Manuel de la vérification de l’impôt sur le revenu
Direction générale des programmes d'observation (DGPO)
Information
La dernière mise à jour de ce chapitre a été faite en juillet 2024.
Chaptire 9 - Ce chapitre est en cours de révision et une version à jour sera publiée ultérieurement
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Veuillez noter que le système Integras a remplacé le Système de vérification sur ordinateur portatif pour Windows (SVPWin) et le Système d’information de gestion de la vérification (SIGV) pour certains programmes de vérification. Le Manuel de la vérification de l’impôt sur le revenu est mis à jour continuellement afin d’intégrer l’utilisation d’Integras dans le processus de vérification.
Chapitre 9.0 Planification et préparation de la vérification
Tables des matières
- 9.1.0 Introduction
- 9.2.0 Examen préliminaire
- 9.2.1 Introduction
- 9.2.2 Sources de renseignements
- 9.2.3 Documents de suivi
- 9.2.4 Navigateur de cas de vérification
- 9.2.5 Remarques du sélectionneur
- 9.2.6 Vérifications précédentes
- 9.2.7 Renseignements concernant les recouvrements
- 9.2.8 Renseignements historiques – Bases de données de l’ordinateur central
- 9.2.9 Historique de production
- 9.2.10 Profils d’industries
- 9.2.11 Consultations de spécialistes
- 9.2.12 Autres sources de renseignements
- 9.2.13 Connaissance de l'entreprise - À l'étude
- 9.3.0 Analyse des ratios et examen des états financiers
- 9.4.0 Examen analytique
- 9.4.1 Introduction
- 9.4.2 Examen des déclarations telles qu'elles ont été produites et analyse des ratios
- 9.4.3 Rapprochement des déclarations et des registres comptables
- 9.4.4 Changements dans les politiques comptables du contribuable
- 9.4.5 Ratio de la marge bénéficiaire brute
- 9.4.6 Roulement de l’inventaire
- 9.4.7 Pour usage futur
- 9.4.8 Analyse comparative des états financiers
- 9.5.0 Déclarations non produites
- 9.6.0 Plan de vérification
- 9.7.0 Outils de vérification
- 9.8.0 Feuilles de travail
- 9.8.1 But et contenu des feuilles de travail de la vérification
- 9.8.2 Particularités des feuilles de travail
- 9.8.3 Documentation des feuilles de travail
- 9.8.4 Feuilles de travail à titre de « renseignements détenus par le gouvernement » – À l’étude
- 9.8.5 L’article 67.1 de la Loi sur l'accès à l'information et les documents éphémères – À l’étude
- 9.9.0 L’ordinateur central de l’ARC; une source de renseignements
- 9.10.0 Détermination de la nécessité d’utiliser les Techniques de vérification assistées par ordinateur
- 9.11.0 Portée de la vérification
- 9.12.0 Politique de la période de vérification
- 9.13.0 Procédures de renvoi de la charge de travail pour la TPS/TVH et les Petites et moyennes entreprises
- 9.13.1 Introduction
- 9.13.2 Programmes visés
- 9.13.3 Processus de renvoi de la charge de travail
- 9.13.4 Remplir les modèles de renvoi de la charge de travail
- 9.13.5 Trousse de renvoi de la charge de travail
- 9.13.6 Rapports du SIGV relatifs aux renvois de la charge de travail
- 9.13.7 Renvois à la taxe d'accise
- 9.14.0 Pour usage futur
- 9.15.0 Vérifications simultanées de sociétés liées, apparentées ou affiliées
- 9.16.0 Évaluer continuellement des risques durant la vérification
- 9.16.1 Introduction
- 9.16.2 Évaluer les risques lors de l'examen préliminaire
- 9.16.3 Évaluation des risques lors de la planification de la vérification
- 9.16.4 Composantes des risques
- 9.16.5 Examiner les risques au cours du processus de vérification
- 9.16.6 Sélection décroissante des vérifications par les vérificateurs
- 9.17.0 Évaluer l'importance relative
- 9.18.0 Contact avec le contribuable - À l’étude
- 9.18.1 Contact initial
- 9.18.2 Suivre les étapes nécessaires pour commencer la vérification
- 9.18.3 Communication avec le contribuable par lettre
- 9.18.4 Établir un calendrier
- 9.18.5 Retarder les vérifications à la demande du contribuable
- 9.18.6 Communication avec les contribuables pour les demandes de renseignements
- Annexe 9.1.0 Lettres
- Annexe 9.2.0 Formulaires, modèles et listes de contrôle
Note
Dans ce chapitre, le masculin est employé à titre générique et désigne aussi bien les hommes que les femmes.
9.1.0 Introduction
Le présent chapitre comporte des renseignements détaillés sur la façon de préparer un Plan de vérification, d'obtenir et d'examiner les renseignements de diverses sources au sein de l’ARC et d’établir un contact initial avec le contribuable.
Les vérificateurs doivent utiliser la suite de solutions d’Integras (Integras) pour préparer, exécuter et terminer la vérification.
L'ordinateur portatif contient le logiciel « Interactive Data Extraction and Analysis » (IDEA) pour Windows. IDEA est un outil utile dans les cas où les registres du contribuable sont tenus en format électronique.
Le vérificateur bénéficie du soutien de son chef d'équipe. Il peut, au besoin, consulter d’autres vérificateurs qui possèdent de l’expérience spécifique au secteur d’industrie concerné. Les vérificateurs devraient tenter de résoudre les enjeux de la vérification en faisant leurs propres recherches. Dans le cas où des questions techniques ne sont pas résolues, le vérificateur devrait en discuter avec son chef d’équipe qui pourrait alors demander une assistance technique à l’Administration centrale.
Lorsqu’une vérification d’une petite ou moyenne entreprise est transférée d’un vérificateur à un autre, le vérificateur initial (ou son chef d’équipe, dans des circonstances exceptionnelles) doit remplir le Formulaire de transfert d’une vérification et le chef d’équipe doit l’approuver. Pour en savoir plus, allez à la note de service du 28 septembre 2015, Formulaire de transfert d’une vérification.
Le chef d’équipe de la Vérification peut réattribuer un dossier d’un vérificateur à un autre sans passer par le chef d’équipe régional des Renseignements d’entreprise. Toutefois, le chef d’équipe de la Vérification doit documenter les motifs afin d’expliquer pourquoi le dossier est réattribué. Pour en savoir plus, allez à la note de service du 29 août 2014, Attribution et réattribution des dossiers de la Vérification – Système d’information de gestion de la vérification (SIGV) et INTEGRAS.
Pour les lignes directrices s’appliquant à des cas de vérification comportant des circonstances inhabituelles, allez à 4.6.0, Vérification dans des circonstances inhabituelles.
9.1.1 Sujets traités dans le présent chapitre
Les éléments suivants devraient faire partie de la planification et la préparation d’une vérification :
- aperçu général de la planification d’une vérification
- examen préliminaire
- analyse des ratios et examen des états financiers
- examen analytique
- déclarations non produites
- Plan de vérification
- outils de vérification
- feuilles de travail
- l’ordinateur central de l’ARC en tant que source de renseignements
- détermination de la nécessité d’utiliser les techniques de vérification assistées par ordinateur (TVAO)
- portée de la vérification
- politique de la période de vérification
- procédures de renvoi de la charge de travail pour la TPS/TVH et les petites et moyennes entreprises
- vérifications simultanées de sociétés liées, apparentées ou affiliées
- évaluation continue des risques durant la vérification
- évaluation de l'importance relative
- contact avec le contribuable
9.1.2 Aperçu général de la planification d’une vérification
L'étape la plus importante au début d'une vérification consiste à préparer un Plan de vérification particulier à chaque vérification. Tous les vérificateurs devraient connaître les politiques et les procédures avant de débuter toute vérification.
Il est important d'avoir une bonne connaissance des systèmes de l'ARC et des données disponibles pour préparer un Plan de vérification.
Les sujets qui sont traités dans le présent chapitre se limitent à la préparation de la vérification et au contact avec le contribuable. L’exécution et l’achèvement d’une vérification sont décrits dans les chapitres suivants.
Il incombe aux chefs d'équipe de s'assurer que les vérificateurs se familiarisent avec les renseignements qui figurent dans le présent chapitre et que les vérificateurs préparent et utilisent un Plan de vérification pour chaque vérification.
9.2.0 Examen préliminaire
9.2.1 Introduction
L'examen préliminaire est la première étape de la préparation d'une vérification; il fournit les renseignements nécessaires à la préparation d’un Plan de vérification. La préparation et la planification d’une vérification sont essentielles pour que la vérification soit complétée de façon efficace et efficiente. On doit compléter l'examen préliminaire, y compris les renseignements dans le Plan de vérification, avant de contacter le contribuable.
L'examen préliminaire comprend une analyse des remarques du sélectionneur. Révisez et mentionnez dans le Plan de vérification, les préoccupations qui ont été documentées à la suite d'un contact précédent avec le contribuable, ainsi que les éléments indiquant la nécessité de prendre des mesures complémentaires à la suite d'une vérification précédente. Examinez également, les formulaires précédents des Appels : le formulaire T401, Rapport sur une opposition, et le formulaire T401A, Avis d’opposition – Rapport sur un règlement négocié.
Examinez les données historiques, ainsi que tous les nouveaux renseignements ou changements concernant les activités commerciales du contribuable. Il est toutefois possible que les changements apportés aux activités ne deviennent évidents qu'au moment de la visite du vérificateur aux locaux du contribuable. Le Plan de vérification devrait être suffisamment souple pour permettre ces changements.
Le contact initial avec le contribuable devrait confirmer que les renseignements de base que comporte le dossier sont à jour et exacts. Si les activités commerciales du contribuable ont changé ou si les renseignements figurant dans le dossier sont inexacts ou périmés, les vérificateurs doivent les mettre à jour le plus tôt possible. Pour mettre à jour les comptes des numéros d'entreprise (NE), les vérificateurs doivent remplir le rapport Vérification, modification du NE - Rapport CRITIQUE, qui se trouve dans la Librairie de modèles de rapports Integras. Pour en savoir plus, allez à 9.18.0 Contact avec le contribuable.
9.2.2 Sources de renseignements
Voici une liste de sources qui contiennent des renseignements très utiles lors de l'examen préliminaire de la vérification (cette liste n'est pas exhaustive) :
- les documents de suivi (anciennement dossier de documents permanents (DP)) et le dossier de vérification
- dans Integras les onglets : Attributs du cas, Attributs du programme, Aperçu des relations et Vues du contribuable
- les remarques du sélectionneur (motif de la vérification, formulaire T133, Indices ou renseignements concernant un projet)
- les formulaires des Appels : le formulaire T401, Rapport sur une opposition, et le formulaire T401A, Avis d’opposition – Rapport sur un règlement négocié
- les renseignements provenant de vérifications précédentes
- les renseignements des Recouvrements
- les renseignements historiques (registre de mesures) provenant de diverses bases de données de l’ordinateur central
- les antécédents de production (déclarations de l’impôt sur le revenu, déclarations de TPS/TVH, déclarations de la taxe d'accise et états financiers)
- la législation, les modifications et publications connexes
- les profils d’industries (consultez la Bibliothèque électronique de l’ARC > Documents de référence – Direction générale des programmes d’observation > Vérification > Profils d’industries de l’impôt sur le revenu)
- les sections spécialisées telles qu’Évaluation de biens mobiliers et immobiliers, Vérification de l'observation des employeurs, spécialistes de la vérification informatisée et spécialistes des industries
Remarque : Si le contribuable a des déclarations manquantes, allez à 9.5.0, Déclarations non produites.
9.2.3 Documents de suivi
Les documents de suivi étaient précédemment appelés documents permanents (DP) ou pièces jointes. Ils contiennent des renseignements importants concernant les obligations et les activités du contribuable, y compris des renseignements sur la structure organisationnelle, les activités commerciales, les vérifications précédentes ainsi que d'autres renseignements utiles à la planification de futures vérifications. Les documents de suivi peuvent également contenir des renseignements sur les registres comptables (emplacement, type de tenue de livres, logiciels), des Plans de vérification précédents, des Rapports de vérification et de la correspondance (y compris des décisions) et des renseignements sur les préoccupations qui ont été relevées lors d'autres contacts avec le contribuable et qui nécessitent un suivi. Pour en savoir plus, allez à 11.8.4, Documents de suivi (permanents).
Les documents de suivi sont archivés par Iron Mountain (IRM). Pour en savoir plus, allez à Demander des documents des contribuables, Emprunter des documents.
9.2.4 Navigateur de cas de vérification
Dans Integras, le navigateur de cas contient des renseignements de base sur le contribuable, comme le nom, l'adresse, le numéro de téléphone, la personne-ressource, la principale activité commerciale, le code SCIAN (Système de classification des industries de l'Amérique du Nord), les antécédents de production, les choix exercés ainsi que la trousse du sélectionneur (dans l’onglet Aperçu des relations).
En plus, le Lancer fourni les renseignements suivants :
Vue du contribuable (T1)
Il peut être lancé à partir du navigateur de cas T1. Il affiche les informations suivantes :
- Portrait du contribuable
- Vérification (SIGV)
- Cotisation T1
- Feuillets de renseignements fiscaux
- États financiers T1
Vue du contribuable (T2)
Il peut être lancé à partir du navigateur de cas T2. Il fournit la vue de toutes les déclarations T2 et les formulaires connexes pour une société. Il affiche les données qui existent dans le Système de traitement des déclarations de revenus des sociétés (CORTAX). Il permet une récupération rapide et facile d’information de fin d’exercice fiscal pour l’année 2000 et les suivantes.
Vue du profil (T2 uniquement) est un outil pour les cas de T2 qui affiche le classement des questions de risque selon la non-conformité.
Dans chacune de ces Vues, Integras fournit beaucoup plus d’informations. Dans le cadre de l'examen préliminaire, le vérificateur devrait ouvrir et lire toutes les nodes pertinentes au sein d'Integras.
Vérifiez les informations de base au moment du contact initial et apportez les modifications nécessaires.
9.2.5 Remarques du sélectionneur
L’onglet Aperçu des relations dans Integras contient les remarques du sélectionneur. Elles aident à déterminer la portée de la vérification, en se fondant sur le motif de sélection. Il s'agit d'un outil destiné à communiquer les éléments de préoccupation qui nécessitent un examen particulier et les commentaires du vérificateur. Le vérificateur se sert de ces renseignements pour dresser le Plan de vérification. Si la vérification provient d’un indice ou d’un renvoi, le motif est indiqué sur le formulaire de renvoi. Toutes les remarques du sélectionneur doivent être traitées sur le formulaire T20, Rapport de vérification. Pour en savoir plus, allez à 9.11.0, Portée de la vérification.
9.2.6 Vérifications précédentes
S'il y a eu une vérification précédente, examinez les renseignements lors de la préparation et de la planification de la vérification, ce qui aide à dresser le Plan de vérification.
Les renseignements concernant les vérifications précédentes, tel que le formulaire T20, Rapport de vérification, sont archivés électroniquement comme documents de suivi par Iron Mountain (IRM). Pour en savoir plus sur comment emprunter des documents de suivi d’IRM, allez à Demander des documents des contribuables, Emprunter des documents.
Les vérificateurs doivent utiliser Integras pour récupérer les vérifications précédentes effectuées à l'aide du SVPWin. Depuis le menu Outils, sélectionnez Rechercher des cas.
Remarque 1: Toutes les vérifications réalisées à l'aide du système WinALS entre 2008 et 2018 ont été migrés vers Integras. Vous devez utiliser Integras pour accéder à ces cas de vérification archivés.
Remarque 2: Les vérifications stockées dans l’ANV avant 2008 ont été purgés conformément aux politiques de La gestion de l'information de l'ARC.
Le vérificateur doit examiner les formulaires précédents des Appels : le formulaire T401, Rapport sur une opposition, et le formulaire T401A, Avis d’opposition – Rapport sur un règlement négocié, respectivement.
9.2.7 Renseignements concernant les recouvrements
Le vérificateur doit examiner le compte du contribuable en vue de déterminer s'il comporte des soldes impayés à l’ARC et si un problème de recouvrement a été mis en évidence. Les renseignements concernant les recouvrements figurent dans le Système de menu commun, auquel on peut accéder à partir du Système automatisé pour les recouvrements et les retenues à la source (SARRS). Pour plus d'information sur la navigation dans ce système, allez à SARRS.
Un examen des renseignements relatifs aux recouvrements peut indiquer :
- que le compte a été mis en suspens
- que le contribuable est en faillite (précédente, réelle ou prévue)
- qu’il existe des déclarations non produites, ce qui indique un cas d'inobservation
Si le compte a été mis en suspens, le vérificateur devrait en déterminer la raison. S'il y a des remboursements non versés, le vérificateur devrait en déterminer la raison avant de contacter le contribuable.
Si les Recouvrements et la vérification sont entrés en contact avec le contribuable, le vérificateur devrait discuter de la situation avec le chef d'équipe et communiquer avec l'agent des Recouvrements avant de contacter le contribuable ou de commencer la vérification.
9.2.8 Renseignements historiques – Bases de données de l’ordinateur central
Les bases de données de l’ordinateur central donnent accès aux renseignements historiques sur les déclarations produites par les contribuables, ainsi que les fonctions de traitement de vérification qui ajoutent des résultats de vérification complété aux renseignements sur les contribuables. L'accès à l’ordinateur central est restreint et contrôlé afin de garantir que seuls les renseignements nécessaires sont extraits. Le personnel de l'ARC a accès à des applications spécifiques de l’ordinateur central et cet accès correspond au poste qu'occupe l’employé.
9.2.9 Historique de production
Déclarations de l’impôt sur le revenu
Les déclarations de l’impôt sur le revenu qui sont produites sous forme de documents et formulaires imprimés sont conservées au CF pendant plusieurs années. Le menu de prêt du système RAPID de l’ordinateur central contient les documents qui sont disponibles. Utilisez le Système de prêt en direct pour demander des documents au CF.
La plupart des déclarations T1 et T2 sont produites par les contribuables sous forme électronique. Dans ces cas, il n’y a pas de déclaration imprimée. Toutefois, tous les renseignements pertinents sont disponibles à partir de l’ordinateur central ou des données téléchargées dans Integras.
Le portail de gestion des documents (PGD) stocke les versions numérisées de la correspondance papier et les formulaires des contribuables qui touchent les secteurs d’activité des redressements T1, y compris les redressements demandés par le contribuable (RDC). Pour demander l'accès, rechercher et voir un document et autres tâches, allez à Portail de gestion des documents (PGD). Pour plus d'informations sur le PGD, allez à Le projet de salle de courrier numérique.
Particuliers et sociétés de personnes
Les vérifications des particuliers et des sociétés de personnes doivent comprendre un examen des déclarations T1 de l’époux ou du conjoint de fait et de toute autre personne reliée, associée ou affiliée, selon le cas.
Sociétés
Les vérifications des sociétés doivent comprendre un examen des déclarations de l’impôt sur le revenu des actionnaires ainsi que des déclarations T1, T2 et T3 de toute autre personne reliée, associée ou affiliée. Les vérificateurs peuvent également examiner les feuillets T4 émis par le contribuable.
9.2.10 Profils d’industries
Les profils d’industries fournissent des renseignements qui s'appliquent à l'industrie ou au secteur en général. Ces profils constituent une excellente source de renseignements pour établir le Plan de vérification et pour aider à orienter le vérificateur vers des aspects qui nécessitent, pour l'industrie en question, un examen particulier.
Les détails précis qui sont disponibles comprennent :
- un aperçu général
- les pratiques comptables
- les indicateurs de rendement
- les registres comptables typiques
- les contrôles de vérification particuliers
Pour en savoir plus, consultez la Bibliothèque électronique de l’ARC > Documents de référence – Direction générale des programmes d’observation > Vérification > Profils d’industries de l’impôt sur le revenu.
9.2.11 Consultations de spécialistes
L'ARC est dotée de spécialistes de nombreux secteurs qui se trouvent au BSF, au bureau régional ou à l'Administration centrale (AC). Les vérificateurs doivent chercher l’application d’une politique ou d’une loi (enjeux technique) reliée à leurs dossiers et discuter des questions complexes avec leur chef d’équipe. Si l’application d’une politique ou d’une loi demeure incertaine, le chef d’équipe peut alors demander l’assistance technique de l’AC.
Voici quelques exemples de spécialistes ou de sections spécialisées :
- Évaluation de biens immobiliers et Évaluation de biens mobiliers (BSF)
- spécialistes des industries pour les principaux secteurs (BSF/AC)
- Impôt international (BSF)
- spécialistes de la vérification informatisée (BSF)
- Recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE) (BSF)
- Vérification du niveau d'observation des employeurs (VNOE) (BSF)
- Planification fiscale abusive (BSF)
Si le chef d’équipe approuve la demande d’assistance de ces spécialistes, la procédure à suivre est de créer un nouveau cas dans Integras. Pour plus d'informations, consultez les produits d’apprentissage :
- FP1147-000, EGuide Integras
- AC1165-000, Integras Notions fondamentales pour la vérification de l'impôt sur le revenu
9.2.12 Autres sources de renseignements
Renseignements sur les biens immobiliers
La base de données sur les biens immobiliers procure au vérificateur des renseignements historiques précis sur les transactions immobilières. Les renseignements fournis comprennent les valeurs, les dates, des renseignements sur l'acheteur et le vendeur ainsi que d'autres données, comme le type de biens et le type de transactions, par exemple, sur le marché libre ou avec un lien de dépendance. Les renseignements récents sur la propriété et les locataires sont également disponibles par l'entremise de cette base de données. Pour en savoir plus, allez à 10.11.4, Renvois pour l’évaluation des biens mobiliers et immobiliers.
Autres organismes de réglementation
Les autres organismes de réglementation comprennent les administrations provinciales et municipales ainsi que les organismes professionnels. Selon la nature de la vérification, il peut être nécessaire de faire des recherches auprès de ces sources en vue d'obtenir des renseignements supplémentaires.
À titre d'exemple, le service provincial d'immatriculation des véhicules pourrait permettre de relever les transactions qui ont eu lieu entre des parties et déterminer ainsi la propriété actuelle des véhicules. Faites une recherche par nom, par numéro d'immatriculation et par numéro d'identification de véhicule (NIV). Ces renseignements sont disponibles pour chaque administration provinciale.
Certains types de renseignements appartenant à des administrations provinciales et municipales peuvent être utiles dans l’exécution de la vérification. Un exemple serait le total des achats de boissons alcoolisées par un contribuable à partir des distributeurs de boissons alcoolisées provinciaux. Ces renseignements pourraient être utiles pour compléter une projection de ventes basée sur les achats de boissons alcoolisées. Pour obtenir ce genre de renseignements, le vérificateur devrait consulter le chef d’équipe et également l’agent de liaison fédérale provinciale du BSF avant de procéder.
Intranet
Visitez Direction des petites et moyennes entreprises en utilisant l’intranet pour consulter des documents de référence sur la politique de vérification de l’ARC et d'autres renseignements de nature plus générale.
Internet
L’Internet peut fournir au vérificateur des renseignements tels que :
- des renseignements portant sur les activités commerciales du contribuable
- les produits et les services offerts par le contribuable
- des renseignements de tiers concernant le contribuable
9.2.13 Connaissance de l'entreprise - À l'étude
Les vérificateurs doivent comprendre la façon dont fonctionne une entreprise pour pouvoir mener une vérification efficace et évaluer dans quelle mesure le contribuable observe les lois applicables. Les profils d’industries fournissent des renseignements utiles qui s'appliquent à l'industrie, y compris les types de registres et les indicateurs de rendement communs. Pour en savoir plus, consultez la Bibliothèque électronique de l’ARC > Documents de référence – Direction générale des programmes d’observation > Vérification > Profils d’industries de l’impôt sur le revenu.
Des renseignements précis sont recueillis au cours de la vérification, puisque chaque entreprise est unique en soi et peut fonctionner selon les exigences locales et la base de clientèle. Au cours de la vérification, le vérificateur obtiendra et appliquera les connaissances concernant l'activité commerciale du contribuable. Ces connaissances aideront le vérificateur à mettre à jour le Plan de vérification et à compléter la vérification de façon efficace et efficiente.
On doit posséder certaines connaissances de l’entreprise du contribuable pour formuler les questions de l'entrevue initiale et être en mesure de comprendre les réponses que donnera le contribuable aux questions posées. Les vérificateurs ne sont pas autorisés à utiliser des enregistreurs audio ou vidéo pour enregistrer des entrevues et ne doivent pas se laisser enregistrer. Si un vérificateur s’aperçoit qu’on l’enregistre, on doit arrêter l’entrevue, les raisons doivent être expliquées et d’autres arrangements doivent être faits.
Les renseignements recueillis au cours de la vérification permettront de vérifier les renseignements préliminaires obtenus ou d'indiquer les changements qui doivent être apportés au Plan de vérification le cas échéant.
9.3.0 Analyse des ratios et examen des états financiers
Utilisez des ratios, comme la marge bénéficiaire brute et le roulement de l’inventaire, pour vérifier les renseignements inscrits dans les états financiers du contribuable. Ces ratios vous serviront à déterminer la vraisemblance des montants ainsi déclarés et à identifier des éléments qui pourraient nécessiter une vérification plus approfondie. Comparez les ratios d'une année à l'autre, ainsi qu’avec des ratios d'autres contribuables de la même industrie.
Les vérificateurs devraient faire preuve de prudence lorsqu'ils se fient à une analyse des ratios. Lorsque le ratio calculé indique un écart considérable par rapport à la norme ou à la moyenne pour le genre d'entreprise du contribuable, des sondages plus poussés peuvent être justifiés. Cependant, un ratio est uniquement un guide et un écart peut s'expliquer de plusieurs façons. On ne doit pas écarter les registres du contribuable et les constatations tirées de l'entrevue initiale et de l'examen des contrôles internes simplement parce qu'une analyse des ratios n’indique pas d'écarts importants ou de raisons immédiates de s'inquiéter. Les ratios peuvent donner de faux résultats si le numérateur et le dénominateur du calcul ont tous deux été sous estimés de façon significative.
Les ratios peuvent servir de mesures du rendement moyen et comme base pour identifier des liens financiers inhabituels ou des questions qui devraient faire l'objet d'une vérification. Les prévisions peuvent permettre de vérifier les revenus, la marge bénéficiaire brute ou le revenu net déclaré par le contribuable.
Cependant, les prévisions fondées sur des ratios par secteur industriel ne peuvent être utilisées comme fondement d'une cotisation. Seules les prévisions basées sur des données propres au contribuable (comme les unités vérifiables achetées par rapport aux unités vendues) peuvent, dans des circonstances limitées, être utilisées comme base pour cotiser le revenu supplémentaire ou pour refuser les achats portés aux dépenses, selon leur vraisemblance.
Le Système de sélection informatisée des vérifications (SSIV) de l'ARC est construit selon des modèles d'analyse des ratios par secteur industriel. Il figure souvent dans les enjeux de la vérification décrits dans l'imprimé du sommaire.
Les ratios par secteur industriel figurent dans les copies des publications dans les bibliothèques de l'ARC. Pour en savoir plus, consultez également les profils d’industries à la Bibliothèque électronique de l’ARC > Documents de référence – Direction générale des programmes d’observation > Vérification > Profils d’industries de l’impôt sur le revenu.
9.4.0 Examen analytique
9.4.1 Introduction
Un examen analytique des états financiers et des déclarations telles qu'elles ont été produites est souvent effectué au cours de l’examen préliminaire. Pour consulter les données des états financiers des années précédentes lorsque les états financiers ne sont pas disponibles avant de rencontrer le contribuable, accédez au menu CORTAX T2 dans le Système de menu commun. Les déclarations peuvent être utilisées pour préparer l'analyse préliminaire. Le profil du SSIV fournit une comparaison pluriannuelle des données financières et il est utile pour fins d'analyse.
Effectuez un examen analytique pour mieux cerner les questions qui peuvent être problématiques. Relevez les écarts inhabituels et en discuter avec le contribuable au cours de l'entrevue; élaborez des procédures de vérification supplémentaires, au besoin.
9.4.2 Examen des déclarations telles qu'elles ont été produites et analyse des ratios
L'examen analytique comporte un examen détaillé des déclarations telles qu'elles ont été produites, tel que :
- une analyse du coût des marchandises vendues
- une comparaison avec les profits bruts d'entreprises semblables
- une comparaison des dépenses et de la combinaison de produits d'une année à l'autre
Pour en savoir plus, allez à 9.2.0, Examen préliminaire.
Pour un exemple d'analyse courante des ratios (liquidité, emprunts/capitaux propres, couverture et profit) des états financiers, allez à 13.1.8, Exemples des techniques de vérification assistées par ordinateur.
9.4.3 Rapprochement des déclarations et des registres comptables
Avant de mener des tests de corroboration pour un compte de dépenses (au-delà des requêtes), le compte doit être rapproché à la déclaration de revenus. Le rapprochement des dépenses compare des montants déclarés comme des dépenses à des montants inscrits des livres de comptes finaux ainsi que des écritures de redressement de journal et des explications fournies par le contribuable. Des redressements ne peuvent pas être apportés au compte jusqu'à ce qu’une conclusion de vérification ait été établie pour expliquer les écarts.
Exemple : La dépense de l'achat a été déterminée comme étant un risque. Les livres de comptes finaux indiquent des achats d’un million de dollars. La déclaration de revenus indique 1,5 million de dollars. Des tests doivent être effectués pour vérifier le million de dollars indiqué dans les registres et on doit élaborer des tests qui permettent de tirer une conclusion concernant l'écart de 500 000 $.
9.4.4 Changements dans les politiques comptables du contribuable
Les changements apportés aux politiques comptables du contribuable constituent un aspect important du processus de vérification en vue de s’assurer de la conformité. Les changements effectués arbitrairement ont une incidence sur le degré d'assurance que l'on peut accorder aux états financiers. Pour comparer de manière sérieuse les chiffres d'une année à une autre, il est nécessaire que les chiffres soient établis de manière systématique. Si un changement apporté aux politiques comptables est attribuable à des changements dans les activités commerciales, il est possible que les chiffres comparatifs ne fournissent pas de renseignements qui soient utiles aux fins de la vérification.
Si les changements apportés aux politiques comptables semblent arbitraires et ont une incidence sur la déclaration de certains éléments, la motivation du contribuable est peut-être de restreindre l'utilité d'une analyse comparative. Par exemple, le contribuable peut avoir subi une augmentation importante d'une certaine dépense et préférerait que l'on ne pose pas de questions sur cet élément. Par conséquent, le fait de dissocier certains coûts en vue de former deux comptes de dépenses peut modifier la présentation du compte de dépenses.
Si un changement important est relevé dans l'établissement des états financiers, discutez-en avec le chef d'équipe. Un changement important apporté aux politiques comptables comprend :
- un changement de méthode comptable : de la comptabilité d'exercice à la comptabilité de caisse (ou vice versa)
- un changement dans la façon d'évaluer l’inventaire, y compris les produits finis et le travail en cours
- le moment où l'on constate les profits découlant de contrats de longue durée
- d'autres changements susceptibles d'avoir un effet marqué sur la détermination du revenu
Il est fréquent, dans l'industrie manufacturière, que l'on change la façon d'évaluer l’inventaire de produits finis et de travaux en cours. Examinez de près ces changements de politiques au cours de la vérification afin d'en déterminer l’impact fiscal.
Bien que les résultats de l'analyse comparative des états financiers puissent constituer une information utile, d'autres étapes, tests et procédures de vérification doivent être effectués pour déterminer le degré d'observation du contribuable. Interprétez les ratios calculés et les différences relevées au moment de comparer les montants en vue de déterminer leur effet sur la vérification.
9.4.5 Ratio de la marge bénéficiaire brute
Le ratio de la marge bénéficiaire brute est un élément particulier que l'on peut comparer d'une année à une autre. Il est calculé comme suit:
(Revenu brut ou ventes brutes – Coût des marchandises vendues) / Revenu brut ou ventes brutes = Ratio de la marge bénéficiaire brute
Comparez la marge bénéficiaire brute d'éléments particuliers ou de gammes de produits avec le ratio de la marge bénéficiaire brute moyenne, ainsi qu'avec le ratio moyen pour l'industrie. Comparez le ratio calculé au ratio que déclare le contribuable au cours de l'entrevue initiale. Une différence notable du ratio peut dénoter une surestimation du coût des marchandises vendues ou une sous-estimation des ventes.
Exemple 1 – Ratio de la marge bénéficiaire brute
Dans cet exemple, le vérificateur croit que la marge bénéficiaire brute a pu être sous estimée. Supposez que le montant des ventes déclarées soit exact.
Ventes déclarées 320 000 $
Moins : coût des marchandises vendues déclaré 212 800
Marge bénéficiaire brute 107 200 $
Marge bénéficiaire brute en % des ventes 33,5 %
Marge bénéficiaire brute de l’industrie 43,5 %
Marge bénéficiaire brute prévue (320 000 $ x 43,5 %) 139 200 $
Moins : marge bénéficiaire brute déclarée 107 200
Coût surestimé des marchandises vendues estimatif 32 000 $
Exemple 2 – Ratio de la marge bénéficiaire brute
Dans l'exemple 1, le chiffre des ventes est réputé être exact. Supposez toutefois, dans cet exemple, que le chiffre du coût des marchandises vendues est plutôt exact. Si les ventes n'ont pas été vérifiées, l'écart potentiel des ventes non-déclarées pourrait s'élever à 56 600 $, comme le démontre l’analyse ci-dessous.
Coût des marchandises vendues déclaré 212 800 $
Divisé par (1 moins la marge bénéficiaire brute de 56,5 %
l’industrie indiquée dans l’exemple 1 ci-dessus)
Ventes estimatives 376 600 $
Moins : ventes déclarées 320 000
Ventes non déclarées estimatives 56 600 $
Si l'analyse du ratio de la marge bénéficiaire brute fait ressortir un écart, un examen des factures de vente du contribuable ou d'autres observations peuvent aider à déterminer les prix de vente. À partir des factures d'achat et de transport, le vérificateur peut déterminer les coûts engagés. Si le vérificateur le fait pour avoir un échantillon représentatif, le ratio de la marge bénéficiaire brute général peut être déterminé en gros et l'écart estimatif peut être révisé.
Le vérificateur devrait savoir que si les ventes et le coût des marchandises vendues sont faussement représentés, l'analyse du ratio de la marge bénéficiaire brute donne des prévisions erronées. Pour en savoir plus, allez à 9.16.0, Évaluation continue des risques durant la vérification.
9.4.6 Roulement de l’inventaire
Le roulement de l’inventaire d’un contribuable est déterminé comme étant le coût annuel des marchandises vendues divisé par l’inventaire moyen.
Roulement de l’inventaire = Coût des marchandises vendus / ((Inventaire d’ouverture + Inventaire de clôture) / 2)
Utilisez une analyse du roulement de l’inventaire pour calculer les estimations révisées des ventes et des achats, selon les chiffres fournis pour l’inventaire déclaré.
Exemple 1 – Roulement de l’inventaire
Dans cet exemple, le vérificateur croit que les ventes pourront être sous-estimées. Supposez que l’inventaire moyen et le coût des marchandises vendues déclarés soient exacts.
Inventaire moyen déclaré du contribuable 45 000 $
Marge bénéficiaire brute déclarée du contribuable 40,0 %
Roulement de l’inventaire moyen de l'industrie (nombre de fois par année) 3,0
Roulement de l’inventaire (en jours) 121,6 jours
Coût estimatif des marchandises vendues (3,0 x 45 000 $) 135 000 $
Ajouter : Marge bénéficiaire brute déclarée du contribuable (40 %) 90 000
Ventes estimatives 225 000 $
Moins : ventes déclarées 193 000
Ventes non déclarées estimatives 32 000 $
Exemple 2 – Roulement de l’inventaire
Dans cet exemple, le vérificateur croit que les achats pourront être surestimés. Supposez que l’inventaire de clôture déclaré soit exact.
Inventaire moyen déclaré du contribuable 45 000 $
Roulement de l’inventaire moyen de l'industrie (nombre de fois par année) 3,0
Roulement de l’inventaire (en jours) 121,6 jours
Coût estimatif des marchandises vendues (3,0 x 45 000 $) 135 000 $
Moins : coût déclaré des marchandises vendues 155 000
Coût estimatif des marchandises vendues surestimé 20 000 $
Par ailleurs, si les achats ou les ventes déclarés du contribuable sont jugés exacts, utilisez une analyse du roulement de l’inventaire pour calculer les estimations révisées de l’inventaire de clôture.
Exemple 3 – Roulement de l’inventaire
Dans cet exemple, le vérificateur croit que l’inventaire de clôture pourrait être sous-estimé. L'estimation révisée de l’inventaire de clôture sera fondée sur les achats inscrits.
Inventaire de clôture déclaré du contribuable 62 000 $
Marge bénéficiaire brute déclarée du contribuable 40,0 %
Roulement de l’inventaire moyen de l'industrie (fois par année) 3,0 121,6 jours
À l'aide du roulement de l’inventaire, l’inventaire de clôture du contribuable peut être estimé en établissant le total des achats pour les 122 derniers jours (environ 4 mois) de la période.
Achats de septembre 23 220 $ 30 jours
Achats d'octobre 22 710 31 jours
Achats de novembre 17 490 30 jours
Achats de décembre 15 580 31 jours
Inventaire de clôture estimatif 79,000 $ 122 jours
Moins : inventaire de clôture déclaré 62 000
Sous-estimation de l’inventaire de clôture estimative 17 000 $
Exemple 4 – Roulement de l’inventaire
Dans cet exemple, le vérificateur croit que l’inventaire de clôture pourrait être sous-estimé. L'estimation révisée de l’inventaire de clôture sera fondée sur les ventes inscrites et le ratio de la marge bénéficiaire brute du contribuable.
Inventaire de clôture déclaré du contribuable 62 000 $
Marge bénéficiaire brute déclarée du contribuable 40,0 %
Roulement de l’inventaire moyen de l'industrie (fois par année) 3,0 121,6 jours
À l'aide du roulement de l’inventaire, le vérificateur peut estimer l’inventaire de clôture du contribuable en établissant le total des ventes pour les 119 derniers jours (environ 4 mois) de la période suivante.
Ventes de janvier 28 610 $ 31 jours
Ventes de février 29 780 28 jours
Ventes de mars 29 900 30 jours
Ventes d'avril 38 640 30 jours
Total 126 930 $ 119 jours
Moins : marge bénéficiaire brute (40 % x 126 930 $) 50 772
Inventaire de clôture estimatif 76 158 $
Moins : inventaire de clôture déclaré 62 000
Sous-estimation de l’inventaire de clôture estimative 14 158 $
Si l'analyse du roulement de l’inventaire fait ressortir un écart, le vérificateur peut vérifier les procédures de contrôle de l’inventaire du contribuable et la prise d'inventaire en fin d'exercice. S'il n'y a pas eu de prise d'inventaire en fin d'exercice, le vérificateur peut demander que l'inventaire soit pris dans le cadre de la vérification. Si l'analyse permet de conclure que les ventes ou la marge bénéficiaire brute du contribuable ont peut être été sous-estimées, le vérificateur devrait songer à faire une analyse du ratio de la marge bénéficiaire brute ou un sondage direct approfondi des ventes et du coût des marchandises vendues.
Si l’inventaire de clôture et le coût des marchandises vendues sont faussement représentés, l’analyse du roulement de l’inventaire donnera des prévisions erronées.
9.4.8 Analyse comparative des états financiers
La comparaison des éléments de l'année en cours et des années précédentes provenant des états financiers du contribuable peut faire ressortir des soldes déraisonnables ou douteux. Par conséquent, on devrait se poser les questions suivantes :
- La tendance des ventes semble-t-elle raisonnable?
- Y a-t-il des changements inusités dans les éléments de l'actif ou de passif?
- Les ratios entre les éléments de l'actif et les éléments du passif demeurent-ils constants, ou remarque-t-on des changements importants?
- Des dépenses ont-elles considérablement augmenté?
- Y a-t-il un montant quelconque qui semble disproportionné par rapport à d'autres montants pour l'année en cours ou à l'élément correspondant pour d'autres années (par exemple, les ventes par rapport aux dépenses publicitaires)?
S’il y a des éléments ou des changements importants, préparez une feuille de travail énumérant les éléments à examiner lors de la vérification et mettez à jour le Plan de vérification.
Remarque : Le profil du SSIV fournit une analyse de données pluriannuelles et peut grandement faciliter cet aspect de la planification de la vérification.
En plus de comparer des éléments d'une année à une autre, examinez le bilan en vue :
- d’assurer la continuité du tableau de la déduction pour amortissement (DPA)
- de vérifier si les soldes de clôture des comptes de l'actif et du passif équivalent aux soldes d'ouverture déclarés dans l'année suivante (tel que comptes clients, inventaire, comptes à payer et surplus)
- d’examiner les crédits imputés directement aux comptes qui font partie de l'avoir de l’entreprise
- de déterminer s'il existe des crédits que le contribuable a classés comme des rentrées de capital qui constituent en fait un élément de revenu
- d’examiner toutes les provisions afin de s'assurer que l'on ne crée aucune provision non autorisée et que les provisions demandées dans une année précédente sont comprises dans le revenu de l’année suivante
Il est nécessaire d'obtenir des renseignements complets pour déterminer la continuité des comptes du bilan. Si ces renseignements sont incomplets, on devrait discuter de la situation avec le chef d'équipe afin de déterminer les mesures à prendre.
Discutez avec le chef d'équipe des éléments inusités d’une déclaration qui se situent en dehors de la période habituelle de vérification afin de déterminer si l'on doit prolonger la période pour y englober ces déclarations. Pour en savoir plus, allez à 9.12.3, La période de vérification habituelle (une plus une).
Utilisez le tableau de la DPA pour s’assurer que les acquisitions et les dispositions d'immobilisation sont inscrites correctement.
9.5.0 Déclarations non produites
9.5.1 Introduction
Le paragraphe 152(7) de la Loi de l'impôt sur le revenu (LIR) donne au ministre l’autorisation d’établir une cotisation indépendamment des montants déjà déclarés dans une déclaration ou lorsqu’aucune déclaration n’a été produite. Cette mesure est prise dans certains cas lorsque les déclarations n'ont pas été produites de façon volontaire.
Les cotisations établies selon le paragraphe 152(7) de la LIR sont appelées cotisations arbitraires et doivent être réalistes et fondées sur des montants réels. Ce terme doit être utilisé à l'interne seulement et pour les notes dans les systèmes de l'ordinateur central. Les cotisations du paragraphe 152(7) sont établies par la Section des non-déclarants/non-inscrits (ND/NI) des Unités des services aux employeurs du CF, la Section des ND/NI ou par la Section des déclarants contrevenants et des initiatives spéciales des Services aux contribuables et gestion des créances du BSF.
Les vérifications de l'impôt sur le revenu sont habituellement effectuées sur des déclarations de revenus déjà produites et dont la cotisation a été établie. Le vérificateur peut cependant traiter un dossier de contribuable dont des déclarations sont manquantes et qui concernent une période autre que la période de vérification désignée.
Si le contribuable a une déclaration manquante, le vérificateur devrait communiquer avec la Section des ND/NI du BSF afin de discuter de la situation du contribuable.
Dans certaines circonstances, la section des ND/NI peut estimer que le vérificateur est en meilleure position pour traiter le dossier puisque le contact avec le contribuable a déjà été établi durant la vérification. Dans un tel cas, le vérificateur devrait discuter des exigences en matière de déclarations du contribuable avec le chef d’équipe et si nécessaire, avec le contribuable. Si le contribuable ne produit pas volontairement les déclarations manquantes, le vérificateur doit alors renvoyer le dossier à l'Unité des ND/NI pour qu'on prenne les mesures nécessaires.
La Section des ND/NI enverra alors, soit une demande de production de déclaration selon le paragraphe 150(2) de la LIR, ou une demande formelle (demande péremptoire) selon l'alinéa 231.2(1)a) de la LIR ou établira une cotisation selon le paragraphe 152(7) de la LIR.
Pour en savoir plus, allez à 11.5.3, Cotisation selon paragraphe 152(7) de la Loi de l’impôt sur le revenu.
En de rares circonstances, un vérificateur peut recevoir du contribuable des déclarations non produites. Le vérificateur peut recevoir ces déclarations à la suite d’un effort de vérification. Le vérificateur doit s’assurer que le CF traitera ces déclarations le plus tôt possible. Cette mesure est nécessaire pour que le vérificateur puisse obtenir une copie depuis Integras et entrer les codes appropriés du SIGV en vue de reconnaître l’effort de vérification avant le téléchargement en amont. Un dossier du SIGV ne peut être fermé qu’au moyen d’un cas dans Integras; il n’est plus possible de fermer manuellement un dossier du SIGV.
9.5.3 Déclarations de l’impôt sur le revenu pro forma
Si le contribuable n'a pas produit volontairement les déclarations de l’impôt sur le revenu, le ministre peut établir une cotisation fondée sur des déclarations pro forma, aussi appelées cotisations en vertu du paragraphe 152(7) ou cotisations arbitraires. Pour en savoir plus, allez à 11.5.3, Cotisation selon paragraphe 152(7) de la Loi de l’impôt sur le revenu.
9.6.0 Plan de vérification
9.6.1 Préparation du Plan de vérification
Préparez le Plan de vérification après avoir complété l'examen préliminaire puisque le Plan de vérification est fondé sur le motif de la vérification. Faites ressortir les éléments potentiels de préoccupation relevés au cours de l’examen préliminaire et les procédures de vérification qui traiteront ces éléments de préoccupation. À noter qu’il pourrait ne pas y avoir assez d’information pour établir les procédures de vérification appropriées à cette étape de la vérification. Les renseignements supplémentaires obtenus pendant l’entrevue initiale, la visite des lieux, la démonstration du système comptable ou l’évaluation des contrôles internes devraient être utilisés pour modifier/mettre à jour le Plan de vérification et les procédures de vérification pertinentes. Pour en savoir plus, allez à 9.2.0, Examen préliminaire.
Intégrez les procédures de renvoi de la charge de travail dans le Plan de vérification. Pour en savoir plus, allez à 9.13.3, Processus de renvoi de la charge de travail. Dans certains cas, un vérificateur recevra un dossier de l’Élaboration de la charge de travail qui a été désigné comme redressement corrélatif (RC). Un RC est un redressement non complexe émanant d’un renvoi de la TPS/TVH. Un vérificateur peut reconnaitre un RC en constatant que le code de mesure de vérification (« MESURE VER ») = 03 et que la section de travail source (« ORIG TRAV ») = 210. De plus, l’Élaboration de la charge de travail aura inscrit une note dans les « REMARQUES DU SÉLECTIONNEUR » à l’effet qu’il s’agit d’un RC.
Les vérificateurs qui reçoivent un RC doivent émettre une lettre de proposition à l’intention du contribuable en se basant sur les renseignements de la vérification de la TPS/TVH. Il est prévu que les vérificateurs ne consacreront que 10 heures ou moins pour compléter un RC. Un Rapport de vérification spécifique a été conçu uniquement pour les besoins des RC.
Si un vérificateur détermine que le RC devrait plutôt faire l’objet d’une vérification complète, il doit en discuter avec le chef d’équipe. Si le chef d’équipe est d’accord sur le fait que le RC devrait être une vérification complète, l’Élaboration de la charge de travail révisera alors le code de mesure de vérification dans le SIGV à 01. Dans ce cas, le vérificateur doit suivre les procédures de vérification régulières.
Pour en savoir plus, allez à l’Annexe A-9.2.7, Modèle de Plan de vérification.
9.6.2 Facteurs à prendre en considération et procédures à inclure dans le Plan de vérification
Pour qu’il puisse exécuter une vérification efficace et efficiente, le vérificateur doit disposer d’un Plan de vérification bien préparé. Le Plan de vérification doit couvrir les aspects suivants :
- examiner le dossier du contribuable en vue :
- de déterminer le type et l'étendue des techniques de vérification à utiliser afin de répondre aux remarques du sélectionneur
- de comprendre le type et la taille des activités
- de déterminer l'existence de contribuables liés ou associés
- de déterminer le type de système comptable utilisé
- de déterminer l'étendue des contrôles internes
- de noter les difficultés rencontrées par le passé avec ce contribuable
- de déterminer les problèmes lors d’une vérification précédente
- de noter les problèmes en suspens provenant d’une vérification précédente
- de déterminer le nom de la personne-ressources
- d’analyser les données spécifiques au genre d'industrie exploitée par le contribuable afin de déterminer le potentiel de questions de vérification particulières à ce genre d'industrie
- de déterminer le besoin de recours à des spécialistes (par exemple, évaluateur de biens mobiliers, spécialiste de la vérification informatisée et vérificateur de la Section de la vérification des non résidents ou de la Division de l’impôt international)
- d’inclure une certaine flexibilité pour traiter les problèmes susceptibles de se présenter au cours de la vérification
- de compléter une comparaison des profils du SSIV et de l'entreprise (à la fin de la vérification, les divergences devraient être convenablement expliquées)
- d’envisager l’utilisation de techniques d’établissement d’une cotisation selon la vérification indirecte du revenu (VIR) et de l'arbre de décision d’établissement d’une cotisation selon la VIR – impôt sur le revenu
- rencontrer le chef d'équipe afin de discuter :
- de la durée envisagée pour mener la vérification
- des questions devant être traitées
- des besoins en termes de spécialistes
- des questions techniques ou de politiques qui doivent être référées à l’Administration centrale
- contacter le contribuable afin de :
- demander les états financiers
- confirmer le type de registres comptables
- établir la date et l’heure du début de la vérification
- s'assurer qu'un espace de travail est disponible
- confirmer la disponibilité des employés sur place pour répondre aux questions
- organiser une visite des lieux
- demander le plan comptable
Le Plan de vérification est un document essentiel obligatoire pour mener une vérification efficace et efficiente. Il s’agit d’un document qui est mis à jour sur une base continue à mesure que se développe les questions de vérification, la détermination du niveau des contrôles internes et le caractère adéquat des registres comptables.
Les programmes de vérification que comporte Integras sont des références utiles lors des étapes de la planification et de la vérification.
Bien que les modèles de Plan de vérification soient des guides utiles, les vérificateurs doivent lire chaque ligne et tenir compte si les étapes de vérification sont ou non nécessaires. Si un vérificateur inscrit S.O. (sans objet) à côté d’une étape de vérification pré-imprimée, il doit inclure une phrase expliquant pourquoi l’étape n’a pas été exécutée. On encourage les vérificateurs à utiliser les modèles de Plan de vérification à titre de guide seulement et de créer des étapes de vérification additionnelles et pertinentes au besoin.
9.6.3 Participation du chef d'équipe au Plan de vérification
Le Plan de vérification doit être approuvé par le chef d'équipe avant la rencontre avec le contribuable. Le vérificateur doit suivre les procédures d’Integras pour envoyer le Plan de vérification au chef d'équipe pour approbation. Si le chef d'équipe rejette le Plan de vérification, le vérificateur peut le réviser et le soumettre à nouveau.
Toutefois, si le chef d'équipe approuve le Plan de vérification et que le vérificateur constate qu'il doit le modifier ou le développer, il devra créer un autre élément de travail dans Integras.
L’approbation du chef d’équipe est nécessaire à diverses étapes de la vérification; veuillez inscrire cette approbation sur le formulaire T2020, Notes pour le dossier.
Le chef d'équipe doit participer activement à l'étape de la planification de la vérification, surtout si le vérificateur possède peu d'expérience ou connaît peu le genre d'entreprise en question. Le chef d'équipe doit s'assurer que l’approche de vérification tient compte de la nature de l'entreprise du contribuable faisant l’objet de la vérification, du type de vérification à exécuter et du revenu des personnes pertinentes.
Dans le cas des vérifications T1, les particuliers concernés comprennent, à tout le moins, le propriétaire et son époux ou conjoint de fait. D’autres particuliers concernés peuvent s’ajouter au fur et à mesure que progresse la vérification. Dans le cas des vérifications T2, les particuliers concernés comprennent tous les actionnaires et leurs époux ou conjoints de fait. Lorsqu’il y a plusieurs sociétés de portefeuille, le vérificateur doit s’intéresser aux individus qui contrôlent les sociétés et leurs époux ou conjoints de fait. D’autres particuliers concernés peuvent s’ajouter au fur et à mesure que progresse la vérification.
Il convient de discuter avec le chef d’équipe les changements importants qui sont apportés au Plan de vérification, et ces changements doivent être approuvés par le chef d'équipe. Par exemple, lors de la vérification, le vérificateur peut juger qu'il est nécessaire de procéder à un avoir net. Dans ce cas, consultez le chef d’équipe dès que possible.
9.6.4 Calendrier de vérification
Le Plan de vérification devrait inclure un calendrier de vérification préliminaire fondé sur les renseignements disponibles. Le contribuable aura vraisemblablement besoin d'une estimation du temps que durera la vérification afin de s’assurer que le vérificateur dispose du temps nécessaire pour travailler et que des employés sont disponibles pour aider le vérificateur au besoin.
À mesure que progresse la vérification, il peut s’avérer nécessaire de rajuster le calendrier de vérification en fonction des renseignements. Veuillez informer le chef d'équipe et le contribuable de tout changement important quant au temps prévu pour compléter la vérification.
9.7.0 Outils de vérification
9.7.1 Integras
Introduction
Du point de vue des vérificateurs, Integras est un système de vérification informatisé qui permet de gérer les cas de vérification pour l’ensemble de leur cycle de vie dans les deux langues officielles. Son objectif est de remplacer le SIGV et le SVPWin. Les vérificateurs doivent obligatoirement utiliser Integras pour effectuer leurs vérifications.
En fonction de leurs rôles, Integras permet aux utilisateurs :
- de demander, créer, attribuer / réaffecter et transférer des cas principaux et secondaires
- de gérer l'inventaire électronique de la charge de travail, y compris les renvois de cas
- d’accéder à, gérer et automatiser des documents de travail, des modèles, des rapports et des lettres
- d’obtenir et traiter des documents électroniques du contribuable ou de leurs représentants autorisés via Mon dossier d'entreprise, Mon compte ou Représenter un client sur les pages Web de l'ARC
- de travailler déconnecté de l'intranet ou d'Internet
- de consulter des Vues T1 et T2 des contribuables
- de rechercher et accéder aux cas liés et à la base de données nationale
- d’approuver ou rejeter des documents
- de demander de l'assistance auprès d'autres programmes de l'ARC
- de bénéficier de l'automatisation des nouvelles cotisations électroniques T1 et T2
- d’entrer de modifications de vérification (EMD/EMV) électroniquement
- d’accéder à l'intranet et à Internet pour consulter les sites Web internes et externes de l'ARC
- de se rapporter à l’historique de vérification du cas (Historique du cas)
- d’échanger des notes
- de rapporter le temps passé sur chaque cas (dans de futures versions d’Integras)
Pour plus d'informations, voir les produits d'apprentissage :
- FP1147-000, EGuide Integras
- AC1165-000, Integras Notions fondamentales pour la vérification de l'impôt sur le revenu
Ces produits d’apprentissage sont conçus pour familiariser les utilisateurs d’Integras avec les bases de la gestion des vérifications et les fonctionnalités d’Integras.
9.7.3 Modèles dans Integras
Les formulaires, programmes et procédures de vérifications, documents de travail, applications et rapports se trouvent dans la Librairie de modèles Integras. La Librairie de modèles est uniquement accessible depuis l’intérieur d’un cas.
Les modèles peuvent être ajoutés, personnalisés, renommés et supprimés depuis la région de Navigation. Cependant, il est important que, pour des raisons juridiques, les modèles pour les demandes péremptoires et les ordonnances exécutoires ne soient pas modifiés. Une fois qu'un modèle est ajouté à la région de Navigation dans Integras, il devient un document de travail.
Les vérificateurs peuvent utiliser les modèles pour automatiser et simplifier de nombreuses tâches. Si le document comprend des jetons de données, le système les remplace par les données appropriées, mais uniquement avec les documents Microsoft Word ou Excel.
Que sont les jetons?
Les jetons sont en quelque sorte des hyperliens utilisés pour remplir automatiquement des informations dans un modèle, lorsque ce modèle est ajouté à un cas Integras. Ceci est important, car cela permets aux vérificateurs de gagner du temps dans le processus de vérification car ils n'ont pas besoin de passer du temps à saisir manuellement ces informations. Par exemple, les jetons peuvent être utilisés pour remplir automatiquement l’adresse d’un contribuable dans les lettres.
Applications de vérification
Integras comporte diverses applications de vérification, des procédures, des feuilles de travail et des formulaires telles que :
- les avantages relatifs aux véhicules
- l'avoir net
- les indices (formulaires T133, Indices ou renseignements concernant un projet, et T134, Renvoi à la Division des enquêtes criminelles) (les renvois à la Division des enquêtes; criminelles sont actuellement sous révision)
- la déduction pour amortissement (onglet Déduction pour amortissement)
- les avantages accordés à l’actionnaire (onglet Avantages accordés à l’actionnaire)
Le Rapport de vérification
Le formulaire T20, Rapport de vérification, fournit tous les renseignements dont a besoin une personne n’ayant pas tous les détails de la vérification. Ainsi, la personne pourrait parfaitement prendre connaissance des détails de la vérification, y compris les constatations, la conclusion, les recommandations, les questions importantes, les erreurs et les omissions, ainsi que le suivi recommandé. Pour en savoir plus, allez à 11.6.1, Formulaire T20, Rapport de vérification.
Documents de nouvelle cotisation
Allez à l’Annexe 11.2.0, Formulaires et instructions utilisés à l’échelle nationale.
Modèles de renvoi de la charge de travail
Les modèles de renvoi de la charge de travail (MRCT) sont nécessaires pour toutes les vérifications, à l'exception des exclusions indiquées à 9.13.3, afin de fournir aux autres secteurs responsables des impôts et des taxes, des renseignements d'entreprise qui amélioreront leur évaluation du risque. Pour accéder aux MRCT et en savoir plus, allez à 9.13.0, Procédures de renvoi de la charge de travail pour la TPS/TVH et les Petites et moyennes entreprises.
Table des matières de la vérification
La table des matières de la vérification (TDMV) dans le SVPWin a été remplacé dans Integras par un onglet dans la région de Navigation. Les dossiers et les nodes suivantes sont créés automatiquement pour les cas de vérification de l’impôt sur le revenu et disposées de haut en bas :
- Nom du compte: Ce dossier est automatiquement nommé en fonction de la société ou de la personne vérifiée. Il contient les nodes Brouillon d'élément de travail et Enjeux de cas.
- Effectuer: L'accès à ce dossier affiche des onglets dans la région Détail d'Integras. Ces onglets aident les vérificateurs à effectuer leurs vérifications. Exemple: Liste de redressements, Simulation du PNC, Déduction pour amortissement.
- Finaliser: Ce dossier contient un sous-dossier, Documents de conformité, contenant plusieurs nodes. Ces nodes sont une liste de documents à compléter pour finaliser la vérification.
En cliquant sur ces dossiers, différents onglets seront affichés dans la région Détail d’Integras.
Enregistrement de modifications de données
L’enregistrement de modifications de données (EMD) est une automatisation d’Integras qui enregistre dans une base de données les changements individuels effectués par un vérificateur au cours d’une vérification. Les vérificateurs utilisent cette fonction pour créer tous les formulaires requis et automatiser le processus d’établissement d’une cotisation pour compléter une vérification.
Enregistrements des modifications de vérification
Les enregistrements des modifications de vérification (EMV) enregistrent tous les changements apportés qui sont sans incidence sur les nouvelles cotisations de la période de vérification actuelle. Ces enregistrements ne sont pas envoyés pour une nouvelle cotisation, mais ont une incidence sur le calcul de l'IPV. Un EMV est créé lorsqu'il y a un redressement des déclarations du contribuable, par exemple, les soldes de la DPA d'une déclaration T1 (FNACC de clôture) ou lorsque la demande d'un contribuable est refusée.
Vous pouvez effectuer un EMD/EMV à l'étape de la proposition ou lorsque la vérification est finalisée.
Achèvement de la vérification
Pour la plupart des cas de vérification, Integras remplace le :
- formulaire T99, Renseignements sur le calcul de l’impôt T1 et T3
- formulaire T99A, Feuille de renseignements pour le calcul de l’impôt - T2
- formulaire T919, Demande pour PNC en direct
Integras comporte les modèles et les formulaires requis pour le traitement et l’achèvement d’une vérification, tels que :
- le formulaire T20, Rapport de vérification
- le formulaire T7W-C, Une explication concernant les changements d’une nouvelle cotisation
- le document de téléchargement des résultats de vérification (DTRV) du SIGV ainsi que le Système de codage automatisé (SCA)
- les modèles de renvoi de la charge de travail (MRCT)
Archivage du dossier de vérification
Après que la phase finale de la vérification a été approuvée par le chef d'équipe, le dossier terminé est archivé dans Integras. Les vérificateurs pourront récupérer les vérifications achevées en utilisant la fonction de recherche dans Integras.
Remarque 1: Toutes les vérifications réalisées à l'aide du système WinALS entre 2008 et 2018 ont été migrés vers Integras.
Remarque 2: Les vérifications stockées dans l’ANV avant 2008 ont été purgés conformément aux politiques de La gestion de l'information de l'ARC.
9.8.0 Feuilles de travail
9.8.1 But et contenu des feuilles de travail de la vérification
Les feuilles de travail sont essentielles pour toute vérification puisqu’elles dénotent l'étendue du travail de vérification effectué, les constatations, les calculs, l’application de la législation, le raisonnement et les redressements finaux. Les feuilles de travail ne doivent pas contenir d’opinions ou de commentaires personnels concernant le contribuable.
Les copies des registres du contribuable ou la restructuration de ses états financiers devraient être consignées dans le dossier de vérification. Utilisez les feuilles de travail pour enregistrer les techniques et les procédures de vérification adoptées durant la vérification. Les feuilles de travail permettent :
- d’étayer les éléments et les questions qu'il a fallu vérifier mais qui n'ont nécessité aucun redressement
- de décrire les problèmes survenus lors de la vérification
- de fournir des preuves de vérification à l'appui d'un cas d'évitement, d'évasion ou de fraude fiscale présumée
- de fournir des renseignements sur des éléments qui nécessitent un suivi dans le cadre d'une future vérification
- de fournir une preuve de vérification indiquant que les éléments de risque importants ont été examinés
- de justifier les conclusions et les recommandations
- de présenter un résumé des communications avec le contribuable
- de fournir les détails de toutes les rencontres et discussions tenues avec le contribuable, y compris les participants, les questions abordées et les ententes conclues
Les procédures de vérification exécutées et tous les redressements proposés détaillés dans les feuilles de travail doivent contenir suffisamment de renseignements pour que les personnes qui utiliseront les documents en aient la même compréhension et arrivent à la même conclusion que le vérificateur qui les a préparés. Toutes les feuilles de travail doivent être claires, concises, logiques et complètes.
Les feuilles de travail devraient contenir un résumé des résultats de chaque procédure de vérification. Par exemple, lorsque la procédure de vérification consiste à examiner un échantillon de factures de ventes et qu'aucun redressement n'est nécessaire, la conclusion énoncée sur la feuille de travail devrait indiquer qu'aucun redressement n’est nécessaire et expliquer le raisonnement. Il n'est pas nécessaire de fournir une copie de toutes les factures vérifiées, sauf dans les cas où elles sont nécessaires pour appuyer un redressement de vérification.
La documentation figurant au dossier doit indiquer que le vérificateur a traité le contribuable de manière raisonnable. Les feuilles de travail doivent répondre aux questions suivantes :
- Le contribuable a-t-il eu la possibilité de fournir des renseignements supplémentaires?
- Le contribuable a-t-il, le cas échéant, bénéficié d'un délai supplémentaire pour fournir les renseignements exigés?
- A-t-on pris en considération et appliqué la politique sur l’allègement proactif pour les contribuables si les circonstances le justifiaient (par exemple, l'annulation des intérêts pour une période spécifique pour tout retard qui nous est attribuable au cours de la vérification)?
- Les lettres et les autres documents démontrent-ils que les rapports avec le contribuable ont été courtois?
- La correspondance a-t-elle été rédigée dans la langue officielle choisie par le contribuable?
Les rencontres, y compris l'entrevue initiale et l'entrevue finale, avec les contribuables ou leurs représentants, doivent être décrites dans les documents. Divulguez les retards quant à la planification des rencontres. Les documents doivent concerner seulement le contribuable visé par la vérification, et non pas d'autres contribuables.
N’inscrivez aucune marque sous quelque forme que ce soit, telle que le surlignage, le soulignage ou des crochets, sur les documents originaux soumis par les contribuables, y compris la correspondance, les états financiers, la DPA et autres annexes.
Feuilles de travail – Integras
Il est obligatoire de compléter les vérifications des programmes 17 et 18 en format sans papier.
Pour en savoir plus, allez à note de service, Utilisation obligatoire de SVPWin et utilisation de numériseurs – Vérification des petites et moyennes entreprises & Examens de pré cotisation de la TPS/TVH, en date du 9 mai 2012.
En vue de faciliter la vérification en format sans support papier, certains documents doivent être numérisés et inclus au dossier de vérification d’Integras.
Pour en savoir plus, allez à note de service, Exigences en matière de documentation pour les vérifications électroniques – Vérifications de l’impôt sur le revenu des petites et moyennes entreprises, en date du 19 novembre 2012.
Il n’existe aucune limitation de la taille de fichier dans Integras pour les pièces jointes; toutefois, il existe une limitation pour les documents contenant des jetons. Si sa taille dépasse 1 Mo, les jetons ne seront pas remplis. Réduisez la taille du fichier ou supprimez/écrivez sur les jetons.
Remarque: S'il y avait des jetons de données dans le document de travail, ils seront mis à jour avec les informations appropriées.
Le chef d'équipe doit examiner le dossier à l'aide d’Integras. Une fois le dossier de vérification approuvé, le chef d'équipe téléchargera le cas. Le cas de vérification est ensuite archivé dans Integras. Les cas de vérification complétés peuvent être récupérés à partir d’Integras.
La version archivée peut être récupérée au besoin pour la préparation d'une vérification future, pour des demandes d'accès à l'information ou pour des actions de suivi, par exemple par les Services aux contribuables et la gestion des créances, les Appels, les Enquêtes criminelles, la Planification fiscale abusive.
Les cas d’Integras sont habituellement conservés pour une période de six ans; les gestionnaires des BSF peuvent, si les circonstances le justifient, prolonger ce délai.
Aucun document papier résultant d’une vérification ne devrait être conservé. La correspondance à faire parvenir à des parties externes après l’approbation du chef d’équipe devront être numérisé et téléchargé dans Integras. Les formulaires T99, T99A, T7W-C et toute autre annexe dont le commis du PNC en direct ou le CF aura besoin pour les nouvelles cotisations devront être des copies électroniques.
Documents de suivi
Bien que le dossier de vérification soit complété électroniquement, certains documents doivent être imprimés et archivés comme documents de suivi par Iron Mountain (IRM), y compris ces documents :
- les rapports internes, par exemple, le formulaire T20, Rapport de vérification, le Rapport recommandant une pénalité et le Formulaire interne de recommandation d’allègement pour les contribuables en matière d’impôt sur le revenu
- des choix particuliers, ententes et déclarations
- des formulaires prescrits et des documents juridiques
- des états et annexes d’avoir net (non pas les feuilles de travail)
Pour envoyer un document à IRM, le vérificateur remplit et agrafe un formulaire RC467, Bordereau de transmission d'un document de suivi, à chaque document. Pour en savoir plus, allez à :
- Renseignements et dossiers d'impôt, Envoi, prêt et reclassement, Envoi de documents de suivi
- Annexe A-11.2.16, Document de suivi et période de conservation.
9.8.2 Particularités des feuilles de travail
Uniformité et normalisation des feuilles de travail
Integras contient plusieurs feuilles de travail prédéfinies que les vérificateurs peuvent utiliser pour effectuer leurs vérifications. Integras permet également au vérificateur de créer et sauvegarder des feuilles de travail personnalisées. Les modèles peuvent être personnalisés, mais il est important, pour des raisons d’ordre juridique, de ne pas modifier les modèles des demandes péremptoires.
Integras permet une certaine normalisation des feuilles de travail. Par contre, il n'y a pas de feuilles de travail normalisées auxquelles le vérificateur doit se conformer. Les vérificateurs ont la flexibilité de personnaliser les feuilles de travail selon les besoins de la situation. Les feuilles de travail doivent être claires et significatives pour le vérificateur et être compréhensible pour d’autres. Les vérificateurs devraient préparer les feuilles de travail en gardant à l’esprit que ce genre de document peut être lu par un individu qui n’a aucune connaissance du cas ou même des détails d’une vérification fiscale.
Modèles des feuilles de travail
Les feuilles de travail et les étapes de vérification comportent une brève description du motif de la procédure, ainsi que la raison pour laquelle ladite procédure était inutile ou ne convenait pas. Le fait de cocher les cases « Oui », « Non » ou « S.O. » ne donne pas suffisamment d'information. Un bref résumé des résultats ou des constatations au sujet de la procédure ou de l’étape peut aussi être utile.
Les vérificateurs peuvent supprimer des modèles de document de travail Integras - Région de Navigation qui ne seront pas utilisés dans une vérification particulière.
Format des feuilles de travail
Dans la mesure du possible, les feuilles de travail et les annexes doivent être préparées dans un format uniforme. Ceci aidera le chef d'équipe et les divers utilisateurs à comprendre leur contenu ainsi que les conclusions tirées par le vérificateur. Incluez dans chaque feuille de travail les éléments suivants :
- un en-tête comprenant le nom du contribuable, la période visée par la vérification, la date de préparation, le nom du vérificateur et le sujet (Integras génère des informations basés sur les jetons pour certaines feuilles de travail, réduisant ainsi la quantité de renseignements que le vérificateur doit y inscrire)
- la source des renseignements
- le but et la description de toute procédure de vérification entreprise
- un sommaire des constatations pour chaque procédure, test ou toute autre étape de vérification
- la conclusion tirée par le vérificateur
- la législation, les politiques et les directives utilisées à titre de référence
On doit indiquer des renvois, le cas échéant, pour tous les calculs, annexes et preuves documentaires de vérification à l'appui des conclusions tirées. Les commentaires narratifs devraient être suffisamment détaillés pour expliquer au lecteur ce qui a été fait et pourquoi; un simple commentaire comme : « Réglé – pas de problème » est insuffisant.
Indexation et numérotation des feuilles de travail
La DPME, la DSIGE et la Direction de la TPS/TVH ont créé une convention sur la numérotation des feuilles de travail. Pour plus d'information, consultez le Communiqué AD-16-14, Index des feuilles de travail normalisé.
L’index des feuilles de travail, Index_WP_Index_FT, document est disponible dans la Librairie de modèles Integras.
Renvois des feuilles de travail
Les feuilles de travail doivent comprendre des renvois clairs et complets permettant à toute personne de suivre les pistes de vérification et les constatations qui ont justifié les conclusions tirées.
Par exemple, les renvois relatifs aux feuilles de travail électroniques peuvent être indiqués comme suit : « à/de FT3100-2 ».
Dans le cas des feuilles de travail en papier produit manuellement, lorsque les renseignements :
- sont renvoyés à une autre feuille de travail : le renvoi est inscrit sous le montant faisant l’objet du renvoi ou à sa droite
- proviennent d'une autre feuille de travail : le renvoi est inscrit au-dessus du montant faisant l’objet du renvoi ou à sa gauche
9.8.3 Documentation des feuilles de travail
Les feuilles de travail documentent la vérification du début à la fin. Les éléments suivants sont d'une importance particulière :
- le Plan de vérification
- les modifications apportées au Plan de vérification initial par suite de questions ou problèmes soulevés au cours de la vérification
- le formulaire T2020, Notes pour le dossier, qui doit comprendre les discussions menées avec le chef d'équipe ainsi que toute décision et conclusion concernant une nouvelle cotisation; un réviseur utilise le formulaire T2020 pour confirmer que le chef d’équipe a approuvé les décisions
- l'état des registres comptables consigné au formulaire T20, Rapport de vérification
- l'étendue de la collaboration du contribuable consignée au formulaire T20, Rapport de vérification
- les consultations ou les renvois auprès de spécialistes, sur une base officielle ou non officielle; ceux-ci peuvent comprendre une demande d'aide pour interpréter une législation, une demande d'évaluation ou une demande soumise aux secteurs des Non déclarants ou de L’impôt international
- la détermination des risques et de l'importance relative inscrite au Plan de vérification;
- la considération et l'application de pénalités, de diligence raisonnable, et d'allègement pour les contribuables inscrites au formulaire T2020, Notes pour le dossier, au formulaire T20, Rapport de vérification, ou dans le Rapport recommandant une pénalité, selon le cas; si le vérificateur a envisagé d’imposer des pénalités, il doit, dans les feuilles de travail :
- faire état des renseignements qui ont servi à prendre la décision d'imposer ou non des pénalités
- indiquer une référence au Rapport recommandant une pénalité approuvé si une pénalité est proposée
- fournir une explication claire dans le cas où une pénalité n’a pas été proposée. Il n’y a pas lieu de rédiger un Rapport recommandant une pénalité; toutefois, le vérificateur doit inclure suffisamment de détails sur les faits du cas en vue d’en appuyer les motifs
- consigner au formulaire T2020, Notes pour le dossier, les discussions menées avec le chef d'équipe et d’autres personnes
- faire référence à toute correspondance interne
- faire des renvois aux EMD et au rapport de vérification
Pour en savoir plus, allez à 11.6.0, Rapports du vérificateur.
- l’explication des renvois de la charge de travail concernant toute autre taxe; pour en savoir plus, allez à 9.13.0, Procédures de renvoi de la charge de travail pour la TPS/TVH et les Petites et moyennes entreprises
- le compte rendu des recherches au sujet des questions techniques et des nouvelles cotisations. Les montants ayant fait l’objet d’une nouvelle cotisation doivent être justifiés et suffisamment précisés dans les feuilles de travail. Incluez dans le dossier de vérification, toutes les sources de renseignements et de références techniques utilisées en vue d’appuyer la position du vérificateur, y compris les cas pertinents de jurisprudence, les politiques de l’ARC, les folios de l’impôt sur le revenu, les bulletins d’interprétation en matière d’impôt sur le revenu, les circulaires d’information en matière d’impôt sur le revenu, et les références au Manuel de la vérification de l’impôt sur le revenu.
Documentation liée à l'avancement de la vérification
Vous devez utiliser le formulaire T2020, Notes pour le dossier, afin de :
- consigner les événements importants qui sont survenus au cours de la vérification
- noter les discussions avec le chef d’équipe et les approbations du chef d’équipe à l’égard des décisions
- indiquer s’il y a eu des retards déraisonnables au cours de la vérification
- rendre compte de l’issue des rencontres, appels téléphoniques ou entrevues avec le contribuable ou son représentant
- confirmer que la vérification a été complétée dans un délai raisonnable en considérant la complexité et la portée de la vérification
Au nombre des événements importants, citons le contact initial, les rencontres, les entrevues, les conversations téléphoniques, les lettres de proposition, les représentations et les prolongations. Si un événement important est consigné sur une autre feuille de travail, par exemple, l'entrevue initiale ou la lettre de proposition, il suffit d’indiquer la date de l'événement sur le formulaire T2020 et d’indiquer un renvoi à la feuille de travail correspondante. Le but n’est pas de reproduire le contenu des feuilles de travail, mais plutôt de fournir un calendrier détaillé des événements importants en plus des points qui n'ont pas été mentionnés ailleurs pendant la vérification (par exemple, les conversations avec les chefs d'équipe, les représentants ou le contribuable).
Un compte rendu du temps consacré à la vérification permettra le vérificateur de facilement expliquer la durée totale de la vérification. La documentation justifie tout écart de temps important, car cela peut avoir une incidence sur les questions d’allègement pour les contribuables et permettre de justifier les retards survenus avant l’achèvement de la vérification.
Le formulaire T2020 contenu dans le cas d’Integras doit être utilisé à titre de registre des événements et des conversations.
9.8.4 Feuilles de travail à titre de « renseignements détenus par le gouvernement » – À l’étude
Les fonds de renseignements détenus par le gouvernement, tels que définis par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT), comprennent « tous les renseignements détenus par une institution fédérale, quelle que soit la forme des renseignements ou le support sur lequel ils sont enregistrés. Sans restreindre le caractère général de ce qui précède, ces renseignements peuvent comprendre de la correspondance, des notes de service, des livres, des plans, des cartes, des dessins, des diagrammes, des illustrations, des graphiques, des photographies, des films, des microfilms, des enregistrements sonores, des bandes vidéo, des documents exploitables sur machine, des publications et tout autre matériel documentaire. Cette définition ne comprend pas le matériel détenu par les bibliothèques fédérales qui n'a pas été préparé ou produit par le gouvernement, ou pour son compte. »
Ces fonds de renseignements, qui par définition comportent tous les rapports et feuilles de travail de la vérification, en format papier ou électronique, sont soumis aux politiques sur la gestion de l’information du gouvernement fédéral élaborées par le SCT. Pour en savoir plus, visitez Politique sur la gestion de l’information du SCT.
Du point de vue de la vérification, les fonds de renseignements comportent :
- les feuilles de travail établies en vue d’évaluer ou d’analyser un compte ou un document, qu'ils contiennent ou non des changements à la situation fiscale d'un contribuable
- toute feuille de travail, annexe, rapport, mémorandum ou autre document servant à lancer ou à poursuivre une activité de l'ARC, à fournir des commentaires sur une activité en cours qui nécessite la prise d'une mesure administrative, ou qui demande une opinion sur une activité d’intérêt à l'ARC
L'ARC gère tous ses fonds de renseignements selon la législation fédérale connexe, comme la Loi sur l’accès à l’information, la Loi sur la protection des renseignements personnels, la Loi sur les Archives nationales du Canada et la Loi sur le droit d’auteur, et selon la législation concernant les programmes, comme la Loi de l’impôt sur le revenu et la Loi sur la taxe d’accise, y compris toute législation connexe d'un gouvernement provincial ou territorial. Sont compris les instruments élaborés selon ces lois et toute partie de ces instruments. Pour en savoir plus, visitez Politique sur les affaires publiques et les communications de l'Agence du revenu du Canada et Politique sur la gestion de l’information de l’ARC.
Le pouvoir de gestion de l'information est prévu dans plusieurs lois de la législation fédérale. Les dispositions pertinentes de la législation reliée à la gestion de l'information et par lesquelles l'ARC est tenue responsable de cette fonction, figurent dans le Manuel des finances et de l'administration, Volume de la sécurité.
Accès à l'information et protection des renseignements personnels
La Loi sur l’accès à l’information consacre le principe du droit à tout citoyen canadien ainsi qu'à toute personne au Canada l'accès aux renseignements que détiennent les institutions fédérales. La Loi permet à tout contribuable d’accéder aux renseignements et d'obtenir une copie de documents sauf pour les cas d'exceptions prévus par la Loi. Pour en savoir plus, visitez Loi sur l’accès à l’information.
La Loi sur la Protection des renseignements personnels donne le droit à tout citoyen canadien ainsi qu'à toute personne au Canada l'accès aux renseignements personnels qui les concernent que détiennent les institutions fédérales. La Loi protège contre toute divulgation de renseignements personnels non autorisée. La Loi prévoit également un contrôle strict sur la façon dont le gouvernement recueillera, utilisera, entreposera, divulguera et disposera des renseignements personnels. Pour en savoir plus, visitez Loi sur la Protection des renseignements personnels.
Les politiques du SCT sur l'accès et la protection des renseignements confirment les principes de gestion des renseignements propres à la Politique de gestion des renseignements détenus par le gouvernement et à la Politique sur la Sécurité. Les politiques respectent les principes fondamentaux de la Politique sur les Communications qui ont pour objectifs le devoir d'informer, la divulgation de renseignements de routine et le service au public.
Les sous-ministres et commissaires des institutions fédérales doivent s'assurer que leur organisation se conforme à la Loi sur l'accès à l'information et à la Loi sur la Protection des renseignements personnels. De plus, le ministre du Conseil du trésor coordonne l'administration de ces lois en élaborant et distribuant des politiques et des lignes directrices qui permettent aux institutions fédérales d'interpréter ces lois et pour les aider dans leur application pour les cas très délicats. Pour en savoir plus, visitez Accès à l’information et protection des renseignements personnels, du SCT et 3.0, Droits des contribuables et allègements pour les contribuables.
9.8.5 L’article 67.1 de la Loi sur l'accès à l'information et les documents éphémères – À l’étude
Les documents de l'administration fédérale (y compris leurs ébauches) doivent être conservés selon la Loi sur l'accès à l'information. L’article 67.1, adopté en mars 1998, prévoit des sanctions pour quiconque tenterait de refuser le droit à l'accès à l'information en détruisant des dossiers. Les vérificateurs ne devraient pas être préoccupés par cette législation s’agissant des feuilles de travail résultant des dossiers de vérification. Toutefois l'interaction entre le paragraphe 67.1 et la disposition des documents éphémères, crée un dilemme autant pour les vérificateurs de l'impôt sur le revenu que pour tout fonctionnaire.
Au Canada, l'expression documents éphémères est utilisée lorsqu’on traite des dossiers de nature temporaire ayant un intérêt à court terme et découlant d'une mesure opérationnelle ou d'un processus administratif émanant d'un organisme gouvernemental.
Un groupe d'étude interministériel sur l'accès à l'information fut mis en place le 21 août 2000 par le gouvernement fédéral, ayant pour mandat d'examiner toutes les facettes du système d'accès à l'information, y compris la Loi, le Règlement, les politiques et les procédures. Le groupe, ainsi désigné, a publié le 12 juin 2002 un rapport final contenant une analyse des volets administratif et législatif de l'accès à l'information ainsi qu’une série de recommandations d'amélioration.
Pour en savoir plus, visitez Archivée, Lignes directrices sur l’accès à l’information – Demandes du SCT.
9.9.0 L’ordinateur central de l’ARC; une source de renseignements
9.9.1 Introduction
Les systèmes de renseignements de l'ordinateur central de l'ARC sont des outils dont on se sert pour traiter les déclarations de revenus des contribuables ainsi que pour conserver les antécédents de production et d'autres renseignements pertinents. Les renseignements historiques servent à déterminer, par exemple, les tendances de l'industrie, établir des ratios et évaluer les risques de vérification. Ces renseignements servent également à sélectionner des vérifications.
Les systèmes de renseignements de l'ordinateur central de l'ARC peuvent servir à fournir des renseignements qui ne sont pas disponibles lors du téléchargement lorsque le cas est assigné ou que la vérification est en cours.
Les vérificateurs ont accès à plusieurs bases de données, dont le RAPID (renseignements sur les déclarations de revenus T1 et T2), le Système de menu commun, ainsi que le Système automatisé pour les recouvrements et les retenues à la source (SARRS). Ces systèmes sont en mesure de fournir, au sujet d'une vérification en cours, des détails qui ne se trouvent pas sur la disquette pour la vérification.
9.9.2 L’ordinateur central de l'impôt sur le revenu
Le menu principal comprend des menus distincts concernant les déclarants T1 et T2. Les écrans fournissent des renseignements utiles afin :
- d’indiquer qu'une vérification ou une autre activité est en cours au sujet d'un compte connexe – utilisez le menu de prêt T1 ou T2
- d’examiner le revenu et les déductions de tous les comptes connexes
- d’examiner l'écran des renseignements d'identification
- d’examiner des données sommaires T1 concernant les huit dernières années
- de déterminer si le contribuable a un représentant – utilisez l’option M (Système d’identification du représentant du contribuable (SIRC))
- de chercher d'autres dépôts effectués par le contribuable – visionnez les feuillets de renseignements T5 produits par les institutions financières
- de vérifier si le revenu d'emploi est déclaré – visionnez les feuillets de renseignements T4 produits par les employeurs
9.9.3 Base de données concernant l'impôt sur le revenu (RAPID)
Le système RAPID fournit aux utilisateurs autorisés des BSF, CF et d’autres secteurs opérationnels de l’ARC, un accès immédiat à des renseignements à jour sur les contribuables et les employeurs.
Les données disponibles par l'entremise du système RAPID proviennent de plusieurs sources, dont : PAYDAC, CINDAC, CORPAC, COTISATIONS, TAPMA, STI, et PRÊT EN DIRECT.
L'accès aux renseignements que comporte le système RAPID est réservé aux titulaires d'un code d'identification d'utilisateur et de mots de passe valides. Les vérificateurs possèdent un profil d'accès à l’ordinateur central qui leur donne accès aux fonctions et aux renseignements requis.
Pour un aperçu des menus disponibles du système RAPID, allez à Annexe A-9.2.5, Menu T1 du système RAPID, et Annexe A-9.2.6, Menu T2 du système RAPID.
9.9.4 CORTAX
Pour des renseignements concernant CORTAX, allez à l’Annexe 12.4.0, CORTAX T2.
9.9.6 Autres systèmes
D'autres systèmes comprennent :
- le STDRSH – le Système de traitement des déclarations et des redressements de la TPS/TVH
- le SARRS – le Système automatisé pour les recouvrements et les retenues à la source donne des renseignements sur les contacts avec le contribuable, ainsi que sur les mesures de recouvrement
- le PAYDAC – le Système de retenues sur la paie, de comptabilisation et de recouvrements donne des renseignements sur les employés du contribuable et les retenues à la source
- le SCA – on utilise le système de renseignements sur la taxe d’accise de l’ordinateur central, le Système commercial de l’accise, pour vérifier si le contribuable est titulaire d'une licence pour les besoins de la taxe d'accise, ainsi que pour examiner les déclarations que produisent les détenteurs de licence
- le SRRA – on utilise le Système des remboursements et des remises de l'accise pour obtenir des renseignements sur les remboursements N15
- le NE – le Système du numéro d'entreprise fournit un numéro de compte pour tous les secteurs de recettes, les renseignements sur les entités juridiques et les choix exercés
- le CN – le Système de comptabilité normalisée, fondé en fonction du NE, établit un compte unique pour chaque contribuable et regroupe tous les genres de recettes d’entreprises dans un seul système de comptabilité
- le SCE – le Système de communication avec les entreprises permet de générer par ordinateur, des lettres, des avis de cotisation et autres avis
- le SGCV – le Système de gestion des cas en vérification permet de gérer la charge de travail de la Vérification
9.10.0 Détermination de la nécessité d’utiliser les Techniques de vérification assistées par ordinateur
Afin de déterminer s'il convient de recourir à des Techniques de vérification assistées par ordinateur (TVAO), on doit, lors des étapes de planification de la vérification, évaluer:
- les principaux objectifs et éléments de préoccupation de la vérification
- le volume et le niveau de détail des renseignements dont on dispose en format électronique au sujet du contribuable
- la facilité avec laquelle il est possible de télécharger les données disponibles
Le volume des données est un facteur clé pour déterminer s’il convient ou non de recourir aux TVAO. Si le volume des données est restreint, il est peu probable que les TVAO présenteront un avantage important, comparativement au fait de procéder manuellement à la vérification.
Le degré de détail des renseignements disponibles est important pour déterminer l'efficacité de l'utilisation des TVAO. Si le contribuable utilise un système de traitement par lots et regroupe les détails concernant les transactions (ce qui est une procédure courante avec le logiciel comptable Accpac), les registres électroniques ne contiennent habituellement pas assez de détails pour que l'on puisse procéder à une vérification informatisée, car seuls sont disponibles les renseignements sommaires de chaque lot.
Si l'obtention des renseignements ou la transformation de ces derniers à des fins de vérification en un format utilisable représente des frais importants, il est possible que les TVAO ne soient pas la meilleure des solutions. Songez à consulter les spécialistes de la vérification informatisée (SVI) afin d'aider à déterminer le coût du téléchargement des renseignements concernant le contribuable. Pour en savoir plus, allez à 13.1.0, Techniques de vérification assistées par ordinateur.
9.11.0 Portée de la vérification
9.11.1 Introduction
La section de l’Élaboration de la charge de travail est responsable de déterminer la portée de la vérification selon les enjeux identifiés.
À mesure que progresse la vérification et que des renseignements supplémentaires deviennent disponibles, le vérificateur peut avoir à modifier le Plan de vérification. Les renseignements supplémentaires doivent être évalués pour déterminer leur impact sur la portée de la vérification et s'il y a lieu, celle-ci sera modifiée. Toute modification apportée à la portée de la vérification doit être approuvée par le chef d’équipe. Rarement, la vérification sera fermée ou reportée sans que toutes les étapes de vérification aient été complétées. Le vérificateur doit en présenter la justification sur le formulaire T2020, Notes pour le dossier, et obtenir l’approbation du chef d’équipe pour cette action.
Dans Integras, les vérifications complètes sont identifiées comme Étendue dans le champ Mesure d'observation de l'onglet Attributs du programme.
Portée de vérification restreinte
Toutes les vérifications des principaux dossiers étaient initiées comme vérifications du niveau d’observation complètes par l’Élaboration de la charge de travail, à moins qu’une portée réduite ou restreinte ait été approuvée par l’AC à des fins spécifiques. À compter du 6 janvier 2021, les vérifications restreintes sont une composante régulière de la charge de travail de la vérification de l’impôt sur le revenu des petites et moyennes entreprises.
Dans de rares cas, une vérification complète pourrait être modifiée à une vérification restreinte; une telle modification doit être approuvée par l’Élaboration de la charge de travail.
Les vérifications restreintes comprennent un maximum de deux enjeux représentant un risque important qui ont été déterminés par les renseignements d'entreprise (RE), par exemple :
- des postes spécifiques dans l'état des résultats (par exemple, vérifier les dépenses de véhicules à moteur);
- des postes spécifiques dans le bilan (par exemple, vérifier l'augmentation du compte de prêt à l'actionnaire);
- des enjeux spécifiques sur une annexe fiscale (par exemple, valider l'ajout d'une immobilisation, vérifier la déduction des intérêts dans le formulaire T2SCH1);
- des questions techniques (par exemple, vérifier l'application des pertes lors d'une acquisition de contrôle);
- des projets spéciaux (par exemple, un examen de l'inclusion dans le revenu de T5018);
- l'attribution provinciale du revenu;
- certains renvois de redressements corrélatifs de la TPS/TVH à la discrétion des RE;
- des redressements demandés par le contribuable (RDC), ce qui signifierait l'examen des éléments demandés par le contribuable uniquement, et ce, même si le RDC contient plus de deux éléments.
Jusqu'à nouvel ordre, les vérifications restreintes devraient être effectuées en tant que vérifications au bureau.
L'approche de vérification restreinte consiste à se concentrer sur un nombre limité d'enjeux particuliers d'inobservation. À cet égard, il s'agit d'une charge de travail unique qui est gérée comme suit.
- Les vérificateurs ne devraient pas effectuer une analyse approfondie des risques ou un examen complet des déclarations et des registres comptables du contribuable au-delà des risques relevés.
- Le vérificateur devrait s'en tenir au risque relevé dans les commentaires du sélectionneur.
- Les vérifications restreintes ne sont pas utilisées pour traiter les enjeux liés à la provenance des fonds et les vérificateurs ne devraient pas effectuer d'examen d'appui à la vérification indirecte du revenu (VIR) dans le cadre d'une vérification restreinte. Le travail de vérification devrait être axé sur les enjeux relevés dans les commentaires du sélectionneur. Si une vérification restreinte est élargie afin de devenir une vérification complète, le vérificateur devrait exercer son jugement professionnel afin de déterminer si les examens d'appui à la VIR sont requis.
- En raison d'engagements continus envers les provinces et les territoires, les vérificateurs sont toujours tenus de mener une évaluation des risques liés à l'attribution provinciale du revenu pour toutes les vérifications restreintes peu importe le programme.
- Le vérificateur devrait seulement demander l'accès aux registres comptables requis pour répondre aux commentaires du sélectionneur et doit modifier la lettre de contact initiale en conséquence. Pour un modèle de lettre, allez à la Librairie de modèles Integras, A-9_1_7 Confirmation de la vérification restreinte.
- Le contribuable doit être avisé à l'étape du contact initial qu'il s'agit d'une vérification restreinte et que la portée de la vérification pourrait être élargie si d'autres enjeux d'inobservation sont relevés.
- Un paragraphe standard doit être inclus à la lettre finale afin d'informer le contribuable des enjeux précis visés par la vérification restreinte et que la déclaration pourrait faire l'objet d'une vérification ultérieure. Pour un modèle de lettre, allez à la Librairie de modèles Integras, A-11_1_17 Changement – Vérification restreinte.
- Si des problèmes d'inobservation négligeables sont relevés pendant la vérification restreinte, le vérificateur doit les indiquer dans la lettre finale dans le but d'éduquer le contribuable. Les vérificateurs devraient suivre les directives énoncées à Recommencement des vérifications pendant la COVID-19.
Une évaluation des risques ou des examens de vérification allant au-delà des risques relevés dans les commentaires du sélectionneur ne sont ni attendus ni nécessaires. Toutefois, si le vérificateur relève d'autres risques importants en répondant aux commentaires du sélectionneur, il doit :
- élargir la portée de la vérification et indiquer la façon dont ces risques ont été traités ou réglés;
- informer le contribuable de l'élargissement de la portée de la vérification;
- demander les registres comptables requis.
Une vérification élargie ne mène pas nécessairement à une vérification complète de l'observation. Il est possible qu'une vérification soit élargie afin de traiter d'autres secteurs de risque isolés. Lorsqu'il élargit la portée d'une vérification, le vérificateur devrait exercer son jugement professionnel afin de déterminer l'approche de vérification requise pour traiter tout risque supplémentaire. Avant d'ajouter un élément à son plan de vérification, le vérificateur est invité à en discuter avec son chef d'équipe.
Les vérifications restreintes sont l'objet d'un examen de la qualité de la vérification (EQV), mais des normes réduites s'appliquent. Pour plus de détails, allez à 8.4.1, Normes de la qualité des vérifications, Critères de mesure. Si la portée d'une vérification restreinte est élargie, d'autres normes de la qualité de la vérification peuvent s'appliquer (par exemple, si la portée est élargie pour examiner des questions relatives au bilan et que la portée de la vérification initiale était axée sur un poste de dépenses précis, les normes de la qualité de la vérification relatives au bilan s'appliqueraient).
Dans le cas où l'EQV retourne un dossier à la vérification car un changement est requis parce que le vérificateur n'a pas tenu compte des commentaires du sélectionneur ou parce qu'il n'a pas atténué d'autres risques importants relevés par le vérificateur dans le dossier, les chefs d'équipe de la vérification et de l'EQV devraient d'abord tout mettre en œuvre pour résoudre les différends concernant l'évaluation. S'ils ne sont pas en mesure de le faire, le directeur adjoint de la vérification aura le pouvoir discrétionnaire de déterminer si d'autres tâches de vérification devront être accomplies. Le dossier devra être documenté pour indiquer toutes les décisions prises par le directeur adjoint de la vérification en ce qui a trait à la résolution finale de la vérification.
Les vérifications restreintes sont désignées par l'utilisation du code de mesure de vérification « 02 » dans Integras. Le code de motif de choix pour les vérifications restreintes varie en fonction de la nature du dossier et de la raison pour laquelle il a été sélectionné à des fins de vérification. Si un vérificateur élargit la portée d'une vérification de restreinte à complète, il doit remplir une demande de changement d'un attribut du cas auprès des RE afin de tenir compte de la nouvelle nature du cas.
Pour plus d'informations sur les vérifications restreintes, allez à la note de service du 6 janvier 2021, Vérifications restreintes de l'impôt sur le revenu des petites et moyennes entreprises.
9.11.2 Fiabilité des registres comptables
Les vérificateurs doivent recourir à leur jugement professionnel pour déterminer la portée de la vérification. Si les Renseignements d’entreprise ont exigé la VIR, ceci veut dire que vous devez faire au moins deux examens d’appui à la VIR (pour l’année la plus courante ou celle où le risque a été cerné) : l’examen de l’analyse des dépôts bancaires et un des suivants : l’avoir net approximatif, la provenance et l’application des fonds ou l’analyse des ratios.
Pour toutes les autres vérifications, il n’est pas obligatoire de compléter ces deux examens d’appui à la VIR. Toutefois, l’approche de vérification entreprise dépendra de la fiabilité qu’on peut accorder aux contrôles internes et de la qualité des registres comptables. Par conséquent, même dans ces vérifications, si la fiabilité des registres comptables est douteuse ou si le mode de vie apparent du contribuable ne correspond pas au revenu déclaré, les vérificateurs devraient utiliser des examens d’appui à la VIR.
Pour en savoir plus, allez à 13.3.0, Techniques de vérification indirecte du revenu.
9.11.3 Genres de redressements de vérification
Les vérificateurs devraient considérer aussi bien les augmentations que les diminutions du revenu imposable pour toutes les vérifications. Si les redressements sont favorables au contribuable, le vérificateur doit demander au contribuable de fournir des renseignements complets en vue de confirmer un tel redressement à la baisse.
9.12.0 Politique de la période de vérification
9.12.1 But
La politique de la période de vérification pour les vérifications de l'impôt sur le revenu, est entrée en vigueur le 4 décembre 1996.
9.12.2 Législation
La LIR prévoit des délais précis pour ce qui est des périodes pouvant faire l'objet d'une nouvelle cotisation. Pour en savoir plus, allez à 11.3.0, Période normale de nouvelle cotisation.
9.12.3 La période de vérification habituelle (une plus une)
La période de vérification habituelle (également appelée 1 + 1, une plus une ou une + une) englobe l'année courante qui est vérifiée, plus la période de douze mois qui la précède. Les vérifications ne devraient habituellement pas dépasser l'exercice courant plus la période de douze mois qui le précède. Toutefois, certaines exceptions s’y appliquent et doivent en être discutées avec le chef d’équipe.
Pour les besoins de l'impôt sur le revenu, l’exercice courant s'entend de l'exercice le plus récent pour lequel une déclaration de revenus a été produite, a été cotisée et est disponible à des fins de vérification.
Justification
La période de vérification habituelle (que l'on appelle souvent la politique une-plus-une) a été mise en œuvre en vue d’une utilisation efficace des ressources limitées pour les vérifications tout en maximisant l'efficacité sur l'inobservation. Cette politique assure également une période de vérification habituelle et uniforme dans l'ensemble des secteurs d’activité.
Prolongation de la période de vérification
Il y a des circonstances dans lesquelles il faudra prolonger la période de vérification au-delà de l'exercice courant et de la période de douze mois qui précède. Par exemple, dans les cas où des retenues salariales (impôt sur le revenu, RPC/RRQ, AE) ont été retenues et non versées, la période de vérification devrait englober toutes les périodes non frappées de prescription parce que ces montants sont des fonds détenus en fiducie. Des erreurs de calcul, de classement ou de choix ne sont pas des motifs en soi pour prolonger la période de vérification.
On doit clairement justifier cette prolongation de la période de vérification dans le formulaire T20, Rapport de vérification, et en obtenir l’approbation du chef d'équipe.
Situations dans lesquelles la période de vérification peut être prolongée
Il peut être justifié de prolonger la période de vérification au-delà de deux ans dans les situations suivantes, lorsque :
- il y a des circonstances qui mettent en cause des pénalités;
- il y a des cas qui comprennent des pertes agricoles restreintes (PAR);
- on détermine qu’une entreprise est une démarche personnelle du contribuable et que les transactions sont effectuées sans une recherche de profit;
- il y a les techniques d’établissement d’une cotisation selon la vérification indirecte du revenu (VIR) sont utilisées - pour en savoir plus, allez à 13.3.0, Techniques de vérification indirecte du revenu;
- il y a des éléments isolés mais importants; un taux élevé d'erreurs qui représentent des montants importants est relevé dans la période habituelle de vérification;
- il y a des modifications législatives rétroactives;
- le contribuable effectue une divulgation volontaire;
- il y a des préoccupations au sujet de questions telles que des modifications législatives, des changements apportés au système informatique ou des remboursements importants en dehors de la période habituelle de vérification, la période de vérification devrait être rajustée afin d'inclure le ou les éléments de préoccupation en question à la condition que cette période ne soit pas frappée de prescription;
- à la suite d'une vérification complète ou d'une vérification restreinte, un contribuable a été informé que les questions en cause demeureraient encore ouvertes et seraient réglées plus tard à cause d'un examen à venir sur la position de l'ARC au sujet de ces questions.
Remarque : Si on remarque un problème récurrent ou de système qui était présent dans les années précédentes, on doit prolonger la période de vérification de manière à inclure les périodes qui ne sont pas frappées de prescription. Les procédures de vérification concernant les périodes situées en dehors de la période habituelle de vérification ne devraient porter que sur les éléments de préoccupation.
D'autres facteurs propres à un dossier, comme une série de transactions visant plusieurs années, pourraient nécessiter l'établissement d'une nouvelle cotisation visant plusieurs années précédentes dans le cadre du processus visant à corriger la déclaration erronée globale.
Approbation du chef d'équipe
La prolongation de la période de vérification au-delà de la période habituelle de deux ans est une question de jugement professionnel selon les circonstances du cas. Elle nécessite l'approbation du chef d'équipe. La décision sera fondée sur les circonstances, sur l'importance du redressement possible, ainsi que sur l'efficacité de la prolongation de la période de vérification pour chaque cas. Le temps supplémentaire qu'occasionne la prolongation de la période de vérification devrait être minime si le vérificateur restreint convenablement son examen aux éléments complexes. Vérifiez les années précédentes seulement dans les cas où l'on découvre des éléments importants qui justifient une telle mesure. Les vérificateurs doivent inclure au formulaire T20, Rapport de vérification, les raisons pour lesquelles la période de vérification est prolongée.
9.12.4 Nouvelle vérification d'une même période
Il y a certaines circonstances où il peut être nécessaire de mener une vérification d'une période déjà vérifiée. C’est habituellement le cas lorsque il y a une déclaration inexacte, imputable à la négligence, à l'insouciance ou à une fraude présumée, découverte par la suite. Des exemples supplémentaires où une seconde vérification pourrait être justifiée comprennent :
- La vérification ou l'examen précédent étaient d'une nature et d'une portée restreintes ou limitées, et le contribuable a été informé à ce moment-là qu’il pourrait y avoir une seconde vérification.
- De nouveaux renseignements non divulgués ou rendus disponibles par le contribuable au moment de la vérification précédente et ce n'était pas par manque de diligence de la part de l'ARC que l'on n'avait pas décelé ces renseignements.
- Le contribuable demande un redressement afin de rectifier une erreur non relevée lors d'une vérification précédente.
- Le contribuable effectue une divulgation volontaire.
- Un changement rétroactif a été apporté à la législation.
9.13.0 Procédures de renvoi de la charge de travail pour la TPS/TVH et les Petites et moyennes entreprises
9.13.1 Introduction
Le but du renvoi de la charge de travail (RCT) consiste à ce qu’on utilise des renseignements d’entreprise d’une taxe pour les inclure à d’autres taxes, afin d'en améliorer l'évaluation du risque concernant les autres taxes.
9.13.2 Programmes visés
À partir du 1 avril 2011, le processus de RCT s'applique aux programmes de vérification suivants de la Direction des petites et moyennes entreprises et de la Direction de la TPS/TVH :
Impôt sur le revenu
- Programmes des petites et moyennes entreprises
- Vérification spécialisée (vérifications de l'impôt sur le revenu de fiducies, d'actions accréditives et d'organismes sans but lucratif)
- Programme de vérification des non-résidents, des dispenses internationales et des dispositions des non-résidents
TPS/TVH
- Programmes de vérification des petites et moyennes entreprises
- Taxe d'accise
- Droit pour la sécurité des passagers du transport aérien (DSPTA)
Le processus de RCT s’applique également aux programmes de Services de conseils pour l'industrie cinématographique de la Direction de la recherche scientifique et du développement expérimental lorsque des changements sont apportés soit aux revenus ou aux dépenses ou lorsque le vérificateur décèle un enjeu relatif à la TPS/TVH.
9.13.3 Processus de renvoi de la charge de travail
Un RCT est nécessaire :
- lorsqu’une vérification a conduit à des redressements
- lorsqu’un enjeu ou une situation d’importance peut affecter l'autre taxe
- lorsqu'on a répondu « oui » à au moins une des questions posées dans le modèle de renvoi de la charge de travail
- lorsqu’un renvoi précoce s'impose
Éléments exclus des procédures de RCT :
Quelques vérifications et programmes sont exclus du processus RCT; pour en savoir plus, lisez les Procédures de renvoi de la charge de travail pour les programmes de vérification de la TPS/TVH et de l’impôt des petites et moyennes entreprises, document intégré dans la note de service du 3 août 2012, Procédures révisées de renvoi de la charge de travail.
9.13.4 Remplir les modèles de renvoi de la charge de travail
On doit remplir le Modèle de renvoi de la charge de travail de l’impôt (MRCT) pour toutes les vérifications, à l'exception de celles qui sont exclues du processus de RCT. Pour en savoir plus, allez à 9.13.3, Processus de renvoi de la charge de travail.
Le MRCT, Renvoi charge de travail de l’impôt sur le revenu à la TPSTVH.xlsx, est disponible dans la Librairie de modèles Integras. Le modèle est aussi disponible à la Bibliothèque électronique de l’ARC > Documents de référence – Direction générale des programmes d’observation > Vérification > Impôt sur le revenu – Formulaires et lettres > Formulaires > A-9_13_4.
Pour en savoir plus, allez à la note de service du 3 août 2012, Procédures révisées de renvoi de la charge de travail.
9.13.5 Trousse de renvoi de la charge de travail
La trousse de renvoi de la charge de travail (TRCT) comprend :
- une copie du modèle de renvoi de la charge de travail (MRCT) pour chaque cas
- le formulaire T20, Rapport de vérification
- tout autre renseignement ou document qui favoriserait l'évaluation du risque de l'autre taxe
Effectuez un renvoi de la charge de travail précoce :
- lorsqu’un risque important est relevé pendant la vérification, le vérificateur doit en discuter avec le chef d'équipe dans les plus brefs délais
- lorsque le chef d'équipe est d'accord sur le fait que le risque est important, le vérificateur remplira le MRCT dans les plus brefs délais
- lorsque les enjeux de la vérification indiqués et les raisons justifiant un renvoi de la charge de travail précoce doivent être clairement consignés dans la section Commentaires supplémentaires du MRCT
9.13.6 Rapports du SIGV relatifs aux renvois de la charge de travail
Trois champs sont disponibles à l'écran 5 du SIGV (section du Travail de vérification terminé) pour saisir les renseignements concernant un renvoi de la charge de travail à la TPS/TVH par un vérificateur de l’impôt sur le revenu.
- Le premier champ, Examen de l’observation, exige un « oui » ou un « non » en vue d’indiquer si un modèle de renvoi de la charge de travail (MRCT) a été préparé.
- Le deuxième champ, Renvoi effectué, exige un « oui » ou un « non » en vue d’indiquer si une trousse complète du MRCT a été envoyée à la TPS/TVH.
- Le troisième champ, Montant à risque, saisit le montant estimé de TPS/TVH à risque.
Pour en savoir plus, lisez Procédures de renvoi de la charge de travail pour la TPS/TVH et les Petites et moyennes entreprises.
9.13.7 Renvois à la taxe d'accise
Le cas échéant, lorsqu’une vérification est terminée, le vérificateur doit envoyer le MRCT de la taxe d'accise, dans un courriel chiffré avec le format applicable de convention d'appellation relative à la taxe d'accise dans la ligne objet, à son chef d'équipe avec une copie conforme au secteur de l'élaboration de la charge de travail de la taxe vérifiée.
9.15.0 Vérifications simultanées de sociétés liées, apparentées ou affiliées
Dans certains cas, il est plus efficace d’élargir la vérification de la société principale pour y inclure les sociétés liées, apparentées ou affiliées.
9.15.1 Situations pouvant justifier la tenue de vérifications simultanées
Les vérifications simultanées peuvent être particulièrement efficaces :
- lorsqu'il y a des transactions inter-sociétés importantes (importantes incluent le nombre et les montants en dollars)
- lorsqu'une filiale dépend de la société-mère
- lorsque les registres de toutes les sociétés sont uniformisés et se trouvent au même endroit
- lorsque les activités des filiales sont de nature similaire; on doit comparer les résultats
- lorsque plusieurs sociétés exploitent leurs activités sous forme de divisions
9.15.2 Spécialistes
Pour en savoir plus au sujet des renvois et des consultations avec des spécialistes, allez à 9.2.11, Consultations de spécialistes, et 10.11.0, Indices et renvois.
9.15.3 Restriction de la portée de la vérification
Dans certains cas, la portée de la vérification des activités de sociétés liées, apparentées ou affiliées est limitée à un examen et à une vérification des seules transactions inter-sociétés particulières, par exemple, le transfert de biens. Lorsqu’un cas secondaire est créé dans Integras, le code de mesure de vérification ne devrait pas être 01 (vérification complète). La mesure de vérification ne devrait être 01 que lorsqu’une vérification complète de la société liée, apparentée ou affiliée est terminée.
Ajout de sociétés liées, associées et affiliées à la vérification en cours
Au cours de la vérification d’une société principale, le vérificateur pourrait déterminer au moyen d’Integras qu’une société liée, associée ou affiliée fait l’objet d’une vérification. Selon les circonstances, il pourrait être plus efficace et efficient d’effectuer la vérification de la société liée, associée ou affiliée en même temps que celle de la société principale. Le vérificateur doit en discuter avec le chef d’équipe en lui expliquant pourquoi les vérifications devraient être effectuées en même temps. Si le chef d’équipe est d’accord, le vérificateur doit alors prendre les mesures pour s’assurer que les sociétés liées, associées ou affiliées seront vérifiées simultanément.
Si le dossier de la société liée, associée ou affiliée n’est pas attribué dans l’inventaire de l’Élaboration de la charge de travail, le vérificateur de la société principale doit préparer un renvoi à l’Élaboration de la charge de travail pour obtenir la vérification. Le renvoi doit expliquer pourquoi la vérification de la société liée, associée ou affiliée doit être effectuée en même temps que celle de la société principale. Le renvoi doit mentionner l’approbation du chef d’équipe.
Si la société liée, associée ou affiliée fait l’objet d’une vérification par un autre vérificateur, selon les circonstances, il pourrait être nécessaire que les deux vérificateurs et leurs chefs d’équipe respectifs déterminent la façon de procéder.
Coût par rapport aux avantages
Déterminez les avantages de procéder à des vérifications simultanées avant d'élargir la vérification en vue d'englober les sociétés liées, apparentées ou affiliées. L'aspect premier doit être la possibilité de réaliser un avantage important. Par exemple, une vérification d'un groupe de sociétés aide à obtenir un tableau complet des activités, mais on doit considérer sérieusement le temps de vérification supplémentaire et les avantages possibles.
Souvent, un spécialiste de la vérification informatisée est nécessaire étant donné la complexité et la taille des registres électroniques.
Renvois de sociétés liées, apparentées ou affiliées entre BSF
Au cours d’une vérification d’un dossier principal, le vérificateur peut déterminer si une vérification d’une société liée, apparentée ou affiliée est nécessaire. Si les registres comptables de cette société se trouvent dans un secteur de responsabilité d’un autre BSF, le vérificateur du dossier principal doit remplir un formulaire T133, Formulaire d’indices ou renseignements concernant un projet, signé par son chef d’équipe, et le faire parvenir au gestionnaire ou directeur adjoint, Vérification (DAV) de la section d’origine pour approbation. Le mémorandum devrait ensuite être envoyé au DAV du BSF où se trouvent les registres comptables de cette société.
9.16.0 Évaluer continuellement des risques durant la vérification
9.16.1 Introduction
Lors du processus de sélection des vérifications, l’Élaboration de la charge de travail recourt à une combinaison de techniques informatisées et manuelles d'évaluation des risques afin d'examiner et de déterminer les dossiers qui présentent le plus grand risque d'inobservation et de perte de recettes possibles.
Le vérificateur doit continuer à évaluer les risques lors de plusieurs étapes de la vérification, dont la préparation, la mise à jour continue et la mise en œuvre du Plan de vérification. L'évaluation préliminaire des risques était fondée sur les renseignements alors disponibles. Durant la vérification, il peut être nécessaire de modifier l'évaluation préliminaire des risques parce que les renseignements d'où sont tirées les conclusions changent. Par exemple :
- Le chef d'équipe ou le vérificateur obtient des renseignements auxquels le sélectionneur n'avait pas accès.
- Les renseignements utilisés dans le cadre du processus de sélection informatisé étaient incomplets ou inexacts, possiblement à cause des renseignements incomplets ou inexacts soumis par le contribuable.
- D'autres renseignements deviennent disponibles à mesure que la vérification évolue.
Un Plan de vérification efficace a recours à des techniques d'évaluation des risques pour identifier les éléments de préoccupation et concevoir les tests de vérification les plus appropriés à ces derniers. Le Plan de vérification doit prévoir des examens et des redressements périodiques afin de tenir compte de nouveaux renseignements et d'une évolution de la situation. Sans une évaluation continue des risques durant la vérification, le risque d'exécuter des procédures de vérification inutiles ou de manquer des secteurs d'inobservation augmente.
9.16.2 Évaluer les risques lors de l'examen préliminaire
Au cours de l'examen préliminaire, le vérificateur passe en revue les renseignements fournis. On ne devrait pas supposer que toutes les vérifications assignées sont effectuées selon les recommandations du sélectionneur. Le vérificateur se prépare à effectuer des changements aux recommandations ou à suggérer une sélection décroissante de la vérification si les risques sont restreints. Consignez les motifs du ou des changements apportés à l'évaluation des risques et discutez en avec le chef d'équipe.
Les procédures d'évaluation des risques au cours de l'examen préliminaire comprennent :
- Obtenir la contribution du chef d'équipe.
- Examiner les critères de sélection afin de déterminer pourquoi le dossier a été sélectionné pour une vérification. Quels secteurs de préoccupation ont été retenus? Quels renseignements étaient disponibles au moment de recommander une vérification (rapports ARGO/COMPASS, analyse de la marge bénéficiaire brute, transactions des actionnaires, indices de tiers et renvois internes)?
- Examiner les renseignements utilisés lors du processus de sélection. Déterminer si ces renseignements devraient être mis à jour. Des déclarations ont-elles été produites ou modifiées récemment? A-t-on vérifié l'une des autres taxes depuis que le dossier a été sélectionné en vue d'une vérification?
- Déterminer si des renseignements supplémentaires sont disponibles. Le vérificateur a-t-il une connaissance personnelle de l'industrie ou du contribuable?
En se fondant sur l’examen des renseignements supplémentaires, le vérificateur revoit l'évaluation initiale des risques et prend l'une ou plusieurs des mesures suivantes :
- procéder sans changements
- supprimer des secteurs de préoccupation
- ajouter un ou plusieurs secteurs de préoccupation
- modifier la portée de la vérification
- recommander une sélection décroissante de la vérification
9.16.3 Évaluation des risques lors de la planification de la vérification
Après avoir cerné les enjeux problématiques, le vérificateur doit déterminer la nature et l'ampleur des tests de vérification en se fondant sur l'évaluation des risques. La nature des tests dépend de la nature des erreurs possibles et du système comptable, ou de l'absence de système comptable, du contribuable.
La politique de la vérification consiste à obtenir l’assurance raisonnable que l'on puisse déceler et corriger les erreurs importantes. La politique ne consiste pas à vérifier la totalité des transactions d'un contribuable et les tests de vérification ne devraient être effectués que dans la mesure où cela est nécessaire pour assurer l’observation. Il est important de procéder à une analyse approfondie des transactions erronées ou si l'on décèle ou soupçonne d'autres cas d'inobservation.
Le concept de l'assurance raisonnable peut vouloir dire qu'à l'occasion, une erreur importante pourrait passer inaperçue. Cependant, un Plan de vérification bien exécuté, décèlera la plupart des erreurs et questions d'inobservation importantes qui nécessitent notre attention.
9.16.4 Composantes des risques
Ces trois éléments constituent ensemble ce que l'on appelle le risque total :
- le risque inhérent
- le risque de non-contrôle
- le risque lié à la vérification et à la non-détection
Pour en savoir plus, allez à Manuel de l'ICCA — Certification (section 5130).
Un élément important de l'évaluation du risque est l'évaluation des contrôles internes. Pour en savoir plus, allez à 10.1.6, Évaluer les contrôles internes.
9.16.5 Examiner les risques au cours du processus de vérification
À mesure que progresse la vérification, on doit mettre à jour l'évaluation des risques en se fondant sur le résultat des procédures et des tests de vérification effectués pour déterminer s'il est nécessaire de modifier le Plan de vérification.
On doit évaluer le risque par rapport à chaque élément de préoccupation, ainsi qu'à la vérification dans son ensemble. Il est important de se rappeler que :
- Chaque procédure de vérification est conçue pour amoindrir le risque de non-détection d'un élément de préoccupation mentionné.
- Si l’élément de préoccupation qui avait été mentionné n'existe plus (les procédures ont indiqué que l’élément en question n'est plus pertinent), il n'est pas nécessaire de procéder à d'autres tests.
- Lorsque tous les éléments de préoccupation ont été convenablement traités, terminez la vérification.
À mesure que les procédures de vérification sont exécutées, le vérificateur doit toujours avoir à l'esprit les éléments de préoccupation à traiter. Lorsqu’un nombre prédéterminé de tests axés sur un élément de préoccupation particulier est effectué, le vérificateur passe en revue les résultats afin de s'assurer que la procédure de vérification traite bel et bien l’élément de préoccupation ou de la question en vue de s’assurer qu'il n'effectue pas de tests inutiles ou qu'il n'est pas nécessaire de fournir des éléments additionnels à des tests.
Exemple
Secteur de préoccupation déterminé:
Sous-estimation possible des ventes.
Procédures de vérification prévues:
- Rapprocher les montants consignés dans les registres comptables aux déclarations produites. Il est également possible de les rapprocher aux déclarations de TPS/TVH.
- Examiner toutes les factures de ventes représentant un seuil de matérialité. Ceci doit être effectué en vue de vérifier la façon dont fonctionne le système comptable et où l’argent est déposé.
Résultats de vérification:
Étape 1 : Achevée. Pas d'erreurs ou d'écarts relevés.
Étape 2 : Après avoir vérifié environ 50 % des éléments choisis pour l'étape 2, le vérificateur passe en revue les résultats de vérification et se pose les questions suivantes :
- A-t-on relevé des erreurs?
- Les erreurs étaient-elles importantes par rapport aux recettes que perd l'ARC?
- Peut-on déterminer la cause de ces erreurs?
- Les erreurs étaient-elles isolées ou récurrentes?
- Les erreurs étaient-elles attribuables à la défaillance d'un système ou s'agissait-il d'erreurs humaines?
- D'après ces résultats, ainsi que selon tout autre renseignement pertinent disponible, quelles hypothèses peut-on tirer au sujet des factures qui n'ont pas été examinées?
- Quelle est la possibilité de récupération fiscale?
- Quels sont les efforts de vérification nécessaires?
- Comment la possibilité de récupération fiscale se compare-t-elle au coût des efforts de vérification?
- Quels changements appropriés, s'il y en a, peut-on apporter aux procédures de vérification prévues?
Il est important d'examiner les procédures de vérification avant de mettre fin aux tests proprement dits concernant les éléments sélectionnés pour s'assurer que ces tests traitent l’élément de préoccupation déterminé.
Le jugement professionnel joue un rôle de premier plan lorsqu'il est question d'évaluer les risques au cours de la vérification. L'évaluation des risques diffère d'une vérification à une autre. En général, si, après avoir testé 50 % de l'échantillon choisi, on ne relève aucune erreur importante, il est raisonnable de conclure que les résultats sont représentatifs de l’ensemble de la population. L'évaluation des risques peut être révisée, amenant une diminution des procédures de vérification. Dans cet exemple, le vérificateur peut envisager de rajuster les critères de sélection afin d'examiner seulement les factures dont le montant est supérieur à 2 000 $. S'il ne relève aucune erreur, la procédure peut être arrêtée. Le vérificateur passe ensuite au prochain élément de préoccupation et répète le processus.
Lorsqu'il s'est écoulé environ 60 % des heures prévues pour une vérification, le vérificateur devrait examiner les résultats de vérification. En se fondant sur les constatations découlant des procédures de vérification effectuées :
- mettez à jour l'évaluation des risques de vérification, s'il y a lieu
- évaluez la possibilité de récupération fiscale
- déterminez l’approche la plus efficace et efficiente de conclure la vérification
- mettez à jour le calendrier de vérification
Les questions dont il faut tenir compte sont similaires à celles que l'on se pose pour s'assurer que les procédures de vérification individuelles atteignent leur objectif.
- Quelle était la nature et l'étendue des erreurs relevées?
- Devrait-on réexaminer l'évaluation des risques?
- Quelles hypothèses peut-on faire au sujet du risque que les montants déclarés d'impôts ou de taxes à payer comportent des erreurs importantes?
- Vu la récupération fiscale possible, quel est le degré d’effort de vérification qui convient?
- Quels changements est-il nécessaire d'apporter au Plan de vérification initial?
Les observations, les conclusions et les recommandations du vérificateur devraient être consignées et discutées avec le chef d'équipe. Le chef d'équipe doit s'assurer que la vérification atteigne les objectifs et traite les éléments de préoccupation mentionnés. Le degré de participation du chef d'équipe au cours de l'examen et du processus décisionnel dépend de l'expérience et de la confiance du vérificateur.
Sommaire
L'évaluation continue des risques au cours de la vérification amènera une vérification plus efficace et efficiente. Le vérificateur a recours à une approche systématique et logique pour évaluer les procédures de vérification par rapport aux avantages escomptés, comme le degré d'observation du contribuable et les recettes qu'il est possible de recouvrer.
L'examen des résultats de vérification garantit que l'on met fin aux procédures qui ne traitent pas les éléments de préoccupation identifiés. L'évaluation continue des risques garantit que le Plan de vérification est mis à jour afin de refléter tout changement de circonstances.
9.16.6 Sélection décroissante des vérifications par les vérificateurs
La sélection décroissante d’une vérification peut être effectuée dans Integras par un vérificateur, si le temps imputé au cas de vérification ne dépasse pas les limites suivantes :
- SP-05 – 20 heures
- SP-06 – 20 heures
- AU-01 – 20 heures
- AU-02 – 37,5 heures
- AU-03 – Les vérificateurs devraient discuter de la demande d’une sélection décroissante d’un cas au niveau AU-03 avec leur chef d’équipe
L’augmentation du nombre d’heures pour les dossiers non retenus permettra aux vérificateurs de réaliser les premières étapes d’une vérification, notamment l’entrevue initiale, la visite des lieux, l’échantillonnage et l’analyse des risques. Les vérificateurs et les chefs d’équipe pourront donc prendre de meilleures décisions quant à la poursuite des vérifications ou l’application de la sélection décroissante à ces dossiers.
Les vérificateurs doivent clairement documenter leur décision pour demander une sélection décroissante et comment les risques et les problèmes relevés ont été traités et les mesures prises pour recommander la sélection décroissante. Les vérificateurs doivent mettre à jour le formulaire T2020, Notes pour le dossier, afin de documenter les communications avec le contribuable.
La sélection décroissante des cas nécessite un processus d’approbation à deux niveaux : l’approbation du chef d’équipe de la vérification et celle de l’agent des renseignements d’entreprise (RE). Toutes les demandes de sélection décroissante doivent être traitées conformément aux politiques et procédures en vigueur.
Les vérificateurs doivent s’assurer d’obtenir tous les documents indiquant l’approbation nécessaire du chef d’équipe et de l’agent des RE de procéder avec la sélection décroissante et les joindre au cas Integras avant de fermer le cas dans Integras.
Pour plus d’information, allez à :
- la note de service du 3 avril 2019, Augmentation du nombre maximal d’heures liées à la sélection décroissante (dossiers non retenus) des programmes de vérification de l’impôt sur le revenu et de la taxe sur les produits et services/taxe de vente harmonisée (TPS/TVH) pour les petites et moyennes entreprises
- la note de service du 29 août 2019, Mise à jour d’Integras pour l’augmentation de la limite des heures d’une sélection décroissante au sein des programmes de vérification de l’impôt sur le revenu et de la TPS/TVH
Si on ne peut pas traiter le cas en raison d’un manque de contact (consultez 9.18.3) et que celui-ci fait l’objet d’une sélection décroissante, ou s’il est renvoyé aux RE, alors le formulaire T2020, Notes pour le dossier, ainsi que toute correspondance envoyée, y compris toute confirmation de livraison ou défaut de livraison, devraient être envoyés à Iron Mountain (IRM) avec formulaire RC467, Bordereau de transmission d’un document de suivi.
Pour effectuer une sélection décroissante d’un cas de vérification dans Integras :
- cliquez avec le bouton droit sur le nom du contribuable
- sélectionnez Actions de fermeture du cas
- sélectionnez Fermer – cas de sélection décroissante dans le menu contextuel
- sélectionnez une raison applicable dans le menu déroulant du champ Motif*
- entrez une note qui précise les détails du cas
- cliquez sur le bouton Suivant
- sélectionnez un Approbateur
- cliquez sur le bouton Fermer pour envoyer la demande de sélection décroissante au chef d'équipe pour approbation
* Lorsque Autre (spécifier) est sélectionné comme Motif, les vérificateurs doivent fournir des détails dans la partie note de la fenêtre.
9.17.0 Évaluer l'importance relative
9.17.1 Introduction
Prenez en considération à la fois le risque de vérification et l'importance relative pour achever efficacement une vérification et déterminer les efforts de vérification qui doivent être faits dans n'importe quel secteur donné.
Qu'est-ce que l'importance relative?
Le concept de l'importance relative reconnaît que certaines transactions ont une plus grande incidence dans une situation donnée et, par conséquent, nécessitent un examen plus approfondi. Les sommes ou les transactions importantes ont un effet sur l'issue de la vérification. On consacre un temps et des efforts restreints aux transactions de peu d'importance parce qu'elles ne compromettent pas les objectifs de la vérification ou n'ont pas d'incidence sur les résultats de cette dernière. La planification préliminaire est fondée sur les remarques du sélectionneur et/ou sur les renseignements fournis dans un document de renvoi (formulaire T133, Indices ou renseignements concernant un projet). Pour en savoir plus, allez à 9.2.0, Examen préliminaire, et 9.11.0, Portée de la vérification.
L’importance relative pour ce qui est des vérifications de l'impôt sur le revenu, est généralement liée à la taille de l'entreprise. Par exemple, une augmentation de 2 000 $ du revenu imposable peut être importante dans une petite entreprise, mais négligeable dans une entreprise de grande taille. L'ARC utilise un concept d'importance relative qui est similaire à celui que l'on applique dans le secteur de la comptabilité publique, en ce sens qu'il n'est pas rentable d'effectuer un redressement pour une petite erreur (ou plusieurs petites erreurs) dans des comptes de grande taille.
L'importance relative repose sur les trois facteurs suivants:
- la taille pécuniaire de la transaction par rapport à la taille de l'entreprise
- l'incidence de la législation sur la transaction
- la nature ou l'état de l'élément en question
Au moment de déterminer les lignes directrices en matière d'importance relative qui se rapportent à une vérification, le vérificateur établit un seuil ou une ligne de démarcation entre les transactions importantes et celles qui le sont moins. Cela permet au vérificateur de consacrer ses efforts de vérification sur les éléments où il y a le plus de chances de relever des cas d'inobservation qui peuvent donner lieu à une perte importante de recettes.
Les lignes directrices en matière d'importance relative sont habituellement exprimées sous forme de valeur pécuniaire, c'est-à-dire sous la forme d'un montant précis ou d'une fourchette. La détermination initiale est effectuée lors de la planification de la vérification, en même temps que l'évaluation des risques. À mesure que progresse la vérification, et que l'on recueille des renseignements supplémentaires, il peut être justifié d'effectuer des changements.
Pour en savoir plus, allez au Manuel de l’ICCA, Comptabilité, Partie II – Normes comptables pour les entreprises à capital fermé, Sections 1000 à 1800.
9.17.2 Déterminer l'importance relative
Le concept de la détermination de l'importance relative n'est pas une science exacte. Déterminez cette importance au cas par cas; c’est une question de jugement professionnel qui doit être discutée avec le chef d'équipe. Dans certains cas, la même ligne directrice peut s'appliquer à l'ensemble de la vérification tandis que dans d'autres, il peut être plus approprié d'établir des lignes directrices différentes pour les différents éléments de la vérification.
Les facteurs à prendre en considération au moment de déterminer l'importance relative comprennent :
- les activités du contribuable
- les coûts par rapport aux avantages
- le risque inhérent et le risque de non-contrôle
- le motif de la vérification
- l'uniformité
9.17.3 L'importance relative et les activités du contribuable
Un montant qui est considéré important pour un contribuable n'est peut-être pas considéré comme tel pour un autre contribuable. Par exemple, une transaction de 1 000 $ peut être importante si les revenus annuels du contribuable sont de 30 000 $ (3,3 % des ventes annuelles), tandis que le même montant pourrait probablement ne pas être considéré comme important lorsque les ventes s'élèvent à 3 000 000 $ (0,03 % des ventes annuelles), à moins que le montant soit répétitif. On détermine souvent l'importance relative en liant le montant aux ventes annuelles ou aux dépenses totales. Lorsque tous les autres facteurs sont égaux, cette approche mène à des lignes directrices en matière d'importance plus élevée pour les contribuables dont les ventes sont supérieures.
Si le traitement des transactions mène à une inobservation de la législation, des montants plus petits sont habituellement considérés comme importants.
9.17.4 Coûts par rapport aux avantages
Indépendamment de la taille de l'entreprise d'un contribuable, il n'est pas économique de vérifier les transactions dont les montants sont peu élevés, à cause des coûts qu'entraîne l'exécution de toute procédure de vérification. Cependant, lorsque l'on découvre une erreur systématique, les montants peu élevés peuvent devenir importants si l'erreur se répète et touche un nombre considérable de transactions.
9.17.5 Motif de la vérification
Lorsque on entreprend une vérification parce qu’on soupçonne un cas d'inobservation, les montants peu élevés sont considérés comme importants.
Uniformité
Appliquez les lignes directrices en matière d'importance relative uniformément dans le cas des contribuables dont les activités commerciales sont similaires.
Application de l'importance relative
L'importance relative ne doit pas être considérée comme une formule fixe que l'on peut appliquer systématiquement pendant toute la durée d'une vérification. Les vérificateurs devraient toujours être à l'affût des circonstances qui peuvent transformer un élément peu important en un élément important, et vice versa. Ce fait devient de plus en plus pertinent à mesure que les montants des transactions s'approchent du montant considéré comme important. Lorsque le nombre de transactions est élevé, il peut être utile de stratifier ce dernier afin d’inclure un échantillon de toutes les transactions dans la procédure de vérification.
Soupçon de fraude ou d'inobservation- À l’étude
Un montant normalement considéré comme peu important est considéré comme important si l'on soupçonne de la fraude ou de l'inobservation. Par exemple, un contribuable a déclaré un montant total de revenu de 2 000 000 $, y compris un revenu divers de 2 000 $. Ce montant de 2 000 $ ne serait habituellement pas important. Cependant, si le vérificateur soupçonne qu'une partie seulement du revenu de source diverse a été déclarée et que le montant pourrait être nettement supérieur, entreprenez des procédures de vérification pour garantir le caractère complet du revenu divers.
Assurez-vous d’interrompre la vérification dès que vous décelez un cas possible de fraude, afin de ne pas compromettre le cas si une enquête criminelle est requise. Le vérificateur consulte sans délai le chef d'équipe en vue d'obtenir des instructions supplémentaires. Pour en savoir plus, allez à 10.11.8, Renvois aux Enquêtes criminelles.
9.17.6 Statut fiscal de l'élément
Prendre en considération les incidences
Un élément qui peut être considéré comme peu important peut le devenir en raison d’incidences possibles. Par exemple, les frais de location payés à une installation d’entreposage pourraient dénoter l'existence de biens cachés ou que des dépenses de nature personnelle ont été imputées à l'entreprise.
Facteurs non monétaires à considérer
Si le vérificateur a décelé des erreurs importantes, il doit considérer les facteurs non monétaires suivants avant de procéder à un redressement :
- les antécédents de production du contribuable
- les antécédents d'observation du contribuable
- l'effet de la cotisation ou de la non-cotisation sur l'observation future
- l'effet sur les personnes liées ou associées
Importance relative et évaluation des résultats des tests de vérification
Évaluez les résultats des tests de vérification effectués afin de déterminer la prochaine voie à suivre dans le processus de vérification. Le vérificateur doit décider s'il est justifié d'apporter des redressements en fonction des constatations découlant de la procédure de vérification, et ce, en examinant le genre d'erreurs, l'effet des erreurs et le motif de la vérification. Dans certains cas, il est nécessaire de procéder à d'autres tests, et cela peut consister à rajuster la ligne directrice établie en matière d'importance relative.
Redressements du revenu net
Si les redressements ou les erreurs que l'on relève sont inférieures au seuil d'importance relative établi, le vérificateur indique la justification appliquée ainsi que les circonstances ayant servi à déterminer qu'aucun redressement ne doit être effectué au revenu net.
Si le vérificateur détermine que des erreurs sont importantes et qu'il est nécessaire de redresser le revenu net, il remplit les documents appropriés. Pour obtenir les procédures à suivre en vue de parachever le dossier et établir la cotisation, allez à 11.5.0, Cotisations.
9.18.0 Contact avec le contribuable - À l’étude
Il est important de planifier le contact initial et l'entrevue qui s’ensuit, avec le contribuable ou son représentant, afin d'obtenir le maximum de collaboration et le plus de renseignements possibles. Les vérificateurs ne sont pas autorisés à utiliser des enregistreurs audio ou vidéo pour enregistrer des entrevues et ne doivent pas se laisser enregistrer. Si un vérificateur s’aperçoit qu’on l’enregistre, on doit arrêter l’entrevue, on doit en expliquer les raisons et on doit prévoir d'autres dispositions.
Consignez les détails concernant toutes les communications avec le contribuable sur le formulaire T2020, Notes pour le dossier.
Pour en savoir plus, allez à 10.1.0, Entrevue avec le contribuable.
Qui devrait être contacté
Dans le cas d’une vérification T1, on devrait faire le contact téléphonique initial avec la personne dont les déclarations de revenus font l’objet d’une vérification. Dans le cas d’une vérification T2, on devrait faire le contact téléphonique initial avec l’actionnaire majoritaire. S’il n’est pas immédiatement possible d’identifier la personne qui contrôle la société ou si plus d’une personne contrôle la société, utilisez l’écran du représentant autorisé du Système du NE. Le vérificateur doit confirmer verbalement si la personne est autorisée à fournir les renseignements nécessaires avant de discuter de tout détail de la vérification.
Vérifications de sociétés de personnes
S’il est question de la vérification d'une société de personnes, on doit identifier la personne qui est l’associé ordinaire ou l’associé le plus actif, et communiquer avec cette personne.
Représentants
La correspondance figurant dans le dossier de vérification peut indiquer qu'on doit communiquer avec un représentant (avocat ou comptable) concernant toutes les questions financières. Le vérificateur informe le contribuable que le compte a été sélectionné pour une vérification, confirme le nom du représentant indiqué dans le dossier et fait savoir que l'on communiquera avec le représentant pour prendre les dispositions nécessaires en vue de la vérification.
Autorisation
Si le contribuable indique qu'il a un représentant mais que le dossier ne comporte pas d'autorisation, il est nécessaire d'obtenir une autorisation de la part du contribuable avant de communiquer avec le représentant en question.
9.18.1 Contact initial
Le contact initial avec le contribuable peut se faire par téléphone. À partir du contact initial, ainsi que pendant toute la durée de la vérification, le vérificateur doit veiller à ce que le contribuable sache à quoi s'attendre.
But de l'appel
En tant que représentant de l'ARC, le vérificateur explique que le compte a été sélectionné en vue d'une vérification de l'impôt sur le revenu et explique brièvement les procédures de vérification. Il faut également prendre un rendez-vous, à un moment qui convient aux deux parties, en vue de commencer la vérification.
Une lettre confirmant les détails de la conversation téléphonique peut être transmise au contribuable. Pour en savoir plus, allez à 9.18.3, Communication avec le contribuable par lettre.
Ce qu'il faut demander
Discutez des détails suivants lors du contact initial avec le contribuable :
- l'emplacement de l'entreprise
- les activités commerciales
- l'emplacement des registres comptables
- le genre de logiciel comptable couramment utilisé, si des changements ont été apportés récemment
- les noms des personnes, autres que la personne-ressource principale, qui aideront le vérificateur au cours de la vérification
- un moment et un lieu mutuellement acceptables pour la réunion
La procédure de vérification
Le vérificateur discute de la procédure de vérification lors du contact initial, en y invoquant notamment :
- la période de vérification
- le temps estimatif que durera la vérification
- les heures d'ouverture du contribuable
- une liste des renseignements, des documents et des rapports qu'il est nécessaire de remplir pour terminer la vérification
Fournissez au contribuable l’adresse de la page Web de l’ARC ou un exemplaire de la brochure RC4188, Ce que vous devriez savoir à propos des vérifications, si cela n'a pas déjà été fait. La distribution de la brochure est obligatoire pour toutes les vérifications de la catégorie des petites entreprises. La brochure vise à améliorer l'observation en guidant le contribuable dans ce processus. À cette fin, la brochure a été élaborée de façon à procurer aux petites entreprises un aperçu du processus de vérification ainsi qu’une explication de leurs droits et obligations dans le cadre d'une vérification. Le vérificateur revoit brièvement le contenu de la brochure avec le contribuable et fournit, au besoin, des explications ou clarifications supplémentaires.
Dans le but de s’assurer que les contribuables connaissent leurs obligations et leurs droits, l’ARC a publié la Charte des droits du contribuable sur son site Web.
La Charte des droits du contribuable est une combinaison de 16 droits qui confirment que l’ARC servira les contribuables selon des normes élevées d’exactitude, de professionnalisme, de courtoisie et d’équité. Les contribuables ont le droit à la vie privée et à la confidentialité et ils ont également le droit à des renseignements complets, exacts, clairs et opportuns. Les contribuables ont le droit à une application uniforme de la loi.
La Charte des droits du contribuable comprend l’Engagement envers les petites entreprises, un énoncé en cinq volets par lequel l’ARC s’engage à soutenir la compétitivité de la collectivité des entreprises canadiennes en s’assurant que les échanges avec l’ARC sont aussi efficaces et efficients que possible.
Registres comptables
Lors du contact initial, le vérificateur détermine si le contribuable possède des registres informatisés, ainsi que l'emplacement de ces derniers. Si les registres sont informatisés, obtenez les noms des personnes-ressources, ainsi que le genre de logiciel comptable utilisé.
C'est à ce moment qu'il faut déterminer si l'on aura besoin de l'aide d’un spécialiste de la vérification informatisée. Pour en savoir plus, allez à 13.1.3, Assistance des spécialistes de la Division de l’observation numérique et de soutien à la vérification.
des spécialistes de la Division du soutien des données électroniques.
Emprunt de registres
Dans certains cas, il n’est pas possible de procéder à la vérification dans les locaux du contribuable. Par conséquent, il peut être nécessaire d'emprunter les registres afin d'exécuter la vérification au bureau ou à un autre endroit. Utilisez le formulaire T2213, Accusé de réception de livres, registres et pièces justificatives, afin de remettre au contribuable un reçu pour les registres empruntés. Pour en savoir plus, allez à 10.2.6, Emprunt des registres comptables d'un contribuable.
9.18.2 Suivre les étapes nécessaires pour commencer la vérification
Après avoir contacté le contribuable, le vérificateur peut modifier le Plan de vérification en se fondant sur les renseignements fournis par le contribuable. D'autres recherches peuvent être nécessaires si le vérificateur n'est pas familier avec le logiciel comptable du contribuable. Pour en savoir plus, allez à 9.2.0, Examen préliminaire.
Déterminer la nécessité d'obtenir de l'aide
Le vérificateur peut demander l'aide d'autres vérificateurs, de spécialistes ou d'autres bureaux, dans les circonstances suivantes :
- le volume de renseignements ne peut être examiné dans un délai raisonnable
- les registres ne sont pas tous tenus au même endroit (il est possible que l'on doive communiquer avec un autre BSF)
- le contribuable utilise des systèmes informatiques complexes
- les activités principales du contribuable sont situées ailleurs
Pour en savoir plus, allez à 10.11.0, Indices et renvois.
9.18.3 Communication avec le contribuable par lettre
Il est préférable que le contact initial avec le contribuable se fasse par téléphone. Cependant, dans certains cas, le contact initial peut se faire par écrit.
Cette lettre informe le contribuable que le compte a été sélectionné en vue d'une vérification et propose une date du début de cette dernière. Afin de s’assurer que les contribuables connaissent leurs droits et leurs obligations, on doit inclure les liens suivants dans la lettre :
De plus, on doit s’assurer que chaque lettre envoyée au contribuable ou au représentant, comprend la mention « Vous pouvez aussi appeler mon(ma) chef d’équipe (insérez le nom) au xxx-xxx-xxxx. »
Pour en savoir plus, allez à la note de service du 10 janvier 2014, Plan d’action des programmes des Petites et moyennes entreprises et de la TPS/TVH en vue d’améliorer la communication avec les contribuables.
Pour un modèle de lettre, allez à la Librairie de modèles Integras, lettre A-9.1.1, Non communication.
Suivez le Guide sur la rédaction à l’ARC quand vous écrivez de la correspondance. Habituellement, la correspondance qui est censée être imprimée doit toujours l’être sur du papier où l’en-tête de l’ARC est déjà imprimé selon la politique du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. Cependant, il se peut que les employés ne peuvent réintégrer le lieu de travail afin d’imprimer la correspondance sur du papier où l’en-tête est déjà imprimé. Dans ce cas, allez à Fichiers d’en-tête de l’ARC afin de télécharger En-tête de l’ARC R350, et utilisez ce modèle pour émettre la correspondance.
À noter que toute correspondance externe doit être approuvée par le chef d'équipe avant d'être envoyée.
Confirmer la vérification
On vous recommande de confirmer par écrit les détails de la vérification après la conversation téléphonique. Afin de s’assurer qu’il n’y ait aucun malentendu quant aux responsabilités du vérificateur et du contribuable, indiquer dans la lettre :
- l’impôt ou la taxe qui fait l’objet de la vérification
- la période de vérification
- le numéro du compte vérifié, en ne donnant que les trois derniers chiffres du numéro d’assurance sociale et en utilisant XXX XXX pour les premiers six chiffres
- une confirmation de la date du début de la vérification
- la confirmation qu'un espace est disponible pour que le vérificateur puisse effectuer son travail, y compris d'autres exigences comme les prises de courant, un appareil téléphonique, un photocopieur
- une liste des registres comptables exigés
- le nom et le numéro de téléphone du vérificateur et le nom et le numéro de téléphone du chef d’équipe
Pour en savoir plus, allez à la Librairie de modèles Integras, lettre A-9.1.2, Confirmation de la vérification.
Difficulté à contacter le contribuable
Dans certains cas, il peut être difficile de contacter le contribuable sélectionné pour une vérification ou il peut arriver que le contribuable ne réponde pas à une lettre lui demandant de contacter le vérificateur. Le vérificateur devrait essayer à plusieurs reprises de téléphoner le contribuable pendant une période de deux semaines, à des heures différentes de la journée. On doit tenir un formulaire T2020, Notes pour le dossier, détaillé, en y indiquant la date et l'heure de chaque appel et si un message a été laissé.
Incapable de contacter le contribuable par téléphone
Si vous ne pouvez rejoindre le contribuable par téléphone, envoyez-lui une lettre lui demandant de contacter le vérificateur dans les 30 jours suivants en vue d'organiser le début de la vérification (voir le modèle de lettre à la Librairie de modèles Integras, lettre A-9.1.4, Deuxième contact).
Si le contribuable n'entre pas en contact avec le vérificateur, déterminez si une autre section, comme les Recouvrements, a récemment contacté le contribuable.
Aucun contact
Si les efforts faits pour contacter le contribuable sont infructueux :
- Envoyez une deuxième lettre de demande. Allez à la Librairie de modèles Integras, lettre A-9.1.5, Mise en garde demande pour inobservation – Défaut de fournir livres et registres. L’en-tête de cette lettre est « DEMANDE FINALE DE FOURNIR DES LIVRES ET REGISTRES ». Envoyez la lettre par courrier recommandé ou par voie électronique au moyen des portails de services en ligne, Mon dossier, Mon dossier d’entreprise (si une vérification T2) ou Représenter un client.
- Si possible, conduisez à la résidence du contribuable ou à son lieu d’affaires (selon l’heure de la journée), et frappez à la porte; notez au formulaire T2020.
- Suivez 10.8.0, Lignes directrices concernant les demandes formelles (demandes péremptoires), et envoyez une demande formelle (demande péremptoire) (DPR) pour les renseignements financiers. Utilisez RAPID Option S pour identifier les institutions financières connues. De plus, survolez le Système automatisé pour les recouvrements et les retenues à la source (SARRS) afin d’identifier des institutions financières possibles. Pour plus d'informations sur la navigation dans ce système, allez à SARRS.
- Fondé sur les renseignements financiers obtenus par les DPR, effectuez les examens d’appui à la VIR. S’il y a un risque important de revenu non déclaré, suivez l’ordre de priorité de l’arbre de décision d’établissement d’une cotisation selon la VIR – impôt sur le revenu, en effectuant une technique d'établissement d'une cotisation selon la VIR lorsque nécessaire. Afin d’obtenir tous les renseignements supplémentaires nécessaires pour effectuer ce travail, suivez 10.9.0, Lignes directrices concernant les ordonnances exécutoires, et demandez une ordonnance exécutoire.
- Si le contribuable doit ou devra un montant à l’ARC, faites une retenue de remboursement sur le compte. Le vérificateur devrait noter les raisons de la demande de retenue de remboursement dans le formulaire T2020, Notes pour le dossier. Il faudrait faire la demande de retirer la demande de retenue de remboursement ou en faire le retrait lorsque la vérification est terminée et que les redressements de vérification sont complétés.
C’est attendu que le vérificateur poursuive l’utilisation des dispositions d’exécution prévues par la loi pour établir le contact avec le contribuable.
Visites chez le contribuable non préalablement prévues
Bien que la plupart des vérifications se fait sur rendez-vous, des visites surprises sont parfois effectuées. On doit en discuter avec le chef d'équipe et, selon les circonstances, demander d'être accompagné par un autre vérificateur ou le chef d'équipe, pour l'entrevue initiale.
Les inconvénients d'une telle visite sont les suivants :
- le contribuable n'est pas prêt à recevoir le vérificateur
- le vérificateur peut causer des inconvénients au contribuable
- le contribuable peut être absent
- les registres, les documents et les dossiers sont peut-être situés ailleurs
9.18.4 Établir un calendrier
Avant de contacter le contribuable, examinez le travail en cours et les autres engagements, comme la formation, afin de déterminer une date à laquelle la vérification pourrait commencer. La date proposée devrait :
- convenir aux deux parties
- accorder au contribuable le temps nécessaire pour se préparer à la vérification
- permettre de s’assurer que les personnes-ressources sont disponibles
Dans certains cas, les registres doivent être récupérés à partir d’une installation d’entreposage.
Le vérificateur doit être sensible aux besoins du contribuable, lorsque ce dernier devrait poursuivre ses activités commerciales. Les heures de travail du contribuable devraient être respectées afin d’éviter autant que possible les inconvénients.
Le vérificateur doit également reconnaître que le contribuable peut avoir des engagements autres que le fait d'exploiter son entreprise et n’être disponible qu'à certaines heures. Les vérifications doivent avoir lieu particulièrement en dehors des périodes de pointe, comme la fin du mois, lorsque la charge de travail des employés peut être plus volumineuse qu'à l'accoutumée. Des personnes pourraient ne pas être disponibles pour aider le vérificateur à trouver des documents et répondre à ce moment-là à des questions procédurales.
Le vérificateur devrait faire preuve de souplesse tout en exerçant un contrôle sur la vérification ainsi que sur le calendrier de la vérification. En tenant compte des engagements du contribuable et en le rassurant que le temps consacré par ses employés pour aider à exécuter la vérification sera restreint le plus possible, il est habituellement possible de planifier la vérification et de l'exécuter sans problème ou retard. On doit informer le contribuable des changements apportés au temps estimatif nécessaire pour compléter la vérification.
Facteurs ayant une incidence sur le calendrier de la vérification
Les facteurs suivants ont une incidence sur le calendrier de la vérification :
- les travaux en cours du vérificateur
- la disponibilité du contribuable et de ses employés
- d'autres vérifications qui peuvent être prévues ou en cours, comme les retenues à la source, la taxe de vente provinciale, la TPS/TVH, ou des vérifications externes menées par des cabinets de comptables pour la fin de l'année
- la disponibilité des spécialistes, s’il y a lieu - lorsque les registres ne sont disponibles que sous forme électronique, il peut être nécessaire d'avoir recours à un spécialiste de la vérification informatisée pour extraire les registres aux fins de la vérification
- dans le cas d'une vérification en équipe, la disponibilité des membres de cette équipe
- la disponibilité pour effectuer des déplacements, s'il y a lieu
- l'emplacement des registres et la disponibilité d'un local où le vérificateur peut travailler
9.18.5 Retarder les vérifications à la demande du contribuable
L’Agence prévoit que les contribuables seront en mesure de répondre de manière satisfaisante à la majorité des demandes initiales avant la date limite établie dans la demande initiale. Lorsqu’un contribuable ne répond pas de manière satisfaisante à la demande initiale avant la date limite ou qu’il demande un délai supplémentaire, une demande de suivi avec une date limite révisée peut être envoyée.
La demande d’un contribuable visant à obtenir un délai supplémentaire après la date limite initiale devrait être acceptée pour des facteurs ou des événements qui sont indépendants de la volonté du contribuable, tels qu’une maladie, un décès ou une catastrophe naturelle, et peut être un changement de représentant. Ces événements ou ces facteurs ne sont pas exhaustifs et il faut faire preuve de jugement professionnel lors de l’octroi de délais révisés. La justification de l’octroi ou du refus du délai supplémentaire pour répondre à une demande doit être documentée dans le dossier de vérification.
De plus, la demande de suivi comprendra une mise en garde qui indique qu’une demande exécutoire pourrait être exigée selon l’article 231.7 de la LIR. Aucun autre délai supplémentaire ne sera accordé après la demande de suivi.
Lorsque les vérificateurs envisagent l’octroi d’une date limite révisée en ce qui concerne l’obtention des renseignements, ils devront respecter les délais standards établis pour que les contribuables puissent répondre, conformément à l’Annexe A du Communiqué AD-20-01, Délais standards pour les demandes de renseignements aux contribuables à des fins de vérification, et discuter du dossier avec le chef d’équipe.
Difficulté à établir le calendrier de la vérification
Dans certains cas, le contribuable peut faire en sorte qu'il soit difficile d’établir le calendrier de la vérification; il peut avoir accepté de commencer la vérification à une date précise et ensuite, soit retarder cette dernière au dernier moment ou ne pas être disponible quand le vérificateur se présente. Le vérificateur doit faire preuve de jugement professionnel pour déterminer si la vérification est retardée de façon déraisonnable.
Retards répétitifs et déraisonnables d'une vérification planifiée
Si le contribuable retarde de façon répétée ou déraisonnable le début d'une vérification et qu'il n'existe aucune circonstance atténuante, on doit lui envoyer une lettre pour lui demander de fixer une date déterminée, pour le début de la vérification. On doit lui indiquer dans la lettre qu’il doit se conformer aux exigences de la vérification, sinon on pourrait lui imposer des pénalités et on pourrait émettre une ordonnance exécutoire l’obligeant à nous donner accès aux registres.
Ces procédures s'appliquent également lorsque le contribuable souscrit à la vérification et, ensuite, retarde ou entrave la vérification en limitant ou restreignant l'accès aux registres comptables. Pour en savoir plus, allez à 10.2.0, Registres comptables.
9.18.6 Communication avec les contribuables pour les demandes de renseignements
L’Agence s’est engagé à ce que les vérificateurs communiqueront avec les contribuables ou leur réprésentant dans les 30 jours suivant la réception des renseignements demandés et à ce qu’ils les informent des prochaines étapes de la vérification.
Pour en savoir plus, consultez le Communiqué AD-20-10, Délais standards pour les demandes de renseignements aux contribuables à des fins de vérification, disponible à 9.18.5.
Annexe 9.1.0 Lettres
Les modèles de lettres sont disponibles dans la Librairie de modèles Integras. Veuillez consulter la librairie pour la version actuelle.
Les modèles de lettres sont aussi disponibles à Lettres (Bibliothèque électronique de l’ARC > Documents de référence – Direction générale des programmes d’observation > Vérification > Impôt sur le revenu – Formulaires et lettres > Lettres). S’il y a des changements aux lettres, les modèles dans la Bibliothèque électronique de L’ARC sont mis à jour lorsque le matériel de la bibliothèque est publié, généralement tous les deux mois.
Il existe deux versions des lettres: életronique et papier.
Utilisez la version électronique lorsque vous correspondez avec le contribuable ou son représentant au moyen de la fonction Demandes concernant une vérification, dans les portails Mon dossier, Mon dossier d’entreprise (dans le cas d'une vérification T2) ou Représenter un client. Autrement, utilisez la version papier.
Il y a des différences entre la version électronique et la version papier des lettres. Dans la version électronique :
- la première ligne de la lettre est justifiée à droite et se lit : ENVOYÉE PAR DEMANDES CONCERNANT UNE VÉRIFICATION
- les trois lignes de blanc avant la date ont été supprimées puisqu'il n'y a pas d'en-tête
- les liens sont joints au titre du site Web, au titre de la page Web et au numéro et le titre de la publication
- les paragraphes contenant un lien sont parfois reformulés pour éviter les répétitions
- l'espace réservé à la signature est réduit à une seule ligne de blanc puisqu'il n'y a pas de signature
Pour identifier la version électronique, les noms des fichiers comprennent les lettres DE (document électronique) entre le numéro de la lettre et son titre, par exemple, A 9_1_2 DE Confirmation de la vérification. Aucun changement n'est apporté aux noms des fichiers en version papier.
Version textuelle
A 9.2.5 est une image montrant l’écran de connexion à la base de données d’impôt de l’ARC pour les déclarations T1.
Version textuelle
A 9.2.6 est une image montrant l’écran de connexion à la base de données d’impôt de l’ARC pour les déclarations T2.
A-9.2.7 Modèle de Plan de vérification
Contribuable :
Période de vérification :
Allez à 9.2.0, Examen préliminaire, avant de préparer le Plan de vérification.
Mesures de vérification et étapes de vérification supplémentaires
Pour en savoir plus, allez à 9.6.2, Facteurs à prendre en considération et procédures à inclure dans le Plan de vérification.
Répertoriez les étapes de vérification supplémentaires non comprises dans le Plan de vérification initial.
Certaines des étapes envisagées dans le Plan de vérification initial peuvent s’avérer inutiles. Éliminez celles-ci du Plan de vérification et consigner les motifs de leur retrait.
Le Plan de vérification doit demeurer suffisamment souple.
F/T #
Relever le numéro de la feuille de travail (utilisez l’index des feuilles de travail, Index_WP_Index_FT, disponible dans la Librairie de modèles Integras) et consigner en détail l’étape de vérification et ses résultats finaux.
Observations et disposition
Consignez vos observations sur les résultats de l’étape de vérification.
Approuvé par le chef d'équipe :
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Signature du chef d'équipe
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Date
Détails de la page
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