Intégration sociale
Le passage de la vie militaire à la vie civile peut affecter, en tout ou en partie, vos rapports sociaux. Bien qu’il existe plusieurs moyens (réunions, associations régimentaires, commémorations, amitiés étroites et liens familiaux) par lesquels certains militaires en transition cherchent à maintenir ces rapports au fil du temps, il est probable que bon nombre de ces rapports s’amenuiseront.
Établir de nouveaux réseaux sociaux civils peut s’avérer une tâche ardue pour de nombreux membres des FAC. L’intégration sociale par des réseaux sociaux civils formels, officieux ou virtuels joue un rôle important au cours de la transition de la vie militaire à la vie civile et tout au long de la vie d’un vétéran.
Les réseaux de soutien social peuvent prendre une multitude de formes, notamment la famille, les amis et les groupes de vétérans.
L’intégration sociale est axée sur l’étendue et l’efficacité de l’intégration sociale d’une personne au sein des milieux domiciliaire, familial et communautaire, ce qui comprend les relations, les réseaux et les supports sociaux. Ce domaine reconnaît l’importance du soutien et des relations chaleureuses et respectueuses que fournissent les réseaux de soutien social, tels que les amis, la famille et la communauté.
Les réseaux sociaux lient les individus à de vastes relations sociales et donnent à leurs membres le sentiment d’appartenir à une communauté et d’y prendre part.
Le soutien provenant de la famille, des amis et de la communauté est associé à une meilleure santé. De tels réseaux de soutien social pourraient se révéler très importants pour aider les gens à résoudre les problèmes et à faire face à l’adversité, ainsi que pour nourrir le sentiment d’être maîtres ou d’avoir une influence sur ses conditions de vie. Les relations sociales semblent constituer un coussin protecteur contre l’aggravation des problèmes de santé en raison de leur nature bienveillante et respectueuse et du sentiment de satisfaction et de bien‑être qui en découle. Des données ont révélé que plus les gens ont de contacts sociaux, plus leurs taux de décès prématuré sont faibles.
L’aspect le plus important de ce domaine du bien-être est d’entretenir une relation d’entraide et de s’investir dans la communauté.
Certains points à prendre en compte
- Avez-vous des membres de votre famille ou des amis qui sont fiables et disposés à vous appuyer dans le cadre de votre transition de la vie militaire à la vie civile?
- Connaissez-vous les programmes de soutien social ou par les pairs qui sont mis à la disposition du personnel en transition et des vétérans? Êtes-vous entré en contact avec des ressources qui sont pertinentes vu votre situation? Souhaitez-vous vous affilier à une association de branche, de service, de corps ou de régiment?
- Avez-vous déterminé s’il existe des clubs, des centres sportifs ou des groupes qui se rapportent à vos activités et intérêts para professionnels?
Famille
Le processus de transition offre l’occasion de réfléchir aux besoins de votre famille dans le contexte de la transition. En d’autres mots, une source principale d’influence sur la vie familiale, c’est-à-dire les forces armées, est remplacée par une gamme plus large de considérations pour celui ou celle qui envisage sa vie après la libération. Pour un membre des FAC, la planification de la transition devient davantage axée sur la famille. Ce fait est particulièrement digne de mention puisque 67 % des militaires ayant opéré leur transition entre 2012 et 2017 étaient mariés ou dans une union de fait et avaient des enfants au moment de la libération.
Votre transition hors des forces armées vous fournira peut-être l’occasion de réaliser des rêves de longue date ainsi que de servir à la fois votre famille et votre collectivité. Pour quantité de familles militaires, la possibilité de s’établir pour de bon dans une région donnée est très attrayante. La capacité de nouer des amitiés à long terme dans le même quartier et d’appartenir à des groupes communautaires est un avantage considérable qui était difficile de maintenir pendant que vous étiez dans les forces armées, particulièrement si vous deviez déménager fréquemment. Qui plus est, demeurer au même endroit pourrait vous donner l’occasion de passer plus de temps avec votre famille.
Pour bon nombre de familles, le passage à la vie civile permettra au partenaire qui n’est pas un militaire de rechercher un emploi stable et l’avancement professionnel. Dans bien des cas, votre décision de procéder à la transition donnera lieu à une hausse du revenu disponible de votre famille, particulièrement si vous avez droit à une pension.
Il se peut toutefois que vous viviez une perte d’identité temporaire une fois que vous aurez retiré l’uniforme. Se trouver une nouvelle « raison d’être » prend du temps, mais ce processus est, en fin de compte, enrichissant. Les militaires actifs ont l’habitude d’interagir avec les gens en fonction de leur grade et sont susceptibles de rechercher une structure hiérarchique équivalente dans la nouvelle organisation où ils sont employés. Il est possible que cette structure soit moins apparente, voire inexistante, selon la culture organisationnelle de l’employeur en question. Cette perte de statut que vous êtes susceptible de ressentir pendant la transition à la vie civile peut avoir une incidence sur vous et votre famille. Le sentiment de camaraderie qui prévaut dans les forces armées pourrait changer pour correspondre aux aspects particuliers de votre nouvelle communauté civile. Dans les FAC, au fil des années, vous avez adopté la culture militaire comme mode de vie. Il peut donc être déconcertant d’interagir avec une nouvelle collectivité ou un nouvel employeur en tant que civil; il se peut que vous vous sentiez initialement un peu dépassé par la nécessité d’apprendre de nouvelles normes et attentes sociales. Si vous prévoyez passer de la vie militaire à la vie civile et que vous n’avez pas trouvé un passe-temps ou établi de liens avec des organisations communautaires, il est possible que vous ayez trop de temps libre.
La transition de la vie militaire à la vie civile peut être difficile, tant pour les militaires que pour leurs familles. Cette section vise à renseigner les membres de la famille sur la manière dont ils peuvent préparer et faciliter la transition de leur proche et sur les ressources et services qui sont à leur disposition.
Programme de services aux familles des militaires
Le Programme de services aux familles des militaires (PSFM) est le programme de soutien communautaire des FAC. Il permet d’offrir des services nationaux coordonnés et uniformes aux familles des militaires, en plus de proposer un cadre pour les familles et les communautés afin d’influer sur les priorités et les services locaux, et gérer ceux-ci.
La définition de « membre de la famille » s’est élargie au fil du temps et comprend maintenant les époux/partenaires, les enfants, les parents, les membres importants de la parenté et les personnes se définissant comme membres de la famille d’un militaire donné. Tous jouent un rôle déterminant à l’appui de la transition.
Le soutien qu’offre le PSFM aux familles de militaires doit se concentrer sur les membres de notre communauté familiale militaire qui sont les plus vulnérables et les plus touchés négativement par les conditions de la vie militaire. C’est pour cette raison que la majeure partie de nos services est axée sur les conjoint(e)s, les enfants et les parents. Faire autrement serait injuste envers ceux et celles qui sont les plus touchés par le mode de vie de la famille militaire canadienne.
Ressources destinées aux familles
Centre de ressources pour les familles des militairesDésignés comme le centre de la communauté militaire, les centres de ressources pour les familles des militaires (CRFM) sont présents dans chaque base et escadre à l’échelle du Canada et, en Europe et aux États‑Unis, prennent la forme des services aux familles des militaires (SFM). Ils sont résolus à enrichir la vie des personnes et des familles de la communauté des FAC grâce à des moyens positifs et éducatifs et à des services de soutien. Le personnel des centres est chargé de mettre en contact les familles avec un grand éventail de programmes et de services pertinents qui favorisent la ténacité, l’indépendance et la résilience des individus, des familles et des communautés et donnent à ceux-ci des moyens d’agir.
Les CRFM fournissent un soutien à toutes les familles des FAC, y compris celles des militaires tombés au champ d’honneur et des militaires blessés ou malades. Depuis le lancement à l’échelle nationale du Programme pour les familles des vétérans (PFV) financé par ACC, les CRFM sont un partenaire clé pour ce qui est d’appuyer les familles tout au long de leur démarche de transition de la vie militaire à la vie civile.
Les programmes et services offerts à votre CRFM local sont conçus pour vous aider et pour aider votre famille et votre communauté. Lorsque vous vous présenterez à un centre, vous serez accueilli par des personnes amicales et attentives qui comprennent l’unicité du mode de vie militaire et les défis qui peuvent en découler.
Le personnel a accès à un réseau diversifié de services, tant dans le milieu militaire que civil, qui lui permet de vous offrir, à vous et votre famille, toute une gamme d’options pour répondre à vos besoins particuliers. Parmi ces services, soulignons les services de garde d’enfants d’urgence, le counseling d’emploi et les services de soutien en matière de santé mentale, lesquels s’inscrivent dans un éventail de programmes susceptibles de convenir à l’évolution de vos besoins au fil du processus de transition. Le PFV élargit le réseau de services existant des CRFM afin d’appuyer votre démarche plus efficacement.
Voici certains exemples de services des CRFM offerts pour faciliter le processus de transition :
- Un soutien accru de la part du conseiller en transition de votre CT local et un appui individuel dans le cadre du processus de transition et de l’accès aux services offerts à vous et à votre famille;
- Une aide quant à l’établissement de stratégies d’adaptation positives;
- Des renvois à des programmes ou à des services communautaires;
- Des ateliers de planification financière; et
- Des soins destinés aux aidants.
Programme pour les familles des vétérans
Le programme pour les familles des vétérans (PFV) facilite la transition en offrant des renseignements et des services de référence, des programmes de transition spécialisés et certains des programmes traditionnels. Le Programme aide les militaires en voie de libération pour des raisons médicales et les vétérans libérés pour des raisons médicales ainsi que leurs familles à se retrouver dans le processus complexe de transition, à surmonter les difficultés qui peuvent survenir et à composer avec les conséquences parfois imprévues sur le bien-être social, émotionnel et financier. Les programmes et services visent toujours à satisfaire les besoins individuels et cherchent à trouver des solutions et du soutien. Le PFV peut améliorer d’autres services fournis par le GT FAC, par ACC et par d’autres organisations dans la communauté locale.
Les coordonnateurs du Programme pour les familles des vétérans (CPFV), à titre de spécialistes de l’information et des références, se tiennent à la disposition des militaires en voie de libération pour des raisons médicales, des vétérans libérés pour des raisons médicales et de leurs familles. Les CPFV et le personnel des CRFM comprennent bien les ajustements que votre famille pourrait avoir à faire avant, pendant et après votre libération. Ils vous aideront à surmonter les défis liés à la transition par des programmes et des services personnalisés et vous fourniront de l’information au sujet des ressources supplémentaires offertes dans la communauté civile. Les CPFV peuvent être joints par l’entremise du CRFM et fournissent les services suivants :
- Effectuer une évaluation initiale et des besoins afin de cerner les besoins de votre famille et d’aider à établir le plan de soins de votre famille;
- Fournir de l’information sur les programmes, les services et les ressources offerts par le CRFM qui sont susceptibles de vous aider au cours de votre transition;
- Offrir du soutien aux aidants naturels, que ce soit individuellement ou par des groupes de soutien par les pairs ou un réseau;
- Vous référer vers des programmes ou services communautaires pertinents; et
- Vous aider à vous retrouver dans l’environnement civil.
Pour en savoir plus sur les CPFV :
- Rendez-vous dans tout CRFM canadien et discutez avec le CPFV sur place;
- Appelez la Ligne d’information pour les familles (LIF) au 1‑800‑866‑4546 ou envoyez un courriel à l’adresse FIL@CAFconnection.ca;
- Informations supplémentaires sur le Programme pour les familles des anciens combattants
Remarque à l’intention des membres de la famille : Vous n’avez pas besoin d’obtenir le consentement de votre proche pour avoir recours à ces services; si vous le souhaitez, ces services peuvent demeurer strictement confidentiels. En outre, vous pouvez utiliser ces services par vous‑même si le militaire ou le vétéran ne peut pas être présent.
Officier de liaison avec les familles
L’officier de liaison avec les familles (OLF) est un professionnel de la santé mentale agréé qui fait partie de l’équipe de votre CT local des FAC. Les OLF servent tous les membres de la famille d’un militaire blessé ou malade, qu’il soit de la F rég ou de la F rés, y compris les époux, les enfants, les parents, les membres importants de la parenté et les personnes se définissant comme membres de la famille du militaire en question; de même que les membres de la famille et les personnes d’importance d’un membre des FAC tombé au champ d’honneur. Les OLF font office de liaison entre le CT FAC et le CRFM afin de voir à ce que le plus grand éventail de services de soutien soit offert aux familles des militaires blessés ou malades ainsi qu’aux familles des militaires décédés.
L’OLF se tient à la disposition des familles pour les aider à toutes les étapes du rétablissement, de la réadaptation et de la réinsertion du militaire, qu’il s’agisse d’un retour au service ou d’une transition à la vie civile par l’intermédiaire du processus de libération, et il peut faire ce qui suit :
- Fournir des services de counseling individuels ou en groupe, de même que des ressources et du soutien aux membres de la famille;
- Assurer et soutenir l’élaboration de séances d’éducation, de sensibilisation et d’information et de ressources concernant le deuil, la transition, la gestion du changement, la gestion de crise, la violence familiale, les répercussions des blessures, etc.;
- Référer vers des fournisseurs de services pertinents au sein de la collectivité et tenir des séances de counseling individuelles ou de groupe;
- Adapter toute la gamme de services du PSFM afin de répondre aux besoins particuliers de chaque famille; et
- Aider les familles à s’adjoindre les programmes et services pertinents et à s’y retrouver.
Pour en savoir plus sur les OLF, appelez votre CT FAC ou CRFM local ou rendez‑y‑vous.
Trouvez le CRFM le plus proche de chez vous
Aidants
Bien-être des aidants
Souvent, les membres de la famille et les amis deviennent intentionnellement ou involontairement des aidants, et ils doivent assumer cette responsabilité des plus exigeantes de manière autonome. Les aidants peuvent développer des troubles de santé comme la fatigue compassionnelle ou un traumatisme secondaire ou indirect, car ils concentrent leur énergie à aider les autres au détriment de leur propre bien-être. Les renseignements qui suivent visent à guider les aidants, les membres de leur famille, les militaires actifs et les vétérans lors d’une transition médicale.
Charte des droits des aidantsNote de bas de page 1
Les droits présentés ci-dessous vous rappelleront de vous accorder du temps pour prendre soin de VOUS. Relisez-les au besoin, et ajoutez-en d’autres qui reflètent vos valeurs, vos expériences et vos intérêts.
J’AI LE DROIT :
- De me recentrer sur moi-même et sur mon expérience unique de proche aidant. Je note et je fais face à mes pensées et mes comportements quand je peux, mais parfois, je me donne la permission de les éviter et de faire quelque chose d’agréable et de distrayant.
- De prendre soin de moi. Ce n’est pas égoïste. Cela me donne l’énergie de mieux prendre soin de la personne que j’aide.
- De me faire aider, même si la personne que j’aide n’est pas d’accord. Je connais mes limites, et je fais seulement ce que je peux faire.
- De ne pas inclure la personne aidée dans toutes les parties de ma vie. J’ai ma propre identité et ma propre vie hors de mon rôle de proche aidant.
- De faire des choses simplement pour moi, quand ça me plaît.
- De me mettre en colère, de me sentir déprimé et de parler des sentiments difficiles que j’éprouve.
- D’obtenir de la considération, de l’affection, de me faire pardonner, d’être accepté pour ce que je fais pour la personne que j’aide, et de ne pas la laisser me contrôler par la culpabilité, la colère ou la dépression.
- D’éprouver de la fierté pour ce que je fais, de la fierté pour le courage qu’il faut pour répondre aux besoins de la personne que j’aide.
- D’organiser ma vie pour continuer de sentir que j’ai un but et pour être heureux (se) quand la personne que j’aide n’aura plus besoin de moi.
- D’attendre et d’exiger des améliorations dans les ressources d’aide et de soutien aux proches aidants.
- D’ajouter mes propres énoncés de droit à cette liste, en fonction de ma propre situation, de mes sentiments et de mon expérience.
[2] Santé publique Ottawa; Association canadienne pour la santé mentale; Association canadienne de santé publique; Mental Illness Caregivers Association; Services aux familles des militaires. Guide des proches aidants en santé mentale : Un guide pour les aidants des personnes vivant avec une maladie mentale ou aux prises avec un trouble de santé mentale. Ottawa (Ontario) : Santé publique Ottawa; 2016
Sentiments par rapport au rôle d’aidant
L’expérience de chaque personne par rapport à son rôle de proche aidant dépend de sa situation et des sentiments qui l’accompagnent. En tant que proche aidant, vous pourriez vous trouver dans des situations délicates qui font naître des sentiments positifs et négatifs; c’est tout à fait naturel. Il est important de vous rappeler qu’on ne maîtrise pas toujours ses émotions et « qu’on se sent comme on se sent ». Il est normal d’avoir beaucoup de sentiments différents qui ne sont ni bons, ni mauvais; ce sont simplement les vôtres. Laissez-vous ressentir vos émotions et essayez de ne pas les juger, mais de les accepter. L’acceptation vous permet d’affronter ces sentiments et ce qu’ils veulent dire pour vous, de savoir quel est leur effet sur vos actions ou même sur la personne que vous aidez.
« Je pense que ce qui m’aurait aidée au début, c’est de savoir que c’est correct de ressentir de la colère devant toutes ces responsabilités. Ce n’est pas nécessairement correct de manifester ma colère de certaines façons. Et c’est correct de dire non. »
- Proche aidante de longue date
Voici quelques sentiments que les proches aidants vivent couramment.
Sentiments négatifs par rapport au rôle de proche aidantLes proches aidants font face à des situations difficiles qui peuvent parfois faire naître des sentiments négatifs. Vous pouvez essayer d’ignorer ces sentiments en vous empêchant de les ressentir ou en les gérant. Vous pouvez vous dire que vous ne devriez pas ressentir telle ou telle chose ou ne pas en tenir compte.
Mais vos sentiments vous appartiennent; ils font partie de votre expérience et de votre voie.
Les sentiments négatifs que vous pourriez éprouver dépendent de votre situation. Ils sont tout à fait naturels.
L’ANXIÉTÉ : L’incertitude face à l’avenir peut causer de l’anxiété. Celle-ci peut se manifester quand on craint qu’il arrive quelque chose de mal. Par exemple, vous pourriez ressentir de l’anxiété si vous n’avez pas assez d’aide pour tenir le coup dans votre situation actuelle, ce qui peut vous amener à penser que les choses ne vont jamais s’améliorer et pourraient même empirer.
LA PEUR : On éprouve de la peur quand on se sent menacé. Les responsabilités du proche aidant ou ce qu’elles comportent pourraient vous faire peur.
LA CULPABILITÉ : Certaines situations peuvent faire qu’on se sent coupable. Par exemple, vous pourriez vous sentir coupable parce que :
- Vous pensez que vous n’en faites pas assez;
- Vous pensez que vous n’avez pas l’énergie pour tenir une journée de plus;
- Vous avez manqué à des promesses faites à la personne aidée;
- Vous avez votre propre vie hors de la maison, mais ce n’est pas le cas pour la personne aidée.
LA FRUSTRATION, LA COLÈRE ET LA RANCŒUR : Ces sentiments vont souvent ensemble. Vous pouvez vous sentir frustré parce que vous n’avez pas assez de temps pour vous, ce qui peut susciter de la colère et de la rancœur.
LA DOULEUR : Il y a des jours où l’on ne se sent pas apprécié. Par exemple, la personne aidée peut éprouver de la colère ou de la frustration et peut parfois diriger ces sentiments vers vous. Il peut être difficile de ne pas se sentir blessé ou seul dans ces moments.
L’ISOLEMENT : Parfois, vous n’aurez pas le temps de faire les choses que vous aimez aussi souvent qu’avant à cause des responsabilités du rôle de proche aidant; cela peut vous conduire à vous sentir tout seul.
LE DEUIL ET LA TRISTESSE : Le deuil est le processus d’adaptation à une perte. Il peut faire naître une foule d’émotions difficiles à comprendre. Vous pourriez vous sentir triste, en colère, esseulé, anxieux et frustré à la fois, ou ressentir ces choses séparément à divers moments dans votre rôle de proche aidant.
Sentiments positifs par rapport au rôle de proche aidantAider quelqu’un peut être une expérience merveilleuse et positive. Elle peut être pleine de rires et de moments d’intimité. Vous pourriez éprouver beaucoup de satisfaction à pouvoir aider la personne quand elle a le plus besoin de vous.
Les sentiments positifs que vous éprouvez comme proche aidant dépendent de votre situation.
LA CROISSANCE PERSONNELLE : Vous pourriez sentir que vous vous développez en tant que personne parce que vous apprenez des habiletés, comme la patience, qui vous permettent d’offrir les meilleurs soins. Parfois, vous pouvez ne pas très bien savoir comment vous ou la personne aidée surmonterez une difficulté... mais vous vivez les choses de jour en jour ou d’heure en heure et vous en tirez des leçons.
UN REGARD NEUF SUR LA SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE : Aider une personne très malade peut changer votre regard sur la vie et la mort. Cela peut vous apprendre de nouvelles choses ou approfondir votre connaissance du sens de la vie; cela peut changer ce que vous jugez important ou vos objectifs personnels.
DES LIENS RENFORCÉS : Souvent, le rôle de proche aidant vous rapproche beaucoup, physiquement et émotionnellement, de la personne aidée, ce qui peut vous faire sentir plus apprécié. Vous apprenez que la force vient de l’espoir et du courage. Ceci contribue à former une relation de confiance avec la personne aidée.
«Je n’ai pas besoin de remplir les silences, seulement d’être présente.»
Proche aidante
Même quand ça ne va pas, les proches aidants doivent tout de même prendre soin de leur famille, notamment des enfants et des jeunes. Malgré tout, il est important de demeurer tenace et de veiller à votre propre bien-être afin d’assumer pleinement vos responsabilités de proche aidant.
Rester tenace : L’enfant ou le jeune
Quand on est proche aidant, rester tenace ne semble pas toujours possible. Mais en suivant le plus de consignes pour rester tenace que vous pouvez, vous vous donnez, ainsi qu’à l’enfant ou au jeune que vous aidez, la meilleure chance d’être résilients et en bonne santé. Cochez autant des six mesures ci-dessous que vous pouvez prendre aujourd’hui. Ne vous inquiétez pas pour celles qui restent. Essayez tous les jours de vous rapprocher du but.
Comment le proche aidant peut rester tenace
SOMMEIL
- Suivez une routine.
- Insistez sur l’hygiène du sommeil.
- Gardez un bon équilibre entre le repos et l’activité.
- Montrez l’exemple à l’enfant ou au jeune que vous aidez.
PRENDRE SOIN DE SA SANTÉ
Pour aider quelqu’un d’autre, vous devez ménager votre santé.
- Connaissez vos limites.
- Prenez soin de vous.
- Ne vous poussez pas jusqu’à l’épuisement.
- Trouvez-vous un autre aidant ou un service de répit pour vous remplacer si vous êtes malade et que vous avez besoin de prendre congé.
RELATIONS
- Pensez à votre relation avec l’enfant ou le jeune que vous aidez : Qu’est-ce qui va bien? Qu’est-ce qui pourrait aller mieux?
- Comment entretenez-vous la validation et l’attachement dans votre relation?
- L’anxiété ou la peur vous empêche-t-elle d’être le proche aidant que vous voulez être?
À VOUS DE JOUER
- Une fois par jour, faites quelque chose qui vous fait sentir que vous contrôlez votre vie.
- Faites quelque chose pour vous.
- Quelque chose à laquelle vous excellez, quelque chose de positif – pour avoir un sentiment de maîtrise et d’accomplissement.
NUTRITION
- Mangez équilibré, ni trop, ni pas assez. Les aliments donnent de l’énergie; ne roulez pas à vide.
- Montrez l’exemple à l’enfant que vous aidez et éduquez-le à l’alimentation saine et aux choix santé.
- Essayez de manger ensemble régulièrement; l’épicerie et la préparation des repas sont aussi des activités que vous pouvez faire ensemble.
EXERCICE
- Gardez-vous des moments de loisirs et d’activité.
- Intégrez l’activité physique dans votre vie quotidienne comme en faisant une marche le soir ou le matin.
- Impliquez-vous dans des activités sociales ou de sport organisé.
SOMMEIL
- Demandez à l’enfant ou au jeune de suivre une routine du coucher.
- Limitez son temps d’écran avant d’aller au lit.
- Insistez sur l’hygiène du sommeil.
- Aidez-le à garder un bon équilibre entre le repos et l’activité.
MÉDICATION
- UN ENFANT NE PEUT PAS PRENDRE SES MÉDICAMENTS TOUT SEUL.
- Donnez-lui ses médicaments en suivant les directives sur l’étiquette ou assurez-vous que le jeune prend ses médicaments suivant les directives sur l’étiquette.
- Surveillez l’efficacité et les effets secondaires du médicament – s’il y en a, avisez un professionnel de la santé.
- S’il s’agit d’un jeune, demandez-lui d’indiquer à son médecin si le médicament est efficace pour lui et veillez à ce qu’il connaisse ses droits.
RELATIONS
- Aidez l’enfant ou le jeune à maintenir des relations positives qui le soutiennent.
- Obtenez l’appui des fournisseurs de services de garde ou des autorités scolaires pour que l’enfant ou le jeune soit constamment entouré par un adulte de confiance à qui il peut se confier.
- Apprenez à l’enfant ou au jeune à communiquer ses sentiments.
- Gardez un lien chaleureux avec l’enfant ou le jeune.
À VOUS DE JOUER
- Une fois par jour, faites faire à l’enfant ou au jeune une activité qu’il peut faire avec assurance et qui lui fait sentir qu’il contrôle sa vie.
- Cela lui donnera un sentiment de maîtrise, l’aidera à être positif et augmentera son estime de soi.
- Posez un autocollant sur le calendrier chaque jour où il fait cette activité.
NUTRITION
- Faites manger à l’enfant ou au jeune des repas équilibrés contenant des aliments sains et nutritifs.
- Veillez à ce que l’enfant ou le jeune ne mange ni trop, ni pas assez.
- Les aliments sont le carburant du corps; l’enfant ou le jeune ne doit pas rouler à vide.
EXERCICE
- Assurez-vous que le jeune se réserve des moments de loisirs et d’activité.
- Encouragez-le à intégrer l’activité physique dans sa vie quotidienne en sortant dehors.
- Encouragez la marche, l’exercice, les activités parascolaires, le sport et la participation à des activités sociales.
ÉVITER ET RÉSISTER (particulièrement dans le cas d’un jeune)
- Aidez le jeune à résister à la drogue et à l’alcool et à les éviter.
- Aidez le jeune à résister aux comportements négatifs.
- Les comportements négatifs peuvent comprendre des gens, les médias sociaux ou la technologie.
Limites émotionnelles
Le stress associé à vos nouvelles responsabilités en tant que proche aidant et les sentiments qu’il engendre peuvent être très difficiles à supporter. Il est possible de vous sentir si submergé que vous ne pouvez pas donner les meilleurs soins. Cela ne veut pas dire que vous êtes un mauvais proche aidant. C’est simplement que vous avez atteint votre limite. Rendu là, il est important de demander de l’aide.
Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles les proches aidants ne demandent pas d’aide :- Sentiments de culpabilité et de honte.
- Ne pas savoir que d’autres sont dans la même situation.
- Manque de connaissances sur les options/ressources disponibles.
- Ne pas avoir les moyens de payer pour des services d’aide professionnels.
- Ne pas avoir le temps de chercher de l’aide.
- Croyances culturelles qui dissuadent de trouver de l’aide hors de la famille.
- Manque de services pour répondre à ses propres besoins.
- Sentiments de dépression, qui peuvent saper la motivation nécessaire pour trouver de l’aide.
- Incapacité de parler de ses sentiments.
Il est toujours bien de demander de l’aide. C’est même parfois nécessaire pour offrir les meilleurs soins possible.
Vous devriez ressentir de la fierté pour tout ce que vous pouvez faire et vous rendre compte que vous avez le droit de rester en bonne santé physique et mentale, et de prendre le temps de faire des choses, en dehors de votre rôle de proche aidant, qui donnent du sens à votre vie. Si vous remarquez un gros changement dans votre santé mentale ou physique, parlez-en à un professionnel de la santé dès que possible. Plusieurs lignes d’écoute téléphonique offrent du soutien aux proches aidants; n’hésitez pas à les appeler.
« Je me sens coupable de prendre du temps pour moi; ce qui m’a aidé, c’est de me rappeler que je suis une personne moi aussi, avec des besoins et des limites. »
Proche aidant
Aidant d’un militaire malade ou blessé
Les aidants doivent surmonter de grands obstacles lorsqu’ils s’occupent d’un vétéran ou d’un militaire aux prises avec une blessure de stress opérationnel (BSO), en plus d’avoir à concilier le travail, la vie personnelle et la famille sans y laisser leur propre santé. Une BSO peut être une blessure mentale ou physique qui s’est produite lors du service d’un militaire au sein des FAC. Utilisé pour décrire toute difficulté psychologique persistante découlant de tâches opérationnelles, ce terme comprend entre autres les troubles de santé mentale diagnostiqués, dont les troubles d’anxiété, la dépression et le trouble de stress post-traumatique (TSPT).
Les aidants en difficulté qui voudraient immédiatement parler à quelqu’un ont accès à des services de soutien, notamment par l’entremise de la LIF, des CRFM, du Programme d’aide aux membres des Forces canadiennes (PAMFC) et du Service d’aide d’ACC.
Trouvez le CRFM le plus proche de chez vous
LIF (accessible en tout temps) : Composez le 1‑800‑866‑4546 ou envoyez un courriel à l’adresse FIL@CAFconnection.ca
PAMFC (accessible en tout temps) : Composez le 1‑800‑268‑7708
Service d’aide d’ACC (accessible en tout temps) : Composez le 1‑800‑268‑7708
Soutien social; blessures de stress opérationnel – groupes de soutien familial par les pairs : Composez le 1‑800‑883‑6094
Prestation pour aidant des Forces armées canadiennes
Les militaires blessés et malades des FAC, ceux et celles qui souffrent d’une déficience invalidante permanente ou d’une déficience invalidante ou non invalidante temporaire à la suite d’une opération en Afghanistan et qui ont un enfant à charge vivant avec eux peuvent demander le remboursement des paiements pour les services de garde ou pour d’autres dépenses de prestataires de soins par l’entremise de leur CT.
La prestation pour aidant est versée en vue de rembourser les dépenses nécessaires et raisonnables effectuées par le militaire ou pour compte de celui-ci pour la garde d’un enfant à charge. Parmi ces dépenses, on compte les suivantes :
- Les soins personnels usuels;
- La surveillance des activités quotidiennes;
- Les soins de santé et d’hygiène; et
- Les tâches ménagères.
Le montant maximal journalier de la prestation pour aidant est déterminé ainsi :
- 75 $ CA avec reçu; ou
- 35 $ CA avec déclaration.
La prestation pour aidant n’est pas versée si le préposé est un membre de la Force spéciale, de la F rég ou de la F rés en service de classe B ou C et qui reçoit une solde et des avantages sociaux.
Pour déterminer votre admissibilité ou pour faire une demande de remboursement, veuillez communiquer avec votre CT local.
Allocation de reconnaissance pour aidant d’Anciens Combattants Canada
Une incapacité nécessite parfois des soins continus à la maison. L’allocation de reconnaissance pour aidant d’ACC reconnaît le rôle important joué par l’aidant au jour le jour dans vos activités quotidiennes en lui offrant 1 000 $ par mois non imposables.
Afin de recevoir cette allocation, votre gestionnaire de cas d’ACC procédera à une évaluation, ou organisera celle-ci, pour confirmer le besoin pour le soutien d’un aidant.
Vous devriez présenter une demande d’allocation de reconnaissance pour aidant naturel si :
- Vous avez quotidiennement besoin d’aide physique d’une autre personne pour au moins quatre de vos activités de la vie quotidienne;
- Votre aidant naturel n’est pas rémunéré pour la prestation ou la coordination de vos soins, et a 18 ans ou plus;
- Vous ne résidez pas de façon permanente dans un centre de soins infirmiers ou un établissement de soins de longue durée;
- Vous êtes un ancien membre des FAC; et
- Vous recevez une prestation d’invalidité d’ACC.*
* On vous a peut-être versé votre prestation d’invalidité par l’entremise de l’un des trois systèmes suivants — indemnité pour douleur et souffrance, indemnité d’invalidité ou pension d’invalidité.
Reconnaître les comportements dangereux
Les comportements dangereux sont nocifs. Les aidants, les militaires et les vétérans devraient demander de l’aide immédiatement s’ils :
- Ressentent l’envie de s’infliger des blessures ou d’en infliger à d’autres personnes, ou ont des idées suicidaires;
- Sont incapables de contrôler leur colère;
- Ont tendance à trop dépenser;
- Posent des gestes violents ou menaçants;
- Utilisent des substances pour gérer leurs problèmes;
- Conduisent avec les facultés affaiblies;
- Se sentent menacés par une personne, que ce soit physiquement ou émotionnellement; et/ou
- Sont forcés à avoir des rapports sexuels contre leur gré.
Conseils pour la santé émotionnelle et psychologique
- Parlez à un ami ou à un membre de votre famille, ou joignez-vous à un groupe de soutien, comme le groupe soutien aux familles par les pairs du SSBSO. Visitez le www.osiss.ca pour en savoir plus;
- Informez-vous sur les ressources de votre communauté auprès de votre CRFM ou de la LIF
- Renouez avec un passe-temps et essayez de l’intégrer à votre routine quotidienne (comme lire, prendre un bain, faire de l’exercice ou de l’artisanat, regarder des films, etc.); et
- Obtenez de l’aide professionnelle d’un conseiller, d’un thérapeute, d’un chef religieux ou spirituel ou d’un travailleur social si le stress, la tristesse ou l’anxiété commencent à échapper à votre contrôle.
Prévention de la violence familiale
Il faut savoir que les BSO n’entraînent pas de violence familiale; toutefois, ce problème peut surgir dans n’importe quel foyer, n’importe quand. La Campagne de sensibilisation et de prévention de la violence en milieu familial dans les FAC explique en détail ce qu’est la violence familiale et où trouver du soutien.
La violence familiale est un abus de pouvoir au sein d’une relation familiale, de confiance ou de dépendance. Elle comprend différentes formes de comportement violent comme la violence émotionnelle, la violence psychologique, le harcèlement criminel, la négligence, l’exploitation financière, la destruction des biens, les blessures infligées à des animaux de compagnie, les agressions physiques, les agressions sexuelles et l’homicide. Dans bien des cas, les personnes ayant vécu des comportements abusifs ressentent de la peur et se sentent contrôlées.
Une relation est abusive si l’un ou l’autre des membres du couple ou de la famille :
- Domine ou contrôle l’autre;
- Garde l’autre à l’écart;
- Critique, insulte, humilie ou dénigre l’autre;
- Endommage les biens de l’autre;
- Fait preuve d’une jalousie extrême ou est très possessif;
- Pousse, frappe, lance des objets, étrangle ou contrôle physiquement l’autre;
- Oblige l’autre à avoir des relations sexuelles non consenties; et/ou
- Contrôle l’autre financièrement.
Où aller pour trouver de l’aide dans les FAC (passez par votre CRFM) :
- Équipe d’intervention en cas de crise familiale de la base, escadre ou unité;
- Police militaire;
- Aumôniers;
- Travailleurs sociaux;
- Médecins militaires (MM);
- PAMFC, au 1‑800‑268‑7708; et
- LIF, en tout temps au 1‑800‑866‑4546.
Où aller pour trouver de l’aide en dehors des FAC :
- Services d’urgence, dont la police (911);
- Centre de ressources pour les familles des militaires;
- Maisons d’hébergement;
- Centres d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles;Centres d’aide aux victimes d’actes criminels;
- Centres d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles;
- Centres de service social ou familial;
- Société de l’aide à l’enfance; et
- Hôpitaux.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez visiter le site de la Campagne de sensibilisation et de prévention de la violence familiale des FAC
Soin de soi
Aider une personne vivant avec une maladie mentale ou aux prises avec un trouble de santé mentale peut être à la fois gratifiant et stressant. Vous apprendrez de nouvelles habiletés et vous renforcerez votre relation avec la personne aidée, mais vous pourrez vivre des moments difficiles, car vous vous chargez de nouvelles responsabilités. Le stress fait partie de la vie, mais s’il est mal géré, il peut vous causer des problèmes de santé à vous aussi. Les proches aidants peuvent avoir tendance à se concentrer sur la personne aidée plus que sur eux-mêmes et à se mettre au second plan. Souvenez-vous que le plus important, en tant que proche aidant, c’est de prendre soin de VOUS. On appelle « soin de soi » les gestes que nous posons pour assurer notre santé et notre mieux-être.
Comme proche aidant, vous consacrerez du temps, beaucoup de temps en fait, à la défense des intérêts de la personne aidée, mais il est important aussi de défendre vos propres intérêts et d’établir vos limites. Comme le disent les consignes de sécurité avant un vol, mettez votre propre masque à oxygène avant d’aider une autre personne à mettre le sien. Dans le contexte de la santé mentale, les aidants ont besoin de prendre soin d’eux avant de pouvoir aider quelqu’un d’autre.
Voici quelques obstacles courants au soin de soi :- Les attitudes et convictions personnelles : « Ce serait égoïste de ma part de faire la grasse matinée aujourd’hui. »
- La peur de ses propres besoins : « Je me sens surchargée, j’ai besoin de vacances, mais je ne peux pas prendre congé. »
- La peur de demander de l’aide ou le fait de ne pas savoir où se tourner, à qui s’adresser ou comment s’y prendre : « Je ne veux déranger personne, on a tous des problèmes. »
- La volonté d’aider et de montrer son affection avec altruisme (courante chez les aidants familiaux) : « C’est mon fils, c’est ma priorité. »
- Fixez des limites à ce que vous pouvez faire.
- Dites non s’il le faut; c’est correct.
- Demandez de l’aide : peut-être que des parents, des amis, même des collègues veulent vous aider sans savoir comment.
- Déléguez certaines de vos responsabilités.
- Prenez le temps de prendre soin de vous tous les jours.
- Organisez votre journée selon vos priorités.
- Faites des activités pour vous détendre (méditation, yoga ou marche quotidienne).
- Connaissez vos limites.
- Apprenez à reconnaître vos signes de stress.
- Apprenez des façons de surmonter le stress.
- Parlez à des gens qui ont vécu ce que vous vivez.
- Partagez vos sentiments et vos pensées avec vos proches.
- Maintenez vos autres relations.
- Essayez de ne pas compter sur la caféine, l’alcool ou les médicaments pour tenir le coup.
- Concentrez-vous sur les choses que vous pouvez contrôler.
- Fixez des objectifs réalistes pour vous et la personne que vous aidez.
- Soyez prêt : si vous avez besoin d’un coup de pouce, sachez vers qui vous tourner.
- HABILETÉ : Tisser des liens.
- OUTIL : Créer mon réseau de soutien
- Quand vous pensez à un réseau de soutien, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit?
- De qui et de quoi avez-vous besoin?
- Qui pourrait vous aider avec chacun de vos besoins?
- Pensez aux diverses formes de soutien dans votre entourage :
- Soutien informel (amis, voisins, famille).
- Soutien formel (médecin, travailleur social, conseiller).
- Soutien particulier (groupe d’entraide, groupe confessionnel ou spirituel).
Après avoir étudier les colonnes ci-dessous, créez un tableau semblable pour VOTRE réseau de soutien.
Mon Besoin
- Me vider le cœur
- De l’aide pour promener le chien
- Répit
- Ménage
Qui?
- Mon meilleur ami
- La fille de mon voisin
- Ma belle-mère
- Mes autres enfants
Comment?
- Devant un café ou au téléphone
- Je vais la payer 7 $ par semaine
- Elle viendra ici un samedi par mois
- Je vais créer un tableau des tâches
De quel genre d’aide avez-vous besoin?
Il est important de déterminer de quel genre d’aide vous avez besoin. Expliquez votre situation à votre famille, vos amis, vos collègues et des membres de la communauté pour qu’ils comprennent votre situation et puissent vous appuyer. Tenez-les au courant et essayez de les inclure dans les décisions que vous voulez prendre.
Il peut être utile de prendre du temps pour soi, comme de courtes vacances. Si vous prodiguez des soins à quelqu’un d’autre ou si vous avez des personnes à charge, songez à demander à un membre de votre famille qui est au fait de la situation de vous remplacer et d’exécuter certaines de vos tâches ainsi que d’être présent si la personne aidée a besoin de soutien en votre absence. Pensez à ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire régulièrement. Pensez ensuite à la fréquence à laquelle vous avez besoin d’aide. Est-ce tous les jours, une fois par semaine, en soirée? Dressez une liste des gens qui ont accepté de vous aider quand vous avez besoin d’une pause.
Famille, amis et voisins
Les personnes les plus proches de vous et de votre situation peuvent être une source d’aide qui ne coûte rien. Demandez leur aide et soyez précis. Quand beaucoup de gens vous aident, cela représente peu de temps par personne.
Les réunions et les discussions en famille et entre amis sont utiles, mais assurez-vous de respecter les opinions et les limites de chacun
Programme ESPOIR
La transition pour ceux qui restent après le décès d’un être cher est très difficile. La mission du programme ESPOIR (Empathie et soutien par des pairs offrant une invitation au réconfort) consiste à fournir un soutien confidentiel aux familles endeuillées qui font face à la perte d’un être cher qui était membre des FAC (F rég ou F rés) ou vétéran. Le décès peut être attribuable au service militaire ou à d’autres facteurs, comme une mort soudaine, un accident, une maladie, un suicide ou des causes naturelles.
Dans plusieurs cas, le lien avec un pair aidant est très bénéfique. Même si la famille, les amis et, dans certains cas, des conseillers professionnels peuvent offrir du soutien, bon nombre de personnes endeuillées expriment le désir de parler avec quelqu’un ayant vécu une expérience similaire. Les personnes qui sont en deuil tissent souvent des liens avec leur pair aidant, car ils comprennent que ce dernier a lui-même déjà vécu cette même situation.
Le programme ESPOIR a été créé en 2006 avec l’aide de familles touchées par la perte d’un être cher ayant servi dans les FAC; dans le cadre de ce programme, des pairs bénévoles compétents offrent du soutien confidentiel aux familles endeuillées. Les familles peuvent prendre part à ce programme et demander du soutien en tout temps. Il n'existe pas de délai prescrit.
L’impact du programme
- Le programme ESPOIR a acquis une solide expertise pour ce qui est d’aider les familles à faire leur deuil.
- Les résultats et données du programme font état d’effets très positifs et d’une amélioration du bien-être psychologique des familles.
- Le programme aide les membres de la famille à se sentir moins seuls dans leur deuil et offre un refuge où ils peuvent trouver du soutien.
Le rôle des bénévoles du programme ESPOIR est de vous apporter un soutien et un réconfort uniques. Ils écouteront votre histoire, vos pensées, reconnaîtront vos sentiments et vous feront part de leur expérience, vous donnant ainsi de l’ESPOIR. Connaître l’expérience d’une autre personne montre aux membres de la famille qu’il est possible que cette expérience se transforme au fil du temps.
Le Programme ESPOIR s’adresse aux membres adultes de la famille. On peut communiquer avec un responsable du programme en appelant la ligne sans frais au 1‑800‑883‑6094 (du lundi au vendredi, de 8 h à 16 h [heure de l’Est] partout au Canada) ou en envoyant un courriel à l’adresse HOPE-ESPOIR@forces.gc.ca
Intégration communautaire
L’intégration communautaire se développe par un réseau de soutien, des activités enrichissantes, l’apprentissage actif et l’engagement social. Elle permet à vous et à votre famille de s’épanouir en tant qu’entité. Il est essentiel de s’assurer que tous les services dont votre famille a besoin sont offerts dans la nouvelle collectivité. Ainsi, il importe que vous et votre famille preniez le temps de découvrir ce que la collectivité a à offrir. Le présent guide fournit le formulaire qui suit afin d’aider les familles à se familiariser avec les ressources de la collectivité :
Légion
La Légion est la plus grande organisation de soutien aux vétérans et de services communautaires qui soit au Canada, aidant les vétérans, les membres des FAC et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ainsi que leurs familles à obtenir les soins et le soutien qu’ils méritent. La Légion est une organisation démocratique et non partisane formée de membres. Elle s’efforce d’améliorer la vie des vétérans et de toujours se souvenir des hommes et des femmes qui ont consenti à l’ultime sacrifice pour notre pays.
Le Réseau de prestation des services aux vétérans de la Légion sert les vétérans et leurs familles, en leur fournissant du soutien, des références, de la représentation, des services de défense des intérêts et de l’aide financière. Ces services sont gratuits, qu’un vétéran soit membre de la Légion ou non.
Sites de la Légion
Les filiales de la Légion sont les piliers de nombreuses communautés canadiennes et possèdent l’un des plus importants bassins de bénévoles au pays. Comptant 1 350 filiales à la grandeur du pays, la Légion et ses membres fournissent des services et du soutien à l’échelle locale afin de bâtir un Canada plus fort.
Programmes et services
La Légion offre divers services pour appuyer les vétérans :
- Service d’aide auprès d’ACC. Le Réseau de prestation des services aux vétérans de la Légion travaille au nom de tous les vétérans en veillant à ce qu’ils reçoivent les avantages auxquels ils ont droit. Il offre de l’aide et de l’information relativement à des processus qui s’avèrent parfois difficiles à naviguer.
- Adaptation à la vie civile. Les officiers d’entraide professionnels de direction de la Légion peuvent vous aider, vous et votre famille, à avoir accès à des services ou à un soutien immédiat et à long terme :
- Orientation vers le Service de transition des FAC pour un soutien dans le processus de relocalisation et de recherche d’emploi.
- Accompagnement à travers toutes les étapes du processus de demande d’indemnité d’invalidité auprès d’ACC.
- Offre de conseils aux militaires et à leurs familles pour ce qui est d’accéder à des prestations, des services et un accompagnement en matière de transition à la vie civile et de santé mentale.
- Une aide financière d’urgence et un accès à d’autres soutiens financiers supplémentaires.
- Une aide aux familles leur permettant d’accéder aux avantages et au soutien auxquels elles sont admissibles.
- Aide financière. La Légion apporte une aide financière aux membres des FAC ou de la GRC, d’hier et d’aujourd’hui, et à leurs familles, qui rencontrent des difficultés financières. Des subventions sont offertes pour la nourriture, les frais de chauffage, les vêtements, des prescriptions médicales, de l’équipement et des appareils médicaux, des réparations domiciliaires essentielles et, en cas d’urgence, toute autre assistance ou besoin d’hébergement. Il est aussi possible d’offrir des services de bien-être aux vétérans et aux conjoints survivants qui sont hospitalisés.
- Santé mentale et trouble de stress post-traumatique (TSPT). Le réseau des officiers d’entraide de la Légion peut vous aider, vous et votre famille, à cerner les ressources et l’aide dont vous avez besoin et à y accéder.
- Vétérans sans abri. Des officiers d’entraide de direction de la Légion dûment formés peuvent vous aider, notamment pour :
- Recherche d’un logement approprié : En travaillant étroitement avec ACC, les refuges et les organismes communautaires afin de sortir les vétérans de la rue et de les diriger vers des logements temporaires ou permanents;
- Aide financière : Grâce au Fonds du coquelicot, un soutien au logement peut être apporté avec une aide financière pour le paiement du premier et du dernier mois de loyer, des arrérages de loyer et des meubles; et
- De plus, les filiales et les directions provinciales de la Légion partout au pays soutiennent de nombreuses initiatives venant en aide aux vétérans sans-abri, ou à risque de le devenir, dans leur communauté respective. Que ce soit par l’entremise de programmes de sensibilisation, de contacts avec les organisations locales et les premiers répondants dans le but d’identifier et d’aiguiller les vétérans vers la Légion, ou de soutien au logement et aux banques alimentaires, les membres de la Légion constituent une présence sur le terrain pour soutenir les vétérans sans-abri – ou à risque de le devenir – dans l’obtention de l’aide dont ils ont besoin.
- Soutien aux familles. La Légion comprend les difficultés que doivent surmonter les membres des familles de militaires (le conjoint légal par mariage ou conjoint de fait; l’enfant d’un vétéran, âgé de moins de 18 ans, ou âgé de 18 à 25 ans et fréquentant un établissement d’études postsecondaires; l’enfant d’un vétéran, frappé d’incapacité avant l’âge de 21 ans, et sous la responsabilité, légale ou de fait, du vétéran), ainsi que les sacrifices qu’ils peuvent être appelés à faire; cela dit, la Légion s’efforce de soutenir ces familles en leur offrant une gamme de programmes et de services d’information et d’orientation, comme les suivants :
- Aide pour accéder aux prestations et au soutien d’ACC;
- Soutien et orientation pour aider un vétéran dans sa transition vers la vie civile;
- Aide financière d’urgence;
- Service d’orientation pour un soutien en santé mentale;
- Aide et soutien pour vivre de façon autonome; et
- Soutien pour un accès à des services de funérailles et d’inhumation pour un vétéran.
- Adhésion gratuite d’une année à la Légion pour accueillir les vétérans (pour les membres actifs ou retraités des FAC qui n’ont jamais été membres de la Légion). La Légion est ravie d’offrir une adhésion gratuite d’une année, y compris un abonnement à la revue Légion et l’accès aux programmes de bénéfices pour ses membres.
LISTE DE TÂCHES À ACCOMPLIR
Pour que vous soyez dans une relation mutuellement positive et que vous vous investissiez dans votre communauté, la marche à suivre ci-dessous vous est proposée, car elle peut vous aider à opérer une transition harmonieuse.
De 1 à 6 mois avant la date de votre libération
- Envisagez d’échanger vos coordonnées personnelles avec vos pairs et contacts au sein des forces armées avec lesquels vous souhaiteriez demeurer en contact.
- Envisagez de vous joindre à des associations militaires, à un mess, à la Légion, etc.
- Bâtissez votre réseau de contact social à l’extérieur de vos réseaux militaires.
- Envisagez de vous joindre à des groupes de gens ayant les mêmes croyances, la même culture, parlant la même langue, etc.;
- Envisagez de participer à des activités ou associations sportives ou à des événements d’entraînement que vous aimez;
- Envisagez de vous prévaloir des occasions de développement spirituel qui s’offrent à vous;
- Envisagez de faire du bénévolat.
- Dressez votre liste de contact en ligne sur les médias sociaux (Facebook, Instagram, etc.).
- Demeurez en contact avec votre famille et vos amis.
Durant le mois précédant la date de votre libération
- Réfléchissez à la possibilité de participer à un programme de mentorat par les pairs (p. ex. programme ESPOIR, SSBSO).
- Réfléchissez à la possibilité de devenir un mentor (après votre transition) auprès de militaires en transition.
- Déterminez dans quelle mesure vous souhaitez continuer de vous impliquer dans la communauté des FAC.
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