Annexe I – Les quatre piliers du Programme

Definitions

AFAN :
Qualification des Forces armées canadiennes (FAC) accordée aux officiers qui ont terminé le Programme de formation des officiers de la Force régulière (Collège militaire royale) [PFOR-CMR]
FORCE :
(Forme opérationnelle requise dans le cadre de l’emploi) : L’évaluation FORCE constitue la norme de condition physique obligatoire dans les FAC. Il s’agit d’une des normes opérationnelles minimales liées au principe d’universalité du service. Footnote 161
Colmilcan (collèges militaires du Canada) :
Cette abréviation faisait anciennement référence au Collège militaire royale du Canada (CMR) et au Collège militaire royal de Saint-Jean (CMRSJ), qui relèvent du commandant de l’Académie canadienne de la Défense/Génération du personnel militaire (ACD/GENPERSMIL).
MPNL (modèle de progression des niveaux de leadership) :
Modèle de progression de l’instruction dans le cadre du PFOR-CMR définissant les normes de progression auxquelles doivent satisfaire les élof/aspm. Il contient des normes précises pour chacune des composantes des quatre piliers que les élof/aspm doivent respecter afin de passer d’un niveau à l’autre. La réussite de tous les niveaux de leadership mène à l’achèvement du PFOR-CMR et à l’obtention de la qualification AFAN. Footnote 162
Éducation :
Transmission de connaissances de base et d’habiletés intellectuelles grâce auxquelles il est possible d’interpréter correctement de l’information et d’exercer un bon jugement. Footnote 163
Instruction :
Transmission d’habiletés, de connaissances et d’attitudes requises pour l’accomplissement de tâches données. Footnote 164

Domaine évalué

  1. Conformément à la lettre de mandat du VCEMD, l’équipe VAEM spéciale a reçu la tâche d’évaluer le climat, l’environnement d’instruction, la culture et la structure du programme du CMR pour l’aspect « Instruction et apprentissage – Les quatre piliers ». Les questions précises auxquelles elle devrait répondre sont les suivantes :
    1. Quels sont les critères de sélection pour les élof/aspm du CMR?
    2. Les critères de sélection garantissent-ils que les élof/aspm peuvent connaître du succès dans le contexte des quatre piliers?
    3. What is the basis for these pillars?
    4. Qui détient l’autorité d’établir les normes pour chacun d’eux?
    5. Comment les normes sont-elles communiquées aux élof/aspm?
    6. Quelle est leur compréhension de ces normes et des priorités pertinentes?
    7. Dans quelle mesure satisfont-ils à ces normes?
    8. L’environnement d’instruction et d’apprentissage du CMR favorise-t-il l’atteinte de ces normes?
      1. Sinon, quels sont les piliers qui ne sont pas respectés et quelle en est la raison?
      2. Sinon, dans quels piliers les normes ne sont pas atteintes et quelle en est la raison?

Analyse

  1. En répondant aux questions formulées dans la lettre de mandat du VCEMD, l’équipe VAEM spéciale a cherché à déterminer comment le programme des quatre piliers du CMR influait sur l’environnement d’instruction et d’apprentissage qu’offre le Collège d’après la rétroaction du plus large éventail possible d’intéressés et d’après ses propres observations, réflexions et recherches. Les paragraphes qui suivent portent sur les questions particulières liées au programme des quatre piliers du CMR.
  2. Critères de sélection des élof/aspm pour le PFOR-CMR
    1. Description.
      1. Processus d’enrôlement des élof/aspm. Les élof/aspm sont enrôlés par le Groupe du recrutement des Forces canadiennes (GRFC) une fois qu’ils ont été acceptés par un comité de sélection composé du commandant de l’ACD/la GENPERSMIL, des commandants et secrétaires généraux du CMR et du CMRSJ, ainsi que de représentants du GRFC et de quelques conseillers. Les postulants doivent satisfaire aux conditions d’admission universitaires, réussir le Test d’aptitude des Forces canadiennes (TAFC), passer une entrevue avec un conseiller en carrières militaires (CCM) et réaliser une autodescription de leurs traits de caractère avant que leur candidature soit étudiée par le comité de sélection. L’admission au PFOR-CMR ou au CMRSJ est réservée aux postulants qui ont une moyenne scolaire de 85 pour 100. Certaines exceptions mineures peuvent être admises, dans le cas d’un dossier bien équilibré, pour les groupes visés par l’équité en matière d’emploi (EE) et pour certains athlètes de niveau universitaire. Quel que soit le dossier scolaire des postulants, le tout premier critère de sélection est la cote de potentiel militaire combinée à l’autodescription des traits de caractère.Footnote 165 Autrement dit, un postulant ayant une moyenne scolaire de 95 pour 100, mais de mauvais résultats au TAFC et à l’autodescription des traits de caractère, sera jugé moins apte au service militaire qu’un postulant ayant une moyenne scolaire de 85 pour 100, mais de meilleurs résultats au TAFC et à l’autodescription des traits de caractère. Signalons que le TAFC n’a pas été validé récemment. Une offre conditionnelle est présentée aux candidats qui sont retenus par le comité de sélection, leur enrôlement étant assujetti à la réalisation d’une vérification de la fiabilité et d’une évaluation médicale positives;
      2. État de santé et condition physique au moment du recrutement. L’évaluation médicale que doivent subir les postulants est le même examen médical périodique (EMP) que l’on emploie pour évaluer la santé de tous les membres des FAC. Cet examen est réalisé par un adjoint au médecin ou un technicien médical, puis passé en revue par un médecin militaire de recrutement. L’EMP ne comprend pas d’évaluation psychologique, si ce n’est des questions d’ordre général posées au sujet des antécédents médicaux du postulant. Néanmoins, le conseiller en carrières militaires peut, au cours de l’entrevue, évaluer le caractère du postulant pour ce qui a trait au souci du travail bien fait et à la stabilité, au moyen de l’autodescription des traits de caractère. La condition physique n’est pas évaluée avant le recrutement. Le niveau de condition physique des militaires enrôlés dans la Force régulière est évalué à l’École de leadership et des recrues des Forces canadiennes au cours du module 1 de la qualification militaire de base des officiers (QMB[O]). La réussite du test FORCE est la norme de condition physique à atteindre pour servir dans les FAC; au terme du module 1 de la QMB(O), ceux qui ne réussissent pas ce test sont libérés;
      3. Affectation au CMR ou au CMRSJ. Le GRFC détermine si un élof/aspm doit se présenter au CMR ou au CMRSJ à la fin du module 1 de la QMB(O). La grande majorité des élof/aspm anglophones qui ont terminé leur première année au CMRSJ sont d’avis que l’immersion dans un environnement francophone leur a été très profitable;
    2. Observations:
      1. Marketing, attraction et enrôlement. L’équipe VAEM spéciale a appris que le GRFC est limité dans sa capacité de promouvoir spécialement le PFOR, étant donné la nature centralisée des produits fondés sur le Web et les médias sociaux qui sont gérés par le Sous-ministre adjoint (Affaires publiques) (SMA[AP]). Elle a également appris que d’importantes mesures ont été prises pour corriger la situation, mais qu’il reste des obstacles de taille. Par ailleurs, le CMR et le CMRSJ contribuent à la production d’une brochure annuelle sur le PFOR que le GRFC remet aux éventuels postulants, mais qui n’est souvent offerte que vers la fin du processus de demande d’enrôlement. Enfin, l’équipe VAEM spéciale a pris connaissance d’un certain nombre de préoccupations de l’Escadre de l’instruction, de l’Escadre des études et d’autres intéressés en ce qui concerne la difficulté d’attirer et d’enrôler les candidats du meilleur niveau. La concurrence est rude entre les universités canadiennes. De plus, la nature centralisée et relativement lente à s’adapter de la fonction de marketing du GRFC, combinée au fait que les lettres d’offres aux éventuels candidats du PFOR sont distribuées à la fin du printemps, a créé la perception que le PFOR n’attire pas les meilleurs candidats. En effet, ces candidats sont susceptibles d’avoir déjà reçu des offres d’autres universités, et d’avoir été obligés d’y répondre, avant même d’avoir reçu la lettre d’offre des FAC. Par conséquent, certains d’entre eux choisissent de ne pas attendre la possibilité de s’enrôler dans les FAC. Le CMR et, surtout, le CMRSJ n’ont pas été en mesure d’accueillir le nombre maximum de recrues possible depuis un certain temps, car les offres sont en nombre insuffisant et transmises trop tard;
      2. Exigences du PFOR-CMR. Le PFOR-CMR est un programme très intensif et exigeant. De par sa nature, il impose aux jeunes adultes qui y participent un niveau élevé de stress tant mental que physique qu’il est difficile de comparer à celui que vivent les autres étudiants universitaires. Pour le réussir, les élof/aspm doivent être en bonne condition physique, résilients émotivement et mentalement, disciplinés, doués pour les études et motivés, en plus d’afficher un potentiel pour le leadership. L’équipe VAEM spéciale a appris que plusieurs intéressés étaient d’avis qu’avant de s’enrôler, la plupart des postulants semblaient mener une vie sédentaire et qu’ils étaient nombreux à ne pas être en grande forme physique. L’Escadre d’instruction, le personnel enseignant et les élof/aspm ont aussi fait la remarque que les élof/aspm possèdent un niveau de compétence inégal dans leur langue seconde, selon les possibilités d’apprentissage offertes dans chaque province. Par ailleurs, plusieurs membres de l’Escadre des études et de l’Escadre d’instruction, à l’instar des professionnels de la santé et d’autres professionnels fournissant du soutien, ont affirmé que beaucoup d’élof/aspm n’ont pas la résilience et l’assurance qu’il faut pour affronter les difficultés inhérentes au programme. Bon nombre d’élof/aspm vivent l’adversité ou l’échec pour la première fois de leur vie lorsqu’ils fréquentent le CMR, et leur capacité d’affronter ces échecs et d’en tirer des leçons joue un rôle crucial dans leur motivation à atteindre les normes fixées;
      3. Difficultés des élof/aspm relatives au programme des quatre piliers. Beaucoup d’élof/aspm finissent par être contraints de changer de programme d’études, voire de groupe professionnel militaire, en raison d’échecs à des cours et des diplômes particuliers exigés par le groupe qu’ils ont choisi initialement. Qu’il soit volontaire ou obligatoire, le processus de reclassement est très long. Plusieurs membres de l’Escadre d’instruction ont exprimé de la frustration au sujet de l’apparent manque de volonté de la chaîne de commandement à s’occuper des élof/aspm qui ont du mal à réussir le PFOR-CMR. On a signalé à l’équipe VAEM spéciale que le Test d’aptitude des Forces canadiennes (TAFC) n’a sans doute pas été actualisé depuis bien longtemps et avait été conçu en fonction des générations des années 1980 et 1990.
    3. Évaluation
      1. Marketing du PFOR-CMR. Le GRFC affirme qu’il possède des capacités très restreintes en ce qui concerne le site Web et le marketing dans son ensemble. En effet, c’est le SMA(AP) qui assume l’autorité fonctionnelle, au niveau national, en ce qui touche les sites Web du MDN/des FAC et le marketing. Le GRFC s’en remet entièrement à sa présence limitée sur les médias sociaux. Il a récemment créé une page Facebook en anglais qui s’est ajoutée à la page déjà publiée en français, au compte LinkedIn et aux comptes Twitter Forces Emplois. Bien que le personnel du GRFC et celui du Sous-ministre adjoint (Affaires publiques) aient beaucoup travaillé à améliorer la situation, l’équipe VAEM spéciale estime que les FAC sont toujours gênées dans leur capacité d’attirer les postulants et de les informer sur le PFOR-CMR (et le CMRSJ) et croient que des mesures supplémentaires s’imposent. Les FAC doivent attirer la nouvelle génération au sein d’un milieu où les collèges, les universités et le marché du travail leur font une rude concurrence. Le GRFC, pour sa part, a besoin de souplesse pour présenter une image plus judicieuse et plus actuelle de la vie militaire – en l’occurrence de l’expérience au CMR et des attentes et exigences supérieures associées aux quatre piliers;
      2. Offres anticipées pour le PFOR-CMR. L’équipe VAEM spéciale est d’avis que les 146 offres conditionnelles anticipées envoyées en décembre 2016 sont un geste très positif susceptible de lever quelques-uns des obstacles au recrutement pour le CMR et le CMRSJ. Des comités de sélection additionnels ont été prévus pour janvier, février et mars 2017, dans le but de traiter les dossiers les plus prometteurs dans les meilleurs délais afin d’atteindre les cibles du Plan de recrutement stratégique par rapport aux groupes professionnels militaires (GPM), mais aussi les objectifs d’équité en matière d’emploi visant les femmes, les minorités visibles et les Autochtones. L’équipe VAEM spéciale estime que le processus d’offre anticipée devrait être maintenu et, dans la mesure du possible, accéléré;
      3. Sélection du groupe professionnel militaire. À quelques exceptions près, la sélection du groupe professionnel militaire (GPM) se fait dans le cadre du processus de recrutement. Dans les rares cas où des postulants ont été enrôlés sans choisir de GPM, cela a occasionné un surcroît de travail pour tous les intéressés, car il a fallu réévaluer le potentiel des postulants dans un groupe bénéficiaire potentiel avant qu’une décision finale puisse être prise. Le rapport Withers, publié en 1998, recommandait que les élof/aspm participant au PFOR ne choisissent pas leur GPM avant le mois de février de la deuxième année.Footnote 166L’équipe VAEM spéciale a étudié cette recommandation, mais a jugé que, compte tenu du contexte actuel, l’argumentation du GRFC en faveur de l’assignation du GPM au moment de l’enrôlement demeure fondée, car la vaste majorité des élof/aspm demeurent dans le GPM choisi au départ. Le commandant du GRFC a aussi fait valoir qu’un GPM générique risque fort peu d’attirer le public cible. La présélection des GPM permet en outre aux centres d’instruction offrant la période de perfectionnement 1 de planifier les activités d’instruction estivales et d’y inscrire les étudiants, ce qui serait autrement très difficile à faire avec efficacité. L’équipe VAEM spéciale estime qu’il faut continuer d’attribuer le GPM au moment du recrutement;
      4. Attentes du PFOR-CMR. Même si certains élof/aspm ont affirmé savoir peu de choses du CMR avant de s’y présenter, le GRFC leur communique une abondance d’information, notamment sur les attentes à l’endroit des élof/aspm enrôlés au CMR. L’équipe VAEM spéciale n’a pas pu vérifier si cette information est aussi facilement accessible à tous les centres de recrutement, de sorte qu’il n’est pas impossible que l’accès à cette information présente certains problèmes. De plus, tous les postulants reçoivent les instructions de ralliement de l’École du leadership et des recrues des Forces canadiennes ainsi que des collèges mêmes. Le CMR et le CMRSJ produisent tous deux annuellement des livrets qui sont remis aux postulants intéressés dans le cadre de la campagne de recrutement du PFOR, durant toute l’année. Ces livrets donnent un excellent aperçu de la scolarité requise et des critères d’admission, des programmes d’études, des quatre piliers, de la vie au collège, et ainsi de suite.Footnote 167Soulignons toutefois que les livrets révisés du CMR et du CMRSJ n’étaient pas prêts à temps pour le début de la campagne 2016 du PFOR. L’équipe VAEM spéciale est d’avis que, même si le GRFC fournit amplement d’information sur le PFOR-CMR, il convient de confirmer si cette dernière est facilement accessible dans tous les centres de recrutement. En outre, l’équipe juge que les livrets annuels du CMR et du CMRSJ doivent être créés beaucoup plus tôt;
      5. Test d’aptitude des Forces canadiennes (TAFC). L’équipe VAEM spéciale croit que le test pourrait être désuet et ne plus répondre entièrement aux besoins des FAC, vu les caractéristiques de la nouvelle génération et les changements potentiels touchant les exigences des FAC;
    4. Recommendations
      1. Processus de sélection anticipé. (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande de conserver et, si possible, d’accélérer le processus de sélection mis en place par le quartier général de l’ACD/la GENPERSMIL, le CMR, le CMRSJ et le Groupe du recrutement des Forces canadiennes en 2016, qui comprend des offres anticipées. De plus, un examen annuel de la qualité du processus de recrutement des élof/aspm doit être réalisé pour cerner les points susceptibles d’être améliorés;
      2. Attraction de la nouvelle génération. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le commandant du Groupe du recrutement des Forces canadiennes ait davantage d’influence sur les campagnes de marketing visant le recrutement pour les FAC, et plus particulièrement pour le PFOR-CMR;
      3. Brochure sur le PFOR-CMR. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le CMR fournisse au Groupe du recrutement des Forces canadiennes les documents actualisés ayant une incidence sur la campagne du PFOR-CMR au plus tard à la mi-juillet pour la campagne de l’année suivante;
      4. Validation du Test d’aptitude des Forces canadiennes (TAFC). (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le Test d’aptitude des Forces canadiennes soit revalidé dans les meilleurs délais, puis tous les cinq ans par la suite, car il doit rester arrimé aux besoins des FAC;
      5. Information sur les attentes des FAC en matière de condition physique. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le Groupe de recrutement des Forces canadiennes, de concert avec le Directeur général – Services de bien-être et moral et le Département des sports du CMR, envisagent de donner l’accès au site CPhysD aux postulants admis afin qu’ils puissent profiter des outils supplémentaires qui s’y trouvent pour s’adapter aux normes de condition physique des FAC;Footnote 168
      6. Affectation d’élof/aspm anglophones au CMRSJ. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le Groupe du recrutement des Forces canadiennes étudie, dans l’esprit des objectifs globaux du programme du CMRSJ, la possibilité de dépêcher au CMRSJ les élof/aspm qui ne connaissent pas la langue française ou la connaissent très peu afin qu’ils fassent leur première année d’études en immersion dans un milieu francophone;
      7. Attribution des groupes professionnels militaires. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que l’ACD/la GENPERSMIL envisage d’offrir au commandant du CMR une liaison directe avec le personnel concerné du Chef du personnel militaire/commandant du Commandement du personnel militaire pour ce qui concerne les reclassements des élof/aspm, dans le but de réduire la période d’attente liée aux reclassements obligatoires ou volontaires.
  3. Critères de sélection des élof/aspm et taux de succès dans les quatre piliers
    1. Évaluation : Le processus de recrutement ne peut qu’évaluer le potentiel d’un postulant du PFOR – rien ne peut garantir que les élof/aspm posséderont la motivation et l’attitude qu’il faut pour réaliser ce potentiel. En outre, la réussite de la QMB(O) ne donne pas en soi l’assurance que les élof/aspm connaîtront du succès dans la phase suivante de leur perfectionnement professionnel. En effet, de nombreux diplômés de la qualification militaire de base n’atteignent jamais les objectifs de la période de perfectionnement (PP) 1Footnote 169 et sont libérés des FAC ou réaffectés à un groupe professionnel différent. On ne doit pas s’étonner qu’après une période raisonnable d’évaluation au CMR, on constate que certains élof/aspm n’ont pas ce qu’il faut pour réussir. L’équipe VAEM spéciale estime que compte tenu des limites des attentes que l’on peut avoir à l’égard du processus de recrutement, il est plus réaliste d’accepter et de prévoir un certain pourcentage d’attrition au cours de ces phases d’instruction et de perfectionnement des élof/aspm. De plus, l’équipe est d’avis qu’il faut offrir un milieu dans lequel des normes claires et pertinentes sont appliquées uniformément, et que les élof/aspm qui n’arrivent pas à atteindre les objectifs du PFOR-CMR se voient offrir rapidement des options honorables et du soutien pour sortir du processus ou passer à un groupe professionnel ou à un élément différent des FAC.
  4. Fondement des quatre piliers
    1. Description. Le fondement juridique des quatre piliers qui définissent le PFOR-CMR réside dans le paragraphe 4.02 des Ordonnances et règlements royaux applicables aux collèges militaires du Canada (OR [Colmilcan]), qui précisent ce qui suit : « Le programme d’études [au CMR] comporte les matières suivantes, selon les prescriptions du Ministre : les matières d’instruction générale; les matières militaires; l’éducation physique et l’athlétisme; et la formation socialeFootnote 170. » Le dernier volet est interprété comme exigeant que les élof/aspm atteignent un niveau fonctionnel de compétence dans leur seconde langue officielle afin d’obtenir leur diplômeFootnote 171. Les étudiants qui satisfont aux exigences des quatre piliers reçoivent la qualification AFAN au terme du PFOR-CMR. Cette désignation n’est pas reconnue comme une norme de qualification (NORQUAL) ou un code de qualification de spécialiste (CQS) dans le Système de perfectionnement professionnel (SPP) des FAC. Tous les diplômés du PFOR-CMR reçoivent une commission d’officier du service général (O SG) et doivent satisfaire aux exigences communes définies dans les qualifications de spécialisteFootnote 172. La désignation « AFAN » et les normes liées aux quatre piliers que les élof/aspm doivent atteindre sont propres au CMR. La directive du commandant actuel de l’ACD/la GENPERSMIL à l’intention du commandant du CMR indique que l’objectif du PFOR-CMR consiste à atteindre les normes décrites dans les quatre piliers, d’après une politique sur l’instruction du CMR établie en août 2014Footnote 173;
    2. Observations :
      1. Variété générale des points de vue. L’équipe VAEM spéciale a constaté que, même si la majorité des intéressés était d’avis que le programme des quatre piliers était bon, réalisable et utile pour amener les élof/aspm à concrétiser leur potentiel comme leaders de demain des FAC, un nombre important de personnes, réparties dans tous les groupes d’intéressés, avaient pour opinion que la mise en œuvre du programme et son manque d’arrimage avec le SPP des FAC posaient certains problèmes;
      2. Points forts du programme des quatre piliers. L’équipe VAEM spéciale a observé que beaucoup d’intéressés, dont de nombreux élof/aspm, comprenaient et jugeaient utile le programme des quatre piliers. Bon nombre d’entre eux reconnaissaient les possibilités qu’offre l’environnement opérationnel du CMR pour le développement du savoir, des capacités de leadership, de la condition physique et du bilinguisme. L’équipe VAEM spéciale a interviewé des élof/aspm qui semblaient s’épanouir dans l’environnement opérationnel du CMR et qui l’ont impressionnée par leur motivation, leur assurance et leur attitude mûre. L’équipe VAEM spéciale a aussi appris de certains membres de l’Escadre des études que les autres universités canadiennes avaient une opinion positive de la nature multidimensionnelle du programme des quatre piliers et de son effet sur le perfectionnement des compétences des étudiants. Certaines universités ont même exprimé un intérêt particulier pour le programme d’études de base du CMR. Voici quelques exemples représentatifs des observations qu’a recueillies l’équipe VAEM spéciale :
        1. « Avec son milieu universitaire unique, le CMR offre des programmes d’études de premier cycle et de cycles supérieurs dans des domaines que ne proposent pas les autres universités canadiennes. Quelques exemples : systèmes de commande de plateforme militaire, cyberopérations et cyberguerre, guerre électronique, sciences des matériaux. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
        2. « Le système des quatre piliers n’est pas parfait, mais il est tout de même excellent. Il est possible d’atteindre les normes fixées, si l’on y met le bon niveau d’effort et si l’on a la motivation requise. Il faut bien que la qualification AFAN ait une signification. » (Entrevue avec un élof/aspm);
        3. « Je n’ai rien à reprocher aux quatre piliers. C’est un bon défi. C’est normal d’avoir un peu de difficulté au cours de la première année, mais ensuite on devrait atteindre les objectifs, surtout en ce qui concerne les normes de condition physique, car elles sont basses pour des gens dans la vingtaine. » (Entrevue avec un élof/aspm).
      3. Qualification du PFOR-CMR (AFAN). L’équipe VAEM spéciale a noté que de nombreux intéressés comprenaient la valeur intrinsèque de viser l’excellence dans les quatre piliers du programme du CMR, mais qu’un nombre important d’intéressés avait exprimé une vive préoccupation pour le manque de clarté quant à la valeur de la désignation du PFOR-CMR (AFAN) dans le contexte global des FAC. Le CMR a tenté d’établir une norme de qualification pour le PFOR-CMR, mais elle a été rejetée au motif que tous les diplômés du CMR se voient attribuer une commission d’O SG. Il en découle, aux yeux de l’équipe VAEM spéciale, que bon nombre de personnes ont l’impression que le Collège fonctionne dans son propre monde et produit des officiers dotés d’une « pseudo-qualification » que les élof/aspm travaillent fort pour obtenir, mais qui n’a aucune signification tangible après la collation des grades. Pour beaucoup d’intéressés au Collège, cela cause une certaine « crise de la motivation ». Voici quelques exemples représentatifs des observations qu’a recueillies l’équipe VAEM spéciale :
        1. « La qualification AFAN devrait être une réalisation mieux valorisée. Nous donnons tant d’importance aux quatre piliers que l’obtention de la qualification AFAN devrait avoir plus de poids et d’influence sur notre carrière qu’à l’heure actuelle. Sinon, à quoi bon maintenir les normes si on n’insiste pas davantage sur leur importance? » (Mémoire écrit par un groupe d’élof/aspm);
        2. « Le militaire était un ancien du CMR. Ce qui l’a motivé à obtenir la qualification AFAN était surtout la fierté d’obtenir son diplôme et de passer sous l’Arc en tenue écarlate. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études).
      4. Fierté, motivation et identité. L’équipe VAEM spéciale a constaté que même si de nombreux intéressés, dans tous les groupes, disaient appuyer fortement les idéaux et la mission du CMR, beaucoup disaient aussi qu’ils percevaient une érosion de la fierté dans l’institution, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ils ont indiqué que le CMR souffrait d’une « crise d’identité », car les élof/aspm et le personnel ne voient pas nécessairement un lien clair ou une progression directe entre le PFOR-CMR et la mission et les rôles des FAC. Beaucoup ont dit que les messages et les priorités contradictoires – le CMR est-il avant tout « une université pas comme les autres » ou une unité militaire où les élof/aspm font aussi leurs études universitaires de premier cycle? – contribuait à l’absence d’un sentiment d’identité. Comme nous l’indiquons à l’annexe F, Commandement, direction et gouvernance, le min DN a organisé le CMR comme une unité, mais son Sénat détient le pouvoir (selon la loi de l’Ontario) de décerner les diplômes universitaires.Footnote 174. Quoi qu’il en soit, ces perceptions influent négativement sur le sentiment que le Collège a une raison d’être et, par le fait même, sur la fierté, la motivation et l’identification à l’institution. Cela se manifeste d’ailleurs dans la façon dont les élof/aspm sentent qu’ils sont perçus par le grand public. À titre d’exemple, certains élof/aspm ont dit hésiter à porter leur uniforme à Kingston, car ils avaient été les témoins ou l’objet de critiques, de harcèlement ou de moqueries de membres du grand public, en particulier d’autres étudiants universitaires. Voici un exemple représentatif des observations qu’a recueillies l’équipe VAEM spéciale :
        1. « Le CMR traverse une “crise d’identité” : est-il une université où l’on porte un uniforme ou une unité militaire où l’on fait ses études? » (Entrevue avec un élof/aspm)
    3. Évaluation
      1. Fondement juridique du programme des quatre piliers. L’équipe VAEM spéciale estime que, dans l’ensemble, le programme des quatre piliers a une base juridique, car il a été prescrit par le min DN dans des règlementsFootnote 175;
      2. Volets du programme des quatre piliers. L’équipe VAEM spéciale juge que les volets du programme des quatre piliers cadrent avec la vision stratégique concernant le corps des officiers des FAC, qui est décrite dans Servir avec honneur : la profession des armes au CanadaFootnote 176 Plus précisément, le PFOR-CMR met l’accent sur l’atteinte de l’excellence dans chacun des quatre piliers et fait la promotion d’un éthos axé sur la vérité, le devoir et la vaillance. Les volets du programme correspondent bien aux attributs professionnels souhaités de tous les membres des FAC, c’est-à-dire la responsabilité, l’expertise et l’identité, unifiés par un éthos militaire commun. L’éthos du CMR cadre avec les valeurs militaires requises telles qu’elles sont comprises dans l’éthos militaire canadien, soit le devoir, la loyauté, l’intégrité et le courageFootnote 177;
      3. Reconnaissance et signification du programme des quatre piliers. Si l’environnement opérationnel du CMR est conçu pour motiver les élof/aspm à viser l’excellence dans les études et le leadership, l’absence de reconnaissance officielle de ce que confère ce programme, à l’extérieur du Collège, limite la capacité de motiver les élof/aspm à exceller dans les volets du programme. La difficulté découle du sentiment que le programme n’a pas de raison d’être légitime et ne fait pas naître de véritable sens de l’identité. Ce sentiment est exprimé tant par des membres du personnel que par de nombreux élof/aspm, ces derniers étant tenus de suivre un programme et d’atteindre des normes que l’on ne retrouve pas forcément toutes dans la NORQUAL de la PP1 des FAC. Une fois diplômés, certains élof/aspm sentent qu’il y a peu d’avantages concrets à avoir réussi les volets du programme des quatre piliers. Cette perception est parfois appuyée par l’opinion défavorable qu’entretiennent certains membres des FAC à l’égard des diplômés du PFOR-CMR. Cela étant dit, des analyses effectuées pour le compte du Chef du personnel militaire (CPM) ont montré que les diplômés du PFOR-CMR comptaient pour environ 25 à 27 pour 100 des officiers commissionnés recrutés en 2012-2013, mais qu’ils représentaient entre 55 et 57 pour 100 des officiers généraux. Cela semble appuyer l’idée d’une corrélation entre le PFOR-CMR et le service comme leader de niveau supérieur dans les FAC. Néanmoins, l’équipe VAEM spéciale estime que les FAC doivent expliciter les avantages qu’apportent aux FAC les volets du programme des quatre piliers du PFOR-CMR, en plus de prendre des dispositions pour valider la mesure dans laquelle ces avantages continuent de se manifester;
      4. Processus d’examen complet. L’équipe VAEM spéciale est d’avis que le flou entourant la valeur de la désignation AFAN est au cœur de certains des problèmes systémiques observés au CMR et estime qu’il faut corriger ce problème si l’on veut optimiser l’environnement d’apprentissage et d’instruction. Le chef d’état-major de la défense (CEMD) a ordonné l’examen complet du SPP des FAC, que le QG ACD/GENPERSMIL est en train de réaliserFootnote 178. L’équipe VAEM spéciale croit comprendre que la portée de cet examen complet pourrait être élargie pour inclure l’examen du PFOR-CMR par rapport à la NORQUAL d’officier ainsi qu’une analyse des besoins ultérieure. Lorsque des décisions auront été prises à l’égard de l’approche, celle-ci devrait être intégrée au cadre de gouvernance du Collège.
    4. Recommandations
      1. Examen complet du PFOR-CMR. (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que CPM ordonne que le cadre de l’examen complet du SPP des FAC comprenne en outre l’évaluation du PFOR-CMR, plus précisément de son rapport avec la DEMFO des FAC et la NORQUAL de la période de perfectionnement 1 (PP1) des officiers, et propose des solutions qui permettront de formaliser le rôle du PFOR-CMR dans le SPP des FAC. Cela fait, il faudra actualiser les OR (Colmilcan) afin qu’ils tiennent compte des résultats de cet examen en ce qui a trait aux études prescrites par le min DN;
      2. Sensibilisation accrue de la haute direction des FAC. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le CPM aborde le Conseil des Forces armées (CFA) pour lui demander d’appuyer des démarches visant à accroître la sensibilisation de la haute direction au programme des quatre piliers du PFOR-CMR, de même que son intérêt dans ce programme, afin de garantir qu’il continuera de répondre aux besoins des FAC;
      3. Séance d’orientation annuelle du CMR. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le commandant et le recteur du CMR mettent sur pied une séance d’orientation annuelle qui mettra à contribution tous les membres du personnel et du corps enseignant ainsi que les élof/aspm, et qui mettra en lumière la mission du CMR, sa raison d’être, de même que les objectifs et les priorités de ses programmes.
  5. Pouvoir d’établir les normes pour chacun des quatre piliers
    1. Pouvoirs généraux. Selon les OR (Colmilcan), les pouvoirs généraux permettant d’établir les normes applicables au CMR appartiennent au ministre de la Défense nationale (min DN) : « Les conditions de succès, de même que les conditions dans lesquelles il est permis de doubler une année, sont prescrites par le Ministre ou en vertu de l’autorité conférée par ce denierFootnote 179. » Le CEMD, que le paragraphe 18(1) de la Loi sur la défense nationale charge de contrôler et d’administrer les Forces canadiennes, a confié au CPM l’autorité fonctionnelle dans le domaine de la gestion du personnel militaire, ce qui comprend le perfectionnement professionnelFootnote 180. Le CPM/cmdt COMPERSMIL a désigné le commandant de l’ACD/la GENPERSMIL comme autorité d’instruction des FAC pour l’instruction, l’éducation et le perfectionnement professionnel communs. Le commandant de l’ACD/la GENPERSMIL préside le Comité d’examen des programmes (CEP) de l’ACD, de la GENPERSMIL et des collèges militaires du Canada (CMC). Ce CEP, qui siège deux fois l’an, a pour mandat de voir à ce que les programmes du CMR (et du CMRSJ) cadrent avec les objectifs et les besoins en matière d’emploi des FAC. Le Comité d’examen des programmes de l’ACD, de la GENPERSMIL et des collèges militaires du Canada relève du Conseil de perfectionnement professionnel (CPP), qui est présidé par le CPM/cmdt COMPERSMIL;
    2. Pouvoirs relatifs aux normes d’études. Le min DN est chancelier et président du CMR. La loi de l’Ontario intitulée The Royal Military College of Canada Degrees Act, 1959 donne au Sénat du CMR le pouvoir de décerner des grades en arts, en sciences et en génieFootnote 181. Le Conseil des gouverneurs du CMR, mis sur pied en 1997, est chargé d’examiner et d’approuver les programmes d’études offerts au Collège au nom du min DN, plus précisément en ce qui concerne leur qualité et leur pertinence en vue de leur reconnaissance par les organismes d’accréditationFootnote 182. Il appartient au recteur du Collège de préserver des normes d’intégrité et de qualité universitaires reconnues tant au Canada qu’à l’étranger, tel qu’il sied à un établissement accrédité conférant des grades universitairesFootnote 183;
    3. Pouvoirs relatifs aux normes militaires. Le commandant de l’ACD/la GENPERSMIL est désigné comme autorité d’instruction des FAC pour l’instruction, l’éducation et le perfectionnement professionnel communs. Il exerce cette autorité par l’intermédiaire du CEP ACD/GENPERSMIL/CMCFootnote 184 et de directives de l’ACD destinées aux deux collèges militairesFootnote 185. Dans les faits, le document source qui contient les normes actuellement appliquées au CMR est la politique d’instruction du Collège militaire royal du Canada (CMRC) relative au Programme de formation des officiers – Force régulière et au Programme de formation (Intégration à la Réserve) (PFOR/PFIR)Footnote 186. Ce document a été rédigé par le CMR, sous l’autorité de son commandant, et publié en « version 0 » au mois d’août 2014Footnote 187. En 2015 et en 2016, le commandant de l’ACD/la GENPERSMIL a diffusé des directives sur la politique d’instruction relative au PFOR/PFIRFootnote 188 Footnote 189. Ces directives, qui ont « opérationnalisé » le document stratégique de 2014, comprenaient les normes auxquelles les élof/aspm doivent satisfaire, chaque année, pour réussir le PFOR-CMRFootnote 190
    4. Pouvoirs en matière de normes de condition physique. La condition physique est une norme opérationnelle miminale telle qu’établie dans le document 50-23-1, Normes opérationnelles minimales liées à l’universalité du service.Footnote 191 De même, la description des exigences militaires fondamentales – officiers (DEMFO) précise que : C’est la responsabilité inhérente qui « incombe à tous les officiers des FC, c’est-à-dire s’assurer que les autres ainsi qu’eux-mêmes demeurent en bonne condition physique de manière à accroître leur résistance physique pour être en mesure de relever les divers défis qu’amène la vie dans les FC ».Footnote 192 Tous les élof/aspm doivent satisfaire au Test réglementaire de base en natation à l’intention des militaires et aux Normes minimales de condition physique (NMCP) ou au test Force, conformément aux normes des FAC définies dans le document A-PD-055-002/PP-003 Description des exigences militaires fondamentales – Officiers. Néanmoins, conformément à la DOAD 5023-2, le Test d’aptitude physique (TAP) du CMR et le plan de cours en éducation physique sont propres au CMR et ils sont effectués conformément aux normes du CMR. Sans égard à ce fait, conformément à la DOAD 5023-2, les normes du TAP du CMR sont reconnues comme étant égales ou supérieures aux NMCP;
    5. Le TAP du CMR mesure le niveau de condition physique des élof/aspm.Footnote 193 Chaque composante n’a pas été validée scientifiquement, mais elle représente un ensemble de diverses normes. Les élof/aspm doivent obtenir une note minimale pour chaque composante du test, ainsi qu’une cote minimale de 250 afin de réussir le test. Des reprises du test ont lieu dans les cinq à sept jours. Un élof/aspm de première ou de deuxième année qui échoue le TAP doit participer à quatre séances matinales de conditionnement physique supplémentaire (CPS) par semaine, à 5 h 45. Les élof/aspm participant au CPS sont évalués toutes les quatre semaines après l’exécution du TAP du CMR. Lorsqu’ils réussissent le CPS du TAP, ils sont autorisés à effectuer un entraînement autodirigé jusqu’au prochain TAP du CMR. Le CPS n’est pas offert aux élof/aspm de troisième et quatrième année. Cependant, ils reçoivent les services du coordonnateur du CPS.Footnote 194 Les normes minimales du TAP sont les suivantes :
      Tableau 5 : Normes minimales du TAP du CMR
      Composante Normes minimales
      Hommes Femmes

      Course navette de 20 mètres

      84 longueurs

      64 longueurs

      Course d’agilité Illinois

      17,8 sec

      19,4 sec

      Saut horizontal sans élan

      195 cm

      146 cm

      Tractions sur les bras

      28 répétitions

      14 répétitions

      Redressements assis

      35 répétitions

      35 répétitions

      Il convient de souligner que les normes du TAP à atteindre pour les élof/aspm de première année sont moins élevées.

    6. Autorité des normes sur le bilinguisme. L’objectif du pilier du bilinguisme consiste à perfectionner l’habileté des élof/aspm à communiquer dans les deux langues officielles, Le programme comprend la participation à des classes de langue seconde et la pratique en alternance d’une langue à l’autre (chaque deux semaines) conformémement à la politique sur les langues de travail au CMR.Footnote 195 Les exigences de base en langue seconde pour les officiers sont établies dans la Description des exigences militaires fondamentales – Officiers;Footnote 196
    7. La formation linguistique est offerte par le Centre des langues du CMR, en petits groupes en fonction du niveau de compétence. Les classes sont d’une durée de cinquante minutes et ont lieu chaque jour; elles sont axées sur la compréhension de l’écrit, l’expression écrite et la compétence orale. Un cours en langue seconde d’une durée de dix semaines est offert à l’été au CMR et au CMRSJ entre la deuxième et la troisième année à tous les élof/aspm qui n’ont pas encore obtenu la norme de la Commission de la fonction publique (BBB) dans la seconde langue officielle. C’est la norme requise pour obtenir la qualification AFAN.Footnote 197 Les élof/aspm qui obtiennent le profil BBB avant d’obtenir leur diplôme sont exemptés de la formation en langue seconde;
    8. Observations
      1. Normes relatives aux études. À partir de l’examen des documents disponibles et du processus d’entrevues, l’équipe VAEM spéciale a déterminé que même si le Conseil des gouverneurs a le pouvoir d’examiner et d’approuver le programme d’études au nom du MDN, en pratique, il n’exécute pas cette fonction en ce qui concerne le programme d’études du CMR. Les directives du MDN indiquent que le recteur est chargé de transmettre les recommandations au Sénat pour l’établissement des nouveaux cours d’études ou la modification des cours existants afin de mieux atteindre les objectifs des collèges. En pratique, le recteur du CMR, qui agit également de manière informelle comme conseiller des études auprès du commandant ACD, exerce l’autorité de fait en ce qui concerne les normes d’études au CMR grâce à des mécanismes de gouvernance comme le Sénat du CMR.Footnote 198 Il importe de souligner que l’accréditation et l’examen cyclique des programmes menant à un diplôme comprennent l’acquisition et le maintien de la reconnaissance par les institutions à l’extérieur du MDN et des FAC, et cette exigence doit être reconnue dans le mandat du Conseil des gouverneurs et les directives ministérielles concernant le recteur. En particulier, tous les programmes d’études au CMR sont assujettis à des examens cycliques menés par le Conseil de la qualité du Conseil des universités de l’Ontario par l’entremise du Processus d’assurance de la qualité de l’établissement (PAQE) du CMR. De plus, les six programmes d’ingénierie au CMR sont agréés par le Bureau canadien d’agrément des programmes de génie (BCAPG). L’équipe VAEM spéciale a également observé que, dans le milieu des études, la réputation d’une université ou d’un collège constitue sa principale valeur. Une université ayant une réputation solide attire et conserve des universitaires hautement qualifiés qui, à leur tour, attirent les meilleurs étudiants. Cette spirale de virtuosité est ce qui dirige les bonnes universités. Inversement, si une université perd sa réputation, elle ne réussira pas à attirer ni à conserver d’universitaires qualifiés ou d’excellents étudiants. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
        1. « Ceux qui arrivent ici et qui disent qu’ils « veulent revenir à la composante M du CMR » insultent l’ensemble du Collège et démontrent qu’ils ne connaissent pas le Collège. La valeur militaire ajoutée du CMR se réalise en deux volets : 1 – Aucune autre université n’offre des programmes comme les nôtres : Ingénierie et science avec sciences politiques, anglais/français, leadership et éthique, etc. Aucun autre programme en arts ne comprend des mathématiques. Aucune autre université ne met un accent de ce genre sur le bilinguisme ou les sports. 2 – L’Escadre des études comprend un excellent corps enseignant militaire, et plusieurs anciens officiers militaires. Ces universitaires fournissent un contexte et des points de vue uniques au CMR – aucune autre université ne peut offrir de choses semblables. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
        2. « La personne a remarqué qu’un ancien recteur avait travaillé très fort afin de s’assurer que le programme d’études du CMR puisse résister à un examen critique. Il avait de bons contacts et à titre de membre de l’équipe du rapport Wither, il a présenté des recommandations pour la mise sur pied et le suivi de l’Escadre des études. Une partie importante de cet effort consistait à accroître la composante du corps enseignant militaire au CMR. Cette augmentation a été convertie au fil du temps; un corps enseignant de militaires à la retraite a permis de créer une stabilité fondamentale dans certains départements, de même qu’à réduire l’écart de comprehension entre les composantes des études et militaire du CMR.” (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
        3. « Le pilier des études/de l’éducation a besoin de certifications précises pour conserver sa crédibilité à titre de programme de niveau universitaire. L’« ICAP » et la « NCEAB » sont les normes pour les diplômes d’ingénierie décernés par les universités. Ces normes doivent être maintenues sinon, l’incidence sur la qualité de l’éducation des officiers des FAC sera négative. Les changements peuvent avoir une incidence négative sur la qualité des étudiants et du corps enseignant. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études.). »
      2. Normes militaires. À partir de l’examen des documents disponibles et du processus d’entrevues, l’équipe VAEM spéciale a déterminé que depuis 2012, le CMR et l’ACD/GENPERSMIL ont consenti un effort concerté afin de rédiger une politique sur l’instruction exhaustive pour le PFOR/PFIR. Auparavant, les normes de la composante militaire ou de leadership du PFOR/PFIR reposaient largement sur les OR(Colmilcan) et les Ordonnances administratives des Forces canadiennes (OAFC) 9-12. Les OAFC 9-12 ne portent pas réellement sur les exigences ou les normes en matière d’instruction militaire; le commandant du CMR chargé d’établir les normes pour le pilier militaire a traité cette lacune. De 2012 jusqu’à maintenant, des progrès importants ont été réalisés pour ce qui est de définir et d’articuler systématiquement les normes attendues au CMR pour le pilier militaire, relevant du commandant ACD /GENPERSMIL et du commandant du CMR.Footnote 199 Les postes ayant le pouvoir de déterminer les normes qui doivent être appliquées à la composante militaire du programme du CMR relèvent largement de l’ADC et du CMR. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
        1. « CMR par rapport à la réalité militaire. Le CMR devrait reproduire les normes militaires existantes. La première unité et son fonctionnement ne devraient pas être des surprises. » (Entrevue avec un intéressé civil externe);
        2. « IPM : a une opinion neutre, mais le Collège (ou les FAC) doit se demander ce qu’on essaie d’atteindre grâce au programme? » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
        3. « IPM : Selon moi, beaucoup de choses sont enseignées sur la politique, mais très peu sur l’« officier » ou sur ce que signifie une commission. L’IPM a-t-elle été validée? L’exécution semble hasardeuse. Les élof sont incertains. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études).
      3. Normes de condition physique. L’équipe VAEM spéciale a observé que la Directive et ordonnance administrative de la défense (DOAD) 5023-2 indique que le Test d’aptitude physique (TAP) dépasse les Normes minimales de condition physique (NMCP). Il est possible pour le commandant ACD/GENPERSMIL d’établir le TAP comme une norme au nom du MDN, et le commandant du CMR pourrait ajouter un élément à cette directive selon lequel le Test devrait être effectué deux fois l’an, mais cela n’est pas cohérent avec la DOAD. En effet, selon la DOAD 5023-2, le Test est valide pour une période de 365 jours. Bien qu’il soit indiqué dans la DOAD 5023-2 que le TAP excède la NMCP, il n’est pas clairement établi qu’il s’agit de la norme pour un élof/aspm du CMR, même si cela est décrit dans la liste des IE ÉLOF;
      4. Normes relatives à la seconde langue officielle. Selon l’équipe VAEM spéciale, même si l’exigence concernant l’atteinte des normes relatives à la seconde langue officielle est claire dans la Description des exigences militaires fondamentales – Officiers (DEMFO) et dans le Programme militaire d’enseignement des langues secondes (PMELS)Footnote 200, certains intéressés, élof/aspm et membres du personnel remettent en question l’atteinte du profil BBB avant d’obtenir leur diplôme. Le commandant ACD/GENPERSMIL a établi cette exigence dans la Directive de l’ACD;Footnote 201 and
      5. Rôle du Conseil des gouverneurs du CMR. L’équipe VAEM spéciale a observé que le mandat et le rôle du Conseil des gouverneurs du CMR par rapport au pouvoir qu’il a sur le PFOR-CMR et les normes connexes a évolué au fil du temps. L’équipe VAEM spéciale a entendu dire que le mandat original (1997) du Conseil des gouverneurs comprenait le pouvoir d’examiner et d’approuver les quatre piliers du programme. Ce mandat a ensuite été modifié et on a retiré tous les pouvoirs du Conseil des gouverneurs à l’exception des pouvoirs relatifs à l’ensemble des programmes d’études. Même si le Conseil des gouverneurs conserve le mandat d’examiner et d’approuver les programmes d’études du CMR, il ne le fait pas en pratique. Il existe une perception selon laquelle il faut un Conseil des gouverneurs pour se conformer à la pratique d’autres universités de l’Ontario; l’équipe VAEM spéciale s’est fait dire que le rôle actuel du Conseil des gouverneurs n’est pas clair. L’équipe VAEM spéciale a été informée qu’une initiative avait pour but d’établir un sous-comité du Conseil des gouverneurs chargé d’examiner le mandat de ce dernier.
    9.  Évaluation
      1. Exercice du pouvoir d’établir les normes du CMR. L’équipe VAEM spéciale est d’avis que bien que les pouvoirs d’établissement de normes pour chacun des quatre piliers reposent quelque peu sur la loi, les politiques ou les directives, la nature du processus d’établissement des normes est assez complexe compte tenu de la combinaison unique de normes d’études et de normes militaires du programme du CMR. Il semble que le commandant ACD/GENPERSMIL ou le commandant du CMR ont exercé le pouvoir d’établir les normes que devaient atteindre les élof/aspm qui participaient au PFOR-CMR. Sauf pour les programmes d’études, l’apport des intéressés externes concernant les normes qui sont établies pour les trois autres piliers du PFOR-CMR semble être limité au sein des FAC (c.-à-d. les commandants des commandements d’armées et du Commandement des opérations interarmées du Canada).
      2. Normes militaires (leadership). Selon l’équipe VAEM spéciale, le commandant ACD/GENPERSMIL et le commandant CMR exercent le pouvoir de déterminer les normes qui sont appliquées à la composante militaire du PFOR-CMR. Bien que les normes soient tirées du document de base de haut niveau des FAC, comme la DEMFO, la décision des normes à appliquer au CMR demeure avec les intéressés internes de l’ACD/GENPERSMIL et du CMR. L’ACD/GENPERSMIL et le CMR ont déployé un effort concerté de 2012 à 2016 afin d’élaborer le fondement stratégique des normes. Bien que cela a permis de clarifier les normes à appliquer et la façon de le faire, le niveau de surveillance et d’examen de ces normes par les intéressés de l’ACD/GENPERSMIL et du CMR n’est pas clair. Cela a contribué aux commentaires qu’a reçus l’équipe VAEM spéciale portant sur la perception de « déconnexion » entre les normes du pilier militaire appliquées au CMR et les normes des FAC en général. Un examen des pouvoirs et des processus d’établissement des normes du pilier militaire serait utile;
      3. Normes d’études. L’équipe VAEM spéciale croit que le pouvoir d’approuver les programmes d’études au CMR a été délégué par le min DN par l’entremise des directives du recteur et du mandat du Conseil des gouverneurs. Toutefois, bien que le mandat du Conseil des gouverneurs du CMR indique que celui-ci est chargé d’approuver les programmes d’études du CMR, il ne semble pas le faire. En pratique, le recteur du CMR, par l’entremise du Sénat, exerce l’autorité de fait en ce qui concerne les normes d’études du CMR. Plus précisément, cette divergence devrait être traitée dans l’examen proposé du mandat du Conseil des gouverneurs, et la question est examinée en détail dans l’annexe F – Commandement, contrôle et gouvernance;
      4. Normes de condition physique. L’équipe VAEM spéciale estime que l’autorité chargée d’établir les normes de condition physique au sein des quatre piliers a été exercée par le commandant ACD/GENPERSMIL en communiquant la directive de l’ACD/GENPERSMIL. Le TAP fait partie des normes publiées du Collège. Le niveau du fondement politique des FAC sur le soutien des exigences des normes du TAP du CMR n’est pas clair. De même, le programme sportif du CMR ne semble pas être soutenu par le DCP dans le cadre du programme de conditionnement physique et de sport des FAC. Le DCP est chargé du financement du personnel centralisé, et le CMR assure la prestation des composantes du programme FORCE (c.-à-d. réalisation de l’évaluation de la condition physique). Le TAP devrait idéalement reposer sur les tâches essentielles ou sur les exigences professionnelles ou opérationnelles, lesquelles devraient être validées. Celles-ci devraient être soutenues par le commandant du CMR et approuvées par le commandant de l’ACD/GENPERSMIL et le Commandement du personnel militaire;
      5. En 2017, le CMR remplacera la course-navette sur 20 mètres du TAP par une course de 2,4 km (1,5 mille). La course de 2,4 km devrait demander un effort optimal, et l’entraînement devrait être simplifié. Avant 1998, la course de 2,4 km était utilisée comme composante aérobique du TAP. Le personnel des sports du CMR a recommandé une période de transition d’un an avant d’intégrer la course de 2,4 km au TAP et les tests de reprise du TAP devraient utiliser la course-navette sur 20 mètres. L’équipe VAEM spéciale estime que ce serait prudent;
      6. Normes de bilinguisme. L’équipe VAEM spéciale est d’avis que le pouvoir d’établir les normes de bilinguisme au CMR a été exercé par le commandant ACD/GENPERSMIL par l’entremise de la Directive de l’ACD/GENPERSMIL. L’obligation pour les élof/aspm d’obtenir un profil BBB découle de la Description des exigences militaires fondamentales – Officiers et du document A-P3-050-SLT/PH-H01 Plan d’instruction, Programme militaire d’enseignement des langues secondes (PIMELS) – Curriculum français des Forces armées canadiennes (CAFAC), mais l’obligation d’atteindre ce niveau pendant le séjour au CMR doit se faire beaucoup plus rapidement que pour les autres officiers des FAC en fonction du Plan de formation en langue seconde.
    10. Recommendations
      1. Pilier et normes militaires (leadership). (RECOMMENDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande de procéder à un examen des pouvoirs et du processus d’établissement des normes relatives au pilier militaire du PFOR-CMR. Dans la mesure du possible, cet examen devrait faire partie de l’examen général et de l’officialisation du PFOR-CMR et être intégré à l’examen complet qui est recommandé dans le présent rapport;
      2. Pilier et normes du conditionnement physique. (RECOMMENDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que le pilier du conditionnement physique du CMRC fasse l’objet d’un examen en vue d’officialiser les pouvoirs d’établissement des normes de condition physique au CMR et la méthode d’application de ces normes. De plus, l’équipe recommande qu’une équipe de gestion de projet, dirigée par le DCP avec la participation du Département des sports du CMRC, valide le besoin et la structure du TAP réalisé au CMR. Cela devrait se faire dans le cadre de l’examen général et de l’officialisation du PFOR-CMR et être intégré à l’examen complet qui est recommandé dans le présent rapport;
      3. Changement de la course de 2,4 km. (Recommandation secondaire) Conformément à la recommandation du Département des sports, l’équipe recommande d’accorder une période de transition; la course de 2,4 km serait utilisée pendant la période d’évaluation principale, et la course-navette de 20 mètres serait utilisée pour toutes les reprises pendant un an.
  6. Normes du pilier à l’intention des élof/aspm.
    1. Description. La communication des normes attendues des élof/aspm est fournie dans un certain nombre de documents, y compris les OR(Colmilcan), l’OAFC 9-12 (PFOR), les Instructions à l’Escadre des élèves-officiers (IE Élof) et les Ordres permanents du Collège. De plus, le commandant ACD/GENPERSMIL a fourni des directives sur les normes liées aux niveaux de leadership que doivent atteindre les élof/aspm et les attentes connexes en termes de normes liées aux études, à l’aspect militaire, au conditionnement physique et à la maîtrise de la langue seconde.Footnote 202 Pour les élof/aspm, les IE Élof constituent le principal moyen de communiquer les normes et les attentes. Elles sont accessibles sur le réseau interne du CMR. Les normes sont connues par le personnel de l’Escadre d’instruction, du PSP et par les instructeurs de langue seconde. L’Escadre des études communique les normes et le rendement scolaire attendus par l’entremise de l’Annuaire du premier cycle du CMR publié chaque année.Footnote 203
    2. Observations
      1. L’équipe VAEM spéciale a observé que le QG CMR, l’Escadre d’instruction et les élof/aspm connaissent habituellement bien les normes attendues dans les quatre piliers. Le personnel du Département des sports connaît très bien les normes de condition physique, et les instructeurs de langue seconde connaissent très bien les normes de bilinguisme. Généralement, le personnel de l’Escadre des études connait très bien les normes qui s’appliquent aux programmes d’études du CMR; cependant, dans certains cas, la connaissance des autres normes, particulièrement les exigences associées aux niveaux de leadership, est inégale.
    3. Évaluation
      1. L’équipe VAEM spéciale estime que les normes associées à chacun des quatre piliers sont bien communiquées dans les ordres, les directives et les instructions au CMR. De plus, la plus grande partie du personnel semble bien connaître ces normes.
  7. Compréhension [des élof/aspm] des normes et des priorités pertinentes des quatre piliers.
    1. Description. Les élof/aspm doivent atteindre les normes de l’ensemble des quatre piliers afin de satisfaire aux exigences du PFOR-CMR, et ils sont invités à viser l’excellence dans chaque pilier pendant leur séjour au CMR. Il importe de noter que l’environnement opérationnel du CMR est en partie conçu de manière à offrir l’occasion aux élof/aspm d’apprendre à organiser leur calendrier et leurs efforts par priorités en fonction des demandes concurrentielles de manière à les préparer à leur carrière d’officiers dans les FAC.
    2. Observations
      1. Généralités. L’équipe VAEM spéciale a observé que le CMR est une organisation importante et complexe. Les exigences liées à la gestion d’une université combinées aux exigences d’une unité militaire et à quelque 1 000 élof/aspm qui travaillent dans le cadre d’une structure de commandement et de direction modifiée qui leur est propre constituent un environnement unique. La coordination d’évènements importants et de l’horaire quotidien dans un tel environnement représente un défi. Bien que le poste de commandant CMR a été décrit d’un point de vue empirique comme l’arbitre final de la répartition du temps des élof/aspm, l’équipe VAEM spéciale estime qu’en pratique, la gestion des priorités entre les demandes des quatre piliers, en particulier pour les élof/aspm, ne se fait pas de manière systématique. L’équipe VAEM spéciale a observé qu’un nombre important de personnes, dans plusieurs groupes, ont formulé des commentaires sur les problèmes liés à l’expérience des élof/aspm au CMR pour ce qui est d’assurer l’équilibre et d’établir l’ordre de priorité des demandes entre les quatre piliers du programme;
      2. Compréhension (des élof/aspm) des normes des quatre piliers. L’équipe VAEM spéciale a observé que les 209 élof/aspm qui ont été questionnés démontraient une bonne compréhension des normes attendues dans chaque pilier. Les commentaires portaient moins sur les normes elles-mêmes que sur leur faisabilité, leur raison d’être ou leur pertinence, particulièrement pour la portion de l’instruction militaire professionnelle (IMP) du pilier militaire et les normes relatives au TAP du pilier du conditionnement physique;
      3. Conflits et concurrence entre l’Escadre des études et l’Escadre militaire. L’équipe VAEM spéciale a observé que les relations de travail entre l’Escadre d’instruction et l’Escadre des études était difficile. Il semble qu’à certains moments, les intérêts de l’une entrent en concurrence avec ceux de l’autre, plutôt que de se compléter. Parfois, les élof/aspm sont au centre de ce conflit ou doivent se débattre pour leurs propres fins. Cela accentue également le temps requis pour les élof/aspm en raison de ce qui a souvent été décrit à l’équipe VAEM spéciale comme un « bris de communication » entre les deux éléments en particulier. L’équipe VAEM spéciale a remarqué que le commandant CMR a clairement indiqué que le CMR devrait établir un « climat de soutien mutuel dérivé d’une Équipe du Collège unie ».Footnote 204 Même s’il y avait des démonstrations et des exemples d’excellentes collaborations entre les membres de l’Escadre d’instruction et de l’Escadre des études – ce qui a profité aux élof/aspm – l’équipe VAEM spéciale a entendu dire qu’en d’autres occasions il y avait eu un manque de communication ou d’engagement. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
        1. « Il y a peu de cohésion entre l’Escadre d’instruction, l’Escadre des études et l’Escadre des sports. Les priorités portent parfois à confusion. » (entrevue avec un élof/aspm);
        2. « Il y a un manque de communication entre l’Escadre des études et l’Escadre d’instruction, ainsi qu’au sein des divisions de l’Escadre d’instruction. L’animosité est parfois palpable entre l’Escadre des études et l’Escadre d’instruction (p. ex., réunions du Conseil des études). Dans certains cas, l’Escadre des études considère que l’Escadre d’instruction ne comprend pas les élof/aspm. Dans d’autres cas, l’Escadre des études fournit des renseignements à l’Escadre d’instruction (p. ex., sur l’absence d’élof/aspm aux cours), sans obtenir de réponse. Cette animosité se reflète dans les communications et les échanges de tous les jours; les élof/aspm en tirent parfois avantage. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
        3. « Les heures d’études des élof/aspm ne sont pas protégées. Des activités sportives, organisées par l’Escadre d’instruction ou d’autres activités sont imposées de 19 h à 22 h. La prévisibilité de la routine (modèle) est brisée. L’Escadre d’instruction semble demander de plus en plus souvent aux élof/aspm de faire des choses pendant leurs périodes d’études; ces efforts font partie des efforts visant à « revenir à la composante M du CMR » (entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
        4. « L’instruction militaire est souvent incompatible avec (ou empiète sur) les autres piliers (p. ex., à la mi-session, l’Escadre des études demande du temps d’études pour les élof/aspm – L’Escadre militaire offre deux semaines, mais ce n’est pas suffisant pour répondre aux besoins de l’horaire de mi-session. » (Entrevue avec un élof/aspm).
      4. Équilibre entre les piliers et priorités. L’équipe VAEM spéciale a constaté qu’il y avait une croyance uniforme au CMR selon laquelle il y aurait actuellement « un pilier et trois bonnes idées » en termes d’importance relative et d’équilibre au sein du Programme. C’est ce qui ressort de façon générale de l’Escadre des études, de l’Escadre d’instruction et des élof/aspm eux-mêmes. En réalité, la majorité des échecs élof/aspm du CMR reposent sur l’échec des études. C’est un fait bien connu qui donne lieu à une prévalence du pilier des études sur les autres piliers en termes de priorité de fait. En se fondant sur la prépondérance des commentaires des intéressés au CMR, il semble y avoir un manque de coordination proactive et systématique à l’échelle du Collège des exigences et des activités au sein des quatre piliers. Les élof/aspm sont parfois laissés à eux-mêmes et doivent régler les conflits entre les activités des quatre piliers. Même si un commandant adjoint du CMR est désigné, le poste est en réalité occupé par le Directeur – Étude militaires supérieures, lequel joue un double rôle.Footnote 205 Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
        1. « Les personnes mentionnent qu’il n’y a pas de mécanisme clair qui leur permettrait de concevoir de manière proactive un équilibre entre les quatre piliers du programme de base du CMR. » (Entrevue avec un membre du QG du CMR);
        2. « Les quatre piliers consistent en quatre départements, qui n’ont aucun énoncé de mission clair en vue d’atteindre les objectifs des piliers. Où sont les ordonnances établissant les relations entre les quatre piliers? Où sont les instructeurs, le personnel des sports lorsque quelque chose ne fonctionne pas bien? Il y a un désaccord entre la perception de l’Escadre des études selon laquelle les élof/aspm communiquent d’abord avec les instructeurs et l’Escadre d’instruction qui est trop dure ou indifférente (mais les élof/aspm sont exposés à ces points de vue). Toutefois, l’Escadre d’instruction est responsable de l’inconduite sur le plan des études et de toutes les autres lacunes en matière de conduite et de rendement. L’Escadre des études ne connaît pas bien les activités de l’Escadre d’instruction. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
        3. « L’élément important est le temps : l’absence d’équilibre entre les activités des quatre piliers. Les élof/aspm sont forcés à faire les choses à moitié. » (Entrevue avec un membre du QG CMR);
        4. « Les quatre piliers : C’est une bonne idée qui n’a pas été suffisamment mûrie. Si la répartition est de 25-25-25-25 en termes de temps consacré à chaque pilier, cela ne peut fonctionner pour les études (p. ex., il faut souvent bâcler les lectures obligatoires). Les escadres ne communiquent pas. Le Test d’aptitude physique a été réalisé à la mi-session. » (Entrevue avec un élof/aspm).
    3. Évaluation
      1. Compréhension (élof/aspm) des normes. L’équipe VAEM spéciale estime que les élof/aspm ont généralement une bonne compréhension des normes attendues dans chaque pilier du PFOR-CMR. Toutefois, cela ne signifie pas que ces personnes intelligentes et curieuses n’ont pas de questions sur la pertinence des normes, en particulier la portion de l’IPM du pilier militaire, et les normes du TAP du pilier du conditionnement physique. En assumant que les normes ont été validées, la direction et le personnel du CMR devraient s’efforcer d’expliquer et de renforcer le raisonnement qui sous-tend les normes – expliquer le « pourquoi » – ce qui serait très utile pour inculquer aux élof/aspm le propos de ces normes et la pertinence de les atteindre;
      2. Cohésion de l’unité. L’équipe VAEM spéciale estime que la cohésion et le soutien mutuel entre les éléments du Collège chargés de chaque composante de quatre piliers semblent être moins qu’optimaux. C’est particulièrement vrai entre l’Escadre des études et l’Escadre d’instruction. Alors que le commandant du CMR a indiqué que le Collège devrait fonctionner comme un ensemble unifié, la réalité est plutôt qu’une concurrence et des conflits existent entre les parties du Collège. Bien qu’un niveau de concurrence et de discussion sain peut être très utile, cela ne semble pas être le cas au CMR. Cela a une incidence négative sur la qualité de l’expérience des élof/aspm au sein du CMR et crée des conditions de travail difficiles pour le personnel du CMR. Des démarches doivent être prises en priorité afin de régler le niveau de cohésion et de soutien mutuel entre les escadres du Collège, en particulier entre l’Escadre des études et l’Escadre d’instruction;
      3. Priorités et équilibre entre les quatre piliers. Selon l’équipe VAEM spéciale, bien que la politique sur l’instruction du PFOR/PFIR souligne que tous les piliers des programmes du CMR ont une valeur égale, en pratique, les contraintes liées aux programmes d’études sont si élevées que les élof/aspm doivent axer leurs efforts en priorité sur l’atteinte des exigences liées à l’obtention de leur diplôme de premier cycle. Même si le commandant du CMR est considéré comme l’arbitre final des contraintes en matière de temps et de priorités au Collège, il manque une fonction du personnel chargé de gérer et de synchroniser de manière active les contraintes de programme dans les quatre piliers de manière continue. L’équipe VAEM spéciale estime que cette fonction de synchronisation nécessiterait vraisemblablement un engagement et une orientation de la direction principale dans l’ensemble du collège – par conséquent elle devrait être confiée à un poste supérieur. Il est possible d’officialiser le poste de commandant adjoint et d’attribuer la synchronisation et la gestion du programme à ce poste;
      4. L’équipe VAEM spéciale estime que l’on devrait envisager d’harmoniser de nouveau les composantes du programme des quatre piliers afin de mettre de nouveau l’accent sur les études et le perfectionnement en leadership et d’améliorer la synchronisation de la prestation du programme pour les élof/aspm. Le perfectionnement en leadership pourrait comprendre une intégration des éléments existants de l’IPM, du conditionnement physique et du bilinguisme, ainsi que la pratique du leadership au sein de la chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants. Ces éléments pourraient être les compétences, les attributs, les connaissances et l’expérience pratique, lesquels contribuent tous au perfectionnement des élof/aspm, dirigeants et futurs officiers. Dans ce modèle, le programme du CMR pourrait être communiqué comme un programme comprenant deux piliers : le perfectionnement en leadership et les études, tout en retenant les composantes essentielles du programme existant.
    4. Recommandations
      1. Unité d’intention. (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande, à titre prioritaire, que le commandant et le recteur travaillent délibérément afin de créer un environnement de travail rigoureux entre les éléments du CMR, en particulier entre l’Escadre des études et l’Escadre d’instruction. L’intention de l’approche « Équipe du collège unie », reposant sur les priorités du commandant de 2016, doit être appliquée à l’interne par tout le personnel du CMR, et un environnement de respect, de soutien et de collaboration mutuels doit être établi afin de s’assurer que tous les membres du CMR s’efforcent d’atteindre la mission de l’unité;
      2. Synchronisation et gestion du programme des quatre piliers. (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que le CMR crée la capacité de synchroniser et de gérer l’exécution du programme des quatre piliers de manière continue. Le commandant et le recteur du CMR devraient envisager d’attribuer ce rôle à un poste existant ou d’établir officiellement le poste de commandant adjoint au CMR et de lui attribuer ce rôle;
      3. Modèle de prestation de rechange du PFOR-CMR. (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande d’envisager une nouvelle harmonisation des composantes du programme des quatre piliers afin de mettre de nouveau l’accent sur les principes fondamentaux liés à l’atteinte des résultats en matière d’études et de perfectionnement en leadership. Le perfectionnement en leadership devrait être regroupé sous la direction du Directeur des élèves-officiers et devrait comprendre l’instruction et l’éducation militaires intégrées, le conditionnement physique et le bilinguisme;
      4. Adhésion aux objectifs des quatre piliers. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le CMR améliore la façon de communiquer la justification des normes validées et des exigences du programme des quatre piliers aux élof/aspm. On devrait s’efforcer particulièrement d’expliquer les motifs liés à ces exigences et à ces normes et la valeur durable de l’atteinte de l’excellence au cours d’une carrière professionnelle d’officier au sein des FAC.
  8. Mesure dans laquelle les élof satisfont aux normes des quatre piliers.
    1. Description. Les normes requises pour chacun des quatre piliers du programme du CMR sont décrites dans la politique sur l’instruction en vigueur du PFOR/PFIR dans le cadre du Modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL).Footnote 206 Les normes sont progressives et correspondent aux niveaux de leadership du MPNL. Elles mènent aux normes requises pour l’obtention du diplôme du programme des quatre piliers du PFOR-CMR. Les diplômés obtiennent la qualification AFAN du PFOR-CMR, laquelle est inscrite dans leur dossier personnel.Footnote 207 En résumé, les normes requises pour l’achèvement des quatre piliers menant à l’obtention du diplôme pour le programme du PFOR-CMR sont les suivantes :Footnote 208
      1. Études. Les élof/aspm répondent aux exigencees du baccalauréat avec concentration, spécialisation ou formation en génie.
      2. Militaire (leadership). Les élof/aspm :
        1. ont réussi une affectation à titre de chef supérieur des élèves-officiers;
        2. se sont conformés aux éléments critiques de la formation NL4 en leadership;
        3. fait preuve d’une conduite appropriée et d’un comportement éthique.
      3. Condition physique. Les élof/aspm :
        1. Ont réussi le test NMCP des FAC;
        2. Ont réussi le Test d’aptitude physique et sont en règle;
        3. Ont réussi le programme EP pour les capacités militaires et l’aptitude au combat.
      4. Bilinguisme. Les élof/aspm ont attaint les norms de la Commision de la function publique pour la competence fonctionnelle (BBB) dans la seconde langue officielle.
    2. L’OR (Colmilcan) permet au commandant d’autoriser le retrait d’un élof/aspm du CMR (p. ex. En raison de l’incapacité à satisfaire aux norms de condition physique, d’un progrès inadéquat ou d’une inaptitude à effectuer un entraînement continu au Collège).Footnote 209 Toutefois, l’Ordonnance administrative des Forces canadiennes (OAFC) 9-12, Regular Officer Training Plan, autorise un commandant à formuler une recommendation au quartier general de la Défense nationale visant à metre fin ou à reprendre l’entraînement lorsque les progrès d’un élève-officier sont insatisfaisants sur le plan du développement des qualités propres à un officier ou dans le cadre de n’importe quelle phase d’entrâinement militaire. Enfin, le CEMD a accordé le pouvoir au commandant du CMR de libéere les élof/aspm en raison de leur rendement insatisfaisant.Footnote 210 Le Règlement concernant les études indique également que le Sénat peut en tout temps demander à un étudiant de se retirer de l’université en raison de sa conduite, de ses absences ou du travail ou des progrès jugés insatisfaisants;Footnote 211
    3. En plus de ce cadre, un Comité d’examen des programmes (CEP) du Collège militaire du Canada (CMC) a été établi, afin de s’assurer que les objectifs des programmes du CMR et du CMRSJ sont conformes aux objectifs des FAC et aux exigences en matière d’emploi, et que les programmes du CMR et du CMRSJ sont harmonisés. Le CEP est chargé d’examiner les programmes du CMC des prochaines années scolaires et de recommender des changements à la directive ou aux politiques d’insturction du CMC de l’ACD/GENPERSMIL et de les soumettre à l,approbation du commandant ACD/GENPERSMIL. Les membres du CEP comprennent le commandant ACD/GENPERSMIL, les commandants du CMR et du CMRSJ et leuradjuc respectif, le recteur du CMR et le conseiller des études du CMRSJ, les postes d’état-major principaux de l’ACD/GENPERSMIL et des représentant de la Marine royale canadienne (MRC), de l’Armée canadienne (AC) et de l’Aviation royale canadienne (ARC);Footnote 212
    4. Les résultats du CEP sont communiqués au Conseil de perfectionnement professionnel (CPP) et au Conseil des gouverneurs. Le role du CPP consiste à fournir une orientation et un suivi stratégiques du cadre de perfectionnement professionnel (PP) des MR et des officiers des FAC, del’instruction individuelle et de l’éducation (II et E) au sein des FAC et de la doctrine es FAC sur le plan du leadership, du commandement et de la profession d’armes. Le CPP relève du Cosneil des Forces armées;Footnote 213
    5. Observations
      1. Taux de réussite des normes des quatre piliers. À partir de l’examen des documents disponibles et du processus d’entrevues, l’équipe VAEM spéciale a observe que le pourcentage d’élof/aspm qui avait réussi à satisfaire aux normes requises du PFOR-CMR à l’obtention du diplôme étaient en moyenne de 78 p. 100 au cours de la période de 2011 à 2016 inclusivement. Les informations détaillées figurent dans le tableau ci-après. Les personnes qui n’ont pas réussi n’ont pas satisfait aux normes requises d’un ou de plusieurs paliers; toutefois, la majorité des échecs reposaient sur l’atteinte des exigences en matière de condition physique ou de bilinguisme;Footnote 214 Footnote 215
        Tableau 6 : Taux de réussite de l’AFAN
        Situation Année du programme du CMR
        2011 2012 2013 2014 2015 2016
        Total des diplômés

        222

        263

        234

        214

        226

        212

        Réussite de l’AFAN

        200

        212

        188

        165

        147

        148

        Échec de l’AFAN

        22

        51

        46

        49

        79

        54

        Pourcentage d’échecs

        10 %

        19 %

        20 %

        22 %

        35 %

        25 %

        1. Valeur des normes des quatre piliers. L’équipe VAEM spéciale a constaté que la plupart des élof/aspm connaissent la valeur intrinsèque liée à l’atteinte des normes prescrites des quatre piliers pour l’obtention du diplôme et ne voient pas de motifs justifiant un changement de cette situation. D’autres remettent en question la valeur et considèrent qu’il s’agit peut-être d’un modèle intéressant, mais que son application est médiocre;
        2. Statut des élof/aspm qui n’atteignent pas les normes des quatre piliers. L’équipe VAEM spéciale a constaté que puisque le PFOR-CMR n’est pas considéré comme une norme de qualification (NQ) des FAC et qu’il n’est pas une exigence figurant dans la Description des exigences militaires fondamentales – Officiers (DEMFO), le fondement politique consistant à retirer ou à libérer un élof/aspm qui n’atteint pas certaines normes propres au CMR pour le programme du CMR n’est pas clair. Les élof/aspm qui atteignent les normes de la DEMFO en effectuant la qualification militaire de base des officiers, en obtenant un diplôme universitaire de premier cycle au CMR, et qui satisfont aux normes du test FORCE (NMCP) et au Test réglementaire de base en natation à l’intention des militaires (TRBNIM) reçoivent encore une commission à l’obtention de leur diplôme. Si les élof/aspm ne satisfont pas aux normes minimales du Test d’aptitude physique du CMR, qu’ils n’atteignent pas le niveau fonctionnel (BBB) dans leur langue seconde et qu’ils n’acquièrent pas d’expérience dans des postes avec barrettes subalternes ou principaux, ils obtiennent tout de même une commission à l’obtention de leur diplôme. Ces élof/aspm qui n’ont pas réussi l’ensemble des quatre piliers ne reçoivent pas la qualification (AFAN) du PFOR-CMR, mais outre le fait de ne pas éprouver de satisfaction personnelle et professionnelle liée à l’atteinte des objectifs des quatre piliers, il n’y a aucune autre conséquence tangible au moment de l’obtention de leur diplôme. L’équipe VAEM spéciale a observé que cette situation crée une perception de double norme au CMR entre les élof/aspm qui ont satisfait à toutes les exigences des quatre piliers et les autres élof/aspm qui n’ont pas satisfait à ces exigences. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
          1. « Il n’y a pas de norme de qualification/plan d’instruction ou même un renvoi à la Description des exigences militaires fondamentales – Officiers (DEMFO) pour l’AFAN. » (Entrevue avec un membre du QG de l’ACD/GENPERSMIL);
          2. « Lacune de la politique : La politique n’est pas claire relativement aux options offertes aux élof/aspm s’ils ne satisfont pas aux normes de l’un ou l’autre des piliers. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
          3. « Quatre piliers – Le système n’est pas parfait, mais il est très intéressant. Il est possible de satisfaire aux normes avec un niveau approprié d’effort et de motivation. L’AFAN doit avoir un sens. » (Entrevue avec un élof/aspm).
        3. Application des normes. Un nombre important de personnes, dans plusieurs groupes, sont d’avis que les normes sousjacentes aux quatre piliers ne sont pas nécessairement appliquées uniformément, ne reposent pas sur les exigences des FAC, ne sont pas réalistes compte tenu du programme d’études du CMR ou créent une situation d’inégalité/de friction entre les élof/aspm qui satisfont aux normes et ceux qui n’y satisfont pas. Bien que les normes requises pour satisfaire au pilier des études soient claires et bien acceptées, l’équipe VAEM spéciale a observé certaines questions précises concernant l’application des normes dans les trois autres piliers :
          1. Normes de condition physique. L’équipe VAEM spéciale a constaté que les élof/aspm qui ne satisfont pas aux normes de condition physique obtiennent quand même leur diplôme du CMR, mais ne reçoivent pas la qualification AFAN. L’équipe VAEM spéciale a entendu dire que cette situation est perçue par un grand nombre d’élof/aspm et de membres de l’Escadre d’instruction comme une dévaluation de l’expérience au CMR et cela a une incidence sur le niveau de fierté à l’égard de l’institution. À titre d’exemple des niveaux de réussite habituels, en 2016, 84 p. 100 des 833 élof/aspm qui ont effectué le Test d’aptitude physique (85 p. 100 de l’Escadre des élèves-officiers) ont réussi le Test, alors que de 13 à 15 p. 100 l’ont échoué. La principale raison des élof/aspm qui n’ont pas effectué le test (15 p. 100) reposait sur des restrictions médicales. Les normes relatives au Test d’aptitude physique sont clairement décrites dans l’annexe B du chapitre 4 de l’IE Élof. Elles figurent également dans la lettre de ralliement envoyée à toutes les nouvelles recrues. Pour 2017, la lettre de ralliement recommandera également un programme d’instruction afin de donner suite aux préoccupations soulevées selon lesquelles les candidats acceptés au PFOR-CMR peuvent se préparer au Test d’aptitude physique avant leur arrivée au CMR. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
            1. « Le Test d’aptitude physique est un système de réussite ou d’échec. Votre pointage peut être de 395, mais vous échouez au Test en raison d’une extension des bras ratée. Ce système ne prend pas en considération les efforts, la progression ou l’amélioration. » (Entrevue avec un élof/aspm);
            2. « Les personnes qui travaillent dur obtiennent leur diplôme, de même que les personnes qui échouent à neuf tests d’aptitude physique; cela réduit la valeur de l’AFAN. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
            3. « Le remplacement de la course-navette sur 20 mètres par une course de 2,4 km dans le cadre du Test d’aptitude physique soulève d’importantes préoccupations. Cela augmentera vraisemblablement le taux d’échec du Test d’aptitude physique et les blessures connexes. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des sports).
          2. Normes de bilinguisme. L’équipe VAEM spéciale a constaté que les élof/aspm qui n’ont pas satisfait aux normes sur la langue seconde continuent d’obtenir leur diplôme du CMR, mais ne reçoivent pas la qualification AFAN. Tout comme pour les normes de condition physique, l’équipe VAEM spéciale a entendu dire que cette situation est perçue de façon négative, sans cependant ne pas satisfaire aux normes de condition physique. L’équipe VAEM spéciale a appris qu’environ 90 p. 100 des élof/aspm du CMR peuvent atteindre la norme BBB. Au CMRSJ, le taux de réussite est également de 94 p. 100, sur une période d’un ou de deux ans. L’équipe VAEM spéciale a remarqué que, dans certains cas, les élof/aspm qui n’ont pas réussi à satisfaire aux normes sur la langue seconde travaillaient à leur troisième ou quatrième langue, comme les élof/aspm du patrimoine asiatique. En réalité, ce type de cas pourrait augmenter puisque les FAC s’efforcent d’accroître la diversité du corps des officiers. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
            1. « Les normes relatives à l’instruction en langue seconde (ILS) ne sont pas appliquées de manière aussi rigoureuse que le Test d’aptitude physique; par exemple, les instructeurs peuvent être absents pendant des semaines sans être remplacés. Par conséquent, les élof/aspm prennent du retard et ce n’est pas leur faute. » (Entrevue avec un élof/aspm);
            2. « L’ILS – très difficile pour certains – du Ministère est très utile, même si mon instructeur a été absent pendant deux mois l’an dernier. » (Entrevue avec un élof/aspm);
            3. « Les personnes ont indiqué que le programme d’ILS était assez efficace : il faut en moyenne 640 heures à un élof/aspm pour obtenir le profil BBB, alors qu’il faut en moyenne de 1040 à 1080 heures d’instruction pour la FP. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études).
          3. Normes du pilier militaire. L’équipe VAEM spéciale s’est fait dire, d’abord par les élof/aspm, que l’application des normes relatives à la composante Leadership du pilier militaire (postes à barrettes subalternes et supérieurs) était quelques fois inégale, biaisée ou entravée par la façon dont le Modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL) était mis en œuvre. L’équipe VAEM spéciale a toutefois observé que les échecs liés à la composante militaire du programme des quatre piliers ont tendance à être nettement moins élevés que ceux liés à la condition physique et au bilinguisme au cours des six dernières années.Footnote 216 Footnote 217 Tout comme pour le conditionnement physique et le bilinguisme, les élof/aspm qui ne satisfont pas aux exigences du pilier militaire, mais qui réussissent la QMB(O) et leur programme d’études continuent d’obtenir leur diplôme du CMR et une commission. Ils ne reçoivent cependant pas la désignation du PFOR-CMR. Les échecs découlant de question de conduite ou de discipline sont gérés par l’entremise du Code de discipline militaire des FAC ou par l’entremise d’avertissements, de conseils et du processus de probation, et ils peuvent entraîner la libération des FAC. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
            1. « On a dit aux élof/aspm que s’ils étaient au même niveau de leadership pendant deux ans, ils seraient renvoyés. Ce n’est pas le cas, et rien n’a changé (je peux comprendre qu’il est probablement préférable de réussir tous les piliers, mais c’est frustrant). Les FAC doivent parfois prendre le taureau par les cornes : pour certaines personnes, il est évident que le milieu militaire n’est pas fait pour elles à cette étape de leur vie. Elles devrait choisir une autre option. » (Entrevue avec un élof/aspm);
            2. « Le modèle des niveaux de leadership est fragile – les dirigeants naturels pourraient ne pas avoir accès à des possibilités de leadership officielles parce qu’ils ont du retard avec leur instruction de langue seconde ou leur Test d’aptitude physique. » (Entrevue avec un élof/aspm);
            3. « La chaîne de commandement des élof/aspm est essentielle pour apprendre le leadership. Le processus disciplinaire est utile ». (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
            4. « Le nouveau modèle des niveaux de leadership n’est pas un catalyseur ou une force motrice pour les élof qui peuvent éprouver des difficultés à réussir par exemple le Test d’aptitude physique. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction).
        4. Retrait du PFOR-CMR. L’équipe VAEM spéciale a constaté que, selon les procédures du CMR, le dossier d’un élof/aspm qui ne satisfait pas aux normes dans l’un ou l’autre des quatre piliers doit être examiné par le Comité d’examen des progrès (CEP) tel que décrit ci-dessus. L’équipe VAEM spéciale s’est fait dire que le personnel de l’Escadre d’instruction avait des préoccupations importantes, de même que le personnel de l’Escadre des études, selon lesquelles même si les dossiers doivent être approuvés par le CEP, le retrait d’élof/aspm du PFOR-CMR est rare. Par conséquent, le personnel de l’Escadre d’instruction a consenti des efforts considérables afin de gérer la tranche inférieure de 10 p. 100 au détriment du mentorat et de l’encadrement d’autres élof/aspm. L’équipe VAEM spéciale a aussi entendu dire que la philosophie de la chaîne de commandement est d’offrir aux élof/aspm toutes les occasions possibles de réussir le programme et parfois, les recommandations du CEP fournies par l’Escadre d’instruction ne sont pas soutenues. L’équipe VAEM spéciale a observé que cela entraîne des préoccupations et de la frustration non seulement au sein de l’Escadre d’instruction, mais également chez les élof/aspm, en raison de la perception selon laquelle outre le pilier des études, l’incidence de ne pas satisfaire aux normes de trois des quatre piliers est pour ainsi dire sans importance. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus.
          1. « Le personnel éprouve de la frustration en raison des formalités inutiles requises par le Comité d’examen des progrès, puisque cela ne mène à aucune action concrète ni aucun retrait de l’instruction. Le Comité d’examen des progrès représente du travail supplémentaire qui ne donne rien de plus. C’est sans valeur. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
          2. « Il y a des rumeurs selon lesquelles le Comité d’examen des progrès serait ordonné pour ceux qui ne satisfont aux normes de deux piliers ou plus, mais nous n’avons jamais rien entendu à cet effet. Rien n’a changé et les personnes sont toujours là. Pourquoi? » (Entrevue avec un élof/aspm).
    6. Évaluation
      1. Justification des normes du PFOR-CMR. L’équipe VAEM spéciale a observé que les exigences sur le plan du conditionnement physique, du bilinguisme et du leadership indiquées dans les quatre piliers du programme du CMR ne sont pas comprises dans la Description des exigences militaires fondamentales – Officiers (DEMFO) pour la période de perfectionnement 1 (PP1) des élof/aspm et des officiers subalternes. La DEMFO ne traite pas du PFOR-CMR dans le cadre de la PP1. L’équipe VAEM spéciale a entendu dire que cela représente une difficulté pour l’application des normes qui ne sont pas reconnues à l’extérieur du CMR. Les normes du programme des quatre piliers du CMR sont, dans certains cas, plus élevées que celle des FAC pour la même période de perfectionnement des officiers. Le plan de cours de la PP2 utilisé pour l’instruction militaire professionnelle du CMR dépasse ce qui est attendu d’un sous-lieutenant/enseigne de vaisseau de 2e classe (Marine) nouvellement commissionné. Les diplômés du CMR ne sont pas commissionnés et n’obtiennent pas de qualification supplémentaire, comme nous l’avons expliqué au début du présent rapport. Rien n’indique dans la DEMFO des FAC ou dans les normes de qualification communes pour les officiers que ces normes plus élevées sont requises. Selon l’équipe VAEM spéciale, les FAC doivent déterminer et fournir une justification expliquant les raison pour lesquelles une partie des officiers du PFOR/PFIT doivent satisfaire à ces normes élevées (c.-à-d. ceux qui participent au programme du CMR et du CMRSJ) pendant leur séjour dans ces institutions. Le programme du CMR produit-il de meilleurs officiers? Ces officiers progressent-ils différemment des autres officiers? Quelle est la valeur du PFOR-CMR pour l’ensemble des FAC?
      2. Application des normes. Généralement, les normes décrites dans les directives de l’ACD/GENPERSMIL sont appliquées au CMR en termes de progression dans le cadre des niveaux de leadership; toutefois, la non-atteinte de ces normes n’empêche pas l’obtention du diplôme et d’une commission, pour autant que les élof/aspm réussissent leurs programmes d’études, la QMB(O), le Test réglementaire de base en natation à l’intention des militaires et le Test FORCE, et qu’ils respectent la conduite et le comportement militaires attendus. En présumant que les FAC conviendront d’une justification concernant les normes du PFOR-CMR, il faudra appliquer ces normes de manière équitable. Pour le moment, l’écart entre les diplômés qui ont satisfait aux normes des quatre piliers et ceux qui n’y ont pas satisfait crée un sentiment sousjacent au sein de l’Escadre des élèves-officiers et du personnel de l’Escadre d’instruction qui est chargé de la mise en œuvre du programme. Bien que le MPNL ait été mis en œuvre afin de tenter de combler cet écart, il y a toujours deux types de diplômés du CMR. Selon l’équipe VAEM spéciale, cela a une incidence sur le moral du CMR, à plusieurs niveaux, et a mené à une diminution de la fierté à l’égard de l’institution et de la signification sousjacente à l’atteinte des idéaux représentés par le modèle à quatre piliers. La situation est exacerbée par le manque de justification claire concernant les normes du CMR qui sont plus élevées dans certains cas que celles des FAC;
      3. Normes de condition physique. L’exigence relative à la réussite du TAP du CMR est clairement définie dans le Modèle de progression des niveaux de leadership et, en partie, dans la désignation (AFAN) du PFOR-CMR. Toutefois, les élof/aspm qui n’ont pas réussi le TAP peuvent obtenir leur diplôme et une commission. Cela est perçu comme une dévaluation de la valeur du PFOR du CRM. Les plaintes provenant d’élof/aspm concernant le TAP sont fréquentes. Plus précisément, l’équipe VAEM spéciale a entendu dire que de nombreuses personnes qui n’ont pas réussi le TAP ont raté le nombre minimal d’extensions des bras et, selon eux, c’est en raison de l’application non uniforme du protocole par les évaluateurs. L’équipe VAEM spéciale a appris que le Département des sports a analysé les résultats des évaluateurs sur le TAP de l’automne 2016, et il a déterminé que l’écart entre les membres du personnel était de moins de 2 p. 100. Même si la norme est bien définie et qu’il semble qu’elle soit appliquée uniformément, il peut y avoir des raisons physiologiques valides expliquant les raisons pour lesquelles certaines personnes ont de la difficulté à réussir le test. Il pourrait être pertinent de prendre en considération l’habileté des élof/aspm à exécuter un ou plusieurs mouvements physiques précis, comme les extensions des bras; cela pourrait avoir une incidence importante sur la réussite du PFOR du CRM;
      4. Normes de bilinguisme. L’équipe VAEM spéciale a constaté que l’objectif visant à obtenir le profil fonctionnel BBB en langue seconde des élof/aspm dépasse les attentes publiées dans les directives des FAC pour les officiers pour la même période de temps. Un profil fonctionnel BBB est le niveau que les majors/lieutenants-commandants doivent atteindre dans le cadre des critères de promotion à leur prochain grade.Footnote 218 L’équipe VAEM spéciale estime que l’objectif visant à ce que les élof/aspm obtiennent un profil fonctionnel dans la langue seconde est valable, qu’il devrait s’agir d’une attente pour une institution fédérale et que cela pourrait aider à faire une distinction dans le cadre de la valeur inhérente à la réussite du PFOR-CMR. L’équipe VAEM spéciale a remarqué qu’il y avait certaines difficultés avec la disponibilité des instructeurs à l’appui du pilier du bilinguisme et, si cette norme doit être appliquée, le CMR doit s’assurer qu’il y a suffisamment de ressources pour satisfaire à cette exigence. Enfin, on devrait prendre en considération la réalité des langues de plus en plus diversifiées des élof/aspm puisque les FAC s’efforcent d’atteindre leurs objectifs en matière de diversité.
    7. Recommendations
      1. Justification des normes du PFOR-CMR. (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que le CPM/commandant COMPERSMIL, dans le cadre du processus d’examen complet, détermine les motifs justifiant les normes élevées attendues des élof/aspm dans le PFOR-CMR. Une fois établie, cette justification devrait être clairement intégrée à la politique;
      2. Validation des normes du PFOR-CMR. (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que l’ACD/GENPERSMIL procède régulièrement à une validation des normes du PFOR-CMR avec les diplômés et leurs supérieurs;
      3. Application des normes du PFOR-CMR. (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande, si un fondement juridique ou politique était établi (voir la recommandation ci-dessus) pour les normes des composantes militaire, condition physique et bilinguisme du PFOR-CMR (quatre piliers), que l’ACD/GENPERSMIL et le CMR s’assurent qu’il y a un fondement clair et applicable concernant le retrait d’élof/aspm du PFOR-CMR;
      4. Retrait du PFOR-CMR. (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que l’ACD/GENPERSMIL et le CMR travaillent avec le CPM/commandant COMPERSMIL afin d’établir des options de transition respectueuses pour les élof/aspm qui ne satisfont pas aux exigences du PFOR-CMR de manière à leur offrir des options claires, à les traiter avec dignité et à leur offrir le soutien dont ils ont besoin pour assurer leur transition à l’extérieur du PFOR-CMR en temps opportun. Le commandant CMR devrait communiquer directement avec le CPM/commandant COMPERSMIL principal afin de s’assurer que des options de transition sont offertes aux élof/aspm en temps opportun.
  9. Soutien de l’environnement de formation et d’apprentissage du CMR à l’égard de l’atteinte des normes.
    1. Description. Les paragraphes 2 à 4 de la présente annexe décrivent l’environnement de formation et d’apprentissage du CMR et sont tirés de la Politique d’instruction du PFOR/PFIRFootnote 219 et de la dernière directive sur l’instructionFootnote 220 du commandant ACD/GENPERSMIL;
    2. Observations
      1. Modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL). L’équipe VAEM spéciale a constaté que les points de vue varient concernant l’efficacité et la mise en œuvre du Modèle de progression des niveaux de leadership. Un bon nombre de personnes à l’échelle des divers groupes d’intéressés sont d’avis que le Modèle de progression des niveaux de leadership est habituellement utile, mais elles s’inquiètent des divers aspects de sa mise en œuvre. D’autres personnes indiquent que le Modèle de progression des niveaux de leadership est démoralisant et punitif et qu’il crée des situations où certains élof/aspm se sentent ostracisés par les autres élof/aspm. La répartition des points de vue est égale entre ceux qui conviennent que le Modèle de progression des niveaux de leadership est un système et ceux qui ne sont pas d’accord. Plusieurs personnes estiment qu’il prête à confusion. Les difficultés qui ont été présentées à l’équipe VAEM spéciale sont les suivantes :
        1. Incidence sur les occasions de leadership. Une question importante portait sur la perception d’une incidence négative sur les occasions de leadership pour les élof/aspm qui étaient « retardés » (habituellement en raison du Test d’aptitude physique ou de langue seconde) et qui, par conséquent, ratait des occasions d’être affectés à des postes de leadership au sein de la chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants. L’équipe VAEM spéciale s’est fait dire qu’il était apparemment difficile d’atteindre le même niveau de leadership pendant l’année scolaire des élof/aspm lorsque ces derniers avaient pris du retard, même s’ils consentaient un effort considérable pour se rattraper. Dans certains cas, les personnes ont abandonné et sont devenues cyniques ou démotivées et ont une faible estime de soi. Les élof/aspm ont dit à l’équipe VAEM spéciale que cela limitait leurs possibilités de perfectionnement à titre de leaders avant l’obtention de leur diplôme et contrevenait à l’une des raisons principales de leur présence au CMR – perfectionner leurs habiletés en leadership. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
          1. « Je ne suis pas d’accord avec les critères des niveaux de leadership. Par exemple, l’an dernier, un élof/aspm avait une affection médicale nécessitant une chirurgie; pour ce motif, il a été retenu au niveau 2 du leadership depuis sa deuxième année. L’élof/aspm travaille toujours avec le médecin spécialiste afin de s’améliorer, et il espère être en mesure de faire le Test d’aptitude physique sous peu. L’élof/aspm aurait pu obtenir le niveau 3 en leadership, mais il ne lui restait qu’un semestre. Il réussit très bien sur le plan des études (85 p. 100)! » (Entrevue avec un élof/aspm);
          2. « Le système des niveaux de leadership n’est pas réellement efficace et il porte à confusion. Il n’y a pas de juste milieu pour les occasions de leadership (sauf pour les cinq premiers ou si vous ne satisfaites pas aux normes d’un pilier). Il n’y a pas d’option pour les niveaux 2 de leadership. » (Entrevue avec un élof/aspm);
          3. « En théorie les quatre piliers sont bons, mais il en est autrement en pratique. La plus grande difficulté est le niveau 2 de leadership en raison des occasions de leadership que perdent les élof/aspm parce qu’ils ont de la difficulté avec les extensions de bras. » (Entrevue avec un élof/aspm).
        2. Incidence sur le moral. Il existe un mécontentement par rapport aux élof/aspm qui continuent d’obtenir leur diplôme du CMR en ayant uniquement atteint le niveau 1 de leadership ou le niveau 2 de leadership de la même manière que les autres élof/aspm qui ont atteint les normes de tous les piliers. On a indiqué à l’équipe VAEM spéciale que cela pouvait être démoralisant pour les élof/aspm qui travaillent fort afin d’atteindre tous les aspects du programme. Cela contribue également à la frustration de l’Escadre d’instruction concernant la mise en œuvre du Modèle de progression des niveaux de leadership. L’équipe VAEM spéciale a également entendu dire que l’application du modèle n’était pas uniforme dans les escadrons et les divisions. Certains de ces derniers assurent le suivi et l’application du niveau de leadership des élof/aspm, alors que d’autres font preuve de davantage de souplesse et permettent aux élof/aspm de porter l’indicateur du niveau de leadership de leur année scolaire, même s’ils n’ont pas atteint les normes du niveau de leadership dans chaque pilier. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
          1. « Il faut renforcer la progression (niveaux de leadership) si on doit la conserver, et renvoyer ceux qui ne peuvent satisfaire aux exigences de l’AFAN ou supprimer le programme. Il n’y a aucune raison justifiant le maintien en place de la progression (niveaux de leadership) si les élof/aspm qui ne satisfont pas aux normes du programme obtiennent leur diplôme. » (Observations écrites soumises par un groupe d’élof/aspm à l’équipe VAEM spéciale);
          2. « Le nouveau modèle des niveaux de leadership n’est pas un catalyseur ou une force motrice pour les élof qui peuvent éprouver des difficultés à réussir par exemple le Test d’aptitude physique. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
          3. « Essentiellement, si nous sommes les produits du CMR, pourquoi le Collège est-il à l’aise avec le fait d’accorder un diplôme (niveau 2 de leadership) aux élof/aspm de 4e année? Ils auraient assurément dû être renvoyés du Collège… » (Observations écrites soumises par un groupe d’élof/aspm);
          4. « Les niveaux de leadership ont détruit la chaîne de commandement des élof : retrait de tout respect qui existait entre les années. » (Entrevue avec un élof/aspm)
        3. Stigmatisation. Un bon nom d’élof/aspm est d’avis que la mise en œuvre du Modèle de progression des niveaux de leadership entraîne la stigmatisation des élof/aspm qui ne progressent pas de la même manière que leurs collègues pendant l’année scolaire et donne lieu à une faible estime de soi. Certains d’entre eux sont d’avis qu’il s’agit d’une humiliation publique pour ceux qui n’atteignent pas les objectifs, et l’insigne qu’ils portent sur leur uniforme leur rappelle chaque jour qu’ils sont « inférieurs » à leurs collègues, même s’ils travaillent très fort et font des progrès importants, ou s’ils sont retardés en raison d’une blessure physique ou d’une affection médicale. Voici quelques exemples de commentaires représentatifs que l’équipe VAEM spéciale a reçus :
          1. « Les niveaux de leadership sont une bonne idée, mais on n’a pas assez réfléchi à leurs répercussions. Auparavant, les élof/aspm devaient obtenir l’AFAN à la fin de la quatrième année, mais les conséquences de l’établissement de jalons pour chaque année augmentent le stress. Les niveaux de leadership font ressortir ceux qui « n’ont pas satisfait aux normes minimales ». Certains élof/aspm sont très arrogants. Ils ne tiennent pas compte des efforts de ceux qui ont de la difficulté dans un pilier, mais qui réussissent dans les autres piliers. On ne peut obtenir de postes à barrettes à moins d’avoir réussi le Test d’aptitude physique. Quel est l’objectif du CMR s’il n’y a pas d’occasion d’exercer le leadership? Il faut trouver d’autres occasions de le faire, y compris un groupe d’assistance aux pairs. » (Entrevue avec un élof/aspm);
          2. « Le modèle des niveaux de leadership : je comprends l’intention, mais il porte à confusion pour les élof. Il peut mener à une culture élitiste. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
          3. « …J’ai l’impression d’avoir perdu des amis et le respect de mes pairs parce que je porte un niveau inférieur de leadership. Ce fut très difficile et il y a eu une incidence sur mon moral; cependant, j’avais déjà une expérience de vie et j’ai pu surmonter cela, alors que d’autres élof/aspm ayant moins d’expérience pourraient ne pas être en mesure de le faire. Les extensions de bras sont la seule difficulté du Test d’aptitude physique. » (Entrevue avec un élof/aspm).
      2. Surprogrammation du temps des élof/aspm. L’équipe de la VAEM spéciale a entendu parler, de la part de plusieurs groupes d’intéressés, de préoccupations relativement à l’accumulation d’exigences qui équivaudraient à une « surprogrammation » du temps des élof/aspm. Cette situation a été décrite comme un important facteur de contribution aux problèmes de stress et de moral touchant les élof/aspm au CMR, en particulier ceux qui étudiaient dans des programmes de génie ou de science. Certains élof/aspm semblaient prospérer dans l’environnement rempli de défis du CMR, mais bon nombre d’entre eux étaient d’avis que la combinaison d’exigences concurrentes dans les quatre piliers menait à un effet de « saturation » et encourageaient la mise en place d’une culture où il fallait aller au plus vite afin de pouvoir atteindre les normes minimales dans chacun. Une perception tenace était que les élof/aspm font tout mal afin de pouvoir tout faire. Voici quelques exemples représentatifs des commentaires reçus par l’équipe de la VAEM spéciale :
          1. « Personne croyant fermement que les élof/aspm sont surchargés. Les échecs dans leur perfectionnement professionnel en raison de cette surcharge leur enseignent à aller au plus vite afin de survivre. L’institution doit veiller à ce qu’ils réussissent de la façon que nous voulons qu’ils réussissent vraiment. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
          2. « Personne indiquant que la charge globale de travail a augmenté pour les élof/aspm. Cela entraîne une augmentation du stress et une diminution du temps. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
          3. « La gestion du temps est le "mur de soutènement" pour les élof/aspm et le CMR dans son ensemble. Un des processus de temps devait être le processus principal. Une participation éclairée et de haut niveau est nécessaire dans la prise de décisions au sujet des horaires et des priorités. Ce processus commence dans les environs du mois de février de l’année d’avant et se poursuit à partir de là. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études).
        1. Exigences incompatibles et à court préavis. L’équipe de la VAEM spéciale a observé qu’il existait une incompatibilité ou un déséquilibre parmi les exigences relatives entre les activités des piliers des études, des aspects militaires, du conditionnement physique et des CLS. Il arrivait parfois que des activités étaient prévues à la dernière minute pour un pilier, ce qui pouvait nuire aux élof/aspm pour respecter les exigences dans d’autres domaines. Un exemple typique serait l’imposition d’activités d’instruction ou de briefing obligatoires à court préavis, ce qui avait des répercussions sur les cours, l’étude ou les sports. L’équipe de la VAEM spéciale a entendu que des exigences parfois irréalistes étaient imposées aux élof/aspm en raison d’un manque de synchronisation ou de coordination du calendrier qui entraînait des changements de dernière minute, des repas manqués et des pertes de temps. Il semblait parfois que les élof/aspm étaient laissés à eux-mêmes pour trouver comment éliminer les conflits entre les exigences des quatre piliers. Voici quelques exemples représentatifs des commentaires reçus par l’équipe de la VAEM spéciale :
          1. « Les escadres des études et militaire ne se parlent pas (annulation à la dernière minute d’un dîner régimentaire pour une activité académique destinée aux élèves-officiers et aspirants). » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
          2. « Le cynisme est très répandu parmi les élèves-officiers et aspirants supérieurs. Il s’agit d’un mécanisme d’adaptation. Repose sur le grand nombre de règles qui n’ont pas de sens, sur les changements d’horaire de dernière minute qui ont des répercussions sur les études et sur la qualité inégale. » (Entrevue avec un élof/aspm).
        2. Manque de temps de décompression. L’équipe de la VAEM spéciale s’est fait dire que les élof/aspm ne disposent pas des périodes appropriées, dans les années d’études et d’instruction, pour décompresser de la charge combinée des activités d’études, militaires et diverses. On a observé, par l’entremise d’anecdotes, que les élof/aspm se tournent souvent vers la consommation d’alcool pour s’automédicamenter et échapper aux pressions. Cela se produit fréquemment hors du campus, dans la ville de Kingston, ce qui peut entraîner des perceptions négatives et des répercussions sur des élof/aspm ainsi que sur le CMR dans son ensemble. Voici quelques exemples représentatifs des commentaires reçus par l’équipe de la VAEM spéciale :
          1. « Avis individuel que "le CMR ne peut pas être un camp d’entraînement de quatre ans." Cela a sa place (POPA, etc.), mais il faut donner du mou pour permettre la mise en place d’un bon environnement d’apprentissage pour les élof/aspm. Le fait que les élof/aspm se fassent réveiller à 6 h tous les matins pour une "instruction militaire" de valeur discutable est un facteur de stress et, comme cela a toujours lieu, et ce, pour des "raisons discutables", cela contribue à dégrader la valeur globale de l’école. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
          2. « Facteurs de stress : Toujours avoir quelque chose en tête, se sentir coupable de se détendre, tests d’aptitude physique, études, identité personnelle : stress lié à la définition des valeurs, à ce qui vous définit en tant que personne ou qu’officier. Rien sur le perfectionnement personnel. » (Entrevue avec un élof/aspm);
          3. « Dépend de la personne. Ces deux élof/aspm occupent des postes à barrettes haut placé et ont été impliqués dans des activités parascolaires pendant leurs quatre ans. Ils mentionnent que ces activités les ont aidés à évacuer une partie du stress. » (Entrevue avec deux élof/aspm).
        3. Manque de respect pour les périodes réservées aux études en soirée. L’équipe de la VAEM spéciale a entendu, de la part d’élof/aspm, de membres du personnel des escadres des études et d’instruction et de divers groupes externes, que les périodes réservées aux études en soirée pour les élof/aspm ne sont pas toujours respectées. L’équipe de la VAEM spéciale a entendu que des activités imposées par la chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants, par l’Escadre d’instruction ou par le département des sports, de même que d’autres exigences à court préavis, empiétaient sur ces périodes. De plus, l’équipe de la VAEM spéciale a entendu que le comportement de certains élof/aspm dans les dortoirs pendant ces périodes laissait à désirer. On parle de musique forte, de jeux excessifs, d’interruptions et de discussions animées. Les mesures prises par les élof/aspm dans des postes de leadership (postes à barrettes) ou la supervision des membres du personnel du CMR semblaient manquer d’uniformité.
      3. Instruction professionnelle militaire (IPM). La principale méthode d’instruction au CMR repose sur l’environnement opérationnel/d’instruction et sur les stages en leadership ou les élof/aspm « apprennent de façon pratique » en occupant des postes à barrettes au sein de leur CdC. L’IPM offre une instruction théorique générale sur des sujets militaires. Son programme a été créé à l’interne au CMR selon les objectifs de la période de perfectionnement des officiers 2.Footnote 221 L’équipe de la VAEM spéciale a observé l’opinion très uniforme, particulièrement chez les élof/aspm, que la conduite de l’IPM au CMR était considérée comme étant de faible valeur, non pertinente et une perte de temps. Certains aspects de l’IPM étaient considérés positifs et une valeur ajoutée : les fins de semaine consacrées aux armées d’appartenance ou aux groupes professionnels militaires (GPM), les présentations par d’anciens élèves‑officiers ou aspirants sur le leadership et les perspectives personnelles à titre d’officiers subalternes et les expériences de type pratique, comme les activités d’IPM menées au CMRSJ. L’équipe de la VAEM spéciale a appris que le CMRSJ a adopté une approche alternative à la prestation d’IPM en combinant les périodes hebdomadaires en trois journées complètes d’instruction par session et en intégrant une de ces journées à une fin de semaine d’instruction par session afin de donner l’occasion d’offrir une instruction plus concentrée et en profondeur. Voici quelques exemples représentatifs des commentaires reçus par l’équipe de la VAEM spéciale :
        1. « IPM : Mon opinion est neutre, mais le Collège ou les FAC doivent se demander ce qu’on tente de réaliser avec ce programme. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
        2. « Personne d’avis que les activités militaires de l’Escadre d’instruction sont parfois injectées juste pour le principe de les faire. Certaines activités n’ont pas de sens et ne comportent pas de liens clairs à la formation de leaders ou à l’atteinte des objectifs des FAC. On enseigne comment contourner les règles au lieu d’enseigner aux élof/aspm comment résoudre des problèmes. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
        3. « L’IPM, à l’heure actuelle, n’a que peu de valeur en termes d’instruction. La fin de semaine des GPM est la seule instruction pertinente qui m’aidera à me préparer pour mon avenir dans les FAC. » (Entrevue avec un élof/aspm).
      4. Intégration du perfectionnement en leadership. L’environnement de perfectionnement en leadership au CMR comprend également une composante d’éducation liée au programme principal et les cours précis offerts par le département de psychologie militaire et leadership (PML). L’équipe de la VAEM spéciale a entendu que la prestation du perfectionnement en leadership pour les élof/aspm n’est pas coordonnée systématiquement entre la théorie donnée dans les cours de PML, l’IPM, les échanges avec l’Escadre des études offrant des éléments du programme principal et les stages que représentent les nominations à des postes de leadership (à barrettes) des élof/aspm dans leur chaîne de commandement. Il était clair pour l’équipe de la VAEM spéciale que les membres des escadres des études et de l’instruction chargés de ces aspects du perfectionnement en leadership étaient grandement dévoués aux objectifs de leurs éléments respectifs, mais peu d’indices dénotant une approche délibérée pour l’intégration de ces éléments à une expérience globale plus efficace en perfectionnement en leadership pour les élof/aspm étaient apparents. L’équipe de la VAEM spéciale a entendu que ce manque d’approche cohérente et intégrée représentait une « occasion manquée » pour le CMR et les FAC de « professionnaliser les élof/aspm pour une carrière d’officier. » Voici quelques exemples représentatifs des commentaires reçus par l’équipe de la VAEM spéciale :
        1. « Les cours centraux comprennent une introduction à la psychologie, puis des cours sur le comportement organisationnel et sur l’éthique et le professionnalisme. Leur contenu est revu chaque année et fait l’objet de discussions parmi le corps professoral (y compris la préoccupation de maintenir l’uniformité entre les cours en français et en anglais). Les cours ont changé cette année pour les rendre plus interactifs par l’entremise de travaux. Permet de mieux comprendre la vision du CMR par les élof. Aucune intégration entre les aspects éducatifs et pratiques du leadership (l’USAFA fait apparemment du bon travail pour la fusion des aspects pratiques et théoriques du leadership). L’obtention d’un accès au manuel de l’AFAN a pris du temps. L’Escadre de l’instruction s’embourbe dans les aspects négatifs du leadership. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
        2. « La PML devrait être davantage impliquée dans le programme d’IPM (lien entre la théorie et l’action). » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
        3. « L’IPM devrait être utilisée en lien avec des vignettes/scénarios éthiques qui nous permettraient d’approfondir cette dimension importante. » (Entrevue avec un élof/aspm).
      5. Programme d’orientation des élèves-officiers de première année (POPA). L’équipe de la VAEM spéciale a entendu que la qualité de la mise en œuvre du POPA a varié au fil des années. Elle a entendu parler d’incidents non précis de harcèlement, d’abus de pouvoir par les élof/aspm menant le programme, d’un manque de supervision de la part des membres du personnel du CMR et de méthodes d’entraînement physique entraînant des blessures chez un grand nombre d’élof/aspm. La plupart de ces témoignages faisaient références à des incidents qui s’étaient déroulé il y a de deux à cinq ans. L’équipe de la VAEM spéciale a entendu que, de façon générale, les POPA menés en 2015 et en 2016 étaient grandement améliorés et semblaient tenir compte des enjeux soulevés les années précédentes. Des préoccupations continuaient d’être soulevées quant au degré de supervision de la part des membres du personnel militaire et du PSP du CMR, aux effets du programme sur les études des élof/aspm de première année et à un manque de normalisation à l’échelle du programme. Voici quelques exemples représentatifs des commentaires reçus par l’équipe de la VAEM spéciale :
        1. « La personne fait plusieurs observations sur le POPA, plus précisément qu’il y a un manque de supervision de la part d’officiers/MR de la force régulière au cours de cette phase critique pour les élof/aspm. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre d’instruction);
        2. « Cet élof/aspm a fait partie des responsables du POPA pour les deux dernières années. L’instruction des responsables n’a pas été adéquate. Pour sa première année, il n’avait reçu aucune instruction sur la direction d’une classe. Pour sa deuxième année, il sortait de la phase 2 de l’infanterie et était beaucoup plus confiant dans ses capacités de diriger une classe et de mener les élèves de première année. » (Entrevue avec un élof/aspm);
        3. « Il est impossible d’enseigner le calcul infinitésimal aux élèves de première année pendant le POPA. Ils n’ont pas le temps de faire leurs devoirs et ne peuvent pas acquérir de bonnes habitudes d’étude. » (Entrevue avec un membre de l’Escadre des études);
        4. « Le POPA présentait une excellente façon d’en apprendre sur le Collège et sur son histoire. Il aidait à créer de la cohésion dans l’équipe. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils étaient confrontés à des difficultés et à du stress. Assumer le rôle du responsable de la journée était bon pour le perfectionnement en leadership et pour veiller à ce que le groupe respecte son calendrier. Il nous a forcé à nous pousser et à travailler en équipe (par exemple, tous les élèves de première année faisaient des pompes pendant qu’un de nous courait pour aller chercher le manteau que nous avions oublié). Il incombait à cette personne d’aller le plus vite possible pour le bien du groupe. » (Entrevue avec un élof/aspm).
      6. Mise en œuvre du programme sportif. Il était clair, d’après les entrevues menées avec les responsables du PSP et d’autres personnes, que les membres du département des sports sont très dévoués à leur travail et ont le bien-être des élof/aspm à cœur. Un certain nombre d’enjeux nuisent à leurs efforts, comme : l’harmonisation des installations/du matériel avec la BFC Kingston; l’infrastructure vieillissante; l’obtention de l’information sur le degré de forme d’un élof/aspm, qu’il s’agisse des contraintes à l’emploi pour raisons médicales (CERM) ou des résultats de leur test FORCE lors de leur instruction visant l’obtention de leur qualification professionnelle militaire de base (officiers); le fardeau administratif supplémentaire imposé par les processus d’approbation des activités et des déplacements et, plus important, la réduction des heures de travail et de la solde des responsables eux-mêmes. Un entraînement physique supplémentaire est offert quatre jours par semaine à 5 h 45 pour les élof/aspm de première et deuxième années qui en ont besoin. En moyenne, de 70 à 80 élof/aspm en ont besoin et le programme est dirigé par un seul coordonnateur. Il est perçu comme uniquement une préparation au test d’aptitude physique.
        1. « Sports Universitaires de l’Ontario a établi des normes en matière de soins que le CMT ne respecte pas actuellement (par exemple, présence d’un médecin ou d’un physiothérapeute spécialisé dans la médecine sportive ou athlétique à toutes les parties). Le poste d’adjoint n’est pas comblé depuis sept ans (un des problèmes est la difficulté de trouver quelqu’un détenant les qualifications requises). Dans un monde idéal, nous aurions un poste à temps plein à l’année longue, un adjoint à temps plein pendant huit mois et une clinique ouverte tous les jours et en soirée pour les athlètes scolaires afin qu’ils puissent obtenir de l’aide. » (Entrevue avec un membre du département des sports);
        2. « Bonne relation avec les physiothérapeutes de la base de Kingston, mais aucune coordination entre les Services de santé et le département des sports. Les Services de santé tendent à être rigides dans leur interdiction de l’activité physique et ont refusé de partager de l’information avec des personnes extérieures à la chaîne de commandement en disant qu’il s’agit de renseignements médicaux. Cependant, les athlètes scolaires pourraient ne pas diffuser cette information eux-mêmes car ils veulent demeurer actifs. » (Entrevue avec un membre du département des sports);
        3. « Le CP supplémentaire est offert à 5 h 45, le mess ouvre à 6 h 30 et les inspections ont lieu à 7 h. Pas le temps de déjeuner. » (Entrevue avec un élof/aspm).
      7. Bilinguisme. L’équipe de la VAEM spéciale a observé que, dans l’ensemble, la composante de bilinguisme du programme des quatre piliers du CMR était considéré comme un succès, avec près de 90 pour 100 des élof/aspm qui atteignaient le niveau fonctionnel requis (BBB) au moment de la fin de leurs études. Certains enjeux ont été soulevés à l’équipe de la VAEM spéciale :
        1. Un manque d’occasions pour les élof/aspm de progresser officiellement au-delà du niveau BBB;
        2. Un manque d’instructeurs, ce qui a entraîné l’annulation de certaines classes, parfois pendant plusieurs semaines, ce qui a eu des effets négatifs sur les progrès des élof/aspm dans leur langue seconde;
        3. TL’initiative de la « langue de la semaine » au CMR est rarement respectée en ce qui a trait à l’utilisation du français, probablement une conséquence du plus grand pourcentage d’anglophones au CMR;
        4. Les emplacements pour les cours de langue seconde en été ne permettent généralement pas aux élof/aspm d’obtenir une immersion dans la langue et l’environnement culturel permettant un bon apprentissage.
    3. Évaluation
      1. Le modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL). Le MNPL a été mis en œuvre pour résoudre le problème des élof/aspm qui obtenaient leur diplôme même s’ils ne respectaient pas les normes dans au moins un des quatre piliers du CMR. On considérait que cela minait la crédibilité du programme du CMR.Footnote 222 L’enjeu de la crédibilité du programme du CMR va dans le sens des autres observations de l’équipe de la VAEM spéciale. Malheureusement, la mise en œuvre du MPNL n’a pas entraîné d’augmentation du nombre de diplômés respectant les normes du programme du CMR. Comme l’indique le tableau 2 de la présente annexe, le taux de réussite des élof/aspm respectant les exigences des quatre piliers au moment de recevoir leur diplôme est passé d’environ 80 pour 100 globalement pour les années 2012 à 2014, avant la mise en œuvre, à 65 pour 100 en 2015 et à 75 pour 100 en 2016, après la mise en œuvre;
      2. L’équipe de la VAEM spéciale est d’avis que, bien que la mise en œuvre du MPNL reposait sur des intentions solides, elle a eu des conséquences imprévues qui ont eu un effet négatif disproportionné sur les élof/aspm qui pouvaient avoir du mal à progresser au même rythme que leurs camarades dans au moins un pilier pour quelque raison que ce soit. Cela peut entraîner la perte d’occasions de leadership au sein de la chaîne de commandement des élèves‑officiers et des aspirants, qui fait partie de la raison d’être des études au CMR, ainsi que la stigmatisation des personnes incapables d’atteindre les normes à la même vitesse que leurs camarades. Cela entraîne une perturbation de la cohésion parmi les élof/aspm dans leurs années d’études respectives et la création accidentelle de deux classes d’élof/aspm au Collège. Les personnes qui, pour quelque raison que ce soit, n’atteignent pas les normes prescrites pour leur niveau de progression portent littéralement une marque d’échec sur leur manche. Cela peut avoir un effet dévastateur sur leur estime de soi et peut ironiquement devenir un instrument de démotivation alors que les niveaux de progression sont perçus davantage comme un régime de punition qu’une occasion de perfectionnement par certains élof/aspm. Certains élof/aspm trouvent également le modèle des niveaux de leadership déroutant et il n’est pas mis en œuvre uniformément dans les escadrons, ce qui signifie que certains sont maintenus à leur niveau de leadership et d’autres non. L’équipe de la VAEM spéciale est d’avis que cela a également pu devenir un facteur à la culture dominante de cynisme et de moral négatif que l’équipe de la VAEM spéciale a pu observer au Collège. Au final, la mise en œuvre du MPNL n’a pas résolu les problèmes qu’elle devait résoudre au CMR et a eu des conséquences négatives imprévues sur l’expérience d’un grand pourcentage des élof/aspm au CMR;
      3. L’équipe de la VAEM spéciale est d’avis que la mise en œuvre du MPNL devrait être réexaminée d’un œil critique de façon prioritaire dans le but de soit modifier cette approche de façon à éliminer le risque de stigmatisation et d’associations négatives envers le perfectionnement et la progression de certains élof/aspm, ou encore de l’éliminer complètement et de remettre en place une progression fondée sur les années d’études au programme du CMR, comme avant 2014. L’équipe de la VAEM spéciale est d’avis qu’il demeure nécessaire que les élof/aspm soient tenus responsables d’atteindre certaines normes afin d’assurer le perfectionnement de leurs bases intellectuelle et éthique, de même qu’en matière de leadership et de condition physique, mais que cela ne devrait pas se faire aux dépends de l’estime de soi et de la cohésion du groupe. Les quatre ou cinq ans passés au CMR par les élof/aspm devraient être considérés comme une « occasion en or » de les initier à la profession des armes et de les façonner en officiers subalternes confiants et compétents qui auront de la valeur pour leur première unité. L’équipe de la VAEM spéciale n’est pas convaincue que le MPNL, sous sa forme actuelle, aide à concrétiser cette occasion.
      4. Programmation du temps des élof/aspm. L’équipe VAEM spéciale considère que l’environnement d’apprentissage au CMR tirerait parti d’une approche plus délibérée et impitoyable en ce qui concerne la programmation du temps des élof/aspm. Il est admis qu’un objectif clé du programme et de l’environnement opérationnel du CMR est d’enseigner aux élèves comment gérer des priorités contradictoires, des horaires, des contraintes et de multiples demandes en énergie et en concentration mentale, afin de les préparer à faire face aux conditions actuelles de service dans les FAC. En dépit de cette intention, les demandes du programme des quatre piliers du CMR, en ce qui concerne le temps des élof/aspm, devraient être appliquées de façon délibérée et être bien coordonnées entre les divers éléments des quatre piliers du collège. Bien que le fait de faire face à des défis puisse être un important stresseur positif et contribuer au développement du caractère et à l’établissement de stratégies d’adaptation, ces défis devraient être conçus pour le programme et non présentés au hasard en raison de conflits involontaires et de compétition entre les éléments du programme des quatre piliers du CMR et d’autres activités ajoutées au calendrier des élof/aspm. Plus particulièrement, il faut s’assurer que le temps d’étude prévu pour les élof/aspm ne peut être interrompu par des activités imposées par la chaîne de commandement des cadets, l’Escadre d’instruction le Département des sports ou par le comportement des élof/aspm dans les dortoirs (p. ex., jeux, musique, conversations bruyantes, compétitions, etc.);
      5. L’équipe VAEM spéciale considère qu’une partie de l’approche délibérée pour la programmation du temps des élof/aspm devrait être consacrée à la décompression, à l’instar de la plupart des unités des FAC. Il est probablement contre-productif à la formation d’officiers biens équilibrés de s’attendre à ce que les élof/aspm passent quatre à cinq ans dans un environnement qui offre peu d’occasions de réflexion individuelle et d’activités de groupe positives et peu stressantes, particulièrement pour les élof/aspm qui ne font pas partie d’une équipe interuniversitaire ou d’un club de compétition. Inclure au programme des occasions de décompression appropriées aidera très certainement à atténuer les comportements négatifs et excessifs lorsque les élof/aspm « s’échappent » du CMR;
      6. L’équipe VAEM spéciale considère que la clé de la réussite dans ce domaine est d’affecter un poste responsable de la coordination détaillée des éléments du programme des quatre piliers, lequel rendrait compte directement au commandant et au recteur du CMR. Ce rôle pourrait être attribué au commandant adjoint du CMR, si le poste est officiellement établi. L’adoption d’un calendrier ou d’un horaire commun à l’ensemble du collège serait un outil essentiel à cet accomplissement. L’intégration de la philosophie « Équipe du Collège unique » à tous les éléments du CMR pour encourager la coopération et offrir le meilleur programme qui soit aux élof/aspm serait très importante;
      7. Instruction professionnelle militaire (IPM). Il s’agit de la Description des exigences militaires fondamentales pour la période de perfectionnement 2 des qualifications communes des officiers à la période de progression des officiers du grade de lieutenant/enseigne de vaisseau de 1re classe au grade de major/capitaine de corvette.Footnote 223 La période de perfectionnement 1 est axée sur la progression d’élève-officier et aspirant de marine (élof/aspm) à lieutenant/enseigne de vaisseau de 1re classe (Marine). L’équipe VAEM spéciale est d’avis que bien que l’objectif de fournir une instruction militaire aux élof/aspm afin qu’ils répondent aux exigences de la période de perfectionnement 2 (PP 2) soit admirable, en pratique, l’Instruction professionnelle militaire au CMR n’est plus en mesure de fournir une instruction significative et pertinente aux élof/aspm. L’instruction peut être répétitive, en plus de contribuer à la sur programmation du temps des élof/aspm, tout en leur enseignant une abondance de théories, mais peu de compétences pratiques;  
      8. L’équipe VAEM spéciale considère qu’une approche révisée à l’Instruction professionnelle militaire devrait être envisagée afin qu’elle retrouve sa pertinence et offre des compétences et des connaissances concrètes qui bénéficieraient les élof/aspm lors de leur première affectation au niveau de l’unité après leur graduation. Le plan de cours de l’Instruction militaire professionnelle devrait se limiter à offrir une instruction conforme aux exigences de la période de perfectionnement 1 – dont la plupart seraient déjà abordés dans l’instruction de Qualification militaire de base des officiers – avec quelques autres instructions de mise à jour, au besoin. Il faudrait ajouter du contenu additionnel offrant une éducation et une instruction pratique et à valeur ajoutée dont l’objectif serait d’offrir aux élof/aspm des connaissances et des outils spécifiques s’appliquant directement à leur rôle d’officier subalterne dans leurs premières unités. Des exemples de modules à valeur ajoutée seraient : une formation de certification d’officier délégué, un module d’officier désigné, un autre d’officier de sécurité du tir, un autre sur la guerre en hiver, ainsi qu’un module sur les qualifications de tir à l’arme personnelle (pistolet, fusil C7); des études de cas concernant le processus d’appréciation militaire ainsi que des exercices sur le terrain / de base / maritimes permettant aux élof/aspm de perfectionner l’élaboration de plans et l’émission d’ordres au niveau de la sous-sous-unité. Il faudrait rajouter des études de cas sur l’éthique militaire et les prises de décision lors des opérations des FAC et des scénarios d’entraînement afin d’intérioriser les aspects théoriques enseignés dans le cadre du plan de cours sur la psychologie militaire et le leadership. Cela permettrait de s’assurer que le curriculum est axé sur le contenu pertinent pour leurs affections initiales à des unités. Ainsi, un officier nouvellement sorti du CMR pourra immédiatement mettre en pratique les compétences et connaissances militaires communes qui ajoutent de la valeur et de l’ampleur au groupe officiers subalternes à la disposition des commandants. Avec le temps, cette approche permettrait à tous de mieux comprendre la valeur qu’apportent les officiers subalternes qui ont obtenu leur diplôme du CMR aux unités et organisations des FAC et de tirer parti de l’occasion que représente le fait d’avoir des élof/aspm dans un environnement militaire durant leurs 4 ou 5 années d’études;
      9. L’équipe VAEM spéciale considère qu’utiliser cette approche permettrait d’aborder les perceptions selon lesquelles l’Instruction professionnelle militaire n’est pas pertinente, en plus de mieux utiliser le temps investi par les élof/aspm. Si l’approche est mise en œuvre de façon judicieuse, elle permettrait de réduire les contraintes en matière de temps imposées aux élof/aspm en retirant les aspects répétitifs qui n’ajoutent pas beaucoup de valeur au programme. Par exemple, le fait de retirer une bonne partie des objectifs de la période de perfectionnement 2 et réduire le temps accordé aux exercices militaires au stricte nécessaire pour répondre aux normes semblables à celles qui existent au niveau des unités dans le contexte élargi des FAC permettrait de libérer du temps. Le fait pour les diplômés d’avoir la réputation d’être « bons aux exercices avec le sabre » à leur arrivée dans la première unité, bien que ce soit une compétence utile dans certains cas, n’est pas en soi une compétence qui contribue à l’efficacité opérationnelle ou à la capacité de leadership d’une unité des FAC. Par contre, les officiers qui arrivent dans une nouvelle unité munis de qualifications des FAC pertinentes qui répondent aux attentes liées aux rôles de leadership de premier plan qu’ils auront à jouer, peuvent avoir des répercussions directes sur l’efficacité opérationnelle de l’unité, du navire ou de l’escadron;
      10. L’équipe VAEM spéciale considère qu’un groupe de travail composé des principaux intéressés des responsables de l’instruction de l’ACD/GENPERSMIL, du CMR, du CMR SJ, du Commandement des opérations interarmées du Canada et de la Marine royale canadienne, de l’Armée canadienne et de l’Aviation royale canadienne, en plus de la rétroaction des élof/aspm finissants, nécessiterait de bien réviser le plan de cours actuel de l’Instruction professionnelle militaire afin de l’harmoniser avec les objectifs de la Qualification militaire de base des officiers, du Programme d’orientation des élèves-officiers de première année et de la période de perfectionnement 1, et d’ajouter un certain nombre de qualifications à valeur ajoutée, tel qu’indiqué au paragraphe ci-dessus, dans le but d’élaborer un plan d’instruction PFOR/PFIR commun. Une partie de la révision devrait être axée sur l’examen du calendrier de l’Instruction professionnelle militaire dans le but de concentrer les efforts dans les séances d’éducation et d’instruction plus longues et plus gratifiante. L’approche prise au CMR SJ consiste à combiner les périodes d’IPM prévues en trois journées complètes chaque trimestre et de jumeler un de ces jours par trimestre à une fin de semaine d’entraînement existante. Cette approche est un modèle qui mérite d’être envisagé, bien que différentes combinaisons soient probablement nécessaires, en fonction des qualifications et des compétences enseignées. Il pourrait également y avoir des coûts additionnels à l’instruction dont il faudra tenir compte (c.-à-d. munitions, matériel didactique, etc.). Une fois approuvé par le commandant du Commandement du personnel militaire, le modèle devrait être reconnu dans la Description des exigences militaires fondamentales, peut-être à titre de « Qualification militaire de base des officiers (QMB(O)) (avec valeur ajoutée) ». Il pourrait également réutiliser la désignation « AFAN ». Cela apporterait une signification pratique à la désignation PFOR-CMR et contribuerait énormément à aborder les perceptions qui existent au sein des FAC en ce qui a trait à la valeur des officiers diplômés du CMR.
      11. Intégration du cadre de développement du leadership. L’équipe VAEM spéciale considère que le développement du leadership des élof/aspm avant la graduation du CMR tirerait parti d’une intégration plus systémique des occasions académiques, théoriques, pratiques et d’expériences qui existent au collège. Parallèlement aux recommandations faites aux paragraphes précédents concernant la prestation de l’Instruction professionnelle militaire, une approche coordonnée et complémentaire combinant l’étude de l’histoire et de la technologie militaire, le fondement moral, éthique et philosophique du leadership et les appliquant aux exercices pratiques de leadership dans le contexte du CMR contribuerait fortement à la professionnalisation des élof/aspm durant leur séjour au CMR. De plus, si les officiers d’escadron et de division ainsi que les militaires du rang de grade supérieur se concentraient davantage sur l’encadrement des élof/aspm, s’harmonisant aux connaissances théoriques et pratiques fournies à l’aide d’un programme de développement du leadership aussi intégré, en collaboration avec l’Escadre des études, le résultat serait un programme important et efficace préparant les élof/aspm à la profession des armes et renforçant les attributs d’identité, de responsabilité, d’expertise et de l’éthos militaire;Footnote 224
      12. L’équipe VAEM spéciale considère qu’il faudrait créer un groupe de travail composé de membres du personnel du quartier général de l’ACD/GENPERSMIL, de l’Escadre d’instruction et de l’Escadre des études du CMR. Le groupe serait tenu de restructurer la prestation du développement du leadership au CMR dans le but d’intégrer les composants aux études du programme de base, de la psychologie militaire et du leadership avec un plan d’Instruction professionnelle militaire révisé pour être axé sur une approche systématique et délibérée préparant les élof/aspm à la profession des armes des FAC. Cette restructuration devra inclure l’application des théories et des connaissances aux occasions pratiques de leadership qui existent pour la chaîne de commandement des cadets, lesquels seront encadrés par les officiers de division et d’escadron et les militaires du rang de grade supérieur. S’il est appliqué correctement, le programme de développement du leadership intégré, en plus des importants modèles de leadership positif au collège, améliorerait grandement le sentiment d’utilité du milieu d’apprentissage au CMR;
      13. Programme d’orientation des élèves-officiers de première année. L’équipe VAEM spéciale considère que les membres de la direction du CMR ont, en grande partie, reconnu et traité les manquements antérieurs dans l’exécution du Programme d’orientation des élèves-officiers de première année au cours des deux dernières années. Certains problèmes doivent encore être résolus pour assurer la meilleure prestation possible de cette étape cruciale dans l’intégration des élof/aspm à l’environnement du CMR. Plus particulièrement, bien que les élof/aspm devraient encore être responsables de l’exécution du programme en raison des occasions de leadership que ce rôle offre, ils doivent être supervisés, y compris après les heures de travail, par le personnel de l’Escadre d’instruction et le Département des sports au CMR. Cette période est une importante expérience de création de liens pour les élof/aspm. C’est pourquoi l’exécution du programme doit être faite de façon à ce que tous les élof/aspm reçoivent la même qualité d’expérience. Il faut prioriser l’entraînement et l’instruction en matière de connaissances, compétences et traditions spécifiques au CMR en évitant de répéter le contenu de la Qualification militaire de base des officiers. Dans le cadre de l’examen recommandé de l’Instruction professionnelle militaire du CMR, un examen plus approfondi de ce qui est présenté au module 1 de la Qualification militaire de base des officiers et du Programme d’orientation des élèves-officiers de première année du CMR devrait être effectué dans le but d’éliminer les répétitions inutiles. Finalement, l’équipe VAEM spéciale considère que si les mesures susmentionnées sont prises, il serait possible de raccourcir la durée du programme, en plus de minimiser les répercussions sur les études pour les élof/aspm de première année.
      14. Prestation du Programme de conditionnement physique. Un certain nombre de problèmes entoure la prestation de la composante de conditionnement physique du programme des quatre piliers. Ils sont évalués comme suit :
        1. CP supplémentaire (CPS). Le programme de CP supplémentaire, bien qu’il aide certains cadets à réussir le Test d’aptitude physique, ne dispose pas des ressources nécessaires en raison du rapport actuel qui est de 1 membre du personnel pour 80 étudiants. On nous a signalé que des élof/aspm quittaient l’entraînement discrètement ou ne donnaient pas leur cent pour cent. En outre, le programme ne bénéficie pas à tous les élof/aspm, mais plutôt uniquement à ceux de première et de deuxième année. Puisque le Test d’aptitude physique se donne à 5 h 45 du matin, il est considéré comme une activité punitive, puisqu’il entre en conflit avec les autres activités matinales telles que les inspections de chambre. Les élof/aspm sont donc parfois obligés de sauter le petit déjeuner. Le fait d’effectuer le test aussi tôt le matin a des répercussions sur le sommeil des élof/aspm, en plus d’affecter le temps consacré à la préparation avant les cours du matin. Pour que le programme de CP supplémentaire atteigne ses objectifs, il doit avoir les ressources nécessaires et être offert à une heure qui n’entre pas en conflit avec d’autres activités et qui minimise les répercussions sur le sommeil des élof/aspm;
        2. Transmission de l’information. Les membres du personnel du Département des sports ont exprimé leur frustration concernant le fait que la clinique médicale ne leur fournit pas les informations concernant les limitations médicales à l’emploi (LME). Un autre domaine où l’information n’est pas facilement transmise est celui des résultats de l’examen de la condition physique de la QMB(O). Par conséquent, le CMR doit faire reprendre l’examen à tous les étudiants de première année en fonction de la NMCP. Cela entraîne un dédoublement des efforts et un niveau de confusion par rapport aux normes de condition physique du CMRC;
      15. Environnement bilingue. L’équipe VAEM spéciale considère qu’actuellement, la majorité des élof/aspm anglophones qui doivent participer au programme de CP supplémentaire en été vont suivre des cours à Kingston, alors que la majorité des élof/aspm francophones effectueront leur Formation en langue seconde (FLS) à Saint-Jean. Cette situation peut être attribuée à la disponibilité du personnel à offrir une instruction dans l’une ou l’autre des langues dans chaque lieu. Les élof/aspm qui n’ont pas à suivre la FLS ou pour qui il n’y a pas de cours de GPM organisés peuvent choisir le lieu où ils souhaitent effectuer leur formation en cours d’emploi. L’équipe VAEM spéciale a remarqué que malgré l’intention de l’initiative « Langue de la semaine », celle-ci ne réussit pas à atteindre les objectifs établis, peut-être parce que la majorité des cadets sont anglophones et qu’ils ne maîtrisent pas suffisamment le français, ce qui les empêche de répondre à l’objectif de communiquer de vive voix et par écrit dans leur langue seconde. Par ailleurs, ce ne sont pas tous les membres du personnel qui maîtrisent suffisamment le français pour appliquer l’initiative « Langue de la semaine ». On ne peut s’attendre à ce que les élof/aspm et les membres du personnel écrivent en français s’ils n’ont même pas de profil linguistique. Pour mieux maîtriser le français, il faut avoir la confiance requise pour s’exprimer en français, un bon vocabulaire et une bonne compréhension de la grammaire. L’équipe VAEM spéciale a remarqué que les élof/aspm anglophones qui commencent leurs cours préparatoires ou de première année au CMR SJ réussissent généralement beaucoup mieux à atteindre les objectifs de bilinguisme en raison de l’environnement immersif;
      16. De plus, l’équipe VAEM spéciale considère que le CMR n’a pas beaucoup d’occasions de formation linguistique au-delà du profil BBB requis. Lorsque l’élof/aspm a atteint cette norme, il n’a plus de formation. Le CMR n’offre pas l’occasion d’apprendre d’autres langues, bien que sur le plan démographique, les grandes langues du monde sont le chinois, l’espagnol et l’arabe. Les élof/aspm ont certaines occasions d’améliorer leurs aptitudes linguistiques au cours de leur ETP durant l’été, mais la plupart choisissent un lieu où ils peuvent travailler dans leur langue maternelle, ce qui les empêche de mieux maîtriser la deuxième langue officielle.
    4. Recommendations:
      1. Modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL). (RECOMMENDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande d’examiner de façon critique le Modèle de progression des niveaux de leadership et de décider quoi faire avec l’approche : la modifier de façon à éliminer la possibilité de stigmatisation et d’associations négatives par rapport au développement et à la progression de certains élof/aspm ou l’éliminer complètement du programme du collège et revenir à une progression basée sur les années d’études, comme c’était le cas avant 2014. Cet examen devrait être fait sous l’autorité du commandant du Commandement du personnel militaire;
      2. Modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL). (RECOMMENDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande d’examiner de façon critique le Modèle de progression des niveaux de leadership et de décider quoi faire avec l’approche : la modifier de façon à éliminer la possibilité de stigmatisation et d’associations négatives par rapport au développement et à la progression de certains élof/aspm ou l’éliminer complètement du programme du collège et revenir à une progression basée sur les années d’études, comme c’était le cas avant 2014. Cet examen devrait être fait sous l’autorité du commandant du Commandement du personnel militaire;
        1. suivre un seul calendrier ou horaire commun à l’ensemble du collège;
        2. renforcer et intérioriser la philosophie « Équipe du Collège unique » pour tous les éléments du CMR, y compris durant l’orientation du personnel et des élof/aspm;
        3. fournir des occasions de décompression dans l’horaire des élof/aspm pour du temps personnel et des activités peu stressantes encourageant la cohésion de groupe et établir des réseaux informels de soutien au sein des élof/aspm;
        4. faire en sorte que la période d’études du soir des élof/aspm ne soit pas interrompue;
        5. ajouter des directives par rapport à la gestion du temps et aux bonnes habitudes et aux outils pour l’étude.
      3. Contenu de l’Instruction professionnelle militaire (IPM). (RECOMMENDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que le commandant du Commandement du personnel militaire convoque un groupe de travail composé des principaux intéressés des responsables de l’instruction de l’ACD/GENPERSMIL, du CMR, du CMR SJ, du Commandement des opérations interarmées du Canada et de la Marine royale canadienne, de l’Armée canadienne et de l’Aviation royale canadienne afin de passer en revue et d’améliorer le plan de cours actuel de l’Instruction professionnelle militaire pour l’harmoniser avec les objectifs de la Qualification militaire de base des officiers, du Programme d’orientation des élèves-officiers de première année et de la période de perfectionnement 1. L’objectif serait de créer un plan d’instruction professionnelle militaire progressif, pertinent et à valeur ajouté qui comprendrait la rétroaction des commandements d’armées et de l’ACD/GENPERSMIL en ce qui concerne une série de qualifications communes et de compétences ou connaissances pratiques que les Services considèrent comme étant à valeur ajoutée pour les officiers subalternes qui arrivent dans leur première unité. Par exemple :
        1. formation d’officier délégué;
        2. module d’officier désigné;
        3. module de guerre en hiver;
        4. module de tir à l’arme personnelle (pistolet, fusil C7);
        5. module d’officier de sécurité du tir;
        6. études de cas concernant le processus d’appréciation militaire ainsi que des exercices sur le terrain / de base / maritimes permettant aux élof/aspm de perfectionner l’élaboration de plans et l’émission d’ordres.
      4. Prestation de l’Instruction professionnelle militaire (IPM). (RECOMMENDATION ESSENTIELLE) L’équipe recommande que la prestation du plan de cours révisé de l’Instruction professionnelle militaire soit revue par le commandant et le recteur du CMR dans le but de déterminer la meilleure façon de l’inscrire dans les contraintes du programme du CMR. Il faudrait envisager la possibilité de combiner des périodes d’instruction dans des plus gros blocs, potentiellement sur une base mensuelle/trimestrielle afin d’axer les efforts et d’optimiser les occasions d’apprentissage des élof/aspm. Il faudrait également envisager la possibilité de créer une formation pratique à l’aide d’un exercice de plusieurs jours sur le terrain, au moins une fois par année;
      5. Intégration du développement du leadership. (RECOMMENDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que le commandant, ACD/GENPERSMIL, convoque un groupe de travail responsable de la restructuration de la prestation du développement du leadership au CMR dans le but d’intégrer les composants aux études du programme de base, de la psychologie militaire et du leadership avec un plan d’Instruction professionnelle militaire révisé. Cette approche intégrée de développement du leadership devrait être axée sur une inculcation systématique et délibérée préparant les élof/aspm à la profession des armes des FAC. Cette restructuration devra s’harmoniser aux occasions pratiques de leadership qui existent pour la chaîne de commandement des cadets et devrait prévoir un encadrement actif de la part des officiers de division et d’escadron et des militaires du rang de grade supérieur;
      6. Plans de progression du développement du leadership. (RECOMMENDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que, parallèlement aux résultats entraînés par la recommandation précédente, le commandant du CMR envisage créer des plans de progression du développement du leadership adaptés à chaque élof/aspm. Les plans donneraient des détails sur les objectifs de perfectionnement nécessaires pour atteindre ou dépasser les normes établies par le programme des quatre piliers. Les plans de perfectionnement seraient déterminés par chaque élof/aspm et leur commandant d’escadron respectif. Les des officiers de division et d’escadron et des militaires du rang de grade supérieur encadreraient activement les élof/aspm en vue de les aider à atteindre leurs objectifs;
      7. Programme d’orientation des élèves-officiers de première année (POPA). (RECOMMANDATION PRINCIPALE) L’équipe recommande que le CMR continue d’améliorer l’exécution du POPA en prenant le plan d’instruction de 2016 comme point de départ et mette en oeuvre les mesures additionnelles suivantes :
        1. Les élof/aspm de troisième et de quatrième année devraient continuer de diriger le programme, car ils ont aisin de bonnes occasions d’exercer leur leadership. Ils doivent continuer de suivre la préparation d’une semaine;
        2. Le programme doit se dérouler sous la supervision du personnel de l’Escadre d’instruction et du Département des sports du CMR, même en-dehors des heures normales;
        3. Le contenu du POPA devrait être comparé à celui de la partie 1 de la qualification militaire de base des officiers (QMB(O)) pour qu’en soient retirées tous les recoupements injustifiés et pour que le programme du CMR soit axé sur l’instruction portant sur les connaissances, compétences et traditions propres au CMR ainsi que sur la promotion du travail d’équipe;
        4. La durée du POPA devrait être réduite à la lumière de ce qui précède, dans le but de minimiser l’incidence du programme sur les cours universitaires.
      8. Association sportive des universités de l’Ontario (ASUO). (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le CMR s’assure que les exigences de l’ASUO sont entièrement satisfaites par le programme des équipes sportives du CMR;
      9. Conditionnement physique supplémentaire (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le CMR s’assure qu’il y a un ratio acceptable d’instructeurs et de stagiaires en embauchant le nombre additionnel de coordonnateurs requis. Ces membres du personnel des PSP pourraient également fournir une capacité accrue pour satisfaire d’autres besoins, notamment augmenter le CPS en vue d’inclure toutes les années des élof/aspm qui en ont besoin, la capacité de superviser l’exécution du CP pendant le POPA, l’instruction des élof/aspm sur la nutrition sportive et la santé et le mentorat/la supervision des élof/aspm qui dirigent des séances de sports et de CP;
      10. Résultat des évaluations de la condition physique de la QMB(O). (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le QG ACD/GENPERSMIL ordonne à l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes (ELRFC) de communiquer les résultats des NMCP de la QMB(O) (Test FORCE) des élof/aspm avant le commencement de chaque année du POPA;
      11. Environnement bilingue. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le Centre des langues du CMR ait un rôle plus actif dans l’élaboration d’un plan pour améliorer comment sont menées les semaines linguistiques, en prenant en considération la maximisation des occasions qui sont offertes aux élof/aspm en vue d’utiliser leur langue seconde dans le cadre du travail au CMR;
      12. Formation d’été en langue seconde et immersion. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que le QG ACD GENPERSMIL et le CMR examinent où est offerte la formation d’été en langue seconde dans le but de maximiser les occasions d’immersion en langue seconde pour les élof/aspm anglophones et francophones au CMRSJ et au CMR Kingston respectivement;
      13. Emploi dans le poste (EDP) et stage pour les élof/aspm. (Recommandation secondaire) L’équipe recommande que les élof/aspm qui n’ont pas atteint leurs normes de bilinguisme soient encouragés à effectuer leur emploi dans le poste (EDP) dans des unités ou des organisations qui leur permettront de vivre pleinement dans leur langue seconde.

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