Substances jugées peu préoccupantes au moyen de la classification du risque écologique des substances inorganiques et de 3 approches d’évaluation scientifique de la santé humaineinorganiques identifiées comme ayant un faible risque - fiche d’information
En vertu de la LCPE (1999), le risque posé par une substance est déterminé en tenant compte de ses propriétés dangereuses (son
potentiel d'effets nocifs sur la santé humaine ou l'environnement) et
des niveaux d'exposition des personnes et de l'environnement.
Suite à l'évaluation préalable, le gouvernement a conclu que ces 21
substances ne sont pas dangereuses pour la santé humaine ou l'environnement
aux niveaux actuels d'exposition. Trois de ces substances (le carbure de
silicium, No CAS 409-21-2, l'oxyde de molybdène, No CAS 1313-27-5, et le
béryllium, No CAS 7440-41-7) sont associés à des effets
préoccupants pour la santé humaine. Toutefois, le risque posé aux Canadiens
a été jugé faible en raison des niveaux actuels d'exposition.
À propos de ces substances
L'évaluation préalable présentement résumée vise 21 substances qui ont
été jugées, en vertu du Plan de gestion des produits chimiques (PGPC), peu préoccupantes pour la santé humaine et l'environnement au
moyen de 4 approches scientifiques simplifiées, tel que mentionné
ci-après.
Les risques posés à la santé humaine par ces 21 substances ont été
caractérisés et publiés dans un des documents suivants d'approche
scientifique pour la santé humaine :
Approche 1 basée sur la biosurveillance : une substance est peu préoccupante pour la santé humaine quand
les données de biosurveillance indiquent que l'exposition des
Canadiens à cette substance est limitée ou improbable;
Approche 2 basée sur la biosurveillance : une substance est peu préoccupante pour la santé humaine quand
les données de biosurveillance indiquent que l'exposition des
Canadiens à cette substance est inférieure aux valeurs de référence
(effets sur la santé) qui protègent la santé humaine;
L'exposition et le danger ayant trait à la santé humaine ont été
caractérisés au moyen de 2 approches scientifiques basées sur des
données de biosurveillance. La biosurveillance humaine est la mesure de substances présentes dans le sang, l'urine et le lait
maternel au moyen d'enquêtes ou d'études sur la santé. Les
renseignements sur les niveaux mesurés chez les humains sont importants
pour estimer l'exposition des Canadiens.
Trois substances ont été caractérisées au moyen de l'approche 1
basée sur la biosurveillance, et l'exposition des Canadiens à ces 3
substances est jugée limitée ou improbable.
Treize substances ont été caractérisées au moyen de l'approche 2
basée sur la biosurveillance, et l'exposition des Canadiens à ces
13 substances est jugée inférieure aux valeurs de référence de
biosurveillance.
Pour ces 21 substances, l'exposition de l'environnement a été
caractérisée en suivant l'Approche de CRE-I, en utilisant des
renseignements provenant des mises à jour de l'inventaire de la Liste intérieures, de l'Agence des services frontaliers du Canada, de l'Inventaire national des rejets de polluants (INRP) et de données collectées dans le cadre de programmes fédéraux et
provinciaux de surveillance de la qualité de l'eau.
Effets principaux (dangers) sur la santé et l'environnement
le carbure de silicium (No CAS 409-21-2) comme
possiblement cancérigène pour les humains;
l'oxyde de molybdène (No CAS 1313-27-5) comme
possiblement cancérigène pour les humains, en se basant sur
l'exposition à la substance des travailleurs de la production
d'acier;
le béryllium (No CAS 7440-41-7) comme cancérigène pour
les humains, en se basant sur l'exposition au travail à cette
substance ou à ses composés.
Le CIRC a classé le carbure de silicium fibreux comme possiblement
cancérigène pour les humains. Toutefois, au moment de l'évaluation
préalable, seules des sources non fibreuses étaient utilisées au
Canada. Le carbure de silicium non fibreux a été jugé peu inquiétant
pour la santé humaine en se basant sur l'approche de faible potentiel
de danger pour la santé humaine.
Pour ces 21 substances, le danger pour l'environnement a été
caractérisé au moyen de l'Approche de CRE-I, en utilisant des
renseignements provenant d'évaluations précédentes faites au niveau
national ou international et de recommandations pour la qualité de
l'eau. Quand aucune donnée pertinente sur le danger n'était disponible,
plusieurs sources de renseignements ont été consultées afin d'établir
des concentrations estimées sans effet.
Résultats de l'évaluation des risques
Ces 21 substances ont été caractérisées comme peu préoccupantes pour la
santé humaine en utilisant les 3 approches scientifiques pour la santé
humaine.
Au moyen de l'Approche de CRE-I, ces 21 substances ont été
caractérisées comme peu préoccupantes pour l'environnement.
Le gouvernement a conclu que ces 21 substances ne sont pas dangereuses
pour la santé humaine et qu'elles ne pénètrent pas dans l'environnement
à des niveaux nocifs pour l'environnement.
Mesures de préventions et réduction des risques
Bien que ces substances ne soient pas considérées dangereuses pour la
santé humaine aux niveaux actuels d'exposition, 3 d'entre elles (le
carbure de silicium, l'oxyde de molybdène et le béryllium) sont jugées
avoir des effets préoccupants sur la santé, en se basant sur leur
cancérogénicité potentielle. En conséquence, il pourrait y avoir un
risque potentiel pour la santé humaine si l'exposition venait à
augmenter.
Pour cette raison, le gouvernement entreprendra des activités de
collecte de renseignements pour pouvoir suivre des modifications de
l'exposition et des profils d'utilisation du carbure d silicium.
Les renseignements disponibles sur les utilisations actuelles et
futures potentielles de l'oxyde de molybdène et du béryllium suggèrent
qu'il est improbable que les expositions à ces substances augmenteront
à des niveaux préoccupants pour la santé humaine. Pour cette raison,
des activités spécifiques pour suivre les modifications de l'exposition
et/ou des profils d'utilisation commerciales de ces substances ne sont
envisagées pour l'instant.
Renseignements connexes
Ces substances peuvent être présentes dans des produits disponibles
pour les consommateurs. Les Canadiens doivent suivre les mises en garde
et les instructions indiquées sur les étiquettes des produits et éliminer ces produits de façon responsable.