Groupe de quatorze terpènes et terpénoïdes – fiche d’information
Substances faisant partie du Groupe des terpènes et des terpénoïdes
Résumé des publications
- Ébauche d’évaluation du Groupe de quatorze terpènes et terpénoïdes (publié le 25 janvier 2025 pour une période de commentaires du public de 60 jours se terminant le 26 mars 2025).
- Cadre de gestion des risques du Groupe de quatorze terpènes et terpénoïdes (publié le 25 janvier 2025 pour une période de commentaires du public de 60 jours se terminant le 26 mars 2025).
- Avis connexe : Gazette du Canada, Partie I, vol. 159, N° 4 – le 25 janvier 2025
Sur cette page
- Aperçu
- À propos de ces substances
- Expositions des humains et de l’environnement
- Effets principaux (dangers) sur la santé et l’environnement
- Prise en compte des sous-groupes de la population pouvant être plus sensibles ou plus exposés
- Résultats de l’évaluation des risques
- Mesures préventives et réduction des risques
- Ressources connexes
Aperçu
- En vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) (LCPE), le gouvernement du Canada effectue des évaluations des risques des substances chimiques pour déterminer si les substances présentent ou pourraient présenter un risque pour la santé humaine ou l’environnement.
- Les risques posés par une substance sont déterminés à la fois par ses propriétés dangereuses (c’est -à-dire son potentiel d’effets nocifs sur la santé humaine ou l’environnement) et l’ampleur ou l’étendue de l’exposition des personnes ou de l’environnement.
- Au besoin, le gouvernement met en œuvre des mesures de gestion des risques en vertu de la LCPE et d’autres lois fédérales pour contribuer à la prévention ou à la réduction des effets nocifs, le cas échéant.
- Par suite de l’évaluation, le gouvernement propose de conclure que 12 des 14 substances de ce groupe [huile de cade, essences de jonquille, extraits de Verbena officinalis, extraits de Ginkgo biloba, essences de myrrhe, extraits d’arbre à liège, essences de sauge, essences d’armoise absinthe, isobornyl cyclohexanol (IBCH), cyclohexanol de santal, bornyl cyclohexanol (BCH) et sandela] peuvent être nocives pour la santé humaine aux concentrations d’exposition examinées dans l’évaluation.
- Les expositions préoccupantes sont dues à certains cosmétiques, produits de santé naturels (PSN), médicaments sans ordonnance (MSO), suppléments oraux et autres produits disponibles aux consommateurs, y compris certaines tisanes. Les utilisations à faire soi-même de ces huiles essentielles (par exemple dans les diffuseurs aromatiques, les brumisateurs faciaux, les huiles pour le bain, les huiles de massage et les crèmes hydratantes) ou l’ingestion (voie orale) de ces huiles sont également préoccupantes. Ces 12 substances sont associées à des effets sur la santé humaine.
- Le gouvernement propose des mesures de gestion des risques visant à réduire l’exposition des personnes au Canada aux 12 substances provenant de divers produits et des utilisations préoccupantes, comme il est décrit ci-dessous.
- Le gouvernement propose également de conclure que le Norlimbanol et l’ambroxyde ne sont pas nocifs pour la santé humaine aux concentrations d’exposition examinées dans l’évaluation.
- Les potentiels de danger pour l’environnement et d’exposition de l’environnement associés aux 14 substances de ce groupe ont été classés selon l’approche de Classification des risques écologiques des substances organiques (CRE). Aucune des 14 substances de ce groupe n’est jugée nocive pour l’environnement, selon les conclusions proposées.
À propos de ces substances
- Le grand Groupe des terpènes et des terpénoïdes compte 76 substances dont l'évaluation a débuté dans le cadre de la Troisième phase du Plan de gestion des produits chimiques (PGPC). Des renseignements sur ces substances sont fournis dans les évaluations correspondantes, qui sont décrites dans la section « Contexte » de la page Web du Groupe de quatorze terpènes et terpénoïdes.
- La plupart de ces terpènes et terpénoïdes sont des huiles essentielles, leurs extraits ou leurs composants, qui proviennent d’un vaste éventail de végétaux. Les huiles essentielles sont des mélanges de composés organiques volatils qui contribuent à la saveur et au parfum d’une plante. Ces huiles essentielles d’origine végétale ont de nombreux composants qui peuvent être extraits de différentes parties de la plante (par exemple, feuilles, graines, tiges, fleurs, racines, fruits, bois, écorce, graminées, gomme, fleurs d’arbre, bulbes et boutons de fleur).
- L’évaluation résumée ici porte sur les substances du Groupe de quatorze terpènes et terpénoïdes. Ces substances sont l’huile de cade, les essences de jonquille, le Norlimbanol, les extraits de Verbena officinalis, les extraits de Ginkgo biloba, l’ambroxyde, les essences de myrrhe, les extraits d’arbre à liège, les essences de sauge, les essences d’armoise absinthe, l’IBCH, le cyclohexanol de santal, le BCH et le sandela. Les noms de ces 14 substances et leurs numéros CAS sont présentés dans la section « Résumé des publications » de la page Web qui porte sur ce groupe.
- Selon les renseignements recueillis par le gouvernement, ces 14 substances sont généralement utilisées comme ingrédients dans des cosmétiques, des médicaments, y compris des PSN, des produits de nettoyage, des assainisseurs d’air et d’autres produits disponibles aux consommateurs. Certaines substances du groupe qui ont des propriétés aromatiques sont disponibles aux consommateurs sous forme d’huiles essentielles à une concentration pouvant atteindre 100 %. Ainsi, ces substances peuvent être utilisées pour fabriquer des produits faits soi-même, tels que des huiles de massage, des produits pour le bain et des hydratants pour le corps, ou peuvent être ajoutées à des brumisateurs faciaux et à des diffuseurs aromatiques.
- Certaines de ces substances sont également présentes dans des produits antiparasitaires en tant que formulants. De plus, certaines d’entre elles sont naturellement présentes dans des aliments ou peuvent être utilisées comme aromatisants alimentaires.
Exposition des humains et de l’environnement
- Selon l’évaluation, l’exposition des personnes au Canada aux 14 substances de ce groupe dans l’environnement n’aurait pas d’incidence sur leur santé.
- Les personnes au Canada peuvent être exposés à ces substances par l’intermédiaire de cosmétiques, de MSO et de PSN, de leur utilisation comme aromatisants alimentaires, ou dans des produits de nettoyage, des assainisseurs d’air et d’autres produits disponibles aux consommateurs, selon la substance. Les personnes au Canada peuvent également être exposés lors de l’utilisation de ces substances dans des applications à faire soi-même d’huiles essentielles et d’extraits. Le cas échéant, ces expositions ont été caractérisées.
- D’après les renseignements examinés dans le cadre de l’approche de CRE, on a déterminé que les 14 substances du groupe présentent un faible potentiel d’exposition de l’environnement.
Effets principaux (dangers) sur la santé et l’environnement
- Afin de mieux caractériser les effets sur la santé aux fins de l’évaluation, nous avons examiné, entre autres sources d’information, les données nationales et internationales sur ces substances ou des substances similaires. Il s’agit notamment des évaluations réalisées par l’Environmental Protection Agency des États-Unis et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA).
- Pour certaines substances de ce groupe, il y avait peu de données sur les effets sur la santé (danger). Par conséquent, pour évaluer leurs effets potentiels sur la santé, on a utilisé des données sur les principaux composants des substances ou sur des produits chimiques similaires (approche dite de « lecture croisée »). Les effets critiques sur la santé sont basés sur des études en laboratoire.
- Pour caractériser le risque associé à ces substances de ce groupe, pour la santé humaine, on s’est fondé sur les effets critiques sur la santé suivants :
- Pour l’huile de cade : cancérogénicité (potentiel de causer le cancer) et effets sur le système nerveux central, d’après les principaux composants de l’huile de cade, les crésols;
- Pour les essences de jonquille : effets sur le développement, toxicité générale et cancérogénicité, associés aux principaux composants des essences de jonquille, à savoir le benzoate de benzyle et le trans-méthyleugénol;
- Pour le norlimbanol : effets sur la reproduction et le développement;
- Pour les extraits de Verbena officinalis : effets sur le développement, effets généraux sur l’organisme et irritation grave des voies respiratoires, d’après l’un de ses principaux composants, le citral;
- Pour les extraits de Ginkgo biloba : effets sur le développement et tumeurs hépatiques;
- Pour l’ambroxyde : modifications des paramètres biochimiques ou sanguins (par exemple, plaquettes, taux de cholestérol) et modifications dans certains organes (par exemple, les reins);
- Pour les essences de myrrhe : effets sur certains paramètres biochimiques (acides biliaires) et certains paramètres de la reproduction (effets sur le nombre de spermatozoïdes);
- Pour les extraits d’arbre à liège : effets sur le cœur et le foie;
- Pour les essences de sauge et essences d’armoise absinthe : effets neurologiques (convulsions), d’après leur composant principal, la thuyone;
- Pour l’IBCH, le cyclohexanol de santal, le BCH et le sandela : effets sur la reproduction et le développement, d’après les données sur l’IBCH.
- D’après les renseignements examinés selon l’approche de la CRE, 11 des 14 substances présentent un faible potentiel de danger pour l’environnement. L’huile de cade présente un potentiel de danger élevé, en raison de son potentiel élevé d’effets nocifs dans les réseaux trophiques des milieux aquatiques, en raison de son potentiel de bioaccumulation. Les extraits de Verbena officinalis et les extraits de Ginkgo biloba présentent également un potentiel de danger élevé. Cependant, les effets potentiels sur l’environnement de ces 3 substances n’ont pas été étudiés plus avant en raison de la faible exposition de l’environnement à celles‑ci.
Prise en compte des sous-groupes de la population pouvant être plus sensibles ou plus exposés
- Au Canada, des sous-groupes de la population pourraient, en raison de leur plus grande sensibilité ou d’une exposition plus importante, être plus vulnérables aux effets nocifs pour la santé découlant de l’exposition à des substances.
- Le processus d’évaluation tient régulièrement compte de certains de ces sous-groupes, comme les nourrissons, les enfants et les personnes en âge de procréer. Par exemple, l’exposition des différentes tranches d’âge est systématiquement estimée, et on examine les études sur la toxicité pour le développement et la reproduction afin de déterminer les effets nocifs possibles sur la santé. Ces sous-groupes de la population ont été pris en compte dans les résultats de l’évaluation des risques associés aux substances de ce groupe.
Résultats de l’évaluation des risques
- Les évaluations se concentrent sur les informations essentielles à la détermination de la nocivité des substances pour la santé humaine ou l’environnement au sens de la LCPE. Pour ce faire, il convient de tenir compte les informations scientifiques, y compris des informations, si elles sont disponibles, sur les sous-populations qui peuvent avoir une susceptibilité accrue ou une exposition accrue, les environnements vulnérables et les effets cumulatifs, et en utilisant une approche fondée sur le poids des preuves et sur le principe de précaution .
- La caractérisation des risques pour certaines substances de ce groupe s’appuie sur celle de leurs principaux composants chimiques.
- Selon une comparaison entre, d’une part, les concentrations de l’huile de cade, des essences de jonquille, des extraits de Verbena officinalis, des extraits de Gingko biloba, des essences de myrrhe, des extraits d’arbre à liège, des essences de sauge, des essences d’armoise absinthe, de l’IBCH, du cyclohexanol de santal, du BCH et du sandela auxquelles les personnes au Canada peuvent être exposés, et, d’autre part, les concentrations associées à des effets critiques sur la santé, il est proposé de conclure que ces substances peuvent présenter un risque pour la santé humaine. Plus précisément, il est proposé de conclure que l’exposition à ces substances peut présenter un risque pour la santé humaine, comme suit :
- Pour l’huile de cade, découlant de son utilisation dans des parfums (applicateur à bille) et des crèmes hydratantes pour le visage, d’utilisations à faire soi-même des huiles essentielles de cade dans des diffuseurs aromatiques, des brumisateurs faciaux, des huiles pour le bain, des crèmes hydratantes pour le corps, des huiles de massage et des préparations à usage topique sur la peau abrasée ou lésée;
- Pour les essences de jonquille, découlant de leur utilisation dans des diffuseurs aromatiques, des brumisateurs faciaux, des huiles pour le bain, des huiles de massage et des crèmes hydratantes pour le corps;
- Pour les extraits de Verbena officinalis, découlant de leur utilisation dans divers produits : huiles de massage, exfoliants corporels, shampooings, crèmes pour les mains, hydratants pour le visage, suppléments oraux (PSN), extraits liquides et préparations à faire soi-même d’huiles essentielles de Verbena officinalis utilisées dans des diffuseurs aromatiques et des brumisateurs faciaux;
- Pour les extraits de Ginkgo biloba, découlant de leur utilisation dans divers produits : exfoliants pour le visage, produits capillaires (permanente/lissage), crèmes pour les mains, colorants capillaires permanents, démaquillants, lotions après-rasage, masques faciaux, huiles pour le corps, produits autobronzants, produits de massage, fonds de teint liquides, lubrifiants intimes, hydratants pour le visage et le corps, brumisateurs capillaires, antisudorifiques en aérosol, tonifiants pour le visage, savons liquides pour le corps, nettoyants pour le visage, shampooings, écrans solaires pour le visage (PSN et MSO), lotions solaires (PSN), suppléments oraux (y compris les PSN) et tisanes (y compris les mélanges de tisanes à base de PSN);
- Pour les essences de myrrhe, découlant de leur utilisation dans divers produits : colorants capillaires permanents, produits coiffants, huiles de massage, huiles pour le bain, exfoliants pour le visage, produits de soins post-épilatoires, produits autobronzants, lotions après-rasage, hydratants pour le corps, hydratants pour le visage, antisudorifiques, savons liquides pour le corps, parfums en aérosol, dentifrices en poudre, bains de bouche, produits de blanchiment des dents, lotions pour le corps (PSN), gels analgésiques (PSN), écrans solaires en lotion (PSN), désinfectants pour les mains (PSN), capsules orales (PSN) et encens en résine. Les essences de myrrhe peuvent également présenter un risque pour la santé humaine en raison de leur présence dans des huiles essentielles employées dans des applications à faire soi-même, comme remèdes pour l’estomac, ainsi que dans des diffuseurs aromatiques et des brumisateurs faciaux;
- Pour les extraits d’arbre à liège, découlant de leur utilisation dans des cosmétiques et des PSN, notamment dans des crèmes hydratantes pour le visage et le corps, et des analgésiques en aérosol (PSN). Les produits faits soi-même disponibles aux consommateurs et utilisés parfois par voie orale (ingestion d’extraits d’arbre à liège) et comme huiles essentielles dans des diffuseurs aromatiques et des huiles de massage faites soi-même peuvent également présenter un risque pour la santé humaine;
- Pour les essences de sauge, découlant de leur utilisation dans divers produits : huiles de massage (cosmétiques et PSN), produits autobronzants, douches vaginales, masques faciaux, antisudorifiques, après-shampooings à rincer, parfums en aérosol, hydratants pour le visage, hydratants pour le corps (cosmétiques et PSN), produits coiffants, démaquillants, savons liquides pour le corps, shampooings, désinfectants pour les mains (PSN) et analgésiques en crème (PSN), et leur ajout par les utilisateurs dans des diffuseurs aromatiques et des brumisateurs faciaux. L’exposition par voie orale aux essences de sauge présentes dans des rafraîchisseurs d’haleine, des bains de bouche, des dentifrices, des suppléments oraux (PSN), des médicaments contre le mal des transports (PSN) et des vaporisateurs pour la gorge (PSN), peut également présenter un risque pour la santé humaine;
- Pour les essences d’armoise absinthe, découlant de leur utilisation dans des désinfectants pour les mains (PSN) et des analgésiques en crème (MSO), ainsi que leur ajout par les utilisateurs dans les diffuseurs aromatiques, les brumisateurs faciaux, les huiles pour le bain, les huiles de massage et les hydratants pour le corps. Par voie orale, les essences d’armoise absinthe peuvent également être nocives pour la santé humaine;
- Pour l’IBCH, le cyclohexanol de santal, le BCH et le sandela, découlant de leur présence dans des parfums en aérosol et des crèmes hydratantes pour le corps.
- Selon une comparaison entre, d’une part, les concentrations auxquelles les personnes au Canada peuvent être exposés au Norlimbanol et à l’ambroxyde et, d’autre part, les concentrations associées à des effets sur la santé, les risques pour la santé humaine découlant de l’exposition à l’une ou l’autre de ces substances sont faibles.
- D’après les résultats de l’approche de la CRE, il est peu probable que les 14 substances de ce groupe soient nocives pour l’environnement.
Conclusions proposées de l’évaluation
- Le gouvernement propose de conclure que l’huile de cade, les essences de jonquille, les extraits de Verbena officinalis, les extraits de Ginkgo biloba, les essences de myrrhe, les extraits d’arbre à liège, les essences de sauge, les essences d’armoise absinthe, l’IBCH, le cyclohexanol de santal, le BCH et le sandela pourraient être nocifs pour la santé humaine aux concentrations d’exposition examinées dans l’évaluation. Le gouvernement propose également de conclure que le Norlimbanol et l’ambroxyde ne sont pas nocifs pour la santé humaine aux concentrations d’exposition examinées dans l’évaluation.
- De plus, le gouvernement propose de conclure qu’aucune des 14 substances de ce groupe ne pénètre dans l’environnement en concentrations nocives.
- Il est également proposé de conclure que le cyclohexanol de santal et le BCH répondent aux critères de persistance, mais pas aux critères de bioaccumulation, tandis que l’IBCH ne répond pas aux critères de persistance et de bioaccumulation énoncés dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation de la LCPE.
Mesures préventives et réduction des risques
- Si la conclusion proposée est confirmée dans l'évaluation finale, le gouvernement envisagera d’inscrire l’huile de cade, les essences de jonquille, les extraits de Verbena officinalis, les extraits de Ginkgo biloba, les essences de myrrhe, les extraits d’arbre à liège, les essences de sauge, les essences d’armoise absinthe, l’IBCH, le cyclohexanol de santal, le BCH et le sandela à la partie 2 de l’annexe 1 de la LCPE. L’inscription d’une substance à l’annexe 1 n’en restreint pas, en soi, l’usage, la production, ni l’importation. Au contraire, cela permet au gouvernement de prendre des mesures exécutoires de gestion des risques en vertu de la LCPE.
- Les substances toxiques qui présentent le risque le plus élevé (qui répondent à certains critères) sont inscrites à la partie 1 de l’annexe 1. Elles sont classées par ordre de priorité en vue d’une interdiction totale, partielle ou conditionnelle.
- D’autres substances toxiques sont inscrites à la partie 2 de l’annexe 1 et sont classées par ordre de priorité pour les mesures de prévention de la pollution, qui peuvent inclure une interdiction.
- Des règlements précisant les critères de classification des substances qui présentent le risque le plus élevé ou qui sont carcinogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction seront développés. Quand ces critères sont disponibles, certaines substances considérées pour l'addition à la partie 2 de l'annexe 1 pourraient plutôt être considérées pour l'addition à la partie 1 de l'annexe 1.
- La publication du cadre de gestion des risques vise à informer les parties intéressées des options de gestion des risques proposées et à amorcer des discussions sur leur élaboration. Le gouvernement envisage de répondre aux préoccupations en matière de santé humaine en prenant les mesures suivantes :
Pour les produits disponibles aux consommateurs, y compris les huiles essentielles utilisées dans des applications à faire soi-même et de l’encens en résine :
- Mesures réglementaires ou autres visant à réduire l’exposition, par les voies orale ou cutanée ou par inhalation, à l’huile de cade, aux essences de jonquille, aux extraits de Verbena officinalis, aux extraits de Ginkgo biloba, aux essences de myrrhe, aux extraits d’arbre à liège, aux essences de sauge et aux essences d’armoise absinthe, contenus dans des huiles essentielles utilisées dans des applications à faire soi-même, et à réduire l’exposition par inhalation aux essences de myrrhe contenues dans de l’encens en résine à des concentrations qui protègent la santé humaine.
- La tenue d’une campagne de communication publique sur les huiles essentielles préoccupantes pour la santé humaine.
Pour les aliments :
- Mesures réglementaires ou non, visant à réduire l’exposition par voie orale de la population générale aux extraits de Ginkgo biloba contenus dans les tisanes.
Pour les cosmétiques :
- Mesures visant à réduire l’exposition, par les voies orale ou cutanée ou par inhalation, à l’huile de cade, aux extraits de Verbena officinalis, aux extraits de Ginkgo biloba, aux essences de myrrhe, aux extraits d’arbre à liège, aux essences de sauge, à l’IBCH, au cyclohexanol de santal, au BCH et au sandela contenus dans certains cosmétiques, par l’inscription de ces substances comme ingrédients interdits ou à usage restreint sur la Liste critique des ingrédients des cosmétiques de Santé Canada. La Liste critique vise à signaler que certaines substances pourraient ne pas être conformes aux exigences de la Loi sur les aliments et drogues ou du Règlement sur les cosmétiques. La législation canadienne interdit la vente des cosmétiques qui contiennent des substances nocives pour l’utilisateur.
Pour les PSN et les MSO :
- Mesures visant à réduire l’exposition, par les voies orale ou cutanée ou par inhalation, aux extraits de Verbena officinalis, aux extraits de Ginkgo biloba, aux essences de myrrhe, aux extraits d’arbre à liège, aux essences de sauge et aux essences d’armoise absinthe utilisés comme ingrédients dans certains PSN ou MSO, par l’inscription de ces substances comme ingrédients à usage restreint dans la Base de données sur les ingrédients de produits de santé naturels (BDIPSN) de Santé Canada. Des mesures peuvent viser à réduire les concentrations de ces substances lorsqu’elles sont utilisées comme ingrédients non médicinaux dans certains PSN et MSO à des valeurs qui protègent la santé humaine.
- Le gouvernement cherche à recueillir des renseignements pour l’éclairer dans son processus décisionnel relativement à la gestion des risques. Le cadre de gestion des risques présente des précisions à ce sujet, y compris l’adresse à laquelle envoyer ces renseignements pendant la période de commentaires du public qui se terminera le 26 mars 2025.
- Les options de gestion des risques peuvent évoluer en fonction des évaluations et des options de gestion des risques publiées pour d’autres substances. Le gouvernement s’assure ainsi de prendre des décisions efficaces, coordonnées et cohérentes en matière de gestion des risques.
Où trouver les mises à jour sur les mesures de gestion des risques
- Des renseignements supplémentaires sur la gestion des risques des substances chimiques ainsi qu’un tableau des mesures de gestion des risques pour les substances visées par le PGPC sont publiés.
- Utilisez l’outil Recherche de substances pour trouver les substances mentionnées dans certains textes législatifs ou réglementaires ou sur des sites Web du gouvernement du Canada.
Ressources connexes
- Les substances de ce groupe peuvent être présentes dans des produits disponibles aux consommateurs. La population canadienne doit respecter les mises en garde et le mode d’emploi relatifs aux produits et éliminer ces produits de façon responsable.
- Visitez le site Maison saine pour en savoir plus sur les précautions à prendre (pour les consommateurs) avec les produits chimiques utilisés dans la maison et autour, dont le Ginkgo biloba, huiles essentielles et extraits botaniques, et les fragrances de bois de santal synthétiques.
- L’étiquette des cosmétiques doit comprendre la liste de tous les ingrédients présents dans le produit, dont l’appellation est conforme à la nomenclature internationale d’ingrédients cosmétiques (INCI pour International Nomenclature of Cosmetic Ingredients). Les appellations des produits suivants sont toutes des appellations trouvées dans l’INCI : Juniperus oxycedrus (huile de cade), extraits de Verbena officinalis, extraits de Ginkgo biloba (feuille, noix ou racine), Commiphora myrrha (essences de myrrhe), Phellodendron amurense (extraits d’arbre à liège), Salvia officinalis (essences de sauge) et camphylcyclohexanol (BCH).
- Les évaluations réalisées en vertu de la LCPE se centrent sur les risques d’exposition de la population générale. Les dangers associés aux produits chimiques utilisés au travail sont décrits dans le Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT). Si une substance est dangereuse pour la population générale, elle pourrait aussi l’être pour les individus qui se retrouvent dans des situations où un volume élevé de cette substance est utilisé ou quand elle est utilisée pour une durée prolongée (par exemple, au travail). Le gouvernement du Canada reconnaît que la coordination de la législation pour l’utilisation sécuritaire des produits chimiques au travail est la responsabilité des organisations de santé et de sécurité fédérales, provinciales et territoriales. Nous travaillons à appuyer ce rôle en intégrant les informations, les outils et l’expertise technique du PGPC et du Programme des produits dangereux utilisés au travail de Santé Canada.
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