La bataille de la cote 70, 1917

Pendant la Première Guerre mondiale, les Canadiens se sont emparés de la cote 70, près de Lens, en France. Cette attaque sur Lens et celles qui ont suivi ont donné les résultats escomptés, bien qu’une grande partie de la ville était encore entre les mains des Allemands. Entre le 15 et le 25 août, les combats ont entraîné près de 10 000 pertes chez les Canadiens (tués, blessés et disparus).

En juillet 1917, le Corps canadien reçoit l’ordre de prendre la ville de Lens. Le nouveau commandant du Corps, le lieutenant général sir A.W. Currie, prévoit de s’emparer d’abord de la cote 70, qui domine Lens au nord.

L’attaque, d’abord prévue pour la fin de juillet, est retardée jusqu’à la mi-août en raison des conditions météorologiques. Cela permet au Corps canadien d’augmenter ses préparatifs en vue de l’opération à venir.

Le Corps procède notamment à des raids contre des avant-postes allemands, et des positions d’artillerie allemandes sont détruites tandis que les artilleurs canadiens entreprennent un programme de destruction de barbelés et de lancement d’obus à gaz.

De plus, les membres du génie préparent des barils de pétrole spéciaux devant être utilisés le matin de l’attaque pour créer un écran de fumée.

L’infanterie s’exerce à l’attaque sur un terrain semblable, mais contrairement à ce qui s’était fait lors d’attaques précédentes, il n’y a aucun grand barrage préparatoire, car cela aurait averti l’ennemi de l’imminence de l’opération.

Il y a effectivement effet de surprise lorsque l’attaque est déclenchée à 4h25 le matin du 15 août, sous la protection d’un immense barrage d’artillerie. Une simulation d’attaque par la 4e Division, dirigée par le major-général sir D. Watson, devant Lens sert de diversion à l’appui de la 1re Division, menée par le major-général sir A.C. Macdonell, et de la 2e, sous les ordres du major-général sir H.E. Burstall, qui réussissent à s’emparer de la cote 70.

Ayant prévu les inévitables contre-attaques allemandes, ces formations consolident rapidement leurs gains, et l’artillerie commence à bombarder les zones où l’on sait que les Allemands se regrouperont dans le but de contre-attaquer. Au cours des jours suivants, les Allemands organisent au moins 21 contre-attaques contre les défenseurs canadiens de la cote 70.

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Le 18 août, le général Currie prévoit d’améliorer la position devant Lens, à la limite sud de la cote 70. Le 21 août, une attaque est lancée par la 2e et la 4e Division, appuyées par le regroupement de l’artillerie provenant de trois divisions en plus de l’artillerie lourde du Corps et des canons de la Royal Canadian Horse Artillery.

Toutefois, les Allemands ont prévu l’attaque et, malgré le lourd barrage, ils rendent l’avance canadienne difficile. Les attaques continuent sans grand succès pendant les jours suivants, et les opérations se terminent le 25 août. Même si les Canadiens ne se sont pas emparés de Lens, ils ont pris le contrôle de la cote 70, qui domine la ville. Celle-ci demeurera aux mains des Alliés jusqu’à la fin de la guerre.

La prise de la cote 70 et les attaques secondaires sur Lens ont permis d’obtenir les résultats souhaités, même si une grande partie de la ville est toujours aux mains des Allemands. Les combats entre le 15 et le 25 août ont entraîné près de 10 000 pertes (soldats tués, blessés et portés disparus) chez les Canadiens. Le Corps canadien a malmené cinq divisions allemandes, et ses efforts ont contribué à épuiser l’ennemi.

Plus de 1 300 soldats du Corps canadien tués au combat entre le 15 et le 25 août 1917 n’ont pas de sépulture connue. En combinant la recherche historique, l’analyse anthropologique médico-légale et l’analyse génétique (ADN), la Direction – Histoire et patrimoine du ministère de la Défense nationale a identifié les soldats mentionnés ci-dessous, dont la découverte des restes humains est attribuable à une activité humaine moderne.

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