Groupe des peroxydes organiques  – fiche d’information

Hydroperoxyde de 2-phénylpropane-2-yle (hydroperoxyde de cumène ; CHP)
Numéro de registre du CAS 80-15-9

Peroxyde de bis(α,α-diméthylbenzyle) (peroxyde de di(2-phénylpropane-2‑yle); DCUP)
Numéro de registre du CAS 80-43-3

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Aperçu

  • Le gouvernement du Canada a réalisé une évaluation scientifique, appelée une évaluation préalable, de 2 substances du Groupe des peroxydes organiques afin de déterminer le potentiel de risque posé aux Canadiens et à l’environnement.
  • En vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) [LCPE (1999)] le risque que pose une substance est déterminé en considérant à la fois ses propriétés dangereuses (la capacité de causer des effets nocifs sur la santé humaine ou l’environnement) et les niveaux d’exposition des personnes ou de l’environnement. Une substance peut avoir un potentiel de danger élevé, mais le risque pour la santé humaine et l’environnement dépend du niveau d’exposition à la substance.
  • Les potentiels de danger et d’exposition de ces 2 substances pour l’environnement ont été classés en suivant l’approche de Classification des risques écologiques des substances organiques.
  • Bien que le peroxyde de di(2-phénylpropane-2-yle) (DCUP) puisse avoir des effets sur le système reproducteur, il a été déterminé que le risque pour les Canadiens est faible aux niveaux d’exposition actuels. Le risque pour la santé humaine et l’environnement associé à l’hydroperoxyde de cumène (CHP) est aussi faible. Par conséquent, il est proposé de conclure que le DCUP et le CHP ne sont pas nocifs pour la santé humaine et l’environnement.

À propos de ces substances

Exposition des Canadiens et de l’environnement

  • L’exposition des Canadiens au CHP et au DCUP par l’environnement (par exemple, l’air, l’eau ou le sol) ou la nourriture est soit négligeable soit nulle.
  • Les Canadiens peuvent être exposés à de faibles quantités de CHP par l’utilisation de produits adhésifs offerts aux consommateurs.
  • L’exposition des Canadiens au DCUP par des produits commerciaux et des produits offerts aux consommateurs devrait être nulle.
  • Aux fins de l’évaluation des effets sur l’environnement, le CHP s’est révélé avoir un potentiel d’exposition faible pour l’environnement. Cependant, étant donné sa persistance et les quantités utilisées déclarées, le DCUP a un potentiel d’exposition modéré pour l’environnement.

Effets principaux (dangers) sur la santé et l’environnement

  • Pour identifier les effets préoccupants sur la santé humaine, des rapports internationaux sur les données relatives à ces substances ont été examinées. Ces rapports comprenaient des examens effectués par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et par le Département de la santé du Gouvernement Australien (en anglais seulement).
  • Compte tenu de ces évaluations internationales, le CHP présente une toxicité générale par les voies d’exposition orale et cutanée, et par inhalation.
  • Une classification harmonisée de la toxicité pour la reproduction du DCUP a été proposée par l’Agence norvégienne de l’environnement (ECHA 2017) (en anglais seulement) d’après une récente étude de toxicité pour le développement. Par conséquent, les effets reproductifs ont été considérés les plus importantes, ou les plus « critiques » pour le DCUP.  
  • En ce qui concerne l’évaluation des effets sur l’environnement, le CHP et le DCUP présentent un potentiel de danger faible pour l’environnement.

Résultats de l’évaluation des risques

  • Les évaluations de l’OCDE ont été utilisées pour étayer la caractérisation des effets sur la santé humaine associés à ce groupe de substances. Ces évaluations sont soumises à un examen rigoureux (y compris par des pairs) et à des processus d’approbation d’autorités gouvernementales internationales. Santé Canada et Environnement et Changement climatique Canada sont des participants actifs dans ces processus et considèrent ces évaluations comme fiables.
  • D’après une comparaison des quantités auxquelles les Canadiens peuvent être exposés au CHP et les quantités associées aux effets sur la santé, le risque pour la santé humaine découlant de cette substance est considéré comme faible.
  • L’exposition des Canadiens au DCUP devrait être nulle et, par conséquent, le risque pour la santé humaine est faible pour cette substance.
  • L’Approche de classification des risques écologiques des substances organiques a caractérisée ces 2 substances comme présentant un faible risque de nocivité pour l’environnement.
  • Le gouvernement du Canada a publié l’Ébauche d’évaluation préalable pour le Groupe des peroxydes organiques le 28 avril 2018. Cette publication est suivie d’une période de commentaires du public de 60 jours se terminant le 27 juin 2018.

Conclusions de l’évaluation préalable proposées

  • Par suite de cette évaluation, le gouvernement propose de conclure que le CHP et le DCUP ne sont pas nocifs pour la santé humaine aux niveaux d’exposition actuels.
  • Le gouvernement propose aussi de conclure que le CHP et le DCUP ne pénètrent pas dans l’environnement en quantités qui sont nocives pour l’environnement.

Mesures préventives et réduction des risques

  • Bien que le DCUP ne soit pas considéré comme nocif pour la santé humaine et l’environnement, on estime que cette substance cause un effet préoccupant sur la santé, étant donné ses effets potentiels sur la reproduction. Par conséquent, l’exposition pourrait devenir préoccupante pour la santé humaine si elle devait augmenter.
  • Les activités de suivi visant à déceler les changements dans l’exposition au DCUP et/ou les profils d’emploi commerciaux du DCUP sont actuellement à l’étude.
  • Les parties intéressées sont encouragées à fournir tout renseignement pertinent sur cette substance qui pourrait contribuer à éclairer le choix de l’activité de suivi, pendant la période de commentaires du public de 60 jours portant sur l’évaluation. Cela pourrait inclure des renseignements  sur l’importation, la production ou l’utilisation, nouvelles ou prévues, de la substance.

Important à savoir

  • Le CHP peut être présent dans les produits offerts aux consommateurs. Les Canadiens devraient respecter les mises en garde et les instructions inscrites sur les étiquettes des produits, et éliminer les produits de manière responsable.
  • Les Canadiens qui pourraient être exposés à ces 2 substances en milieu de travail devraient consulter leur employeur et leur représentant en santé et sécurité au travail (SST) en ce qui a trait aux pratiques de manutention sécuritaires et aux lois et exigences applicables en vertu de la législation en matière de SST et du Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT).

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