Mesures communautaires de santé publique pour atténuer la propagation des maladies à coronavirus (COVID-19) au Canada
Dernière modification : 15 octobre 2020
Table des matières
- Préambule
- Introduction
- Rajustement des mesures de santé publique au fil du temps
- Pratiques personnelles
- Mesures communautaires
- Considérations propres aux milieux
- Annexe A : Communications et sensibilisation du public
- Annexe B : Collectivités éloignées et isolées et communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis
- Annexe C : Cadre pour l'évaluation et l'atténuation des risques dans les milieux communautaires pendant la pandémie de COVID-19
Préambule
L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), en collaboration avec des spécialistes de la santé publique du Canada, a mis à jour le présent document d'orientation sur l'utilisation des mesures de santé publique (MSP) pour atténuer la transmission communautaire, alors que les provinces et territoires commencent à lever graduellement pendant les mois qui viennent leurs restrictions liées à la COVID19. Ce document d'orientation s'adresse principalement aux autorités fédérales, provinciales et territoriales (FPT) et aux autorités régionales et locales de santé publique.
Il présente les mesures de santé publique personnelles et communautaires de base visant à atténuer la transmission de la maladie à coronavirus (COVID-19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2). Le document d'orientation utilise une approche axée sur le risque pour déterminer les stratégies d'atténuation adaptées à divers milieux, y compris les lieux d'habitation collective, les entreprises, les milieux pour les enfants et les jeunes, les espaces extérieurs et les rassemblements interpersonnels. Ce document tient compte du contexte canadien et se fonde sur les données scientifiques et les points de vue d'experts. Il pourrait être modifié à mesure que de nouveaux renseignements scientifiques émergent, que l'on acquiert de l'expérience avec la levée des restrictions dans certaines provinces ou certains territoires ou que des options de traitement ou de vaccin deviennent accessibles. Il est important d'interpréter et d'appliquer ces lignes directrices en reconnaissant que la santé, l'âge, les circonstances économiques, sociales ou autres (p. ex. les responsabilités en matière de prestation de soins) de certaines personnes et de certains ménages peuvent limiter leur capacité de suivre les mesures recommandées. Dans certaines situations, ces limites pourraient obliger les autorités de santé publique à adapter les mesures de santé publique qu'elles recommandent.
Le document d'orientation doit être lu en parallèle avec les lois, les politiques et les règlements provinciaux, territoriaux et locaux. Pour obtenir des renseignements à jour sur la COVID-19, consultez le site Web Canada.ca COVID-19.
Introduction
L'intervention canadienne de lutte contre la pandémie de COVID-19 et les mesures de relance ont pour objectif de diminuer le plus possible les cas graves et les décès Note de bas de page 58 tout en minimisant les perturbations sociétales résultant de la pandémie de COVID-19.
Étant donné l'absence actuelle de traitements ou de vaccins efficaces contre la COVID-19, les mesures de santé publique (MSP) sont les interventions de contrôle les plus importantes qui existent. Elles consistent en des interventions non pharmaceutiques qui servent à réduire et à retarder la transmission du virus dans la collectivité et ainsi à « aplanir la courbe » et à ramener la demande de services de santé à un niveau gérable. Les MSP sont généralement appliquées conjointement, ce que l'on appelle aussi « l'utilisation superposée ». La superposition des MSP repose sur l'idée que des combinaisons sont susceptibles d'être plus efficaces qu'une mesure unique, qui ne serait que partiellement efficace.
Les MSP décrites dans ce document comprennent des pratiques prises par les particuliers pour se protéger et protéger les autres, ainsi que des approches communautaires pour protéger les groupes et la collectivité dans son ensemble. Bien que les MSP jouent un rôle essentiel dans la réduction de la propagation de la COVID-19, elles ont d'importantes répercussions sociales et économiques et peuvent avoir des effets négatifs imprévus, en particulier sur les populations vulnérables. Les autorités de santé publique continuent d'examiner cette question, et les stratégies visant à atténuer le plus possible les effets négatifs imprévus jouent un rôle important dans l'approche visant à lever les mesures restrictives.
Le respect des recommandations et leur viabilité à long terme peuvent être influencés par divers facteurs, comme des circonstances culturelles, contextuelles (p. ex. les conditions liées au logement, au travail et à la collectivité), financières, sociales et spirituelles. De plus, pour favoriser la conformité, il faudra peut-être adapter les messages en fonction du sexe, du genre, de l'état de la capacité, des responsabilités parentales et de prestation de soins et d'autres facteurs socioéconomiques ou identitaires des membres de la population. Par exemple, les hommes peuvent être plus susceptibles que les femmes de déclarer une préoccupation moindre à l'égard de la pandémie de COVID-19, y compris les hommes des groupes d'âge les plus à risqueNote de bas de page 1, et les femmes sont plus susceptibles d'assumer des responsabilités de soignant (p.ex. auprès des enfants, de membres de la famille âgés).Note de bas de page 59 La sensibilisation du public et une communication efficace qui tiennent compte de ces considérations et qui sont adaptées à d'autres facteurs pertinents jouent un rôle clé dans la promotion de la conformité. Voir l'annexe A.
Rajustement des mesures de santé publique au fil du temps
En mars 2020, alors que l'éclosion de COVID-19 prenait de l'ampleur dans certaines régions du Canada, les gouvernements FPT ont adopté une vaste gamme de MSP sur leurs territoires respectifs, notamment l'éloignement physique obligatoire, la fermeture des écoles et des garderies, la fermeture des entreprises non essentielles et des lieux de travail, des services et des lieux de rassemblement, la restriction des déplacements à l'étranger et la dissuasion des voyages intérieurs non essentiels. Les mesures utilisées différaient quelque peu d'une région à l'autre du pays en raison des variations associées au moment de l'apparition du virus, à l'intensité de l'activité de la COVID-19 et à des considérations propres aux diverses administrations.
Au fur et à mesure que l'activité du virus pandémique diminue, les gouvernements FPT prévoient lever les MSP et en rajuster l'application d'une manière progressive afin d'alléger graduellement les restrictions tout en minimisant le risque de résurgence de la COVID-19. Les aspects de ce processus liés à la santé publique sont décrits dans le document d'Orientation sur la stratégie visant à lever les mesures restrictives en matière de santé publique. Ce document présente la planification de la transition qui est en cours partout au Canada selon une stratégie de levée progressive des mesures restrictives en matière de santé publique. Les provinces et les territoires ont conçu leurs propres plans pour lever les restrictions. Pour en savoir davantage à ce sujet, veuillez consulter la page Web ressources des provinces et des territoires sur la COVID-19.
À mesure que les MSP sont levées, une surveillance étroite s'impose pour pouvoir suivre la propagation de la COVID-19; si le nombre de cas augmente considérablement, il faudra peut-être rétablir les MSP plus rigoureuses. Selon les modèles, ce cycle de rajustement des interventions en santé publique pourrait devoir se poursuivre pendant une longue périodeNote de bas de page 2.
Pratiques personnelles
Les MSP personnelles de base doivent continuer d'être suivies pendant toute la durée de la pandémie, à savoir :
- se tenir au courant, se préparer et suivre les conseils en matière de santé publique;
- pratiquer une bonne hygiène (hygiène des mains, éviter de se toucher le visage, étiquette respiratoire);
- rester à la maison et à l'écart des autres si l'on présente des symptômes ou si l'on se sent malade - ne pas aller à l'école ou au travail;
- maintenir une distance physique aussi grande que possible à l'extérieur de la maison (c.-à-d. par rapport à des personnes qui ne sont pas membres du ménage);
- nettoyer et désinfecter vos surfaces et objets ;
- rester à la maison autant que possible si le risque de présenter une forme grave ou des complications de la maladie, ceci inclut les groupes suivants :
- les personnes âgées (le risque augmente par tranche de 10 ans, particulièrement après l’âge de 60 ans)
- les personnes de tous âges qui ont des problèmes de santé chronique, notamment :
- une maladie pulmonaire
- une maladie du cœur
- des reins ou du foie
- l’hypertension artérielle
- le diabète
- accident vasculaire cérébral
- la démence
- les personnes de tous âges qui sont immunodéprimés à cause d’un :
- problème de santé (comme le cancer)
- traitement qui affaiblit le système immunitaire (comme la chimiothérapie)
- les personnes atteintes d’obésité (indice de masse corporelle de 40 ou plus)
- lorsque le contexte épidémiologique local et le taux de transmission communautaire le justifient, il est recommandé de porter un masque non médical (MNM) ou un couvre-visage en tissu quand il n'est pas possible de maintenir systématiquement une distance physique de 2 mètres des autres, en particulier dans les lieux publics surpeuplés ;
- porter un masque médical ou, à défaut, un MNM ou un couvre-visage en tissu en présence de symptômes, lorsqu'on sera en contact étroit avec d'autres personnes ou pour accéder à des soins de santé ;
- réduire les déplacements personnels non essentiels.
Les autorités de santé publique devraient continuer de sensibiliser les gens à la nécessité de poursuivre ces mesures personnelles de base et à la bonne façon de le faire.
Des fiches de renseignements contenant des instructions détaillées à l'intention du public sont disponibles.
De plus amples renseignements sur ces mesures personnelles de base sont fournis ci-dessous.
Hygiène des mains et étiquette respiratoire
L'hygiène des mains désigne le lavage des mains à l'eau et au savon pour 20 secondes ou la désinfection des mains avec un désinfectant à base d'alcool contenant au moins 60 % d'alcool. Il faut éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche avec des mains qui ne sont pas lavées. Il a été démontré que le lavage fréquent des mains réduit la transmission virale dans divers milieux (dans une proportion pouvant atteindre 44 %), et un examen systématique dans les bureaux a révélé que l'hygiène des mains était efficace pour réduire les maladies respiratoires et gastro-intestinales chez les employés de bureauNote de bas de page 3.
L'étiquette respiratoire renvoie à une combinaison de mesures destinées à minimiser la dispersion des gouttelettes de salive formées de grosses particules qui sont projetées lorsqu'une personne infectée ou malade tousse, éternue, rit ou parle, afin de réduire la transmission du virus. Il faut tousser ou éternuer dans un mouchoir ou dans le creux de son bras, et non dans sa main. Les mouchoirs doivent être jetés le plus tôt possible dans une poubelle doublée d'un sac, et la personne doit se laver les mains immédiatement.
Nettoyage de l'environnement et ventilation
Le nettoyage de l'environnement désigne le nettoyage de routine et la désinfection des surfaces et des objets fréquemment utilisés pour prévenir la transmission de la COVID-19 par auto-inoculation après avoir touché des surfaces contaminées. Le SRAS-CoV-2 a le potentiel de survivre dans l'environnement pendant plusieurs joursNote de bas de page 4. Le nettoyage et la désinfection des surfaces fréquemment touchées peuvent tuer le virus, rendant ainsi impossible la contamination des personnes.
Nettoyage et désinfection de la maison et des habitations collectives : Les surfaces fréquemment touchées, telles que les toilettes, les tables de chevet, les interrupteurs et les poignées de porte, doivent d'abord être nettoyées (pour en éliminer physiquement la saleté) puis désinfectées chaque jour. Dans les ménages où il y a des enfants, les jouets et les objets qu'ils touchent fréquemment doivent également être nettoyés et désinfectés tous les jours.
Il faut seulement utiliser des désinfectants pour surfaces dures assortis d'un numéro d'identification du médicament (DIN). Le DIN est un numéro de huit chiffres attribué par Santé Canada qui confirme que le produit désinfectant est approuvé et sécuritaire pour un usage au Canada. Lorsque les désinfectants pour surfaces dures ne sont pas accessibles pour désinfecter la maison, une solution diluée d'eau de javel peut être préparée conformément aux instructions sur l'étiquette, ou avec une proportion de 5 millilitres (mL) d'eau de javel pour 250 mL d'eau OU 20 mL d'eau de javel par litre d'eau. Ces proportions sont fondées sur une concentration de 5 % d'hypochlorite de sodium, et permettent d'obtenir une solution d'hypochlorite de sodium à 0,1 %. Suivez les instructions sur la manipulation appropriée de l'eau de Javel (chlorine) pour usage domestique.
Si les désinfectants liquides ne risquent pas de les endommager, les appareils électroniques fréquemment touchés, tels que les claviers, les tablettes, les télécommandes et les téléphones intelligents, peuvent être désinfectés avec de l'alcool (p. ex. des lingettes imbibées d'alcool) au moins tous les jours. Tous les articles contaminés jetables utilisés doivent être placés dans un récipient doublé d'un sac avant d'être jetés avec les autres déchets ménagers.
Ventilation : Une meilleure ventilation (par exemple, l'ouverture des fenêtres lorsque le temps le permet) peut contribuer à réduire la transmission. Bien que les preuves de l'efficacité de cette mesure soient limitées pour la prévention de la COVID 19, il s'agit d'une pratique exemplaire pour lutter contre d'autres maladies respiratoires infectieusesNote de bas de page 7.
Éloignement physique
Les mesures d'éloignement physique (auparavant appelée distanciation sociale) sont des approches adoptées pour minimiser les contacts étroits avec les autres membres de la collectivité. Elles comprennent les mesures suivantes :
- demander à tout le monde d'éviter les lieux bondés et les déplacements non essentiels;
- maintenir une distance de deux mètres avec les personnes qui ne font pas partie du ménage;
- éviter les salutations d'usage, comme les poignées de main;
- encourager les personnes qui sont plus susceptibles de présenter une forme grave ou des complications de la maladie attribuable à la COVID-19 à rester à la maison, sauf si nécessaire. Ces personnes incluent :
- les personnes âgées
- les personnes de tous âges qui ont des problème de santé chronique
- les personnes de tous âges qui sont immunodéprimées
- les personnes atteintes d’obésité Note de bas de page 5
- respecter les limites imposées par le gouvernement quant au nombre de personnes qui peuvent se réunir en un seul endroit.
À mesure que les restrictions seront levées, certaines entreprises et d'autres lieux publics rouvriront leurs portes et la taille des rassemblements autorisés pourra être augmentée par étapes. Toutefois, les personnes devraient continuer de pratiquer l'éloignement physique lorsqu'elles sont à l'extérieur de la maison et d'éviter les déplacements non essentiels. Les personnes qui sont plus susceptibles de présenter une forme grave ou des complications de la maladie devraient être encouragées à limiter leurs sorties dans la collectivité aussi longtemps que le SRAS-Cov-2 continue de circuler.
Autosurveillance, isolement et quarantaine
Chaque personne devrait surveiller l'apparition de symptômes compatibles avec la COVID-19 et, si les symptômes se manifestent, s'isoler à la maison, consulter un médecin au besoin et suivre les directives de l'autorité de santé publique. Si la personne est incapable de se surveiller elle-même, par exemple un enfant ou un adulte qui a besoin de soins, il revient au fournisseur de soins de la surveiller pour voir si elle présente des symptômes compatibles avec la COVID-19 et, si des symptômes apparaissent, de procéder tel qu'il est indiqué ci-dessus. Le suivi effectué par la santé publique permet d'assurer l'isolement approprié des cas et la mise en quarantaine (auto-isolement) des contacts conformément au document d'orientation de la santé publique sur la gestion des cas et des contactsNote de bas de page 6. Il est recommandé que les membres de la collectivité se préparent en se dotant d'un approvisionnement suffisant en médicaments essentiels, en articles ménagers et en denrées non périssables pour eux-mêmes et pour tous les membres du ménage dont ils ont la charge au cas où ils tomberaient malades ou seraient mis en quarantaine.
Utilisation d'un masque non médical ou d'un couvre-visage
Les masques en tissu non médicaux (MNM) peuvent jouer un rôle dans la réduction de la transmission du COVID-19. Le port de MNM est une pratique personnelle supplémentaire qui peut aider à empêcher les gouttelettes respiratoires infectieuses d'une personne infectée sans le savoir (le porteur) d'entrer en contact avec d'autres personnes. Il convient de rappeler aux personnes qui portent des masques, dans un langage adapté à leur âge, de ne pas toucher leur masque et de se conformer autant que possible aux autres pratiques de prévention personnelle telles que l'hygiène fréquente des mains et l'éloignement physique.
Les masques en tissu disponibles dans le commerce ou faits maison ou les couvre-visages en tissu peuvent jouer un rôle important dans des situations ou des milieux communautaires où l'éloignement physique n'est pas possible ou est imprévisible. Les avantages de leur utilisation sont plus importants lorsque le risque de transmission virale est plus élevé (p. ex. transmission communautaire locale, lieux publics bondés où vous n'êtes peut-être pas en mesure de contrôler vos contacts avec les autres), et les avantages sont minimes lorsque le risque de transmission virale est plus faible (p. ex. transmission communautaire limitée, lieux privés où vous êtes en mesure de contrôler l'éloignement physique et limiter les contacts avec les autres).
Si l'épidémiologie locale et la transmission communautaire l'exigent, le port d'un masque non médical ou d'un couvre-visage en tissu est recommandé lorsqu'il n'est pas possible de maintenir une distance physique constante de 2 mètres avec les autres, en particulier dans les lieux publics bondés. Ces situations pourraient inclure les transports en commun, les magasins et les zones commerciales, ainsi que certaines situations de vie en groupe (p. ex., foyers collectifs, établissements correctionnels, dortoirs ou résidences de groupe). Les conseils et directions concernant le port d'un masque non médical ou d'un couvre-visage en tissu peuvent varier d'une administration à l'autre selon la situation épidémiologique locale. D'autres préoccupations liées au milieu de travail sont abordées dans le cadre des mesures communautaires.
Il est important de porter son MNM ou son couvre-visage en tissu de façon sécuritaire. Le site Web Canada.ca/le-coronavirus contient des renseignements sur l'utilisation et la fabrication appropriée des MNM et des couvre-visages en tissu, y compris sur la façon de fabriquer son propre masque. Les masques non médicaux peuvent être fabriqués à la maison avec du matériel disponible pour s'assurer qu'ils sont accessibles à tous ceux qui en ont besoin. Des discussions sont en cours concernant les meilleurs matériaux ou les meilleures méthodes de fabrication des MNM, et le site Web sera mis à jour à mesure que de nouvelles données seront disponibles.
Les jeunes enfants de moins de 2 ans ainsi que les personnes qui présentent des difficultés respiratoires, qui sont inconscientes ou qui sont incapables de retirer un masque par elles-mêmes ne devraient pas porter de MNM ou tout autre couvre-visage en tissu.
Mesures communautaires
Vue d'ensemble
Les mesures communautaires sont des MSP qui s'appliquent aux milieux où le public se réunit, comme les lieux d'habitation collective, les entreprises et les lieux de travail, les milieux pour les enfants et les jeunes, les lieux de rassemblement communautaires, les espaces extérieurs et les transports en commun. Les mesures communautaires sont mises en œuvre par les planificateurs, les administrations locales, les employeurs et les administrateurs pour protéger la main-d'œuvre, les clients et le grand public.
Lorsque les restrictions en place seront levées, même graduellement, le risque de transmission de la COVID-19 augmentera. Il est important d'établir un équilibre entre ce risque et les avantages pour les particuliers, la société et l'économie qui devraient découler du déconfinement. Il est également nécessaire de réduire autant que possible le risque de transmission dans tous les milieux.
Un contact prolongé et rapproché est considéré comme la source de la plupart des infections au coronavirus, ce qui suggère que l'éloignement physique, combiné à l'importance de l'hygiène des mains, de l'étiquette respiratoire et du nettoyage de l'environnement, sera l'approche d'atténuation la plus efficace. Des éclosions ont été attribuées à de grands rassemblements familiaux, à des services religieux, à des funérailles et à des répétitions de chorale, et ont également eu lieu dans des milieux de travail comme des établissements de soins de santé et des usines de transformation de la viandeNote de bas de page 8Note de bas de page 9. Les milieux comme les collectivités éloignées et isolées et les communautés des Premières Nations, des Inuits et de Métis présentent des risques et des considérations supplémentaires, et ils exigent des approches adaptées en fonction de la géographie, de la culture et des conditions de vie. L'annexe B fournit des conseils à l'intention des personnes vivant dans des collectivités éloignées et isolées et dans des communautés des Premières Nations, des Inuit et de Métis.
Les évaluations des risques devraient être prises en compte dans les décisions relatives à l'ouverture ou à la fermeture d'établissements et à la façon de fonctionner la plus sécuritaire possible pour ceux qui sont ouverts. Un cadre d'évaluation des risques général a été élaboré pour aider les autorités de santé publique FPT et locales, et les autres responsables de la gestion des activités, de l'organisation ou des programmes, à élaborer des stratégies d'atténuation. Le cadre contient également des suggestions pour l'élaboration d'un plan d'atténuation visant à réduire les risques cernés. Il se fonde sur le cadre de gestion des risques proposé dans un rapport récent du centre de sécurité sanitaire de l'école de santé publique Bloomberg de l'Université Johns HopkinsNote de bas de page 10
Le cadre canadien révisé évalue les risques en fonction de trois éléments et contient des mesures d'atténuation à titre de quatrième facteur :
- Contexte local - probabilité approximative que les personnes entrant dans le milieu soient infectées par le virus responsable de la COVID-19 en fonction des modes de transmission actuels dans la collectivité.
- Caractéristiques des individus dans le milieu - vulnérabilité des personnes dans un milieu à la COVID-19 (forme plus grave ou des complications de la maladie), par exemple si des personnes dans le milieu sont des travailleurs essentiels ou si elles viennent d'une autre collectivité.
- Caractéristiques du milieu - intensité du contact entre les personnes, fréquence des contacts avec des surfaces potentiellement infectieuses et caractéristiques environnementales du milieu (p. ex. pouvoir ouvrir des fenêtres dans un cadre confiné). L'intensité du contact tient également compte du type de contact (proche ou éloigné), de la durée du contact (bref ou prolongé) et du nombre de contacts (rares ou fréquents).
- Potentiel d'atténuation des risques - proportion dans laquelle les mesures d'atténuation peuvent être mises en œuvre ou les activités peuvent être modifiées pour réduire les risques. Cet élément tient compte à la fois du type et du nombre de mesures qui peuvent être mises en place.
Un guide détaillé à l'intention des autorités de santé publique pour la mise en œuvre du cadre d'évaluation des risques est présenté à l'annexe C.
Le rapport de Johns HopkinsNote de bas de page 11 propose également un cadre pour les stratégies d'atténuation selon la hiérarchie des mesures de contrôle, adapté aux fins de la COVID-19 (voir la figure 1). Le degré d'importance de ces mesures est considéré comme descendant, l'éloignement physique étant la mesure la plus importante et le recours à l'équipement de protection individuelle (EPI) et aux MNM la moins importante pour prévenir la transmission de la COVID-19. Au moment de planifier les stratégies d'atténuation, les approches à plusieurs niveaux utilisant une combinaison de mesures sont supérieures à l'utilisation de mesures personnelles en plus d'être particulièrement importante dans les milieux où la mise en œuvre de mesures de protection supplémentaires n'est pas possible.
Le cadre d'atténuation ci-dessous est utilisé dans le présent document d'orientation. Il y a un certain chevauchement inévitable, car les mesures d'éloignement physique peuvent être appliquées par la mise en œuvre de mesures d'ingénierie ou de mesures administratives.
Figure 1. Hiérarchie des mesures de contrôle modifiée
Source : Adapté du document produit par le centre de sécurité sanitaire de l'école de santé publique Bloomberg de l'Université John Hopkins, Public Health Principles for a Phased Reopening During COVID-19 : Guidance for Governors, avril 2020 (en anglais seulement)
Éloignement physique - Les employeurs et les exploitants doivent réorganiser les environnements physiques et les responsabilités afin de maintenir la distance nécessaire entre les personnes (p. ex. accroître l'espace entre les personnes et réduire le nombre d'employés dans un même lieu à un moment donné). De plus, dans la mesure du possible, tout le monde devrait avoir la possibilité de travailler ou d'accéder à des entreprises, à des écoles et à d'autres milieux à partir de chez soi.
Mesures d'ingénierie - Créer des barrières physiques entre les personnes lorsque l'éloignement physique est impossible; augmenter la ventilation.
Mesures administratives - Répartir autrement les responsabilités pour réduire les contacts entre les personnes; utiliser la technologie pour faciliter la communication.
EPI et MNM - Faire en sorte que les gens portent d'EPI médical au besoin (dans les établissements de soins de santé) et des MNM ou des couvre-visages en tissu dans les milieux communautaires.
Des outils d'évaluation des risques propres à certains milieux ont été élaborés pour les milieux de travail, les milieux pour les enfants et les jeunes, les espaces extérieurs et les rassemblements et événements. Ces outils visent à aider les exploitants d'établissements à évaluer les risques liés à leur milieu et les mesures d'atténuation possibles, mais ils peuvent également être utiles aux autorités de santé publique. Il convient de noter que les lois en matière de santé et de sécurité applicables de la province ou du territoire doivent également être respectées.
Mesures de santé publique de base pour tous les milieux
Étant donné qu'il n'y a pas de traitement ou de vaccin disponible pour le moment, tous les milieux communautaires doivent appliquer les MSP de base pour maximiser la capacité de la société à freiner la propagation rapide du virus. Ces MSP s'appliquent à tous les milieux communautaires, peu importe les caractéristiques propres à chacun, les personnes qui le fréquentent et le taux de propagation actuel de la COVID-19. Il s'agit de mesures d'éloignement physique, de la promotion de pratiques personnelles et d'une attention scrupuleuse au nettoyage des espaces. Les détails de ces mesures communautaires sont présentés ci-dessous, de même que les considérations relatives à l'utilisation des MNM en milieu de travail.
Mesures d'éloignement physique
Les mesures d'éloignement physique sont la façon la plus efficace de réduire le risque de transmission de la COVID-19 dans les milieux communautaires. Toutefois, l'éloignement physique peut être impraticable dans certains milieux et, dans d'autres, elle peut ne pas être viable à long terme. Dans de tels cas, l'ajout d'autres mesures d'atténuation peut avoir le même effet de protection que l'éloignement physique à lui seul.
Les stratégies clés pour maintenir une distance de deux mètres entre les personnes sont décrites dans les sections suivantes du présent guide. Les propriétaires et les exploitants sont invités à élaborer d'autres méthodes novatrices d'éloignement physique dans leur milieu. Il peut y avoir des circonstances où les gens ne peuvent pas respecter la consigne d'éloignement, p. ex. les personnes qui ont des chiens-guides (qui n'ont pas été entraînés aux nouvelles règles), les personnes âgées qui ont besoins d'aide pour les soins personnels ou les personnes vivant dans des logements surpeuplés ou regroupés. En plus de la distance recommandée de deux mètres, les restrictions imposées par les provinces et les territoires sur le nombre de personnes pouvant se rassembler auront une incidence sur de nombreuses opérations et activités. Ces restrictions devraient être relâchées progressivement à mesure que l'activité de la COVID-19 diminue dans les collectivités, ce qui permettra aux gens de se rassembler en plus grands groupes au fil du temps.
Promotion des pratiques personnelles
Il est essentiel pour les organisateurs, les planificateurs d'événements, les propriétaires et les exploitants de promouvoir et de faciliter les pratiques personnelles dans toutes les entreprises, tous les milieux de travail et tous les lieux publics. Voici les mesures qui devraient être prises :
- diffuser des produits de communication pour accroître la sensibilisation à la COVID-19;
- promouvoir l'hygiène des mains et l'étiquette respiratoire en installant des affiches, en donnant accès à des installations de lavage des mains et en plaçant des distributeurs de désinfectant pour les mains, des mouchoirs et des poubelles doublées d'un sac à des endroits bien en vue du lieu de travail ou du lieu public;
- obliger les personnes à rester à la maison si elles sont malades (même pour une maladie bénigne);
- appuyer les politiques visant à permettre aux personnes et aux travailleurs malades de rester à la maison;
- empêcher l'entrée de personnes malades sur les lieux;
- isoler immédiatement les personnes qui présentent des symptômes; leur enseigner l'hygiène des mains, l'étiquette respiratoire et d'autres mesures pour protéger leur entourage et les renvoyer chez elles (sans utiliser le transport en commun, dans la mesure du possible);
- tenir compte des facteurs relatifs à la réduction du risque pour les personnes qui sont plus susceptibles de présenter une forme grave ou des complications de la maladie si elles contractent la COVID-19, qu'il s'agisse d'employés, de clients ou de participants à des activités publiques. Par exemple, maintenir les ententes de télétravail et prévoir des heures de magasinage avant l'ouverture et un service de cueillette ou de livraison accéléré.
Il existe diverses façons de contrôler les personnes avant leur entrée dans un lieu de travail ou dans un lieu public. Les organisateurs, les planificateurs d'événements, les propriétaires ou les exploitants devraient tenir compte de l'épidémiologie locale et de la transmission communautaire de la COVID-19, ainsi que des risques pour leur milieu, au moment de choisir le type de dépistage qui convient le mieux. Les administrations peuvent exiger un dépistage actif dans certains milieux.
Des mesures de dépistage passif devraient être mises en place dans tous les milieux. Il s'agit généralement d'affiches aux points d'entrée pour rappeler aux gens de ne pas entrer s'ils sont malades. Des messages semblables peuvent être communiqués dans les boîtes vocales et sur les sites Web.
Le dépistage actif (c.-à-d. poser des questions sur les symptômes) devrait être envisagé dans certaines circonstances, par exemple :
- s'il y a un contact physique étroit entre le fournisseur et le client;
- si des cas de COVID-19 ont été signalés au travail ou dans un autre milieu;
- dans les lieux d'habitation collective qui abritent des personnes vulnérables;
- avant l'arrivée ou au moment d'arriver à l'école ou à la garderie;
- avant le transport vers les lieux de travail ou les chantiers éloignés, à l'arrivée et au départ.
Les protocoles de dépistage actif peuvent comprendre une autoévaluation (p. ex. utiliser un outil Web, demander à une personne qui arrive de remplir un questionnaire ou poser des questions directes). Si un contrôle actif est effectué en personne, le responsable doit respecter la consigne d'éloignement physique ou porter l'EPI approprié. Les clients pourraient être interrogés sur les risques de maladie et d'exposition lorsqu'ils fixent un rendez-vous et devoir répondre à des questions de nouveau lorsqu'ils arrivent sur les lieux. Les établissements qui ont mis en place des mesures de dépistage actif doivent également avoir une procédure pour traiter les personnes atteintes.
Amélioration du nettoyage des milieux de travail et des lieux publics
Le nettoyage des espaces réduit le risque de transmission de la COVID-19 par contact, qui se produit lorsqu'une personne porte les mains à ses yeux, à son nez ou à sa bouche après avoir touché une surface ou un objet contaminé par le virus. On a constaté que le SARS-Cov-2 demeure stable pendant des heures, voire des jours, sur les surfaces, selon le type de surface, l'humidité ou la température relative du milieu. Le virus est détectable pendant une période pouvant aller jusqu'à quatre heures sur le cuivre, jusqu'à 24 heures sur le carton et jusqu'à deux ou trois jours sur le plastique et l'acier inoxydableNote de bas de page 12.
Dans tous les milieux, les surfaces et les objets qui sont fréquemment touchés sont les plus susceptibles d'être contaminés. Ces surfaces comprennent l'argent comptant, les poignées de porte, les mains courantes, les boutons d'ascenseur, les interrupteurs, les poignées d'armoire, les poignées de robinet, les tables, les comptoirs et les appareils électroniques. Dans les milieux pour les enfants et les jeunes, ces surfaces peuvent aussi comprendre des jouets et de l'équipement de jeu ou de sport.
Ces surfaces et espaces communs, comme les cuisines et les salles de bain, doivent être nettoyés et désinfectés plus souvent, de même que lorsqu'ils sont visiblement sales. Les objets qui ne peuvent pas être facilement nettoyés (par exemple, les journaux, les magazines, les peluches) devraient être retirés.
Les employeurs doivent fournir des renseignements et de la formation sur l'utilisation sécuritaire des produits de nettoyage et de désinfection, et de tout EPI qui sera utilisé pendant le processus, et doivent s'assurer que ces mesures respectent les exigences législatives fédérales, provinciales ou territoriales en matière de santé et de sécurité.
Les procéduresNote de bas de page 13 de nettoyage et de désinfection des espaces publics (p. ex. écoles, universités, bibliothèques publiques, musées, transport en commun, résidences communautaires et lieux de travail). Une liste de désinfectants pour surfaces dures approuvés par Santé Canada est également disponible.
Utilisation des MNM et des couvre-visages en tissu en milieu de travail et dans d'autres milieux communautaires
Comme il est mentionné précédemment, en fonction de l'épidémiologie locale et du taux de transmission communautaire de la COVID-19, le port d'un MNM ou d'autre couvre-visage en tissu est recommandé lorsqu'il n'est pas possible de maintenir une distance physique constante de deux mètres avec les autres, en particulier dans les lieux publics bondés. Ces situations pourraient inclure les transports en commun, les magasins et les zones commerciales. L'utilisation des MNM peuvent aussi être recommandés dans certaines situations de vie en groupe (p. ex., foyers collectifs, établissements correctionnels, dortoirs ou résidences de groupe).
Les masques non médicaux ou les couvre-visages en tissu peuvent également jouer un rôle important dans certains milieux de travail où l'éloignement physique ou l'utilisation de barrières physiques ou autre modification au milieu de travail ou au déroulement du travail est impossible ou n'est pas disponible.
Lorsqu'ils établissent des politiques sur l'utilisation des MNM ou d'autres couvre-visages en tissu sur le lieu de travail et dans d'autres milieux communautaires, les employeurs doivent examiner attentivement les exigences professionnelles de leurs travailleurs et la configuration particulière du lieu de travail. Ils doivent s'assurer de réduire tout risque de blessure physique qui pourrait être causée involontairement par le port d'un couvre-visage (p. ex. si le masque nuit à la capacité de voir ou de parler clairement ou se coince accidentellement dans l'équipement utilisé par le porteur). Les répercussions psychologiques possibles du MNM ou du couvre-visage sur d'autres employés ou sur les clients doivent également être prises en compte, par exemple la conception et la confection du masque, le message véhiculé.
Les MNM ne sont pas considérés comme étant de l'EPI. Certaines situations peuvent nécessiter l'utilisation d'un masque médical. Bien que tous les efforts devraient être déployés pour préserver l'approvisionnement de masques médicaux pour les établissements de soins de santé, il peut exister des milieux de travail qui n'offrent pas de soins de santé dans lesquels l'utilisation d'un masque médical serait plus appropriée pour protéger les travailleurs. Par exemple, les milieux qui font la prestation de services à un client ne pouvant pas porter un masque non médical ou un couvre-visage lorsque l'éloignement physique de deux mètres ne peut pas être maintenu, ou les milieux où les mesures de protection comme des panneaux en plexiglas ou transparents ne sont pas possibles ou disponibles. Les masques peuvent ne pas convenir à tous les types d'emploi. Les employeurs doivent consulter leur équipe de santé et de sécurité au travail et les autorités locales de santé publique avant de mettre en place des politiques relatives au port d'un masque au travail.
Considérations propres aux milieux
Voici des considérations propres à chaque milieu qui peuvent servir à réduire le risque lié à la COVID-19. Les mesures de santé publique de base décrites ci-dessus (la promotion des pratiques personnelles et les mesures de nettoyage accrues) s'appliquent à tous les milieux.
Les lieux d'habitation collective, notamment les milieux où vivent des populations vulnérables
Un lieu d'habitation collective est un endroit où un certain nombre de personnes sans lien de parenté résident en étroite proximité, soit pour une période limitée, soit pour une période prolongée. Dans la plupart des cas, les résidents partagent des salles communes comme une cuisine ou une salle de bain, et ils peuvent avoir ou non des chambres individuelles.
Les lieux d'habitation collective peuvent inclure les installations où vivent des populations vulnérables qui sont plus susceptibles de présenter une forme grave ou des complications de la maladie en raison de leur âge, des problèmes de santé chroniques, d’être immunodéprimé, et d’obésité ou de circonstances (p. ex. un handicap physique ou intellectuel) qui limitent leur capacité d’accéder ou d’adopter des mesures de santé publique efficaces. Citons par exemple les refuges pour personnes itinérantes et les milieux fermés comme les établissements de soins de longue durée, les soins en établissement et les établissements correctionnels. D'autres exemples de lieux d'habitation collective incluent les résidences d'étudiants, les foyers de groupes pour personnes en situation de handicap, les camps pour enfants et adolescents, les dortoirs de travailleurs agricoles, les camps industriels et les roulottes de chantier.
Le risque de contracter ou de transmettre la COVID-19 peut être élevé dans les lieux d'habitation collective pour un grand nombre de raisons, notamment :
- des logements bondés et des dortoirs et des espaces récréatifs communs;
- l'accès limité aux installations d'hygiène personnelle dans certains milieux;
- des cafétérias communautaires ou de style buffet;
- l'utilisation partagée d'articles tels que les ustensiles, les produits de toilette ou d'autres articles personnels;
- le mouvement des travailleurs entre les communautés, ou d'un pays à l'autre (p. ex. les travailleurs agricoles saisonniers);
- l'introduction périodique de nouvelles personnes dans le milieu (p. ex. par la rotation des travailleurs dans les lieux de travail éloignés, ou les personnes qui arrivent dans un refuge);
- le transport partagé pour se rendre au travail ou à des sites de loisir ou d'apprentissage;
- le manque d'installations adéquates pour isoler les personnes qui tombent malades;
- les enfants ou les adolescents qui sont séparés de leurs parents ou tuteurs, et peuvent ne pas bien comprendre ou atténuer les risques; et
- les personnes en situation de handicap dont la capacité de comprendre ou d'adopter des pratiques personnelles peut être limitée.
Il est essentiel d'établir des stratégies d'atténuation pour empêcher l'introduction de la COVID-19 dans ces milieux et pour réduire le risque de transmission, qui pourrait mener à des éclosions. Les stratégies sont présentées dans le tableau ci-dessous; cependant, il faut adapter les mesures à chaque milieu. Les propriétaires ou les exploitants de ces lieux d'habitation collective doivent également tenir compte de ces lignes directrices dans le contexte de leurs responsabilités légales en vertu des lois fédérales, provinciales ou territoriales applicables en matière de santé et de sécurité.
Puisque des lignes directrices distinctes ont été élaborées pour les établissements de soins de longue duréeNote de bas de page 14, les refuges pour les personnes en situation d'itinéranceNote de bas de page 15 et les établissements correctionnels (PDF, anglais seulement)Note de bas de page 16Note de bas de page 17, ces milieux ne seront pas abordés ici. Des lignes directrices ont aussi été élaborées pour les personnes en situation de handicapNote de bas de page 18.
Les travailleurs étrangers temporaires sont assujettis à une mise en quarantaine obligatoire de 14 jours après leur arrivée au Canada. Les obligations des employeurs durant la période de quarantaine sont disponibles dans les Lignes directrices pour les employeurs de travailleurs étrangers temporaires concernant la COVID-19 (mises à jour le 22 avril 2020). Ils doivent notamment sensibiliser les travailleurs à la COVID-19 dans une langue qu'ils comprennent, surveiller leur état de santé, leur fournir les outils nécessaires à une bonne hygiène et s'assurer que leurs logements sont nettoyés et désinfectés régulièrement.
Même si la mise en quarantaine des travailleurs étrangers réduit la probabilité d'introduction de cas de COVID-19 en provenance de l'étranger, il faut aussi prendre des mesures pour empêcher l'entrée du virus dans les lieux d'habitation collective par des personnes qui résident au Canada. Les travailleurs qui arrivent dans les lieux d'habitation collective comme les camps miniers et industriels ne sont pas assujettis à la quarantaine. Cependant, les employeurs devraient effectuer un contrôle pour déceler les symptômes de la COVID-19 chez les travailleurs avant qu'ils ne se rendent sur le lieu de travail ou n'y accèdent, et interdire l'entrée à toute personne malade, même si les symptômes sont légers. En outre, les employeurs devraient envisager la mise en œuvre de mesures temporaires pour les nouveaux travailleurs qui tiennent compte de la période d'incubation potentielle (14 jours) afin de réduire la fréquence et l'intensité de l'exposition à d'autres travailleurs (p. ex. logement isolé ou nombre réduit de colocataires, salle de bain privée, éloignement physique pendant les repas).
Mesures de contrôle |
Exemples de stratégies d'atténuation (en plus de la promotion des pratiques personnelles et du nettoyage de l'environnement) |
Éloignement physique |
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Mesures d'ingénierie |
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Mesures administratives |
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EPI et MNM |
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Ressources supplémentaires :
- Alberta Health Services. Guidelines for COVID-19 Outbreak Prevention, Control and Management in Congregate Living Sites. Mars 2020. Sur Internet : https://alignab.ca/wp-content/uploads/2020/03/if-ppih-outbreak-management-congregate-guidelines.pdf
- Ministère de la Santé de l'Ontario. Document d’orientation sur la COVID-19 : Habitation collective pour les population vulnérables. 28 mai 2020. Sur Internet: http://www.health.gov.on.ca/fr/pro/programs/publichealth/coronavirus/docs/2019_congregate_living_guidance.pdf
- Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail. Campements de travailleurs. 14 avril 2020. Sur Internet : https://www.cchst.ca/images/products/pandemiccovid19/pdf/work_camps.pdf
- BCCDC, Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique. Protecting Workers at Large Industrial Camps During the COVID-19 Pandemic. 28 avril 2020. Sur Internet : https://www2.gov.bc.ca/assets/gov/health/about-bc-s-health-care-system/office-of-the-provincial-health-officer/covid-19/covid-19-pho-guidance-large-industrial-work-camps.pdf
- Alberta. Guidance for managers and operators of Industrial work camps. 1er avril 2020. Sur Internet : https://www.alberta.ca/assets/documents/covid-19-work-camps-fact-sheet.pdf
Milieux de travail
Les entreprises essentielles, y compris les commerces de détail essentiels, sont demeurées ouvertes pendant la pandémie de COVID-19, et devaient respecter des règles de santé publique rigoureuses. Au cours des prochains mois, d'autres catégories de commerces de détail et d'entreprises offrant des services non essentiels seront autorisés à rouvrir s'ils peuvent mettre en œuvre des mesures d'atténuation.
Les premières indications laissent entendre que le risque de transmission en milieu de travail dépend du type d'activité, de la proximité physique des travailleurs et du nombre de personnes qui se présentent au travail alors qu'elles sont malades. Même si la plupart des infections sont survenues dans les secteurs des soins de santé, du tourisme ou du transport, quelques grappes ont été identifiées dans un milieu à bureaux. Dans ce dernier, tous les cas avaient été en contact avec des personnes infectées et avaient passé du temps dans un espace clos (p. ex. une salle de réunion)Note de bas de page 19Note de bas de page 20. Des grappes ont aussi été observées dans des commerces de détailNote de bas de page 21Note de bas de page 22Note de bas de page 23Note de bas de page 24. Un grand nombre de ces grappes comportent des cas index qui se sont présentés au travail même s'ils étaient malades. La plupart des lieux de travail où ces éclosions ont eu lieu comprennent des professions qui ont des contacts avec beaucoup de gens, ce qui accroît le risque d'exposition à une personne infectée.
De grandes éclosions de COVID-19 ont également été signalées dans plusieurs usines de transformation de la viande et de la volaille partout au Canada et aux États-UnisNote de bas de page 25. Selon les enquêtes, les facteurs contributifs comprenaient l'impossibilité de maintenir une distance de deux mètres entre les travailleurs, particulièrement le long des chaînes de production, les exigences du travail qui rendent l'utilisation d'un couvre-visage difficile, la présence au travail même si l'on est malade, les difficultés à appliquer des procédures de nettoyage et de désinfection plus rigoureuses, le besoin de publier des renseignements de santé et de sécurité en plusieurs langues, les lieux d'habitation collective bondés et l'utilisation du transport en commun pour se rendre au travail pour un grand nombre de travailleurs.
Chaque lieu de travail doit prendre des mesures pour cerner les risques d'exposition à la COVID-19 sur les lieux et envisager la possibilité de prendre des mesures pour atténuer ces risques lorsqu'ils rouvriront leurs portes. Cette évaluation des risques comprend l'évaluation des aires de travail où les gens ont des contacts fréquents entre eux et partagent des espaces, des surfaces et des objets. Des mesures supplémentaires s'imposent lorsque l'éloignement physique n'est pas possible dans le lieu de travail. Un outil est offert en ligne pour aider les entreprises à effectuer une évaluation des risques et à cerner les mesures d'atténuation possibles pour leur milieu. Des exemples de stratégies d'atténuation pour les entreprises sont fournis ci-dessous. Les lieux de travail doivent aussi tenir compte de ces lignes directrices dans le contexte de leurs responsabilités légales en vertu des lois fédérales, provinciales ou territoriales applicables en matière de santé et de sécurité.
Mesures de contrôle | Exemples de stratégies d'atténuation (en plus de la promotion des pratiques personnelles et du nettoyage de l'environnement) |
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Éloignement physique |
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Mesures d'ingénierie |
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Mesures administratives |
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EPI et MNM |
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Ressources supplémentaires :
- Des fiches de renseignements à l'intention des employeurs pour divers lieux de travail sont accessibles sur le site Web sur la COVID-19 de Canada.ca et auprès du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail. Les sites Web des gouvernements provinciaux et territoriaux contiennent également beaucoup de ressources à l'intention des entreprises.
- OMS. Considerations for public health and social measures in the workplace in the context of COVID-19. 10 mai 2020. Sur Internet : https://www.who.int/publications-detail/considerations-for-public-health-and-social-measures-in-the-workplace-in-the-context-of-covid-19
- CDC. Meat and Poultry Processing Workers and Employers. Interim Guidance from CDC and the Occupational Safety and Health Administration (OSHA). 26 avril 2020. Sur Internet : https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/community/organizations/meat-poultry-processing-workers-employers.html
Milieux pour les enfants et les jeunes
Les écoles et les services de garde ont été fermés partout au Canada dans le cadre de la réponse initiale à la pandémie de COVID-19, sauf quelques exceptions pour aider les travailleurs essentiels. En raison du nombre de personnes qui s'y trouvent et de l'intensité des contacts entre ces personnes, il peut y avoir des risques de transmission de la COVID-19 dans les milieux pour les enfants et les jeunes.
Les mesures d'atténuation dans les écoles, notamment les fermetures, ont d'importantes répercussions économiques et sociales. Les écoles et les services de garde remplissent de nombreux rôles importants dans les communautés. Ils offrent l'éducation nécessaire pour préparer les enfants à devenir des adultes, et l'éducation en ligne à long terme pour les élèves de la maternelle à la 12e année (cinquième secondaire) ne remplace pas un apprentissage en personne et la socialisation en milieu scolaire. Les fermetures à long terme pourraient entraîner des lacunes dans l'éducation de nombreux enfants ou d'autres conséquences. Des groupes en particulier pourraient être affectés de manière disproportionnelle, notamment les enfants qui reçoivent des repas à l'école ou de l'orientation scolaire, les enfants victimes de violence familiale ou d'abus, les enfants handicapés qui dépendent de l'éducation et des services de soutien social pour leur santé et leur inclusion dans leur communauté, et les travailleurs essentiels dans des familles à faible revenu ou les parents seuls qui n'ont pas accès à des modalités de travail flexibles ou des congés payés. Alors que la réouverture des entreprises est entamée, de nombreux travailleurs dépendent de l'accès aux écoles et aux services de garde.
Les enfants, particulièrement les enfants de moins de 10 ans, semblent présenter une forme moins grave ou moins de complications de la maladie s'ils contractent la COVID-19, et ils représentent une très faible proportion des cas signalés jusqu'à présentNote de bas de page 26Note de bas de page 27. Il y a une inquiétude, toutefois, à savoir si les enfants sont des vecteurs importants de transmission de la COVID-19, comme c'est le cas pour la grippe. On ne comprend pas entièrement la transmission de la COVID-19 chez les enfants. Cependant, bien que peu de données soient disponibles pour le moment sur ce sujet, elles sont plutôt rassurantes. Les données préliminaires ne démontrent pas que les enfants transmettent plus facilement la COVID-19 que les adultes, comme c'est le cas pour la grippeNote de bas de page 28Note de bas de page 29Note de bas de page 30Note de bas de page 31Note de bas de page 32. De plus, dans la majorité des enquêtes liées aux éclosions à domicile, les enfants n'étaient pas le cas indexNote de bas de page 33.
Un outil est disponible en ligne pour les milieux pour les enfants et les jeunes qui permet d'effectuer une évaluation des risques et d'aider à cerner les mesures d'atténuation possibles pour le milieu.
Des exemples de mesures d'atténuation générales pour les milieux pour les enfants et les jeunes sont présentés dans le tableau ci-dessous. On prévoit que les commissions scolaires et les responsables des autres milieux pour les enfants et les jeunes trouveront des solutions créatives pour surmonter les défis liés à l'éloignement physique dans leur milieu. Les stratégies d'atténuation peuvent aussi être adaptées pour les camps de jour en été pour les enfants. Les milieux pour les enfants et les jeunes doivent aussi tenir compte de ces lignes directrices dans le contexte de leurs responsabilités légales en vertu des lois fédérales, provinciales ou territoriales applicables en matière de santé et de sécurité.
Mesures de contrôle | Exemples de stratégies d'atténuation (en plus de la promotion des pratiques personnelles et du nettoyage de l'environnement) |
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Éloignement physique |
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Mesures d'ingénierie |
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Mesures administratives |
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EPI et MNM |
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Ressources supplémentaires :
- Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail. Garderies. 7 avril 2020. Sur Internet : https://www.cchst.ca/images/products/pandemiccovid19/pdf/day_cares.pdf
- CDC. Guidance for Child Care Programs that Remain Open. Mis à jour le 21 avril 2020. Sur Internet : https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/community/schools-childcare/guidance-for-childcare.html
- CDC. Interim Guidance for Administrators of US K-12 Schools and Child Care Programs to Plan, Prepare, and Respond to Coronavirus Disease 2019 (COVID-19). 25 mars 2020. Sur Internet : https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/community/schools-childcare/guidance-for-schools-h.pdf
- OMS. Considerations for School-related Public Health Measures in the Context of COVID-19. 10 mai 2020. Sur Internet : https://www.who.int/publications-detail/considerations-for-school-related-public-health-measures-in-the-context-of-covid-19.
Espaces extérieurs
Les espaces extérieurs comprennent les parcs, les sentiers, les parcs canins, les terrains de jeu, les plages et les espaces récréatifs extérieurs. L'accès aux espaces extérieurs et la participation à des activités récréatives extérieures sont importants pour la santé, le bien-être et la vie sociale des Canadiens.
Globalement, peu de données démontrent que la COVID-19 peut être transmise à l'extérieur, ni la présence ou la survie du SRAS-CoV-2 à l'extérieur. Les données disponibles suggèrent que le risque de transmission pourrait être plus faible à l'extérieur qu'à l'intérieur. Une enquête sur les éclosions a démontré que la transmission de la COVID-19 était 18,7 fois plus probable dans un environnement clos qu'en plein airNote de bas de page 34, et une autre étude a conclu que seulement une des 138 éclosions légères de COVID-19 étudiées s'est produite à l'extérieur, et qu'elle a été causée par des personnes qui se sont rapprochées pour discuter alors que l'une d'entre elles était maladeNote de bas de page 35.
Bien que les parcs et les sentiers soient généralement restés ouverts, permettre l'accès à d'autres activités extérieures pour l'été serait une bonne façon de permettre aux gens de faire de l'activité physique, de se divertir et d'évacuer du stressNote de bas de page 36. Les activités où il est possible de respecter l'éloignement physique et où il y a un minimum de contact physique avec les autres, par exemple les activités solitaires et les activités entre personnes qui habitent dans le même domicile, sont les moins risquées pour la transmission de la COVID-19. Les sports avec peu de contact (p. ex. golf, tennis) peuvent aussi être considérés comme des activités peu risquées si les joueurs peuvent respecter l'éloignement physique et minimiser le partage d'équipement ou l'utilisation d'espaces confinés (p. ex. les vestiaires) où il est impossible de maintenir une distance de deux mètres. Les stratégies d'atténuation pourront être utilisées pour réduire les risques associés à l'utilisation des terrains de jeu, des piscines publiques et des terrains de camping lorsqu'ils seront de nouveau ouverts. Les sports de contact et d'équipe ne seront probablement permis que plus tard dans le processus de réouverture.
Un outil pour effectuer une évaluation des risques et cerner les mesures d'atténuation possibles pour les différents types d'espaces extérieurs est disponible en ligne. Des exemples précis de stratégies d'atténuation pour les espaces extérieurs sont donnés ci-dessous.
Mesures de contrôle | Exemples de stratégies d'atténuation (en plus de la promotion des pratiques personnelles et du nettoyage de l'environnement) |
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Éloignement physique |
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Mesures d'ingénierie |
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Mesures administratives |
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EPI et MNM |
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Ressources supplémentaires :
Centre de collaboration nationale en santé environnementale. La COVID-19 et la sécurité à l'extérieur : considérations sur l'utilisation des espaces récréatifs extérieurs. Sur Internet : https://ccnse.ca/documents/guide/la-covid-19-et-la-securite-lexterieur-considerations-sur-lutilisation-des-espaces
Rassemblements interpersonnels entre familles et amis
Les rassemblements interpersonnels entre familles et amis incluent les mariages, les funérailles, les baptêmes et les petites rencontres sociales comme les fêtes d'anniversaires et les petites cérémonies culturelles. Ces événements revêtent une signification culturelle et religieuse et représentent souvent d'importants jalons dans la vie des gens.
Le risque associé à ces rassemblements varie de faible à élevé, selon le nombre de participants et leurs caractéristiques, leurs interactions personnelles et le fait que des stratégies d'atténuation aient été mises en place ou non. Une transmission considérable de la COVID-19 a été signalée lors de funérailles et de fêtes d'anniversairesNote de bas de page 37. Les facteurs associés à la transmission ont inclus le fait d'interagir étroitement dans des lieux fermés, de s'étreindre ou de s'embrasser, de partager de la nourriture et des ustensiles et de chanter en groupeNote de bas de page 38Note de bas de page 39.
Certains exemples de stratégies d'atténuation pour les rassemblements interpersonnels sont présentés ci-dessous. Les mesures d'atténuation devraient respecter la valeur culturelle d'importants événements dans la mesure du possible.
Mesures de contrôle | Exemples de stratégies d'atténuation (en plus de la promotion des pratiques personnelles et du nettoyage de l'environnement) |
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Éloignement physique |
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Mesures d'ingénierie |
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Mesures administratives |
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EPI et MNM |
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Ressources supplémentaires :
Agence de la santé publique du Canada. Lignes directrices provisoires : Services de soins funéraires et manipulation des dépouilles durant la pandémie de la maladie à coronavirus (COVID-19). Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/document-orientation/services-soins-funeraires-manipulation-depouilles.html
Lieux de rassemblement communautaire
Ce groupe comprend les lieux de culte, les bibliothèques, les centres communautaires et les centres de loisirs, les centres de consultation, les musées, les théâtres et les cinémas. Ces endroits communautaires offrent d'importants avantages sociaux et mesures de soutien par l'entremise de leurs programmes et services éducatifs, récréatifs, culturels et religieux. Les centres de consultation peuvent desservir des populations vulnérables, dont celles en situation d'itinérance. Le risque associé à ces lieux de rassemblement varie selon le nombre de participants et leurs caractéristiques, leurs interactions personnelles et le fait que des stratégies d'atténuation aient été mises en place ou non. Les services de messes publiques ont été associés à la transmission de la COVID-19 et à de larges éclosions dans plusieurs paysNote de bas de page 40 et sont considérés comme présentant un risque élevé pendant que le virus continue de circuler.
Mesures de contrôle | Exemples de stratégies d'atténuation (en plus de la promotion des pratiques personnelles et du nettoyage de l'environnement) |
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Éloignement physique |
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Mesures d'ingénierie |
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Ressources supplémentaires :
- Organisation mondiale de la Santé. Practical considerations and recommendations for religious leaders and faith-based communities in the context of COVID-19. 7 avril 2020. Sur Internet : https://www.who.int/publications-detail/practical-considerations-and-recommendations-for-religious-leaders-and-faith-based-communities-in-the-context-of-covid-19
- CDC. Interim Guidance for Administrators and Leaders of Community- and Faith-Based Organizations to Plan, Prepare, and Respond to Coronavirus Disease 2019 (COVID-19). 21 mars 2020. Sur Internet : https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/community/organizations/guidance-community-faith-organizations.html
- American Library Association. Pandemic Preparedness Resources for Libraries. Sur Internet : http://www.ala.org/tools/atoz/pandemic-preparedness#Responses
Rassemblements de masse
Les rassemblements de masse comprennent les grandes réunions, les conférences, les événements sportifs, culturels et religieux, les festivals ainsi que les événements nationaux et internationaux. Ce sont des événements d'envergure comptant de nombreux participants et ils sont susceptibles d'engendrer de graves conséquences pour la santé publique s'ils ne sont pas planifiés et gérés avec précaution. Bien des preuves démontrent que les rassemblements de masse amplifient la propagation des maladies infectieuses, et ils ont fréquemment été associés à la transmission d'infections respiratoires comme l'influenzaNote de bas de page 41. La transmission de la COVID-19 a été documentée lors de plusieurs rassemblements de masse au Canada, p. ex. un tournoi de curling et une grande conférence sur les soins dentairesNote de bas de page 42.
Les rassemblements de masse sont considérés comme des événements à risque élevé en raison du nombre de participants, de l'intensité des contacts et de la difficulté à atténuer les risques associés. Par conséquent, il est recommandé d'interdire les rassemblements de masse dans un avenir prévisible. Les organisateurs d'événements pourraient arriver à repenser leurs événements pour respecter les lignes directrices en matière d'éloignement physique, p. ex. en organisant des conférences virtuelles.
L'outil d'évaluation des risques et les stratégies d'atténuation ont été archivés et seront mis à jour ultérieurement.
Transport
Les transports publics (p. ex. taxis, covoiturage, autobus, métros, trains et traversiers) sont un service essentiel qui contribue au bon fonctionnement des collectivités. La limitation de la disponibilité des transports publics affecte de manière disproportionnée la partie de la population qui en dépend pour se rendre au travail ou à l'école ou pour accéder à des biens et des services essentiels. Certaines personnes ayant un handicap comptent sur des services spécialisés tels que des autobus adaptés pour répondre à leurs besoins, tandis que d'autres utilisent les transports publics standards, mais ont besoin d'aide pour monter ou descendre du véhicule.
Il existe deux domaines de risques liés à la COVID-19 qui sont associés aux transports publics. Tout d'abord, pour les passagers, la promiscuité dans les transports publics et leur utilisation par un grand nombre de personnes peuvent contribuer à la transmission de la COVID-19, et ensuite, le personnel des transports publics est également exposé à un risque accru d'infectionNote de bas de page 43. Certains groupes de la population sont plus susceptibles de dépendre des transports publics et donc d'être exposés à un risque accru de transmission, notamment les jeunes et les personnes à faibles revenus. Ces facteurs font qu'il est extrêmement important d'adopter des mesures relatives à ces contextes afin d'atténuer les risques et de maintenir le fonctionnement des services de transport public.
Le transport de groupes de travailleurs vers des lieux de travail éloignés ou des sites agricoles comporte également des risques pour les passagers et les conducteurs. Il convient d'utiliser des stratégies similaires à celles décrites ci-dessous pour les transports publics, par exemple utiliser des véhicules plus grands ou ajouter des véhicules de manière à pouvoir répartir les passagers, ainsi que s'assurer que les conducteurs et les passagers utilisent des MNM ou autres couvre-visages en tissu.
Les employeurs et les exploitants de sociétés de transport doivent aussi tenir compte de ces lignes directrices dans le contexte de leurs responsabilités légales en vertu des lois fédérales, provinciales ou territoriales applicables en matière de santé et de sécurité.
Mesures de contrôle | Exemples de stratégies d'atténuation (en plus de la promotion des pratiques personnelles et du nettoyage de l'environnement) |
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Éloignement physique |
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Mesures d'ingénierie |
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Mesures administratives |
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EPI et MNM |
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Ressources supplémentaires :
- Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Considerations for infection prevention and control measures on public transport in the context of COVID-19. Sur Internet : https://www.ecdc.europa.eu/sites/default/files/documents/COVID-19-public-transport-29-April-2020.pdf
- Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail. Fiches-conseils en temps de pandémie - Transport. Sur Internet : https://www.cchst.ca/images/products/pandemiccovid19/pdf/transportation.pdf
- CDC. What Rideshare, Taxi, Limo, and other Passenger Drivers-for-Hire Need to Know about COVID-19. Consulté le 17 avril 2020. Sur Internet : https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/community/organizations/rideshare-drivers-for-hire.html
- Bureau de santé publique de Toronto. COVID-19 Guidance for Taxi and Ride Share Vehicles. Sur Internet : https://www.toronto.ca/wp-content/uploads/2020/03/8d19-COVID-19-Guidance-for-Taxi-Ride-Share-Employers-Drivers-Vehicle-Owners.pdf
Annexe A : Communications et sensibilisation du public
Les Canadiens ont suivi la recommandation de pratiquer l'éloignement physique et d'appliquer les autres MSP personnelles de base afin de réduire le risque de contracter et de transmettre la COVID-19, ce qui a conduit à un aplatissement de la courbe. Alors que la transmission de la COVID-19 diminue et que les gouvernements provinciaux et territoriaux commencent à redémarrer leur économie, certaines communications avec le public, notamment les messages, resteront les mêmes tandis que d'autres prendront une nouvelle importance.
Le maintien de la confiance du public est crucial pour que les Canadiens continuent d'appuyer et de suivre les recommandations de la santé publique au cours des prochains mois. Pour conserver cette confiance, des principes directeurs s'imposent : l'engagement à utiliser les moyens les moins restrictifs possible pour obtenir les résultats escomptés, l'empathie, la bienveillance, la compétence, l'expertise, l'honnêteté, l'ouverture d'esprit, la détermination et le dévouement. Pour garder la confiance du public, il faudra continuer de :
- fournir de l'information claire et cohérente sur la COVID-19 et sa prévention grâce à des sources fiables faisant autorité;
- communiquer avec transparence et mettre l'accent sur le fait que les décisions seront prises en fonction des meilleures données probantes disponibles à ce moment-là;
- expliquer la raison d'être et l'importance des MSP, ainsi que la nécessité de les maintenir en place tout au long du processus pondéré et réfléchi que sera la réouverture;
- énoncer prudemment les raisons de la réouverture et les facteurs pris en compte, y compris la possibilité de rétablir certaines mesures si nécessaire;
- adapter les communications et les messages afin de souligner l'existence d'interventions adaptées aux besoins de divers groupes d'hommes, de femmes, de garçons, de filles et de personnes de genre différent, ainsi qu'aux besoins associés à différents âges, cultures, contextes socioéconomiques, milieux, capacités physiques et autres considérations pertinentes.
Il est essentiel d'entretenir de bonnes relations avec les intervenants et les médias afin de :
- permettre une transmission uniforme des messages principaux, y compris avec les provinces et les territoires, lorsque cela est possible;
- contribuer à l'établissement d'un consensus scientifique et public sur les comportements à adopter (l'éloignement physique, par exemple);
- favoriser la diffusion de messages clairs et uniformes et intercepter les fausses nouvelles avant qu'elles ne se répandent.
Les messages doivent indiquer des moyens d'atténuer les risques et expliquer les raisons sous-jacentes aux décisions prises pour inspirer la confiance et promouvoir l'adhésion aux recommandations. Entre autres considérations, citons la nécessité de :
- concevoir des outils de communication et des produits pour responsabiliser les gens, faire respecter les MSP (hygiène des mains, étiquette respiratoire, rester chez soi quand on est malade, éloignement physique, etc.) et comment soigner les malades. Les produits et les outils d'information doivent utiliser un langage simple et être adaptés aux besoins et aux capacités des publics cibles afin que la documentation soit pertinente tant sur le plan culturel que sur le plan contextuel;
- concevoir des approches sur mesure pour des publics particuliers (personnes à haut risque, collectivités isolées, communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis, personnes sans domicile fixe, nouveaux immigrants, personnes qui ne parlent ni français ni anglais, personnes handicapées, les jeunes), tout en tenant compte des personnes qui ne sont pas forcément en mesure d'utiliser les ressources courantes ou d'y avoir accès;
- recourir à diverses méthodes de diffusion des messages (réseaux sociaux, radio, site Web, etc.) pour veiller à ce qu'ils atteignent de nombreux segments de la société;
- se servir du discours narratif pour expliquer les renseignements statistiques, car l'esprit les retient beaucoup mieux par cette méthode; donner vie aux faits et aux statistiques en s'appuyant sur des histoires vraies, un moyen plus efficace de faire connaître les risques de maladies et les avantages de la vaccination et des traitements médicaux;
- modéliser les comportements à privilégier (l'éloignement physique, par exemple) pour qu'ils deviennent la norme sociale.
Les rumeurs et la désinformation peuvent circuler et se répandre rapidement sur les réseaux sociaux. Ces rumeurs doivent être rapidement interceptées et démenties par les autorités de santé publique.
La participation communautaire auprès des dirigeants locaux et des intervenants est importante pour :
- transmettre l'information et recevoir des commentaires sur la pertinence et l'utilité des produits et des outils de communication;
- faire appel à des personnalités influentes et à des groupes non spécialisés dans la santé publique (Anciens, chefs spirituels, éducateurs, dirigeants/organisations communautaires) pour diffuser des messages précis et adaptés sur le plan culturel;
- choisir des mesures d'atténuation pratiques et acceptables, relever les inquiétudes et y répondre, et déterminer pour quelles populations et comment les messages doivent être adaptés pour renforcer l'équité en matière de santé.
Parmi les messages que les gouvernements et les organisations doivent éviter lorsqu'ils s'adressent au public, notons les suivants :
- Exagérations - Les déclarations exagérées ou trompeuses, même si elles sont bien intentionnées, sapent la confiance en la personne ou en l'institution qui les exprime.
- Citations d'autorités - Certaines personnes ont tendance à se méfier des institutions et des figures d'autorité. Tous les efforts doivent être faits pour expliquer comment nous savons qu'une MSP ou un traitement est sûr et efficace ou pourquoi et comment une position a évolué.
- Appels à la peur - Les personnes qui racontent leur expérience à d'autres peuvent être utiles pour expliquer que la maladie représente un risque. Cependant, lorsque les gouvernements ou des personnes ou des institutions influentes font des déclarations visant à susciter la peur, celles-ci se retournent souvent contre eux et ont tendance à être vues comme étant contraignantes et mensongères.
- Comparer les mythes aux faits - Même lorsqu'on présente un mythe pour le démonter, le fait de comparer les mythes aux faits renforce le mythe. Il est généralement plus efficace d'amorcer une discussion avec des faits et de constamment insister sur ces derniers.
- Combattre les témoignages avec des faits - Il est inutile de fournir des données statistiques pour contrer les témoignages. La narration descriptive et les moyens visuels peuvent rendre l'information sur la santé plus compréhensible et convaincante.
Annexe B : Collectivités éloignées et isolées et communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis
Ce guide vise à aider les chefs des Premières nations, des Inuits et des Métis, les services de santé publique locaux, les autorités sanitaires régionales et les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux à mettre en œuvre les mesures de santé publique pour combattre la COVID-19 dans les collectivités éloignées et isolées et dans les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis. Les points soulevés dans la présente annexe sont fondés sur les principes énoncés dans le guide « Préparation du Canada en cas de grippe pandémique »Note de bas de page 46.
Une multitude de facteurs peuvent influencer l'état de santé d'une personne ou d'une population. Pour de nombreuses communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis, la culture et la tradition font partie intégrante d'une approche globale de la santé et du bien-être. Il est par ailleurs essentiel de reconnaître l'unicité de leurs forces, qui contribuent à leur résilience, notamment les enseignements des Anciens, l'entretien des relations familiales et communautaires, la revitalisation de la langue et de la culture, les liens profonds avec la terre, la guérison traditionnelle et les cérémonies culturellesNote de bas de page 47Note de bas de page 48.
L'état de santé global des Canadiens vivant dans des collectivités éloignées et isolées et dans des communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis peut être influencé par des facteurs sociaux, environnementaux et économiques, comme le logement, la qualité de l'eau et l'accès à cette dernière, la sécurité alimentaire, les problèmes de santé préexistants, l'accès limité aux soins de santé, l'éducation et le revenu. Il importe de tenir compte de ces facteurs pour atténuer la propagation et les conséquences de la COVID-19.
De nombreuses communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis éloignées et isolées sont particulièrement sensibles aux éclosions de maladies infectieuses en raison de ces facteurs sociaux, environnementaux et économiques. Les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis vivent souvent en grand nombre dans des conditions de logement médiocres, avec un accès difficile à l'eau potable et aux installations sanitaires, présentent des taux plus élevés de problèmes de santé préexistants et de maladies concomitantes, et ont un accès limité aux soins de santéNote de bas de page 49. Le fait d'être isolé peut protéger contre l'exposition à la COVID-19; cependant, l'introduction du virus dans les collectivités peut entraîner des éclosions de maladie à risque disproportionné.
Les différences entre les provinces et les territoires au chapitre de l'infrastructure, des ressources humaines et des principes de planification doivent être prises en compte pendant la lecture de ce document. Il est recommandé de considérer ces orientations à la lumière des documents d'orientation et de planification fédéraux, provinciaux et territoriaux pertinents, en tenant compte des traités, des accords, des relations et des capacités existant au sein des communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis. La planification de l'adaptation des MSP dans les collectivités éloignées et isolées et dans les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis doit être coordonnée avec nos partenaires des Premières nations, des Inuits et des Métis, locaux, régionaux et FPT.
Mesures de santé publique et stratégies d'atténuation
De nombreuses collectivités éloignées et isolées et communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis ont adopté des stratégies pour empêcher l'introduction de la COVID-19 (en limitant tout déplacement non essentiel en dehors de la communauté), et ces stratégies seront probablement maintenues pendant longtemps encore. Dans ce genre d'environnement, la COVID-19 peut se répandre rapidement après son introduction. Il est recommandé d'enquêter sur les cas et les contacts et de les gérer aussi tôt que possible, en collaboration avec le bureau de santé publique local et les professionnels de la santé publique de la communauté.
Comme dans d'autres communautés, les mesures personnelles et communautaires de base sont extrêmement importantes pour les collectivités éloignées et isolées et les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis. Toutefois, leur mise en œuvre peut poser des défis en raison des conditions supplémentaires et des facteurs prédisposant aux éclosions de maladies infectieuses dans ces communautés. Les stratégies potentielles pour la mise en place de MSP personnelles et communautaires dans les collectivités éloignées et isolées et les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis sont énumérées ci-dessous.
Accessibilité des fournitures non médicales
La livraison et le transport de fournitures non médicales (savon, nourriture, articles ménagers, etc.) dans les collectivités éloignées et isolées et les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis peuvent être difficiles en raison de la limitation ou de l'interruption des possibilités de transport dans la collectivité, et en raison d'autres facteurs comme les intempéries ou la maladie empêchant les individus d'avoir accès aux fournitures. Le gouvernement et les autorités en matière de santé publique travaillent de concert avec les chefs des Premières Nations, des Inuits et des Métis pour remédier aux pénuries et pour améliorer l'accès aux fournitures non médicales dans toute la mesure du possible.
Stratégies à envisager
- Encourager et sensibiliser les personnes, les familles et les communautés (si possible, en fonction des ressources financières et de l'espace d'entreposage) à avoir une réserve de fournitures pour continuer à satisfaire leurs besoins (savon, produits de nettoyage et de désinfection ménagers, nourriture et boissons non périssables, mouchoirs, etc.).
- Communiquer avec les magasins et les centres de services locaux pour établir des protocoles et des calendriers afin de garantir le maintien des chaînes d'approvisionnement.
- Obtenir la collaboration et le soutien des provinces et des territoires en matière de transport et de livraison de fournitures au sein des collectivités lorsque c'est possible, ou dans les centres locaux.
- Garantir l'accès aux zones de récolte des aliments et soutenir les systèmes alimentaires traditionnels.
- Mettre en place des programmes de partage d'aliments sains.
Logis surpeuplés ou conditions de logement médiocres
Les collectivités éloignées et isolées et les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis ont généralement des taux de surpeuplement plus élevés, et les normes de logement sont souvent inférieures aux normes d'acceptabilité en ce qui concerne la qualité et la taille. Il s'agit d'un enjeu préoccupant, car le surpeuplement et les conditions de logement insuffisantes contribuent à accroître la probabilité de transmission de maladies transmissibles. Ils posent également des problèmes aux personnes qui doivent être isolées ou mises en quarantaine.
Stratégies à envisager
- Adopter des stratégies adaptées sur le plan culturel pour loger les personnes qui ont besoin de s'isoler si leur logement ne permet pas une séparation physique adéquate (utilisation de sites temporairement réaménagés tels que les hôtels, les écoles, les centres de loisirs, etc.).
- Des guides pour prendre soin d'une personne à domicile atteinte de la COVID-19 ont été préparés et comprennent des recommandations pouvant s'appliquer aux collectivités éloignées et isoléesNote de bas de page 50.
- Améliorer l'aération dans les maisons quand c'est possible, en ouvrant les fenêtres et les portes ou en utilisant une ventilation mécanique.
- Encourager l'accès aux terres traditionnelles comme mesure d'éloignement physique.
Déplacements essentiels
Même avec des restrictions en matière de déplacements, certaines activités essentielles nécessitent des déplacements en dehors de la collectivité, comme les rendez-vous médicaux, la livraison de nourriture et de fournitures, la rotation du personnel de santé et l'emploi d'autres travailleurs des services essentiels.
Stratégies à envisager
- Tenir compte du niveau de risque associé à l'endroit d'où proviennent les travailleurs essentiels et les membres de la collectivité dans l'élaboration des options de dépistage et de quarantaine potentielle à l'arrivée.
Accès limité à l'eau courante
Certaines collectivités éloignées et isolées et certaines communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis ont un accès limité à de l'eau courante ou à de l'eau courante propre pour l'hygiène des mains.
Stratégies à envisager
- Sensibiliser les personnes et les familles dans les collectivités éloignées et isolées et dans les communautés autochtones aux mesures de rechange efficaces pour l'hygiène des mains si l'approvisionnement en eau courante propre fait défaut.
- Si la communauté fait l'objet d'un avis d'ébullition de l'eau ou de non-consommation, continuer d'utiliser l'eau pour le lavage des mains et l'hygiène personnelle. Les nourrissons et les jeunes enfants doivent être lavés à l'éponge pour éviter d'avaler accidentellement de l'eau.
- Si la communauté fait l'objet d'un avis de non-utilisation, donc si l'eau n'est pas sûre pour quelque usage que ce soit, il faut utiliser de l'eau en bouteille et du savon pour se laver les mains.
- S'il n'y a aucun accès à de l'eau courante, demander aux gens de se laver les mains dans un grand bol et de jeter l'eau du bol de lavage après chaque lavage de mains.
- Se servir d'un désinfectant pour les mains à base d'alcool contenant au moins 60 % d'alcool en l'absence de savon et d'eau. Si les mains sont visiblement sales, des lingettes pour les mains doivent d'abord être utilisées pour éliminer toute saleté ou matière organique, après quoi on doit se servir d'un désinfectant pour les mains.
- Établir un approvisionnement fiable de produits d'hygiène des mains dans la collectivité.
- Installer des stations supplémentaires de lavage ou de désinfection des mains dans la collectivité (dans les bâtiments communautaires, par exemple).
- Intensifier les mesures d'information et de sensibilisation en ce qui a trait aux méthodes efficaces d'hygiène des mains.
Transmission du virus lors de rassemblements publics
Une éventuelle transmission de l'infection pendant un rassemblement pourrait compromettre les ressources déjà limitées des collectivités éloignées et isolées et des communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis.
Stratégies à envisager
- Tenir compte de la présence de la maladie dans la communauté, de la capacité des services de soins de santé, de la disponibilité des fournisseurs de soins de santé, des fournitures médicales de base et des médicaments disponibles, et des zones permettant d'isoler les cas suspects afin d'éclairer les décisions d'annuler ou de reporter des rassemblements publics, même s'ils ne dépassent pas le nombre autorisé.
- Trouver des moyens d'adapter les cérémonies culturelles et les activités traditionnelles afin qu'elles puissent se dérouler en toute sécurité. Il s'agit notamment de prendre en compte le nombre de participants, les possibilités d'éloignement physique (des cercles de tambours plus larges, par exemple), les possibilités de lavage des mains, la probabilité du respect des MSP et la nécessité de faire appliquer les mesures.
Besoin d'adapter les messages
Les collectivités éloignées et isolées et les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis peuvent ne pas être exposées aux campagnes de sensibilisation à la santé publique au même titre que les collectivités urbaines, car ces dernières ont un accès illimité à Internet et aux campagnes d'information publiques. Les messages que les collectivités éloignées et isolées et les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis reçoivent ne sont souvent pas adaptés ou ne conviennent pas à leur situation (par exemple, un accès limité à l'eau, aux soins de santé et aux fournitures) et les considérations liées à la culture, à la littératie en santé et aux langues peuvent présenter des obstacles à l'adoption des recommandations en matière de santé publique.
Stratégies à envisager
- Repérer les collectivités où des stratégies de communication adaptées aux particularités locales sont nécessaires.
- Envisager des stratégies adaptées, notamment les suivantes : envoi postal, radio, affiches, communautaire, collaboration avec les collectivités voisines pour obtenir de l'information. Demander à des personnes proches ou inspirant confiance (Anciens inuits, médecins des Premières nations, des Inuits et des Métis, etc.) de transmettre les messages.
- Élaborer et diffuser des campagnes de sensibilisation en collaboration avec les membres de la communauté qui sont adaptées aux réalités des collectivités éloignées et isolées et des communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis.
Ressources supplémentaires :
Agence de la santé publique du Canada. Contribuez à réduire la propagation de la COVID-19 : Information pour les communautés autochtones. 21 avril 2020. Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/peuples-autochtones-contribuez-reduire-propagation-covid-19.html
Annexe C : Cadre pour l'évaluation et l'atténuation des risques dans les milieux communautaires pendant la pandémie de COVID-19
Objectif : Fournir un cadre pour évaluer le potentiel de risque et d'atténuation du risque dans les milieux communautaires pendant la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19).
Public : Autorités de santé publique (ASP)
Le présent document n'est pas applicable aux établissements où des soins de santé sont dispensés. Les premiers intervenants et les travailleurs de la santé doivent suivre les pratiques de santé et de sécurité au travail et de prévention et de contrôle des infections dans leur milieu.
En réponse à la pandémie de COVID-19, plusieurs provinces et territoires ont rendu obligatoire la fermeture des lieux de travail, des lieux publics, des activités récréatives de plein air, des écoles et des garderies, à l'exception des lieux fournissant des services et des biens essentiels. À mesure que les provinces et les territoires lèvent ou ajustent les mesures restrictives de santé publique, le présent cadre peut aider les ASP à évaluer systématiquement les risques de COVID-19 pour différents milieux et à déterminer les mesures d'atténuation à recommander lorsqu'elles conseillent les propriétaires et les exploitants sur la façon de rouvrir les lieux en toute sécurité pendant la pandémie de COVID-19. S'il s'avère nécessaire de mettre à nouveau en œuvre des mesures plus restrictives, ce cadre peut aider à recenser les milieux présentant des risques plus importants d'introduction et de propagation de COVID-19. Les ASP qui utilisent ce cadre sont encouragées à tenir compte du contexte local, des caractéristiques du milieu, y compris la nature et la durée des interactions, et des caractéristiques des individus qui y vivent, qui représentent divers groupes en fonction de leur sexe, de leur ethnicité et culture et d'autres facteurs socioéconomiques et démographiques. À partir de ce cadre d'évaluation des risques, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a mis au point des outils propres au milieu pour aider les exploitants de milieux communautaires à élaborer des stratégies d'atténuation appropriées en fonction de leurs risques.
Ce cadre d'évaluation des risques appuie l'approche collective du Canada visant à lever les mesures restrictives de santé publique et repose sur les preuves scientifiques et les avis d'experts. Ce cadre pourrait être modifié à mesure que de nouvelles informations sur la transmissibilité et l'épidémiologie de la maladie et l'efficacité des mesures de santé publique et d'atténuation des risques deviennent accessibles.
Ce cadre guide les ASP locales à travers un processus en trois étapes pour :
- Évaluer le niveau de risque dans différents types de milieux.
- Évaluer le potentiel d'atténuation des risques.
- Envisager les prochaines étapes d'exploitation avec des mesures d'atténuation des risques.
En plus des mesures d'atténuation mises en œuvre dans des milieux précis, tous les Canadiens devraient appliquer les pratiques personnelles de base (énumérées à la fin du présent document) afin d'optimiser notre capacité, en tant que société, à contrôler la propagation du virus pendant la pandémie. En outre, il est recommandé que les personnes qui sont plus susceptibles de présenter une forme grave ou des complications de la maladie (par exemple, les personnes âgées, les personnes de tous âges qui ont des problèmes de santé chroniques, les personnes de tous âges qui sont immunodéprimées, et les personnes atteintes d’obésité continuent à rester chez elles autant que possible (c.-à-d. qu'il faut les inciter à limiter le temps passé dans la communauté et à être en contact étroit avec les autres) pendant la pandémie.
Étape 1 : Évaluation du niveau de risque
Le niveau de risque d'un milieu est basé sur la probabilité que le virus y soit introduit, la probabilité que cette introduction entraîne une transmission et l'impact de cette introduction ou de la propagation dans le milieu en question et dans la communauté associée. Le niveau de risque se divise en deux grandes catégories : 1) les caractéristiques du milieu, notamment le nombre de contacts, la proximité de ces derniers, leur durée et les considérations environnementales; 2) les caractéristiques prévues de la population dans le milieu, notamment la vulnérabilité de la population et ses tendances en matière de déplacements. En outre, le contexte local et l'épidémiologie (c.-à-d. s'il y a transmission de COVID-19 dans la communauté environnante) sont des éléments importants à prendre en compte pour évaluer le risque.
Pour effectuer l'évaluation des risques pour le milieu donné, identifiez les scénarios du tableau 1 qui décrivent le mieux le milieu et les caractéristiques des personnes qui s'y trouvent. Pour estimer le niveau de risque d'un milieu particulier, examinez la répartition des scénarios applicables entre les niveaux de risque et l'importance relative du risque attribué au milieu par rapport aux caractéristiques des personnes qui s'y trouvent. Par exemple, si la plupart des personnes qui se trouvent dans le milieu sont plus susceptibles de présenter une forme grave ou des complications de la maladie, le niveau de risque peut être considéré comme élevé, même si les risques associés aux caractéristiques du milieu sont modérés à faibles.
Pour les milieux qui rouvrent, l'évaluation des risques peut être réalisée pour déterminer le risque propre au milieu et proposer des mesures d'atténuation pertinentes pour minimiser les risques. Pour les milieux qui sont demeurés ouverts pour offrir des services essentiels tout au long de la pandémie de COVID-19, l'évaluation des risques peut être menée pour réévaluer le risque et les stratégies d'atténuation possibles.
Niveau de risque | Caractéristiques du milieu | Caractéristiques des personnes dans le milieu |
---|---|---|
Élevé |
|
|
Moyen |
|
|
Faible |
|
|
Remarque : Il n'y a actuellement pas suffisamment de données probantes pour définir le risque d'exposition au moyen de termes quantitatifs tels que « beaucoup », « quelque peu » ou « peu », ou « fréquemment », « parfois » ou « rarement ». Les principes généraux pour l'interprétation du niveau de risque comprennent les suivants :
|
Étape 2 : Évaluation du potentiel d'atténuation des risques
Le potentiel d'atténuation des risques pour le milieu est basé sur les types de contrôles qui peuvent être utilisés pour atténuer le risque de propagation de la COVID-19 dans le milieu. Le potentiel d'atténuation est basé sur la hiérarchie modifiée des contrôles, dans laquelle les mesures sont considérées de plus protectrices à moins protectrices dans cet ordre : l'éloignement physique, les mesures techniques, les mesures administratives et l'équipement de protection individuelle (EPI) et masques non médicaux (MNM)Note de bas de page 54. Dans certains milieux à risque élevé, il peut être impossible de prendre des mesures de protection plus importantes, y compris l'éloignement physique. Pour optimiser le potentiel d'atténuation des risques, tous les milieux devraient envisager une approche « par couches » dans le cadre de laquelle ils mettent en œuvre plusieurs types de contrôles et de mesures d'atténuation visant à réduire le risque de COVID-19, notamment en diminuant le nombre d'interactions avec les autres et en augmentant la sécurité des interactions. L'application de couches de mesures d'atténuation renforce le potentiel d'atténuation des risques dans son ensemble. Les éléments essentiels du plan d'atténuation des risques comprennent également la communication sur les mesures d'atténuation des risques propres au milieu et la promotion des pratiques préventives personnelles.
Pour compléter l'évaluation du potentiel d'atténuation des risques, identifiez dans le tableau 2 les catégories de contrôle et les mesures d'atténuation des risques susceptibles d'être mises en œuvre dans le milieu. Pour estimer le potentiel d'atténuation des risques dans le milieu (plus élevé, modéré, plus faible), évaluez le nombre de mesures qui peuvent être mises en place et si elles sont plus ou moins protectrices, selon la hiérarchie modifiée des contrôles. La force des contrôles et des mesures d'atténuation est considérée comme plus forte à plus faible de gauche à droite dans le tableau 2.
Par exemple, les milieux présentant un potentiel d'atténuation des risques plus élevé peuvent mettre en œuvre des mesures de protection plus importantes, telles que l'éloignement physique ou des mesures techniques multiples, ainsi que des mesures de contrôle administratif pour éliminer ou réduire de manière importante les contacts étroits directs entre les personnes dans le milieu et les interactions avec les surfaces fréquemment touchées. Les milieux présentant un potentiel modéré d'atténuation des risques peuvent mettre en œuvre des mesures techniques ou des mesures d'éloignement physique minimales, et s'appuyer principalement sur des contrôles administratifs pour réduire les contacts étroits directs entre les personnes ou avec les surfaces fréquemment touchées. Les milieux présentant un potentiel d'atténuation des risques plus faible ne peuvent mettre en œuvre que des mesures de protection moins importantes, telles que des contrôles administratifs minimaux, ou s'appuyer principalement sur des pratiques personnelles pour réduire les contacts entre les personnes ou avec les surfaces fréquemment touchées.
Les mesures figurant dans le tableau 2 ne sont pas exhaustives, et de nombreux milieux peuvent être en mesure de mettre en œuvre d'autres mesures. Les ASP sont invitées à travailler en collaboration avec des partenaires et des intervenants propres au secteur pour recenser des moyens créatifs et souples adaptés à des milieux particuliers afin de réduire la durée et la proximité des contacts entre les personnes et de réduire les contacts avec des surfaces potentiellement contaminées.
Éloignement physiqueTableau 2 Note de bas de page 1 | Mesures techniquesTableau 2 Note de bas de page 1 | Mesures administrativesTableau 2 Note de bas de page 1 | Équipement de protection individuelle (EPI) et masques non médicaux (MNM)Tableau 2 Note de bas de page 1 | |
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Description des catégories de contrôle |
Stratégies visant à maintenir une distance de deux mètres entre les personnes et à réduire le temps passé à proximité |
Stratégies visant à créer des obstacles physiques entre les personnes et à réduire l'exposition aux surfaces communes |
Stratégies visant à modifier la manière dont les personnes interagissent avec le milieu afin de réduire les risques (p. ex. en modifiant les politiques ou les pratiques opérationnelles) |
Équipement porté/utilisé par une personne pour prévenir la propagation du virus |
Mesures d'atténuation |
|
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Étape 3 : Envisager les prochaines étapes
Les évaluations du niveau de risque (tableau 1) et du potentiel d'atténuation des risques (tableau 2) peuvent être utilisées par les ASP pour déterminer un résultat composite qui suggère la pertinence des mesures recensées pour atténuer le risque de manière adéquate. Ces résultats doivent être interprétés en tenant compte d'autres facteurs contextuels qui peuvent ne pas être pris en compte par le cadre, comme le bien-être économique et social d'une communauté.
Pour utiliser le tableau 3, tracez les estimations du niveau de risque et du potentiel d'atténuation des risques du milieu, et utilisez le résultat pour envisager les conseils que l'ASP offrira. Par exemple, si le résultat indique que le milieu présente un niveau de risque élevé avec un potentiel d'atténuation faible ou modéré, ou un niveau de risque moyen avec un faible potentiel d'atténuation (c.-à-d. qui tombe dans la zone rouge), il peut être recommandé d'apporter des modifications supplémentaires importantes pour réduire le risque. Le risque et le potentiel de modification doivent être réévalués en permanence.
Potentiel d'atténuation des risques (tiré du tableau 2) | ||||
---|---|---|---|---|
Élevé | Moyen | Faible | ||
Niveau de risque (tiré du tableau 1) | Élevé | Risque moyen de contribuer à la transmission communautaire de la COVID-19. Accroître ou renforcer les stratégies d'atténuation si possible. |
Risque élevé de contribuer à la transmission communautaire de la COVID-19. Envisager de retarder la réouverture. Accroître ou renforcer les stratégies d'atténuation. |
Risque élevé de contribuer à la transmission communautaire de LA COVID-19. Envisager de retarder la réouverture. Accroître ou renforcer les stratégies d'atténuation. |
Moyen | Risque faible de contribuer à la transmission communautaire de la COVID-19. Maintenir les stratégies d'atténuation. |
Risque moyen de contribuer à la transmission communautaire de la COVID-19. Accroître ou renforcer les stratégies d'atténuation si possible. |
Risque élevé de contribuer à la transmission communautaire de LA COVID-19. Envisager de retarder la réouverture. Accroître ou renforcer les stratégies d'atténuation. |
|
Faible | Risque faible de contribuer à la transmission communautaire de la COVID-19. Maintenir les stratégies d'atténuation. |
Risque faible de contribuer à la transmission communautaire de la COVID-19. Maintenir les stratégies d'atténuation. |
Risque moyen de contribuer à la transmission communautaire de la COVID-19. Accroître ou renforcer les stratégies d'atténuation si possible. |
Pratiques personnelles préventives de base
En l'absence de thérapies ou de vaccins ciblés pour le moment, des pratiques personnelles de base seront nécessaires tout au long de la pandémie afin d'optimiser notre capacité, en tant que société, à contrôler la propagation du virus. Les pratiques personnelles de base suivantes sont essentielles et devraient être maintenues à toutes les étapes de la réponse à la COVID-19, y compris dans tous les milieux et toutes les entreprises :
- Se tenir informé, être préparé et suivre les conseils de santé publique.
- Pratiquer une bonne hygiène (hygiène des mains, éviter de se toucher le visage, étiquette respiratoire, nettoyage et désinfection des surfaces fréquemment touchées).
- Rester à la maison et à l'écart des autres en cas de symptômes ou de maladie - ne pas aller à l'école ou au travail et suivre les conseils de santé publique de l'administration ou de la localité.
- Maintenir un éloignement physique aussi grand que possible lorsqu'on se trouve en dehors du domicile (c.-à-d. des personnes qui ne font pas partie du ménage).
- Augmenter la propreté de son environnement personnel.
- Rester à la maison autant que possible si l'on est plus susceptible de présenter une forme grave ou des complications de la maladie.
- Le port d'un masque médical ou, s'il n'est pas disponible, un masque non-médicale (MNM) ou un couvre-visage en tissu, si vous ressentez des symptômes, lorsque vous êtes en contact étroit avec les autres ou que vous sortez pour obtenir des soins médicaux.
- Lorsque l'épidémiologies locale et le taux de transmission communautaire le justifient, le port de NMM ou un couvre-visage en tissu est recommandé pour les périodes de temps où il n'est pas possible de maintenir une distance physique constante de deux mètres avec les autres, en particulier dans les lieux publics bondés.
- Réduire les voyages personnels non essentiels.
- Note de bas de page 1
-
Abacus Data. COVID-19 and Canadians' state of mind: worried, lonely, and expecting disruption for at least 2 to 3 months. Bulletin Abacus Data. Le 25 mars 2020. Sur Internet : https://abacusdata.ca/coronavirus-covid19-abacus-data-mood-polling/
- Note de bas de page 2
-
Tuite A.R., Fisman D.N., Greer A.L. Mathematical modelling of COVID-19 transmission and mitigation strategies in the population of Ontario, Canada. JAMC 2020. doi:10.1503/cmaj.200476; diffusion hâtive le 8 avril 2020.
- Note de bas de page 3
-
Zivich, P.N., Gancz, A.S. et A.E. Aiello. Effect of hand hygiene on infectious diseases in the office workplace : a systematic review. Am J Infect Control 2017;46:448-55. https. //doi.org/10.1016/j.ajic.2017.10.006
- Note de bas de page 4
-
Van Doremalen N, Bushmaker T, Morris DH et coll. Aerosol and Surface Stability of SARS-Cov-2 as Compared with SARS-Cov-1. N Eng J Med 2020;382:1564-7. doi: 10.1056/NEJMc2004973
- Note de bas de page 5
-
Agence de la santé publique du Canada. Personnes susceptibles d'être gravement malades si elles contractent la COVID-19. Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/personnes-susceptibles-gravement-malades-contractent-covid-19.html
- Note de bas de page 6
-
Agence de la santé publique du Canada. Mise à jour : Prise en charge par la santé publique des cas de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et des contacts qui y sont associés. Mise à jour du 10 avril 2020. Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/document-orientation.html
- Note de bas de page 7
-
Agence de la santé publique du Canada. Préparation du Canada en cas de grippe pandémique : Guide de planification pour le secteur de la santé. Août 2018. Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/grippe-influenza/preparation-canada-cas-grippe-pandemique-guide-planification-secteur-sante.html
- Note de bas de page 8
-
Yong SEF, Anderson DE, Wei WE et coll. Connecting clusters of COVID-19: an epidemiological and serological investigation. Lancet Infect Dis 2020. Publié en ligne le 21 avril 2020. doi : https://doi.org/10.1016/S1473-3099 (20) 30273-5
- Note de bas de page 9
-
Dyal JW, Grant MP, Broadwater K et coll. COVID-19 Among Workers in Meat and Poultry Processing Facilities - 19 States, April 2020. MMWR Morb Mortal Wkly Rep. ePub : 1er mai 2020. doi : http://dx.doi.org/10.15585/mmwr.mm6918e3
- Note de bas de page 10
-
Rivers C, Martin E, Watson C, et coll. Public Health Principles for a Phased Reopening During COVID-19: Guidance for Governors. Centre de sécurité sanitaire de l'école de santé publique Bloomberg de l'Université Johns Hopkins : 17 avril 2020. Sur Internet : https://www.centerforhealthsecurity.org/our-work/publications/public-health-principles-for-a-phased-reopening-during-covid-19-guidance-for-governors
- Note de bas de page 11
-
Ibid.
- Note de bas de page 12
-
Van Doremalen N, et coll. Op. Cit.
- Note de bas de page 13
-
Agence de la santé publique du Canada. Nettoyage et désinfection des espaces publics pendant la COVID-19. 2020-08-14. Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/prevention-risques/nettoyage-desinfection.html
- Note de bas de page 14
-
Agence de la santé publique du Canada. Prévention et contrôle de la maladie COVID-19 : Lignes directrices provisoires pour les établissements de soins de longue durée. Dernière modification : 8 avril 2020. Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/professionnels-sante/prevention-controle-covid-19-foyers-soins-longue-duree.html
- Note de bas de page 15
-
Agence de la santé publique du Canada. Lignes directrices à l'intention des fournisseurs de services aux personnes en situation d'itinérance (dans le contexte de la COVID-19). Dernière modification : 13 avril 2020. Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/document-orientation/itinerance.html
- Note de bas de page 16
-
Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail. Établissements correctionnels. 20 avril 2020. Sur Internet : https://www.ccohs.ca//images/products/pandemiccovid19/pdf/correctional_facilities.pdf
- Note de bas de page 17
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- Note de bas de page 18
-
Agence de la santé publique du Canada. La COVID-19 et les personnes en situation de handicap au Canada. 2020-05-07. Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/document-orientation/personnes-handicapees.html
- Note de bas de page 19
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Liu YF, Li JM, Zhou PH et coll. Analysis on cluster cases of COVID-19 in Tianjin.2020. Zhonghua Liu Xing Bing Xue Za Zhi 2020;41:654-657. doi:10.3760/cma.j.cn112338-20200225-00165
- Note de bas de page 20
-
Zhang Y, Su X, Chen W, et coll. 2020. Epidemiological investigation on a cluster epidemic of COVID-19 in a collective workplace in Tianjin. 2020 Zhonghua Liu Xing Bing Xue Za Zhi = Zhonghua Liuxingbingxue Zazhi, 2020;41(5): 649-653. doi:10.3760/cma.j.cn112338-20200219-00121
- Note de bas de page 21
-
Koh D. Occupational risks for COVID-19. Occupational Medicine 2020. doi:10.1093/occmed/kqaa036
- Note de bas de page 22
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Lan F, Wei C, Hsu Y, et coll. Work-related COVID-19 transmission. 2020 Medrxiv 2020.04.08.20058297. doi:10.1101/2020.04.08.20058297
- Note de bas de page 23
-
Liu YF, et coll. Op. cit.
- Note de bas de page 24
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Qian H, Miao T, Liu L, et coll. Indoor transmission of SARS-CoV-2. 2020 medRxiv preprint. Affiché le 7 avril 2020. doi: https://doi.org/10.1101/2020.04.04.20053058
- Note de bas de page 25
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Dyal JW et coll. Op. cit.
- Note de bas de page 26
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Dong, Y., X. Mo, Y. Hu et coll. Epidemiological characteristics of 2143 pediatric patients with 2019 coronavirus disease in China. Pediatrics (2020). e20200702. doi:10.1542/peds.2020-0702
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Ludvigsson, J.F. Systematic review of COVID-19 in children show milder cases and a better prognosis than adults. Acta Paediatrica (2020). doi:10.1111/apa.15270 [doi]
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Gudbjartsson, D.F., A. Helgason, H. Jonsson et coll. Spread of SARS-CoV-2 in the Icelandic Population. New England Journal of Medicine (14 avril 2020). NEJMoa2006100. doi: 10.1056/NEJMoa2006100. En ligne avant l'impression.
- Note de bas de page 29
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- Note de bas de page 30
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Mehta, N., O. Mytton, E. Mullins et coll. SARS-CoV-2 (COVID-19): What do we know about children? A systematic review. SSRN- Prépublication dans The Lancet (18/03/2020). Disponible sur le site de SSRN : https://ssrn.com/abstract=3558015
- Note de bas de page 31
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Sun, K., J. Chen et C. Viboud. Early epidemiological analysis of the coronavirus disease 2019 outbreak based on crowdsourced data: A population-level observational study. Lancet Digital Health 2020;2: e201-08. Publié en ligne le 20 février 2020. Sur Internet : https://doi.org/10.1016/S2589-7500(20)30026-1
- Note de bas de page 32
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- Note de bas de page 33
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- Note de bas de page 35
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Qian, H. et coll. Op. cit.
- Note de bas de page 36
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Centre de collaboration nationale en santé environnementale. La COVID-19 et la sécurité à l'extérieur : considérations sur l'utilisation des espaces récréatifs extérieurs. 17 avril 2020. Sur Internet : https://ccnse.ca/documents/guide/la-covid-19-et-la-securite-lexterieur-considerations-sur-lutilisation-des-espaces
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- Note de bas de page 38
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WE Wei, Z Li, CJ Chiew et coll., Presymptomatic Transmission of SARS-CoV-2 - Singapore, January 23-March 16, 2020, MMWR Morb Mortal Wkly Report, vol. 69, 2020, p. 411-415. DOI : http://dx.doi.org/10.15585/mmwr.mm6914e1
- Note de bas de page 39
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L Hamner, P Dubbel, I Capron et coll., High SARS-CoV-2 Attack Rate Following Exposure at a Choir Practice - Skagit County, Washington, March 2020, MMWR Morb Mortal Wkly Report. ePub : 12 mai 2020. DOI : http://dx.doi.org/10.15585/mmwr.mm6919e6
- Note de bas de page 40
-
CIDRAP, Korean COVID-19 cases double, 22 février 2020. Sur Internet : https://www.cidrap.umn.edu/news-perspective/2020/02/korean-covid-19-cases-double-iran-linked-infections-climb
- Note de bas de page 41
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Organisation mondiale de la Santé, Key planning recommendations for Mass Gatherings in the context of the current COVID-19 outbreak. Interim guidance. 19 mars 2020. Sur Internet : https://www.who.int/publications-detail/key-planning-recommendations-for-mass-gatherings-in-the-context-of-the-current-covid-19-outbreak
- Note de bas de page 42
-
National Post, How an Edmonton curling tournament became a hotspot for the COVID-19 outbreak in Canada, 27 mars 2020.
- Note de bas de page 43
-
Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Considerations for infection prevention and control measures on public transport in the context of COVID-19. 29 April 2020. Sur Internet : https://www.ecdc.europa.eu/sites/default/files/documents/COVID-19-public-transport-29-April-2020.pdf
- Note de bas de page 44
-
CIFRC, Unicef, OMS. Social Stigma Associated with COVID-19. 20 février 2020. Sur Internet : https://www.epi-win.com/sites/epiwin/files/content/attachments/2020-02-24/COVID19%20Stigma%20Guide%2024022020_1.pdf
- Note de bas de page 45
-
CDC. Reducing stigma. 2020. Sur Internet : https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/daily-life-coping/reducing-stigma.html
- Note de bas de page 46
-
Conseil du Réseau pancanadien de santé publique. Préparation du Canada en cas de grippe pandémique : Guide de planification pour le secteur de la santé. Août 2018. Adresse Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/grippe-influenza/preparation-canada-cas-grippe-pandemique-guide-planification-secteur-sante.html
- Note de bas de page 47
-
Centre de collaboration nationale de la santé autochtone. La culture et la langue, déterminants sociaux de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Juin 2016. Adresse Internet : https://www.ccnsa.ca/fr/publicationsview.aspx?sortcode=1.8.21.0&id=15
- Note de bas de page 48
-
Centre de collaboration nationale de la santé autochtone. La famille à cœur. 2015. Adresse Internet : https://www.nccih.ca/docs/health/RPT-FamilyFocus-FR.pdf
- Note de bas de page 49
-
Centre de collaboration nationale de la santé autochtone. Les déterminants de la prévalence et de la gravité de l'infection par le virus de la grippe au sein des populations autochtones du Canada. 2016. Adresse Internet : http://www.nccah-ccnsa.ca/Publications/Lists/Publications/Attachments/175/NCCAH-FS-InfluenzaDeterminants-Part02-Halseth-FR-Web.pdf
- Note de bas de page 50
-
Agence de la santé publique du Canada. Mise à jour : Prise en charge par la santé publique des cas de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et des contacts qui y sont associés. Mis à jour le 10 avril 2020. Sur Internet : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/document-orientation.html
- Note de bas de page 51
-
Une exposition prolongée est définie comme une durée de plus de 15 minutes. Les 15 minutes peuvent provenir d'une exposition continue ou de la durée cumulative des interactions avec la même personne pendant qu'elle est dans le milieu. (Réf. : Mise à jour : Prise en charge par la santé publique des cas de maladie à coronavirus 2019 et des contacts qui y sont associés. Accessible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus/professionnels-sante/directives-provisoires-cas-contacts.html).
- Note de bas de page 52
-
Rivers, C., et al. « Public health principles for a phased reopening during COVID-19: Guidance for governors », 2020. [Consulté à : https://www.aei.org/research-products/report/public-health-principles-for-a-phased-reopening-during-covid-19-guidance-for-governors/]
- Note de bas de page 53
-
Ibid.
- Note de bas de page 54
-
Adapté de : Rivers, C., et al. « Public health principles for a phased reopening during COVID-19: Guidance for governors », 2020. [Consulté à : https://www.aei.org/research-products/report/public-health-principles-for-a-phased-reopening-during-covid-19-guidance-for-governors/]
- Note de bas de page 55
-
L'augmentation de la ventilation (p. ex. ouverture des fenêtres lorsque le temps le permet) peut contribuer à réduire la transmission, bien que les preuves de son efficacité soient limitées.
- Note de bas de page 56
-
L'utilisation de méthodes de paiement sans contact peut limiter l'exposition potentielle. Toutefois, la Banque du Canada suggère que les détaillants continuent d'accepter l'argent comptant en utilisant des pratiques de manipulation sûres afin de garantir aux Canadiens l'accès aux biens et aux services dont ils ont besoin. Refuser d'emblée les achats en espèces imposera une charge excessive à ceux qui dépendent de l'argent comptant et disposent de possibilités de paiement limitées.
- Note de bas de page 57
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Pour les lieux sans accès à l'eau courante, les mains peuvent être lavées dans un grand bol, en jetant l'eau du bol après chaque utilisation individuelle. Si l'eau n'est pas sûre, utilisez de l'eau en bouteille avec du savon, ou un désinfectant pour les mains à base d'alcool contenant au moins 60 % d'alcool pour vous laver les mains. Si un avis d'ébullition de l'eau ou de ne pas consommer l'eau est en vigueur dans la communauté, l'eau peut toujours être utilisée pour se laver les mains avec du savon.
- Note de bas de page 58
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L'objectif visant à minimiser les décès attribuables à toutes les causes comprend la réduction des décès attribuables à la COVID-19 et des autres décès liés indirectement à la pandémie de COVID (p.ex. les décès liés à une réduction des services d'urgence ou des soins intensifs de courte durée, à la fermeture de salles d'opération pour le traitement des maladies/conditions non liées à la COVID ou au report des examens de routine chez les personnes atteintes de conditions chroniques).
- Note de bas de page 59
-
National Bureau of Economic Research. L'impact de la COVID-19 sur l'égalité des sexes. Avril 2020. Disponible en anglais seulement : https://www.nber.org/papers/w26947.pdf.
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