Deuxième force opérationnelle interarmées (FOI 2) – Modernisation de Dwyer Hill
Depuis 1993, la Deuxième Force opérationnelle interarmées protège les intérêts nationaux du Canada et combat le terrorisme et les menaces envers les Canadiens au pays et à l'étranger.
Les membres du personnel de nos Forces spéciales risquent leur vie pour assurer la sécurité des Canadiens et nous nous engageons à leur fournir les outils et l'instruction dont ils ont besoin pour rester prêts.
C'est pourquoi nous avons annoncé un investissement de 1,4 milliard de dollars dans un projet d'infrastructure visant à moderniser les installations des Forces d'opérations spéciales au Centre d'entraînement de Dwyer Hill à Ottawa.
Ce projet de construction d'une durée de dix ans prévoit un espace spécialement construit pour répondre aux besoins à long terme de la Deuxième Force opérationnelle interarmées (FOI 2) en matière d'opérations à haut niveau de préparation, d'instruction et de croissance.
Dans le présent Budget principal des dépenses, nous demandons 128,6 millions de dollars pour l'année financière 2023-2024 pour commencer les travaux sur le remplacement de 89 structures vieillissantes et temporaires par 23 nouvelles installations, la rénovation de sept bâtiments et la modernisation des services publics du site.
La construction devrait commencer en mai 2023 et l'instruction et les opérations de l'unité se poursuivront sur place pendant que les travaux sont en cours.
De plus, le projet créera environ 2 000 emplois et contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments de la Défense afin d'atteindre l'objectif fédéral de zéro émission nette d'ici 2050.
Cet investissement démontre notre engagement à fournir au personnel des Forces armées canadiennes une infrastructure moderne, verte et fonctionnelle dans laquelle il pourra travailler et s'entraîner.
Faits principaux
Ce projet de construction prévoit un espace d’une superficie de plus de 100 000 m2 spécialement construit pour répondre aux besoins à long terme de la Deuxième Force opérationnelle interarmées.
Les nouvelles installations seront prêtes pour un bilan carbone nul et respecteront les normes de conception environnementale.
Les bâtiments neufs ou rénovés comprendront des espaces de bureau modernes, des zones d’opérations et des ateliers techniques, ainsi qu’un nouveau champ de tir, des salles d’entraînement, des entrepôts, des installations médicales, des logements, un système de contrôle d’accès, une cuisine, un mess, et des espaces d’entreposage pour les munitions, l’équipement et les véhicules.
Avantages économiques :
Environ 2 000 emplois seront créés tout au long de ce projet, et de 250 à 300 personnes travailleront sur le site pendant les périodes de pointe des travaux de construction.
Ce projet comprendra plus de 150 contrats de sous‑traitance afin d’offrir aux entrepreneurs locaux et aux petits entrepreneurs davantage de possibilités de soumissionner pour des travaux.
Cinq pour cent de la valeur de tous les contrats sont destinés à être attribués à des entreprises autochtones afin de créer des retombées économiques pour les peuples autochtones.
Modernisation du NORAD et Défense continentale
Nous sommes résolus à assurer la sécurité des Canadiens et à contribuer à la sécurité de l'Amérique du Nord.
Dans le contexte mondial actuel, le NORAD a rappelé l'importance de protéger l'Amérique du Nord contre les menaces, qui sont en constante évolution.
De fait, nous travaillons régulièrement avec les États-Unis dans l'Arctique et nous organisons divers exercices conjoints qui favorisent l'interopérabilité et l'expertise partagée pour les opérations dans le Nord.
En janvier, le personnel américain et canadien a mené une série d'activités dans l'Arctique dans le cadre de l'opération NOBLE DEFENDER du NORAD, démontrant la collaboration et l'intégration alliées.
Nous investissons également 38,6 milliards de dollars sur vingt ans pour moderniser notre contribution au NORAD.
Dans le présent Budget principal des dépenses, la Défense nationale demande 115,4 millions de dollars pour faire progresser les principales initiatives de modernisation du NORAD, comme le radar transhorizon arctique et polaire, et la recherche sur les menaces émergentes et les capacités spatiales avancées.
Ces fonds serviront également à maintenir les capacités de défense dans l'Arctique et à faciliter les mises à niveau de l'équipement stratégique.
Le mois dernier, la Défense nationale a publié une mise à jour détaillée sur les 19 projets que nous présenterons dans le cadre de la modernisation du NORAD.
Cela comprend une surveillance améliorée, un commandement, un contrôle et des communications améliorés, des systèmes d'armes aériennes modernisés, l'infrastructure et le soutien, ainsi que la recherche et le développement.
Nous créerons également un fonds pour permettre aux partenaires autochtones de s'engager de façon significative avec la Défense nationale au fur et à mesure que nous livrons ces initiatives et sur des intérêts partagés plus largement.
Ensemble, cela marque la plus importante mise à niveau des capacités du NORAD du Canada depuis près de quatre décennies.
Comme le premier ministre et le président Biden l'ont réaffirmé en mars, nous entreprenons ces efforts de modernisation en collaboration avec nos partenaires américains afin que nous nous adaptions ensemble à l'évolution des défis en matière de sécurité.
Si on insiste sur une action à court terme pour renforcer la défense continentale :
Le Canada continue de travailler en étroite collaboration avec les États-Unis pour détecter, dissuader et défendre contre les menaces envers l'Amérique du Nord, chaque jour et dans tous les domaines.
Nous investissons dans de nouvelles applications liées au radar transhorizon et à la surveillance spatiale, ce qui améliorera grandement l'alerte lointaine et le suivi des menaces éventuelles pour l'Amérique du Nord.
Nous prévoyons atteindre la capacité opérationnelle initiale d'ici 2028 pour le radar transhorizon de l'Arctique.
En plus de mettre en œuvre les plans de modernisation du NORAD, nous continuons de faire progresser un certain nombre de projets d'approvisionnement clés qui sont pertinents pour la défense continentale, y compris l'acquisition du F-35 et d'une nouvelle flotte d'aéronefs de ravitaillement aérien.
Nous prévoyons atteindre la capacité opérationnelle initiale d'ici 2029 pour le ravitaillement aérien supplémentaire, ainsi que pour les mises à niveau de l'infrastructure partout au Canada qui s'adapteront aux nouveaux F-35.
Faits principaux
Le 20 juin 2022, la Défense nationale a fait l'annonce d'un investissement de 3 milliards de dollars sur six ans avec 1,9 milliard de dollars en amortissement restant dans la modernisation du NORAD (4,9 milliards de dollars en liquidités). Cela fait partie de l'investissement de 38,6 milliards selon la comptabilité d'exercice sur 20 ans (87,4 milliards en liquidités) pour les nouvelles capacités.
Nos investissements dans la modernisation du NORAD se concentrent sur cinq domaines clés :
renforcement de la surveillance et la détection des menaces;
amélioration du commandement, du contrôle et des communications;
modernisation des systèmes d'armement aérien;
mise à niveau de nos infrastructures et de nos capacités de soutien;
investissement dans la recherche et le développement.
En mars 2023, la Défense nationale a publié une mise à jour détaillée sur la modernisation du NORAD, qui comprenait des échéanciers estimatifs pour les projets dans chacun des cinq domaines d'investissement identifiés.
Le Canada fournit des avions de chasse, des bases et des emplacements d'opérations avancés dans l'ensemble du pays au NORAD, et environ 1 000 membres des Forces armées canadiennes appuient les missions du NORAD.
Les Forces armées canadiennes maintiennent une présence toute l'année dans l'Arctique par le biais d'opérations, d'exercices et d'activités de formation.
Environ 300 militaires à temps plein se trouvent dans le Nord.
Opération NANOOK-NUNALIVUT : Réalisée du 1er au 20 mars 2023, dans et autour de Rankin Inlet, au Nunavut.
Grâce à cette opération, plus de 200 membres des Forces armées canadiennes ont effectué des patrouilles interarmées à longue portée, un soutien logistique complexe et des activités de plongée sous-marine avec des membres des forces armées de la Norvège, de la Belgique, de la France et du Royaume-Uni.
Rangers canadiens : Environ 5 000 Rangers canadiens sont déployés dans plus de 200 collectivités éloignées et isolées, dont plus de 1 700 dans l'Arctique.
Détails
Financement de la modernisation du NORAD
Protection, Sécurité, Engagement : La politique de défense du Canada, décrit la vision pour la coopération continue du Canada avec les États-Unis pour ce qui est de contrer les menaces et les périls émergents pour l'Amérique du Nord par la modernisation du NORAD et de ses efforts de défense continentale.
La modernisation du NORAD est un projet à long terme et les investissements annoncés en juin 2022 renforceront la capacité du NORAD et des FAC à protéger les Canadiens contre les menaces aérospatiales nouvelles et émergentes pour le Canada et l'Amérique du Nord de façon plus générale.
Les investissements spécifiques viseront, parmi d'autres initiatives, les nouveaux systèmes de radar transhorizon; la mise à niveau des systèmes de commandement, de contrôle et de communications; l'acquisition d'aéronefs de ravitaillement en vol supplémentaires; l'acquisition de missiles air-air avancés pour les avions de chasse; la mise à niveau des infrastructures des FAC dans le Nord; ainsi qu'un financement supplémentaire pour achever et intensifier des projets spatiaux clés, lequel est réparti en cinq domaines d'investissement interreliés :
Renforcer notre capacité à détecter les menaces plus tôt et plus précisément en modernisant nos systèmes de surveillance (6,96 G$ de l'année financière 2022-2023 à 2041-2042).
Améliorer notre capacité à comprendre les menaces et à les communiquer aux décideurs en temps opportun en mettant à niveau nos systèmes de commandement, de contrôle et de communications (4,13 G$ de l'année financière 2022-2023 à 2041-2042).
Renforcer notre capacité à dissuader et à vaincre les menaces aérospatiales en modernisant nos systèmes d'armement (6,38 G$ de l'année financière 2022-2023 à 2041-2042).
Voir à ce que nos FAC puissent installer et conserver une présence militaire significative à la grandeur du pays, y compris dans le nord du Canada, grâce à des investissements dans les nouvelles infrastructures et capacités de soutien (15,68 G$ de l'année financière 2022-2023 à 2041-2042).
Assurer la pérennité de nos capacités à défendre l'Amérique du Nord par des investissements dans la science et la technologie (4,23 G$ de l'année financière 2022-2023 à 2041-2042).
Contribution des Forces armées canadiennes au NORAD
Environ 1 000 membres des Forces armées canadiennes appuient le NORAD dans ses missions d'alerte aérospatiale, de contrôle aérospatial et d'alerte maritime vouées à la défense de l'Amérique du Nord.
Le Canada fournit également des avions de chasse, des points de commandement, de contrôle et de communication, des bases et des emplacements avancés d'opérations à la grandeur du pays.
Le Canada est également responsable de l'entretien et de l'exploitation de la portion canadienne du Système d'alerte du Nord, une chaîne de station de radar allant de l'Alaska au Labrador.
1re Division aérienne du Canada (1 DAC) : Le quartier général de la Région canadienne du NORAD à Winnipeg, au Manitoba, assure le commandement et le contrôle opérationnels des ressources affectées, tandis que le Secteur de la défense aérienne du Canada, situé à North Bay, en Ontario, assure le commandement et le contrôle tactiques des ressources affectées de la Région canadienne du NORAD.
Missions du NORAD
Surveillance aérospatiale, qui consiste à détecter toute attaque contre l'Amérique du Nord, à la confirmer et à donner l'alerte, qu'il s'agisse d'aéronefs, de missiles ou de véhicules spatiaux.
Contrôle aérospatial, qui consiste à détecter, à intercepter et, le cas échéant, à combattre toute menace atmosphérique pour le Canada et les États-Unis.
Alerte maritime, qui consiste à traiter, à évaluer et à diffuser les renseignements relatifs aux approches, aux zones maritimes et aux voies navigables intérieures respectives du Canada et des États-Unis.
Mise en œuvre
La Défense nationale déploie des efforts afin de mettre en place des projets de modernisation du NORAD et de les intégrer dans le programme général de la Défense, de donner suite aux premières priorités du plan de 20 ans et de jeter les bases d'un engagement plus profond des partenaires et des intervenants à l'égard de l'ensemble des initiatives au cours des mois et des années à venir.
La Défense nationale continue de mener des consultations auprès des gouvernements et des organismes provinciaux, territoriaux et autochtones du Nord, selon une méthode fondée sur les distinctions, dans le but de nouer des relations avec eux et de prendre connaissance de leurs priorités en lien avec les investissements potentiels dans la modernisation du NORAD.
Tout au long de la mise en œuvre, la Défense nationale s'efforcera de fournir des capacités qui seront adaptées et ouvertes à tous les Canadiens et étayées par un dialogue constructif avec les gouvernements de l'Arctique et du Nord.
En mettant en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, le Cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord et la Politique sur l'Inuit Nunangat, la Défense nationale s'est engagée à intégrer des perspectives autochtones dans les activités de défense pertinentes.
Comité de partenariat entre les Inuits et la Couronne (CPIC)
En raison de la mobilisation à l'appui de la défense continentale et des propositions de modernisation du NORAD, la ministre de la Défense nationale a été invitée en avril 2022 à se joindre au CPIC comme moyen d'officialiser et d'améliorer la coopération et la collaboration avec les partenaires inuits par rapport à la défense dans l'Arctique.
Cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord (CSAN)
En septembre 2022, le secrétaire parlementaire de la Défense nationale a pris part à la réunion annuelle du comité de leadership du CSAN, où il fait une présentation sur la modernisation du NORAD.
Afin de mieux comprendre les priorités des territoires du Nord et des Autochtones, et de les consulter dans l'élaboration de propositions, la Défense nationale a consulté le groupe de travail de tous les partenaires du CSAN à trois reprises en 2021-2022 au sujet de la modernisation du NORAD.
À la suite d'un incident survenu au Yukon en février 2023 impliquant un objet en haute altitude, la Défense nationale s'est adressée au groupe de travail de tous les partenaires du CSAN afin de fournir aux partenaires territoriaux et autochtones du Nord une mise à jour sur la situation ainsi qu'une séance d'information de haut niveau et non classifiée sur les menaces dans l'Arctique.
Cela s'ajoute aux engagements au niveau opérationnel avec les gouvernements locaux, qui ont été menés par la Force opérationnelle interarmées du Nord après l'abattage de l'objet et tout au long des efforts de recherche subséquents.
Empreinte des FAC dans l'Arctique
Les FAC exercent une surveillance et un contrôle dans l'Arctique, maintiennent une présence visible et persistante, interviennent dans le cadre d'incidents de recherche et sauvetage (SAR) aéronautiques, aident les provinces et les territoires dans le cadre d'opérations SAR au sol et d'urgences en cas de catastrophe naturelle, soutiennent les peuples et les collectivités de l'Arctique et du Nord, et contribuent à la réalisation des priorités pangouvernementales dans la région.
La présence permanente des FAC dans le Nord est assurée par la Force opérationnelle interarmées (Nord) [FOIN] à Yellowknife, ainsi que par le 440e Escadron de transport de l'ARC, le quartier général du 1er Groupe de patrouille des Rangers canadiens et une compagnie d'infanterie de la Réserve. L'Équipe Nord compte environ 300 membres du personnel, dont deux détachements de la FOIN à Whitehorse et Iqaluit.
La Défense nationale a également un certain nombre de ressources utilisées par le NORAD, y compris le Système d'alerte du Nord, et trois emplacements d'opérations avancés à Yellowknife, Inuvik et Iqaluit, qui peuvent accueillir des avions de chasse et d'autres ressources en appui aux besoins opérationnels et des exercices du NORAD de façon temporaire.
Grâce à la modernisation du NORAD, la Défense nationale investit dans la modernisation des emplacements opérationnels avancés, ainsi que dans Goose Bay. Cela soutiendra une présence plus robuste du NORAD et des FAC au besoin, avec des possibilités potentielles d'infrastructure polyvalente dans ces sites qui pourraient profiter aux communautés locales, y compris les partenaires autochtones.
Entretien et mise à niveau du système d’alerte du Nord
Bien que le Système d'alerte du Nord joue un rôle important dans notre contribution au NORAD, ses capacités en matière de surveillance sont mises à l'épreuve par l'évolution des menaces aériennes et de tirs de missiles.
C'est pourquoi nous investissons dans de nouvelles solutions technologiques qui feront partie du futur Système de surveillance des voies d'approche du Nord, ce qui améliorera grandement l'alerte lointaine et le suivi des menaces éventuelles pour l'Amérique du Nord.
Dans le présent Budget principal des dépenses, la Défense nationale demande 16,6 millions de dollars pour maintenir la capacité du Système d'alerte du Nord de fournir une couverture radar exploitable dans l'Arctique.
Grâce à cet investissement dans un système de radar essentiel, nous continuerons à maintenir nos capacités de défense continentale, à respecter nos engagements envers le NORAD et à assurer la sécurité des Canadiens.
La Défense nationale examine le rôle potentiel du Système d'alerte du Nord dans le réseau de surveillance à venir, en tenant compte des exigences opérationnelles et des avantages globaux des investissements liés à la défense dans le Nord.
Par conséquent, en janvier 2022, le gouvernement a attribué un contrat pour les opérations et les services de maintenance et de soutien du Système d'alerte du Nord à la Nasittuq Corporation, une entreprise appartenant à des Inuits.
Le contrat de sept ans, qui a commencé en avril 2022, est évalué à 592 M$ et comprend quatre périodes d'option de deux ans pour la prolongation, pour une valeur totale estimée à 1,3 milliard de dollars.
Le Système d'alerte du Nord sera maintenu jusqu'à ce que les nouvelles capacités, comme le radar transhorizon, soient opérationnelles.
Nous prévoyons atteindre la capacité opérationnelle initiale d'ici 2028 pour le radar transhorizon de l'Arctique.
Faits principaux
Le Système d'alerte du Nord (SAN) comporte 10 stations de radar longue portée opérationnelles, 36 stations de radar courte portée sans surveillance et 5 sites de soutien logistique répartis sur le territoire canadien.
Il comprend également le Centre de contrôle du Système d'alerte du Nord (CCSAN) et le Centre de soutien du Système d'alerte du Nord (CSSAN), tous deux situés et exploités à la 22e Escadre North Bay, en Ontario.
Sur les 47 stations de radar du SAN, sont 45 sont situées dans les trois régions désignées des Inuits dans le Nord du Canada et sont maintenues par un contrat avec Nasituq, une entreprise à majorité inuite. Elles sont surveillées et contrôlées à distance par le NORAD par l'intermédiaire du Secteur de la défense aérienne du Canada (SDAC), situé à la 22e Escadre North Bay, en Ontario.
Détails
Maintenance et soutien
En janvier 2022, le gouvernement du Canada a attribué un contrat à la Nasittuq Corporation afin qu'elle fournisse des services opérationnels ainsi que des services de maintenance et de soutien au Système d'alerte du Nord. Nasittuq Corporation est une société détenue majoritairement par des Inuits. Le contrat de 7 ans, qui a débuté le 1er avril 2022, est évalué à 592 millions de dollars (527 millions de dollars avant les taxes). Le contrat prévoit également quatre périodes d'option de deux ans pour une valeur totale estimative de 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard de dollars avant taxes).
Dans le cadre de ce nouveau contrat, Nasittuq sera responsable des opérations sur les sites éloignés, notamment les plateformes d'hélicoptère, les pistes en gravier, plus de 100 immeubles et plus de 300 réservoirs de stockage de combustible en vrac. Les travaux comprennent la maintenance, le soutien logistique, la coordination du transport aérien, l'ingénierie des systèmes et la gestion de projets pour l'ensemble du SAN.
Ce processus reflète l'engagement du gouvernement du Canada à renouveler et à renforcer sa relation économique avec les Inuits et à s'assurer que l'approvisionnement fédéral est conforme aux traités des Inuits.
Le SAN sera maintenu au moins jusqu'à ce que les nouvelles capacités soient suffisamment solides. On prévoit que les éléments clés du futur système de surveillance atteindront leur capacité opérationnelle initiale à différents moments entre 2028 et 2035.
Futur système de surveillance des voies d'approche du Nord
L'annonce de la ministre concernant le plan du Canada visant à moderniser le NORAD en juin 2022, projet qui est financé par un investissement de 38,6 milliards de dollars sur 20 ans selon la comptabilité d'exercice, a indiqué des capacités précises qui feront partie du futur système de surveillance des voies d'approche du Nord. En voici quelques-unes :
Les systèmes radars transhorizon de l'Arctique offriront une couverture radar d'alerte lointaine et un suivi des menaces de la frontière Canada-États-Unis jusqu'au cercle arctique (capacité opérationnelle initiale prévue en 2028);
Un système radar transhorizon polaire offrira une couverture radar d'alerte lointaine au-delà des voies d'approches les plus au Nord en Amérique du Nord, y compris les îles de l'Arctique canadien (dont la capacité opérationnelle initiale est prévue en 2032);
La Défense nationale collaborera également avec les États-Unis pour élaborer un réseau complémentaire de capteurs (CROSSBOW) offrant des capacités classifiées, réparties dans l'ensemble du Nord canadien, à titre de couche de détection supplémentaire (prévue pour la capacité opérationnelle initiale en 2029).
Systèmes de surveillance spatiale
À l'heure actuelle, les satellites de la mission de la Constellation de RADARSAT (MRC) appartenant au gouvernement du Canada sont essentiels à la surveillance des routes maritimes navigables et des zones côtières de l'Arctique canadien, ainsi qu'à la surveillance mondiale des Forces armées canadiennes. Le projet de la MRC a une durée de vie de conception de sept ans et devrait être pleinement opérationnel jusqu'en 2026.
Pour remplacer la MRC, la Défense nationale a lancé un projet visant à avoir sa propre constellation de satellites radar, qui comprendra deux projets qui devraient devenir opérationnels en 2035;
Le Projet de communications par satellite améliorées – Polaire (ESCP-P) fournira des communications souveraines, dédiées, fiables et sécurisées pour permettre le commandement, le contrôle, les communications, les ordinateurs, le renseignement, les capacités de surveillance et de reconnaissance (C4ISR) dans l'Arctique. Sa capacité opérationnelle initiale (COI) et sa capacité opérationnelle totale (COT) sont prévues pour 2034-2035 et 2037-2038 respectivement.
Le Projet de renforcement des capacités de surveillance spatiale aux fins de défense (PRCSSD) vise à remplacer et à mettre à niveau les capacités fournies par la mission de la Constellation RADARSAT et le projet Polar Epsilon 2. Le système, par l'entremise d'un traitement au sol unique du MDN et des FAC, fournira au MDN et aux FAC la capacité d'effectuer une surveillance mondiale en mettant l'accent sur la sensibilisation au domaine maritime. Le PRCSSD contribuera au réseau de renseignement du Groupe des cinq dans le cadre de l'engagement du Canada envers les ententes alliées de partage du fardeau.
L'Aviation royale canadienne travaille en étroite collaboration avec l'Agence spatiale canadienne afin de déterminer comment combler l'écart entre la fin de vie prévue de la MRC pour 2026 et la COI de l'ESCP-P (2034-2035). Cela pourrait inclure diverses options, y compris l'achat d'un satellite pour réapprovisionner une partie de la constellation de la MRC, l'obtention de données spatiales à partir de satellites alliés ou l'achat d'images auprès de partenaires de l'industrie.
Défense aérienne et antimissile
L'évolution des menaces aériennes et de missiles, comme les armes hypersoniques et les missiles de croisière avancés, rend plus important que jamais de collaborer avec les États-Unis pour défendre notre continent commun.
À titre de priorité absolue, nous investissons 38,6 milliards de dollars sur les vingt prochaines années selon la comptabilité d'exercice dans la modernisation du NORAD.
En fait, 6,4 milliards de dollars de ce financement serviront à acheter et à maintenir de nouveaux missiles air-air avancés à courte, moyenne et longue portée.
Nous faisons également de gros investissements dans :
les capteurs de prochaine génération pour surveiller notre espace aérien et nos approches et fournir une alerte anticipée des menaces;
le commandement, le contrôle et les communications axés sur la technologie afin de mieux interpréter les données du renseignement et d'assurer des décisions étayées en temps opportun.
En combinaison avec l'acquisition d'une flotte canadienne d'aéronefs F-35, ces efforts amélioreront la posture de dissuasion collective de l'Amérique du Nord qui préserve la sécurité et la prospérité du Canada et de ses alliés.
Même si la position du Canada quant à sa participation au système américain de défense contre les missiles balistiques n'a pas changé, nous demeurons résolus à renforcer notre capacité à défendre l'Amérique du Nord contre un vaste éventail de menaces.
Si on insiste sur le fait de savoir si les États-Unis devraient protéger le Canada :
Procéder à l'interception d'un missile balistique relèverait d'une décision souveraine revenant uniquement aux États-Unis.
Le Canada collabore étroitement avec les États-Unis à la défense contre d'autres menaces aériennes et de missiles, comme les missiles de croisière, par l'intermédiaire du NORAD.
Détails
Étant donné la complexité des menaces posées par les missiles modernes, de nombreux alliés du Canada progressent vers l’adoption du concept de défense aérienne et antimissile intégrée, qui vise à combler les écarts existants entre les différents types de systèmes de défense aérienne et antimissile et à optimiser l’architecture de défense globale de façon à contrer toutes les menaces éventuelles.
Investissement dans la modernisation du NORAD : Bon nombre des investissements du Canada dans la modernisation du NORAD favoriseront le développement d’un système intégré capable de contrer un vaste éventail de menaces aériennes et de missiles. Par exemple :
Les investissements dans un radar transhorizon doté de capacités de surveillance spatiale permettront au Canada et au NORAD de détecter et de suivre les menaces modernes.
La modernisation des systèmes de commandement et de contrôle permettra aux hauts dirigeants de prendre des décisions plus rapidement et plus efficacement de manière à optimiser les options de dissuasion et de défense;
Des missiles air-air avancés capables d’intercepter des menaces à courte, à moyenne et à longue portée et compatibles avec les aéronefs F-35;
Le renforcement de capacités clés de défense et de logistique permettra d’étendre la portée et la mobilité des Forces armées canadiennes dans leur réponse aux préoccupations de défense, de sécurité et de sûreté sur tout le territoire canadien, y compris dans le domaine de l’aérospatial par l’intermédiaire du NORAD;
L’amélioration des infrastructures actuelles dans le Nord permettra de garantir que le Canada peut préserver sa souveraineté en soutenant de nouveaux aéronefs et en renforçant la durabilité des opérations et la présence dans les régions nordiques et éloignées du Canada;
La poursuite des travaux de recherche et de développement en continu afin de mieux comprendre les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle, les capacités hypersoniques, les énergies de remplacement et la cybernétique, et de permettre au Canada de mettre en place des défenses solides contre les nouvelles menaces.
Infrastructures et approvisionnement dans le Nord
La Défense nationale prend au sérieux la souveraineté et la sécurité du Nord et reste déterminée à défendre les intérêts canadiens au pays et dans l'Arctique circumpolaire.
C'est pourquoi nous investissons 38,6 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années dans la modernisation de la contribution du Canada au Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD), ce qui comprend des investissements clés dans nos régions nordiques pour renforcer la surveillance et notre présence.
Nous poursuivons également l'acquisition d'avions de chasse, de systèmes d'aéronef télépiloté et de navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique, ainsi que le remplacement des CP140 Aurora.
Alors que nous continuons à renforcer nos capacités et notre présence dans le Nord, nous poursuivrons la collaboration avec nos partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux.
Si on insiste sur les retards en ce qui concerne l'installation navale de Nanisivik :
Les travaux d'infrastructure dans l'Arctique posent de nombreux défis, y compris une logistique complexe.
Des travaux sont en cours pour achever l'installation navale de Nanisivik, qui servira d'installation de ravitaillement et d'amarrage pour appuyer les opérations des navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique et d'autres navires gouvernementaux.
Nous nous efforçons de trouver des solutions pour pouvoir mettre en service l'installation navale en 2025.
Si on insiste sur les retards ou les coûts supplémentaires pour le projet de prolongement de la piste à l'aéroport d'Inuvik :
Dans le cadre de nos efforts pour améliorer les capacités dans le Nord, la Défense nationale s'est engagée à investir 230 millions de dollars pour le prolongement de la piste à l'aéroport d'Inuvik.
L'augmentation annoncée des coûts du projet est attribuable aux retards occasionnés par la pandémie de COVID-19, aux problèmes dans la chaîne d'approvisionnement et à la hausse des coûts des matériaux.
La Défense nationale appuie le projet et reconnaît son importance pour la région et pour la communauté locale.
Nous poursuivrons notre collaboration avec le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, qui est responsable de tous les aspects du projet, pour que le projet continue d'avancer.
Si on insiste sur l'expiration du contrat de location pour les hangars à Inuvik :
La Défense nationale maintient un certain nombre de ressources dans le Nord qui soutiennent les besoins opérationnels et, dans la mesure du possible, profitent aux communautés locales.
Nous veillons à ce que les Forces armées canadiennes disposent des installations appropriées pour soutenir les opérations dans le Nord, notamment par nos investissements dans la modernisation du NORAD.
Si on insiste sur de possibles préoccupations concernant les alliés :
Le Canada et les États-Unis ont un intérêt commun quant à la sécurité de l'Arctique et coopèrent dans cette région depuis des décennies, notamment dans le cadre des opérations du NORAD.
Si on insiste sur l'éventualité d'une vente à une entreprise étrangère :
L'achat du hangar par une société étrangère donnerait lieu à l'application de la Loi sur Investissement Canada. Si une vente est effectuée, nous aurons l'occasion de procéder à un examen de la transaction.
Faits principaux
Budget de 2022 : Alloue 6,1 milliards de dollars sur une période de cinq ans, avec un amortissement restant de 1,3 milliard de dollars pour augmenter les capacités de défense, améliorer la défense continentale et appuyer les engagements envers nos alliés.
Budget de 2021 : Affecte un montant initial de 252,2 millions de dollars sur une période de cinq ans, avec un amortissement restant de 160 millions de dollars, qui débute en 2021-2022, pour jeter les bases de la défense continentale et de la modernisation du NORAD.
Navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique : Le NCSM HARRY DEWOLF a traversé le passage du Nord-Ouest en septembre 2021.
Détails
Initiatives de la Défense nationale pour améliorer la capacité des FAC à mener des opérations dans le Nord
Participation aux capacités spatiales mondiales de recherche et de sauvetage par ses contributions au système de satellites en orbite moyenne pour la recherche et le sauvetage. La Défense nationale construit également deux terminaux SAR au sol au Canada et fournit des répéteurs SAR sur un système satellite, ce qui augmente considérablement la portée dans laquelle les balises de détresse peuvent être détectées.
Renforcement de la surveillance des approches et de la présence du Canada dans le Nord par des investissements dans des radars transhorizon, des capacités de surveillance et de communication spatiales, des améliorations des bases nordiques et des capacités de soutien qui étendront la portée des Forces armées canadiennes dans le cadre de la modernisation du NORAD.
Projet de prolongement de la piste à l'aéroport d'Inuvik
Appartenant au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, l'aéroport d'Inuvik (Mike Zubko) accueille des aéronefs civils et sert d'emplacement d'opérations avancé pour l'Aviation royale canadienne et le NORAD. Dans le cadre de son rôle en tant qu'emplacement d'opérations avancé, la piste de plus de 1 800 mètres de l'aéroport est principalement utilisée pour les opérations des chasseurs CF18 en vue de protéger la souveraineté canadienne dans le Nord et respecter les obligations du Canada envers le NORAD.
Les travaux de modernisation de la piste d'Inuvik visent principalement à améliorer la capacité de l'aérodrome à accueillir des aéronefs plus grands et plus lourds, ce qui constitue une amélioration importante de la capacité du NORAD et de l'Aviation royale canadienne de mener des opérations dans le Nord et l'Arctique. Ces travaux sont essentiels pour que les Forces armées canadiennes conservent leur capacité de relever les nouveaux défis en matière de sécurité dans le Nord et l'Arctique, et ils font écho à l'annonce de la ministre Anand, en juin 2022, concernant le plan du gouvernement visant à moderniser les capacités du NORAD au Canada.
Le projet devait au départ coûter jusqu'à 150 millions de dollars. À la suite d'examens par un tiers, le coût révisé du projet est estimé à 230 millions de dollars étant donné les retards occasionnés par la pandémie de COVID-19, les problèmes dans la chaîne d'approvisionnement et la hausse des coûts des matériaux.
Cybercapacités
Le cyberespace est essentiel à la conduite d'opérations militaires modernes.
Les opérations dans le cyberespace comprennent à la fois des défis et des possibilités.
Par exemple, les FAC peuvent obtenir un avantage stratégique grâce à des systèmes de communications, de renseignement et d'armes numériques.
Mais l'utilisation de ces technologies peut aussi nous exposer à des vulnérabilités si elles ne sont pas adéquatement protégées et défendues contre les cybermenaces.
Les adversaires du Canada exploitent et développent certainement des cybercapacités dans le but d'exploiter ces vulnérabilités dans les systèmes civils et militaires.
Compte tenu de ces réalités, les FAC continuent de défendre leurs propres réseaux, les plateformes et les systèmes d'information contre les acteurs de cybermenaces et imposent des coûts aux adversaires par la conduite d'opérations cybernétiques à spectre complet, comme l'autorise le gouvernement du Canada.
Nous fournissons également de l'aide aux alliés et aux partenaires.
Par exemple, les FAC offrent actuellement une aide de cyberdéfense à la Lettonie et à l'Ukraine afin de renforcer la capacité des deux pays à se défendre contre les cyberactivités malveillantes.
Le travail des FAC est également appuyé par le Centre de la sécurité des télécommunications, qui est l'autorité technique du Canada en matière de cybersécurité et qui offre des capacités opérationnelles uniques.
Le CST, appuyé par son Centre canadien pour la cybersécurité, utilise des outils cybernétiques sophistiqués et une expertise technique pour aider à identifier, se préparer et se défendre contre les cybermenaces pour le gouvernement du Canada, l'industrie, le milieu universitaire et les Canadiens en général.
En 2019, la Loi sur le CST a autorisé les autorités du CST à mener des cyberopérations étrangères afin de prendre des mesures en ligne pour désorganiser les menaces étrangères contre le Canada et atteindre les objectifs en matière d'affaires internationales, de défense et de sécurité.
Les FAC contribuent à la paix et à la sécurité internationales par le partage de renseignements sur les cybermenaces avec les alliés et les partenaires, et par la conduite d'opérations cybernétiques à spectre complet, comme l'a autorisé le gouvernement du Canada.
Le Canada, en collaboration avec nos alliés et partenaires, continuera de faire progresser un cyberespace stable fondé sur le respect du droit international et des normes de comportement responsable des États dans le cyberespace.
Faits principaux
Cybercapacités des Forces armées canadiennes
Les Forces armées canadiennes continuent de développer et d'étendre leurs capacités de cyberopérations offensives et défensives en étroite collaboration avec le CST.
Ce partenariat permet de mener des cyberopérations et donne au gouvernement du Canada la souplesse nécessaire pour atteindre ses objectifs stratégiques.
Les Forces armées canadiennes ont la responsabilité de protéger leurs réseaux militaires de façon continue et de mener des cyberopérations complètes à l'appui des opérations militaires, y compris en collaboration avec le CST et des partenaires internationaux.
Le Canada a annoncé publiquement que les FAC mènent des cyberopérations dans le cadre de l'opération REASSURANCE en Lettonie et de l'opération UNIFIER en Ukraine.
Centre de la sécurité des télécommunications
La Loi sur le CST définit cinq aspects du mandat du CST, notamment :
la cybersécurité et l'assurance de l'information;
le renseignement étranger;
les cyberopérations défensives;
les cyberopérations actives;
l'assistance technique et opérationnelle.
Détails
Cybercapacités des FAC
L'approche du MDN et des FAC à la cybernétique est façonnée par sa politique de défense de 2017 Protection, Sécurité, Engagement (PSE), qui demande aux FAC d'adopter une position plus ferme dans le domaine cybernétique en renforçant leurs défenses et en menant des cyberopérations contre des adversaires potentiels dans le cadre de missions militaires autorisées par le gouvernement. La politique PSE comprend cinq initiatives clés liées aux cybercapacités militaires du MDN et des FAC :
Développer des cybercapacités et mener des opérations du cyberdomaine actives à l'appui des missions militaires autorisées par le gouvernement;
Développer et améliorer la cyberforce en créant un nouveau groupe professionnel de cyberopérateurs des FAC pour attirer les meilleurs et les plus brillants talents du Canada;
Recourir à des réservistes possédant des compétences spécialisées afin de pourvoir des postes dans la cyberforce des FAC;
Investir dans l'infrastructure de commandement et de contrôle, la cyberdéfense et la connaissance de la situation des réseaux afin d'améliorer la sécurité des réseaux et de l'équipement militaires du MDN et des FAC;
Protéger les réseaux et l'équipement militaires critiques contre des cyberattaques en créant un nouveau programme d'assurance des cybermissions qui incorpore les exigences en matière de cybersécurité au processus d'approvisionnement.
Le pouvoir des FAC de mener des cyberopérations offensives est approuvé par le gouvernement mission par mission et conformément au droit national et international.
En 2022, le Canada a publié sa position nationale sur l'applicabilité du droit international dans le cyberespace dans le but de renforcer les paramètres compris pour le comportement responsable de l'État et de favoriser une plus grande stabilité et sécurité dans le cyberespace.
À la demande des alliés lettons du Canada, les FAC ont déployé une force cyberopérationnelle à Riga pour mener une opération de chasse bilatérale de cybermenaces défensives sur les infrastructures essentielles du gouvernement letton et non gouvernementales. Des experts en cybersécurité du MDN, des FAC et du CST font partie de la force opérationnelle à l'appui de ces opérations défensives en Lettonie. Ces cyberopérations défensives à l'appui de nos alliés de l'OTAN ont permis au Canada de renforcer le travail des alliés des flancs Est de l'OTAN pour défendre et dissuader l'agression russe dans la région.
À la demande du ministère de la Défense de l'Ukraine, les FAC renforcent les capacités de cyberdéfense de l'Ukraine depuis le début de 2022. Ce soutien comprend la prestation vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept d'expertise en cybersécurité, de renseignements sur les cybermenaces, d'outils logiciels et de solutions d'ingénierie aux Forces armées ukrainiennes afin de permettre une meilleure défense de ses réseaux et d'autres systèmes essentiels contre les activités cybernétiques malveillantes.
La Stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique a annoncé un investissement de 47,4 M$ pour financer une composante cybernétique qui vise à renforcer l'engagement cybernétique et la diplomatie dans la région. Cela comprend notamment l'aide au renforcement des capacités cybernétiques et le renforcement des partenariats en matière de défense et d'interopérabilité cybernétique avec les partenaires régionaux.
Programme d'assurance des cybermissions
Protection, sécurité, engagement (PSE) a dirigé la création du Programme d'assurance des cybermissions. Il fait partie des cybercapacités visant à protéger les réseaux et l'équipement militaires clés contre les cybermenaces. Les plateformes comme les aéronefs, les navires et les véhicules sont de plus en plus dépendantes du cyberespace. Le Programme d'assurance des cybermissions vise à placer la cyberrésilience au centre des priorités lors de l'achat de nouveaux équipements.
Les cybermenaces constituent des défis uniques lorsqu'il s'agit de projeter la puissance militaire et de la maintenir en puissance. Étant donné la mutation de l'environnement mondial et la dépendance grandissante à l'égard des technologies cyberspatiales, une importante transformation de notre culture s'impose. L'adoption d'une mentalité axée sur la cyberrésilience dans toutes nos activités est nécessaire pour que les FAC conservent leur avantage concurrentiel. Le programme d'assurance des cybermissions met l'accent sur la gestion des risques associés aux cybermenaces afin d'améliorer la résilience et d'accroître les chances de succès des missions.
Coopération entre les FAC et le CST
Les FAC et le CST ont une longue histoire de partenariat dans le développement de capacités hautement techniques et spécialisées qui soutiennent les opérations des Forces armées canadiennes.
Ces activités sont assujetties au système rigoureux de politiques et de procédures internes du CST ainsi qu'à une surveillance et à un examen indépendants.
La collaboration entre le FAC et le CST assure la meilleure utilisation possible des outils et des capacités, réduit la duplication inutile des efforts, tire profit des autorités réciproques et améliore les chances d'atteindre les objectifs de la mission.
Le CST et son Centre canadien pour la cybersécurité
La cybersécurité est une base pour l'avenir du Canada, pour notre économie numérique, notre sécurité personnelle, notre prospérité et notre compétitivité nationales.
Les événements géopolitiques récents ont accru le risque potentiel de cybermenaces, comme l'indique l'Évaluation des cybermenaces nationales 2023-2024
Le CST utilise son expertise cybernétique et technique sophistiquée pour aider à surveiller, à détecter et à enquêter sur les menaces contre les systèmes et réseaux d'information du Canada, et pour prendre des mesures actives pour les contrer.
Le CST peut utiliser les cyberopérations défensives pour défendre le Canada contre les cybermenaces étrangères au moyen de mesures en ligne. Cette autorité peut également servir pour défendre les systèmes désignés par le ministre de la Défense nationale comme étant essentiels pour le gouvernement du Canada, tels que les réseaux de distribution d'énergie, les réseaux de télécommunications, les bases de données sur les soins de santé, les systèmes bancaires et les infrastructures électorales.
Comme l'indique l'article 19 de la Loi sur le CST, le volet du mandat du CST consacré aux cyberopérations actives consisterait à mener des activités dans l'infrastructure mondiale de l'information, ou par l'entremise de celle-ci, pour dégrader, désorganiser ou influencer les capacités, les intentions ou les activités de tout étranger ou État, organisation ou groupe terroriste étranger ayant un lien avec la défense, la sécurité ou les affaires internationales du Canada, ou encore y réagir ou s'y ingérer.
Le CST continue de publier des conseils et des orientations pour aider les organisations à être moins vulnérables et plus sûres. Il travaille avec des partenaires de l'industrie, y compris des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux, pour échanger des renseignements sur les menaces et les pratiques exemplaires en matière de cybersécurité.
La cybersécurité est une préoccupation de l'ensemble de la société et le gouvernement fédéral collabore avec d'autres administrations, des petites et moyennes entreprises ainsi que des responsables de la protection des réseaux d'infrastructures essentielles pour relever le niveau de cybersécurité du Canada.
Si des entreprises canadiennes ont fait l'objet de cybermenaces, il leur est vivement recommandé de communiquer.
Mesures de protection et de sauvegarde des renseignements personnels
La loi interdit au CST de diriger ses activités de cybersécurité ou de renseignement vers des Canadiens ou toute personne au Canada et ne doit pas enfreindre la Charte canadienne des droits et libertés. Cette interdiction est clairement définie dans ses pouvoirs législatifs et s'étend à son mandat de renseignement étranger et de cyberopérations pour s'assurer que les obligations de la Charte canadienne et la vie privée des Canadiens sont respectées et préservées.
Les cyberopérations menées sous les autorités du CST exigent que le ou la ministre de la Défense nationale délivre une autorisation ministérielle, qui nécessite soit une consultation avec le ministre des Affaires étrangères (pour les cyberopérations défensives), soit à la demande ou avec le consentement du ministre des Affaires étrangères (pour les cyberopérations actives).
Dans la conduite de cyberopérations, le Canada reconnaît l'importance de respecter le droit international et les normes convenues de comportement responsable des États dans le cyberespace. Les autorités et le cadre de gouvernance du Canada pour mener des cyberopérations sont soutenus par un solide processus d'examen indépendant et parlementaire, ainsi que par une surveillance interne de la conformité opérationnelle.
Dans l'ensemble, les pouvoirs et le cadre de gouvernance du Canada pour mener des cyberopérations sont appuyés par des processus d'examen indépendants et parlementaires rigoureux, ainsi que par une surveillance interne de la conformité opérationnelle.
Conséquences du changement climatique pour les opérations des FAC
Le changement climatique influe sur la fréquence, la durée et l'intensité des opérations des Forces armées canadiennes, tant au pays qu'à l'étranger, ce qui assujettit nos ressources à des exigences sans précédent.
Au Canada et un peu partout dans le monde, les effets du changement climatique transforment aussi le paysage physique et le contexte de la sécurité et entraînent un ensemble de défis en évolution.
C'est pourquoi nous intégrons de plus en plus les considérations d'ordre climatique dans notre planification relative à l'équipement, à l'infrastructure et aux opérations.
Par exemple, les exigences concernant l'infrastructure comprennent maintenant la prise en considération de la réduction des gaz à effet de serre pour tendre vers la carboneutralité et l'amélioration de la résilience.
Nous travaillons également avec nos alliés pour établir un Centre d'excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité à Montréal afin de mieux comprendre les défis en matière de sécurité liés au changement climatique et de mieux informer la préparation militaire.
Nous continuerons à évaluer les façons dont les changements climatiques influent sur nos ressources et nos priorités, de manière à faire en sorte que nous restions prêts à protéger la population canadienne au pays et à l'étranger.
Faits principaux
Protection, Sécurité, Engagement : La politique reconnaît les répercussions du changement climatique sur la sécurité au pays et à l'étranger, notamment :
les menaces pour l'Arctique;
les ressources des FAC sont de plus en plus sollicitées à cause des catastrophes naturelles survenant au Canada et à l'étranger;
le rôle que le changement climatique joue en aggravant les facteurs de conflit dans les États fragiles.
Centre d'excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité : Au Sommet de l'OTAN, en juin à Madrid, il a été annoncé que le Centre d'excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité serait établi à Montréal.
Ce centre aidera l'OTAN, les alliés et d'autres partenaires d'ailleurs dans le monde à mieux comprendre les répercussions du changement climatique sur notre sécurité, à s'y adapter et à les atténuer.
Le budget de 2023 propose de fournir 40,4 millions de dollars sur cinq ans, à partir de 2023-24, avec 0,3 million de dollars d'amortissement restant et 7 millions de dollars en cours, à Affaires mondiales Canada et au ministère de la Défense nationale pour établir le Centre d'excellence de l'OTAN.
Écologisation de la flotte fédérale : L'Aviation royale canadienne et la Marine royale canadienne élaborent des plans de décarbonisation de la flotte qui seront régulièrement mis à jour pour soutenir une flotte nationale de sûreté et de sécurité à émissions nettes nulles. Ces plans sont attendus en 2023-2024 et tiendront compte de la disponibilité, de l'abordabilité et de la faisabilité opérationnelle.
Opération LENTUS : L'opération LENTUS aide les autorités provinciales et territoriales à faire face rapidement et efficacement aux catastrophes naturelles au Canada.
1990-2010 : 8 opérations, en moyenne 1 opération tous les deux ans.
2011-2021 : 33 opérations, en moyenne 3 opérations par année.
2022 : 5 opérations.
Détails
Autres opérations
L'opération RENAISSANCE appuie les opérations internationales d'aide humanitaire et d'intervention en cas de catastrophe.
Le changement climatique a des répercussions sur l'instruction militaire, car les catastrophes naturelles plus fréquentes et plus graves coïncident souvent avec les calendriers d'instruction, et l'intervention des FAC éloigne le personnel et les ressources des exercices d'instruction.
Financement de la Défense nationale
Les opérations nationales plus nombreuses menées en cas de catastrophes climatiques ont assujetti à une pression accrue le budget de fonctionnement de la Défense nationale.
Les déploiements contribuent à l'accroissement des émissions de carbone, ce qui peut augmenter le coût des déploiements à cause des coûts liés à la compensation carbone.
Centre d'excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité
La création d'un centre d'excellence pour le changement climatique et la sécurité est un projet en cours mené conjointement par Affaires mondiales Canada et le ministère de la Défense nationale.
Ce centre d'excellence sera une plateforme tant pour les militaires que pour les civils pour créer, enrichir et partager les connaissances sur les effets du changement climatique sur la sécurité. Il leur permettra également de travailler ensemble pour mettre en place les capacités requises, d'élaborer les pratiques exemplaires et de contribuer à l'objectif de l'OTAN de réduire l'incidence des activités militaires sur le climat.
Outre que le Canada accueillera le centre chez lui et qu'il en appuiera le fonctionnement, il apportera ses habiletés et ses connaissances particulières dans toute une gamme de secteurs se rapportant au fonctionnement du Centre. Grâce aux efforts de coopération de ses participants, ce centre d'excellence renforcera la sécurité du Canada, de l'OTAN et des populations du monde entier.
La Stratégie énergétique et environnementale de la Défense (SEED) :
Publiée la première fois en 2017 et renouvelée en 2020, la stratégie fournit une vision claire et détermine des objectifs concrets pour accroître l'efficacité et la durabilité environnementales dans l'ensemble des activités de la Défense.
Principaux thèmes :
Efficacité énergétique
Changements climatiques
Biens immobiliers durables
Approvisionnement écologique
Le rapport sur les résultats de la SEED en 2021-2022 a été publié en octobre 2022 et indique que les émissions de GES des biens immobiliers ont diminué de 36 % par rapport à la base de référence de 2005.
Les ministères se sont engagés à élaborer des mesures afin de réduire les risques associés au changement climatique pour les biens, les services et les opérations d'ici 2022. La Défense nationale est sur la bonne voie pour terminer le cadre d'évaluation des risques liés à l'adaptation d'ici l'été 2023.
Écologisation de la flotte fédérale
En 2020-2021, 85 % des véhicules légers achetés étaient hybrides ou électriques, ce qui a stimulé nos efforts visant à faire passer 100 % de ce parc des combustibles fossiles à l'électricité.
En 2020-2021, 34 % de notre parc de véhicules légers utilise maintenant des technologies hybrides, hybrides rechargeables ou électriques.
Des « gestionnaires de l'énergie » sont affectés aux bases et aux escadres. Ces personnes dirigent des initiatives visant à faire accroître l'efficacité énergétique et à réduire les émissions dans les infrastructures de la Défense nationale partout au Canada.
Collège militaire royal de Saint-Jean
Au Collège militaire royal Saint-Jean, un nouveau programme de baccalauréat en géopolitique et sciences du climat est en cours d'élaboration. Il procurera aux élèves officiers, aux aspirants de marine et aux Forces armées canadiennes les atouts voulus pour aborder les principaux enjeux au cœur du changement climatique.