Groupe des diesters aliphatiques – fiche d'information
Adipate de diisodécyle
Numéro de registre CAS 27178-16-1
Sur cette page
- Aperçu
- À propos de ces substances
- Exposition des êtres humains et de l’environnement
- Effets principaux (dangers) sur la santé et l’environnement
- Résultats de l’évaluation des risques
- Renseignements connexes
Aperçu
- Le gouvernement du Canada a réalisé une évaluation scientifique de l’adipate de diisodécyle, appelée évaluation préalable afin de déterminer le potentiel de risque posé aux Canadiens et à l’environnement.
- En vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) (LCPE 1999), le risque que pose une substance est déterminé en considérant à la fois ses propriétés dangereuses (la capacité de causer des effets nocifs sur la santé humaine ou l’environnement) et les niveaux d’exposition des personnes et de l’environnement. Une substance peut avoir un potentiel de danger élevé, mais le risque pour la santé humaine et l’environnement dépend du niveau d’exposition à la substance.
- Des renseignements supplémentaires sur l’évaluation des risques se trouvent dans l’aperçu de l’Évaluation des risques de substances chimiques et dans les fiches de données, en particulier, les Types de documents relatifs à l’évaluation des risques et la Boîte à outils sur l’évaluation des risques.
- Le potentiel de danger pour l’environnement et d’exposition aux deux substances ont été classés en suivant l’Approche de classification des risques écologiques des substances organiques.
- L’adipate de diisodécyle a des propriétés dangereuses, mais l’exposition des Canadiens est faible. Il a été conclu que cette substance n’est pas nocive pour la santé humaine ni pour l’environnement aux niveaux actuels d’exposition.
À propos de cette substance
- La présente évaluation préalable porte sur l’adipate de diisodécyle. Il s’agit de l’une des deux substances appelées collectivement Groupe des diesters aliphatiques dans le Plan de gestion des produits chimiques (PGPC).
- L’autre substance, appelée nonanedioate de di(2-éthylhexyle) (no CAS 103-24-2) s’est avérée peu préoccupante pour la santé humaine ou pour l’environnement par d’autres approches. Les conclusions établies pour cette substance sont formulées dans le document Évaluation préalable des substances jugées comme étant peu préoccupantes selon la Classification du risque écologique (CRE) des substances organiques et l’Approche fondée sur le seuil de préoccupation toxicologique (SPT) pour certaines substances.
- Le gouvernement recueille des renseignements sur des substances, notamment des détails sur les sources et les utilisations au Canada, pour étayer l’évaluation des risques et la gestion des substances dans le cadre du PGPC.
- Au Canada, l’adipate de diisodécyle est utilisé comme plastifiant pour des câbles électriques, en tant qu’additif, et comme ingrédient dans des lubrifiants et graisses.
- Les produits de type lubrifiant disponibles pour les consommateurs contenant de l’adipate de diisodécyle sont des huiles pour moteur, des fluides de transmission, des lubrifiants en aérosol et des produits lubrifiants conçus pour colmater des fuites d’huile.
- L’adipate de diisodécyle est aussi utilisé comme ingrédient non médicinal dans des produits de santé naturels.
Exposition des êtres humains et de l’environnement
- Les Canadiens peuvent être exposés à l’adipate de diisodécyle lors de l’utilisation de produits disponibles pour les consommateurs, comme de l’huile pour moteur, du lubrifiant en aérosol et certains produits de santé naturels.
- D’après la Classification des risques écologiques des substances organiques, on considère que l’adipate de diisodécyle présente un potentiel élevé d’exposition de l’environnement en raison de sa persistance globale et des grandes quantités utilisées.
Effets principaux (dangers) sur la santé et l’environnement
- Comme il existe peu de données sur les effets sur la santé (danger) de l’adipate de diisodécyle, on a utilisé une approche comparative avec des substances chimiques similaires, soit des données croisées, pour évaluer les effets potentiels sur la santé.
- En utilisant les données d’une substance similaire, on a déterminé que les effets sur le développement étaient les effets importants ou « critiques » de la caractérisation des risques pour la santé humaine associés à une exposition à l’adipate de diisodécyle.
- D’après la Classification des risques écologiques des substances organiques, on considère que l’adipate de diisodécyle présente une toxicité modérée pour l’environnement.
Résultats de l’évaluation des risques
- Selon une comparaison des niveaux d’exposition des Canadiens à l’adipate de diisodécyle et des concentrations causant des effets sur la santé, cette substance pose un risque faible d’effets sur la santé humaine.
- Les résultats de la Classification des risques écologiques des substances organiques indiquent qu’il est peu probable que l’adipate de diisodécyle entraîne des effets nocifs sur l’environnement.
- Le gouvernement du Canada a publié l’Évaluation préalable finale pour le groupe des diesters aliphatiques le 9 février 2019.
Conclusions de l’évaluation des risques
- À la suite de la présente évaluation, le gouvernement a conclu que l’adipate de diisodécyle n’est pas dangereux pour la santé humaine aux niveaux actuels d’exposition.
- Le gouvernement conclut également que l’adipate de diisodécyle ne pénètre pas dans l’environnement en des quantités qui entraînent des effets nocifs pour l’environnement.
Mesures préventives et réduction des risques
- Bien que l’adipate de diisodécyle ne soit pas jugé dangereux pour la santé humaine aux niveaux actuels d’exposition, on considère qu’il a des effets préoccupants sur la santé en raison d’un risque d’effets sur le développement. Il pourrait donc devenir préoccupant pour la santé humaine si les niveaux d’exposition venaient à croître.
- Par conséquent, le gouvernement a publié un avis d’intention sur l’application de dispositions relatives aux nouvelles activités de la LCPE (1999) à l’adipate de diisodécyle. Cet avis d’intention exigerait que le gouvernement soit avisé de toute proposition de nouvelle activité liée à l’adipate de diisodécyle, et que la nouvelle activité soit évaluée avant d’être menée. La présente publication est suivie d’une consultation publique de 60 jours se terminant le 10 avril 2019.
Renseignements connexes
- L’adipate de diisodécyle peut être présent dans certains produits disponibles pour les consommateurs. Les Canadiens devraient respecter les mises en garde et les instructions inscrites sur les étiquettes des produits et éliminer les produits de manière responsable.
- Les Canadiens qui pourraient être exposés à l’adipate de diisodécyle en milieu de travail devraient consulter leur employeur et leur représentant en santé et sécurité au travail (SST) en ce qui a trait aux pratiques de manutention sécuritaires et aux lois et exigences applicables en vertu de la législation en matière de SST et du Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT).
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