Manuel de l'exercice et du cérémonial | Chapitre 6 Exercice avec l’épée, le mesure-pas et la canne

A-DH-201-000/PT-000

Positions et mouvements des membres de l’escouade et maniement de l’équipement lors des exercices avec l’épée, le mesure-pas et la canne. Diagrammes montrant les positions et les mouvements des militaires et de leur équipement.

Table des matières

SECTION 1 EXERCICE AVEC L’ÉPÉE

GÉNÉRALITÉS

  1. L’épée (figure 6-1-1) est l’un des signes distinctifs traditionnels de grade dans le cas des militaires qui détiennent une commission ou un brevet de Sa Majesté. C’est une arme de cérémonie portée par les officiers et les adjudants-chefs. Dans certaines unités où il est de coutume pour le personnel d’être armé d’épées, comme dans la cavalerie et l’artillerie à cheval, il peut également être porté par des militaires du rang.
  2. Les militaires autorisés portent l’épée dans les occasions suivantes :
    1. dans les cérémonies ou rassemblements officiels;
    2. dans les cérémonies d’État;
    3. lorsqu’ils sont de service auprès de personnages royaux ou vice-royaux ou qu’ils font partie de leur escorte;
    4. lorsqu’ils font partie de gardes de cérémonie, y compris les gardes d’honneur;
    5. lors de services religieux ou de rassemblements à l’église;
    6. lorsqu’ils prennent part à des funérailles d’État ou à des funérailles militaires;
    7. lors des inspections officielles effectuées par des officiers généraux qui agissent à titre d’officier de la revue, ou par leurs aides de camp;
    8. lorsqu’ils participent à des cérémonies civiles à titre de représentants des Forces canadiennes;
    9. lors d’investitures, conformément aux vœux du dignitaire concerné et aux coutumes qu’il entend observer;
    10. lors des activités sociales, à l’exception des dîners et des soirées dansantes, où sont de rigueur les tenues no 1, 1B ou 1C.
  3. Un bon maniement de l’épée se caractérise par des mouvements à la fois vifs, précis et gracieux.
  4. L’épée se porte des deux façons suivantes :
    1. à la ceinture, cette façon pouvant être adoptée par n’importe qui et étant obligatoire pour les militaires qui doivent garder la main gauche libre, par exemple les porte-drapeaux consacrés, les chefs de musique et les tambours-majors;
    2. suspendue.
  5. L’épée peut être dégainé et rengainé dans les deux positions, soit à la ceinture ou suspendue. Une fois l’épée dégainé, les mouvements sont les mêmes pour tous.
  6. Par souci d’uniformité, les commandants de rassemblements peuvent émettre des directives précisant la façon de porter le fourreau (à la ceinture ou suspendue).

Figure 6-1-1 L’épée et ses attributs

  1. Lorsque les commandants d’unité organisent eux-mêmes un rassemblement, ils peuvent ordonner à leur personnel de ramener le fourreau de la position suspendue à la position à la ceinture sous la veste, une fois l’épée dégainé. Dans ce cas, il faut prévoir une courte pause pour permettre aux participants d’accrocher ou de décrocher le fourreau.
  2. Les porte-drapeaux consacrés doivent porter l’épée à la ceinture. Si le ceinturon est porté sous la tunique, sous la veste ou sous le pardessus, le vêtement en question et sa doublure sont percés d’une fente à l’ouverture de la poche pour qu’on puisse y faire passer la lame de l’épée et l’amener dans la bouche du fourreau.
  3. En marche, les militaires tiennent toujours l’épée dans la position l’épée en main, sauf dans les trois cas  suivants :
    1. quand ils reçoivent l’ordre de mettre l’arme à la bretelle, ils doivent rengainer l’épée;
    2. quand le drapeau consacré est porté à l’épaule ou que les militaires marchent au repos, l’épée se porte à l’épaule;
    3. dans les cortèges funèbres, lorsque les armes sont renversées, les épées  le seront aussi.
  4. À la halte, les militaires tiennent généralement l’épée dans la position épée en main lorsqu’ils sont dans la position du garde-à-vous ou dans la position à l’épaule armes.
  5. Lorsque les officiers reçoivent l’ordre de former les rangs, ils adoptent la position du garde-à-vous et dégainent leur épée avant de se mettre en marche. Lorsqu’ils reçoivent l’ordre de rompre les rangs, ils saluent l’officier supérieur, rengainent l’épée et rompent les rangs derrière cet officier.
  6. Sauf indication contraire, les militaires du rang ne dégainent pas à l’occasion des rassemblements, à moins de faire partie de la cavalerie ou de l’artillerie à cheval.

POSITION DU GARDE-À-VOUS

Figure 6-1-2 Positions garde-à-vous (épée suspendue), épée en main et replacez l’épée

  1. Épée à la ceinture. Lorsque l’épée est portée à la ceinture, c’est-à-dire retenu par le crochet du ceinturon (figure 6-1-2), on peut le laisser pendre normalement, soit la poignée derrière le coude gauche, la garde vers l’arrière et le dard et les anneaux du fourreau vers l’avant. La main gauche se trouve le long du corps, dans la position normale du garde-à-vous. Le crochet du ceinturon doit être placé juste à l’arrière de la pointe de la hanche gauche, de façon que l’épée tombe bien sans heurter le bras gauche. C’est en s’exerçant que chacun découvrira le point de fixation approprié pour le crochet.
  2. Épée suspendue. En gardant le bras gauche tendu, on tient le fourreau de la main gauche à la hauteur de l’anneau supérieur, l’index pointé vers le sol, les doigts et le pouce repliés vers l’arrière et le pouce aligné sur la couture du pantalon (figure 6-1-2). Le fourreau est tenu à la verticale, les anneaux vers l’arrière (donc, si l’épée est dans le fourreau, la garde se trouve vers l’avant).

POSITION ÉPÉE EN MAIN

  1. À la position épée en main (figure 6-1-2),on tient l’épée de la main droite de la façon suivante :
    1. la pointe est dirigée vers le haut;
    2. la lame est perpendiculaire au sol, le tranchant vers l’avant;
    3. le pouce et l’index serrent légèrement la fusée, les autres doigts sont réunis et tendus pour garder l’équilibre, le bout étant légèrement recourbés, et la poignée repose en équilibre sur le dessus de la main;
    4. l’avant-bras est parallèle au sol et dirigé vers l’avant;
    5. le coude droit est serré contre le corps;
    6. le fourreau est porté à la ceinture ou suspendue, comme à la position du garde-à-vous.

POSITION REPLACEZ L’ÉPÉE

  1. À la position replacez l’épée (figure 6-1-2), on saisit l’épée de la main droite, comme suit :
    1. la pointe de l’épée est dirigée vers le haut;
    2. la lame est perpendiculaire au sol, le tranchant vers la gauche;
    3. la traverse est alignée sur la bouche, à 2 cm de celle-ci;
    4. le coude droit est serré contre le corps et l’avant-bras est perpendiculaire;
    5. le pouce se trouve sur le côté de la fusée et pointe vers la bouche;
    6. la main gauche et le fourreau sont placés comme à la position du garde-à-vous.

NOTA

La majorité des mouvements exécutés avec l’épée dérivent des positions épée en main et replacez l’épée. Pour aider les militaires à maîtriser ces mouvements et positions, les instructeurs devraient envisager de leur faire adopter les deux positions de base et exécuter les mouvements transitoires de façon répétitive.

POSITION EN PLACE REPOS

  1. Au commandement « EN PLACE, RE – POS » :
    1. fléchir le genou gauche et déplacer le pied gauche à une distance normale vers la gauche;
    2. si l’épée est au fourreau, garder le bras droit le long du corps; ou
    3. si l’épée est au clair, garder l’avant-bras droit horizontal et, en même temps, appuyer la lame sur l’épaule droite de sorte que le dos de la lame se trouve à mi-chemin entre la base du cou et la pointe de l’épaule. Garder l’avant-bras et la main immobiles, mais relâcher la prise des trois derniers doigts et placer le petit doigt derrière la poignée de l’épée. (C’est ce qu’on appelle la position à l’épaule. Cette position, illustrée à la figure 6-1-3, ne peut être adoptée qu’à partir de la position épée en main.)

POSITION REPOS

Figure 6-1-3 Position en place repos

  1. Détendre le corps. Si l’épée est au clair, on peut en ramener la pointe au sol, entre les pieds, après une pause réglementaire, afin de reposer le bras. Placer les deux mains sur l’épée, de la même façon que pour la position sur vos armes renversées, reposez (voir la figure 6-1-10, position 3. Reprendre la position à l’épaule au commandement « ESCOUADE ».

DE LA POSITION EN PLACE REPOS À LA POSITION DU GARDE-À-VOUS

  1. Au commandement « GARDE-À – VOUS », fléchir le genou gauche et ramener vivement le pied gauche à la position du garde-à-vous. Si l’épée est au clair, reprendre en même temps la position épée en main.

FAÇON DE DÉGAINER

Figure 6-1-4 Façon de dégainer (avec l’épée à la ceinture)

  1. Épée à la ceinture. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, DÉGAINEZ, ESCOUADE – UN » :
    1. de la main gauche, entourer la partie supérieure du fourreau, au-dessus de l’anneau supérieur, et tourner le fourreau verticalement de façon à ramener la garde vers l’avant, en gardant le coude gauche vers l’arrière (Figure 6-1-4);
    2. en même temps, saisir la fusée avec la main droite en gardant le revers de la main vers l’arrière (avec les armes de la Marine, libérer le loquet avec le pouce droit).
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », sortir partiellement la lame du fourreau à la verticale jusqu’à ce que l’avant-bras droit se trouve à la hauteur des épaules, parallèle au sol.
  3. Au commandement « ESCOUADE – TROIS », dégainer l’épée complètement et adopter la position replacez l’épée. En même temps, repousser le fourreau à sa position naturelle (les anneaux vers l’avant) et placer la main gauche comme à la position du garde-à-vous.
  4. Au commandement « ESCOUADE – QUATRE », prendre la position épée en main.
  5. Au commandement « DÉGAI – NEZ », les quatre mouvements sont combinés. On doit observer la pause réglementaire entre chacun d’eux.
  6. Épée suspendue. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, DÉGAINEZ, ESCOUADE – UN » :
    1. de la main gauche, tourner et tenir le fourreau de façon à ramener la bouche vers l’avant;
    2. en même temps, saisir la fusée avec la main droite, en gardant l’avant-bras parallèle au sol et le revers de la main vers l’arrière.
  7. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », sortir partiellement la lame du fourreau à la verticale en élevant le bras droit jusqu’à la hauteur des épaules, parallèlement au sol.
  8. Au commandement « ESCOUADE – TROIS », dégainer l’épée complètement et adopter la position replacez l’épée. En même temps, faire pivoter le fourreau vers l’arrière, à la verticale, comme dans la position du garde-à-vous.
  9. Au commandement « ESCOUADE – QUATRE », prendre la position épée en main.
  10. Au commandement « DÉGAI – NEZ », les quatre mouvements sont combinés. On doit observer une pause réglementaire entre chacun d’eux.

NOTA

Lorsque certains militaires dégainent l’épée en même temps que d’autres fixent la baïonnette au canon, les mouvements doivent être coordonnés. Il doit y avoir un mouvement à chaque commandement d’exécution.

FAÇON DE RENGAINER L’ÉPÉE À PARTIR DE LA POSITION ÉPÉE EN MAIN

Figure 6-1-5 Façon de rengainer l’épée à partir de la position épée en main

  1. Fourreau à la ceinture. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, ÉPÉE AU FOURREAU, REMETTEZ, ESCOUADE – UN » :
    1. de la main droite, amener vivement la poignée au creux de l’épaule gauche, en tenant la garde vers la gauche et alignée sur l’épaule gauche, la lame perpendiculaire au sol, l’avant-bras droit à l’horizontale et le revers de la main ainsi que le coude vers l’avant (figure 6-1-5);
    2. en même temps, saisir le fourreau en refermant la main gauche au-dessus de l’anneau supérieur et faire tourner le fourreau dans le sens des aiguilles d’une montre de sorte que les anneaux soient dirigés vers l’arrière.
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX » :
    1. incliner la tête de façon à voir le fourreau;
    2. tourner la pointe de l’épée vers l’arrière, vers l’extérieur de l’épaule gauche, jusqu’à ce que la lame se trouve parallèle au côté gauche du corps, et tourner les doigts de manière à diriger la garde vers l’avant. Relever ensuite l’épée, en insérant la pointe dans la bouche du fourreau et enfoncer la lame vers le bas pour arriver à la position correspondant au deuxième mouvement du dégainement. Garder les épaules entièrement tournées vers l’avant.
  3. Au commandement « ESCOUADE – TROIS », enfoncer complètement l’épée dans le fourreau de façon à retrouver la position correspondant au premier mouvement du dégainement.
  4. Au commandement « ESCOUADE – QUATRE », adopter la position du garde-à-vous. En replaçant le bras gauche sur le côté, donner un léger coup sur le fourreau avec la main pour s’assurer que l’épée est bien revenu à la position voulue.
  5. Au commandement « ÉPÉE AU FOURREAU, REMET – TEZ », les quatre mouvements sont combinés. On doit observer la pause réglementaire entre chacun d’eux.
  6. Fourreau suspendue. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, ÉPÉE AU FOURREAU, REMETTEZ, ESCOUADE – UN » :
    1. de la main droite, amener vivement la poignée au creux de l’épaule gauche, en tenant la garde vers la gauche et alignée sur l’épaule gauche, la lame perpendiculaire au sol, l’avant-bras droit à l’horizontale et le revers de la main ainsi que le coude vers l’avant;
    2. en même temps, de la main gauche, faire pivoter la bouche du fourreau vers l’avant.
  7. Au commandement « ESCOUADE – DEUX » :
    1. incliner la tête de façon à voir le fourreau;
    2. tourner la pointe de l’épée vers l’arrière, vers l’extérieur de l’épaule gauche, jusqu’à ce que la lame se trouve parallèle au côté gauche du corps, et tourner les doigts de manière à diriger la garde vers l’avant. Relever ensuite l’épée, en insérer la pointe dans la bouche du fourreau et enfoncer la lame vers le bas pour arriver à la position correspondant au deuxième mouvement du dégainement. Garder les épaules entièrement tournées vers l’avant.
  8. Au commandement « ESCOUADE – TROIS », enfoncer complètement l’épée dans le fourreau de façon à retrouver la position correspondant au premier mouvement du dégainement.
  9. Au commandement « ESCOUADE – QUATRE », adopter la position du garde-à-vous.
  10. Au commandement « ÉPÉE AU FOURREAU, REMET – TEZ », les quatre mouvements sont combinés. On doit observer une pause réglementaire entre chacun d’eux.

NOTA

  1. Lorsque certains militaires rengainent leurs épées en même temps que d’autres remettent leurs baïonnettes au fourreau, il doit y avoir coordination des mouvements. Les deux premiers mouvements de la position épées au fourreau remettez sont complétés aux commande­ments « REMET – TEZ » et « BAÏONNETTES », tandis que les deux derniers mouvements correspondent aux deux mouvements nécessaires pour adopter la position du garde-à-vous.
  2. Les militaires dont le fourreau est accroché à la ceinture, sous la veste, doivent le décrocher rapidement avant d’exécuter le premier mouvement de la séquence visant à rengainer l’épée.

MARCHER AVEC L’ÉPÉE AU FOURREAU/DÉGAINÉ

  1. Marche au pas cadencé. Au commandement « PAS CADENCÉ – MARCHE », se mettre en marche normalement :
    1. Fourreau à la ceinture. Si l’épée est rengainé, balancer les deux bras (figure 6-1-6A).
    2. Fourreau suspendue. Faire pivoter le fourreau de façon à ramener le dard vers l’avant. Si l’épée est au fourreau, la garde est dirigée vers le haut. Une fois le fourreau incliné à 45 degrés, modifier la position de la main gauche de façon à la refermer complètement sur le fourreau à la hauteur de l’anneau supérieur. Balancer le bras droit si l’épée est au fourreau (Figure 6-1-6). Garder le bras gauche immobile le long du corps.
    3. Marche au repos. Si l’épée est au clair, passer de la position épée en main à la position à l’épaule ou rengainer l’épée si l’ordre est donné de porter le fusil à la bretelle. Au commandement « MARCHER AU GARDE-À – VOUS », reprendre la position épée en main.
    4. Drapeau consacré à l’épaule. Quand on ordonne de porter le drapeau consacré à l’épaule, on doit aussi donner l’ordre de porter l’épée au clair de la même façon.
  2. Marche au pas ralenti. Au commandement « PAS RALENTI – MARCHE », se mettre en marche normalement. Si le fourreau est suspendue, le faire pivoter de façon à ramener le dard vers l’avant et tenir le fourreau de la main gauche de la façon indiquée à l’alinéa 40.b. ci-dessus. On ne porte jamais l’épée à l’épaule au pas ralenti.

Figure 6-1-6 Pas cadencé (suspendue)

Figure 6-1-6A Pas cadencé (à la ceinture)

HALTE

  1. Au commandement « ESCOUADE – HALTE » :
    1. s’arrêter de la façon normale;
    2. si le fourreau est suspendue, le ramener à la verticale tout en tendant le genou droit et adopter la position du garde-à-vous.

SALUT À LA HALTE

Figure 6-1-7 Salut avec l’épée

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, SALUT VERS L’AVANT, ESCOUADE – UN », amener l’épée à la position replacez l’épée (figure 6-1-7).
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX » :
    1. abaisser vivement l’épée du côté droit en allongeant complètement le bras droit, de sorte que l’épée soit dirigé vers le bas et droit vers l’avant; tenir le pouce à plat le long de la poignée, les autres doigts l’empoignant fermement, et garder la pointe de l’épée à 15 cm du sol;
    2. tenir le tranchant de la lame vers la gauche, dans le prolongement de l’extérieur du pied droit;
    3. garder le bras droit bien tendu, la main droite à l’arrière de la cuisse.
  3. Au commandement « ESCOUADE – TROIS », ramener l’épée à la position replacez l’épée.
  4. Au commandement « ESCOUADE – QUATRE », ramener l’épée à la position l’épée en main.
  5. Au commandement « SALUT VERS L’AVANT, SALU – EZ », les quatre mouvements sont combinés. On doit observer la pause réglementaire entre chacun d’eux.
  6. Coordination du salut avec les mouvements d’autres militaires en armes. Le salut avec l’épée, coordonné avec les mouvements d’autres militaires armés d’un fusil ou d’une carabine, se fait comme suit :
    1. au premier mouvement exécuté pour passer de la position à l’épaule armes à la position présentez armes, adopter la position replacez l’épée;
    2. au troisième mouvement, abaisser l’épée pour saluer.
  7. Façon de rendre le salut à un subalterne
    1. Pour rendre un salut, l’officier à la halte portant l’épée au clair adopte successivement la position replacez l’épée, puis la position l’épée en main, en observant la pause réglementaire entre les mouvements. Ce mouvement est coordonné avec les deux derniers mouvements du salut du subalterne. L’officier qui porte l’épée au fourreau salue de la main de la même façon qu’à l’exercice sans armes.
    2. La position replacez l’épée sans autre mouvement n’est admise que pour rendre un salut à un subalterne. Elle ne peut tenir lieu de salut complet en aucune autre circonstance (voir aussi le paragraphe 58).

SALUT EN MARCHANT AU PAS RALENTI

Figure 6-1-8 Salut en marchant au pas ralenti

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, TÊTE À DROITE (GAUCHE), ESCOUADE – UN », donné lorsque le pied gauche est en avant et au sol (figure 6-1-8):
    1. faire un pas de transition du pied droit et, au moment où le pied gauche touche le sol de nouveau, tendre le bras droit vers la droite, à l’horizontale, à la hauteur de l’épaule et à angle droit avec le corps, en tenant la lame de l’épée perpendiculaire au sol, le tranchant vers la droite;
    2. en même temps, tourner la tête vers la droite.
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX » :
    1. faire un autre pas du pied droit;
    2. tout en gardant la lame perpendiculaire au sol et la main ainsi que le coude à la hauteur de l’épaule, amener l’épée par un mouvement circulaire vers la gauche du corps, jusqu’à ce que la traverse atteigne le creux de l’épaule gauche;
    3. garder le coude à la hauteur de l’épaule et le pouce serré autour de la fusée.
  3. Au commandement « ESCOUADE – TROIS » :
    1. faire un autre pas du pied gauche;
    2. poursuivre le mouvement circulaire devant le corps en ramenant la traverse devant l’épaule droite;
    3. garder le coude à la hauteur de l’épaule, la partie supérieure du bras étant alignée sur les épaules;
    4. garder l’avant-bras à l’horizontale.
  4. Au commandement « ESCOUADE – QUATRE » :
    1. faire un autre pas du pied droit;
    2. abaisser le coude sur le côté et changer la façon de tenir l’épée en plaçant le pouce sur le côté de la poignée;
    3. abaisser l’épée jusqu’à la position du salut.
  5. Au commandement « TÊTE À – DROITE », les quatre mouvements sont combinés en un seul mouvement continu et gracieux qui s’effectue sur quatre pas et qui se termine avec un pas du pied droit.
  6. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, FIXE, ESCOUADE – UN », donné au moment où le pied gauche est en avant et au sol :
    1. faire un pas de transition du pied droit et, au moment où le pied gauche touche le sol de nouveau, tourner la tête vers l’avant;
    2. en même temps, ramener l’épée à la position replacez l’épée.
  7. Au commandement « ESCOUADE – DEUX » :
    1. faire deux autres pas;
    2. au moment où le pied gauche est en avant et au sol, abaisser l’épée à la position épée en main.
  8. Au commandement « FIXE », exécuter les différents mouvements successivement chaque fois que le pied gauche touche le sol.

SALUT EN MARCHANT AU PAS CADENCÉ

  1. Au commandement « TÊTE À – DROITE (GAUCHE) », donné au moment où le pied gauche est en avant et au sol :
    1. garder l’épée à la position épée en main;
    2. tourner la tête vers la droite (gauche).
  2. Au commandement « FIXE », donné lorsque le pied gauche est en avant et au sol, ramener la tête vers l’avant.

FAÇON DE FORMER LA HAIE À L’OCCASION DES MARIAGES

Figure 6-1-9 La haie

  1. La position dite de la haie est celle qu’adoptent des militaires autorisés à porter une épée (voir le paragraphe 1), en nombre pair, pour former une garde d’honneur à la sortie des nouveaux mariés. (On ne doit pas former la haie avec des militaires du rang qui, par tradition, ne sont pas autorisés à porter l’épée.) Les militaires désignés pour former la haie doivent se placer en deux rangs égaux de chaque côté de l’entrée de l’église ou de la chapelle. Les rangs sont à huit pieds l’un de l’autre et se font face. L’intervalle entre chaque personne dépend du nombre de militaires présents ainsi que de l’espace disponible.
  2. Dès que les militaires sont en position, le plus haut gradé doit donner le commandement « DÉGAI –  NEZ » et, lorsque les nouveaux mariés franchissent le portail, il donne le commandement « FORMEZ – HAIE » (voir paragraphe 65).
  3. Lorsque la haie est formée, les épées se croisent à trois pouces de la pointe (figure 6-1-9).
  4. Lorsque le cortège a franchi la haie, les officiers reprennent la position épée en main.

FAÇON DE FORMER LA HAIE À PARTIR DE LA POSITION ÉPÉE EN MAIN

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, FORMEZ HAlE, ESCOUADE – UN », amener l’épée à la position replacez l’épée.
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », allonger le bras droit au maximum et pointer l’épée vers le haut à un angle de 45 degrés, la lame à plat et le tranchant vers la droite. Le bras et l’épée doivent former une ligne droite depuis l’épaule jusqu’à la pointe de l’épée.
  3. Au commandement « FORMEZ – HAIE », les deux mouvements sont combinés. On doit observer une pause réglementaire entre chacun d’eux.

DE LA POSITION DE LA HAIE À LA POSITION ÉPÉE EN MAIN

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, ÉPÉE EN MAIN, ESCOUADE – UN », ramener l’épée à la position replacez l’épée.
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », ramener l’épée à la position épée en main.
  3. Au commandement « ÉPÉE EN – MAIN », les deux mouvements sont combinés. On doit observer une pause réglementaire entre chacun des mouvements.

DE LA POSITION DU SALUT À LA POSITION SUR VOS ARMES RENVERSÉES REPOSEZ

Figure 6-1-10 De la position du salut à la position sur vos armes renversées reposez

  1. Les militaires exécutent ce mouvement à la position du salut, la plupart du temps conjointement avec des troupes qui ont d’abord reçu le commandement « PRÉSENTEZ – ARMES ».
  2. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, SUR VOS ARMES RENVERSÉES, REPOSEZ, ESCOUADE – UN », amener l’épée à la position replacez l’épée (figure 6-1-10).
  3. Au commandement « ESCOUADE – DEUX » :
    1. abaisser la pointe vers l’avant en tournant la main vers l’intérieur de sorte que la garde soit dirigée vers la droite;
    2. placer la pointe de l’épée au sol, à égale distance des deux pieds et alignée sur le bout des chaussures, en tenant la garde vers la droite;
    3. placer la main droite sur le pommeau en gardant le coude près du corps.
  4. Au commandement « ESCOUADE – TROIS » placer la main gauche par-dessus la main droite, le coude près du corps, en penchant la tête jusqu’à ce que le menton touche la poitrine.
  5. Au commandement « SUR VOS ARMES RENVERSÉES, REPOSEZ », les trois mouvements sont combinés. On doit observer la pause réglementaire entre chacun d’eux. Si ces mouvements sont coordonnés avec ceux d’autres militaires armés d’un fusil ou d’une carabine, ils doivent être exécutés avec élégance et solennité, suivant le compte réglementaire de 10 secondes (voir chapitre 4, section 2, paragraphe 8) appliqué comme suit :
    1. à 1 seconde, fin du mouvement ESCOUADE UN;
    2. à 9 secondes, fin du mouvement ESCOUADE DEUX;
    3. à 10 secondes, fin du mouvement ESCOUADE TROIS.

DE LA POSITION SUR VOS ARMES RENVERSÉES REPOSEZ À LA POSITION DU SALUT

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, SALUT VERS L’AVANT, ESCOUADE – UN », les membres de l’escouade doivent relever la tête et regardent droit devant eux.
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », les membres de l’escouade doivent :
    1. saisir la fusée de l’épée avec la main droite en pointant le pouce vers le bas et vers l’intérieur;
    2. placer la main gauche sur le côté comme à la position du garde-à-vous.
  3. Au commandement « ESCOUADE – TROIS », prendre la position replacez l’épée en relevant la pointe de l’épée vers l’avant par un mouvement circulaire de la main et en gardant le coude près du corps.
  4. Au commandement « ESCOUADE – QUATRE », amener l’épée à la position du salut.
  5. Au commandement « VERS L’AVANT, SALU – EZ », les quatre mouvements sont combinés. On doit observer la pause réglementaire entre chacun d’eux.
  6. Si ces mouvements sont coordonnés avec ceux d’autres militaires armés d’un fusil, ils sont exécutés au commandement « PRÉSENTEZ – ARMES ».

CORTÈGES FUNÈBRES

  1. Généralités. Dans les cortèges funèbres où les participants doivent renverser leur arme, les fourreaux sont portés à la ceinture
    1. Les militaires qui font partie d’un cortège funèbre devraient renverser leur épée, leur fusil ou leur carabine avant de se mettre en marche.
    2. Au pas cadencé, retirer la main gauche de l’épée (ou du fusil ou de la carabine) et balancer le bras (voir aussi paragraphe 48, section 2, chapitre 4). Laisser tomber la poignée de l’épée (ou encore la crosse du fusil ou de la carabine) de sorte que l’arme se trouve en position horizontale, sous l’aisselle droite.
    3. Exécuter tous les mouvements de la façon la plus simple et la plus directe possible.
  2. De la position épée en main à la position renversez armes. Les militaires qui portent l’épée exécutent ces mouvements en même temps que les militaires armés d’un fusil ou d’une carabine, lorsque ceux‑ci passent de la position à l’épaule à la position renversez armes.
  3. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, RENVERSEZ ARMES, ESCOUADE – UN », pousser l’épée sous l’aisselle droite, le tranchant vers le haut, en tournant le poignet et en laissant tomber la pointe de l’épée vers l’avant, du coté gauche; la poignée de l’épée est vers le haut, devant l’épaule droite, les doigts de la main droite sont tendus et réunis à la droite de la poignée, le pouce à gauche, le revers de la main à droite; le coude droit reste près du corps et l’épée forme un angle de 45 degrés (figure 6-1-11).
  4. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », saisir la lame de la main gauche derrière le dos, à la hauteur du ceinturon, le revers de la main tourné vers le bas.
  5. Pour passer de la position épée en main à la position renversez armes (et vice versa), on coordonne les mouvements avec le premier et le quatrième mouvement des militaires portant le fusil.
  6. De la position renversez armes à la position épée en main. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, À L’ÉPAULE, ARMES, ESCOUADE – UN », ramener la main gauche sur le côté.
  7. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », laisser l’épée pivoter vers l’avant et, d’un mouvement circulaire vers la gauche, tout en gardant l’épée près du corps, prendre la position épée en main.
  8. Adoption de la position renversez armes sur l’ordre de marcher au pas cadencé (ralenti). Au commandement « CHANGEZ DE CADENCE, PAS CADENCÉ – MARCHE », ramener la main gauche sur le côté au premier pas du pied gauche au pas cadencé et, en même temps, laisser tomber la poignée de sorte que l’épée se trouve à l’horizontale.
  9. Au commandement « CHANGEZ DE CADENCE, PAS RALENTI – MARCHE », reprendre la position renversez armes lorsque le pied gauche touche le sol pour le premier pas au pas ralenti.
  10. Façon de changer l’épée de côté en position renversez armes. (Les mouvements sont coordonnés avec ceux des militaires portant le fusil ou la carabine.) Au commandement « CHANGEZ ARMES – UN », ramener la main gauche sur le côté et, en même temps, modifier la prise de la main droite en plaçant celle-ci sous la fusée, le pouce vers la droite.
  11. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », abaisser la pointe de façon que l’épée se trouve à la verticale et faire passer l’épée de la main droite à la main gauche.
  12. Au commandement « ESCOUADE – TROIS », ramener la main droite sur le côté.
  13. Au commandement « ESCOUADE – QUATRE », pousser l’épée sous l’aisselle gauche.
  14. Au commandement « ESCOUADE – CINQ », saisir la lame de la main droite derrière le dos, le revers de la main tourné vers le bas. L’épée doit former un angle de 45 degrés. En même temps, modifier la position de la main gauche sur la poignée de façon que les doigts soient tendus et réunis à gauche, le pouce à droite et le revers de la main dirigé vers la gauche
  15. Pour changer à nouveau l’épée de côté, procéder à l’inverse.

POSITION ASSISE

Figure 6-1-11 Position renversez armes

Figure 6-1-12 Position assise

  1. La position assise (Figure 6-1-12), avec l’épée se décrit comme suit :
    1. l’épée est suspendue;
    2. le militaire tient l’épée en l’entourant complètement de la main gauche à la hauteur de l’anneau supérieur;
    3. le militaire tient le fourreau à la verticale, le dard au sol;
    4. la garde est dirigée vers l’avant.

SECTION 2 MOUVEMENTS AVEC LE MESURE-PAS ET AVEC LA CANNE

LE MESURE-PAS

  1. Le mesure-pas (figure 6-2-1) est un instrument de formation qui sert à mesurer la longueur des pas, les distances et les intervalles. Il peut être utilisé par les Militaires du rang compétents en matière d’exercice. La présente section servira de guide aux instructeurs relativement à l’utilisation du mesure-pas.
  2. Le mesure-pas se porte ouvert ou fermé. Lorsqu’on doit s’en servir, il se porte ouvert.
  3. L’utilisation du mesure-pas est une fonction exigeante à laquelle il faut constamment s’exercer. À l’entraînement de l’escouade, l’instructeur devrait marcher à côté du militaire qui ouvre la marche en faisant pivoter son mesure-pas ouvert afin de vérifier la longueur des pas sur une distance suffisante pour habituer le groupe à la longueur de pas appropriée. Une fois que l’escouade a appris à marcher correctement, l’instructeur devrait vérifier périodiquement la longueur des pas en suivant le groupe avec son mesure-pas ouvert et en le faisant tourner.

Figure 6-2-1 Mesure-pas

LA CANNE

  1. La canne est un accessoire facultatif qui a pour origine, entre autres, la cravache et la canne élégante et que certaines unités ont encore coutume d’utiliser (voir l’A-DH-265-000/AG-001, Instructions sur la tenue des FAC, chapitre 3). Les mouvements avec la canne sont les mêmes que les mouvements exécutés avec le mesure-pas fermé.

MOUVEMENTS EN MARCHANT

  1. Pour les mouvements à exécuter en marchant avec le mesure-pas, le commandement d’exécution est donné au moment où le pied gauche est en avant et au sol. Les différents mouvements sont exécutés successivement à chaque pas du pied gauche.

MESURE-PAS FERMÉ – POSITION DU GARDE-À-VOUS OU AU PORT

Figure 6-2-2 Position du garde-à-vous ou au port

  1. Pour adopter la position du garde-à-vous (figure 6-2-2):
    1. tenir le mesure-pas sous l’aisselle gauche, au point d’équilibre, serré entre la cage thoracique et le haut du bras et parallèle au sol;
    2. diriger les embouts vers l’arrière;
    3. placer la vis de retenue vers le haut;
    4. tenir la tête du mesure-pas entre le pouce et l’index de la main gauche, en gardant les doigts tendus, l’index parallèle au mesure-pas et l’extrémité du majeur aligné sur la tête du mesure-pas;
    5. garder le bras droit tendu le long du corps.
  2. En marchant, on peut tenir le mesure-pas en position au port. On doit alors balancer le bras droit.
  3. On doit adopter la position au port lorsqu’on s’adresse à un officier parce qu’elle permet de saluer.

MESURE-PAS FERMÉ – POSITION EN PLACE REPOS

Figure 6-2-3 Position en place repos, le mesure-pas au port

  1. Au commandement « EN PLACE, RE – POS » :
    1. déplacer le pied gauche à la distance normale vers la gauche (figure 6-2-3);
    2. garder le bras droit tendu le long du corps.

MESURE-PAS FERMÉ – POSITION REPOS

  1. Au commandement « RE – POS », détendre le corps

MESURE-PAS FERMÉ – POSITION DU GARDE-À-VOUS, LE MESURE-PAS À L’ÉPAULE

  1. Dans un espace restreint, comme un corridor, on peut tenir le mesure-pas fermé à l’épaule plutôt que sous le bras.
  2. Tenir le mesure-pas de la main droite, presque à la verticale, les embouts en cuivre vers le haut et la vis de retenue vers l’avant (figure 6-2-4). Poser le mesure-pas contre la deuxième jointure de l’index, en gardant les autres doigts sur le côté et le pouce sur le devant et aligné sur la couture du pantalon.
  3. Passer de la position au port à la position à l’épaule en deux mouvements : saisir la tête du mesure-pas avec la main droite tout en ramenant le bras gauche le long du corps, puis porter le mesure-pas à l’épaule, d’un geste vif de la main droite. Pour passer de la position à l’épaule à la position au port, procéder à l’inverse.
  4. Cette position est adoptée pour la marche avec le mesure-pas dans des espaces restreints. On balance alors les deux bras.
  5. Pour passer de la position à l’épaule à la position à la main au moment de se mettre en marche, on exécute les mêmes mouvements que pour passer de la position à l’épaule armes à la position à la main armes avec le fusil (chapitre 4). Pour passer de la position à la main à cette position, à la halte, on exécute les deux mouvements suivants :
    1. donner un petit coup vers le haut au mesure-pas en le faisant pivoter pour que la vis soit tournée vers l’avant et le saisir en même temps à la verticale, de la main gauche, l’avant-bras parallèle au sol; saisir la tête du mesure-pas avec la main droite et tenir le mesure-pas serré contre l’épaule;
    2. après la pause réglementaire, ramener la main gauche le long du corps.

MESURE-PAS FERMÉ – POSITION EN PLACE REPOS, LE MESURE-PAS À L’ÉPAULE

Figure 6-2-4 Position en place repos, le mesure-pas à l’épaule

  1. Au commandement « EN PLACE, RE – POS » :
    1. déplacer le pied gauche à la distance normale vers la gauche (figure 6-2-4);
    2. tout en gardant le mesure-pas dans la main droite, passer la main droite derrière le dos et la placer contre la paume de la main gauche.

MESURE-PAS FERMÉ – POSITION REPOS, LE MESURE-PAS À L’ÉPAULE

  1. Au commandement « RE – POS », détendre le corps.

MESURE-PAS FERMÉ – DE LA POSITION AU PORT À LA POSITION À LA MAIN, À LA HALTE

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, MESURE-PAS À LA MAIN, ESCOUADE – UN », déplacer légèrement le mesure-pas vers l’avant avec la main gauche et, en même temps, empoigner le mesure-pas de la main droite, au point d’équilibre, en gardant le revers de la main vers le haut.
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », de la main droite, abaisser le mesure-pas à la position horizontale en le tenant à bout de bras, les embouts vers l’avant et, en même temps, ramener le bras gauche le long du corps.
  3. Au commandement « MESURE-PAS À LA – MAIN », les mouvements sont combinés.

MESURE-PAS FERMÉ – DE LA POSITION AU PORT À LA POSITION À LA MAIN, EN MARCHANT

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, MESURE-PAS À LA MAIN, ESCOUADE – UN », donné au moment où le pied gauche est en avant et au sol :
    1. faire un pas de transition du pied droit;
    2. au moment où le pied gauche revient vers l’avant et touche le sol (figure 6-2-5), déplacer légèrement le mesure-pas vers l’avant avec la main gauche et, en même temps, empoigner le mesure-pas de la main droite, au point d’équilibre, en gardant le revers de la main vers le haut.
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX » :
    1. faire un pas de transition du pied droit;
    2. au moment où le pied gauche revient vers l’avant et touche le sol, abaisser le mesure-pas à la position horizontale de la main droite, en le tenant à bout de bras, les embouts vers l’avant et, en même temps, ramener le bras gauche le long du corps.
  3. Au commandement « ESCOUADE – TROIS », faire un pas de transition du pied droit et, au moment où le pied gauche revient vers l’avant et touche le sol, commencer à balancer les deux bras.
  4. Au commandement « MESURE-PAS À LA – MAIN », les mouvements sont combinés.
  5. En marche, lorsque le mesure-pas est porté dans la position à la main, on le tient à son point d’équilibre, les embouts dirigés vers l’avant et la vis de retenue vers le haut, et on le maintient à l’horizontale en balançant le bras droit.

MESURE-PAS FERMÉ – DE LA POSITION À LA MAIN À LA POSITION AU PORT, À LA HALTE

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, MESURE-PAS AU PORT, ESCOUADE – UN » :
    1. pousser le mesure-pas sous le bras gauche avec la main droite;
    2. en même temps, saisir la tête du mesure-pas avec la main gauche, dans la position au port.
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX », ramener la main droite sur le côté et déplacer le mesure-pas de 5 cm vers l’arrière.
  3. Au commandement « MESURE-PAS AU – PORT », les deux mouvements sont combinés. On doit observer la pause réglementaire entre chacun d’eux.

MESURE-PAS FERMÉ – DE LA POSITION À LA MAIN À LA POSITION AU PORT, EN MARCHANT

Figure 6-2-5 Façon de passer de la position au port à la position à la main, en marchant

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, MESURE-PAS AU PORT, ESCOUADE – UN », donné au moment où le pied gauche est en avant et au sol :
    1. faire un pas de transition du pied droit;
    2. au moment où le pied gauche revient vers l’avant et touche le sol, pousser le mesure-pas sous le bras gauche avec la main droite;
    3. en même temps, saisir la tête du mesure-pas avec la main gauche, dans la position au port.
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX » :
    1. faire un pas de transition du pied droit;
    2. ramener la main droite sur le côté et déplacer le mesure-pas de 5 cm vers l’arrière.
  3. Au commandement « ESCOUADE – TROIS » :
    1. faire un pas de transition du pied droit;
    2. balancer le bras droit.
  4. Au commandement « MESURE-PAS AU – PORT », les trois mouvements sont combinés.

MESURE-PAS FERMÉ – HALTE

  1. Lors de la halte, passer de la position à la main à la position au port une fois arrêté et après observation de la pause réglementaire.
  2. Avant de saluer, il faut reprendre la position au port. L’ordre de reprendre cette position peut aussi être donné en tout temps, à la discrétion de l’instructeur.

MESURE-PAS FERMÉ – SALUT

Figure 6-2-6 Salut, mesure-pas au port

  1. À la position au port, on salue de la main droite de la façon habituelle. Pendant ce temps, on tient la tête du mesure-pas de la main gauche (figure 6-2-6).

MESURE-PAS OUVERT – POSITION DU GARDE-À-VOUS

Figure 6-2-7 Position du garde-à-vous, mesure‑pas ouvert

  1. Pour adopter la position du garde-à-vous :
    1. saisir la branche arrière du mesure-pas de la main droite, à 2 cm au-dessous de la tête, la branche avant étant retenue par l’index (figure 6-2-7);
    2. tenir la branche avant à la verticale et la poser sur le sol, alignée sur le bout de la chaussure, à 2 cm vers la droite;
    3. garder la branche arrière à distance du sol et la pointer directement vers l’arrière;
    4. garder les coudes serrés contre le corps.

MESURE-PAS OUVERT – POSITION EN PLACE REPOS

Figure 6-2-8 Position en place repos

  1. Au commandement « EN PLACE, RE – POS » :
    1. déplacer le pied gauche à la distance normale vers la gauche (figure 6-2-8);
    2. garder les bras immobiles le long du corps.

MESURE-PAS OUVERT – POSITION REPOS

  1. Au commandement « RE – POS », détendre le corps.

MESURE-PAS OUVERT – FAÇON DE MARCHER ET DE S’ARRÊTER SANS MESURER LE PAS

Figure 6-2-9 Façon de marcher et de s’arrêter sans mesurer le pas

  1. Au commandement « PAS CADENCÉ (RALENTI) – MARCHE », se mettre en marche du pied gauche, l’avant-bras droit parallèle au sol, l’index devant la branche avant et les autres doigts entourant la branche arrière. Maintenir la branche avant du mesure-pas à la verticale et tenir le coude droit près du corps (figure 6-2-9).
  2. Cette position est également dite « au port » lorsque le mesure-pas est ouvert.
  3. Au commandement « ESCOUADE – HALTE », faire halte de la façon habituelle. Après la pause réglementaire, abaisser le mesure-pas pour adopter la position du garde-à-vous.

MESURE-PAS OUVERT – FAÇON DE MESURER LE PAS

Figure 6-2-10 Façon de mesurer le pas

  1. Au commandement « PAS CADENCÉ (RALENTI) – MARCHE », se mettre en marche du pied gauche et, avec le pouce et les doigts, faire pivoter vers l’avant et par l’extérieur la branche arrière du mesure-pas (figure 6-2-10). L’embout de la branche qui pivote doit être ramené droit devant l’autre, en suivant la cadence de pas adoptée.
  2. Continuer à faire pivoter le mesure-pas jusqu’à ce que l’escouade ait bien réglé la longueur de ses pas ou qu’elle s’arrête ou encore jusqu’à ce que soit donné l’ordre de reprendre la position au port avec le mesure-pas ouvert.
  3. Pour bien manipuler le mesure-pas, il faut avoir acquis la dextérité nécessaire (pouce, autres doigts et poignet) et savoir exercer la pression voulue sur la branche au sol. Il est essentiel de maintenir à la verticale la branche au sol tandis qu’on fait pivoter le mesure-pas suivant un arc de 180 degrés.
  4. Les nouveaux instructeurs devraient commencer par s’exercer au pas ralenti. Il est plus facile de s’entraîner d’abord sur du gazon avant d’utiliser le mesure-pas sur le terrain de rassemblement.

MESURE-PAS OUVERT – SALUT

Figure 6-2-11 Salut, le mesure-pas ouvert

  1. Au commandement « EN DÉCOMPOSANT, SALUT VERS L’AVANT, ESCOUADE – UN », adopter la position au port, le mesure-pas ouvert (figure 6-2-11).
  2. Au commandement « ESCOUADE – DEUX » :
    1. de la main droite, amener le mesure-pas à 10 cm en avant du corps, au centre, tout en gardant l’avant-bras parallèle au sol;
    2. en même temps, saisir la branche avant avec la main gauche, à 2 cm au-dessous de la tête du mesure-pas, l’index couvrant les jointures de la main droite.
  3. Au commandement « ESCOUADE – TROIS » :
    1. desserrer la main droite et ramener le bras droit le long du corps;
    2. en même temps, déplacer le bras gauche en maintenant l’avant-bras parallèle au sol, la branche arrière du mesure-pas à la verticale et la branche avant pointée vers l’arrière.
  4. Au commandement « ESCOUADE – QUATRE », saluer de la main droite.
  5. Au commandement « ESCOUADE – CINQ » ramener le bras droit le long du corps.
  6. Au commandement « ESCOUADE – SIX » :
    1. ramener le mesure-pas avec la main gauche à 10 cm en avant du corps, au centre, en gardant les avant-bras parallèles au sol;
    2. en même temps, saisir la branche arrière de la main droite, à 2 cm au-dessous de la tête du mesure-pas, en plaçant l’index sur les jointures de la main gauche.
  7. Au commandement « ESCOUADE – SEPT » :
    1. desserrer la main gauche et ramener le bras gauche le long du corps;
    2. en même temps, déplacer le bras droit en gardant l’avant-bras parallèle au sol, la branche avant du mesure-pas à la verticale et la branche arrière pointée vers l’arrière.
  8. Au commandement « ESCOUADE – HUIT », adopter la position du garde-à-vous.
  9. Au commandement « SALUT VERS L’AVANT, SALU – EZ », combiner les huit mouvements. On doit observer une pause réglementaire entre chacun d’eux.
  10. Pour la marche au pas ralenti ou cadencé, exécuter tous les mouvements successivement chaque fois que le pied gauche touche le sol.

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