Vaccins contre le virus du papillome humain (VPH) : Guide canadien d'immunisation
Pour les professionnels de la santé
Dernière révision complète du chapitre : juillet 2024
Ce chapitre a été mis à jour d’après les directives suivantes du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) :
- 24 juillet 2024 : Mise à jour des recommandations sur les vaccins contre le virus du papillome humain (VPH)
Nouvelles recommandations :
- Les personnes âgées de 9 à 20 ans, sauf si immunodéprimés, devraient recevoir une dose de vaccin contre le VPH
- Les personnes âgées de 21 à 26 ans, sauf si immunodéprimés, devraient recevoir 2 doses de vaccin contre le VPH.
- Les personnes âgées de 27 ans et plus, sauf si immunodéprimés, peuvent suivre un calendrier à 2 doses pour le vaccin contre le VPH après avoir pris une décision partagée et en avoir discuté avec un professionnel de la santé.
- Le vaccin contre le VPH peut être proposé pendant la grossesse. Il n’est pas nécessaire ni recommandé de poser des questions de routine sur les dernières règles ou la grossesse avant de proposer le vaccin contre le VPH.
- Le vaccin 9vVPH nonavalent doit être utilisé, car il offre une protection contre le plus grand nombre de types de VPH et de maladies associées.
Ces informations sont reprises dans le tableau des mises à jour.
Sur cette page
- Principaux renseignements
- Épidémiologie
- Préparations autorisées au Canada
- Immunogénicité, efficacité potentielle et efficacité réelle
- Indications
- Vaccination de populations particulières
- Tests sérologiques
- Méthodes d’administration
- Conditions d'entreposage
- Innocuité et évènements indésirables
- Autres considérations
- Processus de révision du chapitre
- Remerciements
- Références choisies
Veuillez prendre note : L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) reconnaît que toutes les personnes qui accouchent ou qui allaitent ne s’identifient pas comme des femmes ou des mères. La rédaction de ce chapitre utilise une approche additive du genre où le terme « femme » est utilisé à côté d’un langage neutre du point de vue du genre. Il s’agit de démontrer la volonté de remédier à l’exclusion historique des personnes transgenres et non binaires, tout en évitant le risque de marginaliser ou d’effacer l’expérience des femmes dans l’environnement des soins de santé. Toutefois, conformément aux meilleures pratiques, il est admis que lors de discussions ou de soins individuels, le langage et la documentation doivent refléter l’identité de genre de la personne. Enfin, l’ASPC reconnaît la nature dynamique du langage. Il est probable que le langage jugé approprié ou affirmatif dans un contexte ne se traduise pas dans d’autres, et au cours des prochaines années, il changera et évoluera probablement en ce qui concerne les représentations appropriées.
Principaux renseignements
Quoi
- Au niveau mondial et au Canada, les maladies associées au virus du papillome humain (VPH) constituent un problème de santé publique important.
- Une infection persistante par des types de VPH à haut risque (par exemple 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59) peut entraîner des cancers du col de l’utérus, de l’oropharynx, de l’anus, du vagin, de la vulve et du pénis.
- Les types de VPH à faible risque (par exemple 6 et 11) sont généralement non oncogènes et provoquent des affections telles que des condylomes ano-génitaux (CAG) et la papillomatose respiratoire récurrente (PRR).
- Le vaccin GARDASILMD 9 (9vVPH) protège contre les infections causées par les VPH de types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58. Le vaccin CERVARIXMD (2vVPH) offre une protection contre les infections causées par les VPH de types 16 et 18.
- Les vaccins contre le VPH préviennent les anomalies du frottis de Pap et les cancers liés au VPH, tels que le cancer du col de l’utérus et le cancer de l’anus.
- Le vaccin GARDASILMD (4vVPH) a été autorisé en 2006 au Canada et la vente a cessé en en 2019.
- Les effets secondaires les plus couramment signalés après la vaccination contre le VPH sont la douleur au point d’injection, l’enflure ou la rougeur.
Qui
- Le vaccin 9vVPH est recommandé pour toutes les personnes âgées de 9 à 26 ans.
- Les personnes âgées de 27 ans et plus qui sont à risque continu d’exposition au VPH peuvent recevoir le vaccin 9vVPH après avoir pris une décision partagée et en avoir discuté avec un professionnel de la santé.
- Le vaccin contre le VPH peut être proposé pendant la grossesse. Il n’est pas nécessaire ni recommandé de poser des questions de routine sur les dernières règles ou la grossesse avant de proposer le vaccin contre le VPH.
- Lorsqu’il est recommandé de recevoir le vaccin contre le VPH, les personnes considérées comme immunodéprimées et/ou vivant avec le VIH devraient recevoir 3 doses du vaccin 9vVPH.
Comment
- Les personnes âgées de 9 à 20 ans, sauf si immunodéprimés, devraient recevoir une (1) dose de vaccin 9vVPH. Un calendrier à 2 doses peut être envisagé au cas par cas pour les personnes de 9 à 20 ans avec une décision partagée avec leur professionnel de la santé.
- Les personnes âgées de 21 à 26 ans, sauf si immunodéprimés, devraient recevoir 2 doses de vaccin 9vVPH à au moins 24 semaines d’intervalle (6 mois).
- Les personnes âgées de 27 ans et plus, sauf si immunodéprimés, peuvent recevoir 2 doses de 9vVPH administrées à un intervalle d’au moins 24 semaines (6 mois).
- Lorsqu’il est recommandé de recevoir le vaccin contre le VPH, les personnes considérées comme immunodéprimées ou vivant avec le VIH devraient recevoir 3 doses du vaccin 9vVPH. Le vaccin contre le VPH doit être administré selon un calendrier à trois doses (mois 0, 2 et 6).
- Les personnes ayant reçu un autre vaccin contre le VPH peuvent envisager une dose supplémentaire du vaccin 9vVPH pour une protection accrue contre d’autres types de VPH, après en avoir discuté avec leur professionnel de la santé.
- Bien que le vaccin 2vVPH continue d’être autorisé au Canada, le vaccin 9vVPH devrait être utilisé en raison de sa protection contre un plus grand nombre de types de VPH et de maladies associées.
- Comme la syncope après la vaccination est fréquente chez les jeunes, les personnes vaccinées doivent être surveillées pendant 15 minutes après l’administration du vaccin.
Pourquoi
- Sans immunisation, on estime que 75 % des Canadiens sexuellement actifs contracteront une infection par le VPH au cours de leur vie.
- La vaccination avant une infection offre la meilleure protection contre les maladies causées par le VPH.
- Les personnes qui n’ont pas reçu la vaccination systématique contre le VPH restent exposées au risque de maladies associées au VPH.
- Même si une personne est déjà infectée par un ou plusieurs types de VPH contenus dans le vaccin, ce dernier procurera une protection contre les autres types de VPH contenus dans le vaccin.
- Même une seule dose de vaccin contre le VPH, quel que soit l’âge, devrait apporter un certain bénéfice par rapport à l’absence de vaccination.
Épidémiologie
Description de la maladie
Agent infectieux
Les virus du papillome humain (VPH) sont de petits virus à ADN double brin de la famille des Papillomaviridae qui infectent la peau et les muqueuses. Plus de 200 génotypes de VPH ont été identifiés, dont près de 40 génotypes touchant les sites anogénitaux et oropharyngés chez l’humain. Ces génotypes de VPH sont classés en 2 catégories en fonction du risque d’oncogenèse - faible risque (p. ex., les types 6 et 11) ou haut risque (p. ex., les types 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58). Pour plus d’informations sur le VPH, voir la Fiche technique Santé-Sécurité : Agents Pathogènes.
Réservoir
Humains.
Transmission
Les infections par le VPH se transmettent principalement par contact épithélial direct (peau ou muqueuse), y compris lors de l’activité sexuelle, ainsi que verticalement à un nourrisson exposé au virus dans le tractus génital maternel lors de l’accouchement.
Facteurs de risque
En raison du mode de transmission principal étant le contact épithélial direct (peau ou muqueuse) et de la prévalence élevée, la plupart des personnes sont exposées au VPH à un moment donné de leur vie.
Les personnes non vaccinées en contact direct avec la peau ou les muqueuses de personnes infectées courent un risque élevé de contracter une infection par le VPH. Les personnes atteintes de certaines maladies immunodépressives, dont l’infection par le VIH, présentent également un risque élevé d’infections persistantes par le VPH et de maladies associées. Les femmes enceintes et les personnes enceintes sont exposées au risque d’infection par le VPH. Des études épidémiologiques indiquent que l’infection maternelle par le VPH pourrait augmenter le risque de complications de la grossesse, notamment l’avortement spontané, la naissance prématurée, la pré-éclampsie, le retard de croissance intra-utérin, la rupture prématurée des membranes et la mort fœtale.
Spectre de la maladie clinique
La plupart des infections par le VPH sont asymptomatiques, spontanément résolutives et disparaissent dans les 24 mois sans traitement. L’infection par un type de VPH ne diminue pas la probabilité d’être infecté par d’autres types de VPH et des co-infections sont possibles. L’infection persistante par un type de VPH à haut risque est la principale cause du cancer du col de l’utérus et est également associée aux cancers de la bouche, de l’oropharynx, de l’anus, de la vulve, du vagin et du pénis. L’infection par des types de VPH à faible risque peut provoquer des lésions non cancéreuses, telles que des CAG et la PRR. L’infection par le VPH peut être transmise au fœtus avant et pendant la naissance. Par conséquent, les nouveau-nés peuvent développer une papillomatose respiratoire récurrente d’apparition juvénile (PRRj), qui est associée à une morbidité considérable et, dans de rares cas, peut être fatale.
Incidence de la maladie
Incidence et prévalence
À l’échelle mondiale
- 5 % de tous les cancers dans le monde sont attribuables à une infection par le VPH.
- À l’échelle mondiale, on estime qu’en 2019, 620 000 nouveaux cas de cancer chez les femmes et 70 000 nouveaux cas de cancer chez les hommes ont été causés par le VPH.
- Le cancer du col de l’utérus était la 4e cause de cancer et de décès par cancer chez les femmes en 2022, avec environ 660 000 nouveaux cas et 350 000 décès dans le monde.
À l’échelle nationale
- Sans immunisation, on estime que 75 % des Canadiens sexuellement actifs contracteront une infection par le VPH au cours de leur vie.
- Cancer du col de l’utérus : En 2023, le taux d’incidence du cancer du col de l’utérus était estimé à 8 cas pour 100 000 femmes. Le cancer du col de l’utérus est le 14e cancer le plus fréquent chez les femmes de tous âges et le 4e chez les femmes âgées de 15 à 44 ans au Canada. En 2023, il y a eu environ 1 550 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus et 400 décès liés au cancer du col de l’utérus. Autres cancers associés au VPH : La majorité des cancers liés au VPH, soit près des deux tiers, sont des cancers non cervicaux. Le VPH est associé à 60 à 73 % des cancers de l’oropharynx, 90 % des cancers de l’anus, 40 % des cancers du vagin et de la vulve, et 40 à 50 % des cancers du pénis. Les taux d’incidence des cancers de l’anus et de la tête et du cou associés au VPH ont augmenté au Canada et dans le monde au cours des dernières décennies. Les cancers du vagin, de la vulve et du pénis atteignent généralement leur apogée à partir de 85 ans. Au Canada, les cancers de l’oropharynx et de l’anus apparaissent généralement entre l’âge de 60 et 70 ans.
- Autres maladies liées au VPH : La prévalence des CAG et de la PRR n’est pas bien étudiée au Canada. Les CAG restent l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes dans le monde, le VPH6 et le VPH11 contribuant à environ 90 % des cas de CAG. Les taux de CAG sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes, avec un pic à 25 à 29 ans pour les hommes et à 20 à 24 ans pour les femmes. La PRRj résulte de la transmission verticale du VPH6 ou du VPH11 pendant la grossesse. Bien qu’elle soit grave, elle est rare, avec une incidence annuelle de 0,24 cas pour 100 000 enfants âgés de 14 ans et moins. Bien que les données canadiennes soient limitées, les données probantes provenant d’autres administrations suggèrent que l’incidence de la PRRj a diminué depuis la mise en œuvre des programmes de vaccination systématique contre le VPH. Actuellement, les données sur l’incidence de la PRR chez l’adulte au Canada sont limitées.
Préparations autorisées au Canada
Vaccins contre le VPH
- GARDASILMD 9 (vaccin recombinant, nonavalent, contre le virus du papillome humain [types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58]), Merck Canada Inc. (9vVPH)
- CERVARIXMD (vaccin recombinant, bivalent, contre le virus du papillome humain [types 16, 18]), GlaxoSmithKline Inc. (2vVPH)
Pour des informations complètes sur la prescription, consultez la notice du produit ou les informations contenues dans la monographie du produit disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques.
Voir Contenu des agents immunisants autorisés au Canada de la partie 1 pour obtenir la liste de tous les vaccins et des agents d’immunisation passive dont l’utilisation est autorisée au Canada et leur contenu.
Immunogénicité, efficacité potentielle et efficacité réelle
Immunogénicité
Le vaccin contre le VPH est très immunogène. Les essais cliniques ont démontré qu’une série d’une (1), de 2 ou de 3 doses du vaccin contre le VPH provoque une forte réponse immunologique aux antigènes du vaccin contre le VPH. Bien qu’un calendrier à 2 ou 3 doses produise des titres d’anticorps significativement plus élevés qu’un calendrier à une 1 dose, la réponse générée par un calendrier de vaccination contre le VPH à une (1), 2 ou 3 doses atteint d’abord un pic, puis reste relativement stable pendant une période jusqu’à 16 ans.
Les données actuelles montrent qu’une (1) seule dose du vaccin contre le VPH génère des titres d’anticorps plus élevés par rapport à l’absence de vaccination. Des essais contrôlés randomisés ont montré que les titres d’anticorps obtenus d’un calendrier à 2 doses ne sont généralement pas inférieurs à ceux obtenus à partir d’un calendrier à 3 doses. Les corrélats immunitaires de la protection contre l’infection par le VPH sont inconnus. Par conséquent, la pertinence clinique de la réponse immunitaire réduite associée à un calendrier à dose unique n’est pas claire à l’heure actuelle.
Efficacité potentielle et efficacité réelle
Les vaccins actuels contre le VPH sont hautement efficaces dans la prévention de l’infection persistante liée au type de VPH contenu dans le vaccin, ainsi que du cancer du col de l’utérus et de ses précurseurs. Chez les femmes de 16 à 26 ans, l’efficacité du vaccin 9vVPH contre les maladies cervicales liées aux VPH de types 16 et 18 est proche de 100 %. L’efficacité contre les lésions génitales externes liées aux VPH de types 6, 11, 16 ou 18, y compris les CAG, varie entre 95 % et 99 %. De plus, l’efficacité du vaccin 9vVPH contre les maladies de haut grade liées aux types 31, 33, 45, 52 et 58 du VPH est de plus de 96 %.
Les données disponibles issues d’essais randomisés et non randomisés montrent qu’une dose unique du vaccin contre le VPH protège contre l’infection par le VPH. De nombreux essais évaluant l’efficacité potentielle et l’efficacité réelle des vaccins contre le VPH à une (1) dose sont en cours ou prévus. Les données actuelles des essais contrôlés randomisés se limitent à un suivi de 3 ans, tandis que des essais non randomisés permettent d’obtenir un suivi plus long (6 à 11 ans). Les études comparant les calendriers de traitement du VPH (p. ex., le nombre de doses) indiquent qu’un calendrier à dose unique peut fournir une protection similaire contre l’infection par le VPH que les calendriers à 2 ou 3 doses pendant au moins 11 ans. Sur la base de données limitées, un calendrier de vaccination contre le VPH à 1 dose pourrait fournir une protection similaire contre les précurseurs précoces du cancer du col de l’utérus ainsi que contre les CAG.
Le vaccin contre le VPH n’a aucun effet thérapeutique avéré sur une l’infection par le VPH. Une infection antérieure par un ou plusieurs types de VPH contenus dans le vaccin ne diminue pas l’efficacité du vaccin contre d’autres types de VPH. Un calendrier de vaccination contre le VPH à 2 ou 3 doses devrait conférer une protection de longue durée (p. ex., à vie). Ces données reposent à la fois sur des essais cliniques et sur des études de population, les vaccins 2vVPH et 4vVPH étant les plus efficaces depuis que les premiers vaccins contre le VPH ont été mis sur le marché en 2007. Bien que les données probantes des avantages cliniques d’un calendrier de vaccination contre le VPH à 1 dose sont nombreuses, le suivi à plus long terme (p. ex., au-delà de 11 ans) est limité.
Indications
L’objectif actuel du programme canadien de vaccination contre le VPH est de réduire la morbidité et la mortalité liées au VPH et évitables par la vaccination au sein de la population canadienne. Bien que le vaccin 2vVPH continue d’être autorisé au Canada, le vaccin 9vVPH devrait être utilisé en raison de sa protection contre un plus grand nombre de types de VPH et de maladies associées. Les personnes ayant reçu un autre vaccin contre le VPH peuvent envisager une (1) dose supplémentaire du vaccin 9vVPH pour une protection accrue contre d’autres types de VPH, après en avoir discuté avec leur professionnel de la santé. Voir Facteurs de risque pour plus de précisions.
Sujets de moins de 9 ans
Il n’existe aucune donnée sur l’utilisation du vaccin contre le VPH chez les enfants âgées de moins de 9 ans. Le vaccin contre le VPH peut être envisagé chez les enfants âgés de moins de 9 ans qui sont à risque d’exposition au VPH ou chez lesquels on anticipe une immunosuppression à long terme.
Âgés de 9 ans à 26 ans
Les personnes âgées de 9 à 20 ans, sauf si immunodéprimés, devraient recevoir une (1) dose de vaccin 9vVPH. Un calendrier à 2 doses peut être envisagé au cas par cas pour les personnes âgées de 9 à 20 ans après une discussion avec leur professionnel de la santé. Il est recommandé de vacciner contre le VPH avant d’être exposé à ce virus afin de maximiser les effets bénéfiques du vaccin.
Les personnes âgées de 21 à 26 ans, sauf si immunodéprimés, devraient recevoir 2 doses de vaccin 9vVPH.
Bien que les femmes ayant déjà présenté des anomalies au test Pap, un cancer du col de l’utérus ou des CAG puissent avoir été infectées par un ou plusieurs types de VPH contenus dans le vaccin, il leur sera utile de recevoir un vaccin contre les types de VPH auxquels elles n’ont pas été exposées. Le vaccin contre le VPH n’a aucun effet thérapeutique sur les maladies cervicales préexistantes.
Voir Autres considérations pour plus de précisions.
Âgés de 27 ans ou plus
Les personnes âgées de 27 ans et plus peuvent suivre un calendrier de vaccination contre le 9vVPH à 2 doses après avoir pris une décision partagée et en avoir discuté avec un professionnel de la santé. Bien que le pic de risque pour les infections par le VPH se situe dans les cinq à dix années suivant la première expérience sexuelle, un second pic de prévalence du VPH est observé chez les femmes de 45 ans et plus. Bien que le deuxième pic ne soit pas aussi élevé que les pics observés chez les femmes plus jeunes, il représente un risque accru. Même si la raison de ce second pic ne soit pas entièrement comprise, la vaccination des femmes adultes non immunisées contre le VPH pourrait réduire le risque de contracter une infection par le VPH plus tard dans la vie.
Immunisation après le début de l'activité sexuelle
La vaccination contre le VPH après le début de l’activité sexuelle est bénéfique, car le vacciné est peu susceptible d’être infecté par tous les types de VPH visés par le vaccin. On doit informer les personnes vaccinées qui sont déjà des activités sexuelles qu’elles peuvent déjà être infectées par un ou plusieurs type(s) de VPH visés par le vaccin et que le vaccin n’aura pas d’effet thérapeutique sur les infections préexistantes de type de VPH visé par le vaccin.
Calendrier
Voir le tableau 1 pour un résumé des calendriers de vaccination recommandés et des vaccins contre le VPH pour les groupes de personnes vaccinées. Pour les calendriers de vaccination incomplets ou interrompus, voir Calendriers de vaccination incomplets ou interrompus.
Vaccin 9vVPH
- Personnes âgées de 9 à 20 ans, sauf si immunodéprimées : Calendrier à 1 dose. Un calendrier à 2 doses peut être envisagé. Pour un calendrier à 2 doses, les doses doivent être administrées à un intervalle d’au moins 24 semaines (6 mois).
- Personnes âgées de 21 à 26 ans, sauf si immunodéprimées : Calendrier à 2 doses. Les doses devraient être administrées à au moins 24 semaines (6 mois) d’intervalle.
- Personnes âgées de 27 ans et plus, sauf si immunodéprimées : Calendrier à 2 doses. Les doses devraient être administrées à au moins 24 semaines (6 mois) d’intervalle.
- Personnes âgées de 9 ans et plus qui sont immunodéprimées ou qui vivent avec le VIH : Calendrier à 3 doses (mois 0, 2 et 6).
Groupes | Calendrier de vaccinationTableau 1 Note de bas de page 2Tableau 1 Note de bas de page 3 |
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Personnes âgées de 9 à 20 ans | Calendrier à 1 dose. Un calendrier à 2 doses peut être envisagé sur une base individuelleTableau 1 Note de bas de page 4 |
Personnes âgées de 21 à 26 ans | Calendrier à 2 dosesTableau 1 Note de bas de page 4 |
Personnes âgées de 27 ans et plus | Calendrier à 2 dosesTableau 1 Note de bas de page 4 |
Personnes qui sont immunodéprimées ou qui vivent avec le VIH, quel que soit leur âge | Calendrier à 3 dosesTableau 1 Note de bas de page 5 |
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Abréviations 9vVPH = Vaccin 9-valent contre le VPH |
Intervalles minimaux entre les doses des vaccins contre le VPH
Dans le cas d’un calendrier de vaccination contre le VPH à 2 ou 3 doses, la première et la dernière dose de vaccin doivent être administrées à un intervalle d’au moins 24 semaines (6 mois). Dans un calendrier à trois doses, l’intervalle minimal entre la première et la deuxième dose du vaccin est de 4 semaines (1 mois), l’intervalle minimal entre la deuxième et la troisième dose est de 12 semaines (3 mois) et l’intervalle minimal entre la première et la dernière dose est de 24 semaines (6 mois). Voir Calendrier d’administration des vaccins dans la partie 1 pour plus d’informations sur les calendriers de vaccination retardés et les calendriers de vaccination accélérés.
Calendriers de vaccination incomplets ou interrompus
Une série de vaccins contre le VPH doit être initiée, même si la série ne peut être réalisée selon le calendrier prévu. En cas d’interruption du calendrier de vaccination, il n’est pas nécessaire de recommencer la série et le vaccin 9vVPH doit être utilisé pour compléter la série, quel que soit le vaccin administré pour la ou les dose(s) précédente(s), car il offre une protection contre le plus grand nombre de types de VPH et de maladies associées. Bien que le CCNI recommande un calendrier de vaccination contre le VPH à 2 doses pour les personnes âgées de 27 ans et plus qui ne sont pas immunodéprimés, on s’attend à ce que même un calendrier à 1 dose apporte un bénéfice clinique.
Pour plus d’informations, voir les monographies de produits présentées dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada.
Doses de rappel et revaccination
La revaccination par le vaccin contre le VPH n’est pas indiquée en ce moment, étant donné la protection durable connue pour une série de 2 à 3 doses et les données disponibles suggérant une protection durable (jusqu’à 11 ans) pour une série d’une (1) seule dose. Les personnes qui ont été vaccinées avec un autre vaccin contre le VPH (2vVPH ou 4vVPH) et qui sont toujours à risque peuvent bénéficier d’une dose supplémentaire du vaccin 9vVPH pour recevoir la protection offerte par les types supplémentaires inclus dans le vaccin 9vVPH.
Vaccination de populations particulières
Grossesse et allaitement
Le vaccin 9vVPH peut être proposé pendant la grossesse, car les femmes enceintes et les personnes enceintes qui ne sont pas vaccinées contre le VPH restent exposées au risque d’infection par le VPH et à la morbidité liée au VPH pendant leur grossesse. L’infection maternelle par le VPH pourrait augmenter le risque de complications de la grossesse, telles que l’avortement spontané, la naissance prématurée, la pré-éclampsie, le retard de croissance intra-utérin, la rupture prématurée des membranes et la mort fœtale. Les données actuelles suggèrent qu’il n’y a pas de risque accru d’effets indésirables sur la grossesse ou le fœtus associés à la vaccination contre le VPH pendant la grossesse. Il n’y a pas de raison d’anticiper une augmentation du risque d’effets secondaires sur la grossesse ou le fœtus associés à la vaccination contre le VPH pendant la grossesse. Il n’est pas nécessaire ni recommandé de poser des questions de routine sur les dernières règles ou la grossesse avant de proposer le vaccin contre le VPH.
Il existe peu de données sur les effets de la vaccination des mères contre le VPH sur les nourrissons allaités. Toutefois, aucun effet indésirable n’a été signalé qui serait lié au vaccin. Par conséquent, le vaccin contre le VPH peut être administré aux personnes qui allaitent.
Voir Immunisation durant la grossesse et l’allaitement dans la partie 3 pour plus de précisions sur la vaccination des femmes ou des personnes enceintes ou qui allaitent.
Sujets immunodéprimés
L’immunisation avec un calendrier à 3 doses du vaccin 9vVPH est recommandée pour les personnes immunodéprimées, y compris les personnes vivant avec le VIH. Cependant, la réponse immunitaire et l’efficacité du vaccin peuvent être plus faibles que celles observées chez les personnes immunocompétentes. Pour les cas complexes, il est recommandé de consulter un médecin spécialisé dans les domaines de l’immunisation et de l’immunodéficience. Par exemple, la vaccination contre le VPH peut être envisagée avant une chirurgie chez un enfant âgé de 7 ou 8 ans qui sera atteint d’immunosuppressions à la suite d’une transplantation d’organe solide.
Voir Immunisation des sujets immunodéprimés dans la partie 3 pour des renseignements supplémentaires sur la vaccination des personnes immunodéprimées.
Tests sérologiques
Un test sérologique n’est pas recommandé avant ou après l’administration du vaccin contre le VPH. Les personnes non vaccinées qui ont déjà été exposées à certains types de VPH sont tout de même encouragées à recevoir le vaccin contre le VPH, car il peut offrir une protection contre d'autres types de VPH inclus dans le vaccin.
Méthodes d’administration
Dose
Chaque dose du vaccin contre le VPH est de 0,5 ml.
Voie d'administration
Le vaccin contre le VPH doit être administré par voie intramusculaire.
Période d’observation post-vaccinale
Les personnes vaccinées, en particulier les adolescents et les jeunes adultes, doivent être observées pendant 15 minutes après l’immunisation afin d’éviter de graves blessures en cas d’épisode de syncope.
Voir Méthodes d’administration des vaccins dans la partie 1 pour obtenir plus d’informations sur la consultation et l’observation avant et après la vaccination.
Voir Anaphylaxie et autres réactions aiguës après la vaccination dans la partie 2 pour plus d’informations sur la prévention de la syncope et la gestion de l’anaphylaxie et de la syncope.
Interchangeabilité des vaccins
Si le vaccin utilisé pour les doses reçues précédemment était le vaccin 4vVPH anciennement disponible ou le vaccin 2vVPH, ou si le vaccin utilisé est inconnu, le vaccin 9vVPH doit être utilisé, car il protège contre le plus grand nombre de types de VPH. Les personnes qui ont été vaccinées avec un autre vaccin contre le VPH (2vVPH ou 4vVPH) et qui sont toujours à risque peuvent bénéficier d’une dose supplémentaire du vaccin 9vVPH pour recevoir la protection offerte par les types supplémentaires inclus dans le vaccin 9vVPH.
Voir Principes de l’interchangeabilité des vaccins dans la partie 1 pour obtenir de plus amples renseignements sur l’interchangeabilité des vaccins contre le VPH.
Administration concomitante d’autres vaccins
Le vaccin contre le VPH peut être administré en même temps que d’autres vaccins adaptés à l’âge, à des points d’injection différents, en utilisant des aiguilles et des seringues distinctes. Le vaccin contre le VPH doit être administré après les autres vaccins, car il est connu pour provoquer plus de douleur lors de l’injection.
Voir Calendrier d’administration des vaccins dans la partie 1 pour obtenir plus de précisions sur l’administration concomitante de vaccins.
Conditions d'entreposage
Les vaccins contre le VPH doivent être conservés à une température de 2 °C et 8 °C et ne doivent pas être congelés. Ces vaccins doivent être protégés de la lumière. Voir Manipulation et entreposage des agents immunisants dans la partie 1 pour obtenir plus de renseignements.
Innocuité et évènements indésirables
Les vaccins contre le VPH font l’objet d’un suivi pour plus de 15 ans après leur commercialisation, et les données probantes continuent de suggérer que les vaccins contre le VPH sont sûrs et bien tolérés.
Évènements indésirables fréquents
Des évènements indésirables fréquents surviennent chez 1 % à moins de 10 % des personnes vaccinées. Des évènements indésirables très fréquents surviennent chez 10 % ou plus des personnes vaccinées.
D’après les données des essais cliniques pré-homologation du 9vVPH portant sur plus de 15 000 sujets, les évènements indésirables locaux les plus fréquents chez ces vaccinés contre le VPH étaient les suivants : douleur au point d’injection, enflure et rougeur. Les effets secondaires systémiques les plus fréquents étaient les maux de tête, la fièvre (≥ 37,8 °C) et les nausées. Ces effets secondaires ont été observés nettement plus souvent après l’administration du vaccin contre le VPH par rapport qu’après l’administration de placebo. En outre, les participantes ont signalé une fréquence plus élevée d’effets secondaires après la troisième dose de 9vVPH par rapport aux 2 doses initiales pour tous les résultats, à l’exception de toute douleur, qui était la plus élevée après la deuxième dose chez les femmes âgées de 16 à 26 ans. Chez plus de 94 % des sujets ayant reçu le vaccin contre le VPH, les réactions variaient de légères à modérées en intensité, se sont résorbées en quelques jours et n’ont pas empêché la réalisation du calendrier d’immunisation.
D’après les données des essais cliniques, les évènements indésirables locaux les plus fréquents chez les participantes après la vaccination par le 2vVPH étaient la douleur, l’enflure et la rougeur au point d’injection, tandis que les évènements indésirables systémiques les plus fréquents étaient la fatigue, les maux de tête et la myalgie chez les femmes âgées de 10 à 25 ans. Les évènements indésirables étaient plus fréquents après la troisième dose de vaccin 2vVPH qu’après les deux premières pour tous les résultats, à l’exception de la douleur, qui était la plus élevée après la première dose.
Depuis leur homologation, des centaines de millions de doses de vaccin contre le VPH ont été distribuées à l’échelle mondiale. Les données des systèmes de surveillance de l’innocuité des vaccins après l’homologation, y compris les rapports du Système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l’immunisation (SCSESSI), ont constamment confirmé les données obtenues avant l’homologation, les effets secondaires les plus souvent signalés après l’immunisation étant les réactions au point de vaccination et les douleurs musculaires.
Événements indésirables peu fréquents, rares et très rares
Des événements indésirables peu fréquents surviennent chez 0,1 % à moins de 1 % des personnes vaccinées. Des événements indésirables rares et très rares surviennent respectivement chez 0,01 % à moins de 0,1 % et chez moins de 0,01 % des personnes vaccinées.
Les évènements indésirables graves après la vaccination contre le VPH sont rares et, dans la plupart des cas, les données sont insuffisantes pour établir un lien de cause à effet. Les essais cliniques n’ont révélé aucune augmentation du nombre ou du type d’évènements indésirables graves chez les vaccinés contre le VPH comparativement aux sujets ayant reçu un placebo. Des réactions anaphylactiques à la suite de l’administration du vaccin contre le VPH peuvent survenir, mais elles sont extrêmement rare. Une syncope (évanouissement) peut survenir après la vaccination et le plus souvent chez les adolescents et les jeunes adultes, probablement en raison du stress ou de l’anxiété liés à la vaccination. Il est donc conseillé d’observer le patient pendant 15 minutes après la vaccination. Pour plus d’informations sur l’observation post-vaccinale et la gestion des évènements indésirables, voir Méthodes d’administration des vaccins dans la partie 1 et Anaphylaxie et autres réactions aiguës après la vaccination dans la partie 2.
Autres évènements indésirables et troubles signalés
Le profil d’innocuité des vaccins contre le VPH a été examiné par les autorités réglementaires nationales avant et après l’homologation, par le Comité consultatif mondial de l’innocuité des vaccins de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) (en anglais seulement) et l’Institute of Medicine (IOM) de la National Academy of Sciences des États-Unis, ainsi que par des systèmes de surveillance de la sécurité des vaccins.
À ce jour, il n’existe aucune preuve attestant un lien entre le vaccin contre le VPH et l’une des affections suivantes : maladie auto-immune d’apparition récente, y compris le syndrome de Guillain-Barré, la sclérose en plaques, le syndrome de fatigue chronique (SFC), le syndrome douloureux régional complexe (SDRC), le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP), l’insuffisance ovarienne primaire (IOP) ou l’infertilité. En outre, les conclusions de l’examen de l’IOM affirment qu’il n’existe aucune donnée probante liant la vaccination contre le VPH à des affections telles que la myélite transverse, l’encéphalomyélite aiguë disséminée, la névrite brachiale, la polyneuropathie inflammatoire chronique disséminée, la sclérose latérale amyotrophique, la neuromyélite optique, la pancréatite, l’arthralgie transitoire ou les événements thromboemboliques.
Les décès qui ont été observés à la suite de l’administration du vaccin contre le VPH dans les essais pré homologation n’ont pas eu lieu plus souvent que dans les groupes ayant reçu le placebo. Bien que les rapports de manifestations cliniques inhabituelles post-commercialisation aient inclus des cas d’issue fatale, les analyses n’ont pas révélé que le risque de décès était accru dans les jours suivant la vaccination, et aucun décès n’a été associé de manière causale à la vaccination.
Directives sur la déclaration des effets secondaires suivants l’immunisation (ESSI)
Afin de garantir la sécurité des vaccins au Canada, la déclarations des effets secondaires suivants l’immunisation (ESSI) par les vaccinateurs et d’autres cliniciens est essentielle. Dans certaines juridictions, la déclaration est obligatoire en vertu de la loi.
Les vaccinateurs sont priés de signaler des ESSI par l’intermédiaire de leur unité locale de santé publique. Les exigences spécifiques en matière de déclaration des ESSI peuvent varier d’une province ou d’un territoire à l’autre. En générale, tout effet secondaire grave ou inattendu considéré comme ayant être temporellement associés à la vaccination doit être signalé.
Voir La sécurité des vaccins et pharmacovigilance et Effets secondaires suivant l’immunisation (ESSI) dans la partie 2 pour plus d’informations sur la sécurité des vaccins et pour les définitions des MCI et la déclaration des MCI à la santé publique.
Contre-indications et précautions
Le vaccin contre le VPH est contre-indiqué chez les personnes ayant déjà eu une réaction anaphylactique au vaccin et chez les personnes ayant une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique établie à l’un ou l’autres des composants du vaccin ou de son contenant. Les personnes qui présentent des symptômes indiquant la présence d’une hypersensibilité après avoir reçu une dose du vaccin contre le VPH ne devraient pas recevoir d’autres doses. Voir Contenu des agents immunisants autorisés au Canada de la partie 1 pour obtenir la liste de tous les vaccins dont l’utilisation est autorisée au Canada et leur contenu.
Voir Contre-indications et précautions dans la partie 2 pour des informations générales supplémentaires.
Autres considérations
Dépistage du VPH
Le dépistage de l’ADN du VPH est disponible au Canada, mais son accès varie d’une région à l’autre et il ne fait pas partie des visites régulières de soins préventifs ou des tests Pap. Cependant, lorsqu’ils sont recommandés et disponibles, les tests Pap sont utilisés pour déterminer si une femme risque de développer des changements précancéreux et cancéreux au niveau du col de l’utérus, ce qui permet de traiter ou de suivre de près ces changements et de réduire les risques de développement d’un cancer. Les individus sont invités à suivre les recommandations provinciales ou territoriales pour un dépistage approprié du VPH.
Dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes ayant reçu le vaccin contre le VPH
Toutes les femmes devraient faire l’objet d’un suivi et d’un dépistage systématique du cancer du col de l’utérus, sans égard à l’immunisation contre le VPH. Bien que le vaccin contre le VPH se soit avéré hautement efficace contre le cancer du col de l’utérus attribuable aux types de VPH contenus dans le vaccin, les vaccinées demeurent vulnérables à l’infection par d’autres types de VPH à risque élevé. De plus, les femmes sexuellement actives peuvent avoir été infectées par les types de VPH contenus dans le vaccin contre le VPH avant de recevoir ce dernier. Il faut continuer à utiliser les mesures de précaution appropriées contre les infections sexuellement transmissibles.
Processus de révision du chapitre
Ce chapitre a été mis à jour pour s’aligner sur les directives de la déclaration du Comité consultatif national de l’immunisation sur la Mise à jour des recommandations sur les vaccins contre le virus du papillome humain (VPH), publié le 24 juillet 2024.
Remerciements
Ce chapitre est basé sur une déclaration du CCNI préparée par N Forbes, V Dubey, J Montroy, K Gusic, M Salvadori, A Howarth, A Tuite, R Harrison et M Tunis au nom du groupe de travail sur le VPH du CCNI. Ce chapitre a été préparé par N Mohamed, N Forbes, M Salvadori, J Montroy, R Pless, A Howarth et révisé par V Dubey et C Jensen.
Le CCNI tient à remercier les personnes suivantes pour leur contribution : N Haddad, S Kelly, et J Daniel
Références choisies
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