Prévention du tabagisme et du vapotage chez les jeunes

La prévention du tabagisme et du vapotage chez les jeunes et les adolescents commence par une discussion avec une personne de confiance qui se préoccupe de leur santé et de leur bien-être. Les parents, les enseignants, les entraineurs et les autres adultes de confiance peuvent tous entamer avec les jeunes une conversation qui aura une véritable incidence sur leur vie.

Vous ne savez pas par où commencer? Lisez ce qui suit pour connaître les faits et obtenir des conseils qui vous aideront à tenir cette conversation.

Sur cette page

• Conseils pour parler du tabagisme et du vapotage avec les jeunes et les adolescents
• Comprendre le tabagisme et le vapotage chez les jeunes et les adolescents
• Obtenir de l'aide

Conseils pour parler du tabagisme et du vapotage avec les jeunes et les adolescents

Avant d'amorcer la discussion, renseignez-vous sur les effets du tabagisme sur la santé ainsi que sur le vapotage et ses risques. Se montrer compréhensif, ne pas porter de jugement et faire preuve d'empathie à l'égard des raisons pour lesquelles ils fument ou vapotent peut les aider à se sentir à l'aise. Ensuite, lorsque le moment est propice, vous pouvez proposer de parler de ce que vous avez appris. Soyez patient et à l'écoute. Vous devrez peut-être en discuter plus d'une fois. Même s'il est préférable d'en parler avant que la personne ne commence à fumer ou à vapoter, il n'est jamais trop tard : une conversation ouverte et bienveillante peut grandement contribuer à l'aider à arrêter.

Les adultes qui fument ou vapotent peuvent également avoir une influence positive en partageant leur expérience et en évitant d'offrir des produits du tabac ou de vapotage à leur famille ou à leurs amis.

En vous appuyant sur les faits, discutez avec votre adolescent du tabagisme et de la dépendance, et du fait qu'il peut être difficile d'arrêter de fumer.

Vous pouvez également mettre l'accent sur les coûts à long terme liés aux cigarettes et aux produits de vapotage. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez les pages Calculatrice de coûts : combien dépensez-vous d'argent pour acheter des cigarettes et Le coût du vapotage.

Connaissances des médias

Les conversations sur l'éducation aux médias sont importantes pour aider les enfants et les adolescents à réfléchir de manière critique aux différentes formes de médias et de messages qu'ils consomment. L'éducation aux médias implique de comprendre comment et pourquoi les médias sont créés.

Par exemple, vous pouvez expliquer comment les médias peuvent influencer le public à penser d'une certaine manière aux produits ou à les associer à certains styles de vie. Lorsque les enfants et les adolescents réfléchissent aux objectifs qui sous-tendent les messages, ils sont plus à même de reconnaître les tactiques d'influence et de faire des choix éclairés.

Lorsque vous voyez quelqu'un fumer ou vapoter sur les médias sociaux, à la télévision ou dans un film, profitez-en pour amorcer une discussion sur la façon dont le tabagisme et le vapotage sont représentés. Soyez attentif aux situations irréalistes ou stéréotypées qui associent le fait de fumer ou de vapoter :

• à la rébellion (comme symbole de contestation de l'autorité);
• à un moyen de soulager le stress (lorsque la tension monte, les vedettes se tournent vers leur cigarette ou leur vapoteuse);
• à la popularité et à l'amusement dans des contextes sociaux attrayants;
• à un mode de vie qui favorise le prestige, les loisirs, l'excitation, la séduction, la vitalité ou la prise de risques.

Comprendre le tabagisme et le vapotage chez les jeunes et les adolescents

Les cigarettes et la plupart des produits de vapotage contient la nicotine. Bien que fumer reste la façon la plus risquée et la plus nocive de consommer de la nicotine, le vapotage de nicotine présente également certains risques.

Pendant l'adolescence, les jeunes sont plus sensibles aux effets nocifs de la nicotine, notamment à la dépendance physique et à l'accoutumance. La nicotine peut perturber le bon développement du cerveau des adolescents, car le cerveau continue de se développer jusqu'au milieu de la vingtaine. De plus, les jeunes peuvent devenir dépendants de la nicotine à des niveaux d'exposition inférieurs à ceux des adultes.^{Référence 1} Une fois qu'un jeune présente des symptômes de dépendance physique ou d'accoutumance à la nicotine, il peut être difficile d'arrêter. Cependant, même s'il est difficile de cesser de fumer ou de vapoter, c'est possible de le faire et de l'aide est à disposition.

Les renseignements suivants sont également utiles :

• Le tabagisme reste la principale cause évitable de maladie et de décès prématuré et a des effets négatifs sur la santé des personnes de tous âges^{Référence 2Référence 3}.
• La plupart des personnes qui fument actuels ont commencé à fumer avant l'âge de 18 ans^{Référence 4}.
• Si vous êtes un adulte qui a essayé des méthodes approuvées pour arrêter de fumer et que vous continuez de fumer, passer complètement au vapotage est une option moins nocive que de continuer à fumer^{Référence 5Référence 6}.
• La consommation de nicotine par les jeunes, au moyen de cigarettes ou de produits de vapotage, n'est pas sans danger.^{Référence 1} Les produits de vapotage sont relativement nouveaux et la recherche sur leurs effets à long terme est en cours. Cependant, il est établi que passer complètement au vapotage de nicotine est moins nocif que de continuer à fumer.^{Référence 5} L'utilisation de produits de vapotage pour arrêter de fumer a été étudiée uniquement chez les adultes. À l'heure actuelle, nous ne disposons d'aucune donnée sur l'efficacité de ces produits chez les adolescents.

Apprenez-en plus sur les façons d'arrêter de fumer.

Tabagisme chez les adolescents au Canada

Depuis le début des années 2000, le taux de tabagisme chez les adolescents est en baisse constante. L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2021 a révélé que le taux de tabagisme était de 1,1 % chez les jeunes de 12 à 17 ans, alors qu'il était de 2,5 % en 2019.

Au Canada, il est illégal de vendre ou de fournir des produits du tabac à toute personne âgée de moins de 18 ans. Certaines lois provinciales ont porté cet âge à 19 ou 21 ans.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez la page Le tabagisme au Canada : ce que nous savons.

Vapotage chez les adolescents au Canada

Les données de l'Enquête canadienne sur le tabac et la nicotine (ECTN) de 2021 montrent que le taux de vapotage est resté relativement stable depuis 2019, avec environ 13 % des jeunes âgés de 15 à 19 ans qui ont déclaré avoir vapoté au cours des 30 derniers jours. La majorité des jeunes (61 %) qui ont vapoté au cours des 30 derniers jours n'ont jamais fumé une seule cigarette au cours de leur vie.

La réduction du stress était plus couramment déclarée comme étant la principale raison justifiant le vapotage chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans en 2021 avec 33 %, comparativement à 21 % en 2019. Cette augmentation du vapotage pourrait être un signe que les jeunes âgés de 15 à 19 ans vapotent en partie pour gérer le stress causé par la pandémie et par d'autres situations difficiles, telles que les perturbations constantes en matière d'éducation et de lieux de travail. De plus, selon les données de l'enquête, les jeunes ont également déclaré vapoter parce qu'ils « aimaient cela » (28 %) et parce qu'ils « voulaient l'essayer » (24 %).

Les données de l'ECTN 2021 montrent en outre qu'une majorité de jeunes déclarent utiliser des sources sociales telles que les amis et la famille pour obtenir des dispositifs (55 %) et des liquides (50 %) de vapotage, plutôt que des sources de vente au détail.

Au Canada, il est illégal de vendre ou de fournir des produits de vapotage à toute personne âgée de moins de 18 ans. Certaines lois provinciales ont porté cet âge à 19 ou 21 ans.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez la page Le vapotage au Canada : ce que nous savons

Ce que les adolescents avaient à dire sur le vapotage

Notre recherche sur l'opinion publique auprès des jeunes (âgés de 13 à 19 ans) met également en évidence les points suivants :

• La réduction du stress, le plaisir, la curiosité, le désir de s'intégrer et l'influence sociale constituent les principales raisons pour lesquelles les jeunes déclarent avoir essayé le vapotage^{Référence 7Référence 8Référence 9}.
• Les jeunes qui utilisent des produits de vapotage à teneur élevée en nicotine peuvent ressentir une impression d'euphorie ou de vertige, qu'ils décrivent comme l'aspect du vapotage qu'ils aiment le plus.^{Référence 6} Remarque :il y a maintenant une concentration maximale de nicotine de 20 mg/mL pour les produits de vapotage commercialisés au Canada.
• La plupart des jeunes vapotent dans des situations sociales (p. ex. à l'école, lors de fêtes, dans des lieux de loisirs) ou lorsqu'ils en ont l'occasion, car de nombreux adolescents qui vapotent occasionnellement ne possèdent pas de dispositif de vapotage. Cependant, les adolescents qui vapotent régulièrement sont tout aussi susceptibles de le faire seuls (p. ex. à la maison) qu'en société, et ils créent souvent des occasions de vapoter (p. ex. pauses dans les toilettes, vapotage dans la salle de classe, etc.)^{Référence 6Référence 8}.

Obtenir de l'aide

Si vous ou l'un de vos proches avez besoin d'un soutien en matière de santé mentale ou de consommation de substances, veuillez en parler à votre médecin de famille et demander l'aide de votre famille et de vos amis. Vous pouvez également obtenir un soutien gratuit et confidentiel en matière de santé mentale et de dépendance dans tout le Canada. Il suffit d'un clic pour obtenir de l'aide.

Il existe des renseignements pour les parents qui veulent aider leurs enfants à cesser de fumer et parler de vapotage avec leurs adolescents.

Pour obtenir de plus amples renseignements

• Réglementation du tabac et des produits de vapotage
• Considères les conséquences de vapotage chez les jeunes
• Ressources de prévention du vapotage chez les jeunes
• Cesser de fumer : Guides pratiques, vidéos et infographies
• Parler de la drogue et d'alcool avec les adolescents
• Expériences Santé Canada