Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, le 1er avril 2021

Déclaration

Le 1er avril 2021 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de la COVID-19 continue de provoquer du stress et de causer de l’anxiété à de nombreux Canadiens, particulièrement à ceux qui n’ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Le portail en ligne Espace mieux-être Canada offrent aux personnes de tous âges partout au pays un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. 

Pendant les périodes de célébrations, il est courant de ressentir du stress et ce dernier peut être accentué par la pandémie de COVID-19. Il se peut que vous ressentiez de la tristesse de rompre des traditions familiales importantes et d’être loin de vos proches, ou que vous viviez des conflits familiaux causés par des différences quant au niveau de confort face au risque. Il est normal de ne pas se sentir bien et d’avoir besoin de soutien pour prendre soin de sa santé mentale. Faites preuve de bienveillance et de compassion envers vous‑mêmes. Essayez de communiquer avec un ami ou un membre de la famille à qui vous pourrez parler des émotions douloureuses que vous ressentez ou songez à sortir prendre l’air ou faire de l’exercice. Certaines personnes trouvent bénéfique de pratiquer la pleine conscience en respirant profondément, en faisant des étirements et en méditant. Ce ne sont là que quelques moyens de promouvoir la santé mentale et le bien‑être en ces temps difficiles et incertains. Chaque situation est différente, alors choisissez les stratégies qui vous conviennent le mieux. De plus, Espace Mieux-être Canada vous offre un accès gratuit à des ressources de soutien et ce, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, notamment de l’information et des outils pratiques pour l’amélioration du bien‑être, des programmes autoguidés, du soutien par les pairs et des séances de consultation confidentielles avec des travailleurs sociaux, des psychologues et d’autres professionnels.

Alors que la COVID-19 continue de se propager au Canada, nous surveillons un ensemble d’indicateurs épidémiologiques pour déterminer où la transmission de la maladie est la plus forte, où elle se propage ainsi que ses répercussions sur la santé des Canadiens et la capacité des services de santé publique, des laboratoires et du système de santé. Parallèlement, l’Agence de la santé publique du Canada fait régulièrement le point à intention des Canadiens sur le nombre de vaccins administrés, la couverture vaccinale et la surveillance continue de l’innocuité des vaccins contre la COVID‑19 à l’échelle du pays. Voici le plus récent résumé des tendances et des données nationales ainsi que des mesures que nous devons tous prendre pour réduire les taux d’infection tandis que nous continuons de procéder rapidement à la vaccination pour protéger tous les Canadiens.

Depuis le début de la pandémie, il y a eu au Canada 982 116 cas de COVID-19, dont 22 959 décès. Nous enregistrons actuellement 47 864 cas actifs. Ces chiffres cumulatifs illustrent le fardeau global de la COVID‑19 à ce jour. Ils nous montrent également, avec les résultats des études sérologiques, que la vaste majorité des Canadiens demeurent susceptibles de contracter la COVID-19 (en anglais seulement). Tandis que nous effectuons plus rapidement la livraison des vaccins, il y a lieu d’être optimiste quant à la possibilité d’atteindre une immunité répandue et durable grâce à la vaccination contre la COVID‑19. Nous disposons désormais de plusieurs vaccins sûrs et efficaces contre la COVID‑19, présentant des avantages uniques, dont l’utilisation est autorisée au Canada. Comme nous bénéficions d’une couverture vaccinale de plus en plus grande au Canada, nous en constatons les bienfaits chez les populations vulnérables prioritaires. En date du 1er avril, plus de 5,69 millions de doses de vaccins contre la COVID‑19 ont été administrées au Canada. Le fait d’effectuer plus rapidement les livraisons de vaccins et de procéder plus rapidement à la vaccination procurera davantage de bienfaits qui protégeront encore plus de Canadiens au cours des semaines et des mois à venir.

Cependant, puisque la propagation de la COVID-19 continue d’augmenter depuis plusieurs semaines et qu’une plus grande proportion des cas concerne des variants préoccupants très contagieux, il faut continuer d’appliquer des mesures de santé publique rigoureuses et des précautions personnelles aux endroits où la COVID‑19 se propage. Les dernières données nationales montrent une moyenne quotidienne sur sept jours de 5 068 nouveaux cas (du 25 au 31 mars). Les taux d’infection élevés que nous observons sur une période soutenue influent également sur les indicateurs tardifs de la gravité de la COVID‑19, qui se stabilisent (décès) ou augmentent (hospitalisations), particulièrement dans les régions où la propagation de la COVID‑19 prend de l’ampleur. Cette hausse du nombre de cas graves ou critiques exerce de nouveau des pressions sur le système de santé et sur les travailleurs de la santé. Les données des provinces et des territoires indiquent qu’en moyenne 2 335 personnes atteintes de la COVID‑19 ont été traitées quotidiennement dans des hôpitaux canadiens au cours de la dernière période de sept jours (du 25 au 31 mars), ce qui représente une augmentation de 7,4 % par rapport à la semaine dernière, dont 683 étaient dans des unités de soins intensifs, soit 14,0 % de plus que la semaine dernière. Au cours de la même période, nous avons enregistré 29 décès attribuables à la COVID‑19 en moyenne par jour. Bien que cet indicateur tardif de la gravité de la pandémie s’est stabilisé, nous craignons que cette tendance ne s’inverse aussi si la tendance relative au nombre élevé de cas graves dure.

Alors que la COVID‑19 continue de toucher des personnes de tous âges au Canada, les taux d’infection sont les plus élevés chez les personnes de 20 à 39 ans. Les cas graves sont peu courants chez les jeunes adultes, mais il importe de se rappeler que les personnes de tout âge peuvent tomber gravement malades et que les données montrent qu’il peut exister un lien entre les variants préoccupants et une augmentation des cas graves de la maladie et des risques de décès (en anglais seulement). De plus, la transmission de la COVID‑19 chez les jeunes adultes, qui se déplacent fréquemment et qui entretiennent plusieurs relations sociales, est un risque continu au sein des populations vulnérables et des milieux à risque élevé. L’émergence et la propagation de certains variants du virus SRAS‑Cov‑2 occasionnent une plus grande préoccupation. En date du 31 mars, un total de 10 780 cas de variants préoccupants ont été signalés au Canada, dont 9 998 cas du variant B.1.1.7, 469 du variant P.1 et 313 du variant B.1.351.

Compte tenu de la tendance préoccupante quant à l’augmentation de la propagation de la maladie, de la variation de la tendance quant à la gravité des cas et de l’augmentation de la proportion des cas de variants préoccupants, il faut demeurer très prudent tandis que nous exécutons plus rapidement les programmes de vaccination. En effet, tout allégement des mesures de santé publique doit se faire lentement et être motivé par l’évaluation des indicateurs clés et les circonstances à l’échelle locale, en plus de s’accompagner de l’augmentation du dépistage et de l’analyse génomique pour détecter les variants préoccupants et prendre rapidement des mesures en conséquence. Plus particulièrement, il faut disposer d’une capacité suffisante pour procéder à la recherche des contacts et offrir des mesures de soutien pour que l’isolement soit efficace, compte tenu de la propagation accrue des variants préoccupants.

Les Canadiens sont priés de rester vigilants, de continuer à suivre les conseils des autorités de santé publique locales et de toujours prendre des mesures de protection individuelles pour assurer leur sécurité et celle de leurs proches. Restez à la maison ou isolez-vous si vous avez des symptômes, réfléchissez aux risques, réduisez au minimum vos activités et vos sorties non essentielles, et évitez les voyages non essentiels. De plus, suivez les mesures de protection individuelle, à savoir la distanciation physique, une bonne hygiène des mains, une bonne étiquette respiratoire, la désinfection des surfaces et le port d’un masque bien conçu et bien ajusté (y compris dans les espaces partagés avec des personnes qui ne font pas partie de votre ménage, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur où la distance physique est difficile à maintenir).

Visez à avoir le moins d’interactions possible avec le moins de personnes possible, le moins longtemps possible, à la distance la plus grande possible, tout en portant un masque bien ajusté. C’est une règle simple que nous pouvons tous appliquer pour contribuer à limiter la propagation de la COVID‑19, tandis que nous poursuivons l’exécution des programmes de vaccination pour protéger tous les Canadiens.

Les Canadiens peuvent également en faire plus en diffusant des renseignements crédibles sur les risques de la COVID-19 et les pratiques de prévention et les mesures pour réduire la COVID-19 dans les communautés ainsi qu’en téléchargeant l’application Alerte COVID pour arrêter le cycle d’infection et aider à limiter la propagation de la maladie. Je vous invite à lire ma page pour obtenir de plus amples renseignements et ressources sur la COVID-19 et sur les moyens de réduire les risques et de se protéger et de protéger les autres, y compris de l’information sur la vaccination contre la COVID-19.

Il se peut que les Canadiens aient d’autres questions sur les risques et les avantages de la vaccination, compte tenu de l’avis de sécurité publié récemment concernant les cas rares, mais graves, de caillots sanguins liés à des taux de plaquettes faibles (thrombocytopénie) survenus en Europe à la suite de l’administration du vaccin d’AstraZeneca. Bien que cette situation soit préoccupante, nous pouvons être assurés que le Canada fait partie d’un système mondial de surveillance de l’innocuité des vaccins solide qui a rapidement capté cet avis. Ensemble, les organismes de réglementation du Canada, Santé Canada (en anglais seulement), l’Agence de la santé publique du Canada, le Comité consultatif national de l’immunisation et les médecins hygiénistes en chef travaillent avec des experts au pays et à l’étranger pour examiner de façon constante les données probantes qui évoluent continuellement, et informer les professionnels de la santé et le public sur les symptômes à surveiller dans le but d’aider à la détection rapide de ces incidents et au traitement pour les atténuer. Les responsables de la santé et de la réglementation du Canada se sont engagés à travailler ensemble, à adapter les approches à mesure que la situation et la science évoluent et à donner des directives claires et fondées sur des données probantes afin d’assurer la santé et la sécurité de toutes les personnes au Canada.

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