Annexe D – Facteurs de stress

Définitions

Stress : Le Taber's Cyclopedic Medical Dictionary définit le stress comme étant « le résultat des effets de facteurs irritants sur une partie du corps, un système ou l’organisme entier qui ont perturbé l’équilibre de l’organisme ou créé une tension ». (traduction libre) En d’autres termes, le stress est le résultat de facteurs émotionnels, physiques, sociaux, économiques ou autres qui demandent une réaction ou un changement. Il est généralement admis qu’une certaine quantité de stress est acceptable (parfois appelé « défi » ou « stress positif »), mais lorsque le stress atteint un niveau que vous ne pouvez plus gérer, des changements mentaux et physiques peuvent survenir74. Le stress peut être externe et relié à l’environnement, mais il peut aussi ê tre créé par des perceptions internes qui occasionnent à une personne de l’anxiété ou d’autres émotions négatives par rapport à une situation, comme de la pression, un inconfort, etc. que la personne juge stressants75.

Facteur de stress : Un facteur de stress est défini comme étant une force physique, psychologique ou sociale qui exerce une pression réelle ou perçue sur le corps, les émotions, la santé ou l’esprit d’une personne76.

Domaines évalués

  1. Selon la lettre de mandat du VCEMD, l’équipe de la visite d’aide d’état-major spéciale (équipe VAEM spéciale) du Collège militaire royal (CMR) avait pour tâ che d’évaluer le climat, le milieu d’instruction, la culture et la structure du programme du Collège. Dans le cas particulier des facteurs de stress, l’équipe VAEM spéciale devait répondre aux questions suivantes :
    1. Quels sont les facteurs de stress importants qui touchent les élof/aspm?
    2. Dans quelle mesure les facteurs de stress affectent-ils les élof/aspm?
    3. Les facteurs de stress affectent-ils tous les groupes d’élof/aspm, dans une mesure plus ou moins grande?
    4. Les élof/aspm sont-ils prê ts et aptes à identifier les facteurs de stress et à demander de l’aide lorsqu’ils ont aux prises avec ces facteurs?
  2. Lorsqu’on évalue à quel point les facteurs de stress affectent les élof/aspm au Collège, la seule manière valable qui permet d’avoir une bonne compréhension des facteurs de stress ressentis par les élof/aspm est d’examiner les commentaires et les observations recueillis auprès de ceux-ci. Les entrevues menées par l’équipe VAEM spéciale étaient donc essentielles à la compréhension des facteurs de stress (réels ou perçus) touchant les élof/aspm. En outre, on a également tenu compte des commentaires reçus d’autres personnes qui influencent directement la culture et le climat au Collège (Escadre d’instruction, Escadre des études et autres [employés civils, militaires – autres que de l’Escadre d’instruction, et intervenants du Département des sports]. Ces derniers ont souvent complété ou validé les facteurs de stress nommés par les élof/aspm au CMR. La présente annexe traite de l’impression globale et de la perception des facteurs de stress vécus par les élof/aspm, le personnel et les défenseurs du Collège. Ces perceptions se rattachent à la culture du Collège, mais elles ne rejoignent pas nécessairement avec exactitude les déclarations et ne sont pas non plus une détermination des causes fondamentales. Si les perceptions sont erronées, ce rapport tentera autant que possible d’illustrer les faits. Bon nombre des recommandations ayant pour but d’éliminer ou d’atténuer les facteurs de stress négatif se retrouveront un peu partout dans le rapport (principalement dans le corps du texte). 

Analyse

  1. Dans la définition du stress (au début de la présente annexe), il est noté que le stress peut ê tre positif ou négatif. Le Guide à l’intention des chefs séniors sur la santé mentale – septembre 201177, a été rédigé dans le but de servir de moyen pour composer avec la santé mentale. Il a été rédigé dans le but d’informer les dirigeants (de l’Armée canadienne) sur la manière de comprendre et de traiter les problèmes de santé mentale, notamment les leurs. Il souligne également certains points d’information sur le stress et son lien avec le rendement. Le Guide poursuit en indiquant qu’il y a un lien subtil entre la pression et le rendement. C’est en subissant le niveau adéquat de pression qu’on est à son meilleur. Par contre, s’il y a trop ou trop peu de pression, le rendement peut en souffrir. Cette relation s’explique par le modèle du U inversé (également connu sous le nom de loi de Yerkes-Dodson) qui présente la relation entre la pression et le rendement. Selon ce modèle, les personnes sont au mieux lorsqu’il y a un niveau idéal de pression78. Dans le cas du Collège, il y a un effort concerté pour inclure le stress productif dans la vie des élof/aspm dans le but de veiller à ce qu’ils surmontent l’adversité et cherchent à atteindre leur plein potentiel. C’est une question d’équilibre par contre, et lorsque le stress n’est pas contrôlé adéquatement ou qu’il n’est pas vraiment compris, il peut donner lieu à des facteurs de stress négatif comme ont le décrit plus bas.
  2. Observations : Les membres de l’équipe VAEM spéciale ont interviewé 412 personnes au total, c’est-à -dire 209 élof/aspm de tous les programmes et niveaux de scolarité, 43 membres de l’Escadre d’instruction, 65 membres de l’Escadre des études et 95 autres personnes (représentant le QG, d’autres militaires à l’extérieur du Collège et divers membres du personnel de soutien). La liste suivante de facteurs de stress a été créée par les élof/aspm. Ils sont présentés selon la fréquence des mentions et ils sont détaillés avec les commentaires réels à l’appendice 1. Il importe de noter que le nombre réel de mentions pourrait ê tre supérieur puisqu’une entrevue avec plusieurs personnes n’est comptée qu’une seule fois. 
  3. Facteurs de stress des élof/aspm :
    1. Facteurs de stress positifs : Bon nombre d’élof/aspm ont répondu positivement aux facteurs de stress et ont relevé ceux qu’ils considèrent comme les plus positifs :
      1. Programme d’orientation des élèves-officiers de première année (POPA), si bien planifié et exécuté, promeut et maintient l’esprit d’équipe et le moral;
      2. Les modèles de leadership qui utilisent le renforcement positif ainsi que des pratiques solides de leadership et de mentorat;
      3. Lorsqu’on utilise le programme de conditionnement physique pour soulager du stress et comme fondement à une vie saine;
      4. Le Programme de formation des officiers – Force régulière du Collège comme objectif à atteindre et réussi lorsque l’objectif global de l’élof/aspm est d’obtenir un diplôme;
    2. Problèmes de leadership : Le plus important facteur de stress affectant bon nombre d’élof/aspm touche le leadership. Plus de la moitié des élof/aspm interviewés ont parlé de difficultés vécues avec leurs supérieurs de l’Escadre d’instruction. Ils mentionnent l’inexpérience, l’inefficacité, l’inaccessibilité, le manque de respect et des attitudes généralement négatives. Il importe de noter que la présente de bons modèles au sein de l’Escadre d’instruction est le deuxième facteur de stress en importance. Ces commentaires ne s’appliquent de toute évidence pas à toute l’Escadre d’instruction;  
    3. Modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL) : Le Modèle de progression des niveaux de leadership est un des plus importants facteurs de stress chez les élof/aspm. Bien que la plupart comprennent l’intention de pousser et de motiver les élof/aspm à atteindre leur plein potentiel, cela a, en fait, l’effet contraire. Bon nombre d’entre eux sont confus et démoralisés. Si un d’entre eux accuse du retard dans un pilier, il est très difficile de se rattraper et, à un moment donné, l’élof/aspm abandonne et se concentre uniquement sur le pilier qu’il réussit; les études;
    4. Instruction professionnelle militaire (IPM) : L’IPM est perçue comme une perte de temps pour les élof/aspm. Pour eux, elle n’a aucun fondement ou pertinence, en plus de ne pas ê tre bien conçue ni bien mise en œuvre. Elle est souvent répétitive et selon son horaire actuel, elle ne permet pas d’échange d’information au-delà des présentations PowerPoint;
    5. Quatre piliers/Qualification AFAN : Il existe un conflit fondamental entre les quatre piliers (en ce qui concerne le temps et l’importance accordée). La désignation AFAN n’est pas considérée comme une valeur positive au-delà de la fierté personnelle;
    6. Gestion du temps/Manque de coordination : Les plaintes reliées au temps varient du manque de temps, au manque de coordination, ce qui mène à des horaires conflictuels et du stress de dernière minute. Les élof/aspm ont l’impression qu’ils doivent sacrifier une chose importante pour une autre. Certaines préoccupations ont été soulevées par rapport à la surcharge de l’horaire de travail, de périodes d’étude non protégées et du manque de compétences de gestion efficace du temps;
    7. Normes relatives à la tenue : Les normes relatives à la tenue au Collège représentent un important objet de litige pour les élof/aspm. Les deux principaux facteurs sont la « tenue de sortie » et l’utilisation de la tenue comme punition. Le renforcement des normes force certains élof/aspm à demeurer dans le périmètre du Collège pour éviter d’ê tre harcelés verbalement par les gens en ville; 
    8. Instructions à l’Escadre des élèves-officiers (IE élof) : Les élof/aspm considèrent que les règles des IE élof, bien que nécessaires, sont trop nombreuses et trop prescriptives. C’est pourquoi, dans certains cas, la chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants ne les renforce pas, ou ne le fait pas de manière uniforme. La matrice de punitions, par exemple, ne permet pas aux élof/aspm d’utiliser leur jugement ou d’exercer leur leadership; 
    9. Chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants : Selon de nombreux élof/aspm, il y a un manque de supervision de la chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants par l’Escadre d’instruction, ce qui donne lieu à une utilisation inappropriée de leur pouvoir ou autorité et ne permet pas une application uniforme des règles;
    10. Manque d’autonomie, d’autorité et de confiance dans les élof/aspm : De nombreux élof/aspm sont d’avis qu’ils n’ont pas suffisamment de responsabilités et qu’on ne leur fait pas suffisamment confiance. Ils aimeraient profiter de davantage d’occasions pour exercer leur leadership de manière à apprendre comment ê tre un officier, et faire leurs propres erreurs dans un milieu d’instruction avant d’arriver dans leur première unité où les conséquences sont réelles;
    11. Bilinguisme : Selon les élof/aspm, le Collège n’est pas une unité où se pratique le bilinguisme. Le bilinguisme ne semble pas ê tre une priorité pour le personnel de l’Escadre d’instruction, ni dans l’exécution ou l’encouragement positif d’utiliser les deux langues officielles;
    12. Détente : Les élof/aspm ont indiqué que les normes pour la tenue de sortie (hors service), jumelées aux problèmes d’infrastructure et à la mauvaise gestion du temps contribuent au sentiment d’isolement au Collège. Les élof/aspm travaillent et vivent au Collège, et ils ont exprimé le souhait pour une dissociation saine des deux, sinon ils se sentent constamment en service, sans aucun répit;
    13. Culture punitive/négative : Les élof/aspm parlent d’une culture punitive au Collège. Selon leur perception, les IE élof semblent souligner les aspects négatifs plutôt que d’aider les élof/aspm à chercher à atteindre des objectifs positifs;
    14. Hésitation à libérer : Bon nombre d’élof/aspm sont d’avis que la médiocrité est acceptable parce que le Collège ne semble pas en mesure de retirer les élof/aspm qui ont été identifiés comme étant des candidats faibles pour mener efficacement le corps des officiers;  
    15. Test d’aptitude physique : Comme le démontrent les commentaires des élof/aspm, le TAP est une réelle source de stress pour bon nombre d’entre eux. Ils savent que la norme n’est pas celle des FAC et ils remettent en question sa validité et son but. La portion des pompes dans le test est le facteur de stress le plus mentionné dans les discussions sur le TAP;
    16. Infrastructures : Les infrastructures vieillissantes du Collège sont évidentes et elles affectent les élof/aspm. Elles ont besoin de maintenance et d’attention. L’absence de bibliothèque adéquate ou de salle d’étude est un élément d’insatisfaction pour bon nombre d’entre eux;
    17. Programme d’orientation des élèves-officiers de première année (POPA) : Bon nombre d’élof/aspm ont compris le but et le concept du POPA, mais ils sont offusqués par la manière dont il est mené. Ils sont nombreux à dire que leurs pairs mènent le programme avec peu ou pas de supervision de la part de l’Escadre d’instruction. Il semble que cela mène à des pratiques de leadership où l’échange d’injures est maître;
    18. Alcool et drogues : Bien qu’il n’y ait pas eu beaucoup de commentaires en lien avec les drogues et l’alcool, l’équipe VAEM spéciale a perçu un niveau de préoccupation chez les élof/aspm;
    19. Stigmatisation de la santé mentale : La plupart des élof/aspm sont bien conscients des options de soutien en santé mentale et en soins médicaux, mais certains sont encore réticents à demander de l’aide en raison de la perception de stigmates liés aux problèmes de santé mentale;
    20. Autres : La salle des rapports à court de personnel du Collège, les installations inadéquates des salles à manger, la qualité et la quantité de nourriture, les mesures de contrôle de la qualité du recrutement des candidats au PFOR et certaines préoccupations par rapport à la manière dont le Collège est parfois perçu par le grand public sont d’autres facteurs de stress.
  4. Les facteurs de stress des élof/aspm selon l’Escadre d’instruction : L’équipe VAEM spéciale du Collège a tenu 43 entrevues avec des membres de l’Escadre d’instruction. Le personnel de l’Escadre d’instruction interagit avec les élof/aspm avec divers degrés de réussite et bon nombre d’entre eux fondent leurs réponses aux questions de l’équipe VAEM spéciale sur leurs observations des élof/aspm et les conversations qu’ils ont eues avec eux. Leurs points de vue appuient la liste de facteurs de stress réels et perçus soulevés par les élof/aspm au cours des entrevues :
    1. Problèmes de leadership : Le personnel de l’Escadre d’instruction a fait des commentaires sur la sélection et le recours à leur propre effectif. Ils sont très candides par rapport au fait qu’il n’y a pas de processus de sélection efficace affiché au Collège ou que leurs gestionnaires de carrière respectifs ne comprennent pas les exigences des postes. Les militaires du rang (MR) n’ont pas été utilisés à leurs pleines capacités et on leur avait laissé entendre qu’ils ne devaient pas jouer le rôle de mentor auprès des élof/aspm;
    2. Quatre piliers/Qualification AFAN : De nombreux membres du personnel de l’Escadre d’instruction remettent en question la validité et la valeur des quatre piliers et de la qualification AFAN; 
    3. Hésitation à libérer : De nombreux membres du personnel de l’Escadre d’instruction sont frustrés par l’hésitation à libérer les élof/aspm qui échouent plusieurs piliers. Ils sont d’avis que cela dévalorise le Collège et les finissants. Le temps supplémentaire consacré à un petit pourcentage d’étudiants pourrait ê tre mieux utilisé avec le reste des élof/aspm;
    4. IE élof : Selon certains membres de l’Escadre d’instruction, il y a trop de règles dans les IE élof et elles sont trop prescriptives. Elles ne sont pas favorables à l’exercice du leadership de la chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants; 
    5. Chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants : De nombreux membres du personnel de l’Escadre d’instruction sont en désaccord avec la chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants et ils ne croient pas que les titulaires des postes de leadership ont suffisamment d’expérience pour imposer les normes à leurs pairs. Cette situation pourrait mener à une application non uniforme des règles dans les différents escadrons;
    6. Gestion du temps/Manque de coordination : Le manque de coordination entre les escadres a donné lieu à de nombreux changements de dernière minute qui affectent le morale des élof/aspm;
    7. Conflit entre escadres (des études c. d’instruction) : Il existe des tensions naturelles entre l’Escadre des études et l’Escadre d’instruction, parce que chacune met l’accent sur différents points dans le PFOR du Collège. Si ces différends ne sont pas réglés à l’interne et que la tension se transfère chez les élof/aspm, elle deviendra un facteur de stress négatif;
    8. Modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL) : Le MPNL crée la confusion chez les membres de l’Escadre d’instruction. L’atteinte de l’objectif de motiver les élof/aspm à réussir les quatre piliers est donc impossible;
    9. Normes relatives à la tenue : Les membres de l’Escadre d’instruction ont exprimé des préoccupations par rapport au renforcement de la tenue de sortie pour les élof/aspm et l’impact de cette décision sur le moral;
    10. Manque d’autonomie, d’autorité et de confiance dans les élof/aspm : Certains membres de l’Escadre d’instruction ont déclaré que les élof/aspm ne sont pas traités comme des adultes;
    11. Services de soutien de la Base : L’accès aux services de soutien de la base est parfois limité et prend beaucoup de temps;
    12. Autres : Les facteurs de stress qui ont reçu au plus cinq remarques sont les suivants : le bilinguisme, la résilience, les écarts de génération, l’alcool et les autres comportements de dépendance, les infrastructures, le TAP, le POPA, le manque d’espace ou de détente, le recrutement et le portrait négatif du Collège peint par les médias.
  5. Les facteurs de stress des élof/aspm selon l’Escadre des études : L’équipe VAEM spéciale a interviewé les 65 membres du personnel enseignant (42 entrevues). Il est fortement ressorti (par le personnel enseignant et les élof/aspm) que les élof/aspm utilisent souvent les membres de l’Escadre des études comme mentor et pour des conseils. Par conséquent, de nombreux professeurs sont d’avis que les élof/aspm les écoutent et qu’ils pourraient facilement déterminer les principaux facteurs de stress qui les touchent.   
    1. Gestion du temps / Manque de coordination : Selon les membres de l’Escadre des études, le manque de temps pour l’apprentissage adéquat est le principal facteur de stress des élof/aspm. Un trop grand nombre de priorités et de perte de temps ne favorisent pas un environnement d’apprentissage;
    2. Problèmes de leadership : De nombreux membres du personnel de l’Escadre des études mentionnent des problèmes de sélection et de qualité des candidats aux postes de commandant d’escadron. Ils sont d’avis qu’ils devraient ê tre choisis avec soin puisqu’ils sont les modèles;
    3. Conflit entre escadres (des études c. d’instruction) : La tension négative entre l’Escadre d’instruction et l’Escdre des études est connue de tous, notamment des élof/aspm. Cette situation apporte une certaine méfiance et cause des conflits par rapport à l’atteinte de l’objectif global du Collège;
    4. Infrastructures : Les infrastructures et la bibliothèque Massey en particulier ont grandement besoin d’attention et de financement. Les élof/aspm n’ont pas d’endroit où aller pour étudier en groupe ou pour faire de la recherche. Ils utilisent souvent les installations des autres établissements d’enseignement;
    5. Instruction professionnelle militaire (IPM) : De nombreux membres du personnel de l’Escadre des études remettent en question la validité et l’horaire de l’instruction militaire pendant le séjour au Collège. Ils sont d’avis qu’elle n’est pas conforme à ce que les officiers doivent apprendre;
    6. Pressions sur les ressources et problèmes d’ordre administratif : Les pressions sur les ressources et les processus d’approbation administrative ne rendent pas la vie facile aux membres de l’Escadre des études pour ce qui est de l’organisation des programmes d’enseignement et des visites. Les processus d’approbation sont lourds et ont causé l’annulation de certaines activités; 
    7. Hésitation à libérer : De nombreux membres du personnel enseignant remettent aussi en question la mentalité « aucun échec » qui est perçue quand on voit que personne n’est libéré mê me si certains ne semblent pas capables d’atteindre la norme requise; 
    8. Autres : Le personnel enseignant mentionne une myriade d’autres sujets soulevés dans les autres groupes cibles. Ils sont : le manque d’autonomie des élof/aspm, le manque d’occasion de détente, le TAP et le conditionnement physique, les IE élof les quatre piliers et la qualification AFAN, la chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants, le POPA, les normes relatives à la tenue, le bilinguisme, les pressions des médias sociaux, la résilience, les millénaux (génération Z) et le MPLN.
    Les facteurs de stress des élof/aspm selon les autres : Le reste des données recueillies proviennent des entrevues auprès de nombreux militaires (externes au Collège), de civils (entrepreneurs travaillant dans la base et des parents d’élof/aspm) et des anciens élof/aspm. Bien que ces données ne précisent pas de facteurs de stress particuliers soulevés par les élof/aspm aujourd’hui, elles donnent à l’équipe VAEM spéciale une perspective historique en plus de confirmer les listes de facteurs de stress fournies par les élof/aspm, l’Escadre d’instruction et l’Escadre des études, respectivement.

évaluation globale :

  1. Voici les réponses aux quatre questions tirées de la lettre de mandat touchant les facteurs de stress.
    1. Quels sont les facteurs de stress importants qui touchent les élof/aspm? Les facteurs de stress les plus importants qui touchent les élof/aspm peuvent ê tre regroupés comme suit : un mauvais exercice de leadership, un pauvre modèle de leadership, des normes relatives à la tenue qui sont perçues comme étant trop restrictives et la mauvaise gestion de temps par le Collège et les élof/aspm;
    2. Dans quelle mesure les facteurs de stress affectent-ils les élof/aspm? Les facteurs de stress affectent les élof/aspm de diverses façons. Si les programmes sont bien exécutés, les élof/aspm répondent positivement, ce qui augmente le niveau de fierté et de motivation. Dans le cas contraire, l’inverse est vrai et les élof/aspm se tournent vers les substances ou les comportements de dépendance; ou encore pire, ils développent des normes d’éthique insuffisantes qui contreviennent directement à ce que le Collège essaie de faire, ce qui pourrait causer le développement de jeunes officiers cyniques et tournés sur eux-mê mes plutôt que des dirigeants altruistes et motivés; 
    3. Les facteurs de stress affectent-ils tous les groupes d’élof/aspm dans une mesure plus ou moins grande? Les élof/aspm de première année et de deuxième année sont affectés par le choc culturel et l’ajustement à la vie du Collège, alors que ceux de la troisième et de la quatrième année sont affectés par l’effet cumulatif des divers facteurs de stress (ce qui peut mener à des perspectives cyniques et apathiques);
    4. Les élof/aspm sont-ils prê ts et aptes à identifier les facteurs de stress et à demander de l’aide lorsqu’ils ont aux prises avec ces facteurs? Essentiellement, les élof/aspm peuvent identifier les nombreuses ressources qui s’offrent à eux pour gérer les facteurs de stress. Malheureusement, la stigmatisation est toujours présente pour ceux qui demandent de l’aide ou qui souhaitent en recevoir. Plusieurs élof/aspm s’inquiètent d’ê tre perçus comme étant faibles ou ayant un problème s’ils le font. Si leur confiance en soi est forte, ils sont plus susceptibles de demander de l’aide. S’ils ont des problèmes d’estime de soi, de manque de confiance ou de gestion du temps, ils sont beaucoup moins susceptibles de demander de l’aide.

    Conclusion

    1. Bien que la liste de facteurs de stress relevés par les élof/aspm puisse sembler complète, les recommandations dans le corps du texte du présent rapport, si elles sont mises en œuvre, pourraient atténuer grandement les facteurs de stress négatifs qui touchent les élof/aspm. Ces derniers doivent apprendre à atténuer le stress tout en priorisant attentivement leur temps pour ê tre prê t pour leur première affectation en tant qu’officiers subalternes.

    Appendice 1 de l’annexe D – Résumé des facteurs de stress

    Tableau 1 : Facteurs de stress positifs des élof/aspm
    élof/aspm - 116 entrevues (auprès de 209 élof/aspm) :

    Facteurs de stress positifs pour les élof/aspm

    Facteur de stress : Programme d’orientation des élèves-officiers de première année (POPA)
    Classement : 1
    Nombre de commentaires : 18

    Évaluation globale : Certains élof/aspm sont d’avis qu’un POPA bien planifié et bien exécuté forme un esprit d’équipe et un moral très forts.

    • « Un POPA bien mené bâ tit un esprit d’équipe; le POPA donne de bons résultats et nous fait travailler ensemble. Nous nous rapprochons. Doit par contre ê tre supervisé. »
    • « Le POPA était difficile et bien que nous soyons épuisés après le programme, ce dernier a créé un véritable sentiment d’accomplissement. »

    Facteur de stress : Leadership positif
    Classement : 2
    Nombre de commentaires : 13

    évaluation globale : Il y a de bons exemples de leadership chez les membres de l’Escadre d’instruction qui utilisent le renforcement positif en plus d’un solide leadership et des pratiques de mentorat avec les élof/aspm. La porte de chacun était ouverte, ce qui a été reçu favorablement.

    • « Bienvaillant et présent – le commandant d’escadron et le [sous-officier] »

    « La porte du commandant d’escadron était toujours ouverte; auparavant l’instruction des MR était axée sur la [discipline, tenue et conduite] seulement, alors que maintenant, nous avons des mentors. »

    Facteur de stress : Condition physique
    Classement : 3
    Nombre de commentaires : 9

    Évaluation globale : La condition physique est un important outil antistress et la base d’une vie saine.

    • « L’entraînement physique atténue le stress. »
    • « Fondement de la condition physique dès la première année. »

    Facteur de stress : AFAN
    Classement : 4
    Nombre de commentaires : 6

    Évaluation globale : Ces élof/aspm croyaient que les quatre piliers et la désignation AFAN étaient importants et en valaient la peine.

    • « Quatre piliers – le système n’est pas parfait, mais est très valable. Les normes sont atteignables avec le niveau approprié d’effort et de motivation. AFAN doit ê tre significatif. »

    Facteur de stress : études
    Classement : 5
    Nombre de commentaires : 4

    Évaluation globale : Les études peuvent ê tre un facteur de stress positif.

    • « Les études sont excellentes (ratio d’enseignants et d’élof/aspm) – à l’exception de la bibliothèque, excellentes installations

    Tableau 2: Facteurs de stress négatifs pour les élof/aspm
    élof/aspm - 116 entrevues (auprès de 209 élof/aspm) :

    Facteurs de stress négatifs pour les élof/aspm

    Facteur de stress : Problèmes de leadership
    Classement : 1
    Nombre de commentaires : 61

    Évaluation globale (commentaires particuliers en italiques) : Le facteur de stress le plus fort pour de nombreux élof/aspm est le leadership. Ils ont commenté 61 fois pendant les 116 entrevues (auprès de 209 élof/aspm) sur les difficultés avec le leadership au sein de l’Escadre d’instruction. Les citations ci-après expriment l’inexpérience, l’inefficacité, l’inaccessibilité, le manque de respect et les attitudes généralement mauvaises. Il importe de noter que les bons modèles au sein de l’Escadre d’instruction étaient le deuxième facteur de stress positif le plus mentionné. Ces commentaires ne s’appliquent donc pas à l’ensemble du cadre de l’Escadre d’instruction.   

    • « L’interaction avec le commandant d’escadre est rarement positive – ils s’occupent de leur paperasse et vous les voyez si vous avez des problèmes. Le rôle du s/off est la discipline – à Saint-Jean les s/off étaient plutôt des mentors. »
    • « Le commandant d’escadron garde sa porte fermée. Il faut franchir d’innombrables obstacles pour y accéder. C’est un mauvais exemple de leadership. »
    • « Il faut un processus de sélection approprié pour les officiers de l’Escadre d’instruction. Ils doivent avoir de l’expérience avant de prendre ce poste (conduite, mentorat des élof/aspm, santé mentale, préoccupations professionnelles, etc.). »
    • « à cause des cours, nous avons peu de temps pour interagir avec le commandant d’escadron et le s/off d’instruction. Suggestion : ils pourraient travailler par quarts de travail de manière à ê tre sur place avant le début des cours et après, dans la soirée. »
    • « Les s/off du Collège ont un rôle limité comme pour l’interaction avec les élof/aspm – ils ne peuvent nous servir de mentor. »
    • « Nous devrions choisir le personnel d’instruction qui veut ê tre ici, des professionnels, les meilleurs parmi les meilleurs. »

    Facteur de stress : Modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL)
    Classement : 2
    Nombre de commentaires : 48

    évaluation globale (commentaires particuliers en italiques) : Le Modèle de progression des niveaux de leadership (MPNL) est l’un des plus importants facteurs de stress pour les élof/aspm. Bien que la plupart comprennent l’intention de pousser et de motiver les élof/aspm à atteindre leur potentiel maximal, les résultats sont en fait contraires. Bon nombre d’entre eux sont confus ou démoralisés. Pour un élof/aspm qui prend du retard dans un pilier, il est très difficile de se rattraper et à un certain moment, la plupart abandonnent simplement et se concentrent sur le pilier qu’ils doivent réussir, leurs études.

    • « Le MPNL ne fonctionne pas. Je comprends le principe, mais la façon dont le tout s’est déroulé pour les quatrièmes années a donné lieu au retrait de privilèges en plaçant tout le monde au niveau de 1re année et en les guidant graduellement vers les normes supérieures. Le MPNL retarde les élof/aspm dans un pilier, mê me s’ils réussissent les autres. L’effet est la honte, la création d’une perception d’échec dans le programme entier. »
    • « Le problème est le MPNL. Si vous réussissez tous les piliers la première année, vous n’avez pas de problème. Si vous manquez un échelon et échouez le TAP, le modèle devient un agent démoralisateur. »
    • « L’expérience pratique est la meilleure façon de développer le leadership (c.-à -d. des postes à barrettes). Ceux qui accusent un retard n’ont pas l’occasion de se prouver et ce sont ceux qui en ont généralement le plus besoin. Peut-ê tre y a-t-il une raison : la motivation ou l’effort devrait leur donner l’occasion de diriger ou alors il faudrait les éliminer (comité d’examen des progrès) adéquatement avec une libération. »
    • Le MPNL – pas un agent de motivation efficace – à un certain point, les personnes arrê tent d’essayer et ceux qui s’en sortent bien se demandent pourquoi ils travaillent si fort. Le CMR doit éliminer le bas de l’échelon (10 %) qui ne fait pas d’effort. Le modèle doit également permettre à ceux qui ne passent pas le TAP pour des raisons valables (maladie ou blessure) d’avoir des occasions de jouer les rôles de leadership. »
    • « Au CMR, ce qui devrait compter c’est apprendre à ê tre un bon leader. Le MPNL est un grand obstacle à cet objectif pour ceux qui autrement atteignent les normes des FAC, mais qui ont de la difficulté à respecter les normes particulières du Collège. »
    • « Le MNPL – je suis d’accord avec l’intention première, mais il retarde les étudiants. J’accuse du retard en raison d’une blessure (il me manque une pompe) et je ne pourrai ê tre testé de nouveau avant le printemps prochain (deux tests par année et une reprise). Je devrai donc rester au niveau 1 pendant toute l’année. »

    Facteur de stress : Instruction professionnelle militaire (IPM)
    Classement : 3
    Nombre de commentaires : 43

    Évaluation globale (commentaires particuliers en italiques) : Les élof/aspm considèrent l’IPM comme une perte de temps. Pour eux, elle n’a aucune pertinence ni de fondement pour l’instruction, en plus d’ê tre mal conçue et mal mise en œuvre. Elle est souvent répétitive et la manière dont elle est mise à l’horaire ne permet aucune discussion au-delà des présentations PowerPoint. 

    • « La pertinence de l’IPM est douteuse, rien ne bat une vidéo du CMR sur YouTube. Il n’y a pas d’instruction militaire en tant que telle, c’est plutôt de l’instruction en administration. Il semble que l’IPM est comme un cours élémentaire qui dure quatre ans. »
    • « Les exposés de l’IPM sont parfois répétitifs (p. ex. exposé sur la manière dont le CMR a normalisé des exigences; la rédaction de note de service). Il y a toujours un niveau de tension entre l’ajout d’instruction militaire (p. ex. la marche avec le sac à dos) et les exigences scolaires. »
    • « L’IPM doit ê tre plus engageante, pertinente et plaisante. à Saint-Jean, nous avions une matinée toutes les 2 semaines, ce qui nous donnait du temps pour les exercices pratiques. »
    • « Je ne m’attendais pas à ce que l’IPM soit aussi aride – présentations PowerPoint. »
    • « L’IPM n’est pas pertinente. C’est plutôt : que pouvons-nous faire pour remplir cette plage horaire? Il n’y a pas de processus critique officiel comme on verrait généralement dans le cadre d’un cours. Il faudrait valider cette instruction. »
    • « L’IPM devrait inclure davantage d’occasions reliées aux groupes professionnels militaires ou aux éléments et elle devrait ê tre faite en petits groupes pour favoriser l’interaction. »

    Facteur de stress : Quatre piliers/Qualification AFAN
    Classement : 4
    Nombre de commentaires : 37

    Évaluation globale (commentaires particuliers en italiques) : Il y a un conflit fondamental entre les quatre piliers (temps et accent). Il semble que la désignation AFAN ne revê te aucune importance autre que la fierté personnelle.

    • « Une tonne de pression pour atteindre tous les piliers. Il y a un conflit entre les piliers et pas d’équilibre. L’instruction militaire est souvent en conflit avec les autres piliers (ou les écrase) (p. ex. pendant la période d’examen mi-session, l’Escadre des études a demandé du temps aux élof pour étudier. L’Escadre militaire a donné deux semaines, mais ce n’était pas suffisant pour tous les examens à l’horaire. »
    • « La désignation AFAN – n’a pas vraiment de raison d’ê tre – nous obtiendrons tous notre diplôme de toute façon. »

    Facteur de stress : Gestion du temps/Manque de coordination
    Classement : 5
    Nombre de commentaires : 36

    évaluation globale (commentaires particuliers en italiques) : Des plaintes relatives au temps ont été enregistrées. Du manque de temps au manque de coordination, donnant lieu à des conflits d’horaire et du stress de dernière minute, devoir sacrifier une chose importante pour une autre, surcharge de travail, période d’étude non protégée et manque de compétences en gestion efficace du temps.

    • « Le manque de temps pour étudier : plainte généralisée des élof/aspm que leur temps d’étude est compromis par leur besoin de s’acquitter de leur mandat militaire. »
    • « Les nombreuses exigences mènent au manque de sommeil, ce qui engendre de l’anxiété. »

    Facteur de stress : Normes relatives à la tenue
    Classement : 6
    Nombre de commentaires : 34

    évaluation globale (commentaires particuliers en italiques) : Les normes relatives à la tenue au CMR sont une pomme de discorde chez les élof/aspm. Les deux principaux facteurs sont la tenue de sortie et l’utilisation de la tenue comme punition (tenue no 4 et guê tres : tenue réglementaire numéro 4 avec les guê tres). Le renforcement de ces normes force bon nombre d’étudiants à rester dans leur chambre s’ils ne veulent pas ê tre victimes de harcèlement en ville. 

    • « Le port de l’uniforme au mess et dans la salle à manger (certains élof/aspm préfèrent passer le petit déjeuner plutôt que d’y aller en uniforme). »
    • « Devoir suivre les normes relatives à la tenue a une certaine valeur militaire, mais la valeur reliée au port de la tenue no 4 et des guê tres ou d’un complet pour sortir du campus ou aller à l’épicerie n’est pas claire. De plus, l’anonymat d’une tenue plus décontractée permet de se détendre (ne plus ê tre sous la lentille du microscope). »
    • « La tenue n’est pas un problème parce que les normes ne sont pas respectées. »
    • « Le port de la tenue no 4 et des guê tres est une mesure humiliante. Elle représente le bonnet d’â ne du Collège. Ce système isole les élof/aspm des groupes de pairs. »

    Facteur de stress : IE élof
    Classement : 7
    Nombre de commentaires : 31

    Évaluation globale (commentaires particuliers en italiques) : Selon les élof/aspm, les IE élof sont trop nombreuses et trop prescriptives. Elles sont si nombreuses que la chaîne de commandement des élèves-officiers et aspirants n’en contrôle pas l’application, ou ne le fait pas d’une manière uniforme ou normalisée. Le tableau des punitions, au contraire, ne leur permet pas de faire preuve de jugement ni d’exercer leur leadership. 

    • « S’il y a trop de règles, personne ne les applique. Trop souvent, on ajoute des règles. »
    • « Discipline : la mise en place du tableau équivaut à de l’insubordination par rapport aux infractions de stationnement. »
    • « Le tableau disciplinaire enlève le sens de leadership de la punition. Nous ne pouvons modeler nos mesures disciplinaires en fonction des valeurs individuelles ou morales pour corriger un comportement. »
    • « Il faut renforcer les punitions de manière égale, mais pour les règles valables. Une infraction de stationnement ou de tenue est-elle un crime aussi grave que l’insubordination? Nous devons renforcer les règles vraiment importantes (c.-à -d. manquer l’instruction militaire professionnelle ou un cours devrait ê tre corrigé). »
    • « Le tableau enlève les responsabilités de leadership parce qu’il n’y a pas de discrétion pour ajuster la punition en fonction de l’infraction. Il serait préférable d’accorder de la souplesse ou d’offrir des options. Les IE élof ne contiennent pas de système de récompense (p. ex. on ne peut dire à un élof de 2e année qu’il a des privilèges de 4e année). »

    Facteur de stress : Chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants
    Classement : 8
    Nombre de commentaires : 27

    Évaluation globale (commentaires particuliers en italiques) : Selon bon nombre d’élof/aspm, la chaîne de commandement des élèves-officiers et aspirant il manque de supervision de la part de l’Escadre d’instruction, ce qui donne lieu à de l’abus de pouvoir ou d’autorité et empê che une application uniforme des règles.

    • « Les élof/aspm de 3e et de 4e année mènent nos vies au Collège. Dans quelle mesure sont-ils qualifiés pour faire cela? Certains sont bons, mais d’autres sont mauvais. Ils n’ont que deux ans de plus que nous, alors ont-ils vraiment le leadership nécessaire? La ligne n’est pas claire entre les supérieurs et les pairs. »
    • « Il n’y a pas suffisamment d’instruction ou de supervision pour les élof portant des barrettes. »
    • « La chaîne de commandement des élèves-officiers et aspirants fonctionne sur le principe du : Ne poignardez pas vos amis (p. ex. les élof/aspm supérieurs ne renforcent pas la politique de la tenue de sortie). »
    • « La chaîne de commandement des élèves-officiers et aspirants – il y a des écarts entre les escadrons par rapport au renforcement de la discipline. C’est très difficile de discipliner ses propres amis. »
    • « La chaîne de commandement des élèves-officiers et aspirants – fonctionne bien si les élof/aspm sont autorisés à diriger et à faire des erreurs – il y a actuellement trop de microgestion. »

    Facteur de stress : Manque d’autonomie, d’autorité et de confiance dans les élof/aspm
    Classement : 9
    Nombre de commentaires : 24

    Évaluation globale (commentaires précis en italique) : Nombre d’élof/aspm estiment qu’on ne leur confie pas suffisamment de responsabilités ou qu’on ne leur fait pas assez confiance. Ils aimeraient qu’on leur offre plus de possibilités de leadership afin qu’ils puissent apprendre comment se conduire en officier (et faire des erreurs) dans un environnement d’instruction avant d’ê tre affecté à leur première unité où les conséquences sont bien réelles.

    • « Obtenir des explications quant aux raisons de faire les choses aiderait les élof/aspm à comprendre l’importance des choses et à prioriser certaines activités (comme socialiser, bâ tir l’esprit de corps, entre autres). »
    •  « Il y a trop de microgestion (p. ex., matrice des sanctions). Aimerait que ce soit géré davantage comme une unité. Il devrait ê tre possible de faire des erreurs ici, où cela n’entraîne pas des conséquences aussi graves. Avec une matrice, nul besoin de faire preuve de leadership en cernant ce qu’il faut faire pour régler un problème. Il faut comprendre que la matrice a été adoptée pour éliminer les inégalités quant à la gestion des sanctions au sein de l’escadre et que si on la supprime il faudrait se coordonner davantage avec d’autres postes à barrettes pour assurer la cohérence. »

    Facteur de stress : Bilinguisme
    Classement : 10
    Nombre de commentaires : 24

    Évaluation globale : Selon les élof/aspm, le Collège n’est pas une unité bilingue pratiquante. Le bilinguisme ne semble pas ê tre une priorité dans la sélection du personnel de l’Escadre d’instruction, pas plus que l’exécution et l’encouragement positif d’alterner les deux langues officielles.

    Facteur de stress : Impossible de s’échapper ou de se détendre
    Classement : 11
    Nombre de commentaires : 23

    Évaluation globale (commentaires précis en italique) : Les normes relatives à la tenue de sortie (en congé), jumelées aux problèmes d’infrastructure et à la mauvaise gestion du temps, ont contribué à susciter le sentiment d’ê tre pris au piège au CMR. Les élof/aspm travaillent et vivent au Collège et ont exprimé le désir de pouvoir séparer les deux.

    • « Nous disposons de très peu de temps pour nous détendre. Nous sommes toujours scrutés à la loupe. »
    • « Beaucoup oublient que le CMR est non seulement le lieu de travail des élof/aspm, mais leur domicile. Ils ne peuvent pas le quitter à la fin de la journée. Il n’y a aucun moyen de faire le vide. »

    Facteur de stress : Culture punitive/négative
    Classement : 12
    Nombre de commentaires : 21

    Évaluation globale (commentaires précis en italique) : Les élof/aspm ont parlé d’une culture punitive au CMR. De leur point de vue, les IE élof semblent mettre l’accent sur les points négatifs au lieu d’aider les élof/aspm à atteindre des objectifs positifs.

    • « Beaucoup d’aspects du pilier « M » du CMR sont axés sur la punition. Le renforcement positif se limite aux prix remis à la fin de l’année ou du semestre. Il faut le rendre plus accessible et permettre aux dirigeants (chaîne de commandement et chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants [c de c élof/aspm]) de récompenser rapidement le comportement positif. »

    Facteur de stress : Hésitation à libérer
    Classement : 13
    Nombre de commentaires : 16

    Évaluation globale (commentaires précis en italique) : Beaucoup d’élof/aspm ont l’impression que la médiocrité est acceptable parce que le CMR semble incapable de libérer les élof/aspm qui sont incapables d’atteindre les normes du PFOR du CMR.  

    • « Tout le monde mérite une chance, mais tout le monde n’a pas forcément sa place ici. Faire passer tout le monde discrédite le Collège et ceux qui réussissent. »
    • « Il y a une acceptation générale de la médiocrité. Des rumeurs ont circulé selon lesquelles des Comités d’examen des progrès seraient mis sur pied pour ceux qui ont raté deux piliers ou plus, puis nous n’en avons plus jamais entendu parler. Rien n’a changé, ceux qui ont échoué sont toujours ici. Pourquoi? »

    Facteur de stress : Test d’aptitude physique (TAP)
    Classement : 15
    Nombre de commentaires : 14

    Évaluation globale (commentaires précis en italique) : Comme il ressort des commentaires des élof/aspm, le TAP est une vraie source de stress pour beaucoup d’entre eux. Ils savent que ce test ne fait pas partie des normes des FAC et remettent en question sa validité et sa raison d’ê tre.
    « Les normes du TAP sont‑elles défendables? Des cours de conditionnement physique avec du personnel de conditionnement physique une seule fois par semaine. Aucun temps officiel réservé pour s’entraîner pour le TAP. »

    Facteur de stress : Infrastructure
    Classement : 16
    Nombre de commentaires : 12

    Évaluation globale : L’infrastructure du CMR doit ê tre mieux maintenue et entretenue. L’absence de bibliothèque ou de salle d’étude préoccupe beaucoup d’élof/aspm.

    • « Les installations sont horribles. Certains édifices se désintègrent, sont rongés par la moisissure, n’ont pas de chauffage ou d’air conditionné. Ce n’est pas un environnement propice à l’apprentissage et sape le moral. Ce n’est pas juste, ni pour le personnel ni pour les étudiants. »

    Facteur de stress : Programme d’orientation des élèves-officiers de première année (POPA)
    Classement : 17
    Nombre de commentaires : 11

    Évaluation globale : Beaucoup d’élof/aspm comprennent l’objectif et la conception du POPA, mais désapprouvent la façon dont il est enseigné. Beaucoup n’aiment pas le fait que ce sont leurs pairs qui l’enseignent, avec peu ou pas de supervision de l’Escadre d’instruction. Cela semble donner lieu à de la tyrannie, à de l’intimidation et à des blessures (mentales et physiques).

    Facteur de stress : Alcool/Drogues
    Classement : 18
    Nombre de commentaires : 9

    Évaluation globale : Mê me s’il n’y a pas eu beaucoup de commentaires concernant les drogues et l’alcool, l’équipe VAEM spéciale du CMR semble avoir constaté que l’alcool préoccupe les élof/aspm.

    • « Beaucoup d’élof/aspm voient l’alcool comme une échappatoire. »

    Facteur de stress : Stigmatisation de la santé mentale
    Classement : 19
    Nombre de commentaires : 9

    évaluation globale : La plupart des élof/aspm sont au courant des options de soutien en santé mentale et de soutien médical, mais renoncent toujours à obtenir de l’aide en raison de la stigmatisation. Le CMR n’est probablement pas différent des autres unités des FAC, sauf que ces militaires travaillent et vivent ensemble, ce qui renforce probablement cette perception.
    « La stigmatisation est toujours présente : seuls les faibles vont consulter. »

    Facteur de stress : Autres
    Classement : 20
    Nombre de commentaires : 13

    évaluation globale : Parmi les autres facteurs de stress, il y a la pénurie de main‑d’œuvre à la salle des rapports du Collège, les installations de mess inadéquates, la qualité et la quantité de nourriture (pas d’encas le soir), les mesures de contrôle de la qualité pour le recrutement de candidats au PFOR du CMR, et les préoccupations concernant l’image négative du CMR véhiculée par les médias.

    Tableau 3 : Les facteurs de stress des élof/aspm selon l’Escadre d’instruction
    Nombre total d’entrevues : 42

    Les facteurs de stress des élèves‑officiers et des aspirants selon l’Escadre d’instruction

    Facteur de stress : Problèmes de leadership
    Classement : 1
    Nombre de commentaires : 26

    Évaluation globale : L’Escadre d’instruction a formulé des commentaires sur la sélection et l’emploi de son propre personnel. Les responsables ont ouvertement dit qu’il n’existe pas de processus de sélection à afficher au CMR et que leurs gestionnaires de carrière respectifs ne comprennent pas très bien les exigences qui doivent y ê tre affichées. Les capacités des militaires de rang n’ont pas été pleinement exploitées et on leur a dit de ne pas encadrer les élof/aspm.

    • « Le CMR n’accorde pas assez de priorité à l’embauche de personnel de qualité. Il faut des cadres de référence mieux définis pour les militaires de rang. L’embauche de militaires de rang devrait ê tre dirigée centralement par le sergent-major de l’Escadre d’instruction. »
    • « Les commandants d’escadron sont jeunes et inexpérimentés. Ils ont besoin d’empathie et d’autodiscipline. La capacité des militaires de rang supérieurs n’est pas pleinement exploitée au Collège. Les rôles portent à confusion. »
    • « J’ai constaté que le CMR Saint‑Jean utilise ses militaires de rang différemment. Ils participent davantage à l’encadrement et à la supervision des élof/aspm, entre autres, ou plus attentifs. »

    « Nous devons donner du pouvoir à nos militaires de rang et nous doter de (cadres de référence) internes pour les orienter de sorte qu’ils puissent encadrer les élof/aspm. Il faut [examiner] le grade des militaires de rang dans les escadrons – [ils] devraient tous avoir le grade d’adjudant (PIL suivi) afin qu’ils disposent de l’expérience et de la maturité nécessaires pour encadrer des officiers subalternes. »

    Facteur de stress : Quatre piliers/Qualification AFAN
    Classement : 2
    Nombre de commentaires : 25

    évaluation globale : Beaucoup de membres du personnel de l’Escadre d’instruction ont remis en question la validité et la valeur des quatre piliers et de la qualification AFAN. 
    -    « Il y a un pilier et trois bonnes idées. »
    -    « AFAN : les élof/aspm peuvent progresser seulement un niveau par semestre; par conséquent, s’ils manquent de temps pour le terminer, ils abandonnent. Impossible de rattraper le retard et de faire un travail « remarquable ». Tous les élof/aspm portent maintenant une tenue écarlate au rassemblement de fin de cours et tous « traversent l’arc ». à l’époque, c’était une vraie mesure incitative pour maintenir l’effort et essayer de terminer les quatre piliers. Il faut renforcer les quatre piliers, car il suffit qu’ils se concentrent sur le pilier des études pour obtenir leur diplôme. »
    -    « Le CMR doit soit mettre en application les quatre piliers ou laisser tomber. »

    • « Les élof/aspm peuvent obtenir leur diplôme sans réussir les quatre piliers. Cela a un effet négatif sur le moral des élof/aspm. »

    Facteur de stress : Hésitation à libérer
    Classement : 3
    Nombre de commentaires : 19

    évaluation globale : Beaucoup de membres du personnel de l’Escadre d’instruction étaient frustrés par l’hésitation apparente de retirer du PFOR du CMR les élof/aspm qui ratent plusieurs piliers. Ils sont d’avis que cela dévalue le Collège et ses diplômés. Le temps additionnel consacré à ce petit pourcentage pourrait ê tre utilisé à meilleur escient pour encadrer le reste des élof/aspm.
    -   « Le CMR décerne le diplôme aux élof/aspm à tout prix (il fait passer autant de monde que possible). Certains élof/aspm devraient ê tre libérés, car ils ne seront pas nécessairement des officiers efficaces, mê me s’ils obtiennent leur diplôme. Il est préoccupant qu’on garde des élof/aspm assujettis à un Comité d’examen des progrès. »
    -   « Le personnel est frustré de devoir remplir de la paperasse « inutile » pour les Comités d’examen des progrès, car cela ne mène pas à des actions concrètes ou à des retraits de l’instruction. Les Comités d’examen des progrès nous donnent du travail additionnel pour rien. Aucune valeur ajoutée. »

    Facteur de stress : IE élof
    Classement : 4
    Nombre de commentaires : 15

    Évaluation globale : Selon ces membres de l’Escadre d’instruction, il y a trop de règles dans les IE élof et elles sont trop normatives. Cela empê che la c de c élof/aspm d’exercer son leadership. 
    -    « Beaucoup de commandants d’escadron ont perdu leurs illusions. Ils se demandent : pourquoi est-ce que je me donne la peine? Ils voient la matrice des sanctions des IE élof comme outil de microgestion. Elle a été mise en place pour assurer la cohérence entre les escadres, mais le but des mesures correctives n’est pas d’ê tre uniforme. Exigence imposée de sortir dans une tenue appropriée. Besoin de pouvoir de discrétion pour adopter des mesures adaptées à la situation (p. ex., mesures correctives c. sanctions.) »
    -    « Code de discipline militaire c. IE élof – Les IE élof sont très normatives pour la discipline, sans latitude pour exercer du jugement. »

    Facteur de stress : Chaîne de commandement des élèves-officiers et des aspirants
    Classement : 5
    Nombre de commentaires : 13

    évaluation globale : Beaucoup de membres du personnel de l’Escadre d’instruction ne sont pas d’accord avec la c de c élof/aspm et ont l’impression que ceux qui occupent les postes de leadership manquent d’expérience pour superviser leurs pairs. Cela peut entraîner une application disparate des règles entre escadrons.
    -   « La c de c élof/aspm ne fonctionne pas, parce que les élof/aspm sont incapables de séparer l’amitié et le travail, et ne sont pas assez matures. »
    -   « Chaîne de commandement : a l’impression qu’il est trop difficile pour les jeunes élof/aspm de « faire la police » auprès de leurs amis. Parfois, ils ne peuvent pas « faire ce qu’il faut » sans répercussions (groupe; dynamique sociale).”

    Facteur de stress : Gestion du temps /Manque de coordination
    Classement : 6
    Nombre de commentaires : 12

    évaluation globale : Le manque de coordination entre les escadrons a donné lieu à beaucoup de changements de dernière minute, ce qui a affecté le moral des élof/aspm.
    -    « La communication est parfois très mauvaise. Certaines informations nous sont transmises à la dernière minute (p. ex., compétition de d’exercice militaire cette fin de semaine). »
    -    « Tous les élof/aspm du CMR ont énormément de pain sur la planche et beaucoup d’événements accaparent leur temps – un meilleur équilibre est peut-ê tre nécessaire. »
    -    « Manque de planification au CMR. Trop de choses de dernière minute. »

    Facteur de stress : Conflit à l’escadre (cours c. instruction)
    Classement : 7
    Nombre de commentaires : 12

    évaluation globale : Les tensions avec l’Escadre des études est une source importante de préoccupation pour l’Escadre d’instruction. Les deux escadres ont des philosophies très différentes et l’absence de communication efficace des deux parties, nuit aux élof/aspm.
    -    « La relation entre l’Escadre des études et l’Escadre d’instruction a des répercussions négatives sur les élof/aspm. »
    -    « Tensions entre les aspects scolaires et militaires : les deux pensent ê tre responsables. Dans certains cas, une des deux publie une directive, puis l’autre fait la mê me chose. Pour remédier à la situation, il faut définir les responsabilités de chacune. »

    Facteur de stress : MPNL
    Classement : 8
    Nombre de commentaires : 10

    évaluation globale : L’Escadre d’instruction peine à comprendre le MPNL. Ce modèle n’atteint pas son but de motiver les élof/aspm à réussir les quatre piliers.
    -    « Le modèle des niveaux de leadership est horrible! » Les élof/aspm le trouvent injuste et ont l’impression qu’il n’est pas appliqué aux quatre piliers. »
    -           « Le MPNL est le principal facteur de stress, p. ex., faire du conditionnement physique supplémentaire parce que [ils] ne veulent pas ê tre au NL2 alors que leur copain est au NL3. Les élof/aspm risquent également de manquer de temps pour atteindre les normes (p. ex., postes subalternes et senior à barrettes). D’un autre côté, les élof/aspm savent qu’ils ne se feront pas mettre à la porte. »

    Facteur de stress : Normes relatives à la tenue
    Classement : 9
    Nombre de commentaires : 8

    évaluation globale : Le personnel de l’Escadre d’instruction s’est dit préoccupé par la sécurité et le moral des élof/aspm concernant la tenue de sortie.
    -    « La tenue numéro 4 est un « très bel uniforme », mais lorsqu’elle est utilisée comme punition, les élof/aspm commencent à détester leur uniforme. Ce n’est pas bon. »

    Facteur de stress : Manque d’autonomie, d’autorité et de confiance dans les élof/aspm
    Classement : 10
    Nombre de commentaires : 6

    évaluation globale : Certains membres du personnel de l’Escadre d’instruction ont déclaré que les élof/aspm ne sont pas traités comme des adultes.
    -   « Le manque de réactivité de la part de la chaîne de commandement (voir approbations à C2) mine la confiance que les élof/aspm ont dans la chaîne de commandement et leur moral. Passent de « frustration à acceptation ».
    -   Les élof/aspm doivent composer avec beaucoup de facteurs de stress. Peut‑ê tre trop. « On a l’impression qu’il y a trop de distractions et qu’ils ne sont pas traités comme des adultes. »

    Facteur de stress : Services de soutien de la base
    Classement : 11
    Nombre de commentaires : 6

    évaluation globale : L’accès aux services de soutien de la Base des Forces canadiennes Kingston est parfois limité et prend beaucoup de temps.
    -   « Les services de la base (y compris les services hospitaliers, dentaires et de santé mentale) sont très difficiles d’accès. Entraîne une perte considérable de temps et les étudiants en génie, par exemple, n’ont pas le temps. »

    Facteur de stress : Autres
    Classement : 12
    Nombre de commentaires : 5 ou moins chaque

    évaluation globale : Les facteurs de stress ayant été mentionnés cinq fois ou moins : bilinguisme, résilience, écarts générationnels, alcool, infrastructure, TAP, POPA, impossible de s’échapper ou de se détendre, infrastructure, recrutement, et l’image négative du CMR véhiculée par les médias.


    Tableau 4 : Les facteurs de stress des élof/aspm selon l’Escadre des études
    Escadre des études (42 entrevues représentant 65 membres du personnel de l’Escadre des études)

    Les facteurs de stress des élèves-officiers et des aspirants selon l’Escadre des études – Les 7 principaux facteurs de stress

    Facteur de stress : Gestion du temps/Manque de coordination
    Classement : 1
    Nombre de commentaires : 24

    Évaluation globale : Selon l’Escadre des études, le manque de temps pour étudier est le principal facteur de stress des élof/aspm. 

    • « Un emploi à temps plein est le pilier académique, point à la ligne. Lorsqu’on ajoute les inspections, le TAP, le sport universitaire, les exercices militaires, les pratiques de parade et les cours de langue seconde, entre autres, on finit par devoir accorder moins d’importance à certaines choses, notamment le temps consacré à l’étude. »
    • « Le manque de temps pour étudier est le principal facteur de stress des élof/aspm. La période entre 19 h et 22 h devrait ê tre protégée, mais elle est rapidement remplie par les demandes des trois autres piliers et les activités du Collège. »
    • « Il y a du temps pour enseigner, mais pas de temps pour apprendre au Collège. C’est pire qu’avant. »
    • « Le temps n’est pas forcément un facteur de stress propre au Collège. Des étudiants dans d’autres universités occupent plusieurs emplois tout en étudiant… mais il y a le discours. »

    Facteur de stress : Problèmes de leadership
    Classement : 2
    Nombre de commentaires : 18

    Évaluation globale : Beaucoup de membres du personnel de l’Escadre des études ont soulevé des problèmes concernant la sélection et la qualité des candidats pour les postes de commandant d’escadron.

    • « Escadre militaire – Ce ne sont pas des postes valorisés au sein des FAC et nous n’avons pas nécessairement les meilleures personnes. Je ne suis pas certain qu’elles sont toutes de bons modèles à suivre. »
    • « Personnel du CMR. Une personne a fait valoir que le Collège a besoin de bons modèles de leadership pour les élof/aspm. Il a besoin de « grandes vedettes », mais il n’est pas nécessaire qu’elles le soient toutes. Il est utile de disposer d’une gamme de capacités qui servent d’exemples aux élof/aspm – ces derniers apprennent autant de bons leaders que de mauvais leaders. »

    Facteur de stress : Conflit d’escadre (études c. instruction)
    Classement : 3
    Nombre de commentaires : 16

    Évaluation globale : Tout le monde ressent la tension négative entre l’Escadre d’instruction et l’Escadre des études, y compris les élof/aspm. Cela a entraîné de la méfiance et de l’incompréhension mutuelles à l’égard de l’objectif global du CMR.

    • « Les étudiants ressentent la tension entre l’Escadre d’instruction et l’Escadre des études. »
    • « La relation avec l’Escadre des études et l’escadre militaire se caractérise toujours par une saine tension. Cela fonctionne raisonnablement bien, tant qu’il y a du respect mutuel (cela n’a pas toujours été le cas). »
    • « Il y a beaucoup de gouvernance au CMR, mais personne ne sait ce qui se passe. »
    • « La communication et la compréhension mutuelle entre l’Escadre d’instruction (habituellement ici pour deux ans) et l’Escadre des études (ici pour une période beaucoup plus longue) sont mauvaises. L’Escadre d’instruction n’a pas vraiment le pouls du CMR et de la réalité des élof/aspm. »

    Facteur de stress : Infrastructure
    Classement : 4
    Nombre de commentaires : 9

    Évaluation globale : L’infrastructure, plus particulièrement la Bibliothèque Massey, ont vraiment besoin d’attention et de financement. Les élof/aspm n’ont pas d’endroit pour étudier ensemble ou faire des recherches adéquates, et doivent souvent se tourner vers les installations de l’Université Queen’s.

    • « Les édifices et la bibliothèque sont en mauvais état, ils sont sales. Ils nous font honte. La bibliothèque est défectueuse; le CMR est sale, pas propre. »
    • « Bibliothèque – Il n’y a pas de place pour les livres, nous ne pouvons plus acheter les périodiques et les magazines, mauvaise ventilation, etc. »
    • « L’édifice Massey est invivable du début juillet à fin septembre. Il y a un système de gaines pour le 1er et le 2e étage (qui ne fonctionne pas vraiment), mais pas pour le 3e et 4e étage. L’ascenseur est hors service depuis juillet, et les étudiants et membres du personnel doivent donc utiliser les escaliers. L’espace de bibliothèque est très limité et, selon les plans, le remplacement n’est pas prévu avant 2037. »

    Facteur de stress : Instruction professionnelle militaire (IPM)
    Classement : 5
    Nombre de commentaires : 9

    Évaluation globale : Beaucoup d’enseignants remettent en question la validité et le calendrier de l’instruction militaire lorsqu’ils sont au CMR.

    • « IPM : beaucoup de contenu sur la politique, mais on n’enseigne pas « les qualités d’officier » ou « ce que signifie militaire de rang ». « L’IPM a-t-elle été validée? L’exécution semble désordonnée. Les élof/aspm ne sont pas certains de ce qu’il s’agit. »
    • « Souvent, l’IPM est donnée à la dernière minute. Répétitive, sans aller en profondeur. Il est recommandé que l’IPM se donnée sur une fin de semaine par mois et vaille la peine pour les élof/aspm. »
    • « Il faut réévaluer la valeur ajoutée de certaines instructions militaires. »

    Facteur de stress : Restrictions  budgétaires et demandes d’événement
    Classement : 6
    Nombre de commentaires : 7

    Évaluation globale : En raison des restrictions budgétaires et des formalités administratives, il est difficile pour le personnel enseignant d’organiser des programmes et visites d’études. La demande d’approbation d’activité est lourd, raison pour laquelle certains ont abandonné.

    • « Le manque de ressources financières nous empê che de participer à des conférences. La politique sur les activités limite les possibilités des élof/aspm de participer à des activités. »
    • « Le niveau de formalités administratives pour participer à un forum ou symposium international est démoralisant et compliqué (en raison des demandes d’activités et des autorisations de voyager). »
    • « La quantité de temps nécessaire pour envoyer des étudiants à des conférences ou des visites de champ de bataille est considérable, et la nature des exigences change toutes les deux semaines. Ceux à qui on demande d’organiser des simulations de l’ONU, pour lesquelles la Fondation octroie des fonds, jettent maintenant l’éponge parce qu’il est difficile de remplir la paperasse et qu’elle reste à Ottawa pendant des semaines ou est renvoyée avec des directives de la remplir différemment. Dans certains cas, cela a entraîné des annulations. Les professeurs n’acceptent plus d’organiser. Personne ne semble vouloir abolir ces obstacles. »

    Facteur de stress : Hésitation à libérer
    Classement : 7
    Nombre de commentaires : 7

    Évaluation globale : Certains membres du personnel enseignant ont été interrogés au sujet d’une apparente mentalité « sans échec » implicite lorsque les élof/aspm ne sont pas libérés.

    •  « Dans certains cas, le CMR fait des pieds et des mains pour garantir que les élof/aspm disposent de tous les moyens possibles pour obtenir leur diplôme. Cela a des conséquences imprévues, à savoir que les élof/aspm aient de la difficulté dans le programme, pendant plusieurs années, ce qui augmente de plus en plus le stress auquel sont exposés les élof/aspm à « risque élevé ». Il faut des voies de sortie honorables; il faut aider les personnes à partir si cela est approprié. »
    • « Laissons-nous tomber les élof/aspm en les retenant ou les laissons-nous tomber en les faisant passer coûte que coûte? »
    • « Nous devrions peut-ê tre recruter 10 % d’élof/aspm de plus pour ê tre en mesure de libérer les 10 % les moins bons durant les deux premières années. »

    Facteur de stress : Divers
    Classement : 8
    Nombre de commentaires : moins de 6

    Évaluation globale : Le personnel enseignant a mentionné une multitude d’autres sujets soulevés par les autres groupes cibles, notamment : le manque d’autonomie des élof/aspm, impossible de s’échapper ou de se détendre, TAP et condition physique, IE élof, Quatre piliers et Qualification AFAN, c de c élof/aspm, POPA, norme relative à la tenue, bilinguisme, médias sociaux, résilience, conflit entre les générations et MNPL.


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