Plan d’action pancanadien sur la résistance aux antimicrobiens - Rapport d’étape de l’année 1 (2023 à 2024)
Organisation : Agence de la santé publique du Canada
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Septembre 2024
Table des matières
- Introduction
- Pilier 1 : Recherche et innovation
- Pilier 2 : Surveillance
- Pilier 3 : Intendance
- Pilier 4 : Prévention et contrôle des infections
- Pilier 5 : Leadership
- Regarder vers l'avenir
- Glossaire
Introduction
Les antimicrobiens sont essentiels pour prévenir et traiter les infections causées par des bactéries, des virus, des parasites et des champignons chez les humains, les animaux et les plantes/cultures. L'utilisation d'antimicrobiens (UAM) a contribué à l'émergence et à la propagation d'une résistance aux antimicrobiens (RAM), un problème complexe qui menace notre capacité à traiter les maladies infectieuses courantes et à faire des interventions qui sauvent des vies telles que la chimiothérapie, la césarienne, les arthroplasties de la hanche, les greffes d'organes et d'autres chirurgies. Les infections résistantes aux médicaments ont également des répercussions sur la santé des animaux et des plantes/cultures; elles réduisent la productivité des fermes agricoles et menacent la sécurité alimentaire.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la RAM était l'une des dix principales menaces pour la santé à l'échelle mondiale. Il est estimé que 4,95 millions de décès ont été associés à des infections bactériennes résistantes aux médicaments en 2019 (en anglais seulement), dont 1,27 million de décès directement attribuables à la résistance bactérienne aux antimicrobiens. Dans le domaine de la RAM, il est nécessaire de mettre en place une approche « Une seule santé », qui considère que la santé des humains, celle des animaux, celle des plantes/cultures et celle de leur environnement commun sont étroitement liées.
Le Canada prend des mesures concrètes pour réduire le développement et la propagation de la RAM. Les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux (FPT) reconnaissent qu'un élan croissant et soutenu est nécessaire pour atténuer la RAM et garantir que les antimicrobiens sont utilisés avec prudence et responsabilité.
En juin 2023, le gouvernement du Canada, en collaboration avec les provinces et les territoires, a publié le Plan d'action pancanadien sur la résistance aux antimicrobiens (le « Plan d'action » ou PAPC). Ce plan d'action est un plan quinquennal (2023-2027) ambitieux et évolutif, à la fois multijuridictionnel et multisectoriel, visant à lutter collectivement contre la RAM. Il s'agit d'un engagement commun des ministres FPT de la Santé et de l'Agriculture qui s'appuie sur le Cadre d'action pancanadien et qui est conçu pour favoriser la collaboration, l'innovation et les interventions efficaces au Canada et à l'étranger. Dix mesures prioritaires guident les efforts du Canada en fonction de cinq piliers : la recherche et l'innovation; la surveillance; l'intendance; la prévention et le contrôle des infections (PCI); et le leadership (figure 1). Parallèlement au plan d'action, un Compendium a également été publié en juin 2023; ce dernier décrit les activités en cours au sein des gouvernements FPT qui font progresser les mesures prioritaires.
Ce rapport d'étape donne un aperçu des principales activités et étapes menées à l'échelle FPT du 1er juin 2023 au 30 mai 2024 qui font progresser le Plan d'action. Alors que le plan quinquennal est en cours d'exécution, certaines mesures prioritaires sont en bonne voie tandis que d'autres en sont aux premiers stades de la mise en œuvre. C'est pourquoi les détails sur l'état d'avancement de la mise en œuvre présentés dans le présent rapport varient en fonction de chaque mesure prioritaire et tendent à se concentrer sur les réalisations marquantes de la première année. Les prochains rapports continueront de rendre compte des progrès réalisés concernant les mesures prioritaires au fur et à mesure de leur mise en œuvre.
Pilier 1 : Recherche et innovation
Mesures prioritaires
- Élaborer et mettre en œuvre des incitations économiques et/ou réglementaires afin d'appuyer l'innovation et pour faciliter l'accès durable aux antimicrobiens nouveaux et existants, aux diagnostics et aux alternatives aux antimicrobiens;
- Élaborer une stratégie de recherche nationale « Une seule santé » pour lutter contre la RAM dans tous les piliers du Plan d'action.
Le plan d'action a souligné la nécessité de mener une activité de recherche et d'innovation multidisciplinaire sur la RAM pour soutenir les efforts d'atténuation et améliorer l'accès aux antimicrobiens et à d'autres produits de santé. Dans son budget de 2023, le gouvernement du Canada s'est engagé à mettre sur pied un projet pilote visant à garantir l'accès des Canadiens à de nouveaux antimicrobiens. Pour donner suite à ce projet, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a demandé au Conseil des académies canadiennes de fournir une évaluation des options d'incitatifs économiques à la RAM au Canada, qui a été publiée en septembre 2023. Cette évaluation a permis d'éclairer l'élaboration du projet pilote d'incitatifs économiques relatifs aux antimicrobiens que l'ASPC entreprend avec l'appui de Santé Canada et de Services publics et Approvisionnement Canada, ainsi qu'un engagement étroit avec l'industrie et les partenaires provinciaux et territoriaux. Le projet pilote est un projet triennal d'incitatifs économiques (qui devrait débuter au cours de l'exercice 2024-2025 et terminer au cours de l'exercice 2026-2027) visant à améliorer l'accès à certains antimicrobiens qui répondent aux besoins prioritaires en santé non satisfaits des Canadiens. Entre septembre et novembre 2023, une enquête sur les besoins non satisfaits a été menée auprès de cliniciens, de pharmaciens, de scientifiques et d'experts en santé publique dans tout le Canada. Les résultats de l'enquête sur les besoins non satisfaits ont permis d'identifier les critères prioritaires à prendre en compte pour la RAM, les agents pathogènes prioritaires et les médicaments les plus importants nécessaires dans la pratique clinique. Les résultats sont utilisés pour informer la conception du projet pilote et cibler les médicaments antimicrobiens prioritaires nécessaires au Canada.
Pour mettre en œuvre la deuxième action prioritaire du pilier Recherche et innovation, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), en collaboration avec l'ASPC et Environnement et Changement Climatique Canada (ECCC), sont en train d'élaborer une stratégie nationale de recherche sur la RAM dans le cadre de l'approche « Une seule santé ». Cette stratégie établira un ensemble de priorités de recherche sur la RAM afin de développer des connaissances scientifiques dans les cinq piliers du Plan d'action. La mobilisation des partenaires et de sensibilisation à l'échelle du gouvernement fédéral sont en cours. La stratégie de recherche permettra d'optimiser la coordination et la collaboration entre les partenaires impliqués dans l'approche « Une seule santé » axée sur la RAM.
Initiative canadienne de recherche et de développement en génomique sur la résistance aux antimicrobiens : IRDG sur la RAM « Une seule santé »
La recherche et l'innovation sont au cœur d'une approche globale et multisectorielle visant à atténuer la RAM. Les approches génomiques (métagénomique, séquençage du génome entier, épidémiologie génomique) sont cruciales pour comprendre la dissémination de la RAM dans le continuum « Une seule santé » et pour identifier les points chauds de la transmission de la RAM afin de pouvoir orienter les stratégies visant à réduire la propagation de la RAM au Canada. L'Initiative de recherche et de développement en génomique (IRDG) soutient les activités de recherche en génomique entreprises pour traiter les questions liées à la RAM, et elle a financé un deuxième projet interministériel sur la RAM (IRDG-RAM2). Le projet IRDG-RAM2 (2022-2027) s'appuie sur le projet IRDG-RAM1 (2016-2022) pour recenser des cibles à traiter en vue d'atténuer la RAM dans les établissements de soins de santé, chez les animaux, dans les plantes et dans l'environnement, et pour préserver l'efficacité des antimicrobiens. IRDG-RAM2 est actuellement coordonné par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (l'ACIA) et AAC avec la participation d'ECCC, de Pêches et Océans Canada et de l'ASPC à plusieurs activités de recherche.
Des bactéries résistantes ont été prélevées dans des sources alimentaires et environnementales, puis comparées à des bactéries provenant de cliniques canadiennes dans le cadre de l'approche « Une seule santé ». Des points d'intervention ont été identifiés, et des méthodes améliorées de suivi de la RAM dans les sources alimentaires et environnementales ont permis de collecter des informations destinées aux cliniciens grâce à des rapports faciles à interpréter, accélérant ainsi la prise de meilleures décisions cliniques. Des solutions de rechange aux antimicrobiens destinés au bétail et à la volaille, y compris les probiotiques, les bioactifs végétaux et les farines d'insectes, ont été confirmées comme étant des solutions viables pour progresser dans l'objectif de réduire l'utilisation des antimicrobiens traditionnels dans les systèmes de production animale. Il a été démontré que les polluants environnementaux tels que les métaux lourds favorisent la RAM dans les environnements contaminés, et que la résistance aux antimicrobiens persiste même après l'arrêt de l'utilisation d'antimicrobiens dans le bétail. Des données génomiques (en anglais seulement) et métagénomiques (en anglais seulement) ont été partagées dans un référentiel public contribuant à mieux cerner la RAM dans les bactéries par le biais du continuum mondial « Une seule santé ».
Le projet IRDG RAM2 « Une seule santé » continuera à progresser dans la lutte contre la RAM grâce à des efforts de collaboration, à des recherches innovantes et à des interventions stratégiques. Il produira des données exploitables susceptibles de freiner la propagation de la RAM dans les différents secteurs conformes à l'approche « Une seule santé », le but étant de garantir que toutes les parties prenantes disposent des outils les plus modernes pour faire face à cette menace sanitaire mondiale.
Les activités de recherche et d'innovation supplémentaires en cours comprennent ce qui suit :
- En mai 2024, le Antimicrobial Resistance Centre de l'université McGill (en anglais seulement) a accueilli EDAR7 (en anglais seulement), la principale conférence internationale portant sur les dimensions environnementales de la RAM dans le contexte « Une seule santé ». Cette conférence a bénéficié d'une subvention de 250 000 $ de l'ASPC et a été marquée par la participation de plusieurs ministères fédéraux, d'experts universitaires et d'autres intervenants à l'échelle du Canada et dans le monde entier.
- L'ASPC a investi 6,3 millions de dollars dans CARB-X (en anglais seulement) (accélérateur biopharmaceutique de lutte contre les bactéries résistantes aux antibiotiques), une organisation mondiale de premier plan dont la mission est d'accélérer la création d'un portefeuille diversifié de produits antibactériens novateurs en vue d'appuyer le développement clinique au profit de la santé humaine. Ce financement vise à renforcer l'écosystème canadien de recherche et développement sur la RAM en augmentant le nombre de développeurs de produits canadiens qui présentent une demande pour faire partie du portefeuille de CARB-X, et à contribuer aux efforts collectifs mondiaux visant à stimuler la recherche et développement pour le pipeline d'antimicrobiens. CARB-X a fourni à l'ASPC un rapport détaillé contenant des recommandations fondées sur ses recherches et analyses à l'intention du Canada.
- L'ASPC a prévu 3,2 millions de dollars sur cinq ans dans le cadre du programme de contre-mesures médicales pour piloter un service centralisé ayant pour mandat de fournir une phagothérapie au Canada. La phagothérapie consiste à utiliser des virus bactériens pour traiter des infections et constitue une solution de remplacement efficace aux antimicrobiens conventionnels. Ce nouveau programme, Phage Science, Therapeutics, and Research (PhageSTAR), a été financé en 2023, l'espace de laboratoire et le personnel ayant été établis en 2024. Le programme PhageSTAR fait actuellement l'objet d'une collaboration entre l'Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada (AMMI Canada) (en anglais seulement) et Santé Canada (SC) dans le but d'élaborer des lignes directrices cliniques et réglementaires pour la prestation de la phagothérapie partout au pays. L'objectif est de faire en sorte que ce service centralisé, ainsi que la capacité de traiter les cas liés à la RAM, soit disponible dans une capacité limitée d'ici la fin de l'année 2025. La capacité du programme sera ensuite augmentée sur une base annuelle jusqu'à la fin du mois de mars 2028.
- La Stratégie en matière de biofabrication et de sciences de la vie du Canada, qui a été lancée en 2021 pour soutenir des projets de vaccins, de produits thérapeutiques et de biofabrication, englobe des projets applicable à la RAM :
- Un investissement de 49 millions de dollars, réalisé par l'intermédiaire du Fonds stratégique pour l'innovation pour la création du Réseau de découverte de médicaments en science ouverte Conscience, a été annoncé en octobre 2023. Ce réseau vise à combler les lacunes touchant le développement de médicaments et de produits thérapeutiques, en particulier dans les domaines où le marché est défaillant.
- Un investissement de 750 millions de dollars a été réalisé dans un réseau pancanadien de cinq pôles de recherche universitaires. Cette initiative comprend des investissements dans le PRAIRIE Hub for Pandemic Preparedness (en anglais seulement), qui se distingue au niveau des initiatives mènees dans le cadre de l'approche « Une seule santé ».
- D'autres projets liés à la RAM comprennent : un projet du Pôle de préparation aux pandémies de l'Est du Canada consacré à l'utilisation de l'intelligence artificielle et d'autres technologies pour découvrir de nouveaux antibiotiques, et pour mettre à l'essai et produire ces derniers au Canada; un essai randomisé contrôlé international axé sur le transfert de bactéries intestinales saines pour aider les patients à combattre la RAM qui a été financé par l'initiative de recherche sur la RAM des IRSC avec le collaboratif international Joint Programming Initiative for AMR (JPIAMR) (en anglais seulement); et un projet au Centre canadien d'immuno-ingénierie et de biofabrication axé sur la technologie de nouvelle génération d'ARN à nanoparticules lipidiques. Cette technologie peut être utilisée pour le développement et la fabrication de vaccins contre les agents pathogènes bactériens de la RAM.
- Santé Canada a parrainé un défi Solutions innovatrices Canada portant sur la recherche et le développement du diagnostic de la RAM. Les entreprises sélectionnées pour les phases 1 et 2 ont reçu un total de 2 346 237 $. Les deux entreprises financées lors de la phase 2 ont présenté leur rapport final et tenu une dernière réunion sur l'état d'avancement en 2024.
- Grâce au Fonds d’idéation (Bureau national des programmes) et à l'Initiative de la recherche pour les vaccins et les nouvelles maladies infectieuses (Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine), le Conseil national de recherches Canada (CNRC) a investi plus d'un million de dollars dans le développement de nouvelles alternatives aux antibiotiques (telles que la thérapie bactériophage, les nanoimmunobiotiques et le conjugué anticorps-antibiotiques) pour appuyer la thérapie bactériophage canadienne et l'écosystème de biofabrication du Canada.
- Grâce au Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada, une initiative de solutions vétérinaires innovatrices pour la résistance aux antimicrobiens (InnoVet-AMR) a été mise sur pied dans le but de réduire le risque émergent que présente la RAM chez les animaux pour la santé et la sécurité alimentaire mondiales. Le programme de 27 millions de dollars a été cofinancé par le département de la Santé et de la Protection sociale du Royaume-Uni (UK Department of Health and Social Care).
- En 2023, une nouvelle phase appelée InnoVet-AMR 2.0 a débuté. Cette phase a permis de financer 14 projets portant sur des espèces de porcs, de volailles, de ruminants et d'aquaculture, et a inclus plus de dix maladies en utilisant neuf technologies différentes : des vaccins, des bactériophages, des probiotiques, des produits phytochimiques, des bactériocines, des polypeptides, des nutraceutiques et deux autres technologies applicables uniquement au contrôle des agents pathogènes de l'aquaculture (p. ex. nanobulles et thermorégulation).
- L'Ontario a continué de soutenir les laboratoires de santé animale, en adoptant notamment de nouvelles technologies de diagnostic et en travaillant à la déclaration normalisée de la RAM (et d'autres maladies). De plus, la province a encouragé et partagé des activités de recherche et d'innovation liées à la RAM, en collaboration avec l'Alliance de l'Université de Guelph, New Directions Research, les partenaires en matière de sécurité alimentaire, le Partenariat canadien pour agriculture durable, ainsi que d'autres organisations liées à la RAM.
- Santé publique Ontario (SPO) a établi un solide programme de recherche visant à comprendre le fardeau de la RAM à l'aide des données administratives des laboratoires provinciaux (Système d'information de laboratoire de l'Ontario - SILO). Financé par les IRSC, le programme Comprehensive Ontario Microbiology laboratory Administrative data for Antimicrobial Resistance (COMBAT-AMR) (données administratives sur la résistance aux antimicrobiens du Laboratoire de microbiologie globale de l'Ontario) a permis d'obtenir de nombreux résultats de recherche cette année, faisant ainsi progresser les connaissances sur la prévalence et les résultats de la RAM, ainsi que les pratiques cliniciennes liées à la RAM depuis sa création en 2018.
Pilier 2 : Surveillance
Mesures prioritaires
- Élargir les sources, la couverture et l'intégration des données de surveillance de la RAM et de l'utilisation des antimicrobiens (UAM), y compris l'utilisation des technologies de laboratoire modernes et la production de rapports normalisés. Cette amélioration facilite la surveillance de la RAM et de l'UAM dans tous les secteurs « Une seule santé », en mettant l'accent sur l'amélioration des données sur l'environnement, les voies de transmission entre les secteurs et les groupes de population touchés de façon disproportionnée par la RAM et l'UAM inappropriée.
- Travailler avec les partenaires pour :
- Établir des données de références et des objectifs aux échelles nationales, provinciales et territoriales de la RAM et de l'UAM judicieuse dans le secteur de la santé humaine;
- Établir des données de références, des objectifs et des mesures du progrès pour accroître la pertinence de l'UAM et réduire la RAM dans les secteurs agricole et agroalimentaire.
La surveillance est le fondement de la capacité du Canada à détecter la menace de la RAM, à la comprendre et à y réagir dans tous les secteurs de l'approche « Une seule santé ». L'accès à des données de surveillance fiables améliore la capacité du Canada à réduire l'émergence et la propagation de la RAM, d'appuyer l'évaluation des répercussions de l'UAM sur les tendances de RAM chez les humains, les animaux et les plantes/cultures, de permettre des comparaisons potentielles avec d'autres pays et de fournir des preuves afin éclairer l'approbation de médicaments antimicrobiens et la surveillance postérieure à l'approbation. L'utilisation des données tirées de la surveillance permet de mettre au point des politiques et des programmes pratiques et fondés sur des données probantes pour lutter contre la RAM et faciliter une UAM prudente et responsable.
La collaboration existante et renforcée entre les partenaires FPT et les secteurs de l'industrie a permis de combler les lacunes en matière de surveillance de la RAM et de l'UAM au Canada depuis la publication du plan d'action. Voici quelques exemples des résultats obtenus :
- La participation au RésRAM (AMRNet) (en anglais seulement), un système national de surveillance en laboratoire de la RAM chez les humains et la santé animale, a étendu la couverture à sept provinces/territoires du Canada. Ce système de surveillance recueille des informations sur la sensibilité aux antimicrobiens des isolats cliniques provenant d'humains et d'animaux, contribuant ainsi à éclairer une réponse « Une seule santé » à la RAM.
- Le test de prédiction de la RAM de Neisseria gonorrhoeae (NG-RAM) est passé de quatre à huit provinces/territoires, en mettant l'accent sur les régions éloignées ou du Nord. Ce type de test fournit :
- des informations précieuses aux communautés autochtones pour le traitement empirique et la réponse à l'émergence de souches résistantes aux médicaments;
- l'accès aux données de surveillance de NG-RAM pour les administrations alors qu'elles ne disposaient auparavant d'aucune donnée sur la résistance. Ces informations permettront aux cliniciens de mettre en œuvre des traitements appropriés contre la gonorrhée dans leurs juridictions.
- Le nombre de participants au programme de Surveillance accrue de la gonorrhée résistante aux antimicrobiens au Canada est passé de quatre à cinq administrations, ce qui offrira plus de détails sur les populations affectées à cibler pour les approches de préventions et de traitements. Le taux de gonorrhée est en hausse au Canada et les infections sont de plus en plus résistantes aux antibiotiques.
- Le Système canadien de surveillance de la santé animale (SCSSA), une division de Santé animale Canada qui est coprésidé par le Centre des maladies infectieuses d'origine alimentaire, environnementale et zoonotique, héberge un réseau UAM/RAM. AAC a fourni un financement au SCSSA (2023-2028) par l'intermédiaire du Partenariat canadien pour une agriculture durable dans le but d'élargir le réseau de surveillance des réseaux du SCSSA et d'intensifier les efforts de surveillance conformément aux objectifs du Plan d'action. Le réseau élargi révise plusieurs priorités et objectifs qui seront rendus publics sur le site Web du SCSSA une fois qu'ils auront été finalisés.
Les programmes nationaux de surveillance ont également diminué les délais et amélioré la disponibilité des données. Les efforts déployés au cours de la première année de la mise en œuvre du Plan d'action comprennent ce qui suit :
- En novembre 2023, le Système canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (SCSRA) a lancé des tableaux de bord en ligne sur la RAM et l'UAM chez à la fois les humains et les animaux. Les tableaux de bord comprennent des renseignements provenant de multiples systèmes de surveillance et mettent en lumière des agents pathogènes RAM préoccupants, tels que Staphylococcusaureus résistant à la méticilline, les Enterobacterales productrices de carbapénémase et le nouvel agent pathogène fongique Candida auris. Le SCSRA est coordonné par l'ASPC et intègre les données sur la RAM et l'UAM chez les humains et les animaux provenant de neuf systèmes de surveillance différents au Canada.
- Coordonné par l'ASPC, le Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (PICRA) est un programme national de surveillance intégré qui recueille, analyse et communique les tendances en matière de RAM/UAM pour certaines bactéries provenant des humains, des animaux et de la viande vendue au détail partout au Canada, en collaboration avec des partenaires fédéraux, provinciaux et privés de l'industrie. PICRA a mis à jour le tableau de bord actuel du système de rapport sur les ventes d'antimicrobiens vétérinaires (RVMVA) afin d'inclure des données récentes allant jusqu'en 2022. Santé Canada (SC) a également effectué des mises à jour pour renforcer la déclaration des données par l'intermédiaire du système RVMVA, qui fournit un aperçu des antimicrobiens importants sur le plan médical (importants en médecine humaine) disponibles à des fins d'usage vétérinaire au Canada. Ce système de surveillance est le fruit d'une collaboration conjointe entre l'ASPC et SC.
- PICRA a lancé un nouveau tableau de bord de données interactif sur l'UAM chez les animaux d'élevage et a mis à jour les tableaux de bord sur la RAM chez les animaux et les aliments pour inclure les dernières données de 2022.
Les avancements en matière de surveillance ont une incidence sur la capacité du Canada à améliorer les enquêtes sur les éclosions et les échecs thérapeutiques, à surveiller la propagation de la RAM dans la chaîne alimentaire et à améliorer la compréhension de l'impact de la RAM sur des populations spécifiques. Ces améliorations, et d'autres initiatives, renforceront la collaboration avec les partenaires et viendront appuyer les efforts futurs visant à établir des références, des objectifs et/ou d'autres mesures de progrès en matière de RAM et d'UAM.
Surveillance de la RAM et l'équité
La RAM a une incidence disproportionnée sur certaines populations humaines et sociodémographiques clés au Canada, y compris les peuples autochtones. Les inégalités touchant la charge de la RAM sont liées à des facteurs sociaux de la santé, tels que l'accès à l'eau potable, la salubrité de l'alimentation, l'hygiène du logement, l'accès à des outils de prévention des infections pertinents et adaptés, et à la charge des conditions ou des infections sous-jacentes dans une collectivité. Les analyses d'équité des données de surveillance permettent de déterminer les communautés et les populations qui supportent un fardeau disproportionné de la RAM ou d'une UAM inappropriée, et de mieux cibler les interventions. Le sommaire du rapport SCSRA de 2023 souligne certains exemples d'impacts disproportionnés de la RAM au Canada.
Le système de surveillance accrue de la résistance de la gonorrhée aux antimicrobiens (SARGA)
Le SARGA contribue à mieux faire comprendre les tendances de la N. gonorrhoeae résistante aux antimicrobiens en associant les données de laboratoire sur la gonorrhée résistante aux antimicrobiens à des données épidémiologiques et cliniques améliorées. Le SARGA est une collaboration entre l'ASPC et les provinces/territoires.
Les données du SARGA fournissent :
- des données sur l'échec du traitement de la gonorrhée;
- des données sur le respect par les cliniciens des lignes directrices sur le traitement de la gonorrhée;
- des tendances de la résistance de gonorrhoeae aux antimicrobiens parmi les populations clés;
- des preuves pour les interventions de santé publique visant à réduire au minimum la propagation de la gonorrhée résistante aux antimicrobiens;
- des données qui éclairent les recommandations de traitement figurant dans les Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement.
Depuis sa création en 2013, le SARGA a connu de nombreuses améliorations. Récemment, une nouvelle province a rejoint le SARGA, ce qui porte le nombre d'administrations participantes de quatre à cinq. De nouveaux outils de rapport et d'analyse du SARGA ont été développés, ce qui permet un délai de traitement rapide des rapports propres à chaque administration. Le rapport SARGA 2018-2021 a été publié récemment (juillet 2024) et comprenait des analyses améliorées telles que le respect des lignes directrices de traitement de l'ASPC/PT et l'analyse par populations clés (les hommes gais, bisexuels, et autres hommes ayant des relations avec d'autres hommes, et les travailleurs du sexe) pour mieux éclairer les orientations.
Le SARGA a récemment été élargi pour inclure la surveillance moléculaire de la RAM à l'aide d'échantillons de tests d'amplification des acides nucléiques afin d'améliorer la représentativité, ce qui nécessite le développement de nouveaux outils de rapport. Une nouvelle page de la base d'informations SARGA est en cours d'élaboration et sera disponible en 2024. Le recrutement d'administrations supplémentaires est en cours.
Les activités de surveillance supplémentaires en cours comprennent ce qui suit :
- Le PICRA a organisé trois réunions majeures avec les intervenants, y compris un webinaire annuel, qui faisait état du partage de sa première prédiction phénotypique par séquençage du génome entier des données sur la RAM pour les isolats humains de Salmonella chez les humains, des informations sur les organismes à Gram positif chez la volaille, des données de surveillance des poulaillers et, pour la première fois, des données sur la RAM concernant des agents pathogènes respiratoires bovins. Le PICRA présente désormais régulièrement des données provenant de la surveillance des bovins et des produits laitiers dans les parcs d'engraissement à la ferme.
- Le Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales (PCSIN) agrandi activement son réseau, qui inclue actuellement 106 hôpitaux de soins actifs dans dix provinces et un territoire. En recrutant des hôpitaux supplémentaires, le PCSIN vise à améliorer la qualité et la représentativité des données de surveillance de la RAM dans les hôpitaux.
- SPO a élargi et mis à jour les données sur l'UAM et la RAM des hôpitaux et des collectivités dans l'outil de comparaison des données sur le PGA et la RAM de l'Ontario. Cet outil interactif fournit des données sur la GA, l'UAM et la RAM provenant de l'ensemble de l'Ontario.
- SPO a mis en place une initiative opérationnelle visant à renforcer l'infrastructure et les capacités de surveillance provinciales afin d'améliorer l'accès aux données sur la RAM et l'UAM, ainsi que leur exhaustivité et leur actualité, grâce aux SILO et d'autres actifs de données provinciaux. Cette initiative permettra de mieux appuyer les objectifs provinciaux en matière d'UAM/RAM, de répertorier les domaines d'intervention ciblée, y compris les aspects liés à l'équité, et d'assurer le suivi des progrès réalisés.
- SPO a obtenu un financement des IRSC pour le projet « Efficient Facility Feedback of Existing Culture Testing is Able to Mitigate Resistance (EFFECT-AMR) » qui produira des antibiogrammes spécifiques aux établissements pour les hôpitaux et les maisons de soins de longue durée à l'aide des données du SILO.
- Des activités sont en cours pour renforcer les dimensions environnementales de la réponse du Canada à la RAM. Par exemple, l'ASPC étudie et améliore la collecte de données de FoodNet Canada sur les eaux de surface pour les tests de résistance aux antimicrobiens et antimicrobiens. L'ASPC s'efforce de tirer parti de la surveillance des eaux usées urbaines mise en place pour la COVID-19 afin d'étudier les tendances de la RAM et de l'UAM au niveau de la population en mettant au point des méthodes analytiques pour détecter la RAM et les antimicrobiens dans les eaux usées. Par exemple, un projet pilote est mené dans trois villes canadiennes pour évaluer les corrélations entre des cibles spécifiques de la RAM et certains antimicrobiens détectés à partir d'échantillons trimestriels d'eaux usées. L'ASPC collabore également avec Services aux Autochtones Canada (SAC) pour mettre en place une surveillance de la RAM dans les collectivités autochtones.
- En mars 2024, l'ASPC a obtenu accès à une nouvelle source de dossiers médicaux électroniques anonymisés concernant les soins de santé primaires, grâce à un partenariat avec au Réseau canadien de surveillance sentinelle en soins primaires (en anglais seulement). Ces données sont utilisées pour étudier les tendances en matière de RAM et d'UAM associées aux infections des voies urinaires (IVU) dans les cliniques de médecins de famille participantes partout au Canada.
- En novembre 2023, l'ASPC et les IRSC ont publié la troisième version de l'examen des données probantes vivantes (en anglais seulement) sur Les effets de la pandémie de COVID-19 sur les trois principaux facteurs de la RAM. Ce travail a examiné l'impact de la COVID-19 sur l'AMR et sur l'UAM. Le rapport a été financé par l'ASPC et les IRSC pour examiner comment l'UAM, la PCI et l'utilisation des systèmes liés aux soins de santé ont eu un impact sur l'émergence, la transmission et le fardeau de la RAM pendant la pandémie de COVID-19 au Canada.
- Le service de prévention et de contrôle des infections de la Saskatchewan Health Authority et le programme de gestion des antimicrobiens ont lancé un programme provincial de surveillance des IVU dans tous les établissements de soins de longue durée de la province. Des données sont collectées pour déterminer les taux de base d'infections urinaires et le traitement de la bactériurie asymptomatique, le but étant de prévoir un audit et un retour d'information aux différents établissements afin de promouvoir des changements dans la pratique clinique et une utilisation plus appropriée des antibiotiques.
Pilier 3 : Intendance
Mesures prioritaires
- Élaborer, mettre en œuvre et promouvoir des lignes directrices/normes pour une UAM judicieuse chez les humains et les animaux par le biais d'initiatives stratégiques et réglementaires, d'interventions de surveillance, éducatives et des exigences d'accréditation pour les professionnels de la santé et les prescripteurs.
- Mettre en place des campagnes de sensibilisation, d'éducation, des mécanismes de rétroaction et des initiatives réglementaires et des politiques pour favoriser la compréhension des risques de la RAM et de l'importance d'une utilisation judicieuse des antimicrobiens chez les humains et les animaux parmi le public, les patients et les producteurs.
L'intendance des antimicrobiens (IAM) est une approche systémique qui reconnaît le rôle des patients, des prescripteurs, des producteurs et du public dans la promotion d'une UAM appropriée. Elle comprend des interventions coordonnées visant à promouvoir, améliorer, surveiller et évaluer une UAM appropriée afin de préserver l'efficacité des antimicrobiens. L'IAM promeut et protège la santé humaine et animale.
Les partenaires FPT renforcent les programmes d'IAM partout au Canada. Des forums comme la Western Canada One Health Antimicrobial Stewardship Conference (en anglais seulement) permettent de faire en sorte que les pratiques exemplaires, les leçons apprises et les nouvelles données probantes soient communiquées aux intervenants en matière d'intendance dans les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale. La conférence de 2024, organisée par le BC Centre for Disease Control (en anglais seulement), en collaboration avec d'autres partenaires, fait suite à des conférences organisées par l'Alberta en 2021 (en anglais seulement) et par la Saskatchewan en 2019 (en anglais seulement). En outre, l'Ontario soutient et élabore des programmes universitaires et de formation continue spécifiques à la RAM/UAM, ainsi que des ressources pour les vétérinaires et les producteurs par le biais du réseau de santé animale de l'Ontario ainsi que du site web et des publications du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de l'Agroentreprise.
Il est essentiel de veiller à ce que les prescripteurs de soins de santé aient un accès fiable et rapide aux lignes directrices de prescription pour promouvoir l'IAM. Le Canada utilise le Guide AWaRe sur les antibiotiques de l'OMS comme référence pour élaborer des lignes directrices nationales de prescription applicables à des syndromes infectieux spécifiques chez les humains. Ainsi, en mai 2024, le ministre fédéral de la Santé a annoncé un investissement de 840 000 $ sur trois ans pour élaborer et diffuser des lignes directrices aux prescripteurs de soins de santé au point de service au moyen d'une plateforme numérique. L'Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada (AMMI Canada) (en anglais seulement) élaborera les lignes directrices et Firstline (en anglais seulement), une entreprise canadienne de technologie numérique, diffusera les lignes directrices au moyen d'une plateforme numérique afin que les prescripteurs de soins de santé puissent y accéder au point de service. Les lignes directrices sur la prescription et la plateforme numérique permettront d'optimiser les pratiques de prescription au Canada et offriront une utilité et une souplesse supplémentaires aux administrations qui ont déjà mis en place des programmes semblables. Cet investissement représente un pas important en avant pour assurer une utilisation prudente et responsable des antibiotiques, qui contribuera à la lutte contre la RAM.
L'Initiative vétérinaire pour l'usage judicieux des antimicrobiens (en anglais seulement) s'est déroulée entre 2018 et 2023 grâce au soutien financier d'AAC. Ce projet a généré des outils pour piloter la collecte volontaire de données sur les ordonnances concernant les bovins, les porcs et la volaille, et la collecte de données sur la distribution, permettant d'adopter une approche innovante et viable de la mise en place continue d'un système de gestion vétérinaire efficace.
Ontario : Initiative de gouvernance des antimicrobiens chez les animaux d'élevage (GAMAE)
L'initiative de GAMAE a été initialement conçue pour être un répertoire d'informations en ligne de type « guichet unique » destiné aux propriétaires d'animaux d'élevage et à leurs vétérinaires afin d'informer ces derniers sur les changements politiques et réglementaires mis en œuvre en 2018 en ce qui concerne l'UAM, l'IAM, la RAM et l'accès aux antimicrobiens. Depuis cette date, la GAMAE s'est développée pour offrir aux vétérinaires et aux producteurs des informations générales et propres aux espèces fondées sur des données probantes concernant la RAM et l'IAM, ce par le biais d'une grande variété d'outils et de ressources, tels que des vidéos, des baladodiffusions, des fiches d'information, des manuels, des études de cas et des tutoriels en ligne, disponibles à la fois en anglais et en français.
De janvier 2018 à janvier 2023, le trafic et la fréquentation du site web de l'initiative GAMAE comptaient plus de 117 000 pages vues par plus de 63 000 nouveaux utilisateurs, et plus de 800 utilisateurs actifs par semaine. De juin 2023 à juin 2024, près de 57 000 pages ont été consultées par environ 42 000 utilisateurs, en dépit d'une promotion active limitée du site web depuis 2022.
L'initiative de GAMAE jouit d'une opportunité significative de tirer parti et de promouvoir des pratiques et des activités de sensibilisation en matière d'IAM. Des travaux sont actuellement en cours pour revitaliser et développer le site web de l'initiative afin d'optimiser les avantages pour tous les utilisateurs.
Santé Canada (SC) : Liste nationale de réserve des médicaments antimicrobiens destinés aux humains
Dans le cadre du budget fédéral 2021, SC a reçu un financement pour élaborer une liste nationale de réserve de médicaments antimicrobiens (« la liste ») destinés aux humains. L'utilisation de ces médicaments en dernier recours permet de préserver leur efficacité et de garantir qu'ils continueront à agir lorsqu'ils seront le plus nécessaires.
La liste de réserve du Canada s'inspire de la catégorie de réserve des systèmes de classification AWaRe de l'OMS (en anglais seulement). Cette liste a été affinée en fonction des données canadiennes sur l'UAM et la RAM, et des consultations avec des experts de l'ensemble du Canada. Une consultation publique en ligne a également été menée en 2023 dans le but de recueillir les commentaires des professionnels de la santé, de l'industrie, des universités et d'autres parties prenantes.
En mars 2024, SC a publié et promu la liste des médicaments antimicrobiens et a informé les principales parties prenantes telles que le Conseil des médecins hygiénistes en chef et l'AMMI Canada (en anglais seulement). Cette liste orientera les prescripteurs quant aux médicaments antimicrobiens à utiliser avec parcimonie pour préserver leur efficacité.
La liste sera réexaminée et révisée périodiquement. Des travaux sont également en cours pour appliquer cette liste à un système complet de classification AWaRe des médicaments antimicrobiens à usage humain, dont la publication est prévue pour mars 2027.
D'autres activités d'intendance sont en cours :
- L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et l'ASPC ont aidé l'Académie canadienne des sciences de la santé à réaliser une évaluation de la RAM et de l'UAM chez les animaux destinés à l'alimentation. Cette évaluation a plusieurs objectifs dont :
- mieux comprendre les liens entre la santé humaine et l'UAM chez les animaux destinés à l'alimentation, ce qui pourrait à terme éclairer les interventions futures;
- améliorer la compréhension des changements et des interventions en matière d'UAM dans le secteur agricole, qui pourraient être réalisables dans le contexte canadien pour améliorer la santé et le bien-être des animaux.
- L'ASPC travaille en collaboration sur un projet dont l'objectif principal est d'améliorer l'IAM dans les foyers de soins de longue durée (neuf foyers dans cinq provinces) pour garantir que les meilleures pratiques sont utilisées lors du dépistage et du traitement des IVU. Cette initiative a lieu grâce à la mise en œuvre d'une intervention à deux volets :
- Mettre l'accent sur l'éducation des prestataires de soins essentiels (famille et amis des résidents);
- Commentaires au niveau des établissements sur les taux mensuels de culture d'urine.
- L'ASPC est en train d'adapter un outil numérique pilote basé en Australie pour les professionnels de la santé dans les hôpitaux pour humains afin de soutenir une AMU appropriée; un protocole amélioré est en cours d'élaboration pour adapter l'outil au contexte canadien, qui devrait être disponible à l'automne 2024. Cet outil numérique permettra aux professionnels de la santé en milieu hospitalier de saisir des données liées à la prescription d'antimicrobiens, qui seront ensuite envoyées à l'ASPC pour appuyer la surveillance nationale de l'UAM appropriée en milieu hospitalier.
- Plusieurs ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux ont participé aux communications annuelles de la Semaine mondiale de sensibilisation aux antimicrobiens pour sensibiliser le public à la RAM et à l'UAM appropriée chez les humains et les animaux.
- Le PICRA a présenté les dernières données sur la surveillance de l'UAM et de la RAM tout au long de la chaîne alimentaire en novembre 2023.
- Santé animale Canada a organisé un atelier de planification stratégique ayant deux objectifs :
- Développer une structure d'intendance pour les secteurs de la santé des animaux d'élevage, dans le cadre « Une seule santé », en réponse aux mesures et aux objectifs décrits dans le Plan d'action;
- Collaborer avec les intervenants de l'industrie et du gouvernement dans le domaine de la santé animale pour élaborer un plan quinquennal visant à soutenir la mise en œuvre du plan d'action.
- SPO continue de participer aux campagnes de la Semaine mondiale de sensibilisation à la RAM, y compris la campagne nationale de couleur #GoBlueforAMR qui vise à sensibiliser les cliniciens, les décideurs politiques et le grand public à la RAM.
- Le Nunavut a célébré la Semaine mondiale d'information sur la RAM 2023 en distribuant quotidiennement aux professionnels de la santé des conseils pratiques sur des sujets tels que la bactériurie asymptomatique et les infections urinaires, les prescriptions virales pour réduire les prescriptions d'antibiotiques et la durée de la thérapie antimicrobienne pour les infections courantes.
- Le Canada fait partie de la banque de données mondiale sur la prévention des résidus dans les animaux destinés à l'alimentation (CgFARAD) qui fournit des informations aux vétérinaires sur les résidus potentiels dans les animaux destinés à l'alimentation à la suite de l'administration de médicaments vétérinaires, y compris les vaccins, pour prévenir les maladies ou traiter les populations d'animaux malades. L'ACIA soutient financièrement le travail continu de la CgFARAD en fournissant aux vétérinaires des conseils sur la santé et le bien-être des animaux en fonction de leur espèce, en ce qui concerne les temps d'attente et la sécurité alimentaire.
- AAC, L'ACIA, SC et l'ASPC ont organisé une réunion avec le Conseil des vétérinaires en chef pour discuter de la création de références et d'objectifs visant à accroître l'utilisation prudente et responsable des antimicrobiens dans les secteurs agricole et agroalimentaire.
- SC continue de financer Choisir avec soin, la campagne nationale canadienne Utilisation judicieuse des antibiotiques, pour aider les cliniciens et les patients à nouer le dialogue sur l'utilisation inutile d'antibiotiques chez les humains.
- Le Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses (CCNMI) a lancé une série de webinaires nationaux (CAN AMS!) axés sur les mesures pratiques qui peuvent être prises pour améliorer les efforts de l'IAM au Canada.
- Le programme d'intendance des antimicrobiens de Saskatchewan Health Authority a lancé l'utilisation du biomarqueur procalcitonine, un biomarqueur produit par le corps humain pour détecter l'inflammation causée par des infections bactériennes, dans les unités de soins intensifs de Regina afin de contribuer à réduire l'UAM. De plus, le programme a fourni des mises à jour annuelles des antibiogrammes et des directives cliniques au sein de l'application Firstline.
- La Saskatchewan a participé à de nombreuses initiatives éducatives destinées aux prescripteurs, aux étudiants et au public, y compris le lancement d'un projet d'audit et de rétroaction visant à promouvoir l'UAM pour les patients en chirurgie orthopédique souffrant d'allergies aux bêtalactamines, et la province a participé à des séances éducatives avec le personnel des soins de longue durée et les résidents de toute la province pour promouvoir une prise en charge appropriée des infections urinaires et de la bactériurie asymptomatique; la province a également participé à une étude de recherche nationale financée par les IRSC visant à fournir une vérification et une rétroaction aux grands prescripteurs d'antibiotiques dans les soins de santé primaires en Saskatchewan, et elle a offert des séances de formation continue et du mentorat aux étudiants et stagiaires en sciences de la santé, ainsi qu'aux praticiens, aux élèves du secondaire ainsi qu'au grand public.
- La Saskatchewan a travaillé avec les comités appropriés pour élaborer une liste restreinte d'antimicrobiens destinée aux établissements de soins actifs de la province et a élaboré une série de documents pour aider les établissements de tous les secteurs de la santé humaine (soins primaires, soins de longue durée et soins actifs) à répondre aux normes d'Agrément Canada en matière de pratiques organisationnelles requises pour l'IAM.
- SPO continue de fournir aux prescripteurs de soins primaires en Ontario des commentaires sur la prescription d'antibiotiques par l'intermédiaire de Santé Ontario et de SPO. SPO a exploré des moyens de faire progresser l'IAM dans les milieux de santé publique locaux et continue de soutenir la mise en œuvre du programme sur les infections des voies urinaires dans les foyers de soins de longue durée grâce à une série d'encadrements virtuels, auxquels ont participé plus de 450 employés des foyers de soins de longue durée.
- Les interventions d'audit et de rétroaction sur les antibiotiques (AF-R) de SPO ont démontré un impact significatif sur la réduction de l'utilisation inutile d'antibiotiques dans la collectivité en Ontario, tout en permettant la réalisation d'économies. En 2024, SPO a publié un deuxième essai contrôlé randomisé (en anglais seulement) incluant plus de 5 000 médecins, qui a révélé que les lettres AF-R de comparaison avec les pairs réduisaient la prescription globale d'antibiotiques de 5 %, les prescriptions inutiles de 11 %, la durée des antibiotiques sur 7 jours de 15 % et le large spectre de la prescription de 6 %. Cette expérience éclairera une prochaine initiative nationale canadienne de rétroaction sur la prescription d'antibiotiques (CANBuild-AMR) dirigée par SPO.
- Le CRDI InnoVet-AMR, en collaboration avec International Centre For Antimicrobial Resistance Solutions, a financé une étude visant à explorer les lacunes de la recherche sur l'intersection de la RAM, du genre, de la santé humaine et animale afin d'élaborer des orientations visant à améliorer l'inclusion du genre dans la recherche et développement pour ce qui est de l'innovation en matière de RAM. Les résultats de l'étude comprenaient la boîte à outils Practical Pathways, qui a été développée pour offrir des conseils aux chercheurs sur la manière de mieux intégrer le genre dans leurs recherches sur la RAM.
- SC a mené un projet de surveillance de la conformité qui a permis d'obtenir un aperçu des systèmes utilisés par les provenderies commerciales et les parties concernées pour la vente, la délivrance et la distribution de médicaments inclus dans les aliments et d'aliments médicamenteux sous ordonnance en vertu de la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement associé. Les résultats et les recommandations de ce projet permettront d'affiner des politiques et des orientations, le but étant d'aider l'industrie de l'alimentation animale à se conformer aux exigences relatives aux antimicrobiens médicalement importants afin de préserver leur efficacité dans la fabrication et la vente d'aliments médicamenteux.
- En mars 2024, l'ACIA a réalisé une recherche sur l'opinion publique ciblant les vétérinaires canadiens des secteurs de la production alimentaire et des animaux de compagnie au sujet de la sensibilisation à la RAM et à l'UAM ainsi que des options de PCI; les résultats de cette recherche permettront d'orienter les activités futures dans le cadre du pilier « Intendance » du Plan d'action.
- Afin d'améliorer l'accès à long terme aux soins vétérinaires, le gouvernement de l'Alberta finance un développement continu du capital à l'Université de Calgary afin de permettre à la Faculté de médecine vétérinaire de passer de 50 à 100 étudiants en médecine vétérinaire par an à partir de 2025 et de poursuivre son investissement visant à rétablir des services de diagnostic vétérinaire de la RAM au programme de médecine vétérinaire de l'Université de Calgary.
Pilier 4 : Prévention et contrôle des infections
Mesures prioritaires
- Accroître la mise en œuvre efficace des mesures de prévention des infections, en particulier pour les populations touchées de façon disproportionnée par la RAM, comme les communautés éloignées, nordiques et isolées, les populations des Premières Nations, des Inuits et des Métis, les résidents des établissements de soins de longue durée et les patients hospitalisés, en élaborant, en mettant à jour et en favorisant l'adoption de lignes directrices et de pratiques exemplaires en matière de santé humaine.
- Soutenir la mise en œuvre accrue des protocoles améliorés de PCI, de biosécurité et de salubrité des aliments dans l'ensemble des secteurs agricole et agroalimentaire, en donnant la priorité à un élevage sain, à l'accès aux soins vétérinaires et l'accès à des produits biologiques vétérinaires et nutritionnels supplémentaires pour promouvoir la santé animale.
Le respect des mesures de PCI dans tous les contextes du secteur « Une seule santé » est essentiel pour atténuer l'incidence de la RAM et diminuer la transmission des agents pathogènes de la RAM aux populations en situation vulnérable. Les mesures de PCI sont les pratiques et procédures conçues pour prévenir et se protéger contre la propagation des infections dans les différents établissements et dans la collectivité. Ces mesures sont essentielles pour protéger les patients, les professionnels et le grand public. Combler les lacunes en matière d'information, accroître l'adoption des lignes directrices IPC et faire progresser le partage des connaissances sont des stratégies essentielles pour s'assurer que les meilleures pratiques sont appliquées dans tous les secteurs « Une seule santé ».
Ministère de la Santé de l'Ontario : Carrefours de prévention et de contrôle des infections (PCI)
À l'automne 2020, le ministère de la Santé de l'Ontario a mis en place, à l'échelle locale, des réseaux de Carrefours de prévention et de contrôle des infections (PCI) dans toute la province, afin d'offrir une approche officielle et coordonnée aux responsables de la PCI dans des lieux d'habitation collective (LHC), y compris les maisons de soins de longue durée, les maisons de retraite, les foyers accueillant les adultes ayant une déficience intellectuelle, et dans une foule d'autres endroits tels que les refuges, et de faciliter l'accès à l'expertise et au soutien en matière de PCI. Les centres de PCI offrent un soutien pour la mise en œuvre des meilleures pratiques fondamentales en matière de PCI, le but étant de faire en sorte que les LHC soient en mesure de prévenir et de gérer avec succès les problèmes actuels et futurs liés à la PCI.
Les centres de PCI ont fourni une éducation, une formation, un encadrement, un mentorat, des opportunités de réseautage et d'autres soutiens pour aider les LHC dans leurs efforts visant à établir des programmes de PCI solides et adaptés à leurs contextes spécifiques. En 2023-2024, les centres de PCI ont offert près de 45 000 services au total (à distance et sur place), dont environ 10 000 services sur place.
Le ministère engage les centres de PCI et collabore avec les ministères partenaires dans une optique visant à affiner le modèle afin d'en renforcer les points forts. L'objectif principal est de mettre en place une infrastructure de PCI durable qui permettra de soutenir les LHC dans leurs pratiques de PCI et, à l'avenir, de s'adapter aux problèmes émergents et urgents dans l'ensemble du système de santé publique.
D'autres activités PCI en cours comprennent ce qui suit :
- L'ACIA a mis à jour et élaboré les normes nationales de biosécurité et les principes de biosécurité applicables aux plantes/cultures et aux animaux afin d'appuyer la mise en œuvre par l'industrie de la prévention des infections.
- Santé Canada et l'ACIA ont élaboré et mis en œuvre des politiques et des documents d'orientation pour permettre l'ajout de produits de santé animale (PSA) dans les aliments du bétail avant l'achèvement du projet de modernisation du règlement sur les aliments du bétail de l'ACIA. Le nouveau Règlement de 2024 sur les aliments du bétail a été enregistré le 17 juin 2024 et publié dans la Gazette du Canada, partie 2, le 3 juillet 2024. Ces modifications réglementaires permettront d'ajouter des PSA aux aliments du bétail. Les PSA, qui comprennent des ingrédients tels que des vitamines et des minéraux, sont des produits de santé comportant des allégations générales de bien-être destinés à renforcer la santé animale et à réduire le besoin de traiter les animaux avec des antimicrobiens.
- L'ACIA continue de travailler avec SC pour consulter et élaborer des lignes directrices qui clarifieront les exigences de classification et d'enregistrement (c.-à-d. aliments pour animaux ou médicaments vétérinaires). L'ACIA veille à ce que les producteurs de bétail aient accès à des produits novateurs sûrs et efficaces qui contribuent à la santé des animaux, tels que les modificateurs de l'intestin (par exemple les probiotiques), les détoxifiants de mycotoxines et les produits à base d'acide, et elle continuera à évaluer, à consulter et à enregistrer les ingrédients et les produits destinés à l'alimentation animale.
- Le centre canadien des produits biologiques vétérinaires de l'ACIA continue de faciliter l'accès à des solutions de rechange antimicrobiennes grâce à l'approbation de vaccins vétérinaires qui aident à garder les animaux en bonne santé et à réduire l'UAM.
- Entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024, l'ACIA a été consulté sur plus de 20 produits innovants pour l'alimentation animale, y compris des modificateurs de l'intestin, des détoxifiants de mycotoxines et des atténuateurs d'effets sur l'alimentation animale, ou a approuvé ces derniers et a approuvé l'utilisation au Canada de dix-sept nouveaux produits biologiques vétérinaires.
- Grâce au Partenariat canadien pour une agriculture durable (2023-2028), AAC fournit un soutien financier pour l'amélioration continue et l'élargissement des programmes existants de salubrité des aliments à la ferme, qui comprennent des dispositions sur la biosécurité, la qualité des produits et le soin des animaux, une attention particulière étant portée à la RAM/l'UAM par le biais du programme d'assurance proAction®des Producteurs laitiers du Canada. AAC appuie également la recherche menée par l'industrie par l'intermédiaire du programme Agri-science (c.-à-d. le volet des grappes) afin d'élaborer de nouvelles approches visant à réduire l'utilisation des antimicrobiens dans les principaux secteurs du bétail et de la volaille au Canada. À l'échelle nationale, la planification et la réponse à la grippe aviaire hautement pathogène ainsi que le risque d'introduction de la peste porcine africaine et de la fièvre aphteuse ont donné lieu à des efforts accrus en matière de biosécurité, lesquels ont apporté des avantages liés à la prévention de l'infection et de la propagation des maladies dans les fermes.
- Services aux Autochtones Canada (SAC) a soutenu les collectivités lors de l'élaboration et de la mise en œuvre de programmes de contrôle des maladies transmissibles et de gestion des urgences sanitaires visant à répondre aux besoins en santé des communautés autochtones. SAC a également aidé les collectivités à améliorer leurs stratégies de santé préventive, notamment les sessions de formation des formateurs aux EPI améliorées et les programmes de vaccination, et à renforcer les capacités des services de santé communautaires afin de promouvoir un accès équitable aux tests de dépistage des maladies infectieuses.
- SPO a élargi ses connaissances en PCI en aidant les praticiens de première ligne des secteurs des soins de longue durée et des soins actifs (ainsi que dans d'autres contextes) à apporter des améliorations à divers programmes de PCI. Les efforts de SPO comprennent la publication de nouvelles ressources axées sur les soins de longue durée pour répondre aux préoccupations croissantes liées aux organismes résistants aux antimicrobiens, notamment des conseils de dépistage fondés sur les risques et un algorithme de gestion des cas de Candida auris.
- SPO a publié un certain nombre de listes de contrôle en matière de PCI et de nouvelles ressources pour l'hygiène des mains, ainsi que de nouveaux modules d'apprentissage en ligne sur le rôle du nettoyage de l'environnement. Dans les mois à venir, SPO publiera une trousse de formation en ligne sur la PCI entièrement refondue à l'intention des personnes travaillant dans les établissements de soins de santé.
- Pour assurer la diffusion efficace des produits livrables de la PCI, tels que les lignes directrices, les recommandations provisoires, les infographies, et les webinaires, l'ASPC utilise des stratégies de communication adaptées aux publics ciblés. L'ASPC a tiré parti des relations existantes avec les intervenants tire parti pour élaborer une stratégie de communication avec les partenaires FPT en menant des entrevues avec des informateurs clés afin de recueillir des idées, des commentaires et de cerner les lacunes et les besoins dans le paysage national de l'orientation sur la PCI. Grâce au programme de prévention et de contrôle des infections liées aux soins de santé de l'ASPC, l'équipe :
- a élaboré le plan complet pour une approche multimodale stratégique visant à garantir la diffusion de lignes directrices et infographie, ainsi que des produits de connaissances en PCI efficaces et opportuns, par le biais des médias sociaux et les webinaires, et qui sont maintenus à jour, livrés aux partenaires et aux parties prenantes; et
- élabore un plan pour surveiller et évaluer l'efficacité de sa stratégie de communication, ainsi que la mise en œuvre des lignes directrices PCI et d'autres livrables clés.
- Le Comité consultatif national sur la prévention et le contrôle des infections (CCN-PCI) contribue à l'élaboration de lignes directrices fondées sur des données probantes, offre des conseils techniques sur les maladies infectieuses émergentes, identifie les priorités en matière de recherche, œuvre à la promotion de la santé publique, répond aux urgences sanitaires et renforce la collaboration intergouvernementale pour lutter contre les infections associées aux soins de santé et la résistance aux antimicrobiens. Au cours de l'année écoulée, les membres du CCN-PCI ont contribué à l'élaboration des lignes directrices suivantes, spécifiques à certains organismes, qui sont actuellement en cours de finalisation avant leur publication :
- Prévention et contrôle des infections à Candida auris dans les établissements de santé canadiens;
- Prévention et contrôle des infections par les entérobactéries productrices de carbapénèmases dans les établissements de santé canadiens.
Pilier 5 : Leadership
Mesures prioritaires
- S'appuyer sur les structures de gouvernance existantes de l'initiative « Une seule santé » pour créer une plateforme de « réseau de réseaux » avec une représentation inclusive pour soutenir la mise en œuvre du plan d'action et partager les progrès et les leçons apprises au sein et à travers les cinq piliers d'action, en accordant la priorité à une collaboration FPT, Premières Nations, Inuits et Métis pour l'élaboration conjointe d'actions contre la RAM.
- Accroître les contributions du Canada aux efforts mondiaux visant à faire progresser les principaux engagements bilatéraux et multilatéraux en accordant la priorité aux tâches suivantes :
- Générer des données/preuves améliorées sur la RAM/l'UAM et renforcer les systèmes de surveillance et les normes de données;
- Élargir les efforts pour soutenir les pays à revenu faible ou intermédiaire en faisant progresser l'accès équitable, l'intendance et les initiatives en matière de PCI.
Les intervenants nationaux s'attendent à ce que les gouvernements FPT déploient des efforts entre les secteurs pour mettre en œuvre le Plan d'action. Le Plan d'action a accordé la priorité à l'utilisation de réseaux existants, dans la mesure du possible, afin de coordonner et d'éclairer la mise en œuvre. Les tables de gouvernance FPT existantes ont été mises à profit pour assurer un leadership et un soutien collaboratifs à l'échelle nationale pour toutes les mesures prioritaires. Cela comprend le renouvellement du Comité directeur FPT sur la RAM, qui est composé de hauts fonctionnaires des secteurs de la santé humaine, de la santé animale et de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Le Groupe consultatif sur la RAM a également continué de fournir des conseils sur de nombreux aspects de la mise en œuvre du plan d'action. Les membres de ce groupe sont des experts de divers secteurs et disciplines, comme la biotechnologie et l'industrie pharmaceutique, des professionnels de la santé, des organisations de santé animale et des universitaires. En parallèle, les réseaux et les organisations d'intervenants existants, comme Santé animale Canada et le Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses (CCNMI), ont appuyé la mobilisation des intervenants de divers secteurs et disciplines de l'approche « Une seule santé » afin de déterminer les priorités et les approches de mise en œuvre. Il sera essentiel de poursuivre les efforts pour tirer parti des réseaux et des organisations d'intervenants existants, dans la mesure du possible.
À l'échelle mondiale, le gouvernement du Canada continue de collaborer avec ses partenaires dans le cadre de tribunes bilatérales et multilatérales. Ces tribunes se sont révélées être des occasions clés pour le Canada de promouvoir des objectifs pangouvernementaux internationaux en matière de RAM. La collaboration avec d'autres pays et des organisations internationales est nécessaire et essentiel pour lutter contre la RAM. Au cours de la dernière année 2023-2024, le gouvernement du Canada a appuyé plusieurs organisations et initiatives internationales, notamment en investissant dans l'Initiative de programmation conjointe sur la RAM (en anglais seulement) – une organisation et une plateforme mondiales qui mobilisent 29 pays en vue d'enrayer la RAM dans le cadre de l'approche « Une seule santé ». Les efforts de l'organisation consistent à financer des recherches qui comblent les lacunes en matière de RAM, et à fournir aux pays des directives sur la façon d'harmoniser leurs recherches sur la RAM à l'échelle nationale et internationale. En outre, le Canada assure la coprésidence du Global AMR Research and Development Hub (en anglais seulement), qui a été lancé en mai 2018 afin de créer un écosystème durable pour la recherche et le développement de solutions, d'outils, de produits et de stratégies nécessaires pour lutter contre les impacts continus de la RAM.
Compte tenu du nombre d'événements internationaux prévus en 2024, y compris la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2024, il est largement reconnu qu'il s'agit d'une année cruciale pour la communauté internationale, qui doit s'unir pour lutter contre la RAM. À cette fin, le Canada a participé activement à diverses négociations, a fourni des conseils techniques et des directives à ses partenaires, a contribué à l'élaboration de nouvelles initiatives et a participé à divers événements internationaux qui ont permis de renforcer les relations existantes et d'établir de nouveaux partenariats de collaboration avec des institutions des secteurs public et privé. De plus, le Canada a participé aux négociations et a finalement coparrainé la résolution sur la RAM qui a été présentée à l'Assemblée mondiale de la santé en mai 2024, ainsi qu'au processus de négociation de la déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies (RHN de l'AGNU) sur la RAM. À l'avenir, le Canada continuera à collaborer avec ses partenaires internationaux et à assurer le maintien de la dynamique actuelle et collaborera avec les gouvernements des provinces/territoires de manière appropriée et opportune lorsque des initiatives internationales ont un impact sur des domaines relevant de la compétence des provinces/territoires.
Plan d'action RAM de la Nouvelle-Écosse
La Nouvelle-Écosse a compris la nécessité de mettre en place un plan structuré et collaboratif pour lutter contre la RAM. La province s'est appuyée sur les travaux initiaux réalisés en 2019 et sur les investissements dans la PCI et l'IAM en milieu hospitalier lancés en 2020 pour élaborer un plan d'action sur la RAM, qui a été présenté en juin 2024. Le public visé comprend les décideurs et les bailleurs de fonds au niveau gouvernemental, ainsi que les responsables qui assurent le leadership et la supervision dans les secteurs de la santé humaine, de la santé animale et de l'agroalimentaire.
Le plan d'action sur la RAM a été élaboré avec des experts des secteurs susmentionnés et s'inspire du plan d'action du Canada en ce sens qu'il se conforme aux piliers d'action et aux principes directeurs de l'approche « une seule santé », ainsi qu'aux principes d'équité et de collaboration.
La gouvernance du plan d'action sur la RAM est assurée par un comité directeur présidé par le vétérinaire en chef et le médecin en chef de la santé de la province, et par quatre groupes de travail associés aux piliers du plan. Chaque groupe de travail respecte les mesures du plan d'action pour répondre aux besoins en matière de santé humaine et animale.
Pour faciliter la collaboration, l'engagement et la poursuite du développement et de la mise en œuvre du plan d'action, un symposium sur la résistance aux antimicrobiens sera organisé en septembre 2024.
Les activités supplémentaires de leadership entreprises comprennent ce qui suit :
- Participation et engagement dans un certain nombre d'initiatives internationales telles que :
- L'Initiative législative sur la RAM du Partenariat pour la santé et le développement du G20 et du G7, qui a été créée pour élaborer des recommandations à l'intention des parlementaires afin d'accélérer les mesures visant à enrayer la RAM.
- La Plateforme de partenariat multipartite sur la RAM, coordonnée par le Quadripartite, un groupe composé de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Programme des Nations unies pour l'environnement, de l'OMS et de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). Cette plateforme vise à accélérer les mesures mondiales de lutte contre la RAM en offrant des opportunités à tous les secteurs (gouvernementaux, universitaires, publics, etc.) de collaborer sur des solutions pour lutter contre la RAM.
- Le groupe de travail transatlantique sur la résistance aux antimicrobiens (TATFAR) (en anglais seulement), qui comprend un groupe de travail d'experts gouvernementaux du Canada, de l'UE, des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Norvège qui travaillent dans plusieurs domaines liés à la RAM tels que la surveillance, l'évaluation des risques, la communication, l'innovation et la collaboration. Le Canada a contribué à une publication conjointe avec d'autres membres du TATFAR portant sur différentes approches adoptées par les pays et les régions membres pour ce qui a trait à la déclaration des données sur l'UAM et les ventes d'antimicrobiens destinés à être utilisés chez les animaux. Ce rapport aidera les intervenants à mieux comprendre les données de surveillance déclarées par les différents pays ou régions.
- Le Canada a participé au processus d'établissement de normes pour l'OMSA et commente activement les chapitres nouveaux et révisés des codes sanitaires concernant les animaux terrestres et aquatiques. En mai 2024, le Canada a travaillé en collaboration avec la région des Amériques de la OMSA et les partenaires de l'Alliance QUADS (Australie, Nouvelle-Zélande, É.-U., R.-U. et Canada) pour déterminer les positions à adopter concernant le chapitre 6.10 du Code terrestre de l'OMSA « Utilisation responsable et prudente des antimicrobiens en médecine vétérinaire ». Le délégué canadien de l'OMSA a participé à la 91e session générale de l'OMSA au cours de laquelle une version révisée du chapitre 6.10. a été adoptée à des fins d'inclusion dans le Code sanitaire pour les animaux terrestres de l'OMSA.
- Des experts du Canada fournissent une expertise technique à l'OMSA en tant que membres de la Commission des normes sanitaires pour les animaux terrestres (mai 2024 - mai 2027) et de son groupe de travail sur la RAM (à partir de février 2024), qui travaillent pour soutenir les membres de l'OMSA dans l'élaboration et la révision de normes et d'orientations sur la santé animale, notamment celles relatives à l'AMU et à l'AMR.
- AAC, l'ACIA, SC et l'ASPC ont organisé conjointement une réunion avec les provinces/territoires et les secteurs de l'industrie animale pour discuter des activités internationales sur la RAM. L'objectif de la réunion consistait à discuter des activités menant à la RHN de l'AGNU sur la RAM en septembre 2024, étant donné que des objectifs ont été proposés dans le cadre de l'avant-projet. Les sujets comprenaient un examen des pressions internationales, une description de divers types d'objectifs, les aspects à prendre en compte pour fixer des objectifs, et une discussion sur les expériences d'autres pays.
- En complément, l'ASPC, SC et le CCNMI ont organisé un autre événement avec les intervenants de la santé humaine avant la RHN de l'AGNU sur la RAM, afin de recueillir leurs points de vue et leurs perspectives sur les priorités du Canada dans l'espace international en matière de santé humaine, et sur la manière dont le Canada pourrait tirer parti de la communauté mondiale de la RAM pour faire face à cette menace croissante.
- En 2023-2024, Santé animale Canada a reçu 174,9 millions de $ en financement fédéral pour renforcer la gouvernance nationale de la RAM parmi les partenaires et les secteurs de la santé animale et de l'agriculture, et pour soutenir la coordination et le partage d'informations sur la RAM, en plus de faire progresser la mise en œuvre du Plan d'action dans tous les piliers. L'Équipe dirigeante canadienne sur l'UAM/la RAM en santé animale de Santé animale Canada fournira des conseils stratégiques dans les secteurs de l'agroalimentaire et de la santé animale en menant et en coordonnant des activités liées à l'utilisation responsable des antimicrobiens (UAM) et à la réduction de la résistance aux antimicrobiens (RAM) pour pérenniser la santé et le bien-être des animaux dans le contexte canadien. L'Équipe s'engage à communiquer de façon efficace, transparente et continue avec les parties prenantes et à mener des initiatives pour faire connaître ses activités. Grâce à la collaboration avec les parties prenantes de « Une seule santé » et « Un seul bien-être », cette équipe s'impliquera activement dans le paysage changeant de la RAM et ses liens avec la santé animale, humaine et environnementale à l'échelle mondiale.
- À la demande des autorités c de la Malaisie, le Canada a mené une consultation technique sur la RAM avec la Malaisie, consultation animée par une société mondiale de conseil en développement. L'ACIA a organisé trois ateliers virtuels sur les politiques, auxquels ont participé l'ASPC, SC et AAC. Les consultations techniques portaient sur les activités canadiennes en matière de surveillance de l'UAM et de la RAM chez les animaux et les aliments, sur les mesures de contrôle des maladies et de la RAM, sur les évaluations des risques liés à la RAM, et sur les activités de gestion.
- Le Canada a également contribué à des efforts déployés à l'échelle internationale en améliorant les données et en renforçant les systèmes de surveillance. Il s'est notamment acquitté des tâches suivantes :
- Fournir des données annuelles par le biais de l'ACIA, dans le cadre du PICRA, à la base de données mondiale ANIMUSE de l'OMSA sur les antimicrobiens destinés à être utilisés chez les animaux, et au Système mondial de surveillance de la résistance et de l'utilisation des antimicrobiens (GLASS) (en anglais seulement) de l'OMS sur la RAM chez les salmonelles humaines.
- Appliquer les méthodologies internationales aux activités de surveillance et de déclaration visant l'homme, les animaux et la viande vendue au détail du PICRA, du PCSIN et du SCSRA, lorsque cela est possible et pertinent. Par exemple, la méthodologie du PICRA concernant l'analyse des données sur les ventes d'antimicrobiens et des données sur l'UAM des fermes est basée sur les directives de l'OMSA et de l'Agence européenne des médicaments, tandis que la méthodologie du SCSRA et du PCSIN concernant la déclaration au GLASS (en anglais seulement) est basée sur les directives de l'OMS (en anglais seulement).
- Appuyer le développement de nouvelles initiatives de surveillance internationale en fournissant une expertise technique pour le développement du système FAO InFARM. Des experts canadiens ont collaboré avec les organisations quadripartites, en particulier l'OMS, l'OMSA et la FAO, tout au long de l'année en ce qui a trait aux aspects techniques de la surveillance intégrée et de la recherche sur la RAM « Une seule santé ».
- SPO a été invité par les Centers for Disease Control des États-Unis à participer à une réunion internationale visant à identifier des stratégies clés concernant les efforts de gestion menés par le ministère de la Santé, ce qui a permis d'inclure les contributions de SPO dans les nouvelles lignes directrices sur les éléments de base de la gestion des antibiotiques destinés aux ministères de la Santé (en anglais seulement), qui sont publiées par le CDC.
Regarder vers l'avenir
Les partenaires de la mise en œuvre du plan d'action continuent de faire progresser les actions prioritaires dans tous les piliers. Dans la perspective de la deuxième année de mise en œuvre du Plan d'action, les activités prévues partout au Canada comprennent, sans s'y limiter à :
Recherche et Innovation :
- Le lancement d'un projet d'incitation sur trois ans visant à améliorer l'accès aux antimicrobiens qui répondent à des problèmes de santé non satisfaits des Canadiens.
- La progression pour finaliser une stratégie nationale de recherche sur la RAM « Une seule santé » afin d'améliorer la coordination des efforts de recherche, d'identifier les domaines de recherche et d'élaborer un programme de travail qui répond aux besoins des parties prenantes dans les cinq piliers du Plan d'action.
Surveillance :
- L'élargissement des réseaux de surveillance pour repérer les nouvelles menaces, tels que la stratégie de surveillance environnementale qui est présentement en cours d'élaboration et sera publiée en 2025.
- L'élaboration d'une liste révisée d'agents pathogènes prioritaires pour orienter la surveillance de la RAM, dont la publication est prévue au printemps 2025.
Intendance :
- Santé Canada mettra à jour la classification des médicaments antimicrobiens du Canada en fonction de leur importance en médecine humaine pour faciliter l'établissement des priorités afin que les intervenants disposent des renseignements les plus récents disponibles pour appuyer l'élaboration de programmes de formation vétérinaire et éclairer les décisions concernant l'UAM.
- Poursuivre l'élaboration et la diffusion de lignes directrices nationales et l'éducation sur l'UAM, l'éducation des professionnels de la santé pour une utilisation appropriée des antimicrobiens, des patients et d'autres personnes afin d'assurer l'intendance et le partage des dernières données sur la résistance.
- L'ACIA continuera de faciliter l'accès à des solutions de rechange à l'utilisation d'antimicrobiens au moyen d'autorisations préalables à la mise en marché de produits alimentaires innovants et de vaccins vétérinaires qui aident à garder les animaux en bonne santé et à réduire l'UAM.
- SAC collabore avec des partenaires autochtones, par l'intermédiaire d'un comité directeur sur la gestion des antimicrobiens, dans le but de coordonner les activités de l'intendance des antimicrobiens au sein de la DGSPNI et de soutenir l'élaboration de stratégies visant à réduire la RAM dans les communautés autochtones du Canada.
Prevention et contrôle des infections :
- L'ACIA va soutenir les agriculteurs et les vétérinaires en élaborant des lignes directrices en matière de biosécurité, des modules de formation continue sur les aliments médicamenteux pour le bétail et des trousses d'informations contenant des renseignements destinés aux vétérinaires qui peuvent être partagés avec les clients au sujet de la RAM et des solutions de rechange aux antimicrobiens.
- Le programme national de contrôle de la prévention des infections de SAC inclura la RAM. Bien qu'il en soit actuellement à ses étapes préliminaires de développement, ce programme aidera le personnel régional dans sa collaboration avec les provinces, les territoires et les partenaires autochtones, et il permettra de s'assurer que l'éducation sur la RAM est mise en œuvre et mise en pratique.
- En Ontario, on maintien le soutient des praticiens grâce à la publication d'un nouvel outil d'évaluation des risques organisationnels et d'une liste de contrôle de PCI mise à jour pour les cabinets cliniques, et pour le secteur des soins à domicile et en milieu communautaire.
Dans tous les domaines, le Canada renforce son leadership national et mondial en matière de RAM, en collaboration avec les parties prenantes de tous les secteurs de l'initiative « Une seule santé ». Les progrès réalisés feront l'objet d'un suivi et seront mentionnés dans les futurs rapports d'étape.
Glossaire
- AAC
- Agriculture et Agroalimentaire Canada
- ACIA
- Agence canadienne d'inspection des aliments
- AMMI
- Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada
- ASPC
- Agence de la santé publique du Canada
- CCNMI
- Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses
- CRDI
- Centre de recherches pour le développement international
- ECCC
- Environnement et Changement climatique Canada
- FAO
- Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
- FPT
- Partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux
- IAM
- Intendance des antimicrobiens
- IRSC
- Instituts de recherche en santé du Canada
- IVU
- Infection des voies urinaires
- OMS
- Organisation Mondiale de la Santé
- OMSA
- Organisation mondiale de la santé animale
- PCI
- Prévention et contrôle des infections
- PCSIN
- Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales
- PICRA
- Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens
- PSA
- Produits de santé animale
- RAM
- Résistance aux antimicrobiens
- RHN de l'AGNU
- Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies
- SAC
- Services aux Autochtones Canada
- SC
- Santé Canada
- SCSRA
- Système canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens
- SCSSA
- Système canadien de surveillance de la santé animale
- SILO
- Système d'information de laboratoire de l'Ontario
- SPO
- Santé publique Ontario
- UAM
- Utilisation des antimicrobiens
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