Annexe : Comprendre les handicaps
Annexe : Comprendre les handicaps
Ce qui est couvert dans cette annexe
Cette annexe est un guide pratique pour les organisations qui souhaitent mettre en place des consultations inclusives et suivre le Règlement canadien sur l'accessibilité. Elle offre des conseils clairs et simples pour vous aider à comprendre les différents types de handicaps. Elle s'appuie sur le modèle social du handicap, qui met l'accent sur l'élimination des obstacles dans la société, tels que les obstacles physiques, les obstacles à la communication et les obstacles comportementaux dans les bâtiments, les lieux de travail et les espaces publics. Cela permet de garantir que les personnes en situation de handicap peuvent participer pleinement et faire entendre leur voix lors des consultations.
Ce qui n'est pas couvert dans cette annexe
- Elle ne traite pas des prestations : Elle n'explique pas les conditions d'admissibilité aux programmes gouvernementaux, dont les prestations d'invalidité.
- Elle ne constitue pas une norme juridique ou réglementaire : Cette annexe n'établit aucune obligation légale ou exigence réglementaire et ne doit pas être interprétée comme telle.
- Elle n'est pas exhaustive : Il s'agit d'un point de départ et non d'un guide complet sur tous les handicaps ou d'un recueil de conseils en matière d'accessibilité.
Sur cette page
- Introduction
- Se lancer dans les consultations accessibles
- Incapacités visuelles
- Incapacités auditives
- Incapacités liées à la mobilité, à la flexibilité et à la dextérité
- Incapacités liées à la douleur
- Troubles d'apprentissage
- Incapacités neurodéveloppementales
- Incapacités liées au développement
- Incapacités liées à la santé mentale
- Incapacités liées à la mémoire
Introduction
La perception des handicaps par la société a évolué avec le temps. L'invalidité était auparavant vue comme un problème médical qu'il fallait guérir. Le modèle médical de l'invalidité se concentre sur l'étiquetage et le traitement des symptômes des personnes.
La Loi canadienne sur l'accessibilité (LCA) s'appuie sur le modèle social, qui met l'accent sur l'élimination et la prévention des obstacles qui limitent la participation des personnes en situation de handicap à la société.
Lorsque vous organisez des consultations, concentrez-vous sur les obstacles plutôt que sur les conditions médicales. Si vous n'êtes pas certain quels sont les besoins d'une personne, il est préférable d'entamer une conversation respectueuse, en toute confidentialité, lorsque cela est approprié. Ces conversations doivent viser à mettre les personnes à l'aise et à obtenir leur consentement, et être guidées par l'obligation d'adaptation. Vous n'avez pas besoin de demander à une personne de révéler quel est son handicap. Invitez plutôt cette personne à vous faire part en privé des aménagements qui pourraient l'aider à participer pleinement.
L'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI) est une enquête nationale menée par Statistique Canada qui recueille des renseignements sur les expériences vécues par les personnes de 15 ans et plus ayant une incapacité ou un problème de santé de longue durée. L'ECI de 2022 énumère 10 types d'incapacités :
- vision
- ouïe
- mobilité
- flexibilité
- dextérité
- douleur
- apprentissage
- développement
- santé mentale
- mémoire
Cette annexe présente un aperçu de chaque type. Elle comprend des conseils, des pratiques exemplaires et des liens vers des ressources supplémentaires.
Avis de non-responsabilité
Cette annexe comporte des liens vers des ressources du gouvernement du Canada et vers d'autres ressources. Ces liens sont fournis pour information uniquement. Emploi et Développement social Canada (EDSC) ne recommande ni n'appuie les ressources non gouvernementales. Veuillez consulter l'avis sur Canada.ca pour plus de renseignements.
N'oubliez pas : Cette annexe est un point de départ. Elle n'est pas exhaustive. Vous devriez toujours être ouvert et disposé à apprendre des expériences et des commentaires des gens.
Se lancer dans les consultations accessibles
Cette section donne un aperçu des conseils généraux sur l'accessibilité qui s'appliquent à toutes les personnes en situation de handicap ou à bon nombre d'entre elles, et à leurs besoins.
Interagir avec les personnes
- Être respectueux et souple, et s'adapter aux besoins de la personne.
- N'émettre aucune hypothèse à propos des handicaps ou des besoins de la personne.
- Un cordon ou un insigne en forme de tournesol peut signifier qu'une personne souffre d'un handicap caché.
- Éviter de toucher une personne ou son dispositif d'aide à la mobilité (comme son fauteuil roulant ou sa canne) sans sa permission.
- Demander avant de serrer la main.
- Offrir de l'aide, mais attendre la permission avant d'agir :
- demander « comment puis-je vous aider? » ou « puis-je transporter votre sac? » plutôt que « avez-vous besoin d'aide? »
- si la personne semble désorientée ou accablée, vous pouvez lui dire : « voulez-vous que je vous emmène vers un endroit plus calme? »
- si la personne utilise un dispositif de communication, vous pouvez lui demander : « préférez-vous utiliser le clavier ou parler. »
- Si la personne se déplace en fauteuil roulant, pensez à vous asseoir pour être à la hauteur de ses yeux lorsque vous lui parlez.
Communiquer avec les personnes
Une communication claire et respectueuse permet de rendre l'information essentielle accessible, en mettant l'accent sur la compréhension, le choix du mode de communication et une interaction sans jugement.
- Parler lentement pour que les interprètes puissent suivre.
- Parler clairement et d'une voix forte, mais sans pour autant crier.
- Regarder la personne, et non son interprète.
- Faire face à la personne lorsqu'elle parle, ne pas détourner le regard.
- Certaines personnes ayant une incapacité auditive peuvent lire sur les lèvres ou présenter une perte auditive. Tourner la tête peut faire en sorte qu'il est plus difficile pour la personne de suivre la conversation.
- Si vous ne comprenez pas une personne, faites preuve de patience et demandez des éclaircissements.
- Vous pouvez faire appel à des interprètes en langue des signes et à des intervenants (qui utilisent la langue des signes tactile avec les personnes en situation de surdicécité).
- Utiliser la langue American Sign Language (ASL), la langue des signes québécoise (LSQ) ou les langues des signes autochtones.
- Réserver leurs services 4 à 8 semaines à l'avance.
- Fournir les documents à l'avance.
- Embaucher au moins 2 interprètes par langue afin qu'ils puissent prendre des pauses.
- Vous pouvez retenir les services d'un traducteur en temps réel des communications (CART) pour obtenir des sous-titres en direct lors d'événements virtuels pour les participants ayant une incapacité auditive.
Gérer des événements
Une planification qui tient compte de l'accessibilité permet à toutes les personnes de participer pleinement. Une planification d'au moins 4 semaines à l'avance permet de mettre en place les mesures de soutien nécessaires, comme des services d'interprètes ou d'autres formats.
- Demandez aux participants de quelle façon le personnel et les présentateurs peuvent tenir compte de leurs besoins.
- Par exemple, en évitant certaines vues, certains sons ou certaines activités.
- Être respectueux. Ne pas poser de questions personnelles et ne pas demander à connaître des détails inutiles.
- Respecter la confidentialité si une personne partage des renseignements personnels.
- Demander à chacun d'éviter de porter des parfums ou des produits parfumés pour aider les personnes ayant des sensibilités chimiques.
- Demander aux orateurs de se nommer lorsqu'ils commencent à parler.
- Inviter les personnes à se présenter lorsqu'ils entrent dans une pièce, s'assoient à une table ou participent à une discussion.
Événements virtuels
Les événements accessibles favorisent une participation équitable de toutes les personnes.
- Privilégier les plateformes qui prennent en charge les lecteurs d'écran, le sous-titrage et l'interprétation en langue des signes.
- Fournir les documents à l'avance et proposer plusieurs modes de participation, comme la boîte de clavardage, l'audio ou la vidéo.
- Les hôtes devraient faire ce qui suit :
- utiliser des écouteurs avec microphone intégré;
- utiliser des arrière-plans neutres;
- désactiver la fonction de clavardage;
- décrire leur apparence lors de la présentation (par exemple, « Je m'appelle Alex . Je porte des lunettes noires, une chemise bleue et j'ai les cheveux noirs »).
Formation
Une formation inclusive garantit que tous les participants peuvent interagir, apprendre et contribuer pleinement.
- Envisager la possibilité de former les organisateurs et le personnel à interagir avec des personnes présentant différents types de handicap.
- Envisager la possibilité de former les organisateurs et le personnel sur la technique de guide voyant. Ils pourront ainsi aider les personnes ayant une incapacité visuelle.
Orientation
Des indications claires et accessibles aident les personnes à se déplacer dans les espaces en toute confiance et en toute autonomie.
- Laisser les gens vous indiquer s'ils ont besoin d'aide pour se déplacer.
- Certaines personnes peuvent préférer les instructions verbales.
- D'autres préfèrent être guidées en plaçant leur main sur le bras ou l'épaule de quelqu'un.
- Éviter de toucher une personne sans sa permission.
- Envisager la possibilité de donner des instructions de plusieurs façons.
- Par exemple, des affiches, des cartes, des instructions vocales ou des vidéos.
- S'assurer que les voies de passage ne sont pas bloquées par des tables, des chaises ou d'autres obstacles.
- Essayer de prévoir des voies de passage assez larges pour les personnes accompagnées de chiens-guides ou de chiens d'assistance et pour les personnes qui utilisent des dispositifs d'aide à la mobilité, comme des déambulateurs ou des fauteuils roulants.
Personnel de soutien ou accompagnateurs
- Certains participants pourraient être accompagnés d'un travailleur de soutien, un accompagnateur ou un intervenant.
- Penser à prévoir suffisamment d'espace pour les tables, les places assises et les salles de réunion pour les accueillir.
- S'adresser directement au participant, et non à sa personne de soutien, sauf si le participant en fait la demande.
- Penser à prévoir un espace désigné et privé pour les soins médicaux et personnels.
- Veiller à ce que les toilettes soient suffisamment grandes pour permettre à une personne de soutien d'aider le participant.
- Si possible, envisager la possibilité que les toilettes soient équipées de tables à langer pour adultes.
Chiens guides ou d'assistance
- Ne pas interagir avec le chien guide ou d'assistance à moins que le maître ne le demande.
- Éviter le contact visuel.
- Ne pas parler au chien, ni le caresser ou le nourrir.
- Être prêt à indiquer les lieux d'aisance intérieurs pour chiens ou les sources d'eau. Vous pouvez consulter à l'avance les participants accompagnés d'animaux d'assistance pour connaître leurs besoins, et leur fournir des renseignements sur les lieux d'aisance intérieurs sur place ou les espaces verts à proximité.
- Penser à laisser de l'espace aux tables pour que les chiens s'assoient ou se couchent confortablement à côté de leur maître.
- Essayer de placer les maîtres de chiens loin des zones à forte circulation ou des haut-parleurs.
Matériel, documents et information
- Couleurs :
- utiliser des contrastes élevés (par exemple : texte en noir sur fond blanc).
- ne pas vous fier uniquement sur les couleurs pour mettre en évidence des renseignements (par exemple : mettre en évidence un détail important en rouge).
- Polices :
- utiliser les polices sans empattement, comme Arial ou Calibri.
- les empattements ont des caractéristiques décoratives qui peuvent être difficiles à lire.
- Images et tableaux :
- ajouter un texte de remplacement ou des sous-titres à toutes les images et à tous les tableaux pour décrire leur contenu et leur signification.
- demander aux présentateurs de décrire le contenu visuel pendant les présentations.
- Propositions :
- accorder une certaine souplesse aux échéances pour la soumission des commentaires, des sondages ou d'autres contributions.
- penser à proposer différents modes de participation, par exemple :
- un message vocal enregistré au lieu d'un sondage écrit;
- une réponse écrite au lieu d'une intervention en groupe.
- offrir de l'aide ou accorder plus de temps pour remplir les formulaires, comprendre les instructions ou prendre des décisions.
- formats substituts :
- lors de l'envoi d'une invitation à un événement, demander aux participants quels sont les formats dont ils ont besoin.
- lorsque vous transmettez des documents par courriel ou par la poste, assurez-vous qu'ils soient disponibles dans les formats demandés au moment de l'envoi (formats tels que gros caractères, braille et audio).
- prévoir plus de temps pour préparer ces formats, puisqu'ils doivent être envoyés avant ou remis lors de l'événement, et non après.
- lecteurs d'écran et accessoires fonctionnels :
- vous pouvez créer des documents à l'aide de balises HTML ou des balises de style de Microsoft Office.
- éviter de fournir des documents uniquement au format PDF étant donné que ce format est très inaccessible.
- veiller à ce que les documents soient compatibles avec les lecteurs d'écran et autres accessoires fonctionnels.
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada
- Guide de planification de réunions inclusives (EDSC)
- Assurer l'accessibilité des communications pour tous au gouvernement du Canada (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Communications accessibles pendant la pandémie de COVID-19 et d'autres situations d'urgence : Lignes directrices pour les personnes en situation de handicap (Normes d'accessibilité Canada)
- Services CART et interprétation en langue des signes (Bureau de l'accessibilité des TI)
- Concevoir des images accessibles (Bureau de l'accessibilité des TI)
- Le pouvoir des mots et des images : Conseils généraux pour mieux représenter les personnes en situation de handicap (EDSC)
- Guide sur les pratiques exemplaires pour l'interaction avec les personnes handicapées (Office des transports du Canada [OTC])
- Voyager avec une personne de soutien (OTC)
- Guide sur les chiens d'assistance (OTC)
- Comment établir et mettre en place des mesures d'adaptation en matière d'évaluation - Sensibilité à des facteurs environnementaux (Commission de la fonction publique)
- Externe
- Checklist for accessible events (disponible seulement en anglais) (Bureau de l'équité et de l'inclusion de l'Université de la Colombie-Britannique)
- How to make your virtual meetings and events accessible to the disability community (disponible seulement en anglais) (Rooted in Rights; US)
Incapacités visuelles
En 2022, 7,4 % de la population canadienne (soit près de 2,2 millions de personnes) âgée de 15 ans et plus avaient une incapacité visuelle.
Voici quelques types courants de déficiences visuelles :
- cécité
- la cécité va de la basse vision à la cécité totale.
- un grand nombre de personnes qui sont aveugles ont un certain degré de vision.
- basse vision ou cécité partielle
- personne ayant une déficience visuelle, mais qui a un certain degré de vision.
- elle peut être capable de lire des imprimés au moyen des loupes, de gros caractères ou d'autres technologies adaptées.
- surdicécité
- une combinaison de perte auditive et visuelle.
- autres troubles de la vue
- difficulté à s'adapter aux changements de lumière.
- vision limitée dans un œil ou les 2, qui a une incidence sur la perception de la profondeur ou la clarté de la vision.
- le daltonisme, qui affecte la perception des couleurs.
Voici des choses dont il faut tenir compte pour vos consultations accessibles :
- consultation en personne
- fournir des directives de plusieurs façons, pas seulement sous forme d'affiches imprimées ou de cartes.
- par exemple des images, des cartes, une personne physique sur place, du braille, des cartes numériques.
- envisager l'utilisation de balises de guidage.
- ces dispositifs se connectent aux téléphones intelligents et fournissent des instructions vocales ainsi que des détails sur l'environnement, comme les distances ou les éléments situés à proximité.
- fournir des directives de plusieurs façons, pas seulement sous forme d'affiches imprimées ou de cartes.
- consultation virtuelle
- utiliser des polices sans empattement, comme Arial ou Calibri, car elles sont lisibles par les lecteurs d'écran.
- offrir des versions audio de pages Web et de documents.
- limiter l'utilisation d'images, de tableaux ou d'autres représentations visuelles de renseignements.
- ajouter un texte de remplacement ou des sous-titres à tous les éléments visuels.
- utiliser des contrastes de couleur élevés, comme du texte noir sur fond blanc.
- modifier les délais afin de laisser suffisamment de temps pour obtenir des formats accessibles.
- rendre les plateformes virtuelles plus accessibles et accueillantes pour les personnes ayant une incapacité visuelle, auditive ou motrice. Les présentateurs peuvent faire ce qui suit :
- utiliser des écouteurs avec microphone intégré;
- utiliser un arrière-plan neutre;
- décrire leur apparence lors des présentations (je m'appelle Alex, je porte des lunettes noires, une chemise bleue et j'ai les cheveux noirs);
- décrire ce qui apparaît à l'écran;
- désactiver la fonction de clavardage, car les discussions écrites peuvent ne pas être accessibles à tous.
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada
- Manuel du Programme de coordination de l'image de marque : Signalisation tactile (Secrétariat du Conseil du Trésor)
- Externe
- Qu'est-ce que la cécité? (Institut national canadien pour les aveugles [INCA])
- Éliminons les barrières architecturales : créer des environnements bâtis qui répondent aux besoins des personnes touchées par la cécité (INCA)
- En savoir plus sur le braille (Littératie braille Canada)
Incapacités auditives
En 2022, 5,6 % de la population canadienne âgée de 15 ans et plus (soit plus de 1,6 million de personnes) avaient une incapacité auditive.
Ces incapacités ont une incidence sur la façon dont une personne entend ou sur sa capacité d'entendre. Certaines personnes peuvent avoir des difficultés à entendre dans un environnement bruyant ou lorsque plusieurs personnes parlent.
Voici quelques types courants d'incapacités auditives :
- Surdité
- les personnes sourdes ne peuvent généralement pas entendre ou entendent de manière très limitée.
- le terme « Sourd » avec un « S » majuscule reconnaît les personnes qui s'identifient aux langues, aux valeurs, à l'histoire de la communauté Sourde et à la culture Sourde.
- de nombreuses personnes qui sont sourdes utilisent la langue des signes comme langue première.
- au Canada, les langues des signes les plus courantes sont l'American Sign Language (ASL) et la langue des signes québécoise (LSQ).
- certaines personnes autochtones utilisent la langue des signes des Indiens des plaines (LSIP), la langue des signes inuite (IUR) ou d'autres langues des signes autochtones.
- surdité acquise
- une personne qui a perdu l'ouïe après avoir appris à parler.
- personne malentendante
- une personne ayant une perte auditive allant de légère à grave.
- personne sourde oraliste
- une personne sourde qui communique à l'aide d'un mélange de communication verbale, auditive et de lecture sur les lèvres.
Voici quelques éléments dont vous devez tenir compte lorsque vous planifiez vos consultations accessibles :
- consultation en personne
- envisager la possibilité de faire appel à des interprètes en langue des signes (ASL, LSQ ou autres selon les besoins des participants).
- pour plus de renseignements, consultez la partie sur les interprètes dans la section « Se lancer dans les consultations accessibles ».
- fournir le sous-titrage codé des vidéos et des diaporamas.
- transmettre les renseignements importants de plusieurs façons, et pas uniquement à l'oral.
- veiller à ce que l'éclairage soit suffisant pour permettre aux personnes de lire sur les lèvres ou de bien voir les interprètes.
- envisager de mettre à la disposition des participants des dispositifs d'aide à l'écoute, tels que :
- des microphones personnels;
- des systèmes de modulation de fréquence (Systèmes FM) qui se connectent aux appareils auditifs ou aux casques d'écoute.
- envisager la possibilité de faire appel à des interprètes en langue des signes (ASL, LSQ ou autres selon les besoins des participants).
- prévoir des interprètes pour les séances en petits groupes, chaque groupe pouvant nécessiter son propre interprète.
- réduire les distractions, notamment :
- bruit de fond, comme de la musique ou des sons émis par l'équipement
- obstacle pour les participants qui ont de la difficulté à entendre ou à se concentrer.
- des écrans animés, des lumières clignotantes ou des fenêtres très claires derrière les orateurs
- obstacles pour les participants qui doivent se concentrer sur les interprètes, les sous-titrages ou les lèvres des orateurs.
- bruit de fond, comme de la musique ou des sons émis par l'équipement
- consultation virtuelle
- penser à faire appel à des interprètes en langue des signes.
- procéder à un essai de votre plateforme vidéo à l'avance pour vous assurer que les interprètes peuvent se connecter et être visibles.
- épingler ou mettre en évidence les fenêtres vidéo des interprètes pour les participants.
- fournir le sous-titrage codé des vidéos et des diaporamas.
- garder les caméras braquées sur le visage de l'orateur pour faciliter la lecture sur les lèvres.
- vérifier les fonctions d'accessibilité de votre plateforme.
- certaines plateformes ne permettent pas d'afficher des documents à l'écran alors que vous « épinglez » l'écran d'un interprète.
- envoyer des fichiers accessibles à l'avance pour que les participants puissent suivre sur leur propre écran.
- envisager la possibilité de retenir les services de traduction en temps réel des communications (CART) pour offrir un sous-titrage en direct de qualité. Ne vous fiez pas aux sous-titres automatiques qui ne sont pas toujours exacts.
- faire lire à haute voix par un modérateur les questions ou commentaires provenant de la boîte de clavardage.
- cela peut aider les interprètes à les interpréter clairement en langue des signes pour tout le monde.
- penser à faire appel à des interprètes en langue des signes.
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada
- Services CART et interprétation en langue des signes (Bureau de l'accessibilité des TI)
- Langues des signes - Apprentissage (Bureau de la traduction)
- Service de relais vidéo (SRV) (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes [CRTC])
- Externe
- La terminologie en lien avec la surdité (Association des Sourds du Canada)
- Resources and toolkits of the Western Canadian Centre for Deaf Studies (Ressources et trousses d'outils du Western Canadian Centre for Deaf Studies) (disponible seulement en anglais) (University of Alberta)
- What is deaf culture? (Qu'est-ce que la culture Sourde?) (disponible seulement en anglais) (Société culturelle canadienne des Sourds)
Incapacités liées à la mobilité, à la flexibilité et à la dextérité
Même si les personnes en situation de handicap font face à différents obstacles, elles bénéficient souvent des mêmes solutions d'accessibilité. Par exemple, une porte automatique aide les personnes qui :
- utilisent un fauteuil roulant, un déambulateur ou d'autres dispositifs d'aide à la mobilité;
- ont une mobilité réduite des bras;
- ne peuvent pas saisir ou tourner une poignée de porte;
- sont accompagnées d'un chien guide ou d'un chien d'assistance.
Toujours demander à la personne quels sont ses besoins et ses préférences.
Les statistiques de l'incapacité au Canada
En 2022, 10,6 % de la population canadienne âgée de 15 ans et plus (soit plus de 3,1 millions de personnes) avaient une incapacité liée à la mobilité. Elle affecte la marche, la station debout ou l'utilisation des escaliers.
- Certaines personnes utilisent des cannes, des béquilles, des fauteuils roulants ou des déambulateurs.
- Celle-ci a une incidence sur la capacité à se pencher, à atteindre des objets ou à rester debout pendant de longues périodes.
Près de 1,3 million de personnes au Canada ont une incapacité liée à la dextérité.
- Celle-ci a une incidence sur l'utilisation des doigts, des poignets ou des mains.
- Elle peut rendre difficile l'utilisation de stylos, de claviers, de poignées de porte ou de boutons.
- Elle peut également affecter la sensibilité à la température ou à la texture.
N'oubliez pas que de nombreuses incapacités liées à la mobilité, à la flexibilité ou à la dextérité sont invisibles ou cachées. Certaines personnes utilisent des appareils orthopédiques ou des attelles qui ne sont pas visibles. D'autres n'utilisent aucun appareil fonctionnel ou dispositif d'aide à la mobilité. Dans certains cas, la capacité d'une personne à se déplacer peut dépendre de la durée pendant laquelle elle doit rester debout ou de la distance qu'elle doit parcourir.
Voici quelques types courants d'incapacités liées à la mobilité, à la flexibilité et à la dextérité :
- amputations et différences de membres
- certaines personnes peuvent naître sans membres ou en subir l'ablation.
- certains utilisent des prothèses (membres artificiels) ou des appareils fonctionnels.
- paralysie cérébrale
- elle a une incidence sur le mouvement, l'équilibre et la posture.
- elle peut causer des raideurs musculaires, des mouvements incontrôlables et une mauvaise coordination.
- les symptômes peuvent varier de légers à graves.
- sclérose en plaques (SP)
- elle affecte le système nerveux central d'une personne (cerveau et moelle épinière).
- elle provoque souvent une faiblesse musculaire et des troubles de l'équilibre.
- maladie de Parkinson
- elle a une incidence sur les mouvements, la parole et la coordination.
- elle peut provoquer des tremblements, des raideurs et une rigidité musculaire.
- lésions médullaires
- elles peuvent affecter les mouvements, la force et les sensations.
Lors de la planification de vos consultations accessibles, vous devriez tenir compte des éléments suivants :
- consultations en personne
- vérifiez l'accessibilité du lieu :
- est-il proche des transports publics ou des services de transport adapté?
- y a-t-il des places de stationnement accessibles près de l'entrée?
- y a-t-il des bordures de trottoir menant à l'entrée de l'événement et des rampes d'accès aux portes extérieures?
- y a-t-il des ascenseurs dotés de mains courantes et des sièges dans les zones d'attente à proximité?
- les portes extérieures et intérieures sont-elles munies de plaques d'activation par le mouvement ou de boutons-poussoirs activant l'ouverture des portes?
- si ce n'est pas le cas, les portes non automatiques sont-elles dotées de poignées à levier plutôt que de poignées rondes?
- Les gens peuvent avoir de la difficulté à tourner les poignées de porte rondes.
- les portes extérieures et intérieures ont-elles une largeur d'au moins un mètre?
- Cela aidera à répondre aux besoins des personnes qui utilisent des dispositifs d'aide à la mobilité, comme des fauteuils roulants ou des déambulateurs ou qui ont une démarche ou une amplitude de mouvement corporelle différente.
- les voies de passage sont-elles dégagées et équipées de miroirs convexes pour aider à prévenir les collisions?
- les toilettes sont-elles accessibles et équipées d'éléments d'accessibilité, notamment :
- éviers et distributeurs de savon activés par le mouvement;
- suffisamment d'espace pour les fauteuils roulants;
- mains courantes dans des toilettes accessibles.
- organiser l'emplacement des tables et des salles de réunion.
- prévoir des passages suffisamment larges entre les tables.
- penser à des dispositions qui permettent aux participants ayant des dispositifs d'aide à la mobilité de participer sans avoir à déplacer des chaises ou à se sentir coincés.
- offrir aux participants la possibilité de se lever ou de s'asseoir.
- prévoir des sièges supplémentaires pour les personnes de soutien.
- prévoir des zones de repos le long des voies d'accès ou sur les paliers d'escaliers.
- éviter les tâches physiques qui peuvent être difficiles, comme :
- se déplacer dans la pièce;
- se lever et s'asseoir à répétition;
- marcher ou se tenir debout pendant plus de quelques minutes à la fois;
- lever ou baisser les mains.
- planifier votre emploi du temps en tenant compte de l'accessibilité.
- prévoir des pauses de 15 à 30 minutes.
- prévoir jusqu'à 90 minutes pour le repas, ce qui laisse suffisamment de temps pour manger, se reposer ou aller aux toilettes.
- évitez de planifier des activités tôt le matin ou tard en soirée, car certaines personnes peuvent avoir des troubles du sommeil, un des problèmes d'énergie ou d'humeur.
- envisager de servir des repas ou des collations à la table plutôt qu'au buffet.
- éviter les lieux qui nécessitent de longues marches ou des escaliers sans zone de repos.
- pour les consultations virtuelles, numériques ou autres
- accorder plus de temps pour préparer et soumettre des documents.
- penser à des plateformes qui permettent aux participants de prolonger ou d'annuler toute fonction de « temps d'arrêt » (par exemple, pages Web avec déconnexion après une période d'inactivité).
- offrir aux participants la possibilité de parler plutôt que d'utiliser la fonction de « main levée » ou la boîte de clavardage.
- vérifiez l'accessibilité du lieu :
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada
- La sclérose en plaques (Agence de la santé publique du Canada [ASPC])
- Le parkinsonisme au Canada, y compris la maladie de Parkinson (ASPC)
- Externe
- Qu'est-ce que la paralysie cérébrale? (Réseau de la paralysie cérébrale du Canada)
- Vivre avec une amputation (Les Amputés de guerre du Canada [Amputés de guerre])
- À propos de la sclérose en plaques (Société de la SP du Canada)
- Comprendre la maladie de Parkinson (Parkinson Canada)
- À propos de la lésion médullaire (disponible seulement en anglais) (Lésion médullaire Canada)
- Hidden mobility disability - Challenges (La déficience motrice cachée - Défis) (disponible seulement en anglais) (Hidden Mobility Disabilities Alliance, Canada)
Incapacités liées à la douleur
En 2022, 16,7 % de la population canadienne (soit 4,9 millions de personnes) âgée de 15 ans et plus avaient une incapacité liée à la douleur. Cela représente près de la moitié des personnes en situation de handicap au Canada.
Certaines personnes vivent avec une douleur constante, tandis que d'autres souffrent de douleurs épisodiques, c'est-à-dire une douleur qui survient et disparaît, parfois sans prévenir. La douleur peut rendre difficile l'accomplissement des tâches quotidiennes. Si certaines personnes gèrent leur douleur en prenant des médicaments ou en suivant une thérapie, toutes les douleurs ne peuvent pas être traitées ou totalement soulagées.
Un grand nombre d'incapacités liées à la douleur sont invisibles. Les types communs comprennent :
- arthrite
- elle provoque des douleurs, des enflures et des raideurs des articulations.
- elle s'attaque souvent aux hanches, aux genoux, à la colonne vertébrale ou aux doigts.
- les symptômes peuvent varier de légers à graves.
- dorsopathie (mal de dos)
- elle affecte la colonne vertébrale.
- cette maladie peut causer des maux de dos ou de cou, et de la difficulté à bouger ou à se reposer.
- drépanocytose
- il s'agit d'une maladie génétique du sang.
- elle peut provoquer de la fatigue, des douleurs, l'enflure, des infections et des dommages aux organes.
- lésions traumatiques
- elles surviennent à la suite d'accidents de voiture ou de chutes.
- elles peuvent causer des douleurs physiques ou psychologiques durables ou permanentes.
- migraines
- maux de tête intenses souvent accompagnés de nausées, de vomissements et de sensibilité à la lumière.
Voici des choses dont il faut tenir compte pour vos consultations accessibles :
- consultations en personne
- offrir des sièges confortables et permettre aux participants de s'asseoir ou de se lever s'ils le désirent.
- prévoir des pauses régulières d'au moins 15 à 30 minutes.
- ajuster l'éclairage et la disposition des places afin de réduire l'inconfort.
- limiter les bruits forts.
- éviter les odeurs fortes, comme les parfums ou les lotions parfumées.
- demander la permission avant de serrer la main d'une personne, car cela pourrait causer de la douleur.
- fournir du soutien aux participants qui ont besoin de gérer la douleur pendant l'événement.
- poser des questions sur les besoins en matière d'accessibilité lors de l'inscription.
- informer les participants qu'ils peuvent faire des pauses ou ne pas participer à certaines activités.
- offrir des modalités de participation souples (par exemple, soumettre des commentaires plus tard).
- penser à former le personnel à offrir une aide respectueuse et empathique.
- prévoir une salle privée et tranquille afin que les participants puissent :
- prendre leurs médicaments
- faire des étirements ou d'autres mouvements thérapeutiques
- se reposer tranquillement
- avoir une pause du son, de la lumière et de l'agitation
- pour les consultations virtuelles, numériques ou autres
- accorder plus de temps pour préparer et soumettre des documents.
- utiliser des plateformes qui permettent aux participants de prolonger ou d'annuler toute fonction de « temps d'arrêt » (par exemple, pages Web avec déconnexion après une période d'inactivité.
- permettre aux participants de parler plutôt que d'utiliser la fonction de « main levée » ou la boîte de clavardage.
Conseils supplémentaires :
- ne pas faire des suppositions sur la douleur que ressent une personne, ou sur la façon dont elle la gère.
- la douleur peut ne pas être visible.
- faire confiance à ce que les participants disent sur comment ils se sentent.
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada
- Arthrite (ASPC)
- Prévalence de la migraine chez la population à domicile au Canada (Statistique Canada)
- Douleur chronique (ASPC)
- Externe
- Qu'est-ce qu'une lésion cérébrale acquise? (Lésion cérébrale Canada)
- Gérer la douleur chronique (Société de l'arthrite du Canada)
Troubles d'apprentissage
En 2022, 5,6 % de la population canadienne (soit plus de 1,6 million de personnes) âgée de 15 ans et plus avaient une incapacité liée à l'apprentissage. Ces incapacités peuvent rendre difficiles l'apprentissage, la lecture, l'écriture, l'organisation ou la gestion du temps. La plupart des incapacités liées à l'apprentissage sont invisibles.
Voici quelques types courants d'incapacités liées à l'apprentissage :
- dyscalculie
- elle affecte la compréhension des nombres et des mathématiques.
- dyslexie
- elle affecte la lecture, l'orthographe et la compréhension de l'écrit.
- troubles des fonctions exécutives
- elle affecte la planification, la résolution de problèmes et la capacité à adapter ses pensées.
- ces troubles peuvent parfois s'accompagner d'anxiété, de dépression ou d'autres problèmes liés à la mémoire.
Voici des choses dont il faut tenir compte pour vos consultations accessibles :
- consultations en personne
- réduire les distractions :
- les distractions auditives comme le bruit de fond, la musique ou les sons émis par l'équipement;
- les distractions visuelles, comme les écrans animés, les lumières clignotantes ou à intensité variable, ou les fenêtres très claires derrière les orateurs.
- réduire les distractions :
- utiliser un langage simple, clair et concis.
- essayer de proposer des supports de substitution, comme les gros caractères, les textes avec contraste de couleurs élevé ou les versions audio.
- Permettre aux personnes de participer de différentes manières, par exemple :
- formuler des commentaires verbalement ou par écrit;
- avoir recours à un transcripteur ou à un sténographe;
- taper les réponses aux sondages, questionnaires ou autres documents.
- penser à aménager un espace calme et peu éclairé pour les participants qui ont besoin de faire une pause.
- prévoir des pauses régulières d'au moins 15 à 30 minutes tout au long de l'événement.
- réduire les obstacles à la communication en demandant au personnel et aux présentateurs de :
- parler à un rythme régulier;
- utiliser des phrases courtes et claires;
- éviter d'utiliser du jargon ou des acronymes.
- pour les consultations virtuelles, numériques ou autres
- essayer d'organiser le contenu du site Web de manière claire et cohérente.
- éviter les acronymes.
- rendre les vidéoconférences plus accueillantes.
- permettre aux participants d'éteindre leur caméra, s'ils le préfèrent.
- ne pas attirer l'attention sur des comportements comme :
- détourner le regard;
- s'agiter ou utiliser ses mains;
- effectuer d'autres tâches pendant l'événement.
- faire preuve de souplesse en ce qui concerne le contenu écrit et ne pas porter de jugement sur la grammaire, l'orthographe ou la mise en forme des commentaires ou des publications. Ce ne sont pas des critères permettant de mesurer l'intelligence.
- si les pages Web contiennent des tableaux ou des données, inclure une explication écrite de la signification des chiffres.
Conseils supplémentaires :
- se rappeler qu'un trouble d'apprentissage ne signifie pas qu'une personne a aussi des difficultés cognitives ou intellectuelles.
- les personnes ayant des incapacités liées à l'apprentissage peuvent faire des choses qui semblent inhabituelles sans qu'elles soient pour autant irrespectueuses, comme :
- détourner le regard de l'orateur;
- s'agiter ou se déplacer;
- parler ou partir brusquement;
- arriver en retard ou oublier du matériel.
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada
- Comment établir et mettre en place des mesures d'adaptation en matière d'évaluation - Troubles d'apprentissage (Commission de la fonction publique)
- Externe
- Notions de base sur la dyslexie (Dyslexie Canada)
- Les TA en bref (Association canadienne des troubles d'apprentissage)
Incapacités neurodéveloppementales
Les incapacités neurodéveloppementales affectent le développement du cerveau et du système nerveux, souvent dès l'enfance et jusqu'à l'âge adulte.
Elles peuvent avoir des incidences sur :
- la réflexion et l'apprentissage;
- la communication;
- les interactions sociales;
- le comportement et la régulation des émotions.
Les personnes ayant des incapacités neurodéveloppementales peuvent également présenter d'autres troubles concomitants. Il est donc important de comprendre leurs besoins individuels pour leur apporter un soutien efficace.
Voici quelques types courants d'incapacités neurodéveloppementales :
- déficit de l'attention/trouble d'hyperactivité (TDAH)
- il affecte la concentration, le comportement et l'organisation.
- il peut entraîner des difficultés à :
- porter attention;
- maîtriser les impulsions;
- rester assis;
- suivre les routines.
- il peut se présenter différemment chez les femmes, ce qui rend plus difficile à percevoir
- les types de TDAH comprennent :
- inattention (parfois appelé TDA)
- type hyperactif/impulsif
- type combiné
- troubles du spectre de l'autisme (TSA)
- ils peuvent affecter la façon dont une personne interagit avec les autres, la façon dont elle communique, se comporte et apprend.
- ils peuvent s'accompagner d'une sensibilité sensorielle (au bruit, au toucher, aux odeurs), de difficultés à s'adapter au changement ou aux transitions, et à avoir un contact visuel ou à exprimer ses émotions.
- l'autisme est un spectre, ce qui signifie qu'il couvre une vaste gamme de niveaux d'aptitudes et de besoins de soutien.
- démence
- elle affecte la mémoire, la pensée et le comportement.
- elle peut entraîner des difficultés à s'exprimer ou à reconnaître des personnes, des changements émotionnels ainsi que des problèmes d'orientation dans l'espace.
- elle comprend les affections, comme la maladie d'Alzheimer.
Voici des choses dont il faut tenir compte pour vos consultations accessibles :
- consultations en personne
- réduire les distractions :
- les distractions auditives comme le bruit de fond, la musique ou les sons émis par l'équipement;
- les distractions visuelles, comme les écrans animés, les lumières clignotantes ou à intensité variable, ou les fenêtres très claires derrière les orateurs.
- utiliser un langage simple, clair et concis.
- essayer de proposer des supports de substitution, comme les gros caractères, les textes avec contraste de couleurs élevé ou les versions audio.
- permettre aux participants de participer de différentes manières, par exemple :
- formuler des commentaires verbalement ou par écrit;
- avoir recours à un transcripteur ou à un sténographe;
- taper les réponses aux sondages, questionnaires ou autres documents.
- penser à aménager un espace calme et peu éclairé pour les participants qui ont besoin de faire une pause.
- prévoir des pauses régulières d'au moins 15 à 30 minutes tout au long de l'événement.
- réduire les obstacles à la communication en demandant au personnel et aux présentateurs de :
- parler à un rythme régulier;
- utiliser des phrases courtes et claires;
- éviter d'utiliser du jargon ou des acronymes.
- réduire les distractions :
- pour les consultations virtuelles, numériques ou autres
- appliquer les mêmes conseils d'accessibilité que ceux donnés pour les incapacités liées à l'apprentissage ou au développement.
- organiser le contenu du site Web de manière claire et cohérente.
- rendre les vidéoconférences plus accueillantes.
- permettre aux participants d'éteindre leurs caméras, s'ils le préfèrent.
- ne pas attirer l'attention sur des comportements comme détourner le regard, s'agiter ou effectuer d'autres tâches pendant la séance.
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada
- Comment établir et mettre en place des mesures d'adaptation en matière d'évaluation - Troubles d'apprentissage (Commission de la fonction publique)
- Soutien et services pour le trouble du spectre de l'autisme (TSA) (ASPC)
- Externe
- La participation active des personnes atteintes d'un trouble neurocognitif (Société Alzheimer du Canada)
- Symptômes, atteintes fonctionnelles du TDAH et mesures d'accommodement en milieu de travail (PDF, .280 KB) (Centre de sensibilisation au TDAH, Canada)
- Ressources Canada proche allié Alzheimer (Société Alzheimer du Canada)
- Towards a dementia inclusive society (Vers une société inclusive pour les personnes atteintes de démence) (disponible seulement en anglais) (Organisation mondiale de la santé)
- À propos des troubles neurocognitifs (Société Alzheimer du Canada)
Incapacités liées au développement
En 2022, 1,5 % de la population canadienne (soit 456 630 personnes) âgée de 15 ans et plus avait une incapacité liée au développement. Ces incapacités peuvent affecter la capacité d'une personne à communiquer, à comprendre le langage, à apprendre, à raisonner ou à résoudre des problèmes. Certains troubles du développement s'accompagnent de troubles de l'apprentissage, et nombre d'entre eux sont invisibles ou cachés.
Voici quelques types courants de handicaps liés au développement :
- syndrome de down
- Il s'agit d'une maladie génétique qui peut entraîner une incapacité cognitive (déficience intellectuelle).
- Il peut affecter l'élocution, la motricité et l'apprentissage.
- Il peut souvent causer des problèmes de santé, comme des malformations cardiaques ou des troubles digestifs.
- trouble du spectre de l'alcoolisation fœtale (TSAF)
- Il est causé par l'exposition à l'alcool avant la naissance.
- Il peut affecter la mémoire, l'apprentissage, le comportement, le raisonnement et le jugement.
- ce trouble peut entraîner des retards de croissance et de motricité.
- épilepsie
- elle provoque des crises d'épilepsie ou des épisodes de perturbation sensorielle.
- les symptômes varient d'une personne à l'autre, en fonction des types de crises dont elles souffrent.
Voici des choses dont il faut tenir compte pour vos consultations accessibles :
- consultations en personne
- réduire les distractions.
- limiter le bruit de fond, la musique ou les sons émis par l'équipement.
- éviter les écrans animés, les lumières clignotantes ou les fenêtres très claires derrière les orateurs.
- soutenir les participants accompagnés d'une personne de soutien.
- certaines personnes peuvent être accompagnées d'une personne de soutien, d'un assistant ou d'un intervenant.
- essayer de s'assurer que les salles (y compris les salles de réunion), les tables et les places assises aient suffisamment d'espace pour les accueillir.
- parler directement au participant, sauf s'il vous demande de parler à sa personne de soutien.
- réduire les obstacles à la communication :
- parler à un rythme régulier
- utiliser des phrases courtes et claires
- éviter :
- les mots à sens multiples;
- le sarcasme, l'ironie ou les figures de style;
- le jargon ou les acronymes.
- penser à retenir les services d'un traducteur en temps réel des communications (CART) pour fournir les sous-titres en temps réel.
- prévoir des pauses fréquentes.
- réduire les distractions.
- pour les consultations virtuelles, numériques ou autres
- demander lors de l'inscription si les participants ont besoin d'un accès pour leurs assistants ou accompagnateurs.
- permettre à leurs assistants ou accompagnateurs de soumettre des documents en leur nom.
- s'assurer que les modérateurs peuvent reconnaître et fournir du soutien aux participants ainsi qu'à leurs accompagnateurs.
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada
- Externe
- À propos du syndrome de Down (Société canadienne de la trisomie 21)
- Ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale (ETCAF) (Centre de toxicomanie et de santé mentale, Canada)
- WHO information kit on epilepsy (Dossier d'information de l'OMS sur l'épilepsie) (disponible seulement en anglais) (Organisation mondiale de la santé)
Incapacités liées à la santé mentale
En 2022, 10,4 % de la population canadienne (soit près de 3,1 millions de personnes) âgée de 15 ans et plus avaient une incapacité liée à la santé mentale. Ces incapacités sont parfois appelées des handicaps psychosociaux.
Les incapacités liées à la santé mentale affectent la manière dont les personnes se sentent, pensent et réagissent au monde qui les entoure. Elles peuvent affecter l'humeur, les niveaux d'énergie, la concentration et la santé physique. Un grand nombre de ces incapacités sont invisibles ou cachées.
Voici quelques types courants de handicaps liés à la santé mentale :
- troubles anxieux
- ils peuvent comprendre un trouble panique, un trouble anxieux généralisé et un trouble obsessionnel-compulsif.
- ils peuvent être chroniques ou épisodiques.
- ils peuvent provoquer des symptômes physiques, comme l'essoufflement ou une surcharge sensorielle.
- certains sons, images ou situations peuvent déclencher des crises d'anxiété.
- trouble bipolaire
- il cause des changements d'humeur intenses qui comprennent des périodes d'euphorie (manie) et de tristesse (dépression).
- les épisodes de manie peuvent se manifester par des pensées qui défilent, une augmentation de l'énergie et une diminution du désir de dormir.
- dépression
- les symptômes comprennent une tristesse intense, un sentiment de culpabilité ou d'inutilité, une perte d'intérêt ou de plaisir pour des activités, des troubles du sommeil ou de la fatigue, et des difficultés de concentration.
- trouble de stress post-traumatique (TSPT)
- il peut se développer après un événement traumatisant.
- il peut provoquer des cauchemars, des flashbacks ou des comportements d'évitement.
- certains éléments déclencheurs, comme des images, des sons ou des lieux, peuvent provoquer une détresse.
- schizophrénie
- elle affecte la façon dont une personne vit et interprète la réalité.
- elle peut causer des symptômes tels que :
- des hallucinations (entendre des voix ou voir des choses qui n'existent pas)
- des délires (fortes convictions qui ne sont pas appuyées par des faits)
- des pensées, un comportement ou un discours désorganisé
Voici des choses dont il faut tenir compte pour vos consultations accessibles :
- consultations en personne
- demander discrètement aux participants comment le personnel et les présentateurs peuvent tenir compte de leurs besoins.
- éviter les changements soudains de son ou d'éclairage, qui peuvent déclencher l'anxiété.
- réduire les distractions comme les bruits de fond, les lumières clignotantes ou à intensité variable, ou les fenêtres très claires derrière les orateurs.
- penser à prévoir une salle privée et tranquille afin que les participants puissent :
- prendre leurs médicaments;
- s'étirer ou se déplacer;
- s'asseoir calmement;
- avoir une pause du son, de la lumière et de l'agitation.
- évitez de planifier des activités tôt le matin ou tard en soirée, car certaines personnes peuvent avoir des troubles du sommeil, des problèmes d'énergie ou d'humeur.
- pour les consultations virtuelles, numériques ou autres
- appliquer les mêmes conseils d'accessibilité que ceux donnés pour les incapacités liées à l'apprentissage ou au développement.
- organiser le contenu du site Web de manière claire et cohérente.
- rendre les vidéoconférences plus accueillantes.
- permettre aux participants d'éteindre leur caméra, s'ils le préfèrent.
- ne pas attirer l'attention sur des comportements comme détourner le regard, s'agiter ou effectuer d'autres tâches pendant la séance.
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada
- Les troubles anxieux et de l'humeur au Canada (ASPC)
- Maladie mentale (ASPC)
- Schizophrénie (ASPC)
- Externe
- Premiers soins en santé mentale (Commission de la santé mentale du Canada)
- Dépression (Centre de toxicomanie et de santé mentale- CAMH, Canada)
- Troubles anxieux (CAMH, Canada)
- Troubles bipolaires (CAMH, Canada)
- Trouble de stress post-traumatique (TSPT) (Association canadienne de santé mentale)
- Schizophrénie (CAMH, Canada)
- Les traumatismes psychiques (CAMH, Canada)
- Lesbian, gay, bisexual, trans and queer identified people and mental health (La santé mentale des personnes s'identifiant comme lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres ou queer) (disponible seulement en anglais) (Association canadienne de santé mentale)
Incapacités liées à la mémoire
En 2022, 4,9 % de la population canadienne (soit plus de 1,5 million de personnes) âgée de 15 ans et plus avaient une incapacité liée à la mémoire. Ces incapacités peuvent rendre difficile le traitement, la mémorisation ou le rappel de l'information. Elles peuvent également affecter la capacité d'une personne à reconnaître les visages, à gérer ses émotions ou à contrôler ses mouvements.
Voici quelques types courants d'incapacités liées à la mémoire :
- encéphalopathies
- elles ont une incidence sur le cerveau et l'état mental.
- elles peuvent être causées par des infections, des lésions cérébrales, des tumeurs ou des facteurs environnementaux.
- elles peuvent causer des difficultés cognitives, de mémoire et de concentration.
Voici des choses dont il faut tenir compte pour vos consultations accessibles :
- consultations en personne
- appliquer les mêmes conseils d'accessibilité que ceux donnés pour les incapacités liées à la mobilité, à la flexibilité ou à la dextérité.
- répéter les noms et les rôles lorsque vous vous adressez aux participants.
- demander aux participants de porter des porte-noms, s'ils y consentent.
- présenter de petites portions d'information à la fois.
- réduire les distractions auditives comme le bruit de fond, la musique ou les sons émis par l'équipement.
- réduire les distractions visuelles, comme les écrans animés, les lumières clignotantes ou à intensité variable, ou les fenêtres très claires derrière les orateurs.
- soutenir les participants accompagnés d'une personne de soutien, d'un assistant ou d'un intervenant.
- s'assurer qu'il y a suffisamment d'espace pour les tables, les places assises et les salles de réunion.
- s'adresser directement au participant, sauf indication contraire de sa part.
- réduire les obstacles à la communication en veillant à ce que les organisateurs, le personnel et les présentateurs :
- parlent à un rythme régulier;
- utilisent des phrases claires et courtes;
- évitent les mots à sens multiples, le sarcasme ou les figures de style, le jargon ou les acronymes.
- pour les consultations virtuelles, numériques ou autres
- appliquer les mêmes conseils d'accessibilité que ceux donnés pour les incapacités liées à l'apprentissage ou au développement.
- organiser le contenu du site Web de manière claire et cohérente.
- éviter les acronymes ou les expliquer la première fois que vous les utilisez.
- présenter de petites portions d'information à la fois.
- faire preuve de souplesse en ce qui concerne le contenu écrit et ne pas juger la grammaire, l'orthographe ou la mise en forme.
- si des tableaux ou des données sont utilisés, inclure une explication écrite de leur signification.
Conseils supplémentaires :
- lorsque vous accueillez quelqu'un que vous avez déjà rencontré, rappelez-lui votre rencontre précédente.
- par exemple : « Rebonjour [son nom]. Je m'appelle [votre nom]. Nous nous sommes rencontrés hier à [lieu]. »
Ressources supplémentaires
Pour l'instant, il n'existe aucune ressource supplémentaire portant particulièrement sur aux troubles liés à la mémoire. Veuillez consulter la section sur les incapacités neurodéveloppementales pour obtenir des ressources connexes.