Mesures gouvernementales concernant l’état de la jeunesse au Canada

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Le premier Rapport sur l’état de la jeunesse du Canada : ce que les jeunes nous ont dit en 2021 et comment nous y répondons aujourd’hui
Réalité de la jeunesse au Canada depuis le premier Rapport sur l’état de la jeunesse
Regard vers l’avenir : le deuxième Rapport sur l’état de la jeunesse du Canada
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Le premier Rapport sur l’état de la jeunesse du Canada : ce que les jeunes nous ont dit en 2021 et comment nous y répondons aujourd’hui

Le premier Rapport sur l’état de la jeunesse a été publié en 2021. Depuis sa parution, le monde dans lequel évoluent les jeunes au Canada a dramatiquement changé. Malgré la résilience de l’économie canadienne à la suite de la pandémie - caractérisée par une hausse des salaires, une baisse de l’inflation et plus d’un million de Canadiennes et de Canadiens actifs de plus qu’auparavant - bon nombre de jeunes continuent de se heurter à des difficultés considérables.

En dépit de ces obstacles, les jeunes du Canada ont fait preuve d’une résilience et d’une capacité d’adaptation remarquables. Ils continuent d’innover, de s’engager dans des causes sociales et de jouer un rôle de premier plan au sein de leurs communautés, nourrissant ainsi l’espoir pour l’avenir.

Près de 1 000 jeunes de part et d’autre du Canada ont été consultés sur les six priorités de la Politique jeunesse du Canada identifiées par les jeunes. Voici ce qu’ils nous ont dit à leur propos :

Vérité et réconciliation

Tous les ordres de gouvernement au Canada doivent s’efforcer d’établir des relations de confiance avec les peuples autochtones. Ils se doivent d’aider les communautés, d’élaborer des plans d’action concrets et de trouver des moyens d’en rendre compte. Pour ce faire, ils doivent notamment s’attaquer au racisme dans les soins de santé et mettre en place un système d’éducation qui valorise les modes d’existence et d’apprentissage autochtones.^{Note de bas de page 1}

Le gouvernement du Canada a répondu aux appels des jeunes en faveur de relations de confiance avec les peuples autochtones et de la responsabilisation dans divers domaines par le biais de plusieurs initiatives :

Engagement envers la vérité et la réconciliation : Nous avons réaffirmé notre dévouement pour faire aboutir les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. Nous avons, entre autres, investi dans des initiatives dirigées par des Autochtones, dans la revitalisation des langues et dans des projets de guérison communautaires. Le Budget 2024 prévoit des fonds pour les communautés autochtones destinés au traitement des traumatismes intergénérationnels et au renforcement des services de santé mentale.^{Note de bas de page 2} Il est d’autant plus nécessaire d’agir - les résultats du recensement de 2021 ont en effet révélé que le nombre de personnes pouvant parler une langue autochtone avait diminué de près de 11 000 et que le nombre de personnes ayant déclaré une langue autochtone comme langue maternelle avait baissé de plus de 14 000 par rapport au recensement précédent. En revanche, le nombre d’élèves des écoles publiques et élémentaires inscrits à un programme de langue autochtone a augmenté de 6 000 entre 2016 et 2021.^{Note de bas de page 3}
Lutte contre le racisme dans les soins de santé : Pour combattre le racisme systémique dans les soins de santé et respecter le principe de Jordan, nous avons lancé diverses initiatives axées sur la santé autochtone. Elles comprennent le soutien à des services de santé respectueux des cultures, l’amélioration de l’accès aux soins dans les communautés éloignées et du Nord, et la lutte contre le racisme et les préjugés au sein du système de santé. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’un effort généralisé en faveur de l’amélioration des résultats en matière de santé et de l’élimination des disparités dont souffrent les populations autochtones.^{Note de bas de page 4}
Éducation : Nous nous concentrons également nos efforts sur la réforme des systèmes éducatifs afin d’y intégrer les modes de connaissance et d’apprentissage autochtones. Ces efforts apportent notamment un soutien continu aux systèmes éducatifs contrôlés par les autochtones et aux réformes des programmes scolaires afin qu’on puisse enseigner l’histoire, la culture et les langues autochtones dans les écoles de tout le pays. Ces initiatives éducatives cherchent à favoriser la compréhension et à jeter des ponts entre les populations autochtones et non autochtones du Canada.^{Note de bas de page 5}
Gouvernance autochtone et reddition de compte : Nous avons aussi pris des mesures pour accroître la responsabilisation et instaurer la confiance en renforçant les structures de gouvernance autochtones. Ceci inclut des investissements dans des initiatives d’autodétermination, comme des ententes sur les revendications territoriales et l’autonomie gouvernementale, qui permettent aux communautés autochtones de contrôler leurs propres affaires et favorisent la transparence et la reddition de comptes dans leurs relations avec les divers paliers de gouvernement.^{Note de bas de page 6}

Ces mesures témoignent nos efforts continus pour répondre aux préoccupations des jeunes en mettant l’accent sur la réconciliation, en luttant contre le racisme systémique et en veillant à ce que les voix autochtones soient à l’avant-plan du changement.

Environnement et action climatique

Pour les jeunes, il ne suffit pas de prendre des mesures modestes; ils veulent une action climatique ambitieuse où les jeunes et les groupes marginalisés sont au cœur de la solution.^{Note de bas de page 7}

Le gouvernement du Canada a réagi en engageant plus de 160 milliards de dollars pour le développement d’une économie propre et la réduction des émissions, et en investissant d’importantes ressources supplémentaires dans la protection de l’environnement et la conservation de la nature, y compris ce qui suit :

Création d’emplois et carboneutralité : Conscient que l’action climatique doit parallèlement contribuer à la résilience économique, nous nous engageons à assurer une transition équitable pour les travailleurs des secteurs à fortes émissions. Ainsi, il finance la formation professionnelle et la création d’emplois dans l’économie verte afin que les travailleurs ne soient pas laissés pour compte par la transition du Canada vers des industries plus propres. En 2022, nous avons consulté les Canadiens et Canadiennes, y compris les jeunes, pour s’assurer que le passage à la carboneutralité se fait de manière à créer des emplois durables.^{Note de bas de page 8} On prévoit que l’emploi dans le secteur de l’énergie propre connaîtra une croissance annuelle de 3,4 % au cours des dix prochaines années, soit près de quatre fois la moyenne canadienne.^{Note de bas de page 9}
Habitations encore plus écoénergétiques : Nous avons débloqué 33,2 millions de dollars sur cinq ans pour mettre en œuvre un Programme pilote pour des quartiers plus verts^{Note de bas de page 10}, dont l’objectif est d’aider le Canada à réduire ses émissions en améliorant l’efficacité énergétique des habitations existantes. Dans le cadre de ce programme, il met l’accent sur la rénovation des logements dans les quartiers, une approche modulable qui permet d’améliorer considérablement l’efficacité énergétique dans les zones résidentielles.
Promotion d’une économie plus propre : Nous avons engagé 2,2 milliards de dollars sur sept ans pour élargir la portée du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone, lequel finance l’installation de technologies de réduction des émissions.^{Note de bas de page 11} Depuis son lancement en 2017, le Fonds a accéléré la transition du Canada vers un avenir à faibles émissions de carbone en appuyant des projets comme la rénovation de bâtiments résidentiels et commerciaux, l’ajout de technologies de chauffage écoénergétiques dans les logements publics et les programmes d’efficacité énergétique dans le secteur résidentiel.^{Note de bas de page 12}
Renforcement de la sécurité alimentaire : Nous nous sommes engagés à verser 62,9 millions de dollars sur trois ans à compter de 2024-2025 pour renforcer le Fonds des infrastructures alimentaires locales afin de consolider la sécurité alimentaire dans les collectivités du Canada.^{Note de bas de page 13} Grâce à ce Fonds, nous consolidons les systèmes alimentaires locaux en versant du financement à des projets qui améliorent l’accès à des aliments sains et des produits alimentaires locaux, qui soutiennent la production, la transformation, la distribution et la consommation d’aliments locaux et qui renforcent les capacités des communautés à l’égard de ces activités - en particulier pour les groupes en quête d’équité, comme les communautés autochtones et noires.

Santé et bien-être

Partout au Canada, les jeunes ont éprouvé des difficultés à obtenir des soins de santé, y compris des soins de santé mentale, tant avant que pendant la pandémie.^{Note de bas de page 14}

Le gouvernement du Canada a réagi comme suit :

Santé mentale : Le Fonds pour la santé mentale des jeunes a été mis sur pied en 2024 afin d’aider les jeunes du Canada à accéder aux services de santé mentale dont ils ont besoin.^{Note de bas de page 15} Son objectif est d’améliorer l’accès aux soins, d’appuyer divers programmes destinés aux jeunes, tels que le counseling et la thérapie, et de combler les lacunes dans les services actuels. En améliorant le financement et en élargissant les services, le Fonds pour la santé mentale des jeunes souhaite réduire les temps d’attente, garantir un soutien en temps opportun et, en définitive, améliorer les résultats en matière de santé mentale pour les jeunes du Canada.
Régime national et universel d’assurance-médicaments : Nous avons poursuivi nos efforts en vue de la mise en place d’un régime national et universel d’assurance-médicaments par le biais du projet de loi C-64, Loi concernant l’assurance-médicaments, et en confiant à l’Agence des médicaments du Canada le soin d’élaborer un formulaire national de médicaments essentiels et une stratégie d’achat en vrac.^{Note de bas de page 16}
Régime de soins dentaires : Nous avons prévu 13 milliards de dollars sur cinq ans, à partir de 2023-2024, et 4,4 milliards de dollars par la suite pour mettre en œuvre le Régime canadien de soins dentaires, ainsi que 250 millions de dollars supplémentaires sur trois ans, à partir de 2025-2026, et 75 millions de dollars par la suite pour la création d’un Fonds d’accès à la santé buccodentaire afin de combler les lacunes en matière de santé buccodentaire chez les populations vulnérables.^{Note de bas de page 17} En améliorant l’accès aux services et en réduisant les frais remboursables, le Régime canadien de soins dentaires permet d’améliorer les résultats en matière de santé buccodentaire et de soulager financièrement les personnes et les familles, en réduisant les écarts importants en matière d’accès aux soins dentaires dans l’ensemble du pays.
Programme national d’alimentation scolaire : Nous nous sommes engagés à consacrer un milliard de dollars sur cinq ans à la mise sur pied d’un programme national d’alimentation scolaire qui fournira 400 000 repas aux enfants en plus des services déjà fournis par d’autres programmes alimentaires actuels.^{Note de bas de page 18},^{Note de bas de page 19}
Prévention du suicide : Nous consacrerons 158,4 millions de dollars sur trois ans pour la mise en œuvre et le fonctionnement du 9-8-8, numéro national à trois chiffres de la ligne d’aide pour la prévention du suicide et en cas de détresse émotionnelle.^{Note de bas de page 20} Il s’inspire de lignes d’écoute téléphonique semblables dans d’autres pays et vise à offrir aux personnes un moyen simple et accessible d’obtenir le soutien dont elles ont besoin en cas de détresse psychologique. Depuis son lancement en novembre 2023, ce service d’assistance téléphonique reçoit jusqu’à 1 000 appels et 450 textos par jour.^{Note de bas de page 21}
Cybersécurité : Nous avons présenté un projet de loi qui tient les plateformes de médias sociaux responsables de la lutte contre les contenus préjudiciables publiés sur celles-ci et de la sécurisation de l’espace en ligne afin de protéger tous les citoyens canadiens, en particulier les enfants. Cette loi prévoit un investissement de 52 millions de dollars sur quatre ans, à partir de 2024, pour améliorer la sécurité numérique.^{Note de bas de page 22}

Leadership et impact

Les occasions de leadership pour les jeunes sont précieuses; cependant, des facteurs comme le revenu, le lieu de résidence et l’accès à des modèles et à des offres gouvernementales créent des écarts d’accessibilité à celles-ci.

Les conseils des jeunes des ministères et organismes du gouvernement du Canada sont là pour conseiller les hauts fonctionnaires sur les questions qui leur tiennent à cœur. Il s’agit entre autres des organes suivants :

Emploi

Les jeunes éprouvent diverses difficultés à trouver un emploi valorisant et on constate d’importantes inégalités entre différents groupes. Le taux de chômage des jeunes (de 15 à 24 ans) s’élève à environ 14 %^{Note de bas de page 23}, soit plus du double du taux national global de 6,4 %.^{Note de bas de page 24} Ce sont les jeunes d’origine asiatique occidentale (environ 26 %), noire (environ 23 %) et chinoise (environ 21 %) qui affichent les taux de chômage les plus élevés.^{Note de bas de page 25} Dans le cas des étudiants (de 20 à 24 ans) qui reprennent leurs études à l’automne, le taux d’emploi diminue année après année depuis 2022.^{Note de bas de page 26}

Les jeunes ont besoin de l’appui continu des gouvernements pour obtenir des emplois de premier échelon offrant des possibilités de perfectionnement et d’avancement.^{Note de bas de page 27} Le gouvernement du Canada a pris les mesures suivantes :

Aider les jeunes à acquérir une expérience professionnelle : Nous nous sommes engagés à verser 207,6 millions de dollars en 2025-2026 au Programme de stages pratiques pour étudiants,^{Note de bas de page 28} 100,2 millions de dollars sur trois ans pour maintenir le soutien au placement professionnel des jeunes des Premières Nations dans le cadre du projet pilote de la Stratégie d’emploi pour les jeunes des Premières Nations bénéficiaires de l’aide au revenu,^{Note de bas de page 29} et 13 millions de dollars pour bonifier le Programme d’emploi et de compétences des jeunes et contribuer au soutien d’environ 1 200 emplois pour les jeunes dans le secteur de l’agriculture.^{Note de bas de page 30} En outre, nous avons encouragé les jeunes à tirer parti d’expériences de travail et de voyage à l’étranger par l’entremise d’Expérience internationale Canada.^{Note de bas de page 31} De même, nous nous sommes engagés à verser 200,5 millions de dollars à Emplois d’été Canada pour 2025-2026, un programme qui vise à créer des occasions d’emploi pour les jeunes. Depuis 2020, ce programme a permis de créer plus de 380 000 emplois et, en 2023 seulement, il a favorisé la création de 74 200 emplois.^{Note de bas de page 32},^{Note de bas de page 33}
Abordabilité : Nous avons augmenté de 40 % les bourses du Programme canadien de bourses aux étudiants, accordant ainsi jusqu’à 4 200 $ aux étudiants à temps plein.^{Note de bas de page 34} Cette hausse devrait bénéficier à environ 587 000 étudiants.^{Note de bas de page 35} Tous les prêts canadiens aux étudiants et les prêts canadiens aux apprentis ont également augmenté.^{Note de bas de page 36}
Équité : Nous avons investi 272,6 millions de dollars sur cinq ans pour la mise en œuvre d’une stratégie d’emploi pour les personnes en situation de handicap par le biais du Fonds d’intégration.^{Note de bas de page 37} Agri-diversité est un programme de 5 millions de dollars du Partenariat canadien pour une agriculture durable qui finance des projets visant à aider les peuples autochtones, y compris les jeunes autochtones, et d’autres groupes sous-représentés à participer pleinement à ce secteur.^{Note de bas de page 38} Parmi les projets financés par Agri-diversité figure le projet Développement du leadership des jeunes pour renforcer les capacités de la relève en agriculture, qui recevra 574 000 $ pour la période de 2023 à 2026 afin d’aider les groupes sous-représentés en agriculture à s’attaquer aux principaux problèmes et obstacles à la participation au secteur.^{Note de bas de page 39} Quelque 868 300 $ ont également été investis dans la création d’un centre d’apprentissage professionnel pour la jeunesse autochtone à l’Université de Lethbridge.^{Note de bas de page 40}
Élimination des obstacles à l’emploi : Par le biais du programme Stratégie emploi et compétences jeunesse, qui finance des initiatives visant à aider les jeunes à surmonter les obstacles à l’emploi,^{Note de bas de page 41} nous avons aidé plus de 26 000 jeunes issus de la diversité - dont 39 % se déclarent racialisés, 25 % en situation de handicap et 18 % autochtones.

Innovation, compétences et apprentissage

Tous les jeunes devraient bénéficier de chances égales et équitables d’apprendre et de réussir. Les difficultés supplémentaires ou inutiles ne font que ralentir et nuire au développement des jeunes et à la réalisation des objectifs.^{Note de bas de page 42}

Des milliards de dollars ont été affectés à l’emploi et à la formation professionnelle des jeunes, à l’accès à la formation pour les habitants des communautés éloignées et du Nord, ainsi qu’à l’amélioration des compétences et au recyclage des travailleurs dans les secteurs touchés par l’émergence de l’intelligence artificielle. Ces engagements comprennent ce qui suit :

Innovation supports : Une somme de 40,9 millions de dollars a été investie sur cinq ans et de 9,7 millions de dollars par la suite pour le financement de bourses d’études ciblées pour les étudiants-chercheurs noirs prometteurs,^{Note de bas de page 43} ce qui a permis de créer 280 nouvelles bourses de recherche pour les étudiants de premier cycle, 60 bourses de maîtrise et 30 bourses de doctorat du Programme de bourses d’études supérieures du Canada et 18 bourses de recherche postdoctorale par année par l’entremise des trois organismes (Conseil de recherches en sciences humaines, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et Instituts de recherche en santé du Canada).^{Note de bas de page 44} Quelque 47,8 millions de dollars ont été investis sur cinq ans et 20,1 millions de dollars par la suite pour lancer une nouvelle plateforme nationale du laboratoire au marché afin d’aider les étudiants diplômés et les chercheurs à commercialiser leurs travaux. ^{Note de bas de page 45}
Formation : Un montant de 58 millions de dollars a été investi sur deux ans dans le Programme de soutien à l’apprentissage des étudiants.^{Note de bas de page 46} Ces fonds s’appuient sur des investissements antérieurs et aident des organisations nationales et locales à fournir des services ciblés après l’école et des services aux étudiants pour permettre aux jeunes à faible revenu, aux autochtones et à d’autres jeunes en situation d’inégalité d’obtenir leur diplôme d’études secondaires et de poursuivre avec succès des études ou une formation postsecondaires. Le Programme a notamment contribué au financement du programme Droit au but (dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse) et du projet pilote de mobilité étudiante vers l’étranger qui s’efforce de créer des occasions pour les étudiants de perfectionner leurs compétences en étudiant et en travaillant à l’étranger. Les jeunes peuvent également se renseigner sur les impôts qu’ils doivent payer grâce à un outil d’apprentissage en ligne qui a été lancé pour les aider à se familiariser avec la fiscalité.^{Note de bas de page 47}

Réalité de la jeunesse au Canada depuis le premier Rapport sur l’état de la jeunesse

Depuis sa parution, le monde dans lequel évoluent les jeunes au Canada a dramatiquement changé. Malgré la résilience de l’économie canadienne à la suite de la pandémie - caractérisée par une hausse des salaires, une baisse de l’inflation et plus d’un million de Canadiennes et de Canadiens actifs de plus qu’auparavant - bon nombre de jeunes continuent de se heurter à des difficultés considérables.

Abordabilité et incertitude économique

Plus que quiconque, les jeunes ressentent les effets des restrictions financières. Par rapport aux générations précédentes, ils s’inquiètent davantage de l’hyperconcentration des richesses. L’augmentation du coût du logement et des prix à la consommation fait en sorte qu’il est difficile pour beaucoup d’entre eux d’assumer les dépenses de base comme la nourriture, le loyer et les frais de scolarité. L’insécurité alimentaire est passée de 15,7 % en 2020 à 18,4 % en 2021^{Note de bas de page 48}, et le nombre de sans-abri et l’itinérance chronique sont en hausse. L’augmentation du coût de la vie a un impact disproportionné sur les jeunes : 51 % d’entre eux vivent d’un chèque de paie à l’autre et leur taux de pauvreté s’élève à 14 %, soit le taux le plus élevé parmi les groupes démographiques au Canada. L’incertitude économique a frappé les jeunes de plein fouet : le taux de chômage des jeunes demeure environ deux fois plus élevé que celui de la population générale.^{Note de bas de page 49} Le marché du travail qui les attend est très différent de celui des générations précédentes, façonné par les technologies nouvelles et émergentes, l’essor du travail à la demande, le vieillissement de la population active et la mondialisation. Ces facteurs révolutionnent la nature du travail et présentent à la fois des défis et de nouvelles opportunités.

Confiance envers les institutions démocratiques

Le déclin de la confiance envers les institutions démocratiques parmi les jeunes générations^{Note de bas de page 50} pose également un problème majeur : de nombreux jeunes se sentent déconnectés du gouvernement et doutent qu’il défende réellement leurs intérêts. Cette méfiance grandissante est très préoccupante, dans la mesure où elle affecte leur engagement civique et leur perception de l’efficacité des processus politiques. Pour rétablir la confiance, il faut s’engager de manière significative auprès des jeunes et veiller à ce que leur voix soit entendue et valorisée dans les processus de prise de décision.

Anxiété climatique et mesures environnementales

Le changement climatique est un enjeu déterminant pour les jeunes d’aujourd’hui, une question qui façonne radicalement leur vision de l’avenir. Plus de la moitié des jeunes au Canada disent éprouver de la peur, de la tristesse, de l’anxiété et un sentiment d’impuissance face aux défis environnementaux^{Note de bas de page 51}; ils sont tout à fait conscients des conséquences du changement climatique et réclament des mesures urgentes pour y remédier. Cette inquiétude face au climat est à l’origine d’une vague d’activisme menée par les jeunes, qui militent en faveur de politiques environnementales plus rigoureuses et de pratiques plus durables à tous les niveaux de la société.

La lutte contre le changement climatique et ses effets est primordiale non seulement pour l’environnement, mais aussi pour la santé mentale des jeunes du Canada, qui s’investissent profondément dans l’avenir de la planète. Malgré une diminution progressive de ses émissions depuis 2015, le Canada n’est cependant pas en voie d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de 40 % (par rapport aux taux de 2005) d’ici à 2030 ou de carboneutralité d’ici à 2050.^{Note de bas de page 52},^{Note de bas de page 53},^{Note de bas de page 54}

Préoccupations communes concernant les soins de santé

Tout comme leurs concitoyens, les jeunes s’inquiètent d’un système de santé surchargé.^{Note de bas de page 55} Cette préoccupation commune fait écho à des inquiétudes globales quant à l’adéquation des services de santé et à leur capacité à répondre efficacement aux besoins en matière de santé physique et mentale. Les pressions financières croissantes, ainsi que les obstacles inhérents à l’évolution du marché du travail, ont contribué à l’augmentation du stress et de l’anxiété. Veiller à ce que les jeunes puissent bénéficier en temps voulu d’un soutien efficace en matière de santé mentale doit rester un objectif prioritaire.

Équité et inclusion à l’avant-plan

Dans le même temps, la question de l’équité et de l’inclusion prend de plus en plus d’importance, les jeunes étant les premiers à défendre la justice sociale, l’action climatique et les droits des communautés marginalisées. Or, les jeunes ne vivent pas tous ces difficultés de la même manière. Les jeunes autochtones, les nouveaux immigrants, ceux qui vivent dans la pauvreté ou qui sont sans abri, les jeunes 2ELGBTQI+, les jeunes en situation de handicap, les jeunes racialisés et noirs, et les jeunes femmes sont confrontés à des obstacles supplémentaires en matière d’éducation, de formation et d’emploi. Leurs expériences personnelles requièrent un soutien ciblé pour leur permettre de réussir.

Réponse du gouvernement

Face aux préoccupations actuelles et émergentes, le gouvernement du Canada a pris les mesures suivantes :

l’adoption de la Loi sur le logement et l’épicerie à prix abordable, pour accroître la concurrence et contribuer à la stabilisation des prix pour la population canadienne, en particulier dans le secteur des produits d’épicerie. ^{Note de bas de page 56}
le lancement de la Charte hypothécaire canadienne, laquelle présente en détail l’allégement hypothécaire sur mesure qui sont offert par les banques aux personnes qui ont de la difficulté à rembourser le prêt hypothécaire de leur résidence principale.^{Note de bas de page 57}
l’engagement à investir plus de 4 milliards de dollars dans Vers un chez-soi : la stratégie canadienne de lutte contre l’itinérance pour permettre aux collectivités de fournir des services, des logements de transition et des abris aux plus démunis.^{Note de bas de page 58}
l’amélioration des comptes bancaires à frais modiques et des comptes sans frais. L’Agence de la consommation en matière financière du Canada a entamé des négociations avec les banques en vue de conclure des ententes bonifiées qui permettront d’offrir des comptes bancaires modernisés de 0 $ à 4 $ par mois qui sont adaptés aux réalités des services bancaires d’aujourd’hui, ce qui inclut un nombre accru de transactions, ainsi qu’une admissibilité élargie aux comptes à 0 $ (y compris pour les jeunes).^{Note de bas de page 59}

Regard vers l’avenir : le deuxième Rapport sur l’état de la jeunesse du Canada

À la veille de la publication du deuxième Rapport sur l’état de la jeunesse, il est clair que le monde dans lequel les jeunes évoluent, vivent, apprennent et travaillent a bien changé. Le deuxième Rapport sur l’état de la jeunesse sera publié en 2025. Pour en savoir plus sur l’élaboration du deuxième rapport, veuillez consulter le site État de la jeunesse.

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Date de modification :: 2024-11-25

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