Prise en charge par la santé publique des cas de COVID-19 et des contacts qui y sont associés
Dernière modification : 24 décembre 2021
Ces directives sont fondées sur les dernières preuves scientifiques disponibles, l’épidémiologie et l’opinion d’experts. Elles sont susceptibles d’être modifiées à mesure que de nouvelles informations deviennent disponibles.
Remarque
La présente page est continuellement en révision et elle est mise à jour selon l'évolution de la pandémie de COVID-19. Certaines mises à jour ont été apportées à la dernière version (5 juillet 2021) dans les sections suivantes :
- Introduction
- Tableau 1 : Recommandations concernant la gestion des contacts par niveau de risque d'exposition
- Considérations pour la gestion améliorée des cas et des contacts
Aspects à considérer concernant les mises à jour dans la présente version :
- Elles reflètent les nouvelles données probantes sur l'efficacité des vaccins.
- Elles fournissent des considérations supplémentaires pour évaluer le risque d'exposition d'un contact à la COVID-19, y compris des considérations concernant les personnes entièrement vaccinées.
- Elles clarifient et développent les stratégies améliorées de gestion des cas et des contacts qui peuvent être utilisées dans certaines circonstances, par exemple lorsqu'un nouveau variant préoccupant qui commence à circuler est identifié pour la première fois.
- Elles recommandent à toutes les personnes en isolement ou en quarantaine, leurs soignants et les membres du ménage de porter un respirateur ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible.
Veuillez consulter la page des ressources des provinces et des territoires sur la COVID-19 pour obtenir les directives à jour pour votre province ou territoire.
Sur cette page
- Introduction
- Gestion des cas
- Gestion des contacts
- Considérations sur la gestion améliorée des cas et des contacts
- Annexe 1 : Recommandations au sujet de l'isolement des cas de COVID-19 dans la collectivité
- Annexe 2 : Évaluation d'un lieu d'isolement adéquat pour un cas de COVID-19
- Annexe 3 : Précautions recommandées pour la prévention et le contrôle des infections lors de la prestation de soins à un cas à domicile ou dans un contexte de cohabitation
- Annexe 4 : Recommandations concernant la mise en quarantaine des personnes en contact avec la COVID-19 dans la communauté
- Remerciements
- Notes de bas de page
- Références
Introduction
En consultation avec des experts de la santé publique du Canada, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a élaboré les présentes directives provisoires à l'intention des autorités de santé publique (ASP) fédérales, provinciales et territoriales (FPT) pour appuyer la prise en charge des personnes infectées ou qui pourraient avoir été infectées par le virus SRAS-CoV-2 (c.-à-d. les « cas ») et des contacts qui y sont associés au sein des populations dont elles ont la responsabilité. Il est reconnu que les ASP pourraient adapter les recommandations sur la gestion des cas et des contacts en fonction d'une évaluation des risques qui inclurait notamment :
- l'épidémiologie locale
- la couverture vaccinale dans la collectivité
- les implications et les incertitudes concernant les nouveaux variants préoccupants
- le statut vaccinal des contacts et
- d'autres considérations
La stratégie décrite dans le présent document d'orientation met l'accent sur une gestion des cas et des contacts qui vise à atténuer les répercussions de la COVID-19 sur la santé des personnes au Canada Note de bas de page1. Le présent document est établi dans le contexte canadien et est fondé sur les données scientifiques disponibles et les avis d'experts. Lorsque l'on interprète et que l'on applique le document d'orientation, il est important de reconnaître que la santé, l'invalidité et les circonstances économiques, sociales ou autres auxquelles font face certaines personnes et certains ménages peuvent limiter leur capacité à suivre les mesures recommandées. Les ASP peuvent devoir adapter leur gestion des cas et des contacts.
Impact de la vaccination
Les données probantes portent à croire qu'une dose unique de vaccin offre une certaine protection contre l'infection par le SRAS-CoV-2 Note de bas de page2 et que deux doses de vaccin (qu'il s'agisse de vaccins à ARNm ou d'autres types de vaccins) sont modérément ou très efficaces contre l'infection asymptomatique et symptomatique par le SRAS-CoV-2 à court terme Note de bas de page2Note de bas de page3Note de bas de page4. Les vaccins offrent une très bonne protection contre les complications graves telles que l'hospitalisation et le décèsNote de bas de page2Note de bas de page3Note de bas de page4. Les données probantes sur l'efficacité des vaccins contre la COVID-19 dont l'utilisation est autorisée au Canada sont résumées dans les déclarations sur les vaccins contre la COVID-19 du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) et sont mises à jour au fur et à mesure qu'elles évoluent.
Bien que les vaccins contre la COVID-19 réduisent le risque d'infection, les personnes vaccinées peuvent quand même être infectées (c'est ce qu'on appelle des infections post-vaccinales). De nouvelles données probantes portent à croire que la protection conférée par le vaccin contre l'infection par le SRAS-CoV-2 peut diminuer avec le temps, peut-être en raison de la diminution du taux des anticorps circulants Note de bas de page5Note de bas de page6Note de bas de page7. Cependant, malgré la diminution de la protection contre l'infection au fil du temps, le risque de maladie grave chez les personnes vaccinées reste nettement plus faible que chez les personnes non vaccinéesNote de bas de page8Note de bas de page9Note de bas de page10Note de bas de page11. Cela peut-être dû au fait que les réponses de la mémoire immunitaire semblent être conservées au fil du temps, même si le taux des anticorps circulants est réduit Note de bas de page12. Pour remédier à la diminution de la protection contre l'infection au fil du temps, certains pays, dont le Canada fait partie, ont commencé à offrir des doses de rappel dans le but de rétablir une protection qui pourrait avoir diminué au fil du temps. Des recherches plus approfondies seront nécessaires pour bien comprendre l'immunité à long terme conférée par les vaccins et les recherches sur les doses de rappel et le calendrier d'immunisation idéal sont en cours. L'ASPC continuera à surveiller les données probantes liées à l'efficacité des vaccins et à la protection conférée par les doses de rappel et évaluera leurs implications pour les conseils sur les mesures de santé publique.
Impact des variants préoccupants
La lutte contre la pandémie de COVID-19 a été renforcée par l'arrivée des vaccins, mais elle a également été entravée par l'émergence de variants préoccupants au Canada et dans le monde entier (p. ex. les variants delta et omicron) et les incertitudes concernant leurs caractéristiques au moment de leur identification initiale.
Les mutations du virus SRAS-CoV-2 qui donnent lieu aux variants préoccupants peuvent entraîner :
- une transmissibilité accrue;
- une possibilité accrue d'échappement immunitaire (c'est-à-dire la capacité du virus à infecter les personnes ayant une immunité naturelle et/ou induite par le vaccin);
- une augmentation de la gravité de la maladie.
Les changements dans ces caractéristiques peuvent avoir des implications pour les activités de gestion des cas et des contacts en santé publique.
Adaptation des mesures de santé publique
Les ASP provinciales et territoriales (PT) continuent d'ajuster les mesures de santé publique en fonction de l'épidémiologie de la COVID-19 et de la couverture vaccinale au sein de leur administration ainsi que d'autres indicateurs importants. Ces indicateurs comprennent une capacité de santé publique suffisante pour dépister, rechercher, isoler ou mettre en quarantaine une proportion élevée de cas et de contacts, respectivement, une capacité suffisante des soins de santé pour répondre à l'augmentation des cas et la mise en place de mesures de réduction des risques pour les milieux et les populations à risque élevé (c.-à-d. les personnes susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications).
Le présent document d'orientation pourrait être modifié à mesure que de nouveaux renseignements sur les variants préoccupants, l'efficacité des vaccins et la dynamique de la réduction de la protection au fil du temps, la transmissibilité et le profil épidémiologique sont communiqués. Ce document doit être lu en parallèle avec les politiques, les règlements et les lois provinciales, territoriales et municipales. Des mises à jour sur les éclosions de la maladie à coronavirus (COVID-19) sont également publiées.
Gestion des cas
Signalement et déclaration
La définition nationale de cas pour la COVID-19 définit les cas à surveiller ainsi que les exigences connexes en matière de déclarations associées à la surveillance.
Il est important pour les professionnels de la santé de première ligne de signaler aux ASP les cas de COVID-19 conformément aux exigences de déclaration propres aux administrations. Les ASP doivent assurer la coordination générale avec les professionnels de la santé et les laboratoires provinciaux pour la prise en charge et la déclaration des cas, et établir des canaux de communication avec tous les professionnels de la santé concernés pendant toute la durée de la maladie. Les ASP peuvent déclarer volontairement les cas confirmés de COVID-19, ainsi que les cas probables, dans la mesure du possible, à l'ASPC au plus tard 24 heures après en avoir été elles-mêmes informées. Des lignes directrices pour la surveillance nationale concernant la maladie à coronavirus (COVID-19) sont disponibles.
Dans certaines situations, les cas ou les contacts ont des liens épidémiologiques qui s'étendent à plusieurs provinces et territoires. Pendant l'enquête sur le cas, on peut également déterminer que la personne a contracté l'infection ou a pu être exposée au virus dans une autre administration. Les ASP devraient recourir aux processus intergouvernementaux établis pour assurer une gestion rapide des cas et des contacts. Une telle approche pourrait être nécessaire, par exemple, lorsqu'une personne a voyagé dans différentes provinces ou territoires pendant sa période de contagion, ou lorsque les contacts résident dans une autre administration que la personne infectée.
Analyse en laboratoire et dépistage
Les stratégies d'analyse en laboratoire ont évolué au fil du temps. Chaque province ou territoire a modifié son approche (p. ex. en ce qui concerne les personnes qui sont soumises au test et comment elles le sont) en fonction de facteurs comme de nouvelles données probantes, les nouvelles technologies, la capacité des ressources de laboratoire et les circonstances épidémiologiques locales. De l'information est disponible sur les rôles importants que les gouvernements FPT jouent dans le dépistage de la COVID-19.
À l'heure actuelle, un test moléculaire de réaction en chaîne de la polymérase par transcription inverse (RT-PCR) validé réalisé sur un échantillon cliniquement approprié, prélevé par un professionnel de la santé qualifié, est considéré comme la méthode de référence pour le diagnostic de l'infection au SRAS-CoV-2.
Les analyses de laboratoire permettant de vérifier l'infection à la COVID-19 doivent être accessibles aux professionnels de la santé dans le cadre de services de laboratoire communautaires, hospitaliers ou de référence (p. ex. un laboratoire de santé publique provincial [LSP]), ou auprès du Laboratoire national de microbiologie (LNM). En outre, les provinces et territoires doivent disposer d'un processus de dépistage et de séquençage des échantillons positifs pour déceler les mutations courantes des variants préoccupants. L'établissement de tests de dépistage pour déceler des mutations propres aux variants préoccupants peut donner des résultats plus rapidement que le séquençage d'échantillons de virus et peut être utile pour éclairer les mesures de santé publique en temps opportun. Toutefois, ce ne sont pas tous les variants préoccupants qui auront des mutations courantes, de sorte que la surveillance par séquençage du génome partiel ou entier doit être établie par les provinces et territoires. Le LNM fournit des conseils aux laboratoires de santé publique provincial sur les stratégies d'échantillonnage pour le séquençage des échantillons positifs. Ces conseils sont mis à jour en fonction du changement des risques des variants dans une population de plus en plus vaccinée. Une approche de surveillance de base minimale fondée sur une sélection aléatoire d'échantillons, y compris des échantillons d'individus vaccinés et non vaccinés, est recommandée. Selon la limite de capacité, il est recommandé que les échantillons des voyageurs, des personnes subissant un test en raison d'éclosions et des patients hospitalisés soient priorisés.
Des lignes directrices à l'intention des professionnels de la santé sur les analyses en laboratoire sont disponibles. De plus, le Groupe de travail sur les infections respiratoires virales du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada a défini des pratiques exemplaires d'analyse en laboratoire relativement à la COVID-19 et a mis à jour son protocole pour les enquêtes microbiologiques sur les nouveaux agents pathogènes respiratoires, notamment les infections respiratoires aiguës graves Note de bas de page13Note de bas de page14.
Le dépistage rapide de la COVID-19 à l'aide d'épreuves non moléculaires pourrait augmenter la capacité de dépistage. Cependant, les données actuelles portent à croire que ces méthodes sont moins sensibles que la méthode RT-PCR actuelle Note de bas de page15. Les délais d'exécution rapides et la facilité d'utilisation par un large éventail d'utilisateurs font du test rapide un outil important dans une stratégie de dépistage à grande échelle (p. ex. le dépistage rapide des personnes asymptomatiques dans une cohorte où une éclosion est en cours ou dans le cadre d'une stratégie de dépistage communautaire plus vaste pour aider à maîtriser la transmission communautaire) Note de bas de page16. Des lignes directrices provisoires ont été publiées concernant l'utilisation des tests de détection rapide fondés sur l'amplification des acides nucléiques et sur les antigènes.
Réinfection
De nouvelles données indiquent que des personnes peuvent être réinfectées par le SRAS-CoV-2 Note de bas de page17Note de bas de page18. La dynamique, la durée et la nature de l'immunité produite lorsqu'il y a infection par le SRAS-CoV-2 ne sont toujours pas claires, mais il existe des preuves solides que l'immunité dure au moins plusieurs mois chez la majorité des personnes qui ont été infectées Note de bas de page19Note de bas de page20Note de bas de page21. On surveillera les données probantes pour déterminer un risque accru de réinfection est associé aux variants préoccupants, ce qui pourrait influencer les lignes directrices en matière de dépistage. Pour en savoir plus, consultez les lignes directrices sur les analyses de laboratoire en cas de réinfection soupçonnée.
Prise en charge clinique et traitement
La prise en charge clinique du cas (que la personne se trouve à domicile ou dans un établissement de soins actifs) dépend de l'état clinique de la personne et du jugement professionnel du fournisseur de soins de santé primaires. Le document Signes, symptômes et gravité de la COVID-19 : Guide à l'intention des cliniciens est disponible pour informer les cliniciens sur ce qu'on sait actuellement sur les caractéristiques cliniques de la COVID-19, y compris les signes et les symptômes, la période d'incubation, la gravité de la maladie et les facteurs de risque de maladie grave, les variants préoccupants du SRAS-CoV-2 et la réinfection.
Les professionnels de la santé qui fournissent des soins à domicile à un cas doivent suivre les lignes directrices provisoires élaborées pour la prévention et le contrôle des infections dans les milieux de soins à domicile. Les lignes directrices à l'intention des membres du ménage qui prennent soin d'un cas à domicile, ou à l'intention des occupants ou du personnel d'un lieu de cohabitation, figurent à l'annexe 1.
Prise en charge des cas dans la collectivité
Les données épidémiologiques indiquent que la majorité des personnes ayant la COVID-19 n'ont pas besoin d'être hospitalisées Note de bas de page22.
Les personnes infectées qui n'ont pas besoin de soins dans un hôpital doivent s'isoler dès que possible. Si elles s'isolent à domicile ou dans un contexte de cohabitation (p. ex. résidence d'étudiants, foyer de groupe ou refuge), elles doivent se tenir loin des autres membres du ménage ou des autres occupants, conformément aux lignes directrices de leur ASP.
Dans la mesure du possible, les personnes qui vivent seules, ou dans un foyer où les membres du ménage sont en isolement ou en quarantaine, doivent trouver du soutien au sein de la collectivité (p. ex. famille, amis ou services sociaux) pour répondre à leurs besoins essentiels, y compris à ceux de leurs animaux de compagnie, ou consulter leur ASP pour obtenir des renseignements sur les ressources communautaires disponibles.
Les annexes 1 et 2 fournissent des renseignements sur les recommandations concernant l'isolement et l'évaluation d'un lieu d'isolement approprié, respectivement.
Obtenir des soins médicaux
En cas d'urgence médicale, le cas ou la personne qui s'en occupe doit communiquer avec les services médicaux d'urgence (911) ou appeler le service téléphonique d'urgence local pour obtenir l'aide médicale nécessaire, y compris le transport à l'hôpital ou à une clinique médicale, s'il y a lieu. Si vous utilisez une ambulance pour vous rendre dans un hôpital ou une clinique, informez le répartiteur que la personne nécessitant des soins médicaux a la COVID-19. Dans la mesure du possible, il faut éviter de prendre les transports en commun pour aller se faire soigner.
Si vous utilisez un véhicule privé pour vous rendre dans un lieu de soins :
- appelez l'hôpital ou la clinique à l'avance pour l'informer que la personne a la COVID-19 et suivez les instructions qui vous sont données;
- aux fins du trajet dans le véhicule privé :
- limitez autant que possible le nombre de personnes qui montent à bord (p. ex. seulement le conducteur et la personne malade, dans la mesure du possible);
- maximisez la distance entre tous les occupants du véhicule (p. ex. la personne infectée assise sur la banquette arrière, le dos tourné vers le conducteur, ou sur la troisième rangée, dans les grands véhicules);
- ouvrez les fenêtres, si c'est possible et sécuritaire de le faire Note de bas de page23;
- le cas devrait porter un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible) Note de bas de pagea, s'il n'y a pas de contre-indication;
- tous les autres occupants du véhicule devraient porter des respirateurs (ou des masques médicaux bien ajustés si des respirateurs ne sont pas disponibles) Note de bas de pagea;
- le cas et les personnes qui aident au transport doivent respecter à la lettre les mesures de santé publique individuelles afin de réduire le risque de transmission (p. ex. lavage fréquent des mains, hygiène respiratoire).
Isolement dans la collectivité
Lorsqu'on leur demande de s'isoler dans la collectivité, à domicile ou dans un lieu de cohabitation, les personnes ayant la COVID-19 doivent réduire autant que possible le risque de transmission aux autres membres du ménage ou aux occupants du lieu de cohabitation.
Des directives sur l'isolement à domicile ou dans d'autres lieux de cohabitation figurent à l'annexe 1, ainsi que des recommandations concernant les situations où il s'avère impossible de respecter à la lettre les consignes d'isolement.
Évaluer le caractère adéquat d'un lieu d'isolement dans la collectivité
L'ASP, en collaboration avec la personne infectée et son professionnel de la santé, déterminera le lieu d'isolement de la personne ayant la COVID-19. Il est important que les personnes qui n'ont pas besoin d'être hospitalisées se rétablissent dans un environnement adéquat, où un isolement efficace et une surveillance appropriée de la maladie (c.-à-d. des signes d'aggravation) peuvent être assurés.
Les considérations pour un milieu adéquat dépendra de la personne et de ses conditions de vie. À cet égard, les éléments pris en compte peuvent varier selon le sexe, le genre ou d'autres facteurs socioéconomiques ou identitaires. L'état de vaccination des autres membres du ménage peut également être pris en considération.
L'ASP joue un rôle important dans l'évaluation du lieu d'isolement d'une personne, et les considérations énumérées plus haut figurent à l'annexe 2.
Considérations psychosociales
Il est recommandé que les ASP encouragent les personnes, les familles et les collectivités à créer un environnement de soutien pour les personnes en isolement afin que celles-ci prennent soin de leur santé mentale et que soient réduits au minimum le stress et les difficultés associés à l'isolement volontaire, car les répercussions financières, psychologiques et sociales peuvent être importantes.
Il est essentiel de gagner et de maintenir la confiance du public afin de mettre en œuvre efficacement ces mesures. La communication de messages clairs au sujet de l'isolement, notamment sur les critères, la justification et la durée de l'isolement ainsi que sur les moyens de soutenir les personnes pendant la période d'isolement, aidera à gagner la confiance du public. Les messages devront tenir compte des besoins des populations qui sont aux prises avec des vulnérabilités sociales, économiques, culturelles ou autres. De plus amples renseignements ont été publiés sur les répercussions psychologiques de la COVID-19 (en anglais seulement).
Pour les personnes autochtones, l'isolement obligatoire loin de la maison en raison de la COVID-19 peut faire déclencher des problèmes de traumatisme associés aux expériences d'éloignements forcés qui ont eu lieu par le passé. De plus, de nouveaux traumatismes pourraient se produire si leur capacité à pratiquer des activités culturelles ou spirituelles est limitée. Pour éviter le relogement des personnes ayant la COVID-19 à l'extérieur de leur collectivité, plusieurs collectivités autochtones ont réaménagé certaines installations ou établi des sites d'isolement temporaires afin que leurs membres puissent s'isoler en toute sécurité lorsque leur domicile ne convient pas.
Surveillance des cas par les autorités de santé publique
On sait que la fréquence du suivi des cas de COVID-19 varie selon les ASP et le contexte local, mais en général, la surveillance devrait inclure les évaluations ou conseils suivants :
- La capacité de respecter les mesures d'isolement recommandées;
- Renseignements appropriés sur la prévention et le contrôle des infections, les mesures de santé publique individuelles et le nettoyage de l'environnement;
- Conseils sur l'autosurveillance des symptômes, notamment la vérification quotidienne de la température;
- Étapes à suivre si les symptômes s'aggravent, notamment des instructions sur les soins personnels, la façon d'obtenir des soins médicaux et le moment où il faut en obtenir;
- Le moment et l'endroit où accéder à des tests de dépistage de la COVID-19 plus poussés, si les stratégies de dépistage provinciales ou territoriales le prévoient.
- Surveillance de l'apparition des symptômes chez les membres du ménage (le cas échéant) et/ou identification de contacts supplémentaires.
Les ASP devraient fournir des renseignements supplémentaires sur les variants préoccupants au besoin, notamment lorsque des variants préoccupants circulent dans la collectivité ou lorsque le diagnostic d'un cas indique une souche variante, notamment leur recommander de prendre particulièrement garde à la transmissibilité accrue en cas d'isolement à domicile ou dans un lieu de cohabitation avec d'autres membres du ménage ou occupants du lieu.
Les cas de COVID-19 devraient être surveillés jusqu'à ce qu'ils satisfassent aux critères établis par l'ASP pour la fin de l'isolement.
Arrêt de l'isolement des cas dans la collectivité
L'ASP détermine les critères d'arrêt de l'isolement des cas dans la collectivité (c.-à-d. les personnes qui ne sont ni hospitalisées ni des résidents d'un établissement de soins de longue durée) Note de bas de pageb. Les critères peuvent être les suivants :
- Pour les cas symptomatiques :
- Au moins 10 jours se sont écoulés depuis l'apparition du premier symptôme.
- Le cas ne fait pas de fièvre et son état clinique s'est amélioré :
- L'absence d'anosmie ou de fatigue ne doit pas être exigée.
- On pourrait aussi s'abstenir d'exiger l'absence de toux chez les personnes qui ont une toux chronique ou celles qui ont une irritation des voies respiratoires à la suite de l'infection.
- Pour les cas asymptomatiques :
- Au moins 10 jours se sont écoulés depuis la date de prélèvement de l'échantillon positif et le cas est resté asymptomatique.
En général, la reprise du test de laboratoire (p. ex. résultat négatif) comme critère de base pour mettre fin à l'isolement à la maison n'est pas recommandée. Chez la plupart des personnes ayant un système immunitaire adéquat et chez celles qui se sont rétablies d'une forme légère ou modérée de la maladie, on ne croit pas que la détection prolongée ou renouvelée de l'ARN reflète un virus infectieux, mais plutôt des fragments viraux non infectieux, car on a rarement signalé des cas où le virus viable persiste pendant plus de 10 jours dans ces populations. Des renseignements supplémentaires se trouvent dans les Lignes directrices sur la réalisation d'un nouveau test PCR chez des personnes ayant déjà obtenu un résultat positif pour la COVID-19.
Il peut y avoir des exceptions à ces critères pour lesquelles l'ASP ou les fournisseurs de soins peuvent déterminer une période d'isolement plus longue (p. ex. patients immunodéprimés, personnes hospitalisées en raison de la COVID-19). L'arrêt de l'isolement n'est pas lié à la prise en charge clinique des cas. Pour certains cas, la prise en charge clinique peut rester nécessaire après l'arrêt de l'isolement.
Gestion des contacts
La gestion des contacts pour les cas communautaires de COVID-19 relève des autorités locales et provinciales de santé publique et a évolué à mesure que la couverture vaccinale a augmentée au Canada.
Il demeure important d'identifier et de gérer les contacts des personnes atteintes de la COVID-19 afin de réduire la transmission continue du virus dans la communauté Note de bas de page24, en particulier en raison de la présence de variants préoccupants au Canada (p. ex. les variants delta et omicron) et pour atténuer les implications de la diminution de la protection contre l'infection au fil du temps et les infections post-vaccinales dans les populations vaccinées. Plusieurs objectifs peuvent être atteints grâce aux activités de gestion des contacts par les ASP, notamment :
- Faciliter la détection rapide des cas secondaires de COVID-19 (ou des cas sources, dans le cadre de la recherche des contacts en amont);
- Faciliter la mise en œuvre précoce de mesures de santé publique comme il se doit, selon le degré de risque quant à l'exposition des contacts;
- Acquérir une meilleure compréhension de l'épidémiologie de la COVID-19.
L'identification précoce des contacts, ainsi que l'orientation concernant les tests de diagnostic de la COVID-19 fondée sur les stratégies de dépistage provinciales et territoriales, est un élément clé de la découverte et de la prise en charge rapides des cas, qui permettent de réduire la transmission du SRAS-CoV-2. Étant donné les nombreux facteurs inconnus associés aux variants préoccupants, le dépistage des personnes vaccinées sera un facteur important de la gestion des contacts.
Dans le contexte d'une éclosion, la recherche et la gestion des contacts servent également à la recherche active de cas pendant une enquête. Lorsqu'une éclosion est soupçonnée, l'ASP peut adopter une définition de personne à haut risque d'exposition (c.-à-d. « contact étroit ») propre à la situation afin de cibler efficacement ses efforts de recherche de contacts et de découverte des cas. Par exemple, toutes les personnes présentes à un événement associé à un risque élevé de transmission pourraient être évaluées comme présentant un risque élevé d'exposition (p. ex. tous les invités à un mariage ou tous les participants à un cours de conditionnement physique en salle). Cette approche peut être envisagée lorsque le contexte de l'épidémie entraîne un risque élevé d'exposition pour la plupart des participants, ou lorsque les évaluations des risques pour les personnes ne sont pas réalisables.
Les éclosions peuvent avoir une incidence plus importante sur certains groupes en raison de leurs facteurs de risque sociaux, économiques, sanitaires ou autres, tels que l'âge avancé, la présence de maladies chroniques, le fait de vivre dans une collectivité éloignée et isolée, ou le fait de vivre dans un milieu pauvre ou surpeuplé.
Les ASP peuvent s'engager dans des activités d'enquête sur les éclosions plus rigoureuses lorsqu'une éclosion implique un variant préoccupant. Il peut s'agir d'une recherche de contacts en amont ou d'un dépistage massif auprès des personnes asymptomatiques dont on sait ou soupçonne qu'elles ont été en contact étroit avec une personne infectée par le variant préoccupant.
Recherche des contacts
L'approche de la santé publique en matière de gestion des cas et des contacts de COVID-19 s'est largement concentrée sur l'interruption des chaînes de transmission par la recherche des contacts en identifiant les personnes susceptibles d'avoir été exposées au SRAS-CoV-2 auprès d'un cas identifiée. L'objectif premier de la recherche des contacts est d'identifier et de mettre en quarantaine des personnes potentiellement exposées à un cas, ou de les encourager à surveiller leur état de santé, afin d'interrompre les futures chaînes de transmission.
Les contacts doivent être identifiés et pris en charge conformément aux recommandations du présent document, lorsque cela est possible en fonction des ressources de santé publique. Le niveau et l'intensité des actions de santé publique peuvent varier selon les administrations d'après l'épidémiologie locale de la COVID-19 à un moment donné et l'identification des variants préoccupants. D'autres stratégies de gestion des contacts que les ASP peuvent envisager lorsque les ressources sont limitées sont décrites en détail ci-dessous.
L'ASP effectue une évaluation du risque qui lui permet d'établir dans quelle mesure le contact pourrait avoir été exposé (niveau de risque) et de déterminer l'intervention appropriée pour la personne (p. ex. quarantaine, autosurveillance), ainsi que les mesures qu'elle, l'ASP, devra prendre au cours de la période de surveillance recommandée. Si le contact a été vacciné, l'évaluation des risques de l'ASP peut tenir compte de facteurs supplémentaires, qui pourraient influencer la catégorisation des risques et les mesures subséquentes de l'ASP (voir Considérations importantes dans le Tableau 1 ci-dessous). De plus, si de nouveaux variants préoccupants circulent dans la population ou s'il y a une incertitude quant à l'évaluation du risque pour un contact de la personne infectée par un variant préoccupant, les ASP peuvent choisir d'adopter une approche prudente au moment de déterminer si un contact présente un risque élevé ou faible d'exposition (voir le tableau 1 ci-dessous).
Étant donné que la transmission du SRAS-CoV-2 peut se faire à partir de cas symptomatiques, pré-symptomatiques ou asymptomatiques, la recherche des contacts doit consister à :
- repérer les personnes qui ont été en contact avec le cas symptomatique à compter de 48 heures avant l'apparition d'un symptôme associé à la COVID-19 chez le cas et jusqu'à la fin de la contagiosité du cas (p. ex. 10 jours après l'apparition des symptômes pour un cas non hospitalisé);
- repérer les personnes qui ont été en contact avec le cas asymptomatique confirmé en laboratoire à compter de 48 heures avant le jour du prélèvement de l'échantillon positif et jusqu'à la fin de la contagiosité du cas (p. ex. 10 jours après la date de prélèvement de l'échantillon) Note de bas de page25.
Pour des raisons opérationnelles, une période minimale de 48 heures avant l'apparition des symptômes (ou un résultat de test positif) devrait être envisagée par les administrations pour la recherche des contacts. Dans certaines circonstances (p. ex. gestion des éclosions, variants préoccupants, recherche du cas source parmi les contacts en amont), les administrations peuvent prolonger la recherche des contacts au-delà de 48 heures avant l'apparition des symptômes (ou l'obtention d'un résultat positif au test) si les capacités sanitaires ou l'évaluation du risque le justifient.
Le tableau 1 fournit des indications aux fins du classement des contacts comme présentant un risque élevé ou faible, en fonction de leur exposition, classement qui permet de déterminer les actions recommandées. Les informations fournies dans le tableau 1 ne sont pas destinées à remplacer les conseils de santé publique personnalisés fournis aux contacts en fonction des évaluations complètes des risques réalisées par les ASP.
Veuillez noter que dans ce contexte, une personne entièrement vaccinée est une personne ayant reçu depuis au moins 14 jours le nombre recommandé de doses d'un vaccin contre la COVID-19 approuvé par Santé Canada ou qui est entièrement vaccinée au sens de la définition utilisée par l'administration.
Tableau 1 : Conseils sur la gestion des contacts selon le niveau de risque d'exposition
Remarque : Aux fins de la détermination du niveau de risque d'exposition, toutes les expositions potentielles décrites ci-dessous sont considérées comme ayant eu lieu lorsque la maladie était transmissible.
Considérations importantes : Les catégories d'exposition à risque élevé et à risque faible du Tableau 1 constituent un guide simple pour évaluer le risque d'exposition à la COVID-19 d'un contact lors de la recherche des contacts. En réalité, il existe un éventail de risques en fonction desquels le respect des mesures d'atténuation des risques pour la santé publique contribue à réduire le risque d'infection. Une évaluation des risques menée par l'ASP peut également éclairer les recommandations personnalisées.
Lorsqu'elles évaluent le risque pour les contacts entièrement vaccinés, les ASP peuvent tenir compte de ce qui suit :
- le temps écoulé depuis la dernière dose de vaccin du contact (p. ex. plus ou moins de six mois depuis la dernière vaccination)
- le fait que le contact ait reçu ou non une dose de rappel
- le fait que le contact puisse ou non avoir une réponse atténuée à la vaccination (p. ex. la personne est immunodépriméeNote de bas de page26)
- la probabilité que la personne ait été exposée à un variant préoccupant contre lequel l'efficacité du vaccin est réduite ou qui peut être associé à une efficacité moindre
- les implications de la transformation du contact en cas
- par exemple, les ASP peuvent appliquer un seuil réduit pour classer un contact complètement vacciné comme étant à risque élevé s'il s'agit d'un travailleur de la santé Note de bas de pagec ou s'il réside dans un milieu de vie en groupe (p. ex. établissement de soins de longue durée, foyer de groupe ou établissement correctionnel) où les conséquences de la transmission peuvent être plus graves qu'ailleurs
L'évaluation des risques peut également être effectuée en tenant compte des mesures d'atténuation des risques au niveau individuel, y compris le respect des mesures de santé publique individuelles (p. ex. le port du masque, l'hygiène des mains, l'éloignement physique, etc.) par le cas et le contact.
Lors de la détermination du niveau de risque d'exposition, les considérations propres au milieu comprendraient les endroits où un contact pourrait avoir été exposé, y compris le fait que l'exposition ait eu lieu à l'intérieur (où le risque est accru) ou à l'extérieur (où le risque est réduit), la qualité de la ventilation, les dimensions du milieu et le nombre des personnes qui s'y trouvaient et les mesures d'atténuation des risques en place dans le milieu (p. ex. exigences relatives au port du masque, à l'éloignement physique, au nettoyage des surfaces touchées fréquemment, etc.) Note de bas de page27.
Bien que les environnements extérieurs soient généralement considérés comme à risque réduit, un risque de transmission existe quand même dans certaines circonstances, par exemple lorsque les personnes se tiennent proches les unes des autres en parlant ou en faisant des exercices rigoureux et ne portent pas de masques et ceci pourrait être pris en compte lors de la réalisation d'une évaluation des risques Note de bas de page27.
Niveau de risque |
Description |
Recommandations à l'intention du contact |
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Exposition à risque élevé (contact étroit) |
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Exposition à faible risque |
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Acronymes :
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Bien que la transmission du SRAS-CoV-2, y compris des variants préoccupants, puisse se produire au cours de brèves expositions, les interactions passagères (p. ex. le fait de marcher à côté d'un cas) n'ont pas été identifiées comme des expositions à risque élevé ou faible dans le tableau 1 parce que l'identification de ces contacts n'est généralement pas possible en dehors des applications de recherche numérique des contacts (voir les autres stratégies de gestion des contacts ci-dessous).
Sur la base d'une évaluation des risques, les ASP peuvent envisager des approches plus robustes pour la gestion des contacts et les conditions de quarantaine, en particulier dans le contexte des enquêtes sur les éclosions associées aux variants préoccupants. Voir la section Gestion améliorée des cas et des contacts ci-dessous pour plus de détails. Il est également possible que les ASP doivent envisager des modifications aux recommandations de quarantaine dans certaines circonstances, comme la présence nécessaire de travailleurs essentiels pour le maintien des services essentiels. Dans ces circonstances, les administrations peuvent envisager de réduire la quarantaine en cas de résultats négatifs. À l'heure actuelle, peu de données probantes appuient la généralisation de cette approche, car un risque résiduel de transmission demeure Note de bas de page29.
La durée de la gestion des contacts pour un contact qui présente des symptômes associés à la COVID-19 dans les 14 jours suivant la dernière exposition au cas devrait être déterminée en fonction des critères suivants :
- Si des tests en laboratoire sont réalisés et que les résultats sont négatifs pour le SRAS-CoV-2, envisager de continuer à considérer la personne comme un contact pendant la durée de la période de surveillance de 14 jours, selon l'évaluation du risque. Le contact peut être invité à passer un autre test si ses symptômes se sont aggravés ou ont évolué, et la gestion des contacts serait alors effectuée en fonction des résultats du deuxième test.
- Si aucune analyse de laboratoire n'est réalisée, le contact qui présente des symptômes doit être géré comme un cas probable ou suspecté, selon les circonstances, et devrait s'isoler pendant au moins 10 jours. Étant donné que la personne est un contact d'un cas et non d'un cas confirmé en laboratoire, en fonction du moment de l'apparition des symptômes et de la dernière exposition à un cas, cette personne devra peut-être être mise en quarantaine après la période d'isolement, pendant 14 jours à compter de la dernière exposition connue. Dans cette situation, l'ASP doit effectuer une évaluation du risque afin de déterminer la période de quarantaine appropriée en fonction du niveau de risque de la personne (voir le tableau 1).
Autres stratégies de gestion des contacts
Afin de compléter les ressources locales limitées ou d'en tenir compte, les ASP peuvent envisager des approches de rechange à la recherche traditionnelle des contacts, particulièrement lorsqu'elles font face à une augmentation subite du nombre de cas Note de bas de page30. Ces approches peuvent inclure :
- le recours à des bénévoles et à du personnel bien formés d'autres secteurs que la santé publique pour certaines activités de recherche des contacts;
- la réaffectation des ressources existantes, comme les centres d'appels ou les lignes d'assistance téléphonique;
- la réduction de l'intensité du suivi des contacts en fonction de l'évaluation des risques, par exemple, des appels ou des messages texte automatisés aux contacts à faible risque, ou des messages texte de suivi au lieu d'appels quotidiens;
- l'utilisation des technologies disponibles, telles que les logiciels de recherche de contacts, ainsi que les applications Web et de téléphonie mobile (p. ex.Alerte COVID).
Au moment des pics locaux d'incidence de la COVID-19 et de déclaration d'éclosions, les ASP peuvent également envisager d'accorder la priorité aux activités de recherche des contacts liées à des lieux spécifiques où les gens se rassemblent (p. ex. écoles, événements, lieux de travail, communautés éloignées, etc.) et, en particulier, aux situations où les caractéristiques épidémiologiques suggèrent un changement dans la dynamique de transmission (p. ex. lorsqu'un variant préoccupant est soupçonné ou confirmé). Les ASP peuvent également envisager d'accorder la priorité du suivi à certains contacts (p. ex. ceux qui sont vulnérables, ceux qui travaillent dans des environnements à haut risque ou ceux qui fournissent des soins à une personne vulnérable, etc.) Note de bas de page30.
Les ASP peuvent également envisager d'autres approches où les cas, les employeurs ou les coordonnateurs d'événements avisent les contacts (c.-à-d. un simple aiguillage); ou avisent les contacts et fournissent des renseignements supplémentaires sur la prévention et le contrôle des infections, la quarantaine et la surveillance des symptômes (c.-à-d. un aiguillage amélioré) Note de bas de page31.
Recherche des contacts en amont
Les ASP peuvent également envisager la recherche des contacts « en amont », qui consiste à essayer de déterminer où et quand le cas a probablement contracté son infection. La recherche des contacts en amont est systématiquement effectuée dans le cadre d'enquêtes sur des cas ou des éclosions de maladies transmissibles ayant une importance pour la santé publique, lorsque les ASP recueillent des renseignements sur les circonstances ayant pu mener à l'infection d'un cas (c'est-à-dire lors de l'enquête sur la source). Dans le présent document d'orientation, la recherche des contacts en amont est proposée comme une activité moins intensive, et donc potentiellement moins coûteuse en ressources, par rapport à l'enquête sur l'éclosion.
Bien que l'on ait observé que la COVID-19 se propage régulièrement dans la communauté, un cas infectant en moyenne une ou deux autres personnes, des groupes ont été identifiés où certains individus infectent de manière disproportionnée un plus grand nombre de personnes. Cela représente un concept statistique appelé surdispersion dans lequel environ 10 % des cas de COVID-19 sont à l'origine de jusqu'à 80 % des infections secondaires Note de bas de page32Note de bas de page33. Ces foyers d'infection associés à ces cas sont appelés des événements de grande propagation.
Les variants préoccupants issus de mutations dans le code génétique du SRAS-CoV-2 peuvent amener le virus à agir de manière à avoir des répercussions importantes sur la gestion des cas et des contacts (p. ex. une augmentation de la transmissibilité ou de la gravité de la maladie, la capacité du virus à devenir indétectable par les tests ou une modification de l'efficacité des vaccins ou des traitements).
Dans ces circonstances, la recherche des contacts « en amont » peut contribuer à :
- Identifier le cas source;
- Rechercher d'autres cas en se concentrant sur le milieu où l'exposition d'un cas a probablement eu lieu;
- Interrompre des chaînes de transmission supplémentaires en recherchant des contacts pour les cas nouvellement trouvés.
Si la source des cas est trouvée au moyen de la recherche des contacts en amont, la recherche des contacts pour identifier les personnes qui auraient pu être exposées à un cas devrait être utilisée comme indiqué ci-dessus, et la gestion des contacts devrait être effectuée en fonction du risque d'exposition tel que présenté au tableau 1. Selon une situation donnée, les exigences de dépistage et les interventions de santé publique peuvent être adaptées selon l'épidémiologie locale.
La recherche des contacts en amont est considérée comme étant la méthode la plus utile lorsque des éclosions localisées se produisent dans des régions où les niveaux de transmission sont relativement faibles. Elle peut également être envisagée pour les enquêtes sur les éclosions qui présentent une caractéristique épidémiologique portant à croire qu'il y a changement dans la dynamique de transmission (p. ex. lorsqu'un variant préoccupant est en cause).
Elle est considérablement plus complexe lorsque la transmission dans la communauté est répandue, en raison du volume de cas et de l'incertitude engendrée par la multiplicité des sources potentielles de transmission pour chaque cas confirmé. L'adoption des méthodes de recherche des contacts en amont peut avoir des répercussions importantes sur les ressources, selon la nature des stratégies de recherche des contacts utilisées, les méthodes de test et l'épidémiologie régionale.
Il existe actuellement un volume croissant de données probantes sur l'efficacité de la recherche de contacts en amont pour la COVID-19. Cependant, des recherches plus approfondies seront nécessaires pour déterminer les situations auxquelles elle conviendrait le mieux ou la façon optimale de la mettre en œuvre Note de bas de page34Note de bas de page35Note de bas de page36Note de bas de page37. Peu de pays ont utilisé cette stratégie, et les avantages positifs ont été liés à une faible incidence et à une transmission communautaire limitée Note de bas de page38Note de bas de page39. Les provinces et territoires devraient envisager d'adopter une méthode de recherche des contacts en amont, en fonction de leurs circonstances et de leurs ressources respectives. Si cette méthode est mise en œuvre, ils devraient également envisager d'évaluer son efficacité afin d'alimenter la base de données probantes à cet égard.
Personnes potentiellement exposées durant un voyage
En raison de la pandémie de COVID-19, tous les voyageurs qui entrent au Canada sont assujettis aux règles établies par les décrets d'urgence en vertu de la Loi sur la mise en quarantaine.
On peut trouver des renseignements à jour sur les exigences relatives aux voyages, aux tests de dépistage, à la mise en quarantaine et aux mesures aux frontières sur la page COVID-19 : voyage, dépistage et frontières.
L'évaluation du risque effectuée par les ASP durant la recherche des contacts devrait tenir compte des antécédents de voyage.
Recherche des contacts pour les passagers et les membres d'équipages aériens
L'exposition potentielle des passagers et des membres d'équipages au SRAS-CoV-2 pendant les voyages aériens est un sujet de préoccupation. Toutefois, des mesures d'atténuation des risques, telles que l'état de vaccination, le port obligatoire du masque, l'éloignement physique, la ventilation, le nettoyage de l'environnement, l'hygiène des mains et la réduction du taux d'occupation, appliquées selon une approche à niveaux multiples, peuvent réduire considérablement la probabilité de transmission Note de bas de page40.
Les décisions relatives à la recherche des contacts des passagers aériens et des membres d'équipage qui pourraient avoir été exposés à un cas confirmé de COVID-19 à bord d'un vol doivent tenir compte des ressources disponibles et s'appuyer sur une évaluation des risques. L'évaluation des risques doit être effectuée par l'ASP à laquelle le cas est signalé et tenir compte des éléments suivants :
- Le type, la gravité et le moment d'apparition des symptômes pour les cas symptomatiques, ou le moment du prélèvement de l'échantillon pour les cas asymptomatiques, en fonction de la date du vol;
- Les consignes actuellement données à l'ensemble des voyageurs internationaux concernant les exigences fédérales de dépistage, de quarantaine ou d'isolement;
- Les lois, les règlements et les politiques en vigueur qui peuvent être imposés aux voyageurs nationaux par une province ou un territoire à leur arrivée dans cette province ou ce territoire;
- Le moment où le cas a été déclaré et la probabilité d'obtenir des renseignements suffisants pour communiquer avec les passagers dans le délai recommandé;
- les avantages d'une communication individuelle avec les passagers qui étaient assis à moins de deux mètres de la personne infectée Note de bas de pagef par rapport à la communication publique du numéro de vol.
Si la province ou le territoire détermine qu'il est nécessaire de communiquer avec un contact potentiel, l'ASP peut suivre les protocoles régionaux pour la communication publique lorsqu'un cas de SRAS-CoV-2 a voyagé pendant sa période de contagion. Les renseignements exigés sont le numéro de vol, la date du vol, les lieux de départ et d'arrivée, ainsi que la rangée de sièges concernée à bord de l'avion.
Considérations pour la gestion améliorée des cas et des contacts
Dans certaines situations, une ASP peut mettre en œuvre des protocoles améliorés de gestion des cas et des contacts. Par exemple, lorsqu'un variant préoccupant présente un risque important (p. ex. en raison d'une transmissibilité accrue, de la gravité de la maladie et d'une possibilité d'échappement immunitaire) ou lorsqu'un variant préoccupant qui commence à circuler est identifié pour la première fois - à l'étranger ou au Canada - et que les données probantes scientifiques disponibles sur ses caractéristiques sont limitées.
Il peut s'écouler un certain temps entre l'identification d'un cas et la réception de la confirmation en laboratoire de la présence d'un variant préoccupant. Dans certaines circonstances, les ASP peuvent ne pas avoir besoin de confirmation en laboratoire pour mettre en œuvre des stratégies améliorées de gestion des cas et des contacts.
Les protocoles de gestion améliorée des cas et des contacts peuvent comprendre :
- L'application d'un seuil réduit pour considérer un contact comme étant à risque élevé
- La mise en quarantaine des voyageurs en provenance d'une région touchée et la réalisation de tests de dépistage sur ceux-ci, quel que soit leur statut vaccinal
- La mise en quarantaine des membres du ménage d'un cas et/ou la réalisation de tests de dépistage sur ceux-ci, quel que soit leur statut vaccinal
- La mise en quarantaine des membres du ménage d'un cas à risque élevé et/ou la réalisation de tests de dépistage sur ceux-ci, quel que soit le statut vaccinal du contact du ménage
- Si possible, reloger un cas, un contact ou des membres de leur famille pendant la période d'isolement ou de quarantaine (voir à l'annexe 2 les considérations sur la possibilité de reloger la personne)
- Prolonger la recherche des contacts au-delà de 48 heures avant la réalisation du test ou l'apparition des symptômes
- Recherche des contacts en amont
- Surveillance renforcée du respect des ordonnances d'isolement et de mise en quarantaine
- Si possible en fonction des ressources disponibles, les ASP peuvent envisager de surveiller plus fréquemment les cas infectés par un variant préoccupant qui commence à circuler lorsque les données probantes disponibles initialement concernant ses caractéristiques sont limitées.
Au fil du temps, si le variant préoccupant devient plus répandu et/ou si de nouvelles données probantes indiquent que le variant préoccupant ne présente pas de risque important, les ASP peuvent réduire leurs activités de gestion des cas et des contacts en conséquence.
Annexe 1 : Recommandations au sujet de l'isolement des cas de COVID-19 dans la collectivité
Les personnes atteintes de la COVID-19 qui n'ont pas besoin de soins dans un hôpital doivent s'isoler dès que possible. Si elles s'isolent à domicile ou dans un contexte de cohabitation (p. ex. refuge, foyer de groupe ou résidence d'étudiants), elles doivent se tenir loin des autres membres du ménage ou des autres occupants, conformément aux lignes directrices de leur ASP. Il est recommandé de s'isoler dans une pièce séparée où l'on peut dormir et de disposer de l'accès à une salle de bain que les autres membres du ménage ou les occupants n'utiliseront pas, si possible. Dans la mesure du possible et conformément aux lignes directrices de l'ASP, les cas peuvent s'isoler dans un autre logement, comme une chambre d'hôtel ou un logement autonome. Les cas doivent s'isoler pendant au moins dix jours à partir de l'apparition des symptômes, si elles sont symptomatiques, ou à partir de la date de prélèvement d'un échantillon positif, si elles sont asymptomatiques.
Pendant leur isolement, les personnes infectées ne doivent pas quitter leur lieu d'isolement, qu'il s'agisse de leur domicile, d'un lieu de cohabitation ou d'un autre lieu déterminé par l'ASP ou un professionnel de la santé. Le cas devrait :
- éviter, dans la mesure du possible, les interactions en personne, y compris avec les membres de son ménage;
- s'abstenir de quitter son domicile, à moins d'être tenue de le faire ou d'en avoir reçu la consigne pour obtenir des soins médicaux;
- si une personne infectée doit sortir pour se faire soigner, elle doit porter un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible) Note de bas de pagea.
- si une personne infectée doit partir pour se faire soigner, elle ne doit pas prendre les transports en commun, dans la mesure du possible
- s'abstenir d'aller à l'école, au travail ou dans d'autres lieux publics.
Isolement dans la collectivité
Lorsqu'on leur demande de s'isoler à domicile ou dans un lieu de cohabitation, les personnes ayant la COVID-19 doivent réduire autant que possible le risque de transmission aux autres membres du ménage ou aux occupants du lieu de cohabitation. Des conseils sont offerts aux personnes qui doivent s'isoler chez elles en raison de la COVID-19.
Dans la mesure du possible, les stratégies suivantes doivent être utilisées pendant l'isolement dans la collectivité :
- La personne infectée doit avoir sa propre chambre et une salle de bain qui lui est réservée.
- Lorsqu'elle est éveillée, la personne infectée devrait porter un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible) Note de bas de pagea lorsqu'elle se trouve dans un espace auquel d'autres membres du ménage ou occupants du lieu de cohabitation peuvent accéder (p. ex. la cuisine, la salle de bain, un couloir).
- Le cas et les autres membres du ménage ou occupants du lieu doivent éviter toute activité où ils se trouveraient dans un espace commun (p. ex. dans la même pièce) en même temps. Il s'agit notamment d'éviter les activités communes comme regarder la télévision, manger ensemble (p. ex. les repas en famille) et jouer à des jeux.
- Quand d'autres membres du ménage ou du lieu de cohabitation ne peuvent éviter de partager un espace avec le cas, ils doivent porter un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible). Ceci est particulièrement important si des membres du ménage sont susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications ou s'ils vivent dans un milieu surpeuplé avec le cas.
- Si un membre du ménage ou du lieu de cohabitation doit fournir des soins à la personne infectée, il doit porter un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible) Note de bas de pagea. Voir l'annexe 3 ci-dessous pour plus de détails
- Le cas ne doit sortir que dans un lieu privé (p. ex. une cour ou un balcon privé). Si des membres du ménage sont présents dans ce lieu extérieur, toutes les personnes présentes doivent continuer de porter un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n’est pas disponible) et de maintenir l'éloignement physique.
- Le cas doit éviter de partager des effets personnels (p. ex. serviettes, draps, cigarettes, ustensiles de cuisine non lavés et brosse à dents) avec d'autres personnes.
- Dans les situations où la garde d'un enfant est partagée entre deux ménages, il faut, dans la mesure du possible, envisager la possibilité que l'enfant demeure dans un seul ménage pendant la durée de l'isolement.
- Dans la mesure du possible, les aires communes (p. ex. cuisine, salle de bain et couloirs) devraient être bien ventilées (p. ex. fenêtres ouvertes, si le temps le permet), que des personnes soient présentes ou non.
- La personne infectée et tous les membres du ménage ou les occupants du lieu doivent respecter strictement les mesures de santé publique individuelles recommandées.
- Il est possible de consulter la liste des fournitures à avoir à portée de main pendant l'isolement.
Recommandations à suivre lorsque l'isolement strict n'est pas possible
Les personnes atteintes de la COVID-19 qui ont reçu l'ordre de s'isoler ne sont pas forcément en mesure de suivre strictement les directives d'isolement à domicile ou dans un contexte de cohabitation. Cette situation peut être attribuable au lieu d'isolement en soi, par exemple, s'il n'y a pas assez de pièces dans le logement pour que la personne ait une chambre séparée ou une salle de bain qui lui est réservée, ou si les occupants d'un refuge doivent partager l'espace commun. Il peut également être difficile de s'isoler en raison d'autres facteurs, par exemple, si la personne est un enfant, qu'elle doit s'occuper d'un enfant ou d'un aîné, ou qu'elle vit dans un ménage multigénérationnel.
S'il est impossible de reloger le cas, les membres du ménage ou les autres occupants du lieu, les mesures suivantes peuvent être envisagées :
- Il faut prendre des mesures pour aérer les lieux grâce à :
- l'ouverture des fenêtres et des portes donnant sur l'extérieur, si cela est possible (c.-à-d. si le temps le permet) et sûr (p. ex. s'il n'y a pas de risque chute et si la qualité de l'air est bonne); et
- au bon fonctionnement, en permanence, du système de ventilation mécanique (c.-à-d. le système de chauffage, de ventilation et de conditionnement d'air), si possible.
- Bien que cette mesure ait une efficacité limitée en raison de la transmission possible du SRAS-CoV-2 par les gouttelettes respiratoires et les aérosols, on peut envisager de séparer le cas des autres au moyen de rideaux ou d'un dispositif comparable dans une aire commune (p. ex. maison où il n'y a pas suffisamment de pièces et où plusieurs personnes doivent dormir dans une même pièce).
- Si d'autres membres du ménage ou du lieu de cohabitation dorment dans la même pièce que la personne infectée, il est important de maintenir la plus grande distance possible avec cette dernière (au moins deux mètres, dans la mesure du possible) Note de bas de pageg. On peut notamment le faire en séparant les lits et en se couchant dans des directions opposées.
- S'il n'y a pas de salle de bain séparée, il est recommandé d'ouvrir la fenêtre, de mettre en marche le ventilateur d'extraction pour améliorer la ventilation, de baisser le couvercle de la toilette avant de tirer la chasse d'eau et, dans la mesure du possible, de nettoyer et de désinfecter les surfaces que le cas a touchées après chaque utilisation Note de bas de page41.
Annexe 2 : Évaluation d'un lieu d'isolement adéquat pour un cas de COVID-19
L'endroit où une personne atteinte de la COVID-19 sera isolée doit être établi par l'ASP, en collaboration avec la personne et son fournisseur de soins de santé, le cas échéant. Il est important que les personnes qui n'ont pas besoin d'être hospitalisées se rétablissent dans un environnement adéquat, où un isolement efficace et une surveillance appropriée de la maladie (c.-à-d. des signes d'aggravation) peuvent être assurés.
Le caractère adéquat du milieu dépendra de la personne et de ses conditions de vie. À cet égard, les éléments pris en compte peuvent varier selon le sexe, le genre ou d'autres facteurs socioéconomiques ou identitaires du cas.
Il faut tenir compte de plusieurs facteurs pour établir si un endroit est un lieu d'isolement convenable, à savoir les suivants :
L'état clinique de la personne permet-il une prise en charge en consultation externe?
Pour l'isolement dans la collectivité, y compris à domicile ou dans un contexte de cohabitation (p. ex. un refuge, un foyer de groupe ou une résidence pour étudiants), il doit être possible de traiter la personne en consultation externe, en tenant compte de son état de santé initial et de la présence de facteurs de risque associés à une forme grave de la maladie ou à des complications. Si une hospitalisation est nécessaire (p. ex. en raison d'une aggravation de l'état de santé, d'affection nécessitant des soins d'urgence ou d'une directive du fournisseur de soins de santé), l'isolement à domicile ne sera plus possible.
La personne est-elle en mesure de s'occuper d'elle-même?
Les cas devraient pouvoir : se surveiller eux-mêmes pour détecter l'apparition ou l'aggravation de symptômes; prendre les mesures appropriées selon les conseils de l'ASP ou du fournisseur de soins de santé, notamment en ce qui concerne l'autogestion de la santé; porter correctement un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible) Note de bas de pagea; adopter des mesures de santé publique individuelles (p. ex. maintenir de bonnes pratiques d'hygiène, et nettoyer et désinfecter les surfaces fréquemment touchées) et s'isoler des autres.
La capacité du cas à gérer ses propres soins peut être influencée par divers facteurs, notamment les suivants :
- Les circonstances sociales et économiques, comme la perte de revenus ou la pauvreté (p. ex. l'incapacité d'acheter les fournitures nécessaires et l'instabilité du logement), l'instabilité de l'emploi, les conditions de travail rigides, l'insécurité alimentaire et la violence ou les mauvais traitements en milieu familial;
- Les compétences, capacités et vulnérabilités individuelles, comme la difficulté à lire, à parler, à comprendre ou à communiquer; les problèmes psychologiques ou la difficulté physique à appliquer des mesures de santé publique individuelles, le besoin d'aide pour les activités ou les fournitures de soins personnels ou médicaux, ou le besoin de supervision continue. Il est possible de consulter le document d'orientation sur les facteurs relatifs à la COVID-19 pour les personnes en situation de handicap au Canada.
- L'isolement social ou géographique comme l'absence de soutien par les membres de la famille, les amis ou les ressources communautaires Note de bas de page42, ou le fait d'habiter dans une région où l'accès aux services ou à l'aide est réduit, notamment en ce qui concerne la santé mentale et le soutien en matière de toxicomanie, ou encore l'accès aux télécommunications.
- La capacité du cas d'avoir accès à des directives en langage simple dans la langue appropriée sur les pratiques d'hygiène personnelles convenables, le fait de s'isoler des autres, la surveillance de ses propres symptômes, et le moment où demander de l'aide. Notez que les hommes sont plus susceptibles de vivre seuls et peuvent être moins enclins à demander de l'aide Note de bas de page43Note de bas de page44.
La personne a-t-elle besoin de soins? Quelqu'un peut-il les lui offrir?
Dans certaines circonstances, un membre du ménage peut être amené à s'occuper du cas, par exemple lorsqu'il s'agit d'un enfant, d'un parent âgé qui a besoin d'aide ou d'une personne très malade. Dans ce cas, il convient de tenir compte des éléments suivants :
- Le soignant doit être disposé à fournir les soins et la surveillance nécessaires, et être en mesure de le faire.
- Dans la mesure du possible, le soignant ne doit pas être une personne qui est susceptible de présenter une forme grave ou des complications de la maladie.
- Si possible, le soignant doit également être entièrement vacciné contre la COVID-19.
- Le soignant doit réduire le risque d'être infecté par la COVID-19 en portant un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible) Note de bas de pagea lorsqu'il prodigue des soins au cas. Le soignant doit également utiliser une protection adéquate des yeux lorsqu'il prodigue des soins au cas (se reporter à l'annexe 3).
- Des conseils sont offerts aux personnes qui s'occupent d'une personne atteinte de la COVID-19 à domicile :
Quelles sont les caractéristiques du domicile ou du contexte de cohabitation?
Les personnes peuvent se trouver dans différentes compositions de ménages qui peuvent limiter leur capacité de s'isoler. Il peut s'agir, par exemple, d'un parent seul qui doit s'occuper d'un enfant ou bien d'une personne qui vit dans un ménage multigénérationnel où les responsabilités parentales sont partagées et où il faut prendre soin de personnes âgées. Si la personne s'occupe d'un enfant dont la garde est partagée entre deux ménages distincts, il convient de tenir compte de l'endroit le plus approprié pour l'enfant pendant que le cas est en isolement.
Si le cas est en isolement à son domicile ou dans un lieu de cohabitation, il doit s'isoler des autres dès qu'il est informée qu'il est ou pourrait être atteinte de la COVID-19. Il convient également d'accorder une attention particulière aux cas qui vivent dans des foyers où il est difficile de se séparer des autres (p. ex. un appartement d'une pièce), ou qui vivent dans un lieu de cohabitation, comme les résidences pour étudiants, les refuges et les logements surpeuplés. L'option privilégiée consiste à fournir aux cas une chambre individuelle et une salle de bain privée. Dans certaines situations, sur la base d’une évaluation approfondie des risques, les ASP peuvent conseiller que le cas ou les autres membres du ménage soient relogés ailleurs (p. ex. une chambre d'hôtel, un logement autonome), dans la mesure du possible. Le déménagement dépendra de divers facteurs, y compris les directives des ASP locales, le soutien financier et la disponibilité d'autres locaux.
S'il n'est pas possible de leur fournir une chambre individuelle et une salle de bain privée, il faut s'efforcer de regrouper les cas confirmés ensemble. Par exemple, si deux personnes atteintes cohabitent avec d'autres personnes dans un logement où il n'y a pas de chambre individuelle, elles peuvent partager une chambre à deux lits.
D'autres personnes du domicile ou du lieu de cohabitation sont-elles susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications?
Les membres du ménage ou les colocataires qui sont susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications s'ils contractent la COVID-19 ne devraient pas se trouver dans une aire partagée avec la personne ou lui fournir des soins et d'autres dispositions peuvent être nécessaires. Il peut s'agir de reloger temporairement ces personnes ou la personne atteinte dans un autre lieu déterminé par la santé publique, comme un hôtel désigné.
Le domicile ou le lieu de cohabitation convient-il à l'isolement?
L'ASP peut établir si le domicile ou le lieu de cohabitation convient à l'isolement du cas. Il se peut que le cas vive dans des milieux où il ne dispose pas d'un espace qui lui permet d'avoir sa propre chambre et une salle de bain privée, comme une maison surpeuplée, une résidence pour étudiants où se trouve un colocataire ou un refuge pour sans-abri. Les conditions de logement doivent faire l'objet d'une évaluation, notamment en ce qui concerne l'accès à l'eau potable et à l'eau courante, ainsi que l'état du domicile. Il faut également évaluer la sécurité du lieu de manière à établir l'existence éventuelle d'un problème de violence conjugale ou familiale, ou d'autres mauvais traitements.
La personne peut-elle avoir accès à des fournitures et à des produits de première nécessité adéquats?
Il importe d'établir si le cas a accès à des fournitures et à des produits de première nécessité pour la durée de son isolement, comme de la nourriture, de l'eau courante, de l'eau potable, des fournitures de prévention des infections (p. ex. des masques) et des produits de nettoyage. Il est possible de consulter la liste des fournitures à avoir à portée de main pendant l'isolement. Les personnes qui résident dans des collectivités éloignées et isolées peuvent envisager de stocker les fournitures nécessaires, ainsi que la nourriture et les médicaments, s'il est probable que la chaîne d'approvisionnement soit interrompue ou peu fiable.
Le cas qui n'a pas accès à de la nourriture ou à des fournitures de première nécessité adéquates peut communiquer avec les dirigeants locaux, la santé publique ou les organisations qui apportent un soutien direct. Des directives sont disponibles sur le lavage des mains en l'absence d'eau courante ou d'eau potable.
Si, d'après l'évaluation, le domicile ou le lieu de cohabitation ne permet pas à au cas de s'isoler chez lui, il est recommandé que les ASP collaborent avec lui et son fournisseur de soins de santé afin de déterminer un lieu plus approprié. Le cas peut ainsi être relogé dans un lieu de cohabitation plus convenable, être hospitalisé ou avoir accès à des mesures de soutien et à des ressources communautaires supplémentaires, le cas échéant.
Annexe 3 : Précautions recommandées pour la prévention et le contrôle des infections lors de la prestation de soins à un cas à domicile ou dans un contexte de cohabitation
Toute personne qui prodigue des soins à une personne atteinte de la COVID-19 doit porter un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible) Note de bas de pagea, ainsi qu'utiliser une protection oculaire lorsqu'elle prodigue des soins. Les soignants doivent aussi fréquemment se laver les mains, particulièrement lorsqu'ils sont en contact direct avec la personne malade ou son environnement, ainsi qu'avec des matériaux souillés et des surfaces contaminées.
Des conseils sont offerts aux personnes qui s'occupent d'une personne atteinte de la COVID-19 à domicile :
- COVID-19 : Ce qu'il faut faire si vous ou quelqu'un de votre maison est malade
- Recommandation à suivre lorsque vous ou un membre de votre famille est malade de la COVID-19
Protection oculaire
Dans le cadre des soins directs à une personne atteinte de la COVID-19 et des activités pour les cas, le port d'une protection oculaire est recommandé afin de protéger les muqueuses des yeux de toute éclaboussure ou projection de liquides organiques, notamment les sécrétions respiratoires.
- La protection oculaire doit être portée par-dessus les lunettes servant à corriger la vision. Le port de lunettes prescrites n'assure pas une protection suffisante contre les gouttelettes de salive projetées.
- La protection oculaire doit être mise en place après avoir mis un respirateur ou un masque.
- En cas d'utilisation de gants, il faut les enfiler (voir ci-dessous) après avoir porté la protection oculaire.
- Pour retirer la protection oculaire, enlever d'abord les gants et appliquer la règle d'hygiène des mains. Puis, retirer la protection oculaire en manipulant les branches des lunettes de protection ou les côtés ou l'arrière de l'écran facial. L'avant des lunettes de protection ou de l'écran facial est considéré comme étant contaminé.
- La protection oculaire doit être jetée dans une poubelle doublée d'un sac de plastique. S'il ne s'agit pas d'une protection oculaire à usage unique, nettoyez-la à l'eau et au savon, puis décontaminez-la au moyen d'un désinfectant pour surfaces dures approuvé ou, si un tel produit n'est pas disponible, une solution d'eau de Javel diluée peut être employée.
- Consultez la page Désinfectants pour surfaces dures et désinfectants pour les mains (COVID-19) pour les instructions sur la façon de diluer l'eau de Javel.
- Lavez-vous les mains.
Gants
Les soignants n'ont pas à porter des gants jetables à usage unique lorsqu'ils prodiguent des soins à une personne à domicile. Le lavage fréquent des mains est préférable.
Il est reconnu, cependant, que certains soignants peuvent toujours choisir de porter des gants jetables à usage unique pour tout contact direct avec une personne atteinte, ainsi que pour le nettoyage de surfaces contaminées et la manipulation d'articles souillés de liquides organiques, notamment la vaisselle, les ustensiles, les vêtements, la literie et les déchets à éliminer.
Les gants ne remplacent pas l'hygiène des mains; les personnes prodiguant des soins doivent se laver les mains avant de mettre des gants et après les avoir enlevés.
- Si les gants sont souillés ou se déchirent pendant les soins, il faut les enlever, se laver les mains, et en mettre de nouveaux.
- Procédure pour enlever les gants en toute sécurité : avec l'une des mains gantées, tirer sur le bout des doigts du gant de la main opposée et, à mesure que l'on tire, former avec le gant qui est retiré une boule dans le creux de la main gantée. Pour enlever votre autre gant, glissez votre main non gantée sous le gant au niveau du poignet et roulez doucement vers l'extérieur, loin de votre corps. Évitez de toucher l'extérieur des gants avec vos mains nues.
- Jetez les gants dans une poubelle doublée d'un sac de plastique.
- Lavez-vous les mains.
- Le doublage des gants n'est pas nécessaire.
Annexe 4 : Recommandations pour la mise en quarantaine dans la communauté
En général, la mise en quarantaine consiste pour un contact à rester à la maison, à ne pas sortir et à éviter les interactions en personne avec d'autres personnes, y compris les membres de son ménage.
La période de quarantaine est normalement conforme à la période de transmissibilité. Toutefois, les provinces et territoires peuvent choisir de réduire la période de quarantaine en combinaison avec des protocoles de dépistage, selon l'évaluation du risque et le contexte local.
Un contact doit être mis en quarantaine à l'écart des autres membres du ménage ou des occupants du lieu, conformément aux lignes directrices de son ASP. Si le contact vit avec le cas, ils doivent également éviter toute nouvelle exposition au cas. Il est recommandé que le contact se mette en quarantaine dans une pièce séparée où il peut dormir, avec un accès à une salle de bain que les autres membres du ménage ou les occupants du lieu n'utiliseront pas, si possible. Dans certaines situations, sur la base d’une évaluation approfondie des risques, les ASP peuvent conseiller à un contact de se mettre en quarantaine dans un autre logement, comme une chambre d'hôtel ou un logement autonome, si possible.
Un contact doit porter un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible) Note de bas de pagealorsqu'il utilise un espace qui pourrait être également accédé par d'autres personnes (p. ex. la cuisine, les toilettes, le couloir). Si le contact nécessite des soins pendant sa période de quarantaine (p. ex. un jeune enfant ou un adulte plus âgé), la personne soignante doit également porter un respirateur (ou un masque médical bien ajusté si un respirateur n'est pas disponible). Note de bas de pagea Tous les membres du ménage vivant avec le contact doivent porter un respirateur Note de bas de pagea lorsqu'ils partagent un espaces avec eux.
Ceci est particulièrement important si des membres du ménage sont susceptibles de présenter une forme grave ou des complications de la maladie ou s'ils vivent dans un milieu surpeuplé.
Pour les contacts en quarantaine qui vivent avec un cas, l'ASP déterminera le début de leur période de quarantaine en évaluant les caractéristiques du milieu. S'il est déterminé qu'il existe une séparation adéquate entre le cas et le contact, l'ASP peut indiquer que la période de quarantaine du contact commence le jour où le cas est placée en isolement. Si la séparation est inadéquate (p. ex. partage des chambres à coucher, des toilettes, etc.), l'ASP peut exiger que les membres du ménage soient mis en quarantaine pour la durée de la période d'isolement de la personne atteinte, plus un maximum de 14 jours supplémentaires par la suite.
Si des membres du ménage d'un cas tombent malades, l'ASP doit évaluer si les autres membres asymptomatiques du ménage doivent se mettre en quarantaine en fonction de leur dernière exposition au nouveau cas.
Remerciements
Les directives techniques ont été élaborées en consultation avec le Groupe de travail sur la préparation du Canada en cas de grippe pandémique (GTPCGP) et avec nos partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux au sein du Comité consultatif technique (CCT) et/ou du Comité consultatif spécial (CCS). Les présentes directives ont également été élaborée en consultation avec d'autres ministères, différents partenaires multilatéraux, des intervenants autochtones et d'autres intervenants externes intéressés par ce sujet.
Notes de bas de page
- Note de bas de page a
-
Dans les situations où un respirateur ou un masque médical est recommandé, mais n'est pas disponible, la personne doit porter adéquatement un masque non médical bien fabriqué et bien ajusté.
- Note de bas de page b
-
Pour plus d'information, consultez :
- Note de bas de page c
-
Ces lignes directrices visent les établissements en milieu communautaire et ne remplacent pas les évaluations des risques au point de service par les fournisseurs de soins de santé dans les établissements de soins de santé, ni l'évaluation du risque effectuée par les ASP pour déterminer le risque d'exposition pour un travailleur de la santé.
Des directives relatives à l'utilisation appropriée de l'équipement de protection individuel (ÉPI) et à la prévention et au contrôle des infections (PCI) pour les travailleurs de la santé et les travailleurs de laboratoire sont disponibles. Consultez les documents d'orientation suivants :
- Prévention et contrôle de la COVID-19 : Lignes directrices provisoires pour les établissements de soins actifs
- Prévention et contrôle de la maladie COVID-19 : Lignes directrices pour les milieux de soins à domicile
- Prévention et contrôle des infections de la maladie COVID-19 : Lignes directrices provisoires pour les établissements de soins de longue durée
- Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins
- Instructions sur la manipulation des spécimens : Avis de biosécurité : SRAS-CoV-2 (Coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère)
- Note de bas de page d
-
Les données probantes disponibles sont insuffisantes pour définir le risque en fonction de la durée d'exposition nécessaire à la transmission. À des fins d'identification et de gestion des contacts de santé publique uniquement, une période de 15 minutes cumulées sur 24 heures a été choisie pour distinguer une exposition brève d'une exposition prolongée. Cette même période a été utilisée dans d'autres pays Note de bas de page30Note de bas de page45Note de bas de page46. Ce paramètre ne devrait pas remplacer les conclusions tirées d'une évaluation du risque menée par l'ASP portant sur divers facteurs (c.-à-d. le degré de contagion de la personne au moment de l'exposition, l'exposition à un variant préoccupant, la voie de transmission probable, les facteurs de risque, etc.) qui fourniront davantage de précisions sur le niveau de risque.
- Note de bas de page e
-
Les politiques et les capacités de dépistage propres à chaque administration peuvent avoir des répercussions sur les recommandations individuelles de mise en quarantaine dans le territoire concerné.
- Note de bas de page f
-
Le paramètre de deux mètres ne doit pas remplacer les conclusions tirées d'une évaluation des risques effectuée par l'ASP qui tient compte de divers facteurs (p. ex. le degré de contagion de la personne au moment de l'exposition, l'exposition à un variant préoccupant, la voie de transmission probable, le risque accru associé à une forme grave de la maladie ou à des complications) qui renseigneront plus précisément sur le risque.
- Note de bas de page g
-
À des fins opérationnelles, une distance physique appropriée est d'au moins deux (2) mètres. En général, si des interactions en personne doivent avoir lieu, il convient d'encourager les individus à interagir à la plus grande distance possible, et de mettre en place des mesures de santé publique individuelles pour une approche à niveaux multiples.
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