Vaccin contre le zona : Guide canadien d'immunisation
Pour les professionnels de la santé
Dernière mise à jour partielle du contenu : juin 2025
Ce chapitre a été mis à jour sur la base des directives suivantes du Comité consultatif national de l'immunisation :
- Mai 2025 : Recommandations mises à jour sur la vaccination contre le zona chez les adultes immunodéprimés
Ces informations sont reprises dans le tableau des mises à jour.
Dernière révision complète du chapitre : août 2018
Sur cette page
- Principaux renseignements
- Épidémiologie
- Préparations autorisées au Canada
- Immunogénicité, efficacité potentielle et efficacité réelle
- Indications
- Méthodes d'administration
- Tests sérologiques
- Conditions d'entreposage
- Administration concomitante avec d'autres vaccins
- Innocuité et événements indésirables
- Processus de révision du chapitre
- Remerciements
- Références choisies
Principaux renseignements
Quoi
- La primo infection par le virus varicelle-zona cause la varicelle, et la réactivation de l'infection provoque le zona.
- Le zona touche le plus fréquemment les personnes âgées ou immunodéprimées.
- Les caractéristiques principales du zona sont la névralgie et une éruption cutanée vésiculaire suivant la trajectoire d'un dermatome.
- Le zona se manifeste par une douleur névralgique et une éruption cutanée touchant généralement un seul dermatome.
- La névralgie post-zostérienne (NPZ) peut s'avérer débilitante et représente la complication la plus courante du zona.
- Un vaccin recombinant contre le zona (VRZ, ShingrixMD) est actuellement le seul vaccin dont l'utilisation est autorisée au Canada. Un vaccin à virus vivant contre le zona (VVVCZ, Zostavax™/Zostavax®II) a été autorisé pour la première fois en 2008 et retiré du marché en 2023.
Qui
- Le VRZ est recommandé pour les individus de 50 ans ou plus qui ne présentent pas de contre-indication.
- Les individus de 50 ans ou plus qui ont déjà reçu le VVVCZ ou qui ont des antécédents de zona devraient être vaccinés avec le VRZ après une période d'attente d'au moins un an s'ils ne présentent pas de contre-indication.
- Le VRZ est également recommandé pour les personnes de 18 ans et plus qui sont ou seront immunodéprimées.
Comment
- Le VRZ est administré par voie intramusculaire selon un schéma posologique en 2 doses prévues à un intervalle de 2 à 6 mois.
- Pour les personnes de 18 ans et plus qui sont ou seront immunodéprimées :
- Pour que la réponse immunitaire soit optimale, il est recommandé que la dernière des 2 doses de VRZ soit reçue au moins 14 jours avant le début du traitement immunosuppresseur.
- Chez les personnes qui sont ou seront exposées à un risque accru de zona en raison d'une immunodéficience ou d'une immunosuppression et qui pourraient bénéficier d'une série vaccinale plus rapide, la deuxième dose peut être administrée à un intervalle minimal de 4 semaines ou plus après la première dose.
Pourquoi
- Près d'un Canadien sur trois développera une forme de zona au cours de sa vie. L'incidence et la gravité du zona et de la NPZ augmentent significativement après 50 ans.
- Le risque de zona chez les jeunes adultes immunodéprimés est comparable ou supérieur à celui de la population générale âgée de 50 ans et plus. Les complications du zona aigu peuvent être graves et sont plus fréquentes chez les personnes qui sont immunodéprimées.
- Les traitements offerts pour le zona et la NPZ ont une efficacité limitée.
- Le VRZ est sûr et efficace pour prévenir le zona et la NPZ, y compris chez les personnes qui sont immunodéprimées.
Épidémiologie
Description de la maladie
Agent infectieux
Le zona est une manifestation de la réactivation du virus varicelle-zona (VVZ), virus à ADN de la famille des herpesviridae qui, lors de la primo-infection, cause la varicelle.
Réservoir
Les humains
Transmission
Le VVZ peut se transmettre à une personne n'ayant jamais eu la varicelle par contact direct avec les lésions cutanées d'une personne atteinte de zona. Moins souvent, le VVZ peut se propager par voie aérienne si la personne est atteinte de zona disséminé. Occasionnellement, la transmission se produit par contact avec des vecteurs passifs, par exemple des articles fraîchement souillés par les écoulements des vésicules ou, dans le cas du zona disséminé, par les sécrétions des muqueuses. Une personne qui contracte le VVZ par ces voies souffrira de varicelle. La période d'incubation est de 10 à 21 jours mais varie habituellement entre 14 et 16 jours. Il y a moins de risque de transmission du VVZ avec le zona qu'avec la varicelle. Les personnes atteintes du zona sont contagieuses jusqu'à ce que toutes leurs lésions aient formé une croûte.
Facteurs de risque
Toute personne qui a déjà eu la varicelle peut développer le zona; cependant, il est plus fréquent chez les personnes âgées ou immunodéprimées. L'âge avancé et l'immunosuppression sont les principaux facteurs de risque qui favorisent l'apparition du zona.
Plus que les deux tiers des cas sont des personnes de plus de 50 ans. Ce risque lié à l'âge peut s'expliquer par le déclin, avec le temps, de l'immunité acquise lors de l'infection initiale de même que par le déclin de l'immunité spécifique à médiation cellulaire contre les composants du VVZ associé au processus normal de vieillissement. La gravité du zona et de ses complications augmente visiblement avec l'âge. Jusqu'à 10 % des personnes de plus de 65 ans seront hospitalisées en raison d'un épisode de zona.
Le risque de zona chez les jeunes adultes immunodéprimés est comparable ou supérieur à celui de la population générale âgée de 50 ans et plus. Les personnes qui sont immunodéprimées courent un risque significativement plus élevé de présenter un zona nécessitant une consultation à l'urgence ou une hospitalisation.
Le risque de zona est plus faible chez les personnes ayant été exposées au VVZ uniquement par la vaccination que chez celles qui l'ont été exposées uniquement par une infection au VVZ.
Spectre de la maladie clinique
Le VVZ est à l'origine de deux syndromes cliniques distincts : la primo-infection (varicelle) et la réactivation de l'infection latente (zona). Après la varicelle, le VVZ demeure latent dans les ganglions des nerfs sensitifs et peut être réactivé plus tard, entraînant un zona. L'infection se manifeste par de la douleur et une éruption cutanée vésiculaire unilatérale qui se limite habituellement à un seul dermatome. Les complications du zona aigu peuvent être graves.
La NPZ constitue la complication la plus fréquente du zona aigu. Elle se caractérise par une douleur névralgique souvent débilitante qui persiste plus de 90 jours après le début de l'éruption cutanée. Puisque les traitements offerts pour le zona et la NPZ ont une efficacité limitée, la NPZ entraîne souvent un impact négatif sur la qualité de vie. Les personnes plus âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète et les maladies auto-immunes et les personnes qui sont immunodéprimées peuvent être à plus haut risque de développer la NPZ. Ils sont aussi plus à risque d'éruption cutanée persistant plus longtemps que chez la population générale. Les autres complications potentielles du zona incluent : les séquelles ophtalmiques (zona ophtalmique), les infections du système nerveux central, la paralysie des nerfs, y compris la maladie de Ramsay Hunt, les maladies neuromusculaires incluant le syndrome de Guillain Barré, la pneumonie, l'hépatite, et les infections bactériennes secondaires.
Le risque de mortalité associé à une maladie causée par le VVZ est faible.
Répartition de la maladie
Incidence et prévalence
Selon des études récentes, l'estimation du risque à vie pour le zona peut atteindre 30 % dans la population générale. Au Canada, on estime qu'il survient à chaque année 130 000 nouveaux cas de zona, 17 000 cas de NPZ et 2 000 hospitalisations.
Préparations autorisées au Canada
Vaccins contre le zona
- SHINGRIXMD (vaccin non-vivant recombinant contre le zona, avec AS01B comme adjuvant), Glaxo SmithKline Inc. (VRZ)
Pour obtenir les renseignements thérapeutiques complets, veuillez consulter le dépliant du produit ou l'information contenue dans la monographie de produit autorisée par Santé Canada, disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques. Voir aussi Contenu des agents immunisants autorisés au Canada de la partie 1.
Immunogénicité, efficacité potentielle et efficacité réelle
Immunogénicité
Aucun corrélat de protection humorale ou cellulaire contre le zona n'est a été établi jusqu'à présent chez les patients qui ont été atteints d'une infection primaire par le VVZ ou ceux qui ont été vaccinés par le passé. Les études démontrent que la réponse immunitaire générée par le VRZ est plus robuste (indépendamment de l'âge et de la stabilisation progressive des concentrations d'anticorps) que celle du VVVCZ. De plus, il a été démontré que l'immunogénicité du vaccin persistait jusqu'à 10 ans après l'immunisation chez les adultes de 50 ans et plus.
Le VRZ est immunogénique chez les personnes qui sont immunodéprimées. Dans les populations immunodéprimées vaccinées, les taux de réponse immunitaire humorale se situent approximativement entre 65 et 95 %, et les taux de réponse immunitaire à médiation cellulaire approximativement entre 50 et 95 %.
Efficacité potentielle et efficacité réelle
Les vaccins contre le zona réduisent l'incidence du zona et de la NPZ, de même que la durée et la gravité du zona. La protection conférée par le vaccin contre le zona demeure statistiquement importante jusqu'à au moins 3 ans à la suite de l'administration du VVVCZ. Cependant, on observe une diminution significative de la protection de ce vaccin un an après l'immunisation, surtout chez les personnes plus âgées.
Par contre, l'efficacité du VRZ demeure stable et au-delà de 90 % dans les 4 ans suivant l'immunisation dans tous les groupes d'âges, et supérieure à 70 % jusqu'à 10 ans après la vaccination.
Dans l'ensemble, le VRZ s'est avéré efficace pour prévenir le zona, la NPZ et les hospitalisations liées au zona dans les populations immunodéprimées. La durée de la protection chez les adultes de 18 ans et plus qui sont immunodéprimés est actuellement inconnue.
Indications
Adultes
Adultes (50 ans et plus)
L'immunisation avec une série de 2 doses de VRZ est recommandée pour la prévention du zona et de la NPZ chez les adultes de 50 ans et plus sans contre-indications.
On devrait offrir une série de 2 doses de VRZ aux adultes de 50 ans et plus qui ont reçu le VVVCZ et qui ne présentent pas de contre-indication. On peut envisager la revaccination par l'administration du VRZ au moins une année après l'administration du VVVCZ.
On devrait offrir une série de 2 doses de VRZ aux les adultes de 50 ans et plus qui ont des antécédents de zona et qui ne présentent pas de contre-indication. On peut envisager la revaccination par l'administration du VRZ au moins une année après l'épisode de zona. Les personnes atteintes d'un zona actif ne devraient pas recevoir de vaccin contre le zona.
Adultes avec ou sans histoire de varicelle
Le VRZ devrait être offert aux personnes pour qui la vaccination contre le zona est indiquée, qu'elles aient déjà contracté ou non la varicelle. Presque tous les Canadiens admissibles au vaccin contre le zona auront déjà été exposés à la varicelle, qu'ils se rappellent ou non avoir déjà eu la maladie. La vaccination contre le zona chez les personnes en santé susceptibles de contracter le VVZ n'est associée à aucun risque connu en ce qui concerne l'innocuité.
Populations particulières
Grossesse et allaitement
Comme aucune donnée n'est disponible sur l'administration du VRZ pendant la grossesse ou l'allaitement, des précautions devraient être prises dans ces situations.
Les femmes et les personnes qui sont immunodéprimées devraient idéalement être vaccinées par le VRZ avant la grossesse ou que la vaccination devrait être reportée après la grossesse. Toutefois, il n'est pas nécessaire de procéder à un test de grossesse avant la vaccination.
Le VRZ peut être utilisé, s'il est indiqué, chez les femmes qui allaitent et les personnes qui allaitent.
Voir Immunisation durant la grossesse et l'allaitement de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.
Résidents d'un établissement de santé
Les personnes demeurant dans un établissement de soins de longue durée devraient recevoir tous les vaccins du calendrier régulier qui sont indiqués selon leur âge et leurs facteurs de risque, y compris le VRZ.
Voir Immunisation des patients dans les établissements de santé de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.
Sujets immunodéprimés
La vaccination avec une série de 2 doses de VRZ est recommandée pour la prévention du zona et de ses complications associées chez les adultes de 18 ans et plus qui sont ou seront immunodéprimés.
Que ce soit en raison d'états sous-jacents ou d'une thérapie immunosuppressive, les individus immunodéprimés présentent un risque plus élevé de développer le zona. Ils sont aussi plus à risque de présenter des épisodes récurrents de zona, et des manifestions ou des complications atypiques et plus graves de la maladie.
Pour une réponse immunitaire optimale, la dernière des 2 doses de VRZ devrait être reçue au moins 14 jours avant le début d'un traitement immunosuppresseur qui pourrait causer l'immunodéficience.
Les Recommandations mises à jour sur la vaccination contre le zona chez les adultes immunodéprimés du CCNI (PDF) présentent une liste de problèmes d'immunodépression ou de traitements immunosuppresseurs pouvant servir à identifier, en consultation avec le médecin traitant, les personnes susceptibles de bénéficier du VRZ.
Voir Contre-indications, précautions ou Immunisation des sujets immunodéprimés de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.
Personnes atteintes de maladies chroniques
Maladie auto-immune
Même si on ne dispose pas de données définitives à cet égard, les personnes atteintes d'une maladie auto-immune qui ne prennent pas de médicament immunosuppresseur ne sont pas considérées comme étant très immunodéprimées. Les adultes de 50 ans et plus qui ne présentent pas de contre-indications devraient recevoir le VRZ.
Voir Traitement immunosuppresseur et Immunisation des personnes atteintes d'une maladie chronique de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.
Travailleurs
Les travailleurs ne présentent pas de risque accru de zona, car cette maladie est causée par la réactivation d'une infection à VVZ latente. Cependant, il est important de promouvoir la vaccination contre la varicelle auprès des personnes qui risquent, dans le cadre de leur travail, d'être exposées au virus ou de le transmettre à des personnes à risque élevé.
Voir Vaccin contre la varicelle et Immunisation des travailleurs de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.
Immunisation après l'exposition
Le vaccin contre le zona n'est pas recommandé pour le traitement des individus susceptibles d'attraper varicelle après l'exposition au zona. Voir la section Immunisation après l'exposition et lutte contre les éclosions retrouvé dans le chapitre du Vaccin contre la varicelle pour les options de gestion appropriées.
Un contact étroit avec une personne atteinte de zona inclut :
- un contact direct avec une éruption cutanée, une lésion exposée ou du liquide provenant d'une vésicule
- un contact avec une personne atteinte de zona disséminé
- un contact avec des articles fraîchement souillés par un écoulement de vésicules
- un contact avec des articles fraîchement souillés par des sécrétions de muqueuses d'une personne atteinte de zona disséminé
- l'exposition à une personne immunodéprimée atteinte de zona localisé à n'importe quelle partie du corps (l'excrétion virale du HZ peut être plus importante chez ces individus)
Méthodes d'administration
Dose, voie d'administration, et calendrier
Dose
Chaque dose est de 0.5 mL (tout le contenu du flacon reconstitué).
Voie d'administration
Intramusculaire, dans la région du deltoïde du haut du bras.
L'administration du VRZ par voie sous-cutanée représente une erreur d'administration du vaccin et devrait être évitée. Cependant, si par inadvertance le VRZ est administré par voie sous-cutanée, cette dose n'a pas besoin d'être administrée à nouveau et l'immunisation devrait être complétée tel que prévue selon le calendrier d'immunisation recommandé.
Voir Méthodes d'administration des vaccins de la partie 1 pour obtenir plus de renseignements.
Calendrier
2 doses, à un intervalle de 2 à 6 mois.
Autrement, 2 doses administrées à 12 mois d'intervalle pourraient être considérés pour améliorer la conformité au schéma posologique en deux dose (on pourrait donner la deuxième dose au cours de la visite annuelle, ou de l'immunisation annuelle contre l'influenza).
Chez les personnes qui seront exposées à un risque accru de zona en raison d'une immunodéficience ou d'une immunosuppression (p. ex. les personnes qui sont sur le point d'entreprendre un traitement immunosuppresseur), la deuxième dose peut être administrée à un intervalle minimal de 4 semaines ou plus après la première dose, étant donné les avantages associés à l'administration d'une série vaccinale complète avant l'immunosuppression.
Les pourvoyeurs de soins devraient considérer différentes stratégies (ex : éducation, rappels) pour promouvoir l'observance au schéma posologique en 2 doses du VRZ (puisqu'on ne connaît pas l'efficacité et la protection du vaccin après une seule dose).
Doses de rappel et revaccination
Il n'y a présentement pas de recommandation pour des doses de rappel du VRZ. On ne sait pas si les doses de rappel offrent des avantages. Des études sont en cours à ce sujet.
Tests sérologiques
Les tests sérologiques ne sont pas recommandés avant ou après l'administration du vaccin contre le zona. On ne connaît aucun risque associé à la vaccination contre le zona chez les sujets réceptifs en bonne santé.
Dans les rares cas où un adulte de 50 ans ou plus ou un adulte de 18 ans ou plus qui est immunodéprimé est réceptif au VVZ d'après les résultats de tests sérologiques réalisés pour une autre raison, les vaccinateurs devraient consulter les recommandations actuelles sur le vaccin contre la varicelle. Il faut toutefois noter que les vaccins vivants, y compris le vaccin contre la varicelle, sont contre indiqués dans plusieurs circonstances chez les sujets immunodéprimés.
Conditions d'entreposage
Le VRZ doit être conservé à une température de +2 °C à +8 °C ou selon la monographie du produit, et ne doit pas être congelé. Les vaccins doivent être conservés dans leur emballage d'origine afin de les protéger de la lumière.
Voir Manipulation et entreposage des agents immunisants de la partie 1 pour obtenir plus de renseignements.
Administration concomitante avec d'autres vaccins
Le VRZ peut être administré le même jour qu'un vaccin vivant atténué parentéral, oral ou intranasal. Pour les injections parentérales concomitantes, il faut utiliser différents points d'injection ainsi que des aiguilles et des seringues distinctes.
En général, les vaccins inactivés, incluant le VRZ, peuvent être utilisés de manière concomitante, de même qu'avant ou après d'autres vaccins inactivés ou vivants atténués protégeant contre des maladies différentes.
Voir Calendrier d'immunisations recommandées de la partie 1 pour obtenir plus de renseignements.
Innocuité et événements indésirables
Événements indésirables très fréquents et fréquents
Des événements indésirables très fréquents se produisent chez 10 % ou plus des sujets vaccinés. Des événements indésirables fréquents se produisent dans 1 % à moins de 10 % des cas.
Les réactions au point d'injection sont très fréquemment signalées pour le VRZ. Parmi les participants aux essais cliniques ayant reçu le vaccin, jusqu'à 90 % ont signalé une douleur au point d'injection, et jusqu'à environ 40 % ont présenté une rougeur au point d'injection. Pour tous les groupes d'âge, la majorité des événements était d'intensité légère ou modérée et ont généralement duré de 1 à 3 jours.
En raison de l'adjuvant dans le VRZ, lequel entraîne une importante réponse d'immunité cellulaire contribuant à atténuer le déclin immunitaire naturel associé au vieillissement, ce vaccin s'avère plus réactogène que le VVVCZ.
Les événements systémiques associés au VRZ, notamment la fatigue et la douleur musculaire, sont très communs chez les personnes ayant reçu le VRZ (jusqu'à 65 % des sujets aux essais cliniques). Les céphalées sont aussi signalées chez près de la moitié des sujets aux essais cliniques.
Les réactions locales et systémiques suffisamment graves pour empêcher les activités régulières ont été plus souvent rapportées suivant l'administration du VRZ que du VVVCZ. Mais ces réactions sont transitoires (d'une durée de 2 à 3 jours). L'éducation des patients sur la réactogénicité de courte durée du VRZ est recommandée avant l'administration du vaccin afin de promouvoir l'observance à la deuxième dose.
Chez les adultes de 50 ans et plus, la fièvre et les frissons ont été plus fréquemment rapportés lorsque le Pneu-P-23 a été administré en même temps que le VRZ (16 % et 21 %, respectivement) que lorsque le VRZ a été administré seul (7 % pour les deux effets indésirables).
Événements peu fréquents, rares et très rares
La fréquence des événements indésirables peu fréquents est de 0.1 % à moins de 1 % des vaccinations. La fréquence des événements rares et très rares se présentent respectivement dans 0.01 % à moins de 0.1 %, et dans moins de 0.01 % des vaccinations.
Le VRZ est sûr et les événements indésirables graves y étant associés sont très rares chez les personnes immunocompétentes.
Il pourrait y avoir un taux accru de syndrome de Guillain-Barré après l'administration de la première dose de VRZ chez les adultes de 65 ans ou plus. Les données disponibles sont insuffisantes pour établir un lien de causalité avec le vaccin. Le CCNI continuera de surveiller les données probantes sur l'innocuité du VRZ chez les adultes et mettra à jour ses recommandations en conséquence.
Chez les personnes qui sont immunodéprimées, le VRZ est sûr et bien toléré, et le risque d'évènements indésirables graves était comparable entre les receveurs du VRZ et ceux ayant reçu le placebo.
Une étude observationnelle récemment publiée a rapporté un risque accru de récidive de zona ophtalmique chez les personnes ayant reçu le VRZ. Le CCNI continuera de surveiller les données probantes liées à cette question.
Voir Effets secondaires suivant l'immunisation de la partie 2 et la monographie de produits autorisée par santé Canada qui est disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques pour obtenir plus de renseignements.
Conseils pour la déclaration des événements indésirables suivant l'immunisation
Les vaccinateurs sont priés de signaler les événements indésirables ou manifestations cliniques (MCI), aux responsables de la santé publique et doivent suivre les exigences de déclaration en vigueur dans leur province ou territoire. En général, tout effet secondaire grave ou inattendu qu'ils estiment être temporellement associé à la vaccination devrait être déclaré.
Pour les définitions des événements indésirables graves et inattendus, voir Effets secondaires suivant l'immunisation de la partie 2.
Voir Guide de l'utilisateur pour remplir et soumettre les rapports de déclaration de MCI pour obtenir plus de renseignements.
Contre-indications
Le VRZ est contre-indiqué pour les personnes ayant déjà eu une réaction anaphylactique suivant l'administration du vaccin et pour les personnes ayant une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique établie à l'un ou l'autre des composants du vaccin ou de son contenant. Veuillez consulter le chapitre Contenu des agents immunisants utilisés au Canada de la partie 1.
Voir Immunisation des sujets immunodéprimés de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.
Précautions
Dans les cas où l'on soupçonne une hypersensibilité ou une allergie non anaphylactique à un composant du VRZ, un examen détaillé est indiqué lequel pourrait conduire à l'immunisation dans un milieu sous surveillance. Il est conseillé de consulter un allergologue.
Pour ceux qui sont sur le point de recevoir une médication immunosuppressive, le VRZ devrait être administré au moins 14 jours avant l'initiation de médicaments d'immunosuppression.
Un certain nombre d'essais cliniques sont toujours en cours au sujet de l'usage du VRZ chez les populations immunodéprimées.
Le VRZ devrait être utilisé avec précaution durant la grossesse ou l'allaitement en raison des données probantes limitées sur l'innocuité pour ces groupes.
L'administration du VRZ devrait être reportée pour les personnes souffrant d'une maladie aigue grave et ce, en présence ou en l'absence de fièvre.
Voir Immunisation des sujets immunodéprimés et Contre-indications et précautions de la partie 2 pour obtenir plus de renseignements.
Interactions médicamenteuses
Aucune interaction médicamenteuse n'est connue pour le VRZ.
Processus de révision du chapitre
Ce chapitre a été mis à jour pour s'aligner avec les directives de la déclaration du CCNI sur les Recommandations mises à jour sur la vaccination contre le zona chez les adultes immunodéprimés publiées le 14 mai 2025.
Remerciements
Ce chapitre a été mis à jour avec le soutien de A. Nunn, L. Coward, O. Baclic, C. Jensen et R. Harrison.
Le GCI remercie la contribution de N. Haddad.
Références choisies
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- Comité consultatif national de l'immunisation. Recommandations mises à jour sur la vaccination contre le zona chez les adultes immunodéprimés. Agence de la santé publique du Canada, mai 2025. Accès : https://publications.gc.ca/collections/collection_2025/aspc-phac/HP40-388-2025-fra.pdf
- Comité consultatif national de l'immunisation. Recommandations à jour sur l'utilisation des vaccins contre le zona. Agence de Santé publique du Canada, Juin 2018. Accès : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/immunisation/comite-consultatif-national-immunisation-ccni.html
- GlaxoSmithKlein Inc. Monographie de produit - SHINGRIX®. Décembre 2024
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