Maladie à virus Oropouche : Pour les professionnels de la santé

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Renseignements clés

La maladie à virus Oropouche est une zoonose à transmission vectorielle. Le virus Oropouche est un virus à ARN monocaténaire appartenant à la famille des Peribunyaviridae, genre Orthobunyavirus. Il est principalement transmis par la piqûre d'un moucheron infecté, et plus rarement par des moustiques. Les espèces spécifiques de moucherons piqueurs et de moustiques ne sont pas établies au Canada.

Les signes et les symptômes de la maladie à virus Oropouche sont non spécifiques et peuvent ressembler à ceux de nombreuses autres maladies fébriles aiguës. La plupart des personnes présentent des symptômes bénins, mais dans de rares cas, le virus Oropouche peut causer une maladie grave.

Les données actuelles relatives à la maladie à virus Oropouche pendant la grossesse sont limitées, bien qu'elles suggèrent un potentiel de transmission verticale et des conséquences négatives possibles, telles qu'un avortement spontané et une microcéphalie congénitale. Les nourrissons dont l'exposition prénatale au virus Oropouche est possible ou confirmée doivent être évalués par un spécialiste des maladies infectieuses et surveillés pour des complications congénitales. Il est conseillé aux personnes enceintes ou qui prévoient le devenir d'éviter tout voyage non essentiel dans les régions affectées par une éclosion du virus Oropouche.

Un virus capable de se répliquer a été trouvé dans le sperme et de l'ARN viral a été trouvé dans les sécrétions vaginales. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si la transmission par voie sexuelle est possible. Dans l'intervalle, une approche de précaution est recommandée, qui pourrait inclure l'utilisation d'une barrière de protection lors des rapports sexuels si la présence du virus Oropouche est confirmée ou suspectée.

Il n'existe aucun traitement spécifique ni vaccin contre la maladie à virus Oropouche. La meilleure façon de vous protéger contre la maladie à virus Oropouche est de prévenir les piqûres de moucherons et de moustiques.

Pour les personnes présentant des signes ou des symptômes semblables à ceux de la maladie à virus Oropouche ou d'autres maladies fébriles aiguës, nous encourageons les professionnels de la santé à envisager la possibilité d'une infection par d'autres arbovirus.

Transmission

Le virus Oropouche est principalement transmis par la piqûre d'une petite mouche infectée, les Culicoides paraensis (appelée moucheron). Il peut également être transmise par les moustiques Culex quinquefasciatus.

Les données actuelles relatives à la maladie à virus Oropouche pendant la grossesse sont limitées, mais il existe un risque de transmission verticale et de conséquences négatives telles que l'avortement spontané et la microcéphalie congénitale.

Un virus capable de se répliquer a été trouvé dans le sperme et de l'ARN viral a été trouvé dans les sécrétions vaginales. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si la transmission par voie sexuelle est possible.

Pour en savoir plus :

Manifestations cliniques

La période d'incubation varie généralement de 3 à 8 jours.

Les signes et symptômes de la maladie à virus Oropouche sont non spécifiques et peuvent ressembler à ceux de nombreuses autres maladies fébriles aiguës.

Les signes et les symptômes peuvent apparaître soudainement :

Aucune séquelle à long terme n'a été signalée après la guérison d'une maladie aiguë.

Le virus Oropouche peut évoluer vers une maladie grave et se manifester par des symptômes hémorragiques ou neurologiques.

Les manifestations hémorragiques peuvent comprendre :

L'atteinte neurologique, y compris la méningite et l'encéphalite, peut comprendre :

L'atteinte neurologique peut durer de 2 à 4 semaines. Chez la plupart des personnes, la phase aiguë dure généralement jusqu'à 7 jours. La virémie atteint son maximum pendant la phase aiguë et diminue au cours des jours suivants.

Dans environ 60 % à 70 % des cas, les symptômes réapparaissent après la guérison initiale du patient. Cela se produit généralement dans les 2 à 10 jours suivant la guérison initiale, mais peut se produire jusqu'à 1 mois plus tard.

Les facteurs de risque de maladie grave ne sont pas bien connus. Les personnes présentant un risque plus élevé d'évolution sévère sont les suivantes :

Une personne enceinte peut transmettre le virus Oropouche à son bébé à naître, ce qui peut avoir des conséquences négatives, telles que la mortinaissance et la microcéphalie.

Diagnostic

Le diagnostic de la maladie à virus Oropouche est confirmé par un test de laboratoire.

La maladie à virus Oropouche doit être envisagée chez les personnes :

Pour les personnes présentant des signes ou des symptômes semblables à ceux de la maladie à virus Oropouche ou d'autres maladies fébriles aiguës, nous encourageons les professionnels de la santé à envisager la possibilité d'une infection par d'autres arbovirus, tels que :

Analyses en laboratoire

Il existe 2 méthodes pour tester le virus Oropouche :

  1. amplification en chaîne par polymérase (ACP)
  2. sérologie

Le Laboratoire national de microbiologie peut effectuer des tests pour le virus Oropouche et acceptera les échantillons qui :

Les analyses ne seront effectuées que pour les personnes ayant voyagé dans une région où la propagation du virus Oropouche est confirmée ou suspectée. La priorité sera donnée aux personnes ayant voyagé dans une région affectée par une éclosion. Les autorités de santé publique provinciales et territoriales peuvent demander des exceptions. Communiquez avec votre laboratoire local de santé publique pour obtenir des conseils sur les analyses.

Prise en charge et traitement

Il n'existe aucun traitement spécifique pour la maladie à virus Oropouche.

Les soins médicaux visent à contrôler les symptômes et à aider à la guérison :

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les produits à base d'aspirine doivent être évités en raison du risque accru de saignement.

Les personnes souffrant de maladie grave peuvent nécessiter une hospitalisation et, si nécessaire, des soins intensifs pour une assistance hémodynamique et respiratoire.

Étant donné le peu de données actuelles sur les conséquences pendant la grossesse, les personnes enceintes doivent être suivies par des professionnels de la santé spécialisés en obstétrique et en maladies infectieuses. Les nourrissons nés d'une personne dont le diagnostic de maladie à virus Oropouche a été confirmé doivent faire l'objet d'une évaluation clinique par un spécialiste des maladies infectieuses et d'un test de dépistage du virus Oropouche.

Pour en savoir plus :

Prévention

Il n'existe pas de vaccin pour prévenir la maladie à virus Oropouche.

La maladie à virus Oropouche peut être prévenue en utilisant :

Jusqu'à ce qu'il y ait des preuves que le virus Oropouche puisse être transmis sexuellement, il est recommandé d'adopter une approche de précaution si la maladie à virus Oropouche est confirmée ou suspectée. Cela pourrait inclure l'utilisation de moyens de protection barrières lors des activités sexuelles.

Pour en savoir plus :

Surveillance

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), en collaboration avec les autorités sanitaires publiques provinciales et territoriales, surveille la maladie à virus Oropouche. L'ASPC collabore avec des partenaires nationaux et internationaux, dont l'Organisation panaméricaine de la santé, pour surveiller les cas, communiquer des renseignements et procéder à des évaluations des risques.

Les professionnels de la santé doivent signaler les cas à l'ASPC en suivant les procédures locales, provinciales ou territoriales.

L'ASPC signale les échantillons positifs et les cas confirmés à l'Organisation panaméricaine de la santé et à l'Organisation mondiale de la Santé par les voies prévues par le Règlement sanitaire international.

Pour en savoir plus :

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2025-09-10