Amiens

Des mitrailleurs avancent dans un bois.

Des mitrailleurs avancent dans un bois, passant près d’un canon allemand. Bataille d’Amiens, août 1918.
Source : Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada; (No MIKAN 3397890)

Première Guerre mondiale

Date

8-11 août 1918

Paramètres géographiques

Entre les routes Amiens - Royes et Amiens - Albert (sauf Amiens)

Contexte

Honneur de groupe qui est officiellement appelé « La bataille d’Amiens » et qui fait lui-même partie de « La progression en Picardie (8 août - 3 septembre 1918) ».Note de bas de page 1

Description

L’honneur « Amiens » a été attribué en reconnaissance de l’offensive alliée dans la région de la Picardie (France) visant à reprendre le territoire conquis par l’Armée allemande au cours de l’offensive du printemps de 1918. Les divisions britanniques dans la région avaient été affaiblies par les nombreux mois de difficiles combats menés pour freiner l’avance. Comme le Corps canadien (lieutenant-général sir A.W. Currie) n’a pas beaucoup souffert des attaques allemandes, il est sélectionné avec l’Australian Corps pour constituer la partie britannique d’une attaque anglo-française contre le sommet du saillant allemand, à l’est d’Amiens. Le général Currie est informé du plan destiné au corps sous ses ordres dès le 20 juillet, mais la planification de l’attaque doit se faire dans le plus grand secret. C’est uniquement après le 1er août que les troupes canadiennes commencent à se déplacer vers le secteur et elles ne le font que la nuit. Pour tromper les Allemands, les préparatifs canadiens en vue d’une attaque dans la région d’Arras se poursuivent, et quelques unités et spécialistes des transmissions canadiens sont déplacés vers les Flandres pour donner l’impression d’un rassemblement canadien dans ce secteur. Les commandants de division ne sont informés de l’attaque qu’au 30 juillet, et les soldats canadiens qui commencent à se déplacer croient qu’ils s’en vont sur le front d’Ypres jusqu’à ce qu’ils embarquent dans des véhicules dans les zones arrière et reçoivent l’ordre de se diriger vers Amiens. L’entreprise logistique est énorme, mais en peu de temps, la majorité des soldats, de l’équipement et des canons du Corps canadien et d’énormes quantités de munitions sont en place pour l’attaque. La frontière gauche du Corps canadien, avec les Australiens, se trouve le long de la ligne de chemin de fer entre Amiens et Chaulnes. Sur la droite des Canadiens se trouve le 31e Corps français, au sud de la route entre Amiens et Roye.

La bataille débute le 8 août, sous un lourd barrage d’artillerie. Pour garantir l’effet de surprise, il n’y a pas eu de tir d’artillerie préparatoire. Le Corps canadien dispose la 1re, la 2e et la 3e Division sur la ligne de front, chacune d’elles n’ayant qu’une seule brigade pour couvrir la largeur du front. L’objectif de l’attaque consiste à pénétrer profondément dans les défenses allemandes. Les brigades de la première vague atteignent leurs objectifs en peu de temps, ce qui permet aux brigades de la deuxième vague de progresser par bonds et de continuer à repousser les Allemands. La Brigade de cavalerie canadienne (brigadier général J.E.B. Seely), y participe aussi, en tant que partie intégrante de la 3e Division de cavalerie. Cette division est chargée de poursuivre l’attaque sur la droite du Corps, au-delà de la progression de la 3e Division. En ce premier jour, le Corps canadien s’empare de tous ses objectifs et saisit la « ligne de défense extérieure d’Amiens », progressant de plus de 12 kilomètres au point le plus profond. Seul le village de Le Quesnel, l’un des objectifs de la division de cavalerie, demeure aux mains des Allemands. Ces derniers rassemblent plusieurs divisions comme renforts au cours de la nuit du 8 au 9 août. Les plans canadiens pour l’étape suivante comprenaient au départ une division britannique qui a été retirée du contrôle canadien à la dernière minute, ce qui a entraîné beaucoup de confusion dans les ordres et a retardé les opérations le 9 août. Les unités des quatre divisions canadiennes participent ce jour-là et, en dépit des retards et des renforts allemands plus importants, la progression s’accroît de plus de 6 kilomètres. Le Corps canadien continue de faire pression sur les Allemands le lendemain matin, ayant atteint les tranchées de 1916. Dans certains secteurs, il se révèle difficile de franchir les barbelés, les obstacles et les tranchées de ces anciennes positions de défense. Cependant, au cours des jours suivants, par suite d’une série de petites opérations, les Allemands sont repoussés au delà de leurs anciennes positions défensives. Les dernières unités canadiennes dans le secteur sont relevées le 20 août après avoir progressé sur plus de 20 kilomètres, capturé plus de 9 000 prisonniers et saisi 200 canons et plus de 1 000 mitrailleuses et mortiers de tranchée. Les Canadiens et leurs alliés avaient repris presque la totalité du territoire perdu en Picardie au cours de l’offensive allemande du printemps mais, élément encore plus important, au moyen de cette attaque, ils avaient pris l’initiative.

Le commandant du Corps canadien, le lieutenant-général sir Arthur Currie, examine deux types de canon naval allemand.

Le commandant du Corps canadien, le lieutenant-général sir Arthur Currie, examine deux types de canon naval allemand de 15 cm montés sur des affûts de campagne. Bataille d’Amiens. Août 1918.
Source : Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada; (No MIKAN 3397915)

Le général sir Sam Hughes en visite sur le front.

Le général sir Sam Hughes (en avant-plan, à gauche), en visite sur le front, discute avec le brigadier-général Seely (en avant-plan, au milieu). Aoùt 1916. Lieu inconnu.
Source : Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA 000599; (No MIKAN 3221015)

Attribution :

Unités actuellement en service

Unités inscrites sur l’ordre de bataille supplémentaire

Unités dissoutes

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