Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, le 18 février 2022
Déclaration
Le 18 février 2022 - Ottawa (Ontario) - Agence de la santé publique du Canada
La pandémie de la COVID‑19 continue de provoquer du stress et de causer de l’anxiété à de nombreux Canadiens, particulièrement à ceux qui n’ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Le portail en ligne Espace mieux-être Canada (EMC) offre aux personnes de tous âges partout au pays un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont accessibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept. L’application Mieux-être, qui sert de complément gratuit au portail en ligne EMC, constitue un moyen supplémentaire pour les Canadiens d’obtenir des ressources en ligne liées à la santé mentale et à la consommation de substances, et d’évaluer, puis de faire le suivi des aspects de leur bien-être mental.
L’Agence de la santé publique du Canada continue de surveiller les indicateurs épidémiologiques de la COVID-19 pour rapidement déceler, comprendre et communiquer les enjeux émergents et préoccupants. Voici un bref sommaire des derniers résultats épidémiologiques et de la modélisation, ainsi que des dernières données et tendances à l’échelle du pays.
Les prévisions actualisées à long terme d’aujourd’hui laissent supposer que, même si les indicateurs de l’activité d’Omicron ont probablement atteint un sommet, l’assouplissement des mesures de santé publique pourrait encore entraîner une résurgence du nombre de nouveaux cas quotidiens au Canada. Bien que cette situation ne soit pas inattendue, étant donné les caractéristiques du variant Omicron, la bonne nouvelle est que les répercussions sur les admissions dans les hôpitaux pourraient être bien moindres. En particulier, comme de plus en plus d’infections surviennent chez des personnes présentant une certaine immunité antérieure attribuable à la vaccination ou à l’infection, nous nous attendons à ce qu’une plus faible proportion des cas nécessite une admission à l’hôpital. Par conséquent, les répercussions sur notre système de santé pourraient être moins graves, même si le nombre de cas est élevé. Même si ces prévisions renforcent la nécessité de continuer à adopter une approche prudente pour assouplir les restrictions, tout en surveillant de près les indicateurs de la gravité, il y a lieu de faire preuve d’un optimisme prudent. Malgré de possibles soubresauts dans les semaines à venir, nous approchons de la prochaine phase importante de la pandémie au cours de laquelle nous espérons établir une approche plus durable de la gestion de la COVID-19.
Depuis le début de la pandémie, il y a eu au Canada 3 227 289 cas de COVID-19 et 35 923 décès. Ces chiffres cumulatifs traduisent le fardeau global que constitue la COVID-19 jusqu’à présent, alors que le nombre de cas actuels, qui se chiffre maintenant à 128 695, et les moyennes mobiles sur sept jours nous renseignent sur l’évolution de la maladie et les tendances liées à la gravité. Comme les nombres de cas signalés continuent de sous-estimer le nombre réel d’infections en raison d’un changement de stratégie vers un dépistage ciblé, un éventail d’autres indicateurs, qui comprennent notamment le taux de positivité des tests de laboratoire et le nombre quotidien de personnes hospitalisées et admises aux soins intensifs, continuent d’être importants pour suivre les tendances.
Durant la plus récente période de sept jours (du 11 au 17 février 2022), 7 726 nouveaux cas ont été signalés en moyenne au Canada. Bien que cela représente une diminution de 25 % par rapport à la semaine précédente, ces nombres de cas quotidiens ainsi que d’autres indicateurs de transmission de la COVID-19, y compris un taux de positivité des tests de laboratoire de 13 % au cours de la dernière période de sept jours (du 9 au 15 février 2022), indiquent une activité étendue et persistante partout au pays. C’est pourquoi il est important de continuer à se protéger pour réduire la propagation, surtout alors que nous continuons à passer du temps à l’intérieur pendant les mois d’hiver et que des assouplissements sont apportés aux mesures de santé publique.
À l’heure actuelle, les tendances en matière de cas de maladie grave demeurent élevées, mais l’on continue de voir des signes encourageants, comme des réductions hebdomadaires signalées dans la plupart des provinces et des territoires. Les dernières données provinciales et territoriales montrent qu’en moyenne, 7 197 personnes touchées par la COVID-19 se sont fait soigner dans des milieux hospitaliers chaque jour au cours de la période de sept jours la plus récente (du 11 au 17 février 2022), ce qui représente une baisse de 16 % comparativement à la semaine dernière. Cela comprend notamment une moyenne de 879 personnes aux soins intensifs chaque jour, et une moyenne de 92 décès signalés chaque jour (du 11 au 17 février 2022). Il demeure essentiel de maintenir un faible taux d’infection pour diminuer davantage les cas de maladie grave et protéger les populations vulnérables au cours des prochaines semaines.
La vaccination des personnes admissibles n’ayant pas encore reçu leur série primaire demeure une priorité absolue. Cette semaine, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) du Canada a diffusé de nouvelles directives sur l’utilisation du vaccin Nuvaxovid de Novavax, à la suite de son autorisation par Santé Canada. Le vaccin Nuvaxovid de Novavax est le premier vaccin contre la COVID-19 de type sous-unitaire conçu à partir de protéines recombinantes (vaccin à sous-unités protéiques) dont l’emploi chez les adultes est autorisé au Canada. On utilise des technologies vaccinales de ce type depuis des décennies au Canada et partout dans le monde afin de protéger la population contre d’autres maladies évitables grâce à la vaccination, telles que la coqueluche et l’hépatite B. Le CCNI est favorable à l’utilisation du vaccin Nuvaxovid de Novavax chez les adultes (18 ans et plus) n’ayant pas pu recevoir de vaccin contre la COVID-19 à ARNm en raison de contre-indications ou qui ne souhaitaient pas recevoir un tel vaccin. Une nouvelle option est ainsi à la disposition des programmes d’immunisation des provinces et des territoires et peut être offerte aux adultes qui préfèrent recevoir un vaccin protéique.
En date du 17 février 2022, les provinces et les territoires ont administré plus de 80 millions de doses de vaccins contre la COVID-19. Selon les dernières données provinciales et territoriales, plus de 80 % de l’ensemble de la population est maintenant entièrement vacciné. Selon les données sur la couverture vaccinale selon l’âge, en date du 13 février 2022, plus de 88 % des personnes de 12 ans et plus ont reçu au moins une dose et plus de 84 % sont entièrement vaccinées, tandis que chez les enfants âgés de 5 à 11 ans, 56 % ont reçu au moins une dose.
Au total, plus de 5,6 millions de Canadiens admissibles doivent recevoir une ou plusieurs doses pour compléter leur série primaire et de nombreux autres sont admissibles à une dose de rappel pour améliorer la protection qui a pu s’affaiblir depuis l’administration de leur deuxième dose. Par ailleurs, de plus en plus de données indiquent qu’une dose de rappel offre une protection supérieure contre les complications graves liées au variant Omicron. Cela s’avère particulièrement important pour les personnes de 50 ans et plus, étant donné que le risque d’hospitalisation, de maladie grave et de décès augmente considérablement avec l’âge. Qui plus est, une dose de rappel peut réduire le risque d’infection, ce qui peut diminuer le risque de transmission du virus à d’autres personnes, y compris les personnes vulnérables ou n’étant pas encore admissibles à la vaccination. En date du 17 février, plus de 16 millions de troisièmes doses ont été administrées. Selon les données nationales, en date du 13 février 2022, plus de 81 % des personnes de 70 ans et plus et de 58 % à 72 % des personnes de 50 à 69 ans ont reçu une dose supplémentaire.
La COVID-19 circule encore au Canada et ailleurs dans le monde, et l’approche « vaccins plus » reste essentielle dans la réponse à la pandémie au Canada. Il s’agit notamment de combiner la vaccination à des mesures de santé publique ciblées et programmées et à des pratiques de protection individuelles. En particulier, porter un masque bien conçu et bien ajusté lorsque vous êtes en compagnie de personnes ne faisant pas partie de votre ménage immédiat, éviter les endroits bondés et améliorer la ventilation des espaces intérieurs sont des mesures de protection qui peuvent contribuer à réduire le risque, peu importe le contexte. Il est conseillé aux Canadiens d'éviter tout voyage non essentiel à l'extérieur du Canada pour le moment. Si vous devez voyager, soyez conscient des exigences pour visiter d'autres pays et pour revenir au Canada.
Nous pouvons également nous assurer de rester en bonne santé pendant la saison des infections respiratoires hivernales en mettant à jour nos vaccins recommandés, comme le vaccin contre la grippe et d'autres vaccins de routine pour les enfants et les adultes. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la vaccination dans votre région, consultez votre autorité locale de santé publique, votre médecin ou toute autre source crédible de renseignements, comme Immunisation.ca et Canada.ca, qui offrent de l'information pour permettre aux Canadiens de comprendre les avantages de la vaccination contre la COVID-19.
Les membres de la population canadienne peuvent également en faire plus en diffusant des renseignements crédibles sur les risques de la COVID-19 et sur les mesures à prendre pour réduire la transmission de la COVID-19 dans les collectivités. Je vous invite à lire mon document d'information pour obtenir de plus amples renseignements et ressources sur la COVID-19, ainsi que sur les moyens de réduire les risques et de se protéger et de protéger les autres, y compris de l'information sur la vaccination contre la COVID-19.
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