La Défense nationale à une époque de réorganisation mondiale : aperçu stratégique
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« Nous n’avons jamais vu la confluence de l’incertitude économique et stratégique mondiale que nous connaissons actuellement… depuis la menace existentielle à laquelle nous avons été confrontés lorsque l’ordre mondial et régional s’est effondré dans les années 1930 et 1940… Cette situation exige une réponse. » – Scott Morrison, premier ministre de l’Australie, en dévoilant la Defence Strategic Update (Mise à jour stratégique de la Défense) de l’Australie, 2020
« Nous vivons dans un monde de plus en plus dangereux qui ressemble davantage aux années 1930… Alors que la concurrence géopolitique s’intensifie, nous devons compléter la diplomatie par la dissuasion. Les mots seuls ne dissuaderont pas les Vladimir Poutine et les Xi Jinping de ce monde. » – Antony Blinken, secrétaire d’État désigné des É.-U., 2019
Introduction
Le caractère fondamental et la conduite des conflits évoluent et le Canada, comme ses alliés, est de plus en plus mis au défi de gérer les effets de l’aggravation de la volatilité mondiale. La rivalité entre grandes puissances renaît, l’ordre de l’après-guerre s’érode, et les États déploient tous les éléments de la puissance nationale pour atteindre leurs objectifs. Il est d’une importance vitale de préparer les Forces armées canadiennes (FAC) à protéger le Canada et ses intérêts.
Pendant des décennies, le Canada a été capable de faire face aux menaces à l’étranger avant qu’elles n’atteignent son territoire. [CAVIARDÉ] Les FAC doivent maintenant être en mesure de fonctionner simultanément dans les deux cas si elles souhaitent être efficaces dans l’un ou l’autre cas.
Si la maîtrise des domaines militaires traditionnels reste essentielle pour décourager et, in extremis, prévaloir dans les conflits, les armées occidentales doivent désormais apporter leur expertise unique dans les dialogues sur la manière de faire face aux activités des États hostiles dans les domaines économique, politique et militaire. [CAVIARDÉ]
Déjà aggravée, la concurrence entre les grandes puissances s’est encore accélérée avec la pandémie de COVID-19 qui s’éternise. Injectant une volatilité encore plus grande dans le système international, la pandémie mondiale a intensifié la rivalité entre les concurrents militaires et amplifié les lignes de fracture existantes dans les environnements politique, économique et sécuritaire mondiaux. Alors que les pays répondent aux besoins immédiats de leur population et commencent à donner la priorité aux demandes de renforcement de la résilience nationale, la pandémie accélère la pensée « nous d’abord » tout en mettant davantage à l’épreuve les capacités déjà très sollicitées des armées qui sont de plus en plus appelées à soutenir les autorités civiles dans leurs réponses nationales à la pandémie.
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Points chauds mondiaux
« La réunification [de Taïwan] est un élément historiquement inévitable du grand rajeunissement de la nation chinoise… Nous avons la ferme volonté, la pleine confiance et la capacité suffisante de défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. » – Ma Xiaoguang, porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises du PCC, 2020
Alors que le contexte géopolitique se détériore sous l’effet des [CAVIARDÉ] et de la pandémie mondiale qui s’éternise, un certain nombre de points chauds mondiaux – c’est-à-dire des situations instables ou tendues ou susceptibles de dégénérer en conflit interétatique – sont préoccupants. En tant qu’acteur international engagé ayant des intérêts mondiaux [CAVIARDÉ] le Canada serait touché par l’éclatement d’un conflit dans l’une des ces régions et devrait contribuer à toute réponse internationale. [CAVIARDÉ]
Le théâtre continental
« Défendre l’Amérique du Nord et nos territoires nationaux est notre charge chaque jour. Cependant, comme l’environnement géostratégique mondial a changé et que les capacités de nos concurrents ont progressé, la défense du territoire national est une tâche beaucoup plus difficile aujourd’hui qu’elle ne l’a été dans un passé récent. » – Général VanHerck, commandant du NORAD, 2020
« Il est devenu évident que la défense du territoire national dépend de notre capacité à détecter et à nous défendre contre les menaces opérant à la fois dans l’Arctique et en passant par l’Arctique… Je considère l’Arctique comme la ligne de front de la défense des États-Unis et du Canada. » – Général O’Shaughnessy, ancien commandant du NORAD, 2019
Reconnaissant que la capacité des alliés de contribuer à la sécurité mondiale repose sur la projection de la force à partir d’une base sûre, [CAVIARDÉ]
L’Arctique est un microcosme presque parfait des défis posés par l’intersection de la concurrence des grandes puissances, du caractère changeant des conflits et des capacités croissantes de nos adversaires. Alors que les changements climatiques rendent la région plus accessible, les États arctiques et non arctiques se [CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ] il est essentiel que les FAC soient en mesure d’opérer harmonieusement dans tous les domaines et de coordonner avec des partenaires pangouvernementaux pour assurer la défense et la sécurité nationales du Canada. [CAVIARDÉ]
Facteurs de stress climatiques
[CAVIARDÉ] la capacité des FAC à suivre le rythme de la détérioration de l’environnement géopolitique est en outre compromise par des facteurs de stress climatiques. Alors que les événements météorologiques extrêmes augmentent en fréquence et en sévérité, les FAC sont de plus en plus appelées à aider les pouvoirs civils à répondre aux catastrophes naturelles au pays et à l’étranger. L’accélération de la demande est claire : de 2006 à 2016, les FAC ont répondu à moins de trois catastrophes naturelles au pays par année; de 2017 à 2019, elles ont effectué dix-sept opérations de ce genre; et de 2019 à 2021, elles ont joué un rôle central dans les activités de réponse du Canada à la pandémie. De plus, la durée de ces déploiements – ainsi que les effectifs et la variété d’équipement requis pour les soutenir – se sont considérablement multipliés à mesure que les catastrophes elles-mêmes se sont intensifiées et complexifiées.
[CAVIARDÉ] Qu’il soit lié au climat, aux pandémies ou à d’autres urgences nationales, tout soutien des FAC aux autorités civiles provinciales entraîne des coûts et des compromis importants qui, ensemble, ont une incidence sur la capacité des FAC à exécuter les tâches pour lesquelles elles sont seules à être formées et mandatées.
Dans les régions du monde en proie à des troubles, les facteurs de stress préexistants aggravent encore les exigences liées au climat imposées aux FAC. La migration de masse et la concurrence pour les maigres ressources (des protéines de poisson et de l’eau douce aux minéraux essentiels et aux ressources énergétiques), par exemple, s’ajoutent aux problèmes de sécurité existants, de sorte que l’assistance militaire internationale est nécessaire à la fois pour contenir les effets climatiques et pour gérer les conflits qu’ils provoquent. De plus, alors que le Canada et ses alliés s’efforcent de contenir ces crises, [CAVIARDÉ]
Répondre à l’évolution du caractère et de la conduite des conflits
Réorientation vers un nouvel ordre mondial : alliés et partenaires
Reconnaissant le changement tectonique en cours dans l’ordre mondial, les alliés et partenaires du Canada se réorientent vers les réalités de la concurrence entre grandes puissances :
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Nombre d’entre eux l’ont fait dans un contexte de pandémie mondiale croissante, [CAVIARDÉ]
En effet, dans de nombreux cas, les programmes de dépenses de défense comprennent des éléments conçus pour contribuer à la relance économique post-COVID-19, avec des mesures ciblées visant à améliorer les infrastructures, à stimuler l’innovation, à investir dans l’écologie et à renforcer la résilience sociétale et économique.
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Conclusion
[CAVIARDÉ] des pays du monde entier commencent à mobiliser et à mettre en œuvre leurs propres campagnes nationales et à former des coalitions ad hoc pour une action collective [CAVIARDÉ] Pour faire partie de ce mouvement, il faut apporter de réelles capacités à l’effort, car la gravité de l’escalade des tensions mondiales [CAVIARDÉ]
Comme c’est le cas pour nos alliés et partenaires, l’armée est la « force de dernier recours » du Canada. Si elle souhaite protéger le Canada, elle doit être prête à se joindre à ses alliés et à ses partenaires [CAVIARDÉ]
« La situation internationale est aujourd’hui plus périlleuse et plus concurrentielle que jamais depuis la guerre froide. Tout ce que nous faisons dans ce pays – chaque emploi, chaque entreprise, même la faisons nous faisons nos courses et ce que nous mangeons – dépend d’un minimum de sécurité mondiale… Nous pourrions considérer tout cela comme acquis, ignorer… les ambitions des États hostiles et espérer le meilleur, et nous pourrions nous en sortir pendant un certain temps avant que la calamité ne frappe. Ou nous pourrions accepter que nos réseaux vitaux doivent être protégés… » – Boris Johnson, premier ministre du R.-U., en dévoilant l’augmentation des dépenses de défense, 2020
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