Virus respiratoire syncytial (VRS) : Guide canadien d’immunisation

Pour les professionnels de la santé

Avis

L'utilisation d'ABRYSVOMC, un vaccin contre le VRS, a été autorisée au Canada pour :

  • L'immunisation active des personnes enceintes de 32 à 36 semaines d'âge gestationnel pour la prévention des maladies des voies respiratoires inférieures et des maladies graves des voies respiratoires inférieures causées par le VRS chez les nourrissons de la naissance jusqu'à l'âge de 6 mois.
  • La prévention de la maladie des voies respiratoires inférieures causée par le VRS chez les personnes âgées de 60 ans et plus par une immunisation active.

L'utilisation d'ABRYSVOMC est en cours d'examen par le CCNI. Des recommandations et une mise à jour du chapitre suivront.

L'utilisation d'Arexvy, un vaccin contre le VRS, a été autorisée au Canada pour la prévention des maladies des voies respiratoires inferieures causées par le VRS chez les adultes âgés de 60 ans et plus. Le CCNI examine actuellement l'utilisation de l'Arexvy. Des recommandations et une mise à jour du chapitre suivront.

L'utilisation du nirsévimab (Beyfortus) a été autorisée au Canada. L'ASPC a demandé à l'Agence des médicaments et des technologies de la santé au Canada (ACMTS) de procéder à une évaluation initiale des technologies de la santé, et les conseils de mise en œuvre rapide de l'ACMTS sont maintenant disponibles (PDF, en anglais seulement). Les recommandations du CCNI sur la prophylaxie du VRS chez les nourrissons sont à venir, y compris une analyse plus approfondie du nirsévimab par rapport aux interventions de comparaison.

Nouveau chapitre : mars 2023

Ce nouveau chapitre a été élaboré en fonction de la déclaration : Utilisation recommandée du palivizumab pour réduire les complications de l'infection par le virus respiratoire syncytial chez les nourrissons du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). Ce chapitre remplace la section sur les anticorps monoclonaux du virus respiratoire syncytial dans l'ancienne Partie 5 – Agents d'immunisation passive.

Ces informations sont reprises dans le tableau des mises à jour.

Sur cette page

Principaux renseignements

Quoi

Qui

Comment

Pourquoi

Épidémiologie

Description de la maladie

Agent infectieux

Le VRS est un virus à ARN simple brin enveloppé du genre Pneumovirus. Le VRS provoque des infections des voies respiratoires et est la cause la plus fréquente de bronchiolite et de pneumonie chez les nourrissons et les jeunes enfants.

Réservoir

L'homme est le seul réservoir naturel.

Transmission

Le VRS est transmis par contact direct et indirect avec des sécrétions infectieuses des voies respiratoires. La transmission se produit directement lorsque les gouttelettes générées par la toux ou les éternuements d'une personne infectée entrent en contact avec les muqueuses des yeux, du nez, de la bouche ou des voies respiratoires d'une autre personne. La transmission indirecte se produit lorsque des personnes touchent des mains, des surfaces et des objets contaminés et s'inoculent elles-mêmes en touchant leurs muqueuses.

Facteurs de risque

Le VRS infecte presque tous les nourrissons avant l'âge de 2 ans. L'âge chronologique est un facteur de risque important pour l'hospitalisation liée au VRS.

La prématurité est également un facteur de risque notable d'hospitalisation pour le VRS. En effet, les nourrissons nés à moins de 30 sAG présentent des taux d'hospitalisation liés au VRS de 7,7 à 13,6 % au cours de la première année de vie. Les jeunes enfants souffrant d'affections respiratoires ou cardiaques chroniques et les personnes qui sont immunodéprimées, quel que soit leur âge, présentent également un risque accru d'hospitalisation liée au VRS. On a observé chez les nourrissons inuits des haut taux d'infection des voies respiratoires inférieures par le VRS, en particulier chez ceux âgés de moins de 6 mois. Parmi les autres facteurs de risque d'une maladie plus sévère figurent l'exposition à la fumée de cigarette et les antécédents familiaux d'atopie. Les facteurs qui prédisposent à l'acquisition du VRS sont le nombre de jeunes enfants à la maison, la promiscuité à la maison, la fréquentation d'une garderie ou d'une école et l'absence d'allaitement. Une infection sévère, y compris une pneumonie, peut se développer chez les patients âgés présentant des affections respiratoires ou cardiaques sous-jacentes.

La transmission a lieu dans les établissements de soins de santé et le VRS est une cause importante d'infections associées aux soins de santé chez les jeunes enfants, les personnes qui sont immunodéprimées et les personnes âgées.

Tendances saisonnières et temporelles

Dans les climats tempérés de l'hémisphère Nord, les éclosions annuelles commencent à l'automne et se poursuivent jusqu'au début du printemps. Au Canada, la saison du VRS commence généralement en octobre ou novembre et dure jusqu'en avril ou mai, avec des pics de décembre à mars.

Spectre de la maladie clinique

La plupart des infections par le VRS sont des infections des voies respiratoires supérieures qui se présentent sous la forme d'une congestion nasale, d'une toux, d'une fièvre légère et d'une perte d'appétit et durent environ 1 à 2 semaines. Environ 20 à 30 % des nourrissons infectés développent une bronchiolite ou une pneumonie. Une laryngotrachéite aiguë ou une otite moyenne peuvent également survenir. Des infections récurrentes surviennent tout au long de la vie, les infections suivantes étant généralement moins sévères que la première. Les enfants plus âgés et les adultes présentent généralement des symptômes similaires à ceux du rhume. Une pneumonie sévère peut survenir chez les personnes âgées et chez les personnes de tout âge qui sont immunodéprimées.

La mortalité est rare chez les enfants recevant des soins de soutien. Le taux de mortalité clinique global des enfants hospitalisés pour le VRS est estimé à moins de 0,5 %, la plupart des décès survenant chez des enfants présentant des comorbidités prédisposant à une maladie plus sévère. La mortalité est plus fréquente chez les personnes âgées hospitalisées pour le VRS.

Incidence de la maladie

Le VRS est présent dans le monde entier, et pratiquement tous les enfants sont infectés avant l'âge de 2 ans. À l'échelle mondiale, le VRS est une cause importante d'infection aiguë des voies respiratoires inférieures et une cause majeure d'admission à l'hôpital chez les jeunes enfants, pour lesquels on estime que le VRS est associé à environ 28 % de tous les épisodes d'infection aiguë des voies respiratoires inférieures. Au Canada, environ 1 % de tous les nourrissons sont hospitalisés à cause du VRS au cours de leur première année de vie. Dans certaines communautés éloignées, les taux d'hospitalisation liés au VRS ont atteint 20 à 50 % de toutes les naissances vivantes.

Préparations dont l'utilisation est autorisée au Canada

Anticorps monoclonaux

Vaccins contre le VRS

Le CCNI n'a pas encore délibéré sur l'utilisation du nirsévimab, de l'Arexvy ou de l'Abrysvo. L'Agence des médicaments et des technologies de la santé au Canada (ACMTS) a fourni une première évaluation du nirsévimab. Le CCNI examinera ces produits et mettra à jour le chapitre au temps opportun.

Pour toute information concernant l'utilisation de ces produits dans l'intervalle, veuillez référer à la monographie du produit disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada.

Efficacité potentielle et efficacité réelle

Le PVZ n'a été évalué que chez les enfants de moins de 2 ans à risque d'infection sévère par le VRS.

Chez tous les nourrissons à risque d'infection sévère par le VRS, la prophylaxie par PVZ est associée à une réduction du risque d'admissions à l'hôpital liées au VRS d'environ 38 à 86 %. Chez les nourrissons nés à 32 sAG ou avant, il a été démontré que le PVZ réduit le risque de mortalité toutes causes confondues.

L'efficacité potentielle du PVZ varie en fonction de l'état de santé sous-jacent du nourrisson et de son degré de prématurité, le bénéfice étant plus élevé pour les grands prématurés.

Il a été démontré que le PVZ réduit le risque d'hospitalisation associé au VRS chez les enfants atteints de MPC de la prématurité. Le même effet protecteur du PVZ sur l'hospitalisation n'a pas été définitivement démontré chez les enfants atteints de FK.

Les études portant sur des enfants atteints de CPCHS ont montré des résultats contradictoires, le PVZ réduisant le risque d'hospitalisation dans les études les plus importantes.

Les nourrissons vivant dans certaines communautés éloignées du Nord courent un risque très élevé d'être hospitalisés pour le VRS. Les données sur l'efficacité réelle du PVZ pour prévenir les hospitalisations dans ce groupe sont très limitées.

Indications

Enfants à haut risque

Calendrier

En général, le nombre habituel de doses administrées au cours d'une saison est de 4. L'intervalle entre les première et deuxième doses est de 21 à 28 jours et l'intervalle entre les doses suivantes est de 28 à 35 jours. La première dose de PVZ est administrée au début de la saison du VRS, selon l'épidémiologie locale.

Les nourrissons nés pendant la saison du VRS et qui remplissent les conditions pour recevoir une prophylaxie par PVZ devraient recevoir leur première dose 48 à 72 heures avant leur sortie de l'hôpital si possible, ou rapidement après leur congé. L'administration de la première dose avant la sortie de l'hôpital évite de devoir se rendre dans un établissement de santé peu après le congé et peut améliorer l'observance.

Un nourrisson qui a déjà commencé une prophylaxie par PVZ plus tôt dans la saison et qui est réhospitalisé à une date où une dose est due devrait recevoir cette dose comme prévu pendant son séjour à l'hôpital, à condition que l'établissement d'admission soit en mesure de fournir du PVZ à la date prévue. Le fait de respecter le calendrier PVZ existant de l'enfant évite de devoir reporter les rendez-vous et peut améliorer l'observance.

Le PVZ devrait être interrompu pour la saison si un enfant est hospitalisé en raison d'une infection par le VRS. Les taux rapportés de seconds épisodes d'hospitalisation liés au VRS au cours de la même saison sont très faibles.

Doses supplémentaires

Une dose supplémentaire, ou cinquième dose, est recommandée après une intervention chirurgicale nécessitant un pontage cardiaque ou à la fin d'une oxygénation par membrane extracorporelle pour maintenir les taux de PVZ qui peuvent être diminués à la suite de ces interventions. Une dose supplémentaire, ou une cinquième dose, peut également être envisagée dans les régions éloignées du Nord où les éclosions de VRS peuvent durer plus longtemps qu'ailleurs.

Lutte contre les éclosions

Le PVZ ne devrait pas être utilisé de manière systématique pour prévenir les infections à VRS associées aux soins de santé ou pour contrôler les éclosions de VRS dans les hôpitaux. Il peut être envisagé lorsque toutes les autres mesures visant à contrôler une éclosion de VRS dans une UNSI ont échoué.

Vaccination de populations particulières

Nourrissons prématurés sans cardiopathie congénitale ni maladie pulmonaire chronique de la prématurité

Le PVZ est recommandé pour tous les nourrissons nés à moins de 30 sAG et âgés de moins de 6 mois au début de la saison du VRS ou pendant celle-ci.

Le PVZ peut être envisagé pour les nourrissons nés à 30 et à moins de 33 sAG et âgés de moins de 3 mois au début de la saison du VRS ou pendant celle-ci s'ils présentent un haut risque d'exposition au VRS du fait de la fréquentation d'une garderie ou de la présence d'un ou plusieurs autres enfants d'âge préscolaire à la maison.

Le PVZ n'est pas recommandé pour les nourrissons prématurés en bonne santé nés à 33 sAG ou plus, ni pour les nourrissons ou les frères et sœurs de naissances multiples qui n'ont pas d'autre indication pour la prophylaxie.

Voir Immunisation des nourrissons prématurés dans la Partie 3 pour des renseignements supplémentaires sur la vaccination des nourrissons prématurés.

Maladie pulmonaire chronique de la prématurité et autre maladie pulmonaire chronique

Le PVZ est recommandé pour tous les nourrissons atteints d'une MPC de la prématurité (nourrissons nés à un âge gestationnel inférieur ou égal à 32 semaines et ayant besoin d'oxygène supplémentaire [O2] supérieure à 21 % pendant au moins les 28 premiers jours suivant la naissance), âgés de moins de 24 mois au début de la saison du VRS et ayant nécessité une oxygénothérapie continue ou une ventilation assistée dans les 6 mois précédant le début de la saison du VRS ou pendant celle-ci.

Le PVZ peut être envisagé pour les nourrissons de moins de 24 mois atteints d'une MPC sévère d'une autre étiologie (p. ex., maladie pulmonaire kystique congénitale, maladie pulmonaire interstitielle chronique, malformations pulmonaires congénitales, anomalies congénitales des voies respiratoires ou affections neuromusculaires réduisant la capacité à évacuer les sécrétions des voies respiratoires) ou qui nécessitent une assistance respiratoire à domicile (p. ex, supplément d'O2, ventilation mécanique, pression positive continue des voies aériennes, trachéotomie) s'ils ont besoin d'un supplément d'O2 ou d'une ventilation assistée continue dans les 6 mois précédant le début de la saison du VRS ou pendant celle-ci.

Le PVZ n'est pas systématiquement recommandé pour les enfants de moins de 24 mois atteints de FK; toutefois, le PVZ peut être envisagé pour les enfants de moins de 24 mois atteints de FK qui présentent une MPC sévère définie par la nécessité d'un supplément continu en O2 dans les 6 mois précédant le début de la saison du VRS ou pendant celle-ci.

Le PVZ n'est pas recommandé pour la prévention des sifflements ou de l'asthme récurrents en l'absence d'autres indications.

Voir Immunisation des personnes atteintes de maladies chroniques dans la Partie 3 pour des renseignements supplémentaires sur la vaccination des personnes atteintes de maladies chroniques.

Cardiopathie congénitale et autres cardiopathies chroniques

Le PVZ devrait être proposé aux nourrissons atteints d'une CPCHS, évaluée par un cardiopédiatre et âgés de moins d'un an au début de la saison du VRS.

Le PVZ peut être envisagé pour les nourrissons âgés de moins d'un an au début de la saison du VRS qui présentent une cardiopathie chronique hémodynamiquement significative (évaluée par un cardiopédiatre) d'une autre étiologie.

Le PVZ peut être envisagé pour les enfants de 12 à 24 mois au début de la saison du VRS s'ils sont en attente d'une transplantation cardiaque ou s'ils ont subi une transplantation cardiaque dans les 6 mois précédents.

Les enfants présentant à la fois une cardiopathie hémodynamiquement significative et une MPC devraient suivre les recommandations relatives aux MPC.

Syndrome de Down

Le PVZ devrait être proposé aux enfants atteints du syndrome de Down qui remplissent les conditions requises pour une prophylaxie en raison d'une CPCHS, d'une MPC, d'une naissance prématurée ou d'une immunodéficience mais il ne devrait pas être proposé systématiquement à tous les enfants de moins de 24 mois atteints du syndrome de Down.

Enfants qui sont immunodéprimés

Le PVZ peut être envisagé pour les enfants de moins de 24 mois qui sont sévèrement immunodéprimés (p. ex., immunodéficience primaire, chimiothérapie contre le cancer). Les personnes dont le nombre absolu de lymphocytes est inférieur à 100/mm3 peuvent présenter un risque accru de maladie sévère liée au VRS.

La prophylaxie par PVZ n'a pas été évaluée chez les enfants qui sont immunodéprimés. Voir Immunisation des sujets immunodéprimés dans la Partie 3 pour des renseignements généraux supplémentaires sur la vaccination des personnes qui sont immunodéprimées.

Enfants résidant dans des communautés éloignées

Le PVZ devrait être proposé aux nourrissons de moins de 36 sAG et de moins de 6 mois vivants dans des communautés inuites éloignées du Nord et qui auraient besoin d'un transport aérien pour être hospitalisés.

Le PVZ n'est pas systématiquement recommandé pour les nourrissons nés à terme et en bonne santé qui vivent dans les communautés inuites éloignées du Nord. Le PVZ peut être envisagé pour ces nourrissons s'ils sont âgés de moins de 6 mois et s'ils vivent dans une communauté où le taux d'hospitalisation pour le VRS est très élevé, en tenant compte du fardeau de la maladie dans la communauté et de la nécessité d'un transport aérien si une hospitalisation ou des soins ambulatoires spécialisés sont nécessaires.

Le PVZ peut être envisagé pour les nourrissons de moins de 36 sAG et de moins de 6 mois vivant dans d'autres communautés éloignées où l'on a constaté des taux élevés d'hospitalisation liés au VRS et qui auraient besoin d'un transport aérien pour être hospitalisés.

Méthodes d'administration

Dose et voie d'administration

Le PVZ est administré à une dose de 15 mg/kg de poids corporel par injection intramusculaire.

Voir Méthodes d'administration des vaccins dans la Partie 1 pour des renseignements supplémentaires sur la consultation avant et après la vaccination, la préparation du vaccin et la technique d'administration, ainsi que la prévention et le contrôle des infections.

Administration simultanée avec d'autres vaccins

Le PVZ est un agent d'immunisation passive dirigé spécifiquement contre le VRS. Il n'interfère pas avec la réponse immunitaire aux autres vaccins. Le PVZ peut être administré en même temps que les autres produits d'immunisation, dans un site d'injection séparé.

Voir Produits sanguins, immunoglobulines humaines et moment de l'immunisation dans la Partie 1 pour des renseignements supplémentaires.

Exigences en matière d'entreposage

Le PVZ est fourni en flacons à usage unique pour injection de 50 mg/0,5 mL et de 100 mg/1 mL. Il devrait être conservé entre 2 °C et 8 °C dans son emballage d'origine et ne doit pas être congelé.

Le PVZ devrait être administré immédiatement après avoir aspiré la dose dans la seringue. Si un flacon entier (50 mg ou 100 mg) n'est pas nécessaire pour un enfant, le résidu peut être utilisé pour un autre enfant si c'est dans les 6 heures suivant l'ouverture du flacon et si les conditions de conservation recommandées ont été respectées. Les flacons ouverts contenant du produit non utilisé dans les 6 heures suivant leur ouverture devraient être jetés. Si possible, des cliniques ou des rendez-vous devraient être organisés pour faciliter le partage des flacons de PVZ, afin de réduire les coûts et le gaspillage de PVZ.

Innocuité et évènements indésirables

Évènements indésirables fréquents et très fréquents

Les évènements indésirables les plus fréquents après l'administration de PVZ sont les réactions au niveau du site d'injection, la fièvre, la nervosité ou l'irritabilité, la toux, la rhinite et la diarrhée. Dans le cadre d'essais contrôlés randomisés, les taux de ces évènements indésirables fréquents étaient similaires chez les personnes recevant du PVZ et chez celles recevant un placebo.

Évènements indésirables peu fréquents, rares et très rares

Les évènements indésirables graves après l'administration de PVZ, principalement des réactions d'hypersensibilité, sont rares, de l'ordre de 1,3 à 3,4 pour 10 000 doses administrées. L'anaphylaxie survient dans environ 1 cas sur 1 million de doses.

Autres questions d'innocuité

Les injections répétées d'un anticorps monoclonal humanisé ont suscité des inquiétudes quant au développement de maladie à médiation immunitaire. Toutefois, les études n'ont pas montré un risque accru de maladie auto-immune ou d'atopie chez les enfants exposés au PVZ.

Directives sur le signalement des réactions indésirables après l'administration de palivizumab

Pour assurer la surveillance continue de l'innocuité des agents d'immunisation passive, comme le palivizumab, au Canada, la déclaration des réactions indésirables (RI) par les fournisseurs de la santé est essentielle.

Lorsqu'une RI grave ou inattendue suit l'administration d'un agent d'immunisation passive tel que le PVZ, il faut la signaler au Programme Canada Vigilance en utilisant le Formulaire de déclaration des effets secondaires disponible sur la page Web du Programme. Le Programme Canada Vigilance recueille et évalue les déclarations de RI présumées des produits de santé, y compris les produits biologiques. Si le PVZ a été administré avec un agent immunisant actif de routine, les évènements indésirables (ÉI) devraient également être signalées au programme de vaccination provincial ou territorial.

Voir La sécurité des vaccins et pharmacovigilance dans la Partie 2 pour des renseignements supplémentaires sur l'innocuité des vaccins. Voir également Contenu des agents immunisants utilisés au Canada dans la Partie 1 pour obtenir des renseignements supplémentaires sur les composants du PVZ.

Contre-indications et précautions

Une forte hypersensibilité au PVZ ou à l'un de ses composants constitue une contre-indication à l'utilisation de ce produit. Une hypersensibilité connue à d'autres anticorps monoclonaux humanisés constitue également une contre-indication. Les maladies mineures telles que le rhume, avec ou sans fièvre, ne sont pas des contre-indications à l'utilisation du PVZ. Une maladie modérée à sévère, avec ou sans fièvre, est une raison d'envisager de reporter le PVZ pour éviter d'attribuer par inadvertance les effets indésirables possibles du PVZ à la maladie sous-jacente, ou vice versa. La décision de retarder l'administration du PVZ dépend de la sévérité et de l'étiologie de la maladie sous-jacente.

Processus de révision des chapitres

Ce chapitre a été élaboré sur la base des données probantes actuelles et de l'avis d'experts du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). Pour des renseignements complémentaires, des références supplémentaires, voir la déclaration connexe du CCNI : Utilisation recommandée du palivizumab pour réduire les complications de l'infection par le virus respiratoire syncytial chez les nourrissons. Les futures mises à jour de ce chapitre suivront l'examen par le CCNI des nouveaux agents d'immunisation contre le VRS lorsque leur utilisation sera approuvée au Canada par Santé Canada.

Remerciements

Ce chapitre est basé sur une déclaration du CCNI préparée par D. Moore, A. Sinilaite, R. Stirling et M. W. Yeung au nom du groupe de travail du CCNI sur le VRS. Ce chapitre a été préparé par D. Moore, F. Crane et C. Jensen et révisé par A. Killikelly, W. Siu et M. Tunis.

Le CCNI tient à remercier la personne suivante pour sa contribution : M. Laplante.

Références choisies

Agence de la santé publique du Canada. Détections de virus des voies respiratoires au Canada. Consulté en décembre 2022 sur le site : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/surveillance/detection-virus-voies-respiratoires-canada.html

American Academy of Pediatrics. Respiratory Syncytial Virus. In: Kimberlin DW, Barnett ED, Lynfield R, Sawyer MH (Eds). Redbook: 2021 Report of the Committee on Infectious Diseases. Itasca IL. American Academy of Pediatrics: 2021. (pp. 628-636).

AstraZeneca Canada inc. Monographie de produit-SYNAGIS®9 juillet 2021.

Centers for Disease Control and Prevention. Respiratory Syncytial Virus Infection (RSV). Dernière évaluation : 28 octobre 2022. Consulté le 25 novembre 2022 sur le site https://www.cdc.gov/rsv/

Comité consultatif national de l'immunisation. Une déclaration d'un comité consultatif : Utilisation recommandée du palivizumab pour réduire les complications de l'infection par le virus respiratoire syncytial chez les nourrissons 1er juin 2022 Consulté le 25 novembre 2022 sur le site https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/publications/vaccines-immunization/palivizumab-respiratory-syncitial-virus-infection-infants/palivizumab-resp-infection-infants-fra.pdf

Santé Canada. Programme Canada Vigilance. Consulté le : 2 décembre 2022 sur le site https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/medeffet-canada/programme-canada-vigilance.html

Schanzer DL, Saboui M, Lee L, Nwosu A, Bancej C. Burden of influenza, respiratory syncytial virus, and other respiratory viruses and the completeness of respiratory viral identification among respiratory inpatients, Canada, 2003-2014. Influenza Other Respi Viruses. 2017;00:1–9. https://doi.org/10.1111/irv.12497

Shi T, McAllister DA, O'Brien KL, et al. Global, regional, and national disease burden estimates of acute lower respiratory infections due to respiratory syncytial virus in young children in 2015: a systematic review and modelling study. The Lancet. 2017 Sep 2;390(10098):946-58. doi: 10.1016/S0140-6736(17)30938-8.

Shi T, Denouel A, Tietjen AK, et al. Global Disease Burden Estimates of Respiratory Syncytial Virus-Associated Acute Respiratory Infection in Older Adults in 2015: A Systematic Review and Meta-Analysis. J Infect Dis. 2020 Oct 7;222:S577-S583. doi : 10.1093/infdis/jiz059.

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