Phosphate de tris(méthylphényle)  (TCP) - fiche d’information

Phosphate de tris(méthylphényle), triscrésylphosphate
Numéro de registre du CAS 1330-78-5

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Aperçu

  • Le gouvernement du Canada a réalisé une évaluation scientifique, appelée une évaluation préalable, du TCP afin de déterminer le potentiel de risque posé aux Canadiens et à l'environnement.
  • En vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) (LCPE [1999]), le risque que pose une substance est déterminé en considérant à la fois ses propriétés dangereuses (la capacité de causer des effets nocifs sur la santé humaine ou l'environnement) et les niveaux d'exposition des personnes ou de l'environnement. Une substance peut avoir un potentiel de danger élevé, mais le risque pour la santé humaine et l'environnement dépend du niveau d'exposition à la substance.
  • Même si certains effets sur la santé humaine sont associés au TCP, le risque pour les Canadiens est faible aux niveaux d'exposition actuels. Il a été conclu que cette substance n'est pas nocive pour la santé humaine ou l'environnement.

À propos de cette substance

  • Cette évaluation préalable porte sur l'une des dix substances appelées collectivement « groupe de certaines substances ignifuges organiques » dans le Plan de gestion des produits chimiques (PGPC). Ce groupe inclut des substances organiques ayant une fonction similaire : l'application dans des matériaux pour ralentir leur inflammation et la propagation du feu. La substance évaluée est le phosphate de tris(méthylphényle), aussi appelé phosphate de tricrésyle (TCP).
  • Le TCP n'est pas naturellement présent dans l'environnement
  • Selon la collecte de renseignements effectuée par le gouvernement, le TCP est utilisé au Canada dans les adhésifs et les produits d'étanchéité, les pièces d'automobile, les éléments d'aéronef, l'équipement électrique et électronique, et comme additif résistant au feu pour lubrifiant et graisse.

Exposition des êtres humains et de l'environnement

  • Les principales sources d'exposition des Canadiens à cette substance devraient être l'environnement (par exemple l'air, la poussière, le sol et l'eau) et les aliments, incluant le lait maternel, et l'utilisation de produits disponibles aux consommateurs comme les meubles (contenant de la rembourrure ou de la mousse traitée), ainsi que les lubrifiants.
  • Le TCP peut être rejeté dans l'environnement canadien par l'intermédiaire d'eaux usées à la suite d'activités industrielles de traitement.

Effets principaux (dangers) sur la santé et l'environnement

  • Pour déterminer les effets sur la santé humaine, les données de rapports nationaux et internationaux ont été examinées et utilisées pour étayer la caractérisation des effets sur la santé dans cette évaluation.
  • Les effets importants ou « critiques » pris en compte pour l'exposition au TCP sont les effets sur la corticosurrénale et les ovaires.
  • Le TCP a présenté une toxicité modérée à élevée pour les organismes aquatiques.

Résultats de l'évaluation des risques

  • D'après une comparaison des concentrations auxquelles les Canadiens peuvent être exposés au TCP et les concentrations associées aux effets sur la santé, le risque pour la santé humaine découlant de cette substance est considéré comme faible.
  • À la lumière de tous les renseignements présentés, il a également été conclu qu'il existe un risque faible d'effets nocifs sur l'environnement.
  • Le gouvernement du Canada a publié l'Évaluation préalable finale du TCP le 11 mai 2019.

Conclusions de l'évaluation préalable

  • À la suite de l'évaluation, le gouvernement a conclu que le TCP n'est pas nocif pour la santé humaine aux niveaux d'exposition actuels.
  • Le gouvernement a également conclu que le TCP ne pénètre pas dans l'environnement à des concentrations qui sont nocives pour l'environnement.

Renseignements connexes

  • Le TCP est présent dans certains produits de consommation. Pour se protéger et protéger l'environnement, les Canadiens devraient respecter les mises en garde et les instructions inscrites sur les étiquettes des produits, et éliminer les produits de manière responsable.
  • Les Canadiens qui pourraient être exposés au TCP en milieu de travail peuvent consulter leur employeur et leur représentant en santé et sécurité au travail (SST) en ce qui a trait aux pratiques de manutention sécuritaires et aux lois et exigences applicables en vertu de la législation en matière de SST et du Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT).

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