Bulletin de la littératie financière – mars 2024

Protéger vos finances dans un monde de plus en plus numérique

Bannière - Bulletin de la littératie financière, mars 2024

Mot de l'ACFC

Bienvenue dans ce numéro du Bulletin de la littératie financière consacré au Mois de la prévention de la fraude (#MPF2024). Cette année marque le 20e anniversaire de cette campagne de sensibilisation visant à aider la population canadienne à détecter, contrer et signaler la fraude. Afin de souligner ce jalon important, la campagne de cette année a pour thème « 20 ans de lutte contre la fraude : d’hier à aujourd’hui ».

Au cours des 20 dernières années, l’innovation numérique a transformé le paysage financier. Bien que vous pourriez en avoir bénéficié en tant que consommateur de produits et services financiers, ces changements ont donné aux fraudeurs de nouvelles occasions de voler votre argent. Les courriels qui vous incitent à transmettre les renseignements concernant vos comptes bancaires (aussi appelé hameçonnage) et vos cartes de crédit, ainsi que les fraudes impliquant des cryptoactifs ou de l’intelligence artificielle, n’étaient pas des choses dont on entendait parler en 2004. Malheureusement, elles sont maintenant monnaie courante pour de nombreux Canadiens et Canadiennes.

La prévalence globale de la fraude est un autre exemple montrant à quel point les temps ont changé. Un récent sondage mené par l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) sur le bien-être financier des Canadiens révèle que 43 % des répondants ont été ciblés par des fraudeurs. Il s’agit d’une hausse par rapport au taux de 37 % enregistré en 2022. La fraude croît à toute vitesse et peut toucher n’importe qui.

Consultez les résultats du sondage mené par l’ACFC au sujet du bien-être financier des Canadiens.

Bien que le contexte financier ait considérablement changé au cours des deux dernières décennies, les principes fondamentaux de la prévention de la fraude demeurent les mêmes : rester informé et faire preuve de vigilance sont encore les mesures de protection les plus efficaces. Notamment, vous devez faire preuve d’un profond scepticisme lorsque vous recevez des courriels et des messages textes dans lesquels on vous demande des renseignements financiers. Les occasions où vous pourriez devoir fournir des renseignements financiers ainsi sont très rares. N’oubliez pas que les banques ne vous demanderont jamais vos renseignements personnels, vos données d’ouverture de session ou les renseignements sur votre compte par courriel ou message texte.

Notre objectif ce mois-ci est de vous fournir l’information et les outils les plus récents afin de vous aider à protéger votre argent contre les fraudes dans un monde de plus en plus numérique. Dans ce numéro, vous découvrirez des conseils pour éviter que vos renseignements financiers en ligne tombent entre de mauvaises mains et apprendrez pourquoi vous devez faire preuve de prudence et effectuer des recherches avant d’utiliser une application financière pour vous aider à gérer votre argent. Nos partenaires de la prévention de la fraude feront la lumière sur les dernières escroqueries ciblant les consommateurs de produits et services financiers, et sur les innovations numériques qui font en sorte qu’il est difficile de les éviter.

Vous cherchez une excellente façon de commencer votre lecture? Répondez au jeu-questionnaire « Testez vos connaissances en matière de fraude » et voyez si vous avez ce qu’il faut pour détecter, contrer et signaler les escroqueries les plus répandues en ce moment.

Aidez-nous à passer le mot. Diffusez ce bulletin à votre entourage. Suivez-nous sur Facebook, X (anciennement Twitter), Instagram, YouTube et LinkedIn.

Bonne lecture!

Cinq mesures proactives que vous pouvez prendre pour protéger vos renseignements financiers en ligne

Par : Agence de la consommation en matière financière du Canada

Dans le marché financier de plus en plus numérique d’aujourd’hui, les fraudeurs peuvent utiliser vos renseignements financiers en ligne pour voler votre argent. Dans la plupart des cas, votre responsabilité ne sera pas engagée si votre carte de crédit ou de débit est utilisée sans votre permission, mais vous avez un rôle clé à jouer pour assurer la sécurité de vos renseignements bancaires et de votre carte de crédit.

Voici cinq mesures proactives que vous pouvez prendre pour protéger vos renseignements financiers en ligne :

Étape 1 : Créez des mots de passe différents et robustes pour chacun de vos comptes financiers

Vos mots de passe sont souvent votre première ligne de défense contre les cybercriminels, et c’est pourquoi il est si important de vous assurer qu’ils sont protégés. Vous pouvez renforcer vos mots de passe en :

Apprenez comment créer des mots de passe robustes pour vos comptes.

Étape 2 : Activez l’authentification multifactorielle chaque fois que vous le pouvez

Avec l’authentification multifactorielle, vous devez fournir plusieurs facteurs d’authentification pour accéder à un appareil ou à un compte, ce qui peut comprendre une empreinte digitale ou un code de vérification. Si les cybercriminels ont accès à un élément d’information (p. ex., votre mot de passe), ils ne réussiront pas à accéder à votre compte à moins de fournir l’information complémentaire demandée.

Apprenez-en plus au sujet de l’authentification multifactorielle.

Étape 3 : Protégez votre NIP

Changez souvent votre numéro d’identification personnel (NIP). Lorsque vous faites ce changement, choisissez un NIP difficile à deviner. Par exemple, évitez d’utiliser votre date de naissance, votre numéro d’assurance sociale, votre adresse ou votre numéro de téléphone comme NIP.

Ne donnez jamais votre NIP à personne, même pas à un membre de votre famille. Si vous partagez votre NIP ou d’autres renseignements bancaires, vous pourriez perdre la protection contre les transactions non autorisées qui est offerte par votre institution financière.

Apprenez-en plus au sujet de la fraude par carte de débit.

Services bancaires en ligne : connaissez vos droits et responsabilités.

Étape 4 : Protégez vos renseignements de carte de crédit

Ne donnez pas vos renseignements de carte de crédit dans un courriel ou par message texte, car ce n’est pas sécuritaire. Lorsque vous devez communiquer des renseignements personnels ou acheter quelque chose en ligne, utilisez uniquement des sites Web sécurisés. Cherchez des sites Web dont l’adresse commence par « https » ou qui affichent l’image d’un cadenas dans la barre d’adresse. Évitez d’utiliser les ordinateurs publics dans les bibliothèques ou les cafés Internet pour effectuer vos opérations bancaires ou des achats en ligne. Si vous devez absolument utiliser un ordinateur public, effacez l’historique et la mémoire cache de l’ordinateur lorsque vous avez terminé de l’utiliser.

Apprenez-en plus au sujet de la fraude par carte de crédit.

Étape 5 : Vérifiez si votre dossier de crédit contient des erreurs

Une erreur dans votre dossier de crédit peut être un signe que quelqu’un tente de voler votre identité. Lorsque vous vérifiez votre dossier de crédit, cherchez des comptes qui ne vous appartiennent pas. Des comptes que vous ne reconnaissez pas peuvent signifier que quelqu’un a demandé du crédit en votre nom. Si vous trouvez une erreur dans votre dossier de crédit, communiquez avec le prêteur et toute autre organisation concernée par l’erreur. Avisez-les de la fraude potentielle.

S’il s’agit d’une fraude, vous devez :

Apprenez-en plus sur la vérification de votre dossier de crédit pour déceler les fraudes.

Apprenez comment signaler une fraude au Centre antifraude du Canada.

Jeu-questionnaire : Testez vos connaissances en matière de fraude

Par : Bureau de la concurrence Canada

Le nombre de stratagèmes frauduleux créés par des arnaqueurs qui espèrent vous dépouiller de votre argent est infini. La meilleure façon d’éviter de devenir une victime est de rester informé et vigilant. Répondez à ce jeu-questionnaire et voyez à quel point vous êtes au courant des dernières fraudes et escroqueries.

Testez vos connaissances en matière de fraude.

Fournir vos renseignements bancaires dans les applications financières peut vous rendre vulnérable à la fraude

Par : Agence de la consommation en matière financière du Canada

Les applications financières, aussi appelées applications de technologie financière ou technologies financières, sont des applications que l’on utilise sur un ordinateur, un téléphone mobile ou une tablette. Les applications financières n’offrent pas les mêmes fonctionnalités que les services bancaires en ligne ou mobiles de votre banque. Ces applications proposent des produits et services personnalisés comme des outils de comparaison de produits et des outils budgétaires.

Vous n’êtes peut-être pas conscient que l’utilisation d’applications financières peut vous rendre vulnérable à la fraude. Il est important de comprendre comment fonctionnent les applications financières afin d’être en mesure de protéger vos finances dans un monde de plus en plus numérique.

Qui offre des applications financières

Des institutions financières ou des fournisseurs tiers créent, gèrent et offrent des applications financières. Règle générale, les applications de tiers proposent des produits ou des services financiers supplémentaires qui sont distincts de ceux offerts par votre propre institution financière, par exemple :

Comment fonctionnent les applications financières

Pour utiliser une application financière, vous devez généralement fournir des informations sur vous-même ou sur vos finances. L’une des méthodes les plus courantes utilisées par les applications financières pour accéder aux données financières est appelée grattage d’écran. Les applications financières utilisant le grattage d’écran vous demandent de fournir le nom d’utilisateur et le mot de passe de votre compte bancaire en ligne pour accéder à vos données financières. Elles utilisent cette information pour se connecter automatiquement en votre nom à votre compte de banque. Elles transfèrent ensuite vos données vers une base de données externe qui vient à l’appui des produits et services qu’elles offrent.

Fournir vos renseignements bancaires ou de carte de crédit dans une application financière peut contrevenir à votre convention de compte ou de services bancaires en ligne. Cela signifie que votre institution financière peut vous tenir responsable d’une transaction non autorisée.

Vous êtes responsable de préserver la sécurité et la confidentialité de vos renseignements bancaires et de ceux de vos cartes de crédit. Ainsi, vos renseignements personnels seront protégés en cas de fraude ou de violation de vos données.

Apprenez-en davantage sur la façon dont vous êtes protégé contre les transactions par carte de crédit ou de débit non autorisées.

Protégez-vous lorsque vous utilisez des applications financières

Avant d’utiliser une application financière, assurez-vous de comprendre comment vos renseignements personnels et financiers seront utilisés. Si vous hésitez à fournir vos données bancaires et vos renseignements personnels, communiquez avec votre institution financière. Si vous avez toujours des doutes, ne partagez pas vos informations.

Assurez-vous de comprendre les risques d’utiliser une application financière. Ces risques peuvent comprendre une violation de données touchant votre nom d’utilisateur et votre mot de passe, la fraude et plus encore. Lisez les politiques de confidentialité et de sécurité de l’application financière.

Apprenez-en davantage à propos des applications financières.

Vous êtes responsable de :

Si vous êtes victime d’une fraude, communiquez avec l’institution financière responsable de vos comptes et signalez la fraude au Centre antifraude du Canada. Avisez également les deux agences canadiennes d’évaluation du crédit, TransUnion et Equifax, et demandez-leur d’ajouter une alerte à la fraude à votre compte.

Renseignez-vous sur la façon d’ajouter une alerte à la fraude à votre compte auprès d’Equifax.

Renseignez-vous sur la façon d’ajouter une alerte à la fraude à votre compte auprès de TransUnion.

Apprenez comment signaler une fraude au Centre antifraude du Canada.

Quelques mots de nos collaborateurs

Protéger les Canadiens de la fraude

Par : Association des banquiers canadiens

Les banques au Canada prennent la fraude et la cybersécurité très au sérieux et ne ménagent aucun effort pour protéger l’argent et les renseignements personnels de leurs clients.

En effet, la protection de l’argent et des données de leurs clients est primordiale pour les banques. Ces dernières sont reconnues pour suivre des pratiques avancées en matière de cybersécurité et pour investir massivement dans la technologie et les mesures de sécurité.

Dans le cas peu probable d’une violation de leurs mesures de sécurité, et d’un vrai risque de préjudice grave, les banques sont tenues d’aviser le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, toute personne affectée, ainsi que toute organisation ou institution gouvernementale capable d’atténuer les effets dommageables ou les risques entraînés par l’incident.

Le système financier faisant partie intégrante de l’infrastructure essentielle du pays, les banques collaborent entre elles, avec les organismes de réglementation, avec les forces de l’ordre et avec tous les niveaux de gouvernement afin de s’échanger les pratiques exemplaires et autres renseignements susceptibles de contribuer à relever les défis croissants que pose le cybercrime.

Fraude en ligne et protection contre les cybermenaces

Le cybercrime est une menace croissante au Canada. En effet, la numérisation de tous les aspects de l’entreprise et la croissance de « l’Internet des objets » créent de nouvelles occasions d’affaires, mais aussi des vulnérabilités notamment face aux cyberattaques.

Les banques sont des chefs de file de la cybersécurité au Canada. Elles ont considérablement investi dans les mesures de prévention les plus avancées pour protéger tant le système financier que les renseignements personnels de leurs clients.

Protection contre la fraude par cartes de paiement

Acteur majeur du système financier, le secteur bancaire reconnaît le rôle qu’il doit assumer afin de veiller à ce que le système bancaire et le système de paiements au Canada demeurent efficaces et sécuritaires, et que les clients continuent d’effectuer leurs paiements et leurs opérations bancaires en toute confiance. Et ce rôle comprend la protection des clients contre les transactions frauduleuses.

Les banques perfectionnent constamment leurs systèmes et leurs procédures de sécurité pour garder une longueur d’avance sur les criminels. Par ailleurs, elles collaborent avec d’autres intervenants, dont les organismes d’application de la loi, les gouvernements et d’autres partenaires du système de paiements, pour sensibiliser les clients, le public et les commerçants aux mesures à prendre afin de prévenir la fraude.

Conformément à la politique applicable aux réseaux de paiement suivie par les banques, le client n’assume aucune responsabilité financière s’il se retrouve victime de fraude par carte de paiements.

Protection contre l’exploitation financière

On parle d’exploitation financière lorsqu’une personne essaie de s’emparer de ce qui vous appartient ou d’en prendre le contrôle, qu’il s’agisse de votre argent, de vos biens ou de vos renseignements personnels. Elle y arrive le plus souvent en faisant un usage abusif des procurations ou des comptes bancaires conjoints.

L’exploitation financière est contraire à l’éthique et, dans la plupart des cas, est illégale. L’Association des banquiers canadiens (ABC) offre, sur son site, davantage de renseignements aux consommateurs sur les moyens de se protéger contre l’exploitation financière, notamment des informations sur les procurations et sur les comptes conjoints.

Renseignements additionnels sur la manière dont les clients peuvent se protéger.

Escroqueries de clonage vocal par IA

Par : Commission des valeurs mobilières de l’Ontario

La nouvelle forme d’intelligence artificielle (IA) générative, qui peut imiter la voix ou l’apparence de quiconque. Les fraudeurs utilisent cette technologie afin de berner leurs victimes.

Imaginez que vous décrochiez votre téléphone et que vous ayez la certitude que c’est votre sœur qui vous appelle. La voix est exactement la même que la sienne. Elle est très contente parce qu’elle est sur le point d’acheter une nouvelle maison. Toutefois, elle a besoin d’aide pour faire la mise de fonds. Elle souhaite que vous lui transfériez de l’argent et affirme qu’elle vous remboursera dans le mois qui vient. Vous êtes content(e) pour elle. Vous voulez l’aider. Toutefois, avant de faire quoi que ce soit, vérifiez que c’est bien elle qui est au bout du fil.

Dans le cas d’un hypertrucage, on se sert de l’IA pour faire croire que ce que l’on voit est réel, alors que ce n’est pas le cas.

Une femme est entrée en contact avec le Centre de renseignements de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO). Elle était convaincue d’avoir parlé au milliardaire Elon Musk. Elle avait visionné une vidéo en ligne dans laquelle M. Musk lui parlait d’une excellente occasion d’investissement. Elle a investi de l’argent, convaincue qu’elle faisait affaire à un génie de la finance.

C’était une arnaque. Probablement une usurpation d’identité par hypertrucage, dans ce cas-ci, de l’identité d’Elon Musk.

On peut utiliser l’IA pour créer une vidéo de n’importe qui, y compris vous. La ressemblance peut être frappante. La bouche bouge et la voix est la même. Mais tout cela n’est qu’illusion. Par conséquent, il ne faut pas faire confiance à ce que vous voyez et entendez. Vous devez faire très attention.

Il y a des moyens simples de vous protéger contre les escroqueries de clonage vocal et les hypertrucages générés par l’IA.

D’abord, prenez une grande respiration et un temps d’arrêt. Lorsqu’une personne reçoit un appel signalant une situation d’urgence, elle devient naturellement agitée et elle veut agir rapidement. Toutefois, il est important de prendre un moment et de poser des questions pour vérifier l’identité de la personne au bout du fil.

Si la personne affirme être votre sœur, posez-lui une question à laquelle seule votre sœur connait la réponse.

Certaines familles ont choisi un mot ou une expression particulière qu’elles utilisent lors des appels afin de confirmer l’identité d’un membre de la famille. Vous pourriez par exemple convenir avec votre famille d’utiliser le deuxième prénom de votre grand-mère. Ainsi, lors de chaque appel d’un membre de votre famille, vous lui demanderez ce nom avant de révéler des informations personnelles.

Et souvenez-vous : en cas de doute, raccrochez. Rappelez ensuite la personne en utilisant son numéro de téléphone.

Soyez vigilant si vous recevez un appel, un texto ou un courriel qui vous pousse à prendre une décision sur le champ ou qui vous demande de transmettre des informations personnelles.

Parfois, un membre de notre famille a réellement besoin d’aide. Il est toutefois sage de faire preuve de prudence. Il n’est jamais facile de voir un ami ou un membre de sa famille en difficulté financière. Mais avant de lui apporter du soutien, consultez l’article Étapes à suivre avant d’offrir de l’aide financière.

Si vous pensez être victime d’une fraude liée aux placements en Ontario, communiquez avec la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario au 1 877 785-1555.

Vous pouvez également contacter la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario si vous avez des questions au sujet de l’investissement ou une plainte contre une société, un produit d’investissement ou la conduite de votre conseiller financier.

Abonnez-vous au Bulletin aux investisseurs. Ce bulletin populaire de la Commission propose sur Gerezmieuxvotreargent.ca des articles sur la culture financière et des liens vers des outils sur le sujet.

Signes d’escroquerie en matière d’allégement financier

Par : Association canadienne des professionnels de l'insolvabilité et de la réorganisation et le Bureau du surintendant des faillites

Ce type d’escroquerie cible souvent les consommateurs endettés en leur promettant à tort des solutions à l’insolvabilité comme les propositions de consommateurs ou les faillites. Certains cabinets de services-conseils en redressement financier non licenciés exigent des centaines et même des milliers de dollars en frais inutiles pour des services qu’ils ne sont pas autorisés à fournir tout en donnant une fausse image des services qu’ils offrent réellement. Prêtez attention à certains signes.

  1. Promettre des choses irréalistes ou pousser les personnes à prendre des décisions hâtives. Les conseillers en redressement financier non réglementés peuvent promettre qu’ils sont capables d’éliminer vos dettes sans comprendre votre situation financière. Ils peuvent vous pousser à prendre des décisions hâtives sans aborder toutes les solutions qui vous sont offertes.

Au Canada, les syndics autorisés en insolvabilité (SAI) sont les seuls professionnels du domaine à être légalement tenus de réaliser une évaluation complète des finances et d’ensuite expliquer toutes les solutions possibles aux personnes qui les consultent pour un allégement de dette. Ce n’est qu’au terme d’une évaluation approfondie de la situation financière des individus qu’ils offrent des conseils spécifiques pour régler les difficultés financières. Ils ont l’obligation légale et éthique de fournir des conseils précis et objectifs, et ils sont assujettis à une surveillance continue par le biais d’examens, d’audits et d’inspections menés sur une base régulière pour assurer la conformité aux normes de pratique et le respect de la loi et d’un Code de déontologie détaillé.

  1. Exiger des paiements initiaux et prétendre qu’ils peuvent vous offrir « une meilleure solution ». Si des conseillers exigent des paiements avant de vous rencontrer ou avant de vous fournir un service, c’est de mauvais augure. Ils peuvent aussi faire de fausses affirmations comme quoi ils sont en mesure de vous offrir « une meilleure solution » auprès de vos créanciers ou de mieux servir vos intérêts.

Les SAI offrent généralement des consultations gratuites sans engagement ni paiements initiaux pour vous offrir un portrait réaliste des solutions en matière d’allégement de dette qui correspondent à votre situation. Ils ont l’obligation légale et éthique de tenir un rôle impartial dans la défense de vos droits ainsi que de ceux des créanciers. Les montants exigés par les SAI pour le dépôt de procédures d’insolvabilité sont régis par le gouvernement fédéral.

  1. Facturer des frais inutiles sous le couvert de « frais d’acheminement » ou de « frais administratifs ». Ils peuvent exiger des frais pour des services inutiles qui n’allègent pas votre dette et vous laissent en plus mauvaise posture financièrement. Par exemple, ils peuvent prétendre vous obtenir un accès à un plus grand éventail de solutions par le biais d’un acheminement à un SAI en exigeant parfois des frais supplémentaires.

Si vous avez décidé d’obtenir de l’aide pour gérer votre endettement, vous devriez d’abord rencontrer un SAI. Vous n’avez pas besoin que votre dossier soit acheminé à un SAI pour obtenir une rencontre. Même s’il s’avère que les services offerts par un SAI ne correspondent pas à votre situation, ces derniers peuvent vous recommander des solutions qui ne sont pas prévues en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, telles que d’avoir une discussion avec vos créanciers, consolider vos dettes, préparer et respecter un budget ou vous munir d’un Plan de gestion des dettes (PGD). Au besoin, les SAI peuvent vous rediriger vers un organisme de conseil en crédit digne de confiance pour notamment obtenir un PGD. Les SAI n’exigent aucuns frais pour acheminer des dossiers.

  1. Vous dire de cesser de communiquer avec vos créanciers ou encore de payer ces derniers et prétendre avoir la capacité de négocier avec vos créanciers en votre nom. Certains cabinets de services-conseils en redressement financier peuvent vous encourager à couper les liens avec vos créanciers et prétendre qu’ils peuvent agir comme votre « représentant » pour négocier en votre nom. Les créanciers ne sont légalement pas tenus de négocier avec ces conseillers. Par conséquent, vous pouvez payer des paiements initiaux pour obtenir ce service même si celui-ci ne vous permet pas de réduire vos dettes et ne fait qu’augmenter votre endettement au final.

Les SAI sont les seuls professionnels de la gestion de l’endettement réglementés au niveau fédéral à avoir la capacité en vertu de la loi de négocier en votre nom des ententes exécutoires avec des créanciers. Les SAI sont les seuls à pouvoir offrir les services liés aux propositions de consommateurs ou aux faillites qui, en vertu de la loi, exigent des créanciers que ceux-ci cessent leurs actions, que ce soit des appels de recouvrement ou encore des saisies de salaire.

  1. Offrir des services en ligne sans service en personne. Prenez garde aux cabinets de services-conseils en redressement financier qui offrent uniquement des services en ligne, qui ne possèdent pas d’adresse réelle, qui ne sont pas situés au Canada ou encore qui ne donnent que très peu d’information les concernant sur leur site Internet. Si un cabinet de services-conseils en redressement financier mène seulement ses activités sur Internet sans indiquer la possibilité d’obtenir du service en personne au Canada ou dans votre province, mieux vaut chercher de l’aide ailleurs.

Les SAI doivent détenir une licence délivrée par le BSF et sont tenus d’offrir un service en personne à tout moment de l’administration d’un dossier, selon vos besoins.

Vous voulez trouver un SAI? L'Association canadienne des professionnels de l'insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR) et le Bureau du surintendant des faillites (BSF) possède des registres des SAI et des cabinets des SAI sous forme de carte. Les services des SAI sont offerts partout au Canada, même dans les régions éloignées.

Fraude visant les nouveaux arrivants

Par : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

Les nouveaux arrivants ne sont pas familiers avec la façon dont les entreprises ou le gouvernement mènent leurs activités. Vous avez des droits et des libertés protégés par la loi canadienne en tant que résident.

Vous trouverez ci-dessous les escroqueries les plus courantes qui visent les nouveaux arrivants au Canada. Veuillez les consulter afin de savoir comment agir si vous êtes ciblé.

Certaines personnes se font passer pour des employés du gouvernement du Canada

Situation : Une personne se fait passer pour un employé du gouvernement au téléphone et tente d’effrayer certaines personnes en leur faisant croire qu’elles ont fait quelque chose de mal (par exemple, omettre de remplir certains documents) et qu’elles doivent verser des frais. Elle va même jusqu’à dire à ces personnes qu’elles risquent de perdre leur statut d’immigration et d’être déportées si elles ne versent pas les frais demandés immédiatement. Elle menace des membres de votre famille ou déclare qu’elle s’en prendra à votre propriété.

Rappelez-vous

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) :

Remarque : Si vous utilisez l’identification de l’appelant, le numéro de téléphone d’une agence peut sembler réel, mais il ne l’est pas. Certains escrocs utilisent la technologie pour fausser un numéro, il ne faut donc pas se fier au fait que le numéro paraît légitime.

Apprenez comment signaler un appel ou un courriel suspect concernant :

Faux courriels

Situation : Il se peut que vous receviez un courriel dans lequel on tente de vous convaincre d’investir de l’argent ou de donner des renseignements personnels ou des mots de passe liés à vos comptes bancaires.

Que faire : Supprimez-le. Les vrais investisseurs n’envoient pas de courriels en bloc à des personnes qu’ils ne connaissent pas. Méfiez-vous des courriels qui proviennent d’un étranger qui vous dirige vers un site Web où vous devez fournir des renseignements personnels. Ne fournissez jamais vos renseignements personnels, à moins que vous sachiez à qui vous les fournissez et qu’il s’agit d’un site Web sécurisé.

Si vous recevez ce type de courriel, ne cliquez sur aucun lien et ne donnez pas de renseignements à votre sujet. Si vous avez des doutes relativement à l’origine du courriel, vérifiez l’identité de l’expéditeur.

Faux virus informatique

Situation : Il se peut que vous receviez un appel téléphonique ou un courriel qui dit que votre ordinateur a été infecté par un virus. La personne qui appelle ou qui vous a envoyé un courriel vous offre de supprimer ce virus de votre ordinateur. Cette personne tentera d’obtenir vos mots de passe et d’autres renseignements personnels.

Que faire : Ne donnez jamais accès à votre ordinateur à une personne avec qui vous n’avez pas communiqué pour obtenir de l’aide. Ne faites réparer votre ordinateur que par un professionnel fiable ou installez un logiciel antivirus acheté dans un magasin reconnu.

Faux prix

Situation : Si vous recevez un appel téléphonique ou un message texte vous annonçant que vous avez gagné quelque chose alors que vous n’avez pas participé à un concours, il s’agit probablement d’une escroquerie.

Que faire : Si vous recevez un message texte d’un étranger qui vous dirige vers un formulaire sur lequel vous devez fournir vos renseignements personnels, supprimez ce message. Ne fournissez aucun renseignement.

Si dans le message l’on vous dit de texter les mots « ARRÊTER » ou « NON » afin de ne plus recevoir de messages, supprimer immédiatement ce message. N’y répondez pas. Les escrocs agissent ainsi pour confirmer que votre numéro de téléphone est bien un numéro réel. Faites suivre ce message à 7726 (SPAM sur la plupart des claviers). De cette façon, votre fournisseur de services téléphoniques bloquera les futurs appels provenant de ces numéros. Si vous croyez que le message texte est réel, vérifiez que le site Web vers lequel il vous dirige est bien réel également.

Apprenez-en plus

Que faire si vous êtes victime d'une fraude

Par : Centre antifraude du Canada

En savoir plus sur les mesures à prendre après une fraude.

Réfléchissez

Restez calme. Rassemblez toute l'information sur la fraude, notamment :

Communiquez avec votre institution financière

Signalez l'incident à l'institution financière qui a transféré l'argent.

Si vous êtes victime de vol d'identité :

Renseignez-vous sur la façon d’ajouter une alerte à la fraude à votre compte auprès d’Equifax.

Renseignez-vous sur la façon d’ajouter une alerte à la fraude à votre compte auprès de TransUnion.

Communiquez avec votre service de police local

Signalez l'incident à votre service de police et obtenez un numéro de dossier aux fins d'utilisation ultérieure. Si vous relevez des transactions suspectes dans votre rapport de solvabilité, mettez à jour votre dossier auprès de votre service de police.

Signalez l'incident

Communiquez avec le Centre antifraude du Canada en composant le 1-888-495-8501 (numéro sans frais) ou au moyen du Système de signalement des fraudes.

Selon le type de fraude, ou la manière dont elle s'est produite, il pourrait être utile de le signaler à d'autres organismes.

Fraudes commises en ligne ou au moyen d'un site Internet

Signalez l'incident directement aux administrateurs du site. Vous pouvez utiliser pour cela les liens « Signaler un abus » ou « Signaler une annonce ».

En savoir plus sur les mesures à prendre après une fraude.

Quoi de neuf

Campagnes et événements

Mars est le Mois de la prévention de la fraude.

Le thème de cette année, « 20 ans de lutte contre la fraude : d’hier à aujourd’hui », aidera la population canadienne à reconnaître comment la fraude a évolué au fil des ans, de la fraude par télémarketing et par la poste à celle perpétrée sur les médias sociaux et au moyen de l’intelligence artificielle. Partagez vos histoires, vos expériences et vos conseils utiles en ligne en utilisant le mot-clic #MPF2024.

Téléchargez le matériel promotionnel du Mois de la prévention de la fraude.

Un balado de CPA Canada explore le côté sombre de l’argent

Joignez-vous à Doretta Thompson, hôte d’un balado de Comptables professionnels agréés Canada (CPA Canada), à l’occasion du Mois de la prévention de la fraude, alors qu’elle explore le côté sombre de l’argent et présente des trucs et des observations sur les façons dont vous pouvez vous protéger contre la fraude et les autres types d’escroqueries.

Écoutez le balado « Mastering Money » : Le côté sombre des finances (épisodes en anglais seulement).

Édition de 2024 du concours de rédaction de rapports de recherche de l’ACFC pour les étudiants postsecondaires

L’ACFC invite les étudiants à proposer des solutions réalisables et fondées sur des données probantes qui peuvent aider les Canadiens et Canadiennes à renforcer leur résilience financière dans un monde de plus en plus numérique. Cette année, le concours sera axé sur le thème « Catalyser les actions » de la Stratégie nationale pour la littératie financière. La date limite pour soumettre un rapport est le 30 avril 2024.

Apprenez-en plus au sujet de l’édition de 2024 du Défi Bâtir de meilleurs avenirs financiers.

Dans les nouvelles

Le gouvernement annonce les montants de la Remise canadienne sur le carbone pour 2024-2025

La Remise canadienne sur le carbone retourne les produits de la redevance à la population canadienne par dépôt direct ou par chèque, tous les trois mois.

Apprenez-en plus au sujet du montant de la Remise canadienne sur le carbone à laquelle vous et les membres de votre famille pourriez avoir droit.

Trucs pour la production de votre déclaration de revenus de 2024

Afin de simplifier la production de votre déclaration de revenus, l’Agence du revenu du Canada (ARC) a dressé une liste de choses que vous devez savoir en cette période des impôts, ce qui comprend les nouveautés dans la déclaration de revenus et de prestations pour cette année.

Visitez la page « Ce que vous devez savoir pour la période des impôts de 2024 ».

Outils et ressources d’apprentissage

Nouvelle page Web de l’ACFC au sujet de l’intelligence artificielle dans le secteur bancaire

Découvrez les notions de base de l’intelligence artificielle, les risques qui y sont associés et la façon dont cette technologie peut être utilisée dans le secteur bancaire.

Visitez la page « L’intelligence artificielle dans le secteur bancaire ».

Nouvelle page Web de l’ACFC sur le choix de produits et services financiers

Les institutions financières offrent de nombreux types de produits et services. Avant d’obtenir un nouveau produit ou service, assurez-vous qu’il répond à vos besoins financiers.

Visitez la page « Choisir des produits et services financiers qui vous conviennent ».

Carrefour d’apprentissage de la Credit Counselling Society

La Credit Counselling Society (CCS) a lancé son carrefour d’apprentissage, une plateforme d’apprentissage en ligne visant à aider les consommateurs à élargir leurs connaissances financières. Les cours d’une durée de cinq à dix minutes qui y sont proposés sont à la fois gratuits et interactifs.

Visitez le carrefour d’apprentissage de la CCS (en anglais seulement).

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