Évaluation du Centre d’innovation en matière de réglementation
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- Introduction
- Aperçu des résultats
- Contexte du programme
- Méthodologie et portée de l’évaluation
- Limites de l’évaluation
- Pertinence
- Rendement : mise en œuvre et mobilisation
- Rendement : efficacité
- Rendement : efficience
- Recommandations
- Annexe A. Résumé des conclusions et des recommandations
- Annexe B. Description du programme
- Annexe C. Modèle logique du CIR
- Annexe D. Versement des fonds
- Annexe E. Réponse et plan d’action de la direction
Introduction
Le présent rapport présente les résultats d’une évaluation du Centre d’innovation en matière de réglementation (CIR), géré par le Secteur des affaires réglementaires du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT). L’évaluation a été réalisée par le Bureau de la vérification interne et de l’évaluation avec l’aide de Goss Gilroy Inc., en application de la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor. Menée à bien d’avril 2022 à mars 2023, cette évaluation couvre la période allant de la mise en œuvre du CIR fin 2019 jusqu’à décembre 2022.
Aperçu des résultats
Le Canada se situe parmi les derniers au classement de l’Organisation de coopération et de développement économiques pour ce qui est du fardeau réglementaire (35e sur 38 pays) et produit moins de résultats en matière d’innovation que les autres pays du G7. L’innovation et l’expérimentation en matière de réglementation nécessitent un ensemble de compétences qui ne sont pas courantes au sein du gouvernement du Canada.
Le présent rapport d’évaluation :
- montre qu’au moyen de ses deux fonds, le CIR :
- répond à un besoin permanent,
- fonctionne efficacement dans un système de réglementation qui n’encourage pas souvent l’innovation ou la prise de risques;
- montre que le CIR a su adapter son modèle pour mieux soutenir ses capacités lorsqu’il a rencontré des difficultés;
- détaille comment les deux fonds du CIR ont permis d’alléger le fardeau des ministères et organismes de réglementation et d’augmenter l’accès aux ressources pour l’innovation.
Le rapport d’évaluation note que le CIR a le potentiel de :
- présenter les résultats des ministères et organismes de réglementation financés;
- renforcer les partenariats dans l’écosystème de l’innovation;
- mieux faire connaître ses produits et services au niveau opérationnel.
Le rapport d’évaluation note également l’inefficacité de la méthode utilisée dans le cadre du Fonds pour les dépenses d’expérimentation réglementaire (FDER) pour débourser les fonds et comment l’exploration de projets à plus long terme pourrait aider à cet égard. Enfin, le rapport d’évaluation met en évidence certains défis persistants auxquels est confronté le gouvernement du Canada sur le plan de l’innovation et de l’expérimentation en matière de réglementation :
- les compétences et les connaissances nécessaires à l’innovation et à l’expérimentation en matière de réglementation sont souvent sous-estimées;
- il est indispensable de mettre en place un environnement propice à l’innovation et à l’expérimentation;
- pour réussir dans les domaines de l’innovation et de l’expérimentation, il ne suffit pas d’atteindre un résultat attendu; tirer les enseignements de ce qui ne fonctionne pas est tout aussi important.
Contexte du programme
La Division des politiques réglementaires au sein du Secteur des affaires réglementaires du SCT a vu le jour en 2017. En 2018, la Directive du Cabinet sur la réglementation a été publiée dans le cadre du budget 2018, qui soulignait l’engagement du gouvernement du Canada en faveur d’un programme de réforme de la réglementation. L’Énoncé économique de l’automne 2018Note de bas de page 1 a annoncé plusieurs initiatives visant à réformer et à moderniser la réglementation fédérale dans le but de soutenir l’innovation et l’investissement des entreprises tout en continuant à protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de l’environnement. Ces initiatives comprenaient la mise en place d’examens réglementaires, du CIR, du Fonds de renforcement des capacités des organismes de réglementation (FRCOR) et du projet de loi annuel sur la modernisation de la réglementation.
À l’origine, le CIR a été conçu pour aider les entreprises à établir des liens avec les ministères et organismes de réglementation pertinents et pour gérer les bacs à sable réglementaires pendant la mise à l’essai de nouveaux systèmes soutenant l’innovation et la compétitivité. Avec le temps, le CIR a réorienté son attention vers le renforcement des capacités.
Le CIR a :
- aidé les ministères et organismes de réglementation à adopter de nouvelles approches visant la prise de décisions en matière de réglementation;
- contribué à renforcer la capacité d’expérimentation;
- financé des expériences.
Le mandat du CIR consiste à aider les ministères et organismes de réglementation à :
- adopter des approches réglementaires innovantes qui soutiennent la compétitivité réglementaire;
- travailler avec l’industrie pour lancer des applications de nouvelles technologies sur le marché canadien.
L’annexe B présente en détail les activités principales du CIR, soit la gouvernance, la sélection de propositions et le financement de projets. Le modèle logique du CIR figure à l’annexe C.
Méthodologie et portée de l’évaluation
Les évaluateurs ont utilisé une approche quasi expérimentale pour évaluer la mise en œuvre du CIR, sa pertinence et la mesure dans laquelle il atteignait ses résultats immédiats. Les évaluateurs ont consulté les ministères et organismes de réglementation qui ont utilisé des fonds du CIR, ainsi que les ministères et organismes de réglementation non financés qui n’avaient pas demandé des fonds au CIR ou utilisé des fonds de celui-ci, mais qui disposaient de carrefours d’innovation.
L’évaluation s’est appuyée sur les cinq sources de données suivantes :
- examen de documents;
- examen de données administratives;
- entrevues (n = 24) avec 13 ministères et 11 représentants du SCT;
- entrevues (n = 9) avec des ministères et organismes de réglementation non financés;
- études de cas (n = 6).
Limites de l’évaluation
Dans tous les cas sauf un, l’équipe d’évaluation a tenté en vain d’obtenir le point de vue des intervenants de l’industrie sur le FDER et leurs commentaires sur leur expérience avec celui‑ci. L’évaluation n’a pas pris en considération les évaluations réalisées par le CIR pour sélectionner les projets.
Pertinence
Conclusion
Il existe un besoin permanent de soutenir l’innovation et l’expérimentation en matière de réglementation, compte tenu de la demande pour les services et le financement du CIR, ainsi que des avantages que présente l’innovation pour l’amélioration des politiques publiques. Si certains ministères et organismes de réglementation innovent sans avoir recours au CIR, il n’est guère probable qu’ils se livrent à des expériences.
Constatations
Les Tables de stratégies économiques figurent parmi ceux qui ont indiqué dans leurs recommandations qu’il y a un besoin permanent pour le CIR de faciliter l’innovation en matière de réglementation.
Nous demandons au Canada d’établir un système de réglementation souple et modernisé qui se situe dans le premier quartile mondial, propice à l’innovation, qui suscite la confiance du public et qui attire les investissements. […] Cela s’appuiera sur un changement fondamental des relations entre l’industrie et les organismes de réglementation soutenu par un dialogue continu et le recours à des projets pilotes et l’utilisation de bacs à sable aux fins d’expérimentation. Un processus de réglementation souple favorisera l’atteinte des résultats souhaités par le Canada sur les plans de l’environnement, de la santé, de la sécurité et de l’économieNote de bas de page 2.
L’analyse documentaire montre que l’expérimentationNote de bas de page 3 est un outil stratégique pour l’élaboration des politiquesNote de bas de page 4 et un élément crucial de l’innovationNote de bas de page 5, car l’expérimentation nous donne un moyen de gérer la complexité et l’incertitude. Même si les ministères et les organismes n’ont pas « suffisamment accès à l’expertise en matière de conception expérimentaleNote de bas de page 6 », ne pas adopter de nouvelles approches réglementaires qui soutiennent l’innovation dans le secteur public est souvent synonyme de maintien du statu quo.
Comme nous l’avons entendu lors des consultations avec l’industrie dans le cadre des examens réglementaires ciblés, il est nécessaire d’adopter des approches réglementaires nouvelles pour soutenir l’innovation. Selon la publication « L’inertie réglementaire mine l’innovation et la croissance économique », la réglementation au Canada stagne. En ce qui concerne le fardeau réglementaire, le Canada se classe au 35e rang des 38 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. De plus, selon le dernier Indice mondial de l’innovation 2022 (en anglais seulement) de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, le Canada produit moins de résultats en matière d’innovation que les autres pays du G7 par rapport à son niveau d’investissement.
L’examen des données administratives montre que les deux fonds du CIR suscitent un intérêt grandissant. En 2021-2022, les fonds demandés au titre du FRCOR ont dépassé de 66 % le montant des fonds disponibles et ont doublé par rapport à l’exercice 2020-2021. Bien que le montant des fonds demandés au titre du FDER ait diminué en 2022-2023, il est resté supérieur au montant que le Fonds pouvait prendre en charge. En 2022-2023, les fonds demandés au titre du FDER correspondaient à un montant trois fois supérieur au montant disponible.
Il s’agit d’un aspect particulièrement important au sein du gouvernement fédéral, qui a tendance à se sentir « mal à l’aise » a l’idée d’expérimenter et d’utiliser l’innovation comme un « mot à la mode » tout en restant « dans le droit chemin ».
Les intervenants clés s’entendent pour dire qu’il y a un besoin permanent pour le CIR, ce qui est aussi corroboré par les études de cas. La plupart des intervenants clés ont souligné l’importance d’affecter des fonds à l’innovation et à l’expérimentation. Certains d’entre eux ont fait un lien entre la pertinence du CIR et le contexte d’évolution technologique continue et l’incitation à l’innovation réglementaire au moyen d’un espace d’expérimentation sûr. Les intervenants clés ont fait remarquer que le CIR permet de mettre en œuvre les pratiques indispensables au travail d’innovation. Les études de cas ont mis en lumière qu’il était particulièrement difficile d’obtenir un financement par le biais des processus budgétaires internes (par exemple, la priorité est généralement accordée à l’exécution des programmes, et l’expérimentation est considérée comme très risquée). L’un des intervenants clés d’une étude de cas a indiqué que les ministères et organismes de réglementation sont plus enclins à expérimenter s’ils disposent d’une réserve d’argent et d’un espace consacré à l’expérimentation. Les intervenants clés ont également souligné que le fait d’avoir accès à un financement réduisait la nécessité d’avoir à chercher des fonds par l’intermédiaire d’autres mécanismes susceptibles de prendre plus de temps ou d’être plus complexes.
Innovation et expérimentation en matière de réglementation sans le soutien du CIR
Selon des données probantes, certains ministères et organismes de réglementation favorisent l’innovation en matière de réglementation au moyen de programmes réglementaires et d’examens réglementaires ciblés, sans obtenir le CIR. Il existe peu de données probantes indiquant la réalisation d’expériences réglementaires. Les ministères et organismes de réglementation qui ont fait l’objet d’un examen réglementaire depuis 2018 ont élaboré des initiatives réglementaires fondées sur leurs feuilles de routeNote de bas de page 7. Dans certains cas, ces initiatives visent à moderniser les systèmes de réglementation pour favoriser l’innovation. L’examen de documents a permis de cerner quelques cas où les ministères et organismes ont utilisé un bac à sable réglementaire pour expérimenter. Pendant la pandémie de COVID-19, si le ministre de certains ministères et organismes de réglementation estimait qu’une action immédiate était nécessaire pour faire face à un risque majeur pour la santé, la sécurité ou l’environnement, il pouvait prendre des arrêtés d’urgence contenant une disposition quelconque d’un règlement. Par exemple, en vertu de la Loi sur les aliments et drogues, Santé Canada a le pouvoir de prendre des arrêtés d’urgence afin de permettre une certaine souplesse sur le plan des exigences et des processus. Dans le cadre de son programme d’innovation de la réglementation, Santé Canada a également eu recours à d’autres mécanismes, tels que :
- des propositions de décret;
- un module de formation sur la prospective;
- des initiatives en matière de politiques et de programmes et des approches réglementaires novatrices pour permettre le développement de produits thérapeutiques de pointe.
Les personnes rencontrées en entrevue dans certains ministères et organismes de réglementation non financés ont également indiqué l’existence d’innovations et d’expérimentations réglementaires sans le soutien du CIR.
Par exemple :
- la plupart des ministères et organismes de réglementation non financés participent à des innovations sans rapport avec la réglementation;
- certains ministères et organismes de réglementation participent à des innovations réglementaires sans rapport avec le mandat du CIR, par exemple grâce à la Stratégie de l’économie bleue ou à la Table sur la réglementation souple décrite à la page intitulée Secteur de l’agroalimentaire et l’aquaculture : examen réglementaire ciblé;
- quelques ministères et organismes de réglementation non financés participent aux carrefours et laboratoires d’innovation d’autres ministères, comme Emploi et Développement social Canada, ou à d’autres programmes, comme Recherche et développement pour la défense Canada ou encore le Programme canadien pour la sûreté et la sécurité.
Les ministères et organismes de réglementation non financés ont indiqué trois raisons pour lesquelles ils n’ont pas sollicité le soutien du CIR.
- (1) Ils n’ont pas les ressources nécessaires pour innover ou solliciter le soutien du CIR.
- (2) Ils préfèrent diriger leurs propres projets sans avoir à se plier aux exigences en matière d’établissement de rapports et à présenter des demandes pour obtenir un financement ou des services du CIR.
- (3) ils ont jugé que les projets ne relevaient pas de la sphère réglementaire.
Rendement : mise en œuvre et mobilisation
Mise en œuvre
Conclusion
Le CIR a évolué vers son rôle actuel consistant à renforcer les capacités des ministères et organismes de réglementation et à favoriser l’adoption d’approches innovantes pour l’innovation réglementaire, même si les ministères et organismes de réglementation ont encore des difficultés à satisfaire aux critères du FDER. Le CIR pourrait renforcer ses partenariats dans l’écosystème de l’innovation.
Constatations
Adaptation aux défis changeants et enseignements tirés
L’examen de documents montre que le CIR a été conçu à l’origine en tant que point de contact pour les secteurs de l’industrie souhaitant participer à l’expérimentation réglementaire. Le CIR a reçu le mandat d’établir des liens avec les organismes de réglementation et de mettre en place des bacs à sable et des expériences pour que l’industrie puisse introduire de nouveaux produits sur le marché. Le CIR était considéré comme un catalyseur de changement.
La structure du CIR a fait place à un modèle hybride pour soutenir les ministères et organismes de réglementation désireux de travailler avec l’industrie en vue de faciliter l’innovation ou l’expérimentation et pour compenser les coûts pris en charge par ceux‑ci. Dans ce rôle, le CIR :
- aide les ministères et organismes de réglementation à réunir les parties concernées;
- fournit une orientation;
- offre un financement supplémentaire.
Même si le CIR a évolué de façon opportune, il n’est jamais parvenu à jouer le rôle de point de contact de l’industrie, et la mise en œuvre de ses initiatives a eu lieu plus tard que prévu. Certains intervenants clés ont indiqué que la plupart des initiatives de 2019 ont été reportées à 2020, ce qui a coïncidé avec la pandémie. Comme le FRCOR ne faisait pas partie du plan initial du CIR, un financement a été accordé pour le mettre en place, mais sans ressources supplémentaires pour le gérer. Les intervenants clés ont indiqué qu’il a donc fallu recourir à des équivalents temps plein du FDER pour mettre en place le FRCOR, ce qui a retardé la mise en œuvre du FDER.
Pour certaines personnes interrogées, le manque de capacité des ministères et organismes de réglementation a posé un défi supplémentaire. Le manque de ressources et de connaissances en matière d’expérimentation a limité leur capacité à collaborer avec le CIR. L’expérimentation réglementaire était peu connue et peu comprise. Le CIR a surestimé l’éventail des compétences, le niveau d’expérience des personnes travaillant dans les affaires réglementaires et leur capacité à faire la distinction entre l’innovation et l’expérimentation.
L’évaluation a révélé que les demandeurs de financement dans le cadre du FDER ont eu de la difficulté à remplir les critères d’admissibilité au financement. Les personnes interrogées ont déclaré qu’il était difficile de satisfaire aux exigences fixées par le CIR. Les intervenants clés du CIR ont indiqué qu’ils ont dû déployer des efforts considérables pour aider les demandeurs à s’assurer que leurs projets satisfaisaient aux critères. Les défis comprenaient la définition du problème, la description de la viabilité du projet, la conception expérimentale, la méthodologie, les indicateurs et les mesures connexes.
Quelques personnes interrogées ont souligné que le CIR évolue pour élargir la portée du FDER afin d’inclure des projets émergents, étant donné que les ministères et organismes de réglementation ont besoin de soutien pour élaborer leurs propositions. Dans de tels cas, les ministères et organismes de réglementation peuvent utiliser les fonds du FDER pour trouver des occasions d’expérimentation ou d’innovation en matière de réglementation. L’élargissement de la portée s’harmonise bien avec la recommandation de Nesta (en anglais seulement), qui est un partenaire du CIR, de soutenir les projets dès les premières étapes de leur conception afin de faciliter la définition des problèmes et des objectifs d’apprentissage.
Plus récemment, le CIR a reçu davantage de propositions pour que le gouvernement numérise les processus ou élabore des solutions intégrées. Sur la base d’une recommandation de son Comité directeur, le CIR a apporté des précisions quant à son soutien aux initiatives comportant d’importantes composantes de technologie de l’information (TI). Le CIR soutient des projets qui visent la réalisation d’expériences dont le but est de vérifier si une solution de TI est viable ou constitue la meilleure solution pour régler leur problème. Étant donné que ces propositions de TI requièrent des fonds appréciables et que les fonds du FDER sont limités, le CIR a décidé de limiter ce financement aux projets qui visent à mettre au point des prototypes.
Critères d’admissibilité au FRCOR et au FDER
Les ministères et organismes de réglementation étaient partagés quant aux critères d’admissibilité au FDER et au FRCOR.
S’agissant du FRCOR, la plupart des ministères et organismes de réglementation financés n’ont pas eu de difficulté à satisfaire aux critères, et la plupart des intervenants clés ont trouvé que les critères étaient clairs. Seuls quelques-uns d’entre eux ont eu du mal à faire la distinction entre le FRCOR et le FDER.
S’agissant du FDER, la plupart des ministères et organismes de réglementation financés ont eu du mal à satisfaire aux critères techniques. Les intervenants clés ont déclaré que même si le processus est long et intense, il est utile, car il force les ministères et organismes de réglementation à réfléchir aux expériences de façon systématique.
Parmi les autres défis signalés par les ministères et organismes de réglementation en ce qui concerne les critères d’admissibilité au FDER, citons :
- la complexité de la définition d’une expérience, ce qui a nécessité plus de temps pour remplir la demande (les demandeurs qui ne sont pas des chercheurs ont eu particulièrement de la difficulté à relever ce défi);
- la définition de viabilité comme critère aux premières étapes d’une proposition, car une telle définition nécessite l’évaluation d’une multitude de paramètres pour élaborer le cadre d’éléments probants et d’expérimentation;
- un manque de cohérence dans l’application des critères du CIR d’un projet à l’autre.
Aux fins de l’admissibilité au financement du FRCOR, une proposition est évaluée en fonction de son incidence économique et de son effet sur la compétitivité, et, en ce qui concerne le FDER, en fonction de critères d’intérêt public et de viabilité
Le rôle des partenariats
L’examen de documents montre que les partenariats ont joué un rôle important dans l’efficacité du CIR.
Le CIR :
- a contribué aux efforts d’innovation en matière de réglementation et a coordonné de tels efforts de concert avec les ministères partenaires et à l’échelle internationale;
- a constitué un groupe de travail interministériel;
- disposait d’un comité directeur qui comprenait des représentants des organisations suivantes :
- la Communauté des régulateurs fédéraux;
- Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE);
- Environnement et Changement climatique Canada;
- Transports Canada;
- Santé Canada;
- l’Unité de l’impact et de l’innovation du Bureau du Conseil privé;
- Horizons de politiques Canada (travaux sur des initiatives horizontales).
Le CIR s’est également associé au groupe d’expérimentation du SCT, à l’École de la fonction publique du Canada, au Bureau du dirigeant principal de l’information et à ISDE. Selon l’examen des documents et les personnes interrogées, compte tenu du rôle des grappes d’innovation mondiales d’ISDE dans la création de partenariats visant à construire des écosystèmes d’innovation, le CIR a entamé des discussions avec les Supergrappes d’innovation d’ISDE et l’équipe du Projet pour l’hypercroissance mondiale d’ISDE pour établir des liens avec les organismes de réglementation et repérer les obstacles réglementaires plus tôt. Ainsi, le CIR est mieux à même d’explorer des possibilités de collaboration et d’élargir son réseau de nouveaux partenaires.
Le CIRNote de bas de page 8 coordonne la participation du Canada aux Nations agiles, un forum intergouvernemental qui favorise la coopération dans l’environnement réglementaire mondial aux fins de l’innovation. Les entrevues avec deux ministères et organismes de réglementation soulignent la nécessité pour le SCT de faciliter la communication et la collaboration entre les ministères et organismes de réglementation en vue de propositions conjointes et de participation aux Nations agiles. Les personnes interrogées ont indiqué qu’elles avaient tissé des liens elles-mêmes pour travailler avec les Nations agiles, là où le CIR aurait pu le faire compte tenu de sa « vue d’ensemble du paysage de l’innovation réglementaire ».
L’examen pangouvernemental a relevé trois pratiques exemplaires que le SCT pourrait adopter avec les Nations agiles.
- Envisager d’utiliser un outil de suivi de la participation pour repérer les ministères et organismes de réglementation qui souhaitent participer à des activités liées aux Nations agiles ou qui seraient de bons candidats à cet égard. Cela permettrait au SCT de solliciter la participation des ministères et organismes de réglementation aux Nations agiles et faciliterait la communication entre les ministères et organismes de réglementation qui travaillent à des projets d’innovation réglementaire connexes.
- Fournir, dans la mesure du possible, un soutien plus direct afin d’atténuer les problèmes de capacité qui empêchent les parties intéressées de participer aux activités liées aux Nations agiles. Il pourrait par exemple s’agir de fournir davantage d’aide à la rédaction des propositions.
- Continuer à diffuser de l’information sur les Nations agiles lors des ateliers pour renforcer la sensibilisation et trouver des partenaires qui aimeraient prendre part aux activités connexes à l’avenir.
Sensibilisation et mobilisation
Conclusion
Les efforts du CIR en matière de mobilisation et de sensibilisation sont inégalement accueillis; pourtant, il reçoit de plus en plus de demandes.
Constatations
Les commentaires reçus en 2020 montrent que la plupart des ministères et organismes de réglementation ont eu connaissance de l’existence du CIR indirectement. D’après ces commentaires, le CIR a établi un plan de mobilisation pour promouvoir une approche pangouvernementale de l’expérimentation réglementaire en 2021. Le CIR a contacté 21 grands ministères et organismes de réglementation, ainsi que des intervenants internationaux et du secteur privé, dont les Nations agiles. En 2022-2023, le plan de mobilisation et de sensibilisation du CIR comportait cinq objectifs et des activités de mobilisation visant les ministères et organismes de réglementation et les intervenants externes. Le CIR a contacté d’autres ministères et organismes de réglementation ainsi que certaines équipes d’innovation. Il a également mobilisé certains grands ministères et organismes de réglementation possédant de l’expérience de l’expérimentation et disposant d’exemples concrets à cet égard dans le but d’attirer ou d’aider d’autres ministères et organismes de réglementation. Le CIR s’est appuyé sur des structures existantes (c’est-à-dire sur des comités directeurs et des groupes de travail composés de hauts fonctionnaires) ou sur ses liens avec des ministères et organismes de réglementation pour faire connaître son travail. Quelques personnes interrogées ont indiqué que le fait de dépendre largement des hauts fonctionnaires pour diffuser l’information sur le CIR n’a pas été particulièrement efficace.
Les intervenants clés étaient divisés quant à l’efficacité des efforts de promotion du CIR.
La moitié d’entre eux jugent ces efforts inefficaces, la plupart indiquant qu’ils n’avaient jamais été témoins d’initiatives de mobilisation ou de promotion directe de la part du CIR. Les personnes interrogées ont appris l’existence du CIR indirectement, par des collègues, lors de forums sur la réglementation ou encore par le bouche-à-oreille.
En revanche, l’autre moitié, principalement ceux qui ont une relation de travail avec le CIR (par exemple, membres du groupe de travail du CIR), estiment que les efforts visant à promouvoir le CIR sont efficaces. Au sein de ce groupe, les personnes interrogées ont appris l’existence du FRCOR et du FDER grâce à la liste de distribution du CIR, à des discussions, aux documents de communication réguliers ou à des invitations à soumettre des propositions.
Rendement : efficacité
Soutenir l’innovation
Conclusion
Le CIR a soutenu l’innovation, mais seulement dans une certaine mesure. Le manque de capacité et de pouvoir des ministères et organismes de réglementation a entravé l’utilisation des services du CIR, ce qui a freiné leur capacité d’innovation. Le CIR et les ministères et organismes de réglementation pourraient faire davantage pour présenter les projets et les résultats. À cause des délais du FDER, il est difficile d’obtenir des résultats durables.
Constatations
Soutenir les ministères et organismes de réglementation
L’examen de documents a indiqué que la création du CIR est, en soi, considérée comme une initiative innovante. L’expérimentation réglementaire et l’utilisation de bacs à sable pour innover constituent des nouveautés au sein du gouvernement. La plupart des personnes interrogées conviennent qu’il serait utile d’offrir aux ministères et organismes de réglementation un endroit sûr pour expérimenter ou entreprendre des projets pilotes, en particulier lorsque des fonds sont disponibles à cette fin. Le CIR et certains ministères et organismes de réglementation n’ont pas été en mesure d’exploiter ces outils comme prévu en raison de l’aversion pour le risque et du manque de capacité (équivalents temps plein et budget). On semble aussi ignorer ce qui distingue un bac à sable d’une expérience et la manière d’utiliser les bacs à sable et les expériences pour surmonter les obstacles rencontrés par l’industrie. Enfin, la plupart des ministères et organismes de réglementation n’ont pas le pouvoir législatif de mener des expériences réglementaires et ne peuvent donc le faire que s’ils obtiennent des exemptions.
Les ministères et organismes de réglementation non financés ont indiqué trois manières par lesquelles le CIR pourrait les soutenir :
- en jouant un rôle dans « l’établissement de liens entre les ministères » pour faciliter les discussions, améliorer la sensibilisation des acteurs clés et coordonner le travail entre les différents ministères qui œuvrent dans le même espace;
- en adaptant les extrants à tous les publics qui participent au travail d’innovation en matière de réglementation (par exemple, en utilisant un langage clair et simple et en s’assurant que les extrants sont faciles à comprendre);
- en aidant les ministères et organismes de réglementation à surmonter les « obstacles internes qu’ils se sont eux-mêmes imposés », comme l’aversion pour le risque.
Mettre les résultats en commun
L’examen des documents a révélé que le CIR diffuse les résultats des projets aux ministères et organismes de réglementation au moyen des projets soutenus par le CIR sur GCcollab, de la présentation sur l’expérimentation réglementaire du CIR pour les organismes de réglementation et du Rapport sur les enseignements tirés du FRCOR. Si la plupart des personnes interrogées étaient d’accord pour dire que les résultats des projets financés par le CIR ont été communiqués dans l’ensemble du gouvernement, certaines estiment que le CIR devrait adopter une approche plus active et présenter les projets et les résultats à l’extérieur, par exemple aux Supergrappes d’innovation d’ISDE, à l’équipe du Projet d’hypercroissance mondiale, aux responsables des initiatives de réglementation souple ou à la Table sur la réglementation souple au niveau des directeurs générauxNote de bas de page 9. Le CIR a entamé des discussions avec les groupes des Supergrappes d’ISDE, mais il ne s’est pas rendu à l’étape de la présentation des projets au secteur privé.
L’évaluation a révélé que les ministères et organismes de réglementation communiquent eux‑mêmes parfois les résultats de leurs projets à l’échelle du gouvernement et de l’industrie. Les responsables de la moitié des études de cas ont présenté, dans une certaine mesure, les résultats de leurs projets à l’échelle du gouvernement. En ce qui concerne une étude de cas en particulier, les résultats du projet ont été largement diffusés dans le cadre d’ateliers et de diverses séances de mobilisation destinés aux associations de l’industrie concernées et d’autres organismes. Pour une autre étude de cas, les résultats ont été communiqués à des partenaires fédéraux et provinciaux ainsi qu’à l’École de la fonction publique du Canada, puis mis à la disposition d’autres organismes au moyen d’une licence de Creative Commons. L’évaluation a également révélé que, pour deux études de cas, les partenaires de l’industrie concernés n’étaient pas au courant du financement ni de la participation du CIR.
Soutenir l’innovation
La plupart des projets financés dans le cadre du FDER ont un long cycle de vieNote de bas de page 10. Il s’agit de projets de deux ans ou de projets par phases qui ne sont pas encore terminés. Une évaluation réalisée par Nesta en 2022 a montré que deux des cinq projets du FDER favorisaient l’innovation au sein de l’industrie :
- un bac à sable pour un programme pilote d’accréditation en matière d’intelligence artificielle (IA);
- un bac à sable pour l’utilisation d’aéronefs actuellement interdits pour la formation des pilotes à l’école de pilotage.
Selon les entrevues réalisées et les données recueillies dans le cadre des études de cas, même si l’école de pilotage a cessé de fournir la formation en raison d’un problème d’approvisionnement en aéronefs pendant la pandémie, le Conseil canadien des normes a continué d’accorder l’accréditation en matière d’IA. Les personnes interrogées participant au projet d’IA étaient convaincues que le projet entraînerait un apprentissage important pour l’avenir des normes de contrôle de la qualité dans le développement de l’IA et prévoyaient d’en élargir la portée pour tenir compte des applications d’IA supplémentaires à l’avenir.
D’autres projets ont mis à l’essai de nouvelles approches ou des modifications de processus internes. Dans un cas, le CIR a aidé ISDE à tirer parti de l’IA pour améliorer la façon dont le Bureau de la concurrence d’ISDE mène ses activités. Dans un autre cas, le CIR a aidé ISDE à combler une lacune dans la formation sur les justificatifs numériques pour les personnes travaillant dans les domaines des politiques et des affaires. Les approches de formation les plus pertinentes pour ces personnes ont été mises à l’essai dans le cadre du projet.
Renforcement de la capacité des ministères
Conclusion
L’orientation et les pratiques exemplaires du CIR ont renforcé la capacité d’expérimentation des ministères et organismes de réglementation. L’avenir nous dira si ce renforcement est durable.
Constatations
L’examen des documents a révélé que les ministères et organismes de réglementation financés ont bénéficié de conseils, des enseignements tirés, d’ateliers et de webinaires du CIR. En 2021 et 2022, le CIR a organisé deux ateliers pour communiquer les enseignements tirés aux ministères et organismes de réglementation financés et offrir à ceux-ci l’occasion de mettre en commun leurs expériences. Le CIR a publié le rapport sur les enseignements tirés sur GCcollab, le rendant ainsi accessible aux organismes de réglementation. D’après les entrevues réalisées et les données des études de cas, les bénéficiaires de financement du FRCOR ont jugé ces ateliers utiles, en particulier les séances de discussion en petits groupes qui leur ont permis de tisser des liens avec d’autres personnes ayant entrepris des projets similaires.Selon les personnes interrogées, la communication proactive à plus grande échelle des réussites est l’un des domaines que doit améliorer le CIR.
Le CIR s’est associé à Nesta pour conseiller les organismes de réglementation et élaborer la Trousse d’outils d’expérimentation pour les organismes de réglementation.
Le CIR s’est associé à Nesta pour conseiller les organismes de réglementation et élaborer la Trousse d’outils d’expérimentation pour les organismes de réglementation qui a permis aux ministères et organismes de réglementation financés d’accéder aux pratiques exemplaires internationales et à l’orientation de NestaNote de bas de page 11. Certaines personnes interrogées des ministères et organismes de réglementation ont déclaré que la trousse d’outils les avait guidées sur la manière de concevoir et d’exécuter des expériences réglementaires et des bacs à sable, et de mesurer le rendement. Le CIR s’est également associé au groupe de travail sur l’expérimentation du Secteur des priorités et de la planification du SCT. En réponse aux questions qu’il a reçues sur l’expérimentation réglementaire, le groupe de travail a promu l’orientation du CIR en matière d’expérimentation réglementaire.
Les données des études de cas indiquent que le CIR a largement soutenu les projets au cours des étapes initiales. Par exemple, la plupart des personnes interrogées estiment que le CIR a soutenu les ministères et organismes de réglementation en les aidant à trouver les expériences réglementaires à mettre à l’essai et en leur fournissant un financement ou des exemples. Toutes ces personnes ont convenu que le soutien du CIR a été utile pour ce qui est de fournir un processus d’apprentissage itératif. Certaines personnes interrogées ont laissé entendre que le fait de disposer d’un gestionnaire de cas ou d’une personne responsable du suivi au sein du CIR permettrait au ministère ou à l’organisme de réglementation de communiquer avec les personnes-ressources pertinentes qui pourraient l’aider à trouver des solutions qui, souvent, ne relèvent pas de sa compétence.
Quelques personnes interrogées s’entendent pour dire que le CIR a contribué à renforcer la capacité des ministères ou des organismes de réglementation d’entreprendre des expériences, bien qu’il soit trop tôt pour dire si ceux-ci pourront maintenir cette capacité et entreprendre davantage d’expériences.
Exemples de la façon dont le CIR a soutenu le renforcement de la capacité des ministères
- Laboratoire des politiques d’Environnement et Changement climatique Canada : de concert avec Nesta, il a fourni une expertise sur l’élaboration d’une matrice d’innovation pour entreprendre une expérience portant les politiques.
- Outil de concurrence du Bureau de la concurrence d’ISDE : il a dirigé les organismes de réglementation vers des experts externes susceptibles d’aider à l’élaboration de l’outil désiré.
- Programme pilote d’accréditation pour l’évaluation de la gestion de l’IA : de concert avec Nesta, il a fourni des conseils en continu pour faciliter le déroulement l’expérience.
Application et utilisation des résultats
Conclusion
La plupart des bénéficiaires du FRCOR ont appliqué les résultats de leurs projets à des degrés divers, mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions s’agissant des bénéficiaires du FDER.
Constatations
Selon la plupart des études de cas et les entrevues réalisées, les bénéficiaires du FDER ne sont pas encore en mesure d’appliquer les résultats de leurs expériences, même si ces résultats ont été largement diffusés au sein du gouvernement et de l’industrie.
Fonds pour les dépenses d’expérimentation réglementaire
Les projets d’expérimentation du CIR ont un long cycle de vie et peuvent comprendre différentes phases. Quelques-uns d’entre eux sont encore en cours et, dans un cas, le projet n’a pas pu être réalisé. Les études de cas et les entrevues ont permis d’obtenir quelques exemples, notamment les suivants :
- en ce qui concerne un projet en particulier, la première phase vient d’être terminée et les enseignements tirés seront appliqués à d’autres problèmes réglementaires dans le secteur des produits chimiques;
- un financement sur deux exercices financiers a été accordé pour un projet d’expérimentation sur l’IA en cours (avant le FDER, le ministère ou organisme de réglementation avait eu recours au FRCOR pour ce même projet);
- pour une expérience, la limite de deux ans prévue dans le cadre du FDER était incompatible avec le type de recherche requis et le report des fonds d’une année à l’autre n’a pas permis de régler les problèmes d’approvisionnement, ce qui a entraîné l’abandon de l’expérience.
Une étude de cas a révélé que trois approches de formation différentes (un portail éducatif, des démonstrations et des séances interactives) et des documents à l’appui élaborés et utilisés pour les justificatifs numériques avaient été mis à disposition sur un portail d’apprentissage en ligne d’ISDE et communiqués sous une licence de Creative Commons. Ces approches ont été mises à disposition pour encourager d’autres organisations à s’en inspirer et à les améliorer. Une personne interrogée a mentionné qu’une partie du contenu avait déjà été réutilisée par un tiers.
Fonds de renforcement des capacités des organismes de réglementation
Selon les entrevues et les études de cas, la plupart des bénéficiaires du FRCOR sont parvenus à appliquer les résultats de leurs projets à des degrés divers.
- Un ministère ou organisme de réglementation a publié sa trousse d’outils, laquelle a été jugée l’un des outils les plus utiles du domaine au cours de l’année qui a suivi.
- Un autre ministère ou organisme de réglementation a lancé un nouveau portail qui fournit de l’information et des services pour le règlement des différends en ligne afin de favoriser la conformité à la Loi sur l’équité salariale.
- Quelques ministères et organismes de réglementation ont publié les résultats de leurs projets sur leurs sites Web respectifs et les ont présentés lors de conférences.
- Parmi les autres projets, certains étaient exploratoires, mais ils ont donné lieu à la formulation de recommandations pour des travaux futurs, par exemple, production d’une feuille de route pour l’adoption d’une approche collaborative visant la mise en place de permis pour des projets miniers.
L’échéancier prévu pour les projets a empêché certains ministères et organismes de réglementation d’appliquer les résultats comme ils l’auraient espéré.
Les ministères et organismes de réglementation financés et non financés ont soumis les suggestions ci-dessous à l’attention du CIR.
- Envisager des moyens de financer des initiatives ou des projets à plus long terme. La limite d’un à deux ans est incompatible avec les projets de recherche qui nécessitent des acquisitions, ce qui peut être un processus de longue haleine.
- Déterminer les obstacles courants à l’innovation réglementaire dans le secteur public (par exemple, en offrant un soutien ciblé pour faciliter l’embauche d’experts-conseils ou d’autres experts).
- Améliorer la portée des projets en proposant une définition normalisée et claire (c’est‑à-dire moins technique) de l’expérimentation et de l’innovation, dont des exemples de résultats.
- Élargir les objectifs de financement du FDER pour tenir compte d’autres outils d’innovation en plus de l’expérimentation afin d’accroître l’accessibilité et de favoriser l’innovation.
Rendement : efficience
Conclusion
Les données montrent que le FRCOR est recherché et que la conception actuelle est efficace. En revanche, le FDER connaît encore des problèmes liés à l’exécution et à la capacité de distribution des fonds aux ministères et organismes de réglementation.
Constatations
Le FRCOR a reçu un montant total de 10 millions de dollars de 2019 à 2022. En raison de retards au moment du lancement, la majeure partie du financement pour 2019-2020 a dû être reportée à 2020-2021 et à 2021-2022 (tableau 1 de l’annexe D).
En 2020-2021, le CIR n’a pas été en mesure de dépenser la totalité des fonds du FRCOR pour les raisons suivantes :
- le retrait de certains demandeurs, ce qui a eu pour conséquences que seules 18 demandes de financement ont été présentées;
- la pandémie de COVID-19;
- des retards administratifs, qui ont fait en sorte que les protocoles d’entente n’ont été signés qu’à la fin de 2020.
Ces retards ont amené les demandeurs à demander des montants inférieurs ou à reporter leurs projets à l’exercice financier suivant.
Le CIR a amélioré l’administration du FRCOR en entamant plus tôt le processus de réception des demandes pour 2021-2022 et en travaillant en étroite collaboration avec les demandeurs pour s’assurer qu’ils disposaient de la capacité interne nécessaire à la poursuite de leurs projets avant l’approbation. En conséquence, 22 nouvelles demandes ont été déposées parmi lesquelles 12 ont été approuvées. Le CIR a versé 5,5 millions de dollars dans le cadre du FRCOR, soit 86,9 % du financement total.
Depuis 2020, le CIR ne parvient pas à verser la totalité des fonds du FDER. Le financement disponible au titre du FDER a augmenté régulièrement de 2020-2021 à 2022-2023, et le pourcentage des fonds inutilisés est resté élevé et n’a jamais été inférieur à 36 % (tableau de l’annexe D). Ce pourcentage élevé de fonds inutilisés s’explique par la baisse du nombre de demandes soumises de 2020-2021 à 2022-2023 et les faibles taux d’approbation (tableau 3 de l’annexe D).
L’évaluation a révélé que les demandeurs de financement dans le cadre du FDER ont été confrontés à des difficultés qui les ont peut-être découragés à soumettre leurs demandes, par exemple :
- la pandémie de COVID-19;
- les difficultés à satisfaire aux exigences du FDER - les intervenants clés du CIR ont expliqué qu’ils ont dû déployer des efforts considérables pour aider les demandeurs à s’assurer que leurs projets remplissaient les critères obligatoires;
- des difficultés à formuler l’approche expérimentale dans la proposition plutôt que dans la mise en œuvre de l’innovation, de sorte que les demandeurs ont été invités à soumettre plutôt une demande au FRCOR;
- sur les sept projets réorientés vers le FRCOR de 2020 à 2023, cinq ont été par la suite approuvés dans le cadre du FDER.
Le CIR a indiqué avoir apporté des modifications administratives au cours de la deuxième année d’existence du FDER afin de mieux harmoniser les projets financés avec l’objectif du FDER. Ces changements n’ont pas entraîné d’augmentation du nombre de demandes soumises dans le cadre du FDER par rapport à 2020-2021. Ils ont en revanche introduit de nouveaux défis pour certains ministères et organismes de réglementation qui ont été surpris par le renforcement des exigences et le manque de cohérence.
Les exigences renforcées reflétaient une conceptualisation relativement étroite de l’expérimentation, que Nesta a signalée comme un risque dans son rapport final au CIR en 2022. Nesta craint qu’en se concentrant trop sur les aspects techniques, les organismes de réglementation puissent se sentir « dépassés » et hésitent à participer. Nesta a également noté que le fait d’exiger une approche moins technique pourrait inciter les organismes de réglementation à avoir recours au financement du FDER et permettre à la communauté réglementaire d’acquérir les compétences lui permettant de renforcer sa capacité à mener des expériences plus techniques à l’avenir.
Recommandations
Compte tenu de la nécessité de soutenir en permanence la capacité d’innovation en matière de réglementation au Canada et de développer l’expertise des ministères et organismes de réglementation, il est recommandé que le CIR :
- se concentre sur l’innovation de manière plus générale, l’expérimentation n’étant qu’une composante parmi tant d’autres, par exemple en élaborant un cadre stratégique pour l’innovation et en créant une trousse d’outils réglementaire;
- fasse mieux connaître ses produits et services afin de permettre à un plus grand nombre de ministères et d’organismes de s’investir dans l’innovation réglementaire et de nouer des liens avec les ministères et organismes de réglementation qui travaillent déjà dans ce domaine;
- renforce ses partenariats avec les acteurs de l’écosystème de l’innovation, au sein du gouvernement du Canada et à l’extérieur de celui-ci, afin d’orienter l’élaboration de l’ensemble de ses services.
Annexe A. Résumé des conclusions et des recommandations
Pertinence
Conclusion : il existe un besoin permanent de soutenir l’innovation et l’expérimentation en matière de réglementation, compte tenu de la demande pour les services et le financement du CIR, ainsi que des avantages que présente l’innovation pour l’amélioration des politiques publiques. Si certains ministères et organismes de réglementation innovent sans avoir recours au CIR, il n’est guère probable qu’ils se livrent à des expériences.
Rendement : mise en œuvre et mobilisation
Conclusions
- Mise en œuvre : le CIR a évolué vers son rôle actuel qui consiste à renforcer les capacités des ministères et organismes de réglementation et à favoriser l’adoption d’approches innovantes en matière d’innovation réglementaire; pourtant, les ministères et organismes de réglementation éprouvent encore des difficultés à satisfaire aux critères du FDER. Le CIR pourrait renforcer les partenariats dans l’écosystème de l’innovation.
- Sensibilisation et mobilisation : les efforts du CIR en matière de mobilisation et de sensibilisation sont inégalement accueillis; pourtant, il reçoit de plus en plus de demandes.
Rendement : efficacité
Conclusions
- Soutenir l’innovation : le CIR a soutenu l’innovation, mais seulement dans une certaine mesure. Le manque de capacités et de pouvoir des ministères et organismes de réglementation a entravé l’utilisation des services du CIR, ce qui a freiné leur capacité d’innovation. Le CIR et les ministères et organismes de réglementation pourraient faire davantage pour présenter les projets et les résultats. À cause des délais du FDER, il est difficile d’obtenir des résultats durables.
- Renforcement de la capacité des ministères : l’orientation et les pratiques exemplaires du CIR ont renforcé la capacité d’expérimentation des ministères et organismes de réglementation. L’avenir nous dira si ce renforcement est durable.
- Application et utilisation des résultats : la plupart des bénéficiaires du FRCOR ont appliqué les résultats de leurs projets à des degrés divers, mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions s’agissant des bénéficiaires du FDER.
Rendement : efficience
Conclusion : les données montrent que le FRCOR est recherché et que la conception actuelle est efficace. En revanche, le FDER connaît encore des problèmes liés à l’exécution et à la capacité de distribution des fonds aux ministères et organismes de réglementation.
Recommandations
Il est recommandé que le CIR :
- se concentre sur l’innovation de manière plus générale, l’expérimentation n’étant qu’une composante parmi tant d’autres, par exemple en élaborant un cadre stratégique pour l’innovation et en créant une trousse d’outils réglementaire;
- fasse mieux connaître ses produits et services afin de permettre à un plus grand nombre de ministères et organismes de s’investir dans l’innovation réglementaire et de nouer des liens avec les ministères et organismes de réglementation qui travaillent déjà dans ce domaine;
- renforce ses partenariats avec les acteurs de l’écosystème de l’innovation, au sein du gouvernement du Canada et à l’extérieur de celui-ci, afin d’orienter l’élaboration de l’ensemble de ses services.
Annexe B. Description du programme
Le CIR est un modèle de renforcement des capacités quisoutient la capacité des organismes de réglementation à adopter de nouvelles approches ou à entreprendre de nouvelles expériences réglementaires dans le but d’éclairer la prise de décisions réglementaires.
Le CIR aide les organismes de réglementation fédéraux à :
- approfondir leurs connaissances des approches innovantes dans un contexte de réglementation;
- accroître leur capacité à entreprendre des expériencesNote de bas de page 12 afind’éclairer la prise de décisions réglementaires;
- mettre à l’essai des bacs à sableNote de bas de page 13 et d’autres approches pour répondre aux défis réglementaires;
- fournir un soutien et des conseils aux innovateurs de l’industrie.
Les principales activités du CIR sont les suivantes :
- services consultatifs en matière d’expérimentation;
- mobilisation internationale en faveur de l’innovation réglementaire.
Services consultatifs en matière d’expérimentation
Le CIR soutient les organismes de réglementation en :
- élaborant des outils, des politiques et des cadres à l’échelle du système;
- leur prodiguant des conseils pour les aider à concevoir et à mettre en œuvre les expériences et les bacs à sable dont ils assurent la gestion.
En plus de fournir un soutien financier, le CIR administre deux fonds.
- Le Fonds pour les dépenses d’expérimentation réglementaire (FDER)Note de bas de page 14, qui compense les dépenses engagées par les ministères et organismes de réglementation menant des expériences réglementaires approuvées par le CIR. En 2023, le CIR a élargi la portée du FDER pour soutenir les organismes de réglementation dans leurs efforts préalables à l’expérimentation, tels que les projets d’amorçage.
- Le Fonds de renforcement des capacités des organismes de réglementation (FRCOR)Note de bas de page 15, qui soutient des projets qui améliorent la capacité des organismes de réglementation à intégrer des facteurs économiques et de compétitivité dans la conception ou la mise en œuvre d’un régime réglementaire.
Mobilisation internationale en faveur de l’innovation réglementaire
Le CIR participe aux efforts en matière d’innovation réglementaire au sein du gouvernement et en assure la coordination avec des innovateurs de l’industrie, des universitaires et des partenaires internationaux.
Le CIR coordonne la participation du Canada aux Nations agiles, un forum qui favorise la coopération en matière d’établissement des règles pour l’innovation afin de permettre aux entreprises d’introduire plus facilement des innovations sur les marchés des pays membres et de les mettre à l’échelle. Parmi les pays membres, notons le Canada, le Danemark, l’Italie, le Japon, Singapour, les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni.
Décisions de financement au titre du FDER
Le CIR utilise un processus en deux étapes pour prendre des décisions de financement.
- Les ministères et organismes de réglementation soumettent une déclaration d’intérêt de haut niveau qui est utilisée par le CIR pour déterminer si un projet est admissible au financement.
- Le CIR invite les ministères et organismes de réglementation responsables des projets sélectionnés à soumettre une proposition plus détaillée, ce qui permet au comité directeur interministériel au niveau des directeurs généraux de confirmer l’admissibilité du projet et de classer le projet à l’aide des critères d’évaluation figurant dans le Guide du Fonds pour les dépenses d’expérimentation réglementaire.
Décisions de financement au titre du FRCOR
Comment les ministères et organismes de réglementation demandent un financement dans le cadre du FRCOR et comment le CIR décide quels ministères et organismes de réglementation reçoivent un financement.
- Le Centre d’innovation en matière de réglementation (CIR ) lance un appel d’expression d’intérêt
- Les ministères et organismes de réglementation soumettent une déclaration d’intérêt
- Le CIR invite les ministères et organismes de réglementation sélectionnés à soumettre des propositions.
- Les ministères et organismes de réglementation sélectionnés soumettent des propositions
- Le CIR prend les décisions de financement.
- Le CIR et les minières et organismes de réglementation financés signent des protocoles d’entente.
- Les ministères et organismes de réglementation financés lancent leurs projets.
- Le CIR appuie les ministères et organismes de réglementation financés pendant leurs projets.
- Les ministères et organismes de réglementation financés fournissent des commentaires et présentent des rapports au CIR
- Les ministères et organismes de réglementation financés achèvent leurs projets.
- Le CIR diffuse les enseignements tirés des projets
La structure de gouvernance du CIR
Le CIR relève du directeur général, Direction de la politique et de la coopération en matière de réglementation, Secteur des affaires réglementaires, SCT. Les opérations générales du CIR sont régies par un comité directeur interministériel, composé de représentants au niveau des directeurs généraux des entités suivantes :
- la Direction de la politique et de la coopération en matière de réglementation (SCT) [présidence du comité];
- le Bureau du Conseil privé;
- Innovation, Sciences et Développement économique Canada;
- Transports Canada;
- Environnement et Changement climatique Canada;
- Santé Canada;
- la communauté des organismes de réglementation fédéraux.
Annexe C. Modèle logique du CIR
Annexe D. Versement des fonds
Exercice financier | Financement initial disponible | Financement final disponible | Fonds demandés | Fonds versés ou dépensés | Fonds inutilisés | Pourcentage de fonds inutilisés |
---|---|---|---|---|---|---|
2019-2020 | 2 000 000 $ | 250 000 $ | S. O. |
250 000 $Note de bas de page * |
0 % | |
2020-2021 | 4 000 000 $ | 3 425 203 $ | 4 728 513 $ | 3 425 203 $ | 0 % | |
2021-2022 | 4 000 000 $ | 6 324 797 $ | 9 551 926 $ | 5 497 000 $ | 827 797 $ | 13,1 % |
Total | 10 000 000 $ | 10 000 000 $ | 14 280 439 $ | 9 172 203 $ | 827 797 $ | 8,3 % |
Source : CIR |
Remarque : l’évaluation n’a pas pris en compte le renouvellement du FRCOR pour l’analyse de l’efficience. Le FRCOR a été mis à disposition du CIR à la fin du mois de septembre 2022 et l’invitation à présenter des propositions a eu lieu en octobre. Par conséquent, les fonds pour 2022-2023 n’avaient pas tous été engagés au moment de la rédaction du présent rapport. Le CIR explore des options pour s’assurer de satisfaire à la demande historique pour ces fonds en versant le plus de fonds possible jusqu’en 2024-2025.
Exercice financierNote de bas de page * | 2019-2020 | 2020-2021 | 2021-2022 | 2022-2023 |
---|---|---|---|---|
Total des fonds demandés | 0,00 $ | 4 503 704,60 $ | 4 949 820,77 $ | 3 210 733,66 $ |
Financement disponible | 200 000,00 $ | 500 000,00 $ | 700 000,00 $ | 1 000 000,00 $ |
Fonds engagés | 0,00 $ | 339 004,60 $ | 569 520,00 $ | 613 033,66 $ |
Financement accordé | 0,00 $ | 272 000,00 $ | 441 783,74 $ | 612 726,34 $ |
Pourcentage des fonds versés | 0,00 % | 54,40 % | 63,11 % | 61,27 % |
Fonds inutilisés | 200 000,00 $ | 228 000,00 $ | 258 216,26 $ | 387 273,66 $ |
Pourcentage de fonds inutilisés | 100,00 % | 45,60 % | 36,89 % | 38,73 % |
Source : CIR |
Exercice financier | 2020-2021 | 2021-2022 | 2022-2023 |
---|---|---|---|
Nombre de projets pour lesquels un financement au titre du FDER a été demandé |
22 | 6 | 9 |
Nombre de projets pour lesquels un financement au titre du FDER a été reçu |
5 | 3 | 3 |
Source : CIR |
Annexe E. Réponse et plan d’action de la direction
Le Centre d’innovation en matière de réglementation (CIR) du Secteur des affaires réglementaires, Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT), a passé en revue le rapport d’évaluation et est en accord avec ses recommandations. Les mesures proposées pour répondre aux recommandations sont présentées dans les tableaux ci-dessous.
Recommandation 1
Le CIR devrait accorder la priorité à l’innovation plus généralement, dont l’expérimentation n’est qu’un élément parmi d’autres. Cet objectif pourrait être réalisé :
- en élaborant un cadre stratégique pour l’innovation;
- en créant une trousse à outils réglementaire.
Réponse de la direction
Le CIR est en accord avec la recommandation d’élargir ses services pour :
- appuyer davantage d’approches réglementaires innovantes en plus de l’expérimentation;
- soutenir plus généralement des environnements réglementaires propices à l’innovation.
Mesures proposées pour la recommandation 1 | Date de début | Date d’achèvement ciblée | Bureau de première responsabilité |
---|---|---|---|
1.1 Élaborer un cadre stratégique qui définit les conditions préalables, les compétences et les étapes associées à l’innovation réglementaire et s’en servir de base afin d’explorer les initiatives que le CIR soutiendrait et les services qu’il livrerait pour aider les organismes de réglementation dans le cadre d’un mandat d’innovation élargi. |
Janvier 2024 |
Décembre 2024 |
SCT-SAR-CIR |
1.2a. Cerner une série d’approches innovantes qui appuient l’innovation en conception et en administration de la réglementation, et évaluer leur valeur potentielle en tant que ligne de service du CIR pour les organismes de réglementation fédéraux. Les potentiels domaines à explorer comprennent :
|
Août 2023 |
Février 2024 |
SCT-SAR-CIR |
1.2b. À la lumière de l’évaluation réalisée en réponse à la mesure 1.2a, élaborer des options et une recommandation pour élargir la portée du financement propre à l’expérimentation en vue d’appuyer un mandat élargi en matière d’innovation. |
Février 2024 |
Avril 2024 |
SCT-SAR-CIR |
1.2c. Créer un plan pour l’expansion en plusieurs phases des services du CIR qui cadre avec les ressources disponibles. L’intention est que le plan soit évolutif. |
Avril 2024 |
Mars 2025 |
SCT-SAR-CIR |
1.2d. Mettre en œuvre le plan créé à la mesure 1.2c. L’intention est que la mise en œuvre soit continue. |
Avril 2025 |
Mars 2026 |
SCT-SAR-CIR |
Recommandation 2
Le CIR devrait mieux faire connaître ses produits et services pour permettre à davantage de ministères de se livrer à l’innovation réglementaire, et devrait communiquer avec des ministères et organismes de réglementation qui travaillent déjà dans ce domaine.
Réponse de la direction
Le CIR convient de la nécessité d’élargir les efforts de communication et de prise de conscience pour :
- rejoindre plus efficacement l’ensemble de la communauté fédérale de la réglementation;
- faire connaître les services qu’il offre.
Mesures proposées pour la recommandation 2 | Date de début | Date d’achèvement ciblée | Bureau de première responsabilité |
---|---|---|---|
2.1 Élaborer une stratégie de mobilisation qui comprend :
L’intention est que la stratégie soit évolutive. |
Juillet 2023 |
Mars 2024 |
SCT-SAR-CIR |
2.2 Mettre en œuvre la stratégie de mobilisation élaborée à la mesure 2.1. L’intention est que la mise en œuvre soit continue. |
Avril 2024 |
Mars 2025 |
SCT-SAR-CIR |
Recommandation 3
Le CIR devrait renforcer ses partenariats avec des acteurs de l’écosystème de l’innovation, à l’intérieur comme à l’extérieur du gouvernement du Canada, afin d’orienter sa gamme de services.
Réponse de la direction
Le CIR est en accord avec la recommandation de tirer davantage parti des partenariats avec les ministères et organismes de réglementation, ainsi qu’avec d’autres groupes canadiens et internationaux, afin d’améliorer sa compréhension des besoins, des priorités, des obstacles et des pratiques exemplaires de l’innovation en matière de réglementation, ce qui aidera à déterminer quels services le CIR devrait offrir.
Mesures proposées pour la recommandation 3 | Date de début | Date d’achèvement ciblée | Bureau de première responsabilité |
---|---|---|---|
3.1. Réaliser une analyse de l’environnement pour cerner des cibles clés et des initiatives pertinentes dans le paysage de l’innovation réglementaire, au pays comme à l’étranger. |
Août 2023 |
Décembre 2023 |
SCT-SAR-CIR |
3.2 Contacter les cibles ayant été relevées lors de l’analyse de l’environnement et cerner et documenter les rôles et les produits aux fins de collaboration et/ou de partage de renseignements sur les expériences et les pratiques exemplaires en matière d’innovation réglementaire. |
Janvier 2023 |
Juin 2024 |
SCT-SAR-CIR |
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