Prise en charge par la santé publique des cas de la maladie Ebola et de leurs contacts dans la collectivité au Canada (2024)
- Organisation : Agence de la santé publique du Canada
- Date de publication : août 2024
Sur cette page
- Introduction
- Public cible et portée
- Contexte
- Prise en charge par la santé publique des personnes visées par la surveillance, des cas confirmés et des personnes en convalescence
- Prise en charge des contacts par la santé publique
- Outils et formulaires supplémentaires
- Appendice A : Résumé des recommandations pour les contacts asymptomatiques, en fonction du risque d'exposition à un cas pendant la période de transmissibilité
- Références
Mise à jour : mai 2024
Introduction
La stratégie exposée dans la présente directive vise la prise en charge rapide des cas et des contacts afin de réduire les possibilités de transmission à des contacts et assurer l'évaluation sans délai des contacts. La présente directive a pour objectif d'endiguer la maladie.
Elle met à jour l'ancienne directive de Prise en charge par la santé publique des cas de maladie humaine et de leurs contacts en lien avec la maladie à virus Ebola (MVE) au Canada (1er août 2018), pour s'assurer que les orientations restent appropriées dans le contexte des éclosions internationales plus récentes de la maladie Ebola. Cette version actualisée a été complétée par des recommandations relatives à la prise en charge des cas de la maladie Ebola (EBOD) et de leurs contacts causée par :
- le virus Ebola (espèce Orthoebolavirus zairense) ou EBOV
- le virus Soudan (espèce Orthoebolavirus sudanense) ou SUDV
- le virus Bundibugyo (espèce Orthoebolavirus bundibugyoense) ou BDBV
- le virus Taï Forest (TAFV) (espèce Orthoebolavirus taiense) ou TAFV
Le présent document part du principe que, si la plupart des preuves scientifiques actuellement disponibles proviennent de l'expérience acquise avec l'EBOV, tous les orthoebolavirus (EBOV, SUDV, BDBV, TAFV) se comportent probablement de manière semblable et font donc l'objet des mêmes recommandations pour la prise en charge des cas de maladie Ebola et de leurs contacts. La directive pourrait changer si des données nouvelles étaient publiées.
Cette directive s'appuie sur les preuves scientifiques actuellement disponibles, les avis d'experts et les orientations élaborées par d'autres pays et organismes, comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM), la Health Security Agency du Royaume-Uni et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) aux États-Unis.
Ce document doit être lu en même temps que les lois, règlements, politiques pertinentes des autorités fédérales, provinciales, territoriales et locales, et doit être adapté au contexte local selon les besoins.
Il a été produit en tenant compte de la situation au Canada et peut donc différer des directives élaborées par d'autres pays.
Public cible et portée
Ce document est destiné à soutenir les autorités sanitaires fédérales, provinciales, territoriales et locales dans l'éventualité du signalement d'un cas suspecté et/ou confirmé de maladie Ebola ou de contact avec la maladie Ebola sur leur territoire. En raison de la nature de l'agent pathogène, une telle occurrence nécessiterait une étroite collaboration interjuridictionnelle. S'appuyant sur une approche d'évaluation du risque, la présente directive fournit des conseils relatifs à la gestion des cas de maladie Ebola et de leurs contacts dans la collectivité. Le jugement clinique reste essentiel et celui-ci ainsi que les politiques des provinces et territoires peuvent donner lieu à des décisions qui diffèrent des recommandations fournies dans ce document.
Les recommandations pour les travailleurs de la santé exposés professionnellement au Canada dépassent le cadre de ce document. Les travailleurs de la santé exposés professionnellement doivent être pris en charge conformément à la politique de l'employeur et, le cas échéant, en consultation avec les autorités de santé publique. Consulter :
- Maladie Ebola : Pour les professionnels de la santé et les travailleurs humanitaires
- Mesures de prévention et contrôle des infections pour la maladie Ebola dans les établissements de soins actifs
- Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins
Les directives se rapportant aux tests en laboratoire et tests sur des échantillons; aux soins cliniques; aux mesures de prévention et contrôle des infections dans d'autres milieux (c.-à-d. les points d'entrée au Canada, les milieux de soins, les milieux de soins préhospitaliers, les moyens de transport de passagers et les cabines d'avion) sont traitées dans d'autres directives.
Pour conseiller le grand public, les responsables de la santé publique peuvent se reporter aux ressources suivantes :
- Maladie Ebola : Symptômes et traitement
- Maladie Ebola : Prévention et risques
- Maladie Ebola : Surveillance
Contexte
Les recommandations du présent document s'appuient sur les éléments fondamentaux suivants.
Transmission
- La transmission entre les personnes peut survenir :
- par contact physique direct avec le sang ou d'autres liquides organiques (p. ex. selles, urine, vomissement, salive, sueur, liquide amniotique, lait maternel, sperme) d'une personne infectée symptomatique ou du cadavre d'une personne atteinte;
- par contact physique indirect avec des surfaces et des matières (p. ex. seringues, du matériel médical, des vêtements, de la literie) contaminées par ces liquides. L'orthoebolavirus peut rester viable sur les surfaces et dans les liquides pendant plusieurs jours, en fonction de facteurs environnementaux;
- par transmission verticale;
- pendant la grossesse ou l'accouchement;
- pendant l'allaitement (y compris pendant la convalescence);
- par transmission sexuelle pendant la phase aiguë. En outre, le sperme d'une personne récemment guérie de la maladie Ebola peut être infectieux (se reporter à la section ci-dessous).
- Les orthoebolavirus ne se transmettent pas entre humains par voie aérienne.
- La transmission de l'animal à l'humain peut se faire par contact direct avec des animaux vivants ou morts infectés provenant de zones endémiques (p. ex. chauves-souris frugivores et primates non humains). La transmission de l'humain à l'animal est également théoriquement possible et il est donc recommandé de prendre des précautions, notamment en évitant tout contact avec les animaux. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les Lignes directrices concernant la possession d'animaux et le contact avec des animaux par des personnes ayant potentiellement été exposées au virus Ebola et aux Lignes directrices pour la gestion des animaux de compagnie qui ont été exposés à un humain atteint de la maladie à virus Ebola.
Transmissibilité
- Les personnes infectées ne sont pas estimées contagieuses avant l'apparition des symptômes. Avant de devenir symptomatiques, elles ne sont pas estimées comme contagieuses.
- Le risque de transmission est le plus élevé lorsque la charge virale est maximale, par exemple lorsqu'une personne présente des symptômes aigus de diarrhée, de vomissements ou d'hémorragies.
- Une personne infectée par la maladie Ebola est estimée comme infectieuse tant et aussi longtemps que le virus est présent dans le sang et les liquides organiquesNote de bas de page 1Note de bas de page 12Note de bas de page 13.
- Cela comprend la période suivant le décès puisque le cadavre d'une personne infectée est extrêmement contagieuxNote de bas de page 2Note de bas de page 3.
- Pendant la convalescence, l'EBOV peut également persister pendant des semaines voire des mois dans certains liquides organiques (p. ex. sperme, liquide céphalorachidien et lait maternel)Note de bas de page 1Note de bas de page 4Note de bas de page 8. Il est probable que le SUDV et d'autres orthoebolavirus aient une cinétique virale semblable (se reporter à la section Cas de convalescence).
Présentation clinique et évolution de la maladie
- La période d'incubation de la maladie Ebola est de 2 à 21 jours. Toutefois, la majorité des personnes atteintes présentent des symptômes de 6 à 10 jours après l'exposition au virus.
- Les symptômes se manifestent généralement d'abord par l'apparition soudaine de symptômes non spécifiques à la maladie, comme la fièvre, la myalgie, des maux de tête importants et des malaises.
- Des symptômes gastro-intestinaux, comme des vomissements et de la diarrhée, surviennent de quatre à cinq jours plus tard. Une éruption cutanée peut également apparaître à ce stade.
- La diarrhée et les vomissements sont souvent abondants aux derniers stades de la maladie et peuvent entraîner une grave déplétion du volume, des déséquilibres électrolytiques, un dépérissement et un état de choc, ainsi que des symptômes d'insuffisance des fonctions rénales et hépatiques.
- Parmi les autres manifestations graves aux derniers stades de la maladie, citons les douleurs thoraciques, l'essoufflement, la confusion, les convulsions et les manifestations hémorragiques (ecchymoses, saignements du tractus gastro-intestinal, des ponctions veineuses et des sites intraveineux, ou d'autres muqueuses telles que les gencives ou le nez). L'évolution de la maladie peut être compliquée par des infections bactériennes secondaires.
- Dans les cas non mortels, les personnes atteintes de la maladie Ebola sont souvent fébriles pendant plusieurs jours et leur état commence généralement à s'améliorer entre le sixième et le onzième jourNote de bas de page 9. La guérison complète s'étale sur une longue période et est souvent associée à des séquelles comme la myélite, l'arthrite, l'hépatite récurrente, l'uvéite et des problèmes de santé mentaleNote de bas de page 1.
- Le taux de létalité (TL) moyen de la maladie Ebola est d'environ 50 %. Les taux de létalité ont varié de 25 % à 90 % lors des épidémies passées, en fonction de l'espèce d'Orthoebolavirus impliquéeNote de bas de page 16. Le traitement peut réduire les taux de létalité, mais la mort reste fréquente, généralement 7 à 12 jours après l'apparition des symptômesNote de bas de page 2.
Traitement
- Les personnes atteintes devraient être soignées dans les établissements ultra spécialisés pour assurer une prise en charge adéquate et des soins appropriés (maintien de la tension artérielle, de l'équilibre électrolytique et de la fonction des organes) dans un contexte strict de prévention et contrôle des infections.
- Plusieurs solutions thérapeutiques expérimentales, notamment des antiviraux et des anticorps monoclonaux, sont en cours d'étude. L'efficacité des traitements ciblant l'EBOV (tels que l'Inmazeb ou l'Ebanga) n'a pas été établie contre d'autres espèces telles que le SUDV.
- Il n'existe actuellement aucun traitement homologué pour la maladie Ebola au Canada. Toutefois, en cas d'éclosions, des produits thérapeutiques expérimentaux ont été utilisés dans un cadre éthique élaboré par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), à savoir l'utilisation d'urgence surveillée d'interventions non homologuées et expérimentales. Le cadre n'est pas conçu pour évaluer les médicaments, mais plutôt afin de fournir un traitement pour des raisons humanitaires. Si un cas confirmé de maladie Ebola survient au Canada, l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) collaborera avec la province ou le territoire pour permettre l'accès à un traitement approprié. Les provinces et les territoires peuvent communiquer avec le Centre des opérations du portefeuille de la Santé (COPS) de l'ASPC, par téléphone en composant le 1-800-545-7661.
Vaccin
- Deux vaccins ont été mis au point contre l'EBOV.
- Le rVSV-ZEBOV-GP (Ervebo, Merck) cible exclusivement l'EBOV. Bien qu'Ervebo® soit désormais homologué au Canada, il n'est pas commercialisé dans le pays et n'est donc pas disponible pour la grande majorité des voyageurs à l'heure actuelle.
- Le schéma de stimulation primaire Ad26.ZEBOV (Zabdeno) – MVA-BV-Filo (Mvabea) produit par Janssen a reçu une autorisation de mise sur le marché de la part de l'Agence européenne des médicaments. Alors que le vaccin primaire est exclusivement ciblé sur l'EBOV, le vaccin de rappel contient des antigènes de quatre espèces différentes de la famille des Filoviridae (EBOV, SUDV, TAFV et virus de Marburg).
- Ces produits ont été utilisés dans le cadre d'essais expérimentaux et ont été offerts pour des raisons d'ordre humanitaire lors des récentes éclosions d'EBOV (Afrique de l'Ouest en 2014-2016, République démocratique du Congo en 2018).
- Ces vaccins peuvent également être offerts aux travailleurs humanitaires de première ligne déployés dans les zones infectées par la maladie Ebola, comme mesure de gestion de l'éclosion. La vaccination contre le virus Ebola des travailleurs humanitaires canadiens qui se rendent dans les zones touchées par la maladie Ebola pour soigner les cas confirmés d'infection par le virus Ebola ou leurs contacts, ou pour procéder à des enterrements en toute sécurité, relève de la responsabilité de l'organisation qui fournit ces services.
- Les produits contenant uniquement des antigènes de l'EBOV ne devraient pas être efficaces contre le SUDV. De nouveaux vaccins candidats ciblant le SUDV sont en cours de développement.
- Aucun de ces vaccins n'est actuellement mis en marché au Canada. En cas de maladie Ebola au Canada, la province ou le territoire touché doit contacter le Centre des opérations du portefeuille de la Santé (COPS) de l'ASPC par téléphone en composant le 1-800-545-7661 pour connaître les options d'accès aux vaccins.
- Consulter le Guide canadien d'immunisation sur l'utilisation du vaccin rVSV-ΔG-ZEBOV-GP pour la prévention de la maladie à virus Ebola comme prophylaxie préexposition et postexposition.
Risque au Canada
- Bien que le risque d'exposition aux orthoebolavirus au Canada soit considéré comme très faible, il est possible qu'un cas ou un contact lié à une éclosion dans une zone touchée par la maladie Ebola puisse être recensé au CanadaNote de bas de page 10.
- Une zone touchée par la maladie Ebola est définie comme une région où il y a eu un cas confirmé de maladie Ebola acquise localement ou où une personne atteinte d'un cas infectieux de maladie Ebola a résidé.
- Pour obtenir des renseignements sur les zones touchées par la maladie Ebola, consultez le site Web Bulletins d'information sur les flambées épidémiques (Organisation mondiale de la Santé)
- Pour plus d'information, voir le Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) : Recommandations en matière de prévention, de suivi et de surveillance des maladies Ebola
- Si un cas ou un contact était recensé au Canada, les autorités sanitaires de tous les ordres seraient impliquées dans les mesures à prendre.
- L'ASPC travaille en étroite collaboration avec ses partenaires nationaux et internationaux à suivre et surveiller l'activité de la maladie Ebola dans le monde et évalue les risques de la maladie Ebola au Canada de façon constante.
- L'ASPC est tenue de signaler les cas confirmés à l'OMS), dans le cadre des engagements pris par le Canada au titre du Règlement sanitaire international (2005).
Prise en charge par la santé publique des personnes visées par la surveillance, des cas confirmés et des personnes en convalescence
La définition nationale des cas de maladie Ebola a été établie pour être utilisée lors des éclosions d'Ebola. Au Canada, la définition nationale de cas comprend des définitions pour les personnes visées par la surveillance (PVS) et les cas confirmés.
Le rôle de la santé publique dans la détection de la maladie Ebola et la prise en charge comporte plusieurs facettes et comprend l'identification précoce des cas et des contacts au moyen de la surveillance, la gestion de cas et de leurs contacts, l'éducation du public et des professionnels de la santé, et la communication.
Les autorités canadiennes de santé publique surveillent et réagissent, au besoin, à toutes les éclosions de maladie Ebola et ajustent, si nécessaire, les pratiques recommandées au Canada.
Personnes visées par la surveillance (PVS)
Lorsqu'elle est informée qu'une personne répond à la définition de cas de PVS, la santé publique doit l'orienter vers les services suivants :
- conseiller l'individu à prendre des mesures immédiates pour prévenir la transmission à d'autres personnes, si ce n'est déjà fait (se reporter aux Recommandations pour les contacts symptomatiques);
- prévoir, selon le protocole P/T, l'évaluation de la personne dans un établissement approprié de soins de santé actifs afin de confirmer ou d'écarter la maladie Ebola.
En plus d'acheminer des notifications aux autorités sanitaires provinciales et territoriales, les autorités sanitaires sont invitées à signaler au Centre des opérations du portefeuille de la Santé (COPS) de l'ASPC, par téléphone en composant le 1-800-545-7661, tous les patients faisant l'objet d'examens nécessitant un test de dépistage de l'orthoebolavirus dans les 24 heures suivant la commande du test, en utilisant le Formulaire de déclaration de cas de la maladie Ebola et les informations disponibles au moment de la déclaration initiale. Le Formulaire de déclaration de cas de la maladie Ebola peut être mis à jour au fur et à mesure que des informations supplémentaires sont disponibles.
Pour la gestion des cas contacts des PVS, voir la section Recherche des contacts.
Il convient de noter qu'un résultat négatif au test de dépistage de la maladie Ebola dans les 72 heures suivant l'apparition des symptômes n'exclut pas la maladie Ebola et que, dans ce cas, le test doit être répété. Jusqu'à ce que la maladie Ebola ait été exclue par un test de dépistage négatif effectué 72 heures ou plus après l'apparition des symptômes, la PVS doit être prise en charge avec les précautions appropriées en matière de prévention et de contrôle de l'infection, comme pour un cas de maladie Ebola. Même si la maladie Ebola a été exclue de manière appropriée, le niveau approprié de précautions contre les contacts doit être maintenu pendant 21 jours à compter de la dernière exposition.
Cas confirmés
Les cas confirmés de maladie Ebola au Canada devront être hospitalisés dans les établissements de traitement spécialisés de la maladie Ebola capables de fournir le traitement approprié et garantir l'isolation efficace.
Il est conseillé que les autorités de la santé publique communiquent régulièrement avec le personnel de l'hôpital pendant l'hospitalisation d'un patient afin de suivre l'évolution de la maladie et participer activement à la planification du congé.
En plus d'acheminer des notifications aux autorités sanitaires provinciales et territoriales, les autorités sanitaires doivent signaler immédiatement tous les cas confirmés au Centre des opérations du portefeuille de la Santé (COPS) de l'ASPC par téléphone en composant le 1-800-545-7661. Il faut répondre au Formulaire de déclaration de cas de la maladie Ebola sur la base des informations disponibles au moment de la déclaration, et le mettre à jour au fur et à mesure que de nouvelles informations sont disponibles.
Cas de convalescence
La décision relative au congé de l'hôpital (PDF) devrait être prise conjointement, en collaboration avec les spécialistes des maladies infectieuses et les autorités de santé publique. La décision quant au moment d'accorder un congé est prise au cas par cas quand le patient est assez bien physiquement pour quitter l'hôpital et que son risque infectieux est minimal. Le congé du patient peut être envisagé si :
- le patient ne présente plus de symptômes depuis plus de 72 heures; et
- deux échantillons de sang consécutifs, prélevés à au moins 24 heures d'intervalle, ont été négatifs pour l'orthoebolavirus au moyen d'un test PCR.
Au moment du congé, le patient devrait recevoir des instructions et des conseils pour traiter les séquelles associées à la maladie et prévenir la transmission du virus pendant sa convalescence, étant donné que les orthoebolavirus peuvent persister dans certains liquides organiques et organes pendant des semaines, voire des mois (p. ex. le sperme, l'intérieur de l'œil, le liquide céphalorachidien, le lait maternel)Note de bas de page 15Note de bas de page 16.
Les instructions données au cas en convalescence devraient comprendre les éléments suivants :
- instructions relatives au suivi médical qui peut être nécessaire; et
- information sur la possible transmission de la maladie Ebola et sur les moyens de prévenir cette transmission.
En ce qui concerne la transmission sexuelle, il est recommandé aux hommes en convalescenceNote de bas de page 17 de s'abstenir de tout contact sexuel ou d'adopter des pratiques sexuelles à risques réduits, comme d'utiliser des préservatifs de façon correcte et systématique, jusqu'à ce que leur sperme soit déterminé comme étant exempt d'orthoebolavirus au moyen de tests.
Le sperme des survivants de la maladie Ebola est censé contenir l'orthoebolavirus pendant les trois premiers mois suivant l'apparition de la maladie. Le sperme doit être testé au moyen de l'analyse PCR en temps réel (RT-PCR) trois mois après l'apparition de la maladie puis, si les résultats sont positifs, chaque mois jusqu'à ce que deux tests de sperme consécutifs, faits à intervalle d'au moins une semaine, soient négatifsNote de bas de page 19.
Jusqu'à ce que deux tests de sperme consécutifs en vue de détecter l'orthoebolavirus soient négatifs, les survivants doivent également pratiquer une bonne hygiène des mains et du corps, en se lavant immédiatement et soigneusement à l'eau et au savon après tout contact physique avec le sperme, y compris après la masturbationNote de bas de page 19.
En l'absence d'analyse de sperme, recommander l'abstinence ou l'adoption de pratiques sexuelles plus sécuritaires en utilisant correctement et constamment des préservatifs pendant au moins 12 mois après l'apparition des symptômesNote de bas de page 19. Cette période peut être modifiée en fonction de renseignements supplémentaires obtenus sur la prévalence des orthoebolavirus dans le sperme de survivants au fil du temps.
Les personnes qui ont cessé d'allaiter pendant leur maladie aiguë ne doivent pas reprendre l'allaitement à leur retour à domicile, à moins que deux échantillons consécutifs de lait maternel, obtenus à un intervalle d'au moins 24 heures, soient négatifs par PCR en temps réel de l'orthoebolavirusNote de bas de page 14Note de bas de page 15Note de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 18Note de bas de page 19. Pratiquer une bonne hygiène des mains et une bonne hygiène personnelle lors du prélèvement d'échantillons de lait maternel en se lavant immédiatement et soigneusement à l'eau et au savon après tout contact physique avec le lait maternel.
Prise en charge des contacts par la santé publique
Aux fins du présent document, un contact est une personne qui a été ou peut avoir été exposée à un orthoebolavirus (p. ex. EBOV, SUDV) au cours des 21 derniers jours. L'exposition peut avoir eu lieu au Canada s'il y a un cas de maladie Ebola au Canada ou dans un autre pays, en particulier dans un pays avec une zone touchée par la maladie Ebola.
L'exposition peut survenir lors des situations suivantes :
- par contact physique direct avec les liquides organiques d'une personne symptomatique infectée ou d'un cadavre;
- par contact sexuel pendant la phase aiguë ou pendant la période de convalescence (à ce jour, la transmission à partir de patients convalescents n'a été décrite qu'à partir de contacts sexuels avec des hommes);
- indirectement à partir d'une surface ou d'un fomite contaminé par l'orthoebolavirus;
- par transmission verticale
- pendant la grossesse ou l'accouchement
- pendant l'allaitement
- par contact direct avec des animaux infectés.
Recherche des contacts
La recherche des contacts permet de déterminer toutes les personnes susceptibles d'avoir été exposées à un orthoebolavirus et a pour but de :
- mettre en œuvre des mesures visant à réduire le risque de transmission à d'autres personnes si le contact devient un cas de maladie Ebola :
- faire en sorte que les contacts soient informés de la possible exposition,
- discuter des attentes en matière de surveillance des symptômes,
- mettre en œuvre des mesures d'atténuation des risques,
- informer les contacts de ce qu'il faut faire s'ils présentent des symptômes de la maladie Ebola;
- veiller à ce que le contact reçoive les soins les plus rapides et appropriés possible au moyen des mesures suivantes :
- déterminer les symptômes le plus tôt possible,
- faciliter une évaluation clinique rapide par un fournisseur de soins de santé et des tests de dépistage appropriés en laboratoire,
- orienter vers l'établissement de soins de santé désigné approprié, en utilisant les pratiques appropriées de prévention et contrôle des infections.
Au Canada, les autorités locales de santé publique sont responsables d'entreprendre la recherche des contacts.
- La recherche des contacts d'un cas confirmé doit commencer immédiatement.
- S'il existe un degré de suspicion élevé qu'une PVS est atteinte de la maladie Ebola, compte tenu des antécédents d'exposition et des informations cliniques fournies, la recherche des contacts devrait commencer immédiatement.
- Si le degré de suspicion est faible (p. ex. un autre diagnostic est estimé comme plus probable, mais une recherche d'orthoebolavirus a été demandée), les noms et les informations permettant de joindre les contacts potentiels doivent au minimum être recueillis auprès d'une PVS.
Évaluation des risques des contacts
Les facteurs suivants, relatifs à la transmissibilité, à la période d'incubation et à l'exposition, constituent la base de l'évaluation des risques et de la gestion des contacts.
- Une personne atteinte de la maladie Ebola devient infectieuse dès l'apparition des premiers symptômes.
- Le risque de transmission par une personne atteinte de la maladie Ebola est plus faible aux premiers stades de la maladie, lorsque la charge virale est plus faible. Le risque de transmission augmente avec le temps, à mesure que la charge virale s'accroît et que la personne atteinte développe des symptômes à un stade plus avancé, comme des diarrhées, des vomissements ou des hémorragies. Pour plus d'information, voir la section Transmissibilité.
- La période d'incubation est de 2 à 21 jours après l'exposition. L'extrémité supérieure de la fourchette (21 jours) détermine la durée pendant laquelle il est recommandé de surveiller les contacts et de prendre des précautions pour limiter au minimum le risque de transmission.
- En raison des limites des données disponibles, des incertitudes subsistent quant au niveau, à la durée et au type de protection conférée par les vaccinations. Il est important de noter que l'évaluation du risque individuel des contacts ne doit pas être modifiée en fonction du statut de vaccination.
- Toutes les personnes qui sont des contacts d'un cas confirmé devraient être rapidement repérées et évaluées par les autorités sanitaires afin de déterminer leur risque d'exposition et d'appliquer les recommandations appropriées de santé publique. Comme indiqué ci-dessus, la recherche des contacts peut également être lancée pour les PVS en fonction du niveau de suspicion de la maladie Ebola chez elles.
Pour déterminer les contacts potentiels, la santé publique doit prendre en compte les éléments suivants relatifs au cas ou à la PVS :
- le milieu de vie, contacts familiaux et contacts sexuels;
- la fréquentation du lieu de travail, de l'école ou de la garderie;
- les antécédents de voyage;
- les activités récréatives, religieuses et sociales;
- les visites relatives aux soins de santé;
- les moyens de transport;
- le contact avec les animaux, y compris les animaux domestiques et le bétail.
Pour faciliter l'élaboration des recommandations de santé publique, les contacts sont classés selon leur risque d'exposition : exposition à risque élevé, exposition à faible risque ou absence de risque.
Le début de la période d'exposition (période de transmissibilité) est déterminé par l'apparition des premiers symptômes chez le cas confirmé ou la PVS.
Remarque : Les contacts avec des animaux devraient être signalés aux autorités provinciales ou territoriales chargées de la santé animale pour une évaluation plus approfondie des risques. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les Lignes directrices concernant la possession d'animaux et le contact avec des animaux par des personnes ayant potentiellement été exposées au virus Ebola et aux Lignes directrices pour la gestion des animaux de compagnie qui ont été exposés à un humain atteint de la maladie à virus Ebola.
Jugement clinique requis pour déterminer le risque
Le jugement clinique demeure essentiel pour l'évaluation des risques et peut, avec les politiques des provinces et territoires, aboutir à des décisions qui diffèrent des recommandations fournies dans ce document.
Il est admis qu'il peut arriver qu'une personne se trouve à proximité d'une personne atteinte de la maladie Ebola, sans contact physique connu avec cette personne, ses liquides organiques ou des objets ou surfaces contaminés dans son environnement. La catégorisation des risques d'exposition (risque élevé, faible ou nul) et la gestion ultérieure des contacts dans ces circonstances requièrent une évaluation du risque minutieuse qui doit prendre en compte les éléments suivants :
- la durée et le nombre d'interactions (les expositions plus longues et multiples augmentent potentiellement le risque);
- le type de symptômes que la personne atteinte de la maladie Ebola présentait à ce moment-là (p. ex. la toux, les vomissements, les saignements externes ou la diarrhée qui peut générer des gouttelettes infectieuses ou contaminer l'environnement de manière plus importante);
- la distance entre l'individu atteint de la maladie Ebola et le contact (le risque étant inversement proportionnel à la distance).
- l'utilisation de mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections, y compris l'utilisation d'équipements de protection individuelle, le cas échéant
Chacune des situations suivantes présente une exposition à risque élevé durant la période de transmissibilité :
- Tous les contacts familiaux et sexuels d'un cas.
- Contact physique, sans respecter les mesures recommandées de prévention et de contrôle des infections ou en raison d'un manquement aux mesures de prévention et de contrôle des infections, avec :
- la surface corporelle ou les muqueuses d'un cas symptomatique de la maladie Ebola, ses liquides organiques, son cadavre;
- les objets ou surfaces susceptibles d'être contaminés par des orthoebolavirus provenant des liquides organiques d'une personne infectée par la maladie Ebola, y compris la literie, les vêtements, les instruments médicaux et les échantillons de laboratoire;
- un animal infecté (mort ou vivant).
- Contact non protégé avec du sperme provenant d'une personne récemment guérie de la maladie Ebola (se reporter à la section Cas de convalescence pour les principaux conseils).
- Un enfant exposé au lait maternel d'une personne atteinte de la maladie Ebola.
Une exposition à faible risque pendant la période de transmissibilité se produit chez une personne qui n'est pas un membre de la famille ou un contact sexuel d'un cas, mais qui a eu l'une des expériences suivantes :
- Contact physique, en suivant les mesures recommandées de prévention et de contrôle des infections et en l'absence de manquement connu, avec :
- la surface corporelle ou les muqueuses d'un cas symptomatique de la maladie Ebola, ses liquides organiques, son cadavre;
- les objets ou surfaces susceptibles d'être contaminés par des orthoebolavirus provenant des liquides organiques d'une personne infectée par la maladie Ebola, y compris la literie, les vêtements, les instruments médicaux et les échantillons de laboratoire;
- un animal infecté (mort ou vivant);
- A séjourné dans une zone touchée par la maladie Ebola où il y a une transmission active de la maladie Ebola, mais ne remplit aucun des critères d'une exposition à risque élevé.
Une personne est estimée comme ne présentant pas de risque si les conditions suivantes sont remplies :
- Elle ne répond à aucun des critères ci-dessus pour les expositions à risque élevé ou à faible risque (c.-à-d. qu'elle n'est pas un contact familial ou sexuel; elle n'a eu aucun contact physique avec une personne atteinte de la maladie Ebola, ses liquides organiques ou son cadavre, ou avec des objets ou des surfaces susceptibles d'être contaminés par les liquides organiques d'une personne atteinte de la maladie Ebola, ou avec un animal infecté; et elle n'a pas séjourné dans une zone touchée par la maladie Ebola).
- L'exposition a eu lieu il y a plus de 21 jours et la période d'incubation de la maladie Ebola est donc terminée.
Voyageurs
En vertu de la Loi sur la mise en quarantaine, les voyageurs doivent s'auto-identifier auprès d'un agent des services frontaliers du Canada à leur arrivée au Canada s'ils ont :
- des motifs raisonnables de soupçonner qu'elles sont atteintes de la maladie Ebola ou pourraient l'être
- été récemment en contact étroit avec une personne atteinte de la maladie Ebola ou raisonnablement susceptible de l'être
Il est recommandé aux voyageurs présentant un risque d'exposition d'appeler l'autorité de santé publique compétente au cours du premier jour ouvrable suivant leur arrivée au Canada pour s'auto-identifier.
Les autorités sanitaires qui évaluent le risque d'exposition des voyageurs revenant d'une zone touchée par la maladie Ebola doivent appliquer les critères ci-dessus. Il convient de noter que certains pays ont une faible capacité de dépistage, de sorte que les personnes atteintes de la maladie Ebola peuvent ne pas avoir reçu de confirmation en laboratoire. Par conséquent, la catégorisation de l'exposition des contacts doit être appliquée comme indiqué ci-dessus, si l'exposition a eu lieu avec une personne estimée comme susceptible d'être atteinte de la maladie Ebola (sur la base des symptômes et du risque épidémiologique local), même si cela n'a pas pu être confirmé en raison de l'absence de tests. Des informations supplémentaires sont disponibles dans la déclaration du Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV), « Recommandations en matière de prévention, de suivi et de surveillance des maladies Ebola ».
Prise en charge des contacts
La prise en charge des contacts a pour but de surveiller une personne susceptible de développer des symptômes de la maladie Ebola afin de réduire au minimum le risque de transmission à d'autres personnes et de veiller à ce qu'elle reçoive des soins rapides et appropriés en cas d'apparition de symptômes. Les directives de santé publique pour la prise en charge des contacts dans les collectivités canadiennes sont présentées ainsi qu'un tableau sommaire, à la fin du document (se reporter à l'Appendice A).
Les autorités sanitaires devront possiblement améliorer ou adapter les recommandations afin de gérer adéquatement diverses situations, et il est admis que les orientations provinciales-territoriales peuvent différer. Les autorités sanitaires détermineront l'approche appropriée pour suivre et soutenir le patient, ainsi que pour évaluer et garantir le respect des instructions.
Allaitement
Les contacts avec la maladie Ebola qui allaitent doivent recevoir de l'information claire sur les risques et les avantages relatifs, pour leur enfant et pour eux-mêmes, de la poursuite de l'allaitement pendant la période de 21 jours suivant l'exposition. Pour les contacts à haut risque, il est recommandé de s'abstenir d'allaiter pendant la période de 21 jours suivant l'exposition. Les contacts peuvent choisir de tirer leur lait tout au long de la période de 21 jours suivant l'exposition afin d'augmenter leurs chances de reprendre l'allaitement si elles ne sont pas infectées. Les contacts doivent avoir une bonne hygiène des mains et une bonne hygiène personnelle en se lavant immédiatement et soigneusement à l'eau et au savon après tout contact physique avec le lait maternel. Il faut tenir en compte les implications pour la santé publique et utiliser le jugement clinique pour soutenir les contacts dans leur prise de décision en matière d'allaitement.
L'allaitement doit être interrompu si la maladie Ebola aiguë est suspectée ou confirmée chez une femme qui allaite ou un enfant qui est allaité. L'enfant doit être séparé de la personne qui l'allaite et recevoir un substitut du lait maternel si nécessaire. Compte tenu du risque associé à la manipulation de liquides organiques infectieux, il n'est pas recommandé d'essayer de maintenir la lactation en tirant et en jetant le lait maternel pendant un épisode de maladie Ebola. Un enfant exposé au lait maternel d'une personne atteinte d'une maladie Ebola suspectée ou confirmée doit faire l'objet d'une surveillance étroite des signes et symptômes de la maladie Ebola pendant 21 jours. Dans le cas du virus Ebola, la prophylaxie postexposition peut être envisagée au cas par cas et conformément aux protocoles de recherche existantsNote de bas de page 18.
Recommandations pour tous les contacts asymptomatiques avec la maladie Ebola (à faible risque et à risque élevé)
Pendant la période de 21 jours suivant la dernière exposition potentielle aux orthoebolavirus, tous contacts, qu'il s'agisse d'expositions à faible risque ou à risque élevé devraient :
- Faire l'objet d'une surveillance active par la santé publique qui vérifiera les symptômes et donnera des conseils. Après une première évaluation, la fréquence et la méthode de ce suivi peuvent varier en fonction du niveau de risque des contacts et d'autres facteurs. Les contacts doivent être informés de la manière de joindre les responsables de la santé publique à toute heure du jour ou de la nuit.
- Surveiller eux-mêmes les symptômes de la maladie Ebola, y compris la vérification et la consignation de la température orale deux fois par jour (matin et soir) et dès qu'ils se sentent fiévreux ou frissonnants (Formulaire de consignation de la température des contacts avec le virus Ebola [PDF]).Élaborer un plan pour s'isoler des autres et accéder facilement aux soins de santé si les symptômes se manifestent.
- Tenter d'éviter les médicaments qui sont connus pour faire baisser la fièvre (p. ex. l'acétaminophène, l'ibuprofène, l'acide acétylsalicylique), puisque ces médicaments pourraient masquer un symptôme précoce de la maladie Ebola. Si ces médicaments doivent être pris en raison de symptômes pouvant correspondre à la maladie Ebola, les contacts doivent en informer les responsables de la santé publique. En cas de recours aux soins de santé, les contacts doivent informer le fournisseur de soins de santé de leur exposition, de leurs symptômes et du fait qu'ils ont pris un médicament pour faire baisser la fièvre.
- Informer tous les professionnels de la santé qu'ils côtoient, y compris le personnel paramédical, de leur possible exposition à la maladie Ebola.
- Reporter les visites médicales et les autres interventions non urgentes (p. ex. visite non urgente chez le dentiste, examens sanguins non urgents).
- S'abstenir de donner du sang, du sperme et tout autre liquide corporel, organe ou tissu.
- Maintenir de bonnes pratiques de prévention et contrôle des infections en ce qui concerne les liquides organiques, le nettoyage et la désinfection courants des surfaces à fort contact (en particulier dans les toilettes) et de bonnes pratiques d'hygiène des mains.
- Signaler à l'autorité de santé publique toute intention de voyage à l'extérieur du territoire. Les voyages en dehors de la juridiction de santé publique pendant la période de surveillance de 21 jours nécessitent un examen attentif des risques et ne doivent pas avoir lieu sans discussion préalable avec les autorités de santé publique du point d'origine et de la destination, et sans leur accord.
En cas d'apparition de symptômes compatibles avec la maladie Ebola, les contacts doivent immédiatement s'isoler des autres, y compris des membres de la famille (c.-à-d. séparation physique et maintien d'une distance de deux mètres des autres personnes et animaux), et avertir les responsables de la santé publique (se reporter à la section sur les Recommandations pour les contacts symptomatiques).
Recommandations supplémentaires particulières aux contacts asymptomatiques avec la maladie Ebola ayant subi une exposition à risque élevé
Pendant la période de 21 jours suivant la dernière exposition potentielle à l'orthoebolavirus, outre les recommandations concernant tous les contacts avec la maladie à virus Ebola, les contacts présentant un risque élevé d'exposition doivent :
- Ne s'exposent pas à d'autres personnes en dehors du domicile, y compris :
- ne pas fréquenter les lieux publics (p. ex. ne pas se rendre sur le lieu de travail, à l'école, dans les garderies, les magasins, les funérailles, les rassemblements religieux, les événements sociaux), sauf pour obtenir des soins médicaux essentiels et non facultatifs;
- ne pas effectuer de déplacements à bord de moyens de transport publics ou commerciaux (p. ex. autobus, train, taxi, avion);
- ne pas recevoir de visiteurs au domicile.
- Réduire ou éviter au minimum les contacts directs, dans la mesure du possible, avec les membres de leur foyer, y compris en s'abstenant de tout contact sexuel et d'allaitement, pendant la période de 21 jours (p. ex., chambres et salles de bains séparées, activités de la vie quotidienne, telles que la vaisselle et la lessive, effectuées séparément).
- Si possible, évitez tout contact avec les animaux. Si le contact avec l'animal ne peut être évité, des mesures doivent être prises pour réduire le risque qu'un animal soit estimé comme exposé si la personne développe des symptômes. Consulter les responsables de la santé publique et de la santé animale si nécessaire. Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter aux Lignes directrices concernant la possession d'animaux et le contact avec des animaux par des personnes ayant potentiellement été exposées au virus Ebola et aux Lignes directrices pour la gestion des animaux de compagnie qui ont été exposés à un humain atteint de la maladie à virus Ebola.
Recommandations supplémentaires particulières aux contacts asymptomatiques avec la maladie Ebola n'ayant subi qu'une exposition à faible risque
Pendant la période de 21 jours suivant la dernière exposition potentielle à l'orthoebolavirus, outre les recommandations concernant tous les contacts avec la maladie Ebola, les mesures suivantes sont recommandées pour les contacts ne présentant qu'un faible risque d'exposition :
- les activités essentielles peuvent être maintenues, mais le contact direct et les environnements peuplés doivent être évités.
Recommandations pour les contacts symptomatiques
Les contacts qui présentent symptômes compatibles avec la maladie Ebola, doivent être conseillés à :
- s'auto-isoler immédiatement (c.-à-d. rester à la maison jusqu'à ce qu'ils cherchent des soins de santé et maintenir une distance de deux mètres et aucun contact physique avec des personnes ou des animaux de compagnie) s'ils ne sont pas déjà isolés des autres;
- s'assurer que les autres n'ont pas de contact avec son sang ou ses liquides organiques (y compris l'urine, les selles, les vomissures, la salive, la sueur, le lait maternel et le sperme) ou tout autre objet qui aurait pu être en contact avec son sang ou son liquide corporel (p. ex. draps, vêtement, toilette, articles de toilette), y compris l'utilisation d'une salle de bain séparée si possible; se laver les mains après avoir vomi, avoir saigné ou être allé aux toilettes;
- L'urine, les matières fécales et les vomissures peuvent être éliminées dans le réseau d'égout sanitaire normal ou conformément aux règlements municipaux/régionaux.
Les autorités de santé publique doivent prendre des dispositions, conformément au protocole provincial ou territorial, pour que la personne subisse un examen médical dans un établissement de soins actifs prédéterminé, afin de confirmer ou d'exclure la présence de la maladie Ebola.
Il est recommandé que la personne ne prenne pas le transport en commun (autobus, train, taxi, service de co-voiturage) pour se rendre à l'établissement. Selon la nature ou la gravité des symptômes et la proximité de l'établissement, la personne peut s'y rendre en véhicule privé tout en évitant le contact direct avec d'autres passagers ou s'y rendre en ambulance.
Il est important de s'assurer que les services paramédicaux (s'ils sont impliqués) et l'établissement de soins de santé actifs soient informés d'avance de l'exposition à l'orthoebolavirus et des symptômes associés à la maladie Ebola pour les aider à prendre les mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections pendant le transport et à l'arrivée à l'établissement de soins de santé aigus.
Pour obtenir des conseils en matière de prévention et de contrôle des infections concernant la sécurité des milieux de soins préhospitaliers et les moyens de transport terrestre de passagers des personnes visées par la surveillance (PVS) ou des cas confirmés de maladie Ebola, consultez le site Mesures de prévention et contrôle des infections : Soins préhospitaliers et transport terrestre des personnes sous investigation pour la maladie Ebola ou dont la maladie Ebola a été confirmé.
Un contact qui présente des symptômes répond à la définition d'une personne visée par la surveillance (PVS). Pour la gestion des cas contacts des PVS, voir la section Recherche des contacts.
Les autorités de santé publique doivent prévoir les mesures de notification appropriées au sein de leur province ou territoire et à l'Agence de santé publique du Canada en cas de détermination d'une personne visée par surveillance (PVS) ou d'un cas confirmé. Le calendrier et le mécanisme de communication avec le public doivent également être planifiés.
Mesures de gestion des déchets et du linge souillé avec un orthoebolavirus dans les habitations
Les cas confirmés de maladie Ebola nécessiteront une hospitalisation et l'intervention des responsables de la santé publique pour le suivi de la gestion des déchets et le nettoyage de l'environnement à domicile. Ce suivi peut également être nécessaire pour certaines PVS, en particulier s'il existe un degré élevé de suspicion de maladie Ebola. Une évaluation de l'environnement domestique doit être effectuée pour déterminer quelles zones ou pièces particulières sont visiblement ou potentiellement contaminées, et des dispositions doivent être prises pour qu'une compagnie possédant l'expertise appropriée en matière de prévention et contrôle des infections assure la gestion des déchets liés à la maladie Ebola et le nettoyage de l'environnement.
La manipulation des déchets associés à la maladie Ebola et le nettoyage de l'environnement dans le cadre domestique ne devraient pas être effectués par la famille, les autres membres du ménage ou les amis.
Pour des recommandations détaillées, se reporter au document Mesures de gestion des déchets et du linge souillé avec le virus Ebola dans les habitations.
Outils et formulaires supplémentaires
Les outils et formulaires accessibles aux liens ci-dessous peuvent être utiles pour le suivi des contacts par la santé publique :
- Formulaire de consignation de la température des contacts avec le virus Ebola (PDF)
- Formulaire de surveillance du contact avec la maladie à virus Ebola (MVE) (PDF)
- Formulaire de rapport de recherche des contacts avec la maladie à virus Ebola (MVE) (PDF)
Liens connexes
Ces ressources fournissent des renseignements sur des sujets tels que :
- la prévention et le contrôle des infections
- santé aux frontières et aux voyageurs
- les vaccins contre la maladie Ebola
- la prise en charge par la santé publique
Certaines ressources utilisent le terme ''maladie à virus Ebola'' ou traitent spécifiquement du virus Ebola. La majorité des renseignements disponibles dans ces documents demeurent toutefois pertinents dans le contexte plus large de la maladie Ebola.
Prévention et contrôle des infections
Tests en laboratoire
Santé aux frontières et aux voyageurs
- Recommandations en matière de prévention, de suivi et de surveillance des maladies Ebola
- Pratiques d'hygiène du milieu pour limiter la propagation de maladies transmissibles dans les moyens de transport de passagers et les terminaux
- Directive pour l'équipage de cabine, le personnel de nettoyage et le personnel de fret de lignes aériennes: Comment se protéger et protéger les autres de la maladie à virus Ebola
Vaccins contre la maladie Ebola
- Ervebo product monograph (PDF, 1.1 MB) (en anglais seulement)
- Sudan Ebolavirus Vaccine Tracker - List of vaccine candidates in research and development (World health Organization) (en anglais seulement)
- Summary of the evaluations and recommendations on the three Sudan ebolavirus vaccines that are candidates for inclusion in the planned ring vaccination trial in Uganda ("Tokomeza Ebola") (World Health Organization) (en anglais seulement)
- Current information on clinical trials (en anglais seulement)
- Efficacy of Phase 3 clinical trials in Guinea (en anglais seulement)
Sites web connexes
Appendice A : Résumé des recommandations pour les contacts asymptomatiques, en fonction du risque d'exposition à un cas pendant la période de transmissibilité
Remarque : Le jugement clinique demeure essentiel pour l'évaluation des risques et peut, en conjonction avec les politiques de la province ou du territoire, aboutir à des décisions qui diffèrent des recommandations fournies dans ce document. Se reporter à la section Jugement clinique requis pour déterminer le risque à l'évaluation des risques.
Remarque : Dans le cas de la maladie à virus Ebola causée par l'EBOV, consulter également le Guide canadien d'immunisation sur l'utilisation du vaccin rVSV-ΔG-ZEBOV-GP pour la prévention de la maladie à virus Ebola.
Aucun risque
Expositions
Ne répondant à aucun des critères d'exposition à risque élevé ou à faible risque, ou l'exposition a eu lieu il y a plus de 21 jours et la période d'incubation de la maladie Ebola est donc terminée.
Recommandations générales pour les contacts à aucun risque
- Rassurance
- Éducation
Recommandations particulières pour les contacts à aucun risque
Sans objet
Risque faible
Expositions
Pas un ménage ou un contact sexuel d'un cas mais avait au moins un des suivants :
- Contact physiqueNote de bas de page a, tout en respectant (sans violation connue) les précautions relatives aux mesures de précautions de prévention et contrôle des infections recommandées, avec :
- la surface du corps ou les muqueuses d'un cas symptomatique de maladie Ebola, ses liquides organiques, son cadavre;
- les objets ou surfaces potentiellement contaminés par des ebolavirus (p. ex. literie, vêtements, instruments médicaux, échantillons de laboratoire);
- un animal infecté (mort ou vivant).
- A séjourné dans une collectivité où il y a une transmission active de la maladie Ebola, mais ne répond à aucun critère de risque élevé.
Recommandations générales pour les contacts à faible risque et à risque élevé
Fournir aux contacts des informations sur la manière de joindre les responsables de la santé publique à toute heure du jour ou de la nuit.
Pendant les 21 jours suivant la dernière exposition à un orthoebolavirus :
- Faire l'objet d'une surveillance active par la santé publique qui vérifiera les symptômes et donnera des conseils. La fréquence et la méthode de suivi doivent être déterminées au cas par cas après une évaluation initiale.
- Surveiller eux-mêmes les symptômes de la maladie Ebola, y compris la vérification et la consignation de la température orale deux fois par jour (matin et soir) et dès qu'ils se sentent fiévreux ou frissonnants.
- Élaborer un plan pour l'isolement et l'accès aux soins de santé si les symptômes se manifestent.
- Tenter d'éviter les médicaments qui font baisser la fièvre (p. ex. l'acétaminophène, les anti-inflammatoires non stéroïdiens), car ils pourraient masquer les premiers symptômes de la maladie Ebola.
- Informer tous les professionnels de la santé qu'ils côtoient, y compris le personnel paramédical, de leur possible exposition à la maladie Ebola.
- Repousser les visites médicales et les procédures non urgentes.
- S'abstenir de donner du sang, du sperme et tout autre liquide corporel, organe ou tissu.
- Maintenir de bonnes pratiques de prévention et contrôle des infections en ce qui concerne les liquides organiques, le nettoyage courant des toilettes et une bonne hygiène des mains.
- Signaler à l'autorité de santé publique toute intention de voyage à l'extérieur du territoire. Les voyages en dehors de la juridiction de santé publique pendant la période de surveillance de 21 jours nécessitent un examen attentif des risques et ne doivent pas avoir lieu sans discussion préalable avec les autorités de santé publique du point d'origine et de la destination, et sans leur accord.
En cas d'apparition de symptômes compatibles avec la maladie Ebola, il convient d'isoler immédiatement les personnes concernées et d'en informer les responsables de la santé publique.
Recommandations particulières pour les contacts à faible risque et à risque élevé
Les activités essentielles peuvent être maintenues (p. ex. le travail, les courses), mais les contacts directs inutiles avec des personnes autres que les membres du ménage et les environnements peuplés doivent être évités.
Risque élevé
Expositions
- Ménage ou contact sexuel d'un cas
- A eu un contact physiqueNote de bas de page a, sans respecter les précautions de mesures de précautions de prévention et contrôle des infections recommandées ou à la suite d'un manquement aux mesures de précautions de prévention et contrôle des infections, avec :
- la surface du corps ou les muqueuses d'un cas symptomatique de maladie Ebola, ses liquides organiques, son cadavre;
- les objets ou surfaces potentiellement contaminés par des orthoebolavirus (p. ex. literie, vêtements, instruments médicaux, échantillons de laboratoire);
- un animal infecté (mort ou vivant).
- Contact non protégé avec le sperme d'une personne récemment guérie de la maladie Ebola.
- Un enfant exposé au lait maternel d'une personne atteinte de la maladie Ebola.
Recommandations générales pour les contacts à faible risque et à risque élevé
Fournir aux contacts des informations sur la manière de joindre les responsables de la santé publique à toute heure du jour ou de la nuit.
Pendant les 21 jours suivant la dernière exposition à un orthoebolavirus :
- Faire l'objet d'une surveillance active par la santé publique qui vérifiera les symptômes et donnera des conseils. La fréquence et la méthode de suivi doivent être déterminées au cas par cas après une évaluation initiale.
- Surveiller eux-mêmes les symptômes de la maladie Ebola, y compris la vérification et la consignation de la température orale deux fois par jour (matin et soir) et dès qu'ils se sentent fiévreux ou frissonnants.
- Élaborer un plan pour l'isolement et l'accès aux soins de santé si les symptômes se manifestent.
- Tenter d'éviter les médicaments qui font baisser la fièvre (p. ex. l'acétaminophène, les anti-inflammatoires non stéroïdiens), car ils pourraient masquer les premiers symptômes de la maladie Ebola.
- Informer tous les professionnels de la santé qu'ils côtoient, y compris le personnel paramédical, de leur possible exposition à la maladie Ebola.
- Repousser les visites médicales et les procédures non urgentes.
- S'abstenir de donner du sang, du sperme et tout autre liquide corporel, organe ou tissu.
- Maintenir de bonnes pratiques de prévention et contrôle des infections en ce qui concerne les liquides organiques, le nettoyage courant des toilettes et une bonne hygiène des mains.
- Signaler à l'autorité de santé publique toute intention de voyage à l'extérieur du territoire. Les voyages en dehors de la juridiction de santé publique pendant la période de surveillance de 21 jours nécessitent un examen attentif des risques et ne doivent pas avoir lieu sans discussion préalable avec les autorités de santé publique du point d'origine et de la destination, et sans leur accord.
En cas d'apparition de symptômes compatibles avec la maladie Ebola, il convient d'isoler immédiatement les personnes concernées et d'en informer les responsables de la santé publique.
Recommandations particulières pour les contacts à faible risque et à risque élevé
- Ne pas avoir de contact direct avec d'autres personnes en dehors du ménage, y compris :
- ne pas fréquenter les lieux publics (p. ex. le lieu de travail, l'école, les garderies, les magasins, les funérailles, les rassemblements religieux, les événements sociaux), sauf pour obtenir des soins médicaux essentiels et non facultatifs;
- ne pas effectuer de déplacements à bord de moyens de transport publics ou commerciaux (p. ex. autobus, train, taxi, avion);
- ne pas recevoir de visiteurs au domicile.
- Réduire ou éviter au minimum les contacts directs dans la mesure du possible avec les membres de leur foyer, y compris en s'abstenant de tout contact sexuel et d'allaitement pendant la période de 21 jours (p. ex., chambres et salles de bains séparées, activités de la vie quotidienne, telles que la vaisselle et la lessive, effectuées séparément).
- Si possible, évitez tout contact avec les animaux. Si le contact avec l'animal ne peut être évité, des mesures doivent être prises pour réduire le risque qu'un animal soit estimé comme exposé si la personne développe des symptômes. Consulter les responsables de la santé publique et de la santé animale si nécessaire.
Notes de bas de page
- Note de bas de page a
-
Le contact physique consiste à se trouver à proximité d'un cas infecté par la maladie Ebola, en particulier si ce dernier tousse, vomit, présente des saignements externes ou des diarrhées, sur la base d'une évaluation des risques. Se reporter à la section Jugement clinique requis pour déterminer le risque.
Références
Références
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Keita AK, Vidal N, Toure A, Diallo MSK, Magassouba N, Baize S, Mateo M, Raoul H, Mely S, Subtil F, Kpamou C, Koivogui L, Traore F, Sow MS, Ayouba A, Etard JF, Delaporte E, Peeters M. PostEbogui Study Group. A 40-Month Follow-Up of Ebola Virus Disease Survivors in Guinea (PostEbogui) Reveals Long-Term Detection of Ebola Viral Ribonucleic Acid in Semen and Breast Milk. Open Forum Infect Dis. 8 nov. 2019;6(12):ofz482. DOI : 10.1093/ofid/ofz482. PMID: 32128327; PMCID: PMC7047953.
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Medina-Rivera M, Centeno-Tablante E, Finkelstein JL, Rayco-Solon P, Peña-Rosas JP, Garcia-Casal MN, Rogers L, Ridwan P, Martinez SS, Andrade J, Layden AJ, Chang J, Zambrano MP, Ghezzi-Kopel K, Mehta S. Presence of Ebola virus in breast milk and risk of mother-to-child transmission: synthesis of evidence. Ann N Y Acad Sci. Mars 2021;1488(1):33-43. DOI : 10.1111/nyas.14519. Epub 28 oct 2020. PMID: 33113592; PMCID: PMC8048832.
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