Les risques d'une substance sont déterminés en fonction du danger que celle-ci représente (son potentiel à causer des effets nocifs pour la santé humaine et l'environnement) ainsi que de l'étendu et de la nature de l'exposition des Canadiens et de l'environnement.
Au besoin, le gouvernement met en œuvre des mesures de gestion des risques en vertu de la LCPE 1999 et d'autres lois fédérales pour aider à prévenir ou à diminuer les effets nocifs potentiels.
L'amitrole, le DCCNa et l'hexa(méthoxyméthyl)mélamine sont associés à des effets potentiels sur la santé. Cependant, aux niveaux actuels d'exposition, le gouvernement a conclu que ces trois substances ne sont pas nocives pour la santé humaine ni pour l'environnement aux niveaux d'exposition examinés dans l'évaluation.
Une autre substance (no CAS 121-82-4) fera l'objet d'une évaluation préalable future.
Ces trois substances ne devraient pas être naturellement présentes dans l'environnement. Selon l'information recueillie par le gouvernement, au Canada, l'amitrole est homologué comme herbicide; toutefois, ces produits sont en voie d'être abandonnés. C'est également un ingrédient actif dans les produits antiparasitaires.
Le DCCNa serait utilisé dans de nombreux produits, y compris les produits de traitement de l'eau, les produits de nettoyage et les désinfectants.
L'hexa(méthoxyméthyl)mélamine peut être utilisée dans la fabrication de matériaux d'emballage alimentaire. Il peut être utilisé dans des produits commerciaux, comme les peintures et les revêtements, ainsi que dans des applications dans les domaines de l'automobile, de l'aviation et du transport.
Exposition des Canadiens et de l'environnement
L'exposition des Canadiens à l'amitrole dans l'environnement n'est pas prévue, compte tenu de l'utilisation actuelle de cette substance déterminée dans l'évaluation préalable.
Les Canadiens pourraient être exposés :
au DCCNa principalement par l'utilisation de produits offerts aux consommateurs, comme les comprimés de traitement de l'eau et les poudres abrasives nettoyantes.
à l'hexa(méthoxyméthyl)mélamine en raison de sa présence potentielle dans l'eau potable. L'exposition à cette substance par les emballages alimentaires devrait être négligeable.
D'après les renseignements examinés selon l'approche de la Classification des risques pour l'environnement des substances organiques, il a été déterminé que l'amitrole et le DCCNa présentent un faible potentiel d'exposition écologique; toutefois il a été établi que l'hexa(méthoxyméthyl)mélamine présente un potentiel d'exposition écologique élevé en raison de sa persistance globale et des quantités utilisées déclarées au gouvernement.
Effets principaux (dangers) sur la santé et l'environnement
substance soupçonnée ou présumée toxique pour la reproduction par la Commission européenne.
Les données concernant les effets spécifiques du DCCNa et de l'hexa(méthoxyméthyl)mélamine sur la santé humaine étaient limitées. Par conséquent, on a eu recours à une approche comparative utilisant des produits chimiques semblables, appelée lecture croisée, pour évaluer les effets potentiels sur la santé. En utilisant les données disponibles pour une substance apparentée, les effets critiques déterminés pour ces substances dans les études de laboratoire ont été les suivants :
Pour le DCCNa, les effets sur les voies urinaires et le cœur.
Pour l'hexa(méthoxyméthyl)mélamine, les effets sur la vessie et l'appareil urinaire et cancérogénicité possible.
Selon les renseignements pris en compte dans l'approche de CRE, il a été déterminé que l'amitrole et l'hexa(méthoxyméthyl)mélamine présentent un faible potentiel de danger pour l'environnement, alors qu'il a été établi que le DCCNa, possède un potentiel de danger élevé pour l'environnement en raison de sa réactivité et de son écotoxicité.
Résultats de l'évaluation des risques
Étant donné que les Canadiens ne devraient pas être exposés à l'amitrole, le risque potentiel pour la santé humaine est jugé faible.
Le risque pour la santé humaine associé au DCCNa et à l'hexa(méthoxyméthyl)mélamine est également jugé faible, d'après une comparaison entre les niveaux auxquels les Canadiens peuvent être exposés à ces substances et les niveaux associés aux effets sur la santé, ainsi que la prise en compte des évaluations internationales.
D'après les résultats de l'approche de CRE, il est peu probable que ces trois substances causent des effets nocifs pour l'environnement.
Conclusions de l'évaluation préalable
Le gouvernement a conclu que l'amitrole, le DCCNa et l'hexa(méthoxyméthyl)mélamine ne sont pas nocifs pour la santé humaine aux niveaux d'exposition examinés dans l'évaluation et que ces trois substances ne pénètrent pas dans l'environnement à des niveaux qui sont nocifs pour l'environnement.
Mesures préventives et réduction des risques
Bien qu'aucun risque pour la santé humaine ou l'environnement n'ait été décelé aux concentrations d'exposition actuelles, ces dernières pourraient être préoccupantes si l'exposition à l'amitrole ou à l'hexa(méthoxyméthyl)mélamine devait augmenter. Par conséquent, ces substances pourraient être examinées dans de futures initiatives visant à suivre leur statut commercial ou à trouver de nouvelles utilisations.
Utilisez l'outil de recherche de substances pour trouver les substances mentionnées dans certains instruments législatifs ou réglementaires ou sur les sites Web du gouvernement du Canada
Renseignements connexes
En 2018, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada a lancé un examen spécial de l'amitrole. Tous les produits antiparasitaires contenant de l'amitrole sont maintenant abandonnés, et l'examen spécial de l'amitrole est clos.
Le DCCNa peut se trouver dans les produits de consommation. Les Canadiens devraient respecter les mises en garde et les instructions inscrites sur les étiquettes des produits et éliminer les produits.