Mise en œuvre

Des changements importants et significatifs sont nécessaires pour régler les problèmes de longue date qui affligent les collèges militaire canadien (CMC) et les aider à réaliser leur plein potentiel. Ces changements auront une incidence sur les structures et les systèmes mêmes qui soutiennent les CMC depuis des décennies, et la Commission ne se fait pas d’illusions quant à la difficulté de leur mise en œuvre.

Bien qu’il puisse être tentant d’éviter les recommandations formulées dans le présent rapport qui sont perçues comme les plus difficiles, ou de retarder leur mise en œuvre et de privilégier les recommandations qui sont considérées comme plus acceptables, une telle approche ne fera que retarder l’inévitable et pourrait nuire à la survie même des CMC. Tout ne peut ni ne doit se faire en même temps, mais chaque recommandation joue un rôle essentiel dans l’amélioration du système et, ensemble, elles sont censées se renforcer mutuellement. Modifier la chaîne de responsabilité des élèves-officiers et élèves-officières sans rationaliser les programmes menant à l’obtention d’un diplôme, par exemple, ou mettre en place le programme de perfectionnement intégré des officiers et officières sans augmenter le nombre d’aspirant et aspirante de marine/élève-officier et élèves-officières (aspm/élof), ne produira pas l’état final souhaité et ramènera tout simplement les CMC dans un cercle vicieux de réflexion et de recalibrage avec peu de résultats concrets.

Le fait de savoir dès le départ quelles recommandations devraient être mises en œuvre aidera l’établissement et les intervenants et intervenantes concernés à s’adapter et à se préparer en conséquence. À cette fin, la Commission recommande que le ministre de la Défense nationale fournisse une réponse écrite publique au présent document dans les 60 jours suivant sa réception. Cela permettra de clarifier les choses et d’accroître la transparence, ce qui contribuera à renforcer la confiance du public, essentielle aux institutions nationales telles que le Ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC) et les CMC.

L’établissement et le maintien de la confiance du public exigent également que le MDN et les FAC supervisent et surveillent non seulement la mise en œuvre des recommandations de la Commission, mais aussi qu’ils rendent compte publiquement des progrès réalisés jusqu’à ce que les recommandations aient été entièrement mises en œuvre.

La Commission reconnaît que bon nombre de ses recommandations peuvent avoir une incidence profonde sur la vie et les moyens de subsistance des membres du corps professoral et du personnel des CMC. Il faut donc entreprendre la mise en œuvre de manière nuancée, digne et réfléchie, à mesure que l’on réorganise les ressources humaines et change l’ordre des priorités en matière de ressources financières.

La Commission reconnaît également que la responsabilité de la mise en œuvre des diverses recommandations incombera à différents acteurs dans une multitude de secteurs du MDN et des FAC, souvent en dehors des CMC. Dans ce contexte, il serait injuste et irréaliste de s’attendre à ce que les équipes de direction des collèges militaires gèrent les collèges tout en leur demandant de composer avec les complexités de la mise en œuvre des initiatives proposées dans le présent rapport.

Par conséquent, la Commission recommande qu’une équipe de mise en œuvre dotée de ressources suffisantes soit mise sur pied pour superviser l’élaboration et l’exécution d’un plan de mise en œuvre échelonnée, limité dans le temps et mesurable.

L’équipe devrait être codirigée par de hauts représentants des FAC et du MDN qui jouissent conjointement d’une autorité, d’une crédibilité et d’un respect suffisants au sein de l’établissement pour apporter les changements nécessaires. L’équipe elle-même devrait être composée de membres du MDN et des FAC qui possèdent une combinaison de compétences et d’expertise liées aux ressources humaines civiles, aux affaires publiques, au recrutement dans les FAC, à la gestion du changement organisationnel, à la gestion financière et à la gestion de l’infrastructure, ainsi qu’une compréhension approfondie des mandats des CMC, du Chef du personnel militaire, de l’Académie canadienne de la Défense, du sous-ministre adjoint (Infrastructure et environnement), du sous-ministre adjoint (Ressources humaines – Civils), du sous-ministre adjoint (Finances) et du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.

L’équipe de mise en œuvre doit comprendre les commandants et commandantes et les directeurs et directrices des deux collèges militaires, qui agiront en tant que membres consultatifs d’office, et devrait être appuyée par des experts et expertes externes possédant des connaissances particulières dans le domaine de la gestion des changements institutionnels en milieu universitaire.

Recommandation  47

Le ministre de la Défense nationale fournit une réponse écrite publique aux recommandations contenues dans le présent rapport dans les 60 jours suivant sa réception.

Recommandation  48

Le sous-ministre de la Défense nationale et le chef d’état-major de la défense mettent sur pied une équipe de mise en œuvre pour concrétiser ces recommandations, dans le cadre d’un plan de mise en œuvre échelonné, mesurable et assorti d’échéances.

Recommandation  49

Le ministre de la Défense nationale publie un rapport annuel sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations jusqu’à ce que l’ensemble de celles-ci aient été appliquées.

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