Personnes mutées à l’intérieur d’une société (PMIS) – AECG [R204a) – T44, T42 et T41] et époux ou conjoints de fait [T45] – Ententes ou arrangements – Programme de mobilité internationale

Cette section contient des politiques, des procédures et des instructions destinées au personnel d’IRCC. Elle est publiée sur le site Web du ministère par courtoisie pour les intervenants.

Dans les présentes instructions, le terme « agent » désigne les employés d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et de l’Agence des services frontaliers du Canada.

Les instructions de cette page doivent être examinées conjointement avec celles des pages suivantes :

Le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (RIPR) comporte deux alinéas différents dans lesquels le travail d’un étranger muté d’un poste dans une entreprise étrangère à un poste dans une entreprise canadienne ayant une relation admissible est décrit, et les deux alinéas relèvent du Programme de mobilité internationale (PMI).

L’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne (UE) est un accord commercial international entre le Canada et les États membres de l’Union européenne (UE) et à ce titre, toute demande de permis de travail est évaluée au titre de l’alinéa 204a) du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (RIPR). Cette disposition réglementaire relève du Programme de mobilité internationale.

L’alinéa 205a) du RIPR facilite l’admission au Canada des personnes de toutes nationalités qui sont employées par une entreprise multinationale étrangère et qui sont admises au Canada pour occuper un emploi auprès d’une société mère, d’une filiale, d’une succursale ou d’une société affiliée de la société étrangère à titre de personne mutée à l’intérieur d’une société.

Pour en savoir plus sur le traitement des demandes de permis de travail des personnes mutées à l’intérieur d’une société en vertu du R205a), veuillez consulter la page Personnes mutées à l’intérieur d’une société [R205a) – C61, C62, C63] – Intérêts canadiens – Programme de mobilité internationale.

Sur cette page

Recevabilité

Au moment de présenter leur demande, toutes les personnes mutées à l’intérieur d’une société doivent satisfaire aux exigences suivantes :

  • être citoyennes d’un État membre de l’Union européenne;
  • être à la recherche d’un emploi de cadre de direction ou de gestionnaire, de stagiaires diplômés ou d’un emploi qui exige des connaissances spécialisées;
  • être mutées dans une entreprise au Canada (laquelle peut être une filiale, une succursale ou le siège social de l’entreprise) qui a un lien admissible avec l’entreprise étrangère dans l’État membre de l’UE où elles travaillent actuellement;
  • occuper actuellement un emploi au sein de l’entreprise étrangère ou être associées dans une entreprise où elles ont occupé un emploi continu dans un poste semblable à l’étranger pendant au moins 1 an (à temps plein) au cours des 3 années précédant la présentation de la demande initiale;
  • respecter les exigences d’immigration en vigueur relatives à l’admission temporaire.

Le demandeur doit appartenir à l’une des catégories suivantes :

Preuves documentaires

Il incombe à l’étranger de fournir une preuve établissant qu’il satisfait aux conditions d’admissibilité de la dispense et qu’il sera en mesure d’exécuter le travail envisagé, conformément à l’offre d’emploi du PMI.

Les documents suivants sont requis :

  • preuve de citoyenneté d’un État membre européen;
  • preuve que l’étranger occupe actuellement un poste dans l’entreprise à l’extérieur du Canada qui entretient une relation admissible avec l’entreprise canadienne où il cherche un emploi;
  • la confirmation que l’étranger a été employé de façon continue à l’étranger par l’entreprise pendant un an (à temps plein) sans interruption au cours des 3 années précédant immédiatement la date de la demande initiale;
  • une lettre de présentation de l’employeur qui précise ce qui suit :
    • la description du poste actuel du demandeur, lequel doit être un poste de cadre de direction ou de gestionnaire, de stagiaires diplômés ou un poste qui nécessite des connaissances spécialisées y compris son poste, son titre, rang dans l’organisation, description de travail;
    • pour la catégorie des « connaissances spécialisées », une preuve que la personne concernée possède ces connaissances et que celles-ci sont nécessaires à l’emploi envisagé au Canada;
    • la description du poste au Canada (c.-à-d. poste, titre, rang dans l’organisation, description de travail);
    • la durée prévue du séjour; et
    • une description du lien entre l’entreprise au Canada et l’entreprise dans l’UE.
  • la preuve que l’entreprise commerciale « fera ou fait affaire » à la fois au Canada et dans un État membre de l’UE;
  • une offre d’emploi soumise par l’entremise du Portail des employeurs ou par d’autres moyens, sous réserve d’une autorisation;
    • l’offre d’emploi confirme l’emploi réservé;
    • l’employeur proposé au Canada;
    • la profession à l’égard de laquelle l’autorisation de séjour est demandée;
    • des précisions sur le poste (titre du poste, fonctions, durée de l’emploi et dispositions relatives à la rémunération);
    • les études ou les titres requis pour occuper le poste.

Lieu de présentation de la demande

Seuls les citoyens des pays dispensés de l’obligation de visa de résident temporaire peuvent présenter une demande de permis de travail au point d’entrée, ainsi que les ressortissants étrangers qui satisfont par ailleurs aux exigences de l’alinéa 198. Pour plus de renseignement, voir : Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et Programme de mobilité internationale (PMI) : Personnes pouvant présenter une demande à un point d’entrée.

Les ressortissants étrangers peuvent demander un permis de travail de l’intérieur du Canada s’ils remplissent les conditions énoncées à l’article 199 du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés.

Évaluation de la demande

Examen de l’offre d’emploi

Pour déterminer si la demande de permis de travail répond aux conditions concernant une personne mutée à l’intérieur d’une société énoncées dans l’AECG, les agents doivent examiner l’offre d’emploi qui apparaît à l’onglet « Détails de l’emploi » du Système mondial de gestion des cas (SMGC), afin de vérifier les renseignements fournis par l’employeur ou les champs correspondants du formulaire IMM 5802 (si l’employeur a été autorisé à l’utiliser).

Champ Considérations
Code de dispense de l’EIMT

T44 – AECG – PMIS – R204a) – Cadres de direction ou gestionnaires principaux

T42 – AECG – PMIS – R204a) – Stagiaires diplômés

T41 – AECG – PMIS – R204a) – Travailleurs ayant des connaissances spécialisées

T45 – AECG – PMIS – R204a) – Époux ou conjoints de fait

Exigences de la dispense respectées

Les renseignements contenus dans ce champ ou dans une pièce jointe devraient fournir un résumé du lien admissible entre les entreprises et l’emploi admissible de l’étranger.

  • L’employeur peut téléverser des documents supplémentaires dans le cadre de cette explication. Ils se trouvent dans la correspondance reçue intitulée « Explication de la dispense de l’EIMT ».
Code de la CNP et titre du poste

S’assurer que le code de la Classification nationale des professions (CNP) et le titre de la profession correspondent à la catégorie FEER appropriée pour la fonction professionnelle.

Par exemple : FEER 0 ou 1 pour un cadre de direction

Durée

T44 – Cadres de direction ou gestionnaires principaux

  • durée maximale initiale de 3 ans
  • possibilité de renouvellement de 2 ans
  • la durée totale du séjour ne peut pas dépasser 7 ans

T42 – Stagiaires diplômés

  • durée maximale initiale d’un an
  • les prolongations ne sont pas possibles

T41 – Travailleurs ayant des connaissances spécialisées

  • durée maximale initiale de 3 ans
  • possibilité de renouvellement de 2 ans
  • la durée totale du séjour ne peut pas dépasser 5 ans
Tâches et Description du poste

Il s’agit des activités que l’étranger accomplira.

  • Correspondent-elles au poste indiqué?
  • Y a-t-il des exigences précises qui correspondent à la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société à laquelle appartient le demandeur?
  • L’employeur exige-t-il plus que le minimum d’expérience de travail rémunéré?
Salaires

Remarque : Une évaluation salariale obligatoire n’est pas requise pour les demandeurs dans la catégorie des travailleurs qui possèdent des connaissances spécialisées. Toutefois, pour ces demandeurs, le salaire demeure un indicateur important des connaissances spécialisées et doit être pris en compte en tant que facteur important dans l’évaluation globale de l’agent.

Les agents doivent confirmer que le salaire est raisonnable pour la profession. Pour éviter les compressions salariales, le salaire ne doit pas être inférieur au salaire courant en vigueur pour la profession dans le lieu de travail.

Les allocations supplémentaires accordées en dehors du salaire ne doivent pas faire partie de l’évaluation de la conformité du salaire par rapport au salaire courant en vigueur. Par exemple, des indemnités de logement ou de déplacement.

Il n’est pas obligatoire que l’étranger soit rémunéré par l’entreprise canadienne ou en dollars canadiens. Toutefois, le salaire indiqué dans l’offre doit être conforme au salaire courant en vigueur au Canada, peu importe la devise utilisée.

Autre régime de rémunération

Si des indemnités supplémentaires sont accordées en dehors du salaire, l’employeur doit l’indiquer dans ce champ. Elles ne peuvent pas être incluses dans les salaires.

Par exemple : une indemnité journalière peut ne pas être incluse dans le salaire.

Exigences minimales en matière d’éducation

Pour les travailleurs possédant des connaissances spécialisées, il doit y avoir une preuve documentaire que le demandeur possède la formation et l’expérience spécialisées nécessaires pour démontrer qu’il possède les connaissances exclusives et l’expertise avancée requises.

D’autres exigences sont-elles prévues dans la CNP pour cette profession?

Autre formation requise L’employeur peut indiquer une formation spécialisée comme exigence.
Certificat, permis d’exercice ou enregistrement fédéral ou provincial

L’employeur doit énumérer tout certificat, permis d’exercice ou enregistrement précis requis au Canada.

Des éléments de preuve documentaire doivent être fournis avec la demande si la profession est réglementée par la province ou le territoire. Toutefois, certaines professions peuvent exiger que l’étranger passe un examen après son entrée au Canada, par exemple pour obtenir un permis d’exercice d’un organisme réglementé ou un certificat de secourisme.

Veuillez consulter la page Permis de travail lié à un employeur donné – Traitement général – Programme de mobilité internationale pour en savoir plus.

Emploi actuel et continu

L’étranger doit fournir une preuve documentaire suffisante pour démontrer que, le jour où il a présenté sa demande, il occupait un poste de direction ou de gestion, de stagiaires diplômés ou un poste exigeant des connaissances spécialisées. Il doit également démontrer que son poste dans l’entreprise étrangère demeure disponible tout au long de sa période au Canada afin qu’il puisse le réintégrer lorsque son emploi au Canada aura pris fin.

Pour satisfaire à l’exigence d’une année complète sur les trois années précédant immédiatement la demande, l’étranger doit avoir occupé sans interruption un poste semblable à temps plein pendant au moins un an dans l’entreprise multinationale qui le mute au Canada. Cet emploi ne peut pas avoir été cumulé avec un travail à temps partiel équivalent à un an.

L’emploi peut avoir été occupé à titre permanent ou contractuel directement pour l’entreprise étrangère. Si l’emploi a été occupé à titre contractuel directement pour l’entreprise, l’étranger ne devrait travailler que pour l’entreprise admissible.

Remarque : Les étrangers peuvent présenter une demande de permis de travail dans une catégorie différente à titre de PMIS, pourvu qu’ils soient en mesure de prouver que le poste au sein de l’entreprise étrangère est équivalent au poste pour lequel ils postulent. Pour lequel ils présentent leur demande et qu’ils ont le 1 année d’expérience dans un poste similaire à temps plein au sein de l’entreprise étrangère obtenue au cours des 3 années précédant immédiatement la nouvelle demande de permis de travail.

Exemple : L’étranger a travaillé pour l’entreprise étrangère dans un métier exigeant des connaissances spécialisées pendant 2 ans puis comme gestionnaire pendant 1 an. Le ressortissant étranger est initialement entré au Canada dans la catégorie de gestion des PMIS pour un an, mais il soumet maintenant une demande de prolongation d’un permis de travail dans la catégorie des connaissances spécialisées en PMIS.

L’étranger peut être admissible à un transfert dans un poste de connaissances spécialisées dans l’entreprise canadienne puisque, au moment où il soumet la demande de prolongation de permis de travail pour son nouveau rôle, il possède 1 an d’expérience en tant que travailleur des connaissances spécialisées au cours des 3 dernières années. années. En plus de cette exigence, le ressortissant étranger devra démontrer qu’il occupe un poste de connaissances spécialisées au sein de l’entreprise étrangère.

Si l’entreprise canadienne a promu l’étranger au poste de gestionnaire, mais qu’elle continue de proposer un poste dans une capacité de connaissances spécialisées pour l’étranger, celle-ci ne satisferait pas aux exigences d’emploi de niveau.

Important : L’étranger doit également prouver qu’il peut exécuter le travail demandé dans le cadre du nouveau poste [R200(3)a)]. L’expérience de travail utilisée pour prouver ce dernier point ne doit pas avoir été acquise dans le cadre du permis de travail initial des personnes mutées à l’intérieur d’une société si cela signifie que l’étranger n’a pas respecté les conditions de son permis de travail.

Exemple : Conformément aux conditions de conformité de l’employeur, l’employeur doit s’assurer que l’étranger effectue uniquement le travail spécifié dans l’offre d’emploi. De plus, l’étranger a une profession spécifique inscrite sur son permis de travail.

Un étranger ne peut pas exercer des fonctions d’un niveau différent de celui de sa profession déclarée ; cela pourrait avoir pour conséquence que l’employeur et l’étranger ne respectent pas leurs conditions en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) et du RIPR.

Ainsi, un étranger titulaire d’un permis de travail PMIS dans la catégorie des connaissances spécialisées ne peut pas exercer les fonctions de cadre ou de gestionnaire, car cela entraînerait un non-respect tant de la part de l’employeur que de l’étranger.

Capacité professionnelle – Cadres de direction ou gestionnaires principaux (code de dispense T44 de l’EIMT)

Ce groupe comprend les étrangers exerçant des fonctions de direction ou de gestion. Dans la CNP, il s’agirait de la catégorisation représentant le degré de formation, d’études, d’expérience et de responsabilités (FEER) 0 ou 1. Il doit être prouvé que la taille et la structure organisationnelle de l’entreprise au Canada justifient la nécessité d’une fonction de direction ou de gestion.

La fonction de direction (FEER 0) signifie que l’employé, essentiellement :

  • dirige l’entreprise ou une composante ou fonction importante de celle-ci;
  • fixe les objectifs et établit les politiques de l’entreprise, d’une composante ou d’une fonction;
  • exerce un grand pouvoir discrétionnaire dans la prise de décisions; et
  • fait uniquement l’objet d’une supervision ou direction de nature générale de la part de cadres supérieurs, du conseil d’administration ou d’actionnaires de l’entreprise.

La fonction de gestion (FEER 1) signifie que l’employé, essentiellement :

  • gère l’entreprise ou un service, une subdivision, une composante ou une fonction essentielle de celle-ci;
  • supervise et contrôle le travail :
    • d’autres gestionnaires ou superviseurs;
    • d’employés professionnels; ou
    • d’une fonction essentielle au sein de l’entreprise
  • a le pouvoir d’embaucher et de licencier ou de recommander de telles mesures et de prendre d’autres décisions touchant les ressources humaines comme la promotion et l’autorisation de congés. Lorsqu’il ne supervise pas directement des employés, il exerce des fonctions de niveau supérieur dans la hiérarchie de l’entreprise;
  • exerce un pouvoir discrétionnaire sur l’exécution courante de l’activité ou de la fonction dont il a la charge.

Remarque : Une fonction essentielle est indispensable ou importante à l’atteinte des objectifs de l’entreprise.

Exclusions

Les personnes occupant des postes qui sont plus précisément définis comme des postes de gestion de niveau inférieur et qui exécuteront des fonctions qui correspondent plus précisément à celles des superviseurs gestionnaires, ou les personnes ayant des titres rattachés à la gestion seulement, ne sont pas admissibles au titre des dispositions relatives aux personnes mutées à l’intérieur d’une société. Un superviseur de premier niveau n’est pas considéré comme exerçant une fonction de gestionnaire, à moins que les employés qu’il supervise soient des professionnels.

Important : Un cadre de direction ou un gestionnaire n’exécute pas de tâches ou de fonctions liées à la fabrication d’un produit ou à la prestation d’un service. En outre, la structure organisationnelle de l’entreprise canadienne doit avoir un besoin raisonnable pour un cadre de direction ou un cadre supérieur. La taille de l’entreprise canadienne est un facteur important pour déterminer si une fonction de direction ou de gestion supérieure est nécessaire et justifiée pour celle-ci.

Établir une succursale, une filiale ou une entreprise affiliée

L’étranger muté à titre de cadre de direction ou de gestionnaire pour établir une succursale, une filiale ou une entreprise affiliée pour le compte de l’entreprise européenne doit démontrer que l’entreprise au Canada fera des affaires et sera suffisamment grande pour appuyer un poste de gestion ou de direction pendant la période de travail de l’étranger au Canada.

Il faut tenir compte de facteurs comme la propriété ou le contrôle de l’entreprise, les locaux de l’entreprise, l’investissement engagé, la structure organisationnelle, les biens ou les services à fournir et la viabilité de l’entreprise européenne.

Les personnes mutées à l’intérieur d’une société peuvent être admises au Canada pour des affectations de courte durée et peuvent diviser le travail entre le Canada et l’UE.

Durée du séjour : La durée la plus courte entre 3 ans ou la durée du contrat, avec une prolongation possible jusqu’à 24 mois au maximum à la discrétion de l’agent, si le demandeur est en mesure de fournir des documents qui convainquent l’agent de traitement de la nécessité de prolonger son séjour.

Capacité professionnelle – Stagiaires diplômés (code de dispense T42 de l’EIMT)

Les stagiaires diplômés doivent également :

  • détenir un diplôme universitaire de premier cycle ou un certificat de niveau professionnel relatif à l’activité interne de leur société;
  • être temporairement mutés dans une entreprise au Canada à des fins de perfectionnement professionnel ou pour obtenir une formation en techniques ou méthodes d’affaires.

Durée du séjour : Le moins long entre un an et la durée du contrat.

Remarque : Aucune prolongation n’est permise pour les stagiaires diplômés qui présentent une demande dans la même catégorie et sous la même dispense.

Capacité professionnelle – Travailleurs ayant des connaissances spécialisées (code de dispense T41 de l’EIMT)

L’étranger qui présente une demande en tant que personne mutée à l’intérieur d’une société qui possède des connaissances spécialisées en vertu des dispositions de l’AECG doit posséder des « connaissances liées à un niveau d’expertise avancé » et des « connaissances exclusives avancées concernant les produits, les services, la recherche, l’équipement, les techniques ou la gestion de l’entreprise » en plus de satisfaire à toutes les autres exigences d’admissibilité applicables.

Important : Les deux qualifications doivent être respectées pour que l’étranger soit admissible en vertu de cette dispense. Le fait de posséder des connaissances exclusives avancées seulement ou une expertise avancée seulement peut entraîner un refus. Si un étranger n’est pas considéré comme un membre clé du personnel possédant des connaissances spécialisées, sa demande peut également être refusée. Le simple fait d’être employé par une entreprise pendant un an ne démontre pas le degré élevé de connaissances spécialisées requises pour la catégorie de permis de travail.

Les connaissances exclusives avancées exigeraient qu’un demandeur démontre ce qui suit :

  • une connaissance peu commune des produits ou des services de l’entreprise hôte et de leur application sur les marchés internationaux;
  • un niveau avancé d’expertise ou de connaissance des processus et des procédures de l’entreprise, comme sa production, sa recherche, son équipement, ses techniques ou sa gestion.

Un niveau avancé d’expertise est également requis, ce qui nécessiterait des connaissances spécialisées acquises grâce à une expérience appréciable (c’est-à-dire que plus l’expérience est longue, plus les connaissances sont susceptibles d’être « spécialisées ») et récente (au cours des 3 dernières années) au sein de l’organisation et utilisées par la personne pour contribuer dans une mesure importante à la productivité de l’employeur.

Dans l’évaluation de cette expertise ou de ces connaissances, les agents tiennent compte des éléments suivants :

  • des capacités inhabituelles et différentes de celles généralement présentes dans une industrie précise et qui ne peuvent être facilement transférées à une autre personne à court terme;
  • les connaissances ou l’expertise doivent être très inhabituelles à la fois dans l’industrie et dans l’entreprise hôte;
  • les connaissances ou l’expertise doivent être de nature à ce que les connaissances exclusives du demandeur soient essentielles aux activités de la succursale canadienne et qu’une perturbation importante des activités se produirait sans l’expertise du demandeur;
  • les connaissances exclusives du demandeur d’un processus opérationnel ou d’une méthode de fonctionnement en particulier doivent être inhabituelles, peu répandues à l’échelle de l’organisation et peu susceptibles d’être disponibles sur le marché du travail canadien.

Exemple : La capacité de mettre en œuvre un produit commercial ne satisferait pas en soi à la norme des connaissances spécialisées, à moins que, par exemple, le produit soit nouveau ou hautement personnalisé au point d’être un « nouveau » produit. Autrement dit, un demandeur qui est une personne mutée à l’intérieur d’une société est plus susceptible d’avoir des connaissances vraiment spécialisées s’il contribue directement à la nouvelle élaboration d’un produit, plutôt qu’à la mise en œuvre d’un produit préexistant.

Résidence

Les personnes mutées à l’intérieur d’une société ne sont pas nécessairement tenues de déménager au Canada; toutefois, on s’attend à ce qu’elles occupent effectivement un poste dans la succursale canadienne de l’entreprise. Il devrait y avoir une relation employeur-employé claire avec l’entreprise canadienne, et celle-ci devrait diriger les activités quotidiennes du travailleur étranger. C’est particulièrement important lorsque l’employé travaille chez le client et ne travaille pas dans les bureaux de la société mère, d’une succursale, d’une société affiliée ou d’une filiale.

Autrement, l’agent devrait envisager la possibilité de classifier un étranger ne résidant pas au Canada dans la catégorie des visiteurs commerciaux, laquelle comprend les services après‑vente. (Pour obtenir de plus amples renseignements sur les services après-vente ou après-location, voir la rubrique Visiteurs en déplacement d’affaires.)

La délivrance d’un permis de travail de courte durée est possible lorsque le projet est précis, que ce dernier ait lieu dans les locaux de l’entreprise au Canada ou chez un client de cette dernière (généralement applicable pour les personnes dont la mutation est motivée par leurs connaissances spécialisées). Il faut éviter de délivrer un permis de travail de longue durée dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société aux personnes qui assurent les services après‑vente, qui n’habitent pas au Canada et que leur employeur veut être en mesure de parachuter chez le client d’une entreprise internationale au besoin.

Décision définitive

Approbation

Le permis de travail sera délivré aux termes du R204a).

Dans le SMGC, à l’écran « Demande », les agents doivent saisir les renseignements suivants dans les champs indiqués.

Champ Renseignement à sélectionner ou à inscrire
Genre de cas 52
Province de destination

La province de destination indiquée par le demandeur doit correspondre à l’adresse du lieu de travail figurant dans l’offre d’emploi du PMI. Cette information figure à l’onglet Détails sur l’emploi – Dispense de l’EIMT.

S’il y a plus d’un emplacement, l’agent doit saisir l’emplacement principal dans le champ « Province de destination » et l’emplacement secondaire dans le champ « Remarques de l’utilisateur ».

Ville de destination

La ville de destination indiquée par le demandeur doit correspondre à l’adresse du lieu de travail figurant dans l’offre d’emploi du PMI. Cette information figure à l’onglet Détails sur l’emploi – Dispense de l’EIMT.

S’il y a plus d’un emplacement, les agents doivent indiquer « Inconnu » dans le champ « Ville de destination » et « Selon l’offre » dans le champ « Remarques de l’utilisateur ».

Code de dispense

T44 – AECG – PMIS – R204a) – Cadres de direction ou gestionnaires principaux

T42 – AECG – PMIS – R204a) – Stagiaires diplômés

T41 – AECG – PMIS – R204a) – Travailleurs ayant des connaissances spécialisées

T45 – AECG – PMIS – R204a) – Époux ou conjoints de fait

Ce code s’inscrit automatiquement à partir de l’offre d’emploi du PMI.

Pour obtenir de plus amples renseignements, voir la rubrique Variation entre l’offre d’emploi et la demande de permis de travail

Code de la CNP Le code de la CNP s’inscrit automatiquement à partir de l’offre d’emploi du PMI.
Emploi prévu

Titre de l’emploi

Le titre s’inscrit automatiquement à partir de l’offre d’emploi du PMI.

No d’EIMT/de dispense de l’EIMT

Numéro « A » de la demande de permis de travail.

Ce numéro s’inscrit automatiquement à partir de la demande de permis de travail, et est utilisé pour établir la correspondance sur le Portail. Si la demande de permis de travail a été présentée sur papier, l’agent doit saisir manuellement le numéro.

Employeur Nom commercial de l’entreprise
Durée

T44 – Cadres de direction ou gestionnaires principaux

  • durée maximale initiale de 3 ans
  • possibilité de renouvellement de 2 ans
  • la durée totale du séjour ne peut pas dépasser 7 ans

T42 – Stagiaires diplômés

  • durée maximale initiale d’un an
  • les prolongations ne sont pas possibles

T41 – Travailleurs ayant des connaissances spécialisées

  • durée maximale initiale de 3 ans
  • possibilité de renouvellement de 2 ans
  • la durée totale du séjour ne peut pas dépasser 5 ans

T45 – Époux ou conjoints de fait

  • même date de validité que le demandeur principal

Veuillez consulter la page Période de validité des permis de travail.

Frais de traitement
  • Frais de traitement du permis de travail
  • Frais de biométrie (s’il y a lieu)
  • Frais de conformité de l’employeur – payés par l’employeur avec l’offre d’emploi du PMI.

Remarque : Les frais de conformité de l’employeur doivent être remboursés si le permis de travail est refusé.

Remarque : Si l’employeur est autorisé à utiliser le formulaire IMM 5802 au lieu de remplir l’offre d’emploi par l’intermédiaire du Portail des employeurs, veuillez consulter la page Permis de travail lié à un employeur donné – Traitement général – Programme de mobilité internationale.

Refus

Si un agent n’est pas convaincu que toutes les exigences du R200 sont respectées, y compris l’évaluation aux termes du R204a), il doit consigner ses motifs et énoncer le raisonnement qui sous-tend la décision, ainsi que les faits et les éléments pris en compte. L’agent doit également donner une explication de la décision dans une note de cas.

Une décision est raisonnable et donc défendable lorsqu’une autre personne est en mesure de suivre le raisonnement du décideur, sans rencontrer de graves lacunes dans la logique globale, et qu’elle est convaincue qu’il existe une ligne d’analyse dans les motifs donnés qui pourrait raisonnablement mener le tribunal de la preuve dont il dispose jusqu’à la conclusion tirée par le décideur.

L’agent doit se pencher sur la preuve documentaire fournie par le demandeur. Le simple fait d’affirmer « J’ai examiné les observations et je ne suis pas convaincu que l’article 204 du RIPR est respecté » n’est pas suffisant pour qu’une autre personne raisonnable comprenne la logique de la décision sans examiner de nouveau tous les éléments de preuve.

Les motifs de refus doivent indiquer clairement les critères ou les exigences du R200 qui n’ont pas été respectés et expliquer comment la conclusion a été tirée.

Pour obtenir de l’aide, les agents peuvent suivre les étapes décrites dans le Processus décisionnel : Norme de contrôle et marche à suivre pour prendre une décision raisonnable.

Motifs de refus dans le Système mondial de gestion des cas

Le SMGC contient un texte standard pour les motifs de refus. Les agents doivent s’assurer que les motifs de refus choisis pour la lettre de refus correspondent aux motifs qu’ils ont énoncés dans leur note de cas.

Si un agent a des motifs raisonnables de croire que le demandeur n’est pas en mesure d’exécuter le travail demandé, il doit sélectionner l’alinéa « R200(3)a) Vous n’avez pas été en mesure de démontrer que vous serez en mesure d’exécuter adéquatement le travail pour lequel vous demandez un permis de travail ». Les agents doivent s’assurer d’indiquer clairement dans leurs notes de refus pourquoi ils ne sont pas convaincus.

Étant donné qu’il n’y a pas de motif de refus précis pour les catégories de l’ALE dans le SMGC pour les cas où un agent n’est pas convaincu que les critères ont été respectés, il doit sélectionner le motif de refus « Autre » et ajouter une courte explication dans le champ « Commentaires » selon laquelle il n’est pas convaincu que le R200 ou le R204a) est respecté.

Durée du séjour

Cadres de direction ou gestionnaires principaux (code de dispense T44 de l’EIMT)

Le moins long des 3 ans ou de la durée du contrat, avec une prolongation possible de 18 mois au maximum à la discrétion de l’agent, si le demandeur est en mesure de fournir des documents qui convainquent l’agent de traitement de la nécessité de prolonger son séjour.

Stagiaires diplômés (code de dispense T42 de l’EIMT)

Le moins long entre 1 an et la durée du contrat.

Important : Aucune prolongation n’est permise pour les stagiaires diplômés qui présentent une demande dans la même catégorie et sous la même dispense.

Travailleurs ayant des connaissances spécialisées (code de dispense T41 de l’EIMT)

Le moins long des 3 ans ou de la durée du contrat, avec une prolongation possible de 18 mois au maximum à la discrétion de l’agent, si le demandeur est en mesure de fournir des documents qui convainquent l’agent de traitement de la nécessité de prolonger son séjour.

Dispositions concernant les époux ou conjoints de fait (permis de travail ouvert/code d’exemption T45 de l’EIMT)

Conformément à l’annexe 10-F de l’AECG, les époux ou conjoints de fait de citoyens européens qui sont mutés au Canada à l’intérieur d’une société sont admissibles à un permis de travail ouvert pour la même durée que le permis de travail de leurs époux ou conjoints de fait.

Remarque : Il n’est pas nécessaire qu’un travailleur passe du temps à titre d’employé à l’extérieur du Canada avant de présenter une demande visant à obtenir un nouveau permis de travail dans une autre catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société, à condition que :

  • ils peuvent démontrer l’expérience de travail requise dans l’entreprise étrangère dans la nouvelle catégorie PMI (c’est-à-dire 1 an d’expérience au cours des 3 années précédant la nouvelle demande de permis de travail) (voir Emploi actuel et continu) ; et
  • ils n’ont pas atteint la limite de leur durée totale de séjour pour leur catégorie TIC actuelle (soit 5 ans pour les travailleurs du savoir spécialisés et 7 ans pour les cadres et managers)

Cette limite est cumulative pour toutes les catégories de PMI (c’est-à-dire que le temps passé à travailler dans une catégorie sera reporté et comptera dans la limite d’une autre) et les prolongations au-delà de cette limite ne peuvent pas être accordées, même dans une catégorie de PMI différente.

Exemple : Un étranger qui obtient un permis de travail PMI en tant que travailleur du savoir spécialisé travaille au Canada depuis 3 ans et souhaite accéder à un poste de direction au sein d’une entreprise canadienne. En supposant que tous les autres critères d’éligibilité soient remplis au moment où l’étranger demande la prolongation de son permis de travail, le temps qu’il a travaillé dans le cadre de son permis de travail spécialisé initial serait toujours pris en compte dans la durée maximale de 7 ans pour les cadres.

Une fois la limite atteinte, ils doivent compléter 1 an d’emploi à temps plein dans l’entreprise à l’extérieur du Canada s’ils souhaitent présenter une nouvelle demande en tant que personne mutée à l’intérieur de l’entreprise.

L’étranger doit pouvoir démontrer que son poste dans l’entreprise étrangère correspond au nouveau poste au Canada pour lequel il présente une demande et et qu’ils satisfont à toutes les autres éligibilités telles qu’un an d’emploi dans la même profession au cours des 3 années précédant la nouvelle demande de permis de travail.

La demande pour un nouveau poste sera évaluée en fonction des tâches et des responsabilités énumérées dans l’offre d’emploi du nouveau poste et du code de la CNP du nouveau poste. La demande peut être refusée si l’agent n’est pas convaincu que l’étranger peut exécuter le travail demandé ou que l’offre d’emploi est authentique.

Voir la section Emploi actuel et continu ci-dessus pour en savoir plus.

Détails de la page

Date de modification :