Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, le 12 avril 2022 

Déclaration

Le 12 avril 2022 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de la COVID-19 continue de provoquer du stress et de causer de l'anxiété à de nombreux Canadiens, particulièrement à ceux qui n'ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Le portail en ligne Espace mieux-être Canada (EMC) offre aux personnes de tous âges partout au pays un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont accessibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept. L'application Mieux-être, qui sert de complément gratuit au portail en ligne EMC, constitue un moyen supplémentaire pour les Canadiens d'obtenir des ressources en ligne liées à la santé mentale et à la consommation de substances, et d'évaluer, puis de faire le suivi des aspects de leur bien-être mental.

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) continue de surveiller les indicateurs épidémiologiques de la COVID-19 pour rapidement déceler, comprendre et communiquer les enjeux émergents et préoccupants. Voici un bref résumé des dernières tendances à l'échelle du pays.

L'ASPC publie les rapports suivants, qui contiennent d'autres données et analyses sur la COVID-19 :

Compte tenu de la transition vers un dépistage plus ciblé, un éventail d'autres indicateurs, qui comprennent notamment le taux de positivité des tests de laboratoire, la surveillance des eaux usées et le nombre quotidien de personnes hospitalisées et admises aux soins intensifs, continuent d'être importants pour la surveillance continue des tendances. Comme on pouvait s'y attendre, les facteurs que représentent la hausse des activités en personne à la suite du relâchement des mesures de santé publique, la propagation de la sous-lignée d'Omicron appelée BA.2, plus contagieuse, et la diminution de l'immunité contribuent probablement tous à une augmentation de la transmission. Bien que la fréquence (c'est-à-dire les intervalles) de déclaration varie selon la province ou le territoire, les récentes moyennes sur 7 jours (dont la période a pris fin entre le 2 avril et le 11 avril selon les provinces et les territoires) indiquent une augmentation marquée et constante du nombre de cas quotidien moyen, ainsi que des tendances à la hausse sur le plan des cas de maladie grave dans la plupart des provinces et territoires. Le taux de positivité des tests de laboratoire a lui aussi augmenté au cours de la dernière période de 7 jours (du 4 au 10 avril 2022), passant à 19 % à l'échelle nationale, et les données sur les eaux usées des collectivités indiquent toujours des tendances fortement à la hausse dans nombre de municipalités situées un peu partout au pays.

Limiter les taux d'infection demeure essentiel à la protection des populations vulnérables, à la réduction des conséquences graves de la maladie et à l'atténuation de l'impact global sur le système de santé. Comme nous nous attendons à ce que le SRAS-CoV-2 évolue constamment, nous surveillons de près la situation au pays et à l'étranger et nous nous préparons à l'apparition de nouveaux variants préoccupants. À l'heure actuelle, la sous-lignée BA.2 du variant Omicron représente 61 % des échantillons récemment séquencés au Canada; ce pourcentage connaît une hausse constante. Cependant, bien que la sous-lignée BA.2 domine dans plusieurs provinces et territoires, elle ne se répartit pas de façon égale partout au pays. À l'échelle internationale, le taux de croissance de la sous-lignée BA.2 semble être particulièrement élevé là où, d'une part, il n'y a eu qu'un faible recours aux doses de rappel et où, d'autre part, la sous-lignée BA.1 n'a pas provoqué de taux d'infection élevés au cours de la vague marquée par Omicron.

Bien que la sous-lignée BA.2 soit encore plus transmissible que la sous-lignée d'Omicron appelée BA.1, elle semble avoir un profil semblable quant à la gravité et aux symptômes. Selon les données probantes dont on dispose actuellement, se faire administrer une dose de rappel d'un vaccin contre la COVID-19 à ARNm prolongerait la durée de la protection et rendrait cette dernière plus efficace, même chez les personnes ayant été infectées par le virus. Par conséquent, le Conseil des médecins hygiénistes en chef du Canada (CMHCC) a publié une déclaration sur l'importance de maintenir son immunisation contre la COVID-19 à jour, ce qui suppose de se faire administrer les doses de rappel, conformément aux recommandations.

En raison du fait que la variant Omicron a tendance à échapper aux mécanismes immunitaires, deux doses de vaccin contre la COVID-19 protègent moins bien contre ce variant-ci que contre les précédents. Heureusement, bien que la quantité d'anticorps diminue avec le temps à la suite de l'obtention de la deuxième dose, les doses de rappel permettent d'augmenter les anticorps. Bien que l'efficacité du vaccin contre l'infection diminue avec le temps, selon les données probantes, deux doses d'un vaccin à ARNm ont une bonne efficacité contre les conséquences graves de la maladie, quel que soit le variant, et une dose de rappel fait passer l'efficacité du vaccin contre de telles conséquences à plus de 90 %.

Le Comité consultatif national de l'immunisation, ou CCNI, a mis à jour son avis sur l'utilisation des premières doses de rappel, qu'il recommande fortement chez les adultes (18 ans et plus), ainsi que chez les adolescents (12 à 17 ans) présentant un risque élevé de conséquences graves en cas d'exposition. Le CCNI indique aussi qu'une première dose de rappel peut désormais être offerte à toute personne âgée de 12 ans ou plus dans un contexte de risque épidémiologique accru. Les doses de rappel doivent être administrées au moins 6 mois après la série primaire du vaccin contre la COVID-19.

Étant donné que la capacité du système immunitaire à maintenir une robuste protection diminue avec l'âge, je conseillerais vivement à toutes les personnes de 50 ans et plus de se faire administrer une première dose de rappel, si toutefois ce n'était pas déjà fait, ainsi qu'une deuxième dose de rappel, si elle leur est recommandée. À ce stade, le CCNI recommande que les deuxièmes doses de rappel soient rapidement administrées, en priorité aux personnes qui devraient en tirer le plus grand avantage, c'est-à-dire les résidents des établissements de soins de longue durée et des autres lieux d'habitation collective pour personnes âgées, ainsi que les personnes de 80 ans et plus qui vivent dans la collectivité. D'après les recommandations du CCNI, les provinces et les territoires peuvent aussi décider d'offrir une deuxième dose de rappel du vaccin contre la COVID-19 aux adultes de 70 à 79 ans qui vivent dans la collectivité.

Nous nous réjouissons des recommandations plus énergiques du CCNI au sujet de l'utilisation des premières et des deuxièmes doses de rappel, car elles contribueront à orienter les provinces et les territoires dans l'adaptation de leur programme de vaccination contre la COVID-19; la protection des personnes de tous les groupes d'âge admissibles, en fonction de l'épidémiologie locale et des circonstances propres à chaque région, s'en trouvera améliorée.

Les dernières données provinciales et territoriales indiquent que les membres de la population canadienne sont maintenant entièrement vaccinés dans une proportion de plus de 81 %. Selon les données de couverture vaccinale par âge, en date du 3 avril 2022, plus de 88 % des personnes âgées de 12 ans et plus ont reçu au moins une dose et plus de 84 % sont entièrement vaccinées, tandis que 57 % des enfants âgés de 5 à 11 ans ont reçu au moins une dose.

Les autorités sanitaires continuent de recommander fortement une vaccination à jour contre la COVID-19 pour toutes les personnes admissibles, y compris celles qui ont été infectées ou qui pourraient avoir été infectées par la COVID-19. En tout, plus de 5,1 millions de Canadiens admissibles doivent recevoir une ou plusieurs doses pour compléter leur série primaire et beaucoup d'autres sont admissibles à une dose de rappel visant à renforcer leur protection contre l'infection, qui pourrait avoir diminué depuis la deuxième dose, et à leur procurer une protection encore meilleure contre la maladie grave causée par Omicron. En date du 11 avril, plus de 17,9 millions de troisièmes doses ont été administrées. Selon les données nationales en date du 3 avril 2022, plus de 83 % des personnes âgées de 70 ans et plus et de 61 % à 75 % des personnes âgées de 50 à 69 ans ont reçu une dose supplémentaire.

Alors que nous amorçons une phase de transition de la pandémie et que nous continuons d'aller de l'avant, notre plus grand atout sera dorénavant de demeurer vigilants pendant que nous consolidons notre capacité de pointe pour les interventions futures, et ce, sans oublier les habitudes de protection individuelle que nous avons apprises. Au niveau individuel, le meilleur moyen de rester prêt est de garder à jour vos vaccins contre la COVID-19, et notamment de recevoir une dose de rappel si vous y êtes admissible, et de continuer à suivre les conseils de santé publique adaptés à l'épidémiologie et aux circonstances locales afin d'évaluer vos risques individuels et familiaux et de prendre des décisions concernant l'utilisation de mesures de protection individuelle. En particulier, le port d'un masque bien conçu et bien ajustél'évitement des endroits bondés, et l'optimisation de la ventilation intérieure constituent des couches de protection qui peuvent réduire le niveau de risque, peu importe le contexte.

Nous pouvons également rester en meilleure santé en mettant à jour nos vaccins recommandés ainsi que les vaccins de routine pour les enfants et les adultes. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la vaccination dans votre région, communiquez avec votre autorité locale de santé publique, votre fournisseur de soins de santé, ou toute autre source fiable et crédible de renseignements, tels que Immunisation.ca et Canada.ca, qui offrent de l'information pour permettre aux Canadiens de comprendre les bienfaits associés à la vaccination contre la COVID-19.

Les Canadiens et les Canadiens qui souhaitent en faire plus peuvent diffuser des renseignements crédibles sur les risques de la COVID-19 et les pratiques de prévention et sur les mesures à prendre pour réduire la transmission de la COVID-19 dans les collectivités. Je vous invite à lire mon document d'information pour obtenir de plus amples renseignements et ressources sur la COVID-19 ainsi que sur les moyens de réduire les risques et de se protéger et de protéger les autres, y compris de l'information sur la vaccination contre la COVID-19.

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