Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, le 1er mars 2021

Déclaration

Le 1er mars 2021 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de la COVID-19 continue de créer du stress et de l’anxiété à de nombreux Canadiens, particulièrement à ceux qui n’ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Grâce au portail en ligne Espace mieux-être Canada, les personnes de tous âges partout au pays peuvent avoir un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et d’utilisation de substances sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. 

Les programmes de vaccination prioritaires contre la COVID-19 se poursuivent à l’échelle du Canada. La semaine dernière, Santé Canada a homologué deux autres vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 qui seront utilisés au Canada. Le vaccin d’AstraZeneca, a été mis au point en partenariat avec l’Université Oxford, et la version du vaccin d’AstraZeneca sera fabriquée par le Serum Institute of India. Il s’agit des troisième et quatrième vaccins contre la COVID-19 et les premiers vaccins à base de vecteurs viraux homologués pour une utilisation au Canada. Aujourd’hui, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) met à jour ses recommandations sur l’utilisation des vaccins contre la COVID-19 pour y ajouter des conseils sur l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca pour optimiser les avantages pour la santé publique. Il n’est pas possible de comparer directement l’efficacité de différents vaccins contre la COVID-19 symptomatique. Toutefois, il importer de mentionner que tous les vaccins contre la COVID-19 homologués par Santé Canada, peu importe leur efficacité contre la maladie symptomatique, contribuent à réduire la gravité de la maladie et les décès causés par le virus au Canada. L’homologation de vaccins supplémentaires nous offre d’autres outils pour lutter contre la pandémie le plus rapidement possible et accroît les stocks sur le marché. De plus, chaque vaccin a ses propres avantages. Le CCNI évalue l’intervalle entre la première et la seconde dose des vaccins homologués contre la COVID-19 pour permettre au plus grand nombre possible de personnes de se faire vacciner sans compromettre l’efficacité. Le CCNI étudie les preuves découlant de récents travaux scientifiques et formulera ses recommandations cette semaine. La science entourant la vaccination contre la COVID-19 est en constante évolution, et l’expertise est adaptée en conséquence pour maximiser les avantages que les vaccins homologués offrent pour protéger la santé des Canadiens.

Alors que la COVID-19 continue de se propager au Canada, nous surveillons un ensemble d’indicateurs épidémiologiques pour déterminer où la transmission de la maladie est la plus forte, où elle se propage ainsi que ses répercussions sur la santé des Canadiens et la capacité des services de santé publique, des laboratoires et du système de santé. Voici le plus récent résumé des tendances et des chiffres nationaux, ainsi que des mesures que nous devons tous prendre pour maintenir le nombre de cas de COVID-19 à des niveaux gérables dans tout le pays. En raison de la réduction du signalement des cas au cours de la fin de semaine, les moyennes nationales sur sept jours n’ont pas été mises à jour dans la déclaration d’aujourd’hui, car nous effectuons toujours la collecte des données et leur analyse. Je vous fournirai les chiffres les plus récents lors de mon allocution demain.

Depuis le début de la pandémie, il y a eu 866 503 cas de COVID-19, dont 21 994 décès au Canada; ces chiffres cumulés nous renseignent sur le fardeau global de la COVID-19 à ce jour. De concert avec les études sérologiques, ces chiffres nous montrent également que la vaste majorité des Canadiens sont toujours vulnérables à la COVID-19 (en anglais seulement).

Les activités liées à la COVID-19 étaient à la baisse partout au pays depuis la mi‑janvier jusqu’à la mi‑février, le nombre quotidien de cas s’est stabilisé depuis et augmente maintenant légèrement. De plus, l’émergence et la propagation de certains variants du virus SRAS‑CoV‑2 est une source de préoccupation supplémentaire. Le nombre de cas du variant préoccupant et plus contagieux B.1.1.7 continue d’augmenter, le plus grand nombre de cas signalés jusqu’à présent provenant respectivement de l’Ontario, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et du Québec. En date du 28 février, nous avons enregistré un total de 1 254 cas des nouveaux variants préoccupants dans l’ensemble du pays, dont 1 152 cas du variant B.1.1.7, 99 cas du variant B.1.351 et 3 cas du variant P.1.

Il est normal que des variants surgissent, car les virus évoluent continuellement. Cependant, certains de ces variants sont considérés comme étant des « variants préoccupants », car nous savons qu’ils se propagent plus facilement, qu’ils causent davantage de cas graves de la maladie et qu’il est possible que les vaccins actuels offrent une protection moindre contre ces variants. Tandis que le nombre de cas et d’éclosions de variants plus contagieux, comme le B.1.1.7, grimpe au Canada, nous devons rester totalement vigilants dans l’application de nos mesures de santé publique et de nos pratiques individuelles. Cela empêchera que ces variants se propagent au point de provoquer une épidémie, rendant ainsi cette dernière beaucoup plus difficile à contrôler. De même, au cours des prochaines semaines et des prochains mois, il sera important de demeurer très prudent et de ne pas assouplir les restrictions trop tôt ou trop rapidement. Tout allègement des mesures de santé publique doit se faire lentement en réalisant plus de tests, de dépistage et d’analyse génomique pour détecter les variants préoccupants. Plus particulièrement, il doit y avoir une capacité suffisante de recherche des contacts ainsi que des mesures de soutien pour un isolement efficace, étant donné la transmissibilité accrue des variants préoccupants.

À l’heure actuelle, il y a 30 731 cas actifs dans l’ensemble du pays. Les dernières données nationales montrent que les moyennes quotidiennes sur sept jours se chiffrent à 2 960 nouveaux cas (du 19 au 25 février). En raison de la diminution de la transmission de la COVID‑19 au cours de nombreuses semaines, le nombre de cas graves continue de baisser, comme l’indiquaient ces indicateurs tardifs. Les données provinciales et territoriales indiquent qu’en moyenne 2 269 personnes atteintes de la COVID-19 ont été traitées dans des hôpitaux canadiens quotidiennement au cours de la dernière période de sept jours (du 19 au 25 février), dont 564 se trouvaient dans des unités de soins intensifs. Au cours de la même période, 52 décès liés à la COVID-19 ont été signalés en moyenne chaque jour.

Les données de surveillance permettent d’établir que les mesures communautaires combinées aux efforts collectifs des Canadiens peuvent ralentir la propagation de la COVID-19. Toutefois, l’augmentation récente de la propagation de COVID-19 sur tous les territoires sert à nous rappeler qu’il est essentiel de maintenir des mesures rigoureuses pour empêcher une recrudescence. Comme le nombre de cas quotidiens est toujours élevé et comme il y a des éclosions dans des populations et des communautés à risque élevé, y compris dans des hôpitaux et des établissements de soins de longue durée, des établissements correctionnels, des habitations collectives, des collectivités autochtones et des régions éloignées du pays, le risque d’une augmentation rapide de la propagation persiste. Cette situation est préoccupante en particulier dans les régions du pays où nous signalons la propagation de variants du virus plus contagieux. Ces facteurs soulignent l’importance des mesures de santé publique rigoureuses dans les cas où elles sont nécessaires et l’application stricte des mesures des précautions individuelles.

Toute une gamme de mesures de santé publique est déjà en place dans l’ensemble du pays tandis que nous poursuivons nos efforts collectifs pour interrompre la propagation du virus. Nous devons notamment limiter la propagation de variants plus contagieux pendant que nous gagnons le temps nécessaire pour exécuter plus rapidement les programmes de vaccination. Les Canadiens sont priés de demeurer vigilants et de continuer de suivre les conseils des autorités de santé publique locales et de toujours prendre des mesures de protection individuelles pour assurer leur sécurité et celle de leurs proches. Restez à la maison ou isolez-vous si vous avez des symptômes, réfléchissez aux risques, réduisez au minimum vos activités et vos sorties non essentielles, et évitez les voyages non essentiels. De plus, suivez les mesures de protection individuelle, à savoir la distanciation physique, une bonne hygiène des mains, une bonne étiquette respiratoire, la désinfection des surfaces et le port d’un masque bien conçu et bien ajusté (y compris dans les espaces partagés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, avec des personnes qui ne font pas partie de votre ménage).

Visez à avoir le moins d’interactions possible avec le moins de personnes possible, le moins longtemps possible, à la distance la plus grande possible. C’est une règle simple que nous pouvons tous suivre pour contribuer à ralentir la propagation de la COVID-19, tandis que nous poursuivons les programmes de vaccination pour protéger tous les Canadiens.

Les Canadiens peuvent également en faire plus en diffusant des renseignements crédibles sur les risques de la COVID-19 et les pratiques de prévention et les mesures pour réduire la COVID-19 dans les communautés ainsi qu’en téléchargeant l’application Alerte COVID pour arrêter le cycle d’infection et aider à limiter la propagation de la maladie. Je vous invite à lire mon document d’information pour obtenir de plus amples renseignements et ressources sur la COVID-19 et sur les moyens de réduire les risques et de se protéger et de protéger les autres, y compris de l’information sur la vaccination contre la COVID-19.

Personnes-ressources

Relations avec les médias
Agence de la santé publique du Canada
613-957-2983
hc.media.sc@canada.ca

Détails de la page

Date de modification :