Personnes mutées à l’intérieur d’une société (PMIS) – [R205a) – C61, C62, C63] – Intérêts canadiens – Programme de mobilité internationale

Cette section contient des politiques, des procédures et des instructions destinées au personnel d’IRCC. Elle est publiée sur le site Web du ministère par courtoisie pour les intervenants.

Ces catégories du Programme de mobilité internationale (PMI) ne sont pas conçues pour muter la main-d’œuvre générale d’une entreprise à des entités affiliées au Canada. Elles visent plutôt à soutenir l’établissement de certaines entreprises admissibles et à faciliter le déplacement de gestionnaires, de cadres et de travailleurs de hautement spécialisés pour répondre à des besoins commerciaux temporaires précis pendant une période limitée.

Important : Pour assurer l’intégrité des programmes d’IRCC, les agents doivent s’assurer que tous les éléments de preuve pertinents qui contribuent à la décision finale de la demande sont accessibles dans le Système mondial de gestion des cas (SMGC) ou, à tout le moins, les agents devraient inclure dans la demande une remarque énumérant les éléments de preuve pertinents examinés et contribuant à la décision finale.

Dans les présentes instructions, le terme « agent » désigne les employés d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et de l’Agence des services frontaliers du Canada.

Les instructions de cette page doivent être examinées conjointement avec celles des pages suivantes :

Le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (RIPR) comporte deux alinéas différents dans lesquels le travail d’un étranger muté d’un poste dans une entreprise étrangère à un poste dans une entreprise canadienne ayant une relation admissible est décrit, et les deux alinéas relèvent du Programme de mobilité internationale (PMI).

L’alinéa 204a) du Règlement s’applique lorsque le Canada a conclu un accord de libre-échange international qui comprend des dispositions relatives aux personnes mutées à l’intérieur d’une société. Les instructions pour le traitement des demandes présentées par des étrangers en vertu de ces accords se trouvent à la page Programme de mobilité internationale : Accords de libre-échange internationaux.

L’alinéa 205a) du Règlement s’applique à la catégorie du PMI pour tous les étrangers, indépendamment de leur citoyenneté, si leur mutation permettra de créer ou de conserver des avantages sociaux, culturels ou économiques pour les citoyens canadiens ou les résidents permanents.

Les codes administratifs C61, C62 et C63 sont les codes qui sont utilisés pour le travail de certains étrangers entrant au Canada de façon temporaire en tant que personnes mutées à l’intérieur d’une société entre des entreprises canadiennes et étrangères qualifiées dans le but d’améliorer l’efficacité de la gestion, d’accroître les exportations canadiennes, et de renforcer la compétitivité sur les marchés étrangers, peuvent créer des avantages sociaux ou économiques importants.

Pour obtenir plus de détails sur l’évaluation de l’avantage important, veuillez consulter la page Avantage important pour le Canada [R205a) – C10] – Intérêts canadiens – Programme de mobilité internationale.

Les engagements du Canada en vertu de l’Accord général sur le commerce des services concernant l’admission temporaire des personnes mutées à l’intérieur d’une société sont précisés dans les codes administratifs C62 et C63.

Les agents doivent d’abord s’assurer que l’étranger qui présente une demande à titre de personne mutée à l’intérieur d’une société satisfait à toutes les exigences de l’article 200 du Règlement, y compris l’alinéa 205a) du Règlement.

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Recevabilité

Pour être admissible à titre de personne mutée à l’intérieur d’une société aux termes de l’alinéa 205a) du Règlement, tout demandeur doit :

  • occuper actuellement un poste de cadre, de gestionnaire, ou posséder des connaissances spécialisées au sein d’une entreprise d’une multinationale à l’extérieur du Canada;
  • avoir travaillé pour l’entreprise étrangère d’une multinationale, dans un poste similaire à l’extérieur du Canada, pendant au moins un an (à temps plein) sans interruption au cours des trois années précédant la date de la demande initiale;
  • être muté temporairement, dans la même fonction, de l’entreprise étrangère d’une multinationale à l’entreprise canadienne :
    • son poste dans l’entreprise étrangère doit rester disponible pour qu’il puisse y retourner à la fin de son affectation au Canada;
  • être muté à une entreprise canadienne qui :
    • a une relation admissible de société mère, de filiale, de succursale ou de société affiliée avec son employeur actuel
    • est activement engagé dans l’entreprise à l’égard de laquelle l’offre est faite
  • se conformer à toutes les exigences en matière d’immigration applicables aux résidents temporaires.

Tous les demandeurs doivent démontrer que leur travail générera des avantages sociaux, culturels ou économiques pour les citoyens canadiens ou les résidents permanents pendant la période de validité du permis de travail demandé.

Important : Les étrangers qui cherchent à entrer au Canada pour établir une nouvelle entreprise, mais qui sont mutés d’une entreprise à l’extérieur du Canada qui n’est pas une multinationale, ne sont pas admissibles à la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société. Ces étrangers peuvent répondre aux critères de recevabilité de la catégorie Propriétaire d’entreprise – Fins temporaires (C11).

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Preuves documentaires

La demande de permis de travail doit comprendre les éléments de preuve documentaire suivants :

  • une preuve que l’entreprise d’une multinationale à l'extérieur du Canada a une relation admissible avec une entreprise qui fait des affaires au Canada;
    • l’entreprise doit fournir régulièrement, systématiquement et continuellement des biens ou des services au Canada;
    • si l’étranger souhaite établir une nouvelle entreprise admissible au Canada, il doit fournir un échéancier et des preuves à l’appui pour établir quand la nouvelle entreprise commencera à faire des affaires;
    • la présence d’un agent ou d’un bureau au Canada ne démontre pas adéquatement que l’entreprise fait des affaires;
    • une entreprise qui n’a pas d’employés et qui n’existe que sur papier ne peut être considérée comme faisant des affaires.
  • une offre d’emploi soumise par l’intermédiaire du Portail des employeurs ou par d’autres moyens, si c’est autorisé :
    • l’offre d’emploi doit clairement décrire :
      • les compétences et l’expérience uniques requises par l’employé pour effectuer le travail recherché;
      • la relation entre l’entreprise au Canada et l’entreprise à l’étranger;
    • la profession indiquée dans l’offre d’emploi doit être au même titre que la profession actuelle du demandeur au sein de l’entreprise à l’étranger.
  • une preuve que l’étranger travaille actuellement pour une entreprise d’une multinationale à l’extérieur du Canada et qu’il occupe un poste de cadre ou de gestionnaire, ou qu’il possède des connaissances spécialisées :
    • cadre ou gestionnaire : titre du poste, rang dans l’organisation, description de travail;
    • connaissances spécialisées : une preuve que la personne concernée possède ces connaissances et que celles-ci sont nécessaires pour l’emploi proposé au Canada.
  • une lettre de présentation de l’entreprise qui précise les compétences et l’expérience uniques requises pour le poste :
    • le poste actuel de l’étranger doit être un poste de cadre ou de gestionnaire ou un poste qui nécessite des connaissances spécialisées (poste, titre, rang dans l’organisation, description de poste);
    • les compétences et l’expérience uniques requises par l’employé doivent être clairement décrites;
    • la description du poste au Canada (poste, titre, rang dans l’organisation, description de travail);
    • la durée prévue du séjour;
    • une description des liens qui existent entre l’entreprise au Canada et l’entreprise à l’étranger.
  • une preuve que l’étranger a travaillé sans interruption pour l’entreprise à l’étranger d’une multinationale pendant un an (à temps plein) au cours des trois années précédant immédiatement la date de la demande initiale;
  • une preuve que l’étranger possède les études et l’expérience nécessaires pour exécuter le travail recherché au Canada :
    • il incombe à l’étranger de prouver qu’il satisfait aux critères de recevabilité précisés dans l’offre d’emploi. Les éléments de preuve doivent comprendre, sans toutefois s’y limiter, les éléments suivants :
      • des lettres de recommandation;
      • une lettre de soutien de l’entreprise;
      • les descriptions de travail qui décrivent le niveau de formation acquis;
      • les années d’expérience dans le domaine;
      • les diplômes ou certifications obtenus dans le domaine;
      • une liste des ouvrages publiés et des prix reçus (le cas échéant);
      • une description détaillée des travaux à exécuter au Canada;
  • des documents justificatifs montrant :
    • comment le travail de l’étranger permettra de créer ou de conserver des avantages sociaux, culturels ou économiques;
    • une indication de la nature temporaire du séjour de l’étranger pour convaincre l’agent qu’il quittera le Canada et qu’il ne cherche pas à devenir un résident permanent de facto.
  • si l’étranger entre au Canada pour établir une nouvelle entreprise admissible, il doit fournir des documents justificatifs expliquant comment il satisfait aux exigences de la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société (voir la section Fonction professionnelle – Établir une succursale, une filiale ou une entreprise affiliée [code administratif C61]).

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Évaluation de la demande

Lorsque les agents examinent la demande de permis de travail dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société, les facteurs suivants doivent être examinés pour s’assurer que les critères sont respectés.

Examen de l’offre d’emploi

Les agents doivent examiner l’offre d’emploi qui apparaît à l’onglet « Détails de l’emploi » dans le Système mondial de gestion des cas (SMGC) afin de vérifier les renseignements fournis par l’employeur ou les champs correspondants du formulaire IMM 5802 (si l’employeur a été autorisé à l’utiliser).

Champ Considérations
Code de dispense de l’EIMT

C61 – Personnes mutées à l’intérieur d’une société – Démarrage d’entreprise – R205a)

C62 – Personnes mutées à l’intérieur d’une société – Cadre ou gestionnaire – R205a)

C63 – Personnes mutées à l’intérieur d’une société – Connaissances spécialisées seulement – R205a)

L’employeur choisit le bon code en fonction de la fonction professionnelle.

Veiller à ce que le code administratif corresponde à la description figurant à la rubrique « Conditions de la dispense respectées ».

Conditions de la dispense respectées

Les renseignements contenus dans ce champ ou une pièce jointe doivent fournir un résumé de la relation admissible entre les entreprises et l’emploi de l’étranger.

L’employeur peut téléverser des documents supplémentaires pour appuyer cette explication. Ils se trouvent dans la correspondance reçue intitulée « Explication de l’exemption de l’EIMT ».

Code de la CNP et titre du poste

S’assurer que le code et le titre de la profession correspondent à la catégorie FEER (formation, éducation, expérience et responsabilités) appropriée pour la fonction professionnelle.

C61 – accessible aux cadres, aux gestionnaires ou aux employés possédant des connaissances spécialisées (voir la remarque ci-dessous)

C62FEER 0 pour un cadre ou FEER 1 pour un gestionnaire.

C63 – Bien qu’il n’y ait pas d’exigences de catégorie FEER pour un étranger qui postule dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société possédant des connaissances spécialisées, il devrait être employé dans une catégorie FEER élevée (FEER 0, 1, 2).

Remarque : Les candidatures pour un poste dans une catégorie FEER inférieure (FEER 3, 4 et 5) doivent automatiquement faire l’objet d’un examen plus approfondi. Bien qu’il soit peu probable que des professions dans ces catégories répondent aux exigences en matière de connaissances spécialisées, si le demandeur démontre qu’il possède les niveaux requis de connaissances exclusives et un niveau avancé d’expertise, il peut satisfaire aux exigences.

Les employeurs peuvent également téléverser des documents supplémentaires lors de la soumission de l’offre d’emploi pour prouver que le poste exige des connaissances spécialisées, surtout s’il est dans une catégorie FEER inférieure.

Les agents devraient inclure une note justifiant la délivrance d’un permis de travail à une personne mutée à l’intérieur d’une société possédant des connaissances spécialisées à un employé occupant un poste dans une catégorie FEER inférieure.

Durée

C61 – Création d’une entreprise admissible :

  • maximum d’un an en vertu de ce code sans possibilité de prolongation

C62 – Cadres et gestionnaires :

  • durée maximale initiale de 3 ans;
  • renouvellements de 2 ans autorisés;
  • la durée totale du séjour ne peut dépasser 7 ans

C63 – Travailleurs ayant des connaissances spécialisées :

  • durée maximale initiale de 3 ans;
  • renouvellements de 2 ans autorisés;
  • la durée totale du séjour ne peut dépasser 5 ans

Important : La durée totale du séjour d’une personne mutée à l’intérieur d’une société est strictement limitée à 7 ans. Cette limite s’applique même si le demandeur passe des dispositions générales de l’alinéa 205a) du Règlement à un accord de libre-échange aux termes de l’alinéa 204a) du Règlement ou vice versa.

Salaires

Les agents doivent confirmer que le salaire est raisonnable pour la profession. Pour éviter les compressions salariales, le salaire ne doit pas être inférieur au salaire courant en vigueur pour la profession dans le lieu de travail.

Le salaire en vigueur pour la profession et la région de travail se trouve à la page Comparer des salaires du Guichet-Emplois.

Les allocations supplémentaires accordées en plus du salaire ne doivent pas faire partie de l’évaluation de la conformité du salaire par rapport au salaire courant en vigueur. Par exemple, des indemnités de logement ou de déplacement.

Remarque : Il n’est pas obligatoire que l’étranger soit rémunéré par l’entreprise canadienne ou en dollars canadiens. Toutefois, le salaire indiqué dans l’offre doit être conforme au salaire courant en vigueur au Canada, peu importe la devise utilisée. La preuve que l’employé n’est pas payé au salaire courant peut indiquer qu’il travaille à un niveau de la CNP inférieur aux attentes pour la personne mutée à l’intérieur d’une société.

Pour en savoir plus, veuillez consulter la page Évaluation des salaires, des emplois et des conditions de travail.

Fonctions et exigences du poste

Il s’agit des activités que l’étranger accomplira.

  • Sont-ils conformes aux exigences professionnelles telles qu’elles sont indiquées dans les sections « Fonction professionnelle » ci-dessous?
  • Existe-t-il des exigences particulières qui correspondent à la profession telle qu’elle est indiquée dans la CNP et par l’employeur dans l’offre? Par exemple, niveau d’études particulier, expérience de travail, etc.
Autre formation requise

Pour les travailleurs ayant des connaissances spécialisées, il doit y avoir une preuve documentaire que le demandeur possède la formation et l’expérience spécialisées nécessaires pour démontrer qu’il possède les connaissances exclusives et l’expertise avancée requises.

Autre mode de rémunération

Si des indemnités supplémentaires sont accordées en dehors du salaire, l’employeur doit l’indiquer dans ce champ. Elles ne peuvent pas être incluses dans les salaires.

Emploi actuel et continu

L’étranger doit fournir une preuve documentaire suffisante pour démontrer que, le jour où il a présenté sa demande, il occupait un poste de cadre ou de gestion ou un poste exigeant des connaissances spécialisées. Il doit également démontrer que son poste dans l’entreprise étrangère demeure disponible tout au long de sa période au Canada afin qu’il puisse le réintégrer lorsque son emploi au Canada aura pris fin.

Pour satisfaire à l’exigence d’une année complète sur les trois années précédant immédiatement la demande, l’étranger doit avoir occupé sans interruption un poste semblable à temps plein pendant au moins un an dans l’entreprise multinationale qui le mute au Canada. Cet emploi ne peut pas avoir été accumulé par un travail à temps partiel équivalant à un an.

L’emploi peut avoir été occupé à titre permanent ou contractuel directement pour l’entreprise étrangère. Si l’emploi a été occupé à titre contractuel directement pour l’entreprise, l’étranger ne devrait travailler que pour l’entreprise admissible.

Remarque : L’étranger peut demander un permis de travail dans une autre catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société à condition qu’il soit en mesure de démontrer que son poste dans l’entreprise étrangère est équivalent au poste au Canada pour lequel il présente sa demande et qu’il a une année d’expérience dans un poste similaire à temps plein auprès de l’entreprise étrangère, occupé au cours des trois années précédant immédiatement la nouvelle demande de permis de travail.

Exemple : L’étranger a travaillé pour la société étrangère dans un poste exigeant des connaissances spécialisées pendant deux ans, puis occupé le poste de gestionnaire pendant un an. Il peut avoir été admis au départ au Canada dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société occupant un poste de gestion, mais présente maintenant une demande de prolongation du permis de travail dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société possédant des connaissances spécialisées.

L’étranger peut être admissible à une mutation à un poste exigeant des connaissances spécialisées au sein de la société canadienne si, au moment où il présente la demande de prolongation du permis de travail pour son nouveau poste, il possède un an d’expérience à titre de professionnel possédant des connaissances spécialisées au cours des trois dernières années. En plus de cette exigence, l’étranger doit démontrer qu’il occupe un poste exigeant des connaissances spécialisées au sein de la société étrangère.

Si la société canadienne a promu l’étranger au poste de gestionnaire, mais que la société étrangère continue d’offrir un poste réservé à une personne possédant des connaissances spécialisées, l’étranger ne satisfait pas à l’exigence d’emploi de même niveau.

Important : L’étranger doit également démontrer qu’il peut exécuter le travail demandé dans le cadre du nouveau poste [R200(3)a)]. L’expérience de travail utilisée à cette fin ne doit pas avoir été acquise dans le cadre du permis de travail initial des personnes mutées à l’intérieur d’une société si cela signifie que l’étranger n’aurait pas respecté les conditions de son permis de travail.

Exemple : Conformément aux conditions de conformité de l’employeur, ce dernier doit s’assurer que l’étranger n’accomplit que le travail précisé dans l’offre d’emploi. De plus, l’étranger doit occuper la profession particulière figurant sur son permis de travail.

Un étranger ne peut pas exercer des fonctions qui sont d’un niveau différent de celui de sa profession déclarée, cela pourrait avoir pour conséquence que l’employeur et l’étranger ne respectent pas les conditions imposées en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) et du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (RIPR).

À ce titre, un étranger qui a obtenu un permis de travail en vertu de la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société dans la catégorie des professionnels possédant des connaissances spécialisées ne peut pas exercer les fonctions d’un cadre ou d’un gestionnaire, au risque d’entraîner un non-respect des conditions imposées à l’employeur et à lui-même.

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Multinationale

Une multinationale est une entreprise qui exerce des activités commerciales génératrices de revenus dans au moins un pays autre que son pays d’origine et génère des revenus au-delà de ses frontières.

Exemple : Une multinationale peut avoir son siège social dans un pays et ses filiales, usines, sociétés affiliées et bureaux dans d’autres pays.

L’une des activités commerciales existantes peut être déjà établie au Canada et l’entreprise correspondrait à la définition de multinationale.

Exemple : Une entreprise étrangère peut avoir son siège social dans le pays où elle est constituée, et une succursale au Canada. Puisque les deux entités sont déjà établies, l’entreprise correspond à la définition de multinationale.

Évaluer les demandes pour établir une nouvelle entreprise admissible au Canada (code administratif C61)

Lors de l’évaluation d’une demande de permis de travail dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société pour établir une nouvelle entreprise au Canada (code administratif C61), l’agent doit s’assurer que l’entreprise étrangère est une multinationale existante qui exerce des activités COMMERCIALES génératrices de revenus dans au moins deux pays (c.-à-d. le pays d’origine de l’entreprise et au moins un autre pays) avant d’établir une entreprise au Canada.

Une entreprise située à l’extérieur du Canada ne peut pas devenir une multinationale en utilisant la catégorie de permis de travail des personnes mutées à l’intérieur d’une société pour établir sa première entreprise étrangère au Canada.

Exemple : Un étranger qui cherche à établir une nouvelle entreprise au Canada ne serait pas admissible à un permis de travail pour les personnes mutées à l’intérieur d’une société (code administratif C61) si cette entreprise n’exerce des activités commerciales que dans le pays où elle est constituée, car elle ne correspond pas à la définition de multinationale.

Si un étranger cherche à entrer au Canada pour établir une nouvelle entreprise, mais qu’il le fait au nom d’une entreprise étrangère qui ne correspond pas à la définition de multinationale, il n’est pas admissible à un permis de travail à titre de personne mutée à l’intérieur d’une société (code administratif C61).

Par ailleurs, l’étranger peut présenter une demande d’examen en vertu de la catégorie de dispense de l’EIMT pour les entrepreneurs ou travailleurs autonomes demandant uniquement la résidence temporaire – [R205a) – C11] – Programme de mobilités internationale ou revoir les dispositions qui s’offrent à lui aux termes du R204a), lorsque le Canada a un accord de libre‑échange international qui comprend des dispositions pour les personnes mutées à l’intérieur d’une société. Les instructions pour le traitement des demandes d’étrangers au titre d’accords commerciaux se trouvent sur la page Programme de mobilité internationale : Accords de libre-échange internationaux.

Relation admissible entre l’entreprise canadienne et l’entreprise étrangère de la multinationale

Relation entre les entreprises de la multinationale

Les entreprises canadiennes et étrangères doivent être des personnes morales qui ont une relation d’affaires de société mère, de succursale, de filiale, ou de société affiliée. Les critères de propriété et de contrôle sont les facteurs qui établissent les relations admissibles entre une société mère, une succursale, une filiale ou une société affiliée.

Propriété s’entend du droit de possession avec le plein pouvoir et l’autorité de contrôle.

Contrôle s’entend du droit et de l’autorité d’assurer la gestion et l’exploitation de l’entreprise.

Personne morale s’entend de toute entreprise constituée ou organisée en vertu des lois en vigueur, et dont la propriété revient à des intérêts privés ou à l’État, y compris toute société de capitaux, fiducie, société de personnes, entreprise individuelle, coentreprise ou autre association.

Les organisations religieuses, les organismes caritatifs, organismes de service ou d’autres organismes sans but lucratif sont également pris en considération, et elles doivent démontrer qu’elles sont une entreprise, une société ou autre personne morale ayant une relation de société mère, de filiale, de succursale ou de société affiliée. Il n’y a aucune différence dans l’exigence relative à la relation admissible à l’égard des entreprises, qu’elles soient à but lucratif ou non lucratif.

Relations d’affaires inadmissibles

Une relation admissible ne peut exister lorsque l’entreprise étrangère n’est pas celle d’une multinationale existante.

Les relations admissibles n’incluent pas les relations d’affaires entre fournisseurs et clients (c.-à-d. si l’entreprise étrangère vend des produits ou des services à une entreprise canadienne).

Les relations d’affaires fondées sur des contrats, des accords de licence et des accords de franchisage ne sont pas des relations admissibles en vertu de la catégorie de permis de travail des personnes mutées à l’intérieur d’une société. Les associations entre entreprises qui sont fondées sur des facteurs comme une participation mineure dans le capital social d’une autre entreprise, l’échange de produits ou services, les accords de licence ou de franchisage, les mandats au sein de conseils d’administration ou la formation de consortiums ou de cartels ne créent pas des relations d’affiliation entre entreprises.

Employeur véritablement actif

L’entreprise canadienne et l’entreprise étrangère de la multinationale doivent continuer d’exister et d’exercer leurs activités pendant toute la durée du séjour prévu au Canada de la personne mutée à l’intérieur d’une société.

Comme l’exige l’alinéa 200(5)a) du RIPR, pour garantir qu’une entreprise, non seulement existe sur le plan légal, mais peut aussi démontrer sa capacité à fournir un emploi stable pendant la période demandée, elle doit :

  • Exercer des activités commerciales de façon constante et systématique;
  • Fournir des biens ou des services de façon continue.

Cette condition ne comprend pas la simple présence, la désignation d’un mandataire ou l’établissement d’un bureau au Canada.

Exemple : Une entreprise canadienne qui n’existe que de nom et qui ne génère pas de revenus et de bénéfices durables ni d’autres avantages provenant d’activités commerciales, comme la vente de produits ou la prestation de services, et/ou qui n’a pas d’employés ou de locaux, ne serait pas admissible.

Pour en savoir plus sur la façon de déterminer si un employeur est « véritablement actif » en affaires, voir la section Évaluer l’authenticité de l’offre d’emploi relative à une demande de permis de travail.

Acquisitions ou fusions

Dans le cas d’une fusion ou d’une acquisition, le permis du permis de travail des personnes mutées à l’intérieur d’une société a pour but d’établir qu’une relation admissible persiste, même s’il y a eu des changements de propriété ou de structure d’entreprise.

Il incombe à l'étranger de fournir la preuve que les activités étrangères et canadiennes continuent d’exister et l’entreprise continue de faire des affaires et qu’il peut revenir au poste duquel il est muté après son affectation au Canada.

Une relation admissible demeure si les entreprises canadiennes et étrangères continuent de répondre à la définition de société mère, de succursale, de filiale, ou de société affiliée. Si les entreprises cessent de répondre aux exigences de telles relations, tout étranger doté d’un permis de travail des personnes mutées à l’intérieur d’une société, qui travaille actuellement pour l’entreprise canadienne, ne serait pas admissible à continuer de travailler pour le nouveau propriétaire sans se procure un nouveau permis de travail.

Si la relation admissible persiste, la personne mutée à l’intérieur d’une société peut continuer de travailler pour le nouveau propriétaire en vertu de son permis de travail existant.

Pour les nouvelles entreprises qui font leur entrée au Canada suivant une acquisition ou une fusion récente, si la personne mutée a été employée par la société acquise pendant au moins un an au cours des trois années précédentes et que la nouvelle entreprise peut démontrer qu’elle a assumé les intérêts et obligations, les éléments d’actifs et les éléments de passif de sa nouvelle acquisition, et continue d’exploiter le même type d’entreprise que l’entreprise d’origine, l’étranger serait admissible à demander un permis de travail en vertu de cette disposition.

Exemple : ABC ltée, une société de conception logicielle des États-Unis, a une relation admissible existante avec CBF ltée, une entreprise canadienne. ABC ltée a récemment acquis New Age, une petite société de conception logicielle des États-Unis, et souhaite muter un employé de New Age à sa filiale CBF ltée au Canada.

L’employé travaille sans interruption chez New Age depuis plus de dix ans dans un poste technique hautement spécialisé, semblable à celui qu’il occupera au Canada.

Puisque ABC ltée a repris les intérêts et obligations de New Age et continue d’exploiter le même type d’entreprise, le candidat peut être admis à une mutation entre entreprises.

Pour obtenir des instructions sur les fusions et acquisitions, voir la page Nouvelle dénomination de l’employeur et restructurations d’entreprise.

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Relation employeur-employé

« Doit occuper un poste au Canada » selon les critères de la catégorie des personnes mutée à l’intérieur d’une société signifie que l’étranger doit avoir une relation employeur-employé avec l’entreprise canadienne à laquelle il est muté.

L’élément essentiel pour déterminer cette relation est le droit de l’entreprise canadienne de diriger et de contrôler l’étranger dans l’exécution de ses activités quotidiennes. Ceci est particulièrement important pour l’employé qui travaille dans les bureaux des clients, et non chez la société mère, la filiale, la succursale ou la société affiliée.

Si l’étranger ne va pas occuper de poste au sein d’une succursale canadienne, l’agent doit déterminer s’il ne serait pas préférable de le classer comme visiteur commercial, ce qui comprend des dispositions relatives au service après-vente (voir la page Visiteurs commerciaux : autorisation de travailler sans permis de travail).

Au lieu de délivrer plusieurs permis de courte durée pour chaque projet particulier, un permis de travail d’une durée maximale d’un an peut être délivré pour un nombre précis de projets. Cela s’applique aux projets qui se déroulent dans les locaux de l’entreprise au Canada ou chez le client (en général pour des personnes que l’employeur doit muter en raison de leurs connaissances spécialisées).

Les permis de travail à long terme (de plus d’un an) pour la catégorie de personnes mutées à l’intérieur de la société ne doivent pas être délivrés au personnel de service qui vit à l’extérieur du Canada, que l’entreprise veut parachuter sur un site client de l’entreprise internationale en fonction des besoins.

Lieu de travail

Si le travail de l’étranger peut être effectué à distance, une explication raisonnable de la raison pour laquelle celui-ci doit habiter au Canada serait requise. Le décalage horaire entre le Canada et le lieu de résidence de l’étranger ne serait pas considéré comme un motif valable d’une mutation.

Les étrangers mutés à titre de cadres n’ont pas nécessairement besoin de s’installer à temps plein au Canada pour gérer l’entreprise canadienne. Cependant, ils doivent occuper un poste au sein de l’entreprise canadienne et avoir une relation employeur-employé évidente avec l’entreprise canadienne. Le cadre doit diriger l’entreprise canadienne au quotidien.

L’étranger qui déménage pour établir une nouvelle entreprise admissible doit fournir des preuves corroborant la nécessité de déménager au Canada pour assurer l’exploitation de l’entreprise canadienne qui fonctionnera indépendamment de l’entreprise étrangère.

Les travailleurs ayant des connaissances spécialisées qui sont mutés à l’intérieur d’une société doivent avoir une relation employeur-employé claire avec l’entreprise canadienne et évoluer sous sa supervision directe et continue. Si l’entreprise canadienne place l’étranger dans un bureau appartenant à un tiers ou contrôlé par un tiers, les activités quotidiennes de l’étranger doivent être contrôlées par l’entreprise canadienne qui soumet l’offre, et non par l’entreprise tierce.

Locaux physiques commerciaux

Les travailleurs mutés à l’intérieur d’une société doivent travailler dans les locaux commerciaux physiques où les activités opérationnelles sont menées au Canada. Cependant, dans certains cas, les locaux commerciaux peuvent se trouver dans le bureau du représentant juridique jusqu’à ce que le travailleur muté (c.-à-d. l’étranger qui demande un permis de travail C61) arrive au Canada pour établir l’entreprise. Il est important que l’activité génère des revenus et que l’entreprise ait une présence physique au Canada.

Les activités opérationnelles sans locaux commerciaux physiques (c’est-à-dire les entreprises évoluant à partir de locaux résidentiels/non commerciaux ou des entreprises virtuelles utilisant une adresse postale dans des locaux commerciaux, comme les centres commerciaux) ne sont pas admissibles à un permis de travail des personnes mutées à l’intérieur d’une société au Canada.

Il peut y avoir des situations où les activités commerciales de l’entreprise canadienne sont réalisées dans des locaux partagés; cependant, les agents doivent être convaincus que l’entreprise a une présence légitime au Canada. Les critères suivants peuvent être utiles lors de l’évaluation :

  • réceptionniste partagé
  • nom de l’entreprise dans l’annuaire de l’immeuble
  • ligne téléphonique directe à laquelle répond le personnel de l’entreprise
  • adresse publiée sur le site Web de l’entreprise
  • espace réservé au travail des employés et à la tenue des rencontres avec les clients
  • permis d’exploitation  
  • accessible au public

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Fonction professionnelle – Établir une succursale, une filiale ou une société affiliée (code administratif C61)

Un demandeur qui souhaite entrer au Canada pour démarrer une nouvelle entreprise admissible au nom de l’entreprise étrangère d’une multinationale peut être admissible à titre de personne mutée à l’intérieur d’une société s’il fournit la preuve que la structure organisationnelle de l’entreprise au Canada justifiera la présence d’un gestionnaire, d’un cadre ou d’un travailleur ayant des connaissances spécialisées (p. ex., un comptable, un avocat, etc. participant à l’établissement de la nouvelle entreprise), et que l’entreprise fera des affaires au cours de la première année d’exploitation.

Il faut tenir compte de facteurs comme la propriété ou le contrôle de l’entreprise, les locaux commerciaux, l’engagement d’investissement, la structure organisationnelle, les biens ou les services qu’elle fournira et la viabilité continue des activités à l’étranger. La capacité financière d’établir et de soutenir les nouvelles activités opérationnelles doit également être prise en considération.

Évaluer si une nouvelle entreprise est véritablement active

Les étrangers qui présentent une demande de permis de travail à titre de personnes mutées à l’intérieur d’une société (code administratif C61) pour établir une nouvelle entreprise admissible au Canada doivent fournir un échéancier et des documents prouvant que la nouvelle entreprise sera véritablement active une fois que la nouvelle succursale, filiale ou société affiliée aura été établie.

Important : L’entreprise canadienne et l’entreprise étrangère doivent toutes deux faire des affaires pour la durée du séjour prévue au Canada. Le travailleur étranger doit pouvoir retourner travailler à l’entreprise étrangère à la fin de son affectation au Canada.

Il faut fournir la preuve que l’entreprise est une entité juridique et qu’elle est opérationnelle au Canada. Les rapports annuels (pour les compagnies ouvertes), les statuts constitutifs, les états de profits et de pertes, les accords de partenariat, les permis commerciaux, les déclarations de revenus des entreprises (déclarations T2) et l’inscription à un compte de retenues sur la paie auprès de l’Agence du revenu du Canada sont des exemples de documents justificatifs qui pourraient attester que l’entreprise est véritablement active.

Propriétaires et exploitants

Les étrangers et/ou les membres de leur famille immédiate qui détiennent une participation majoritaire dans l’entreprise étrangère et qui cherchent à entrer au Canada pour lancer une nouvelle entreprise ne sont pas admissibles à titre de personnes mutées à l’intérieur d’une société, à moins qu’ils ne puissent démontrer que leur entreprise satisfait aux exigences d’une multinationale.

Employés entrant au Canada pour établir une entreprise admissible

Les employés d’entreprises étrangères de multinationales peuvent être admissibles à titre de personnes mutées à l’intérieur d’une société s’ils cherchent à établir une entreprise admissible au Canada au nom de leur employeur actuel.

Pour être admissible à titre de personne mutée à l’intérieur d’une société en vertu du code administratif C61, en plus de satisfaire aux critères de recevabilité pour toutes les personnes mutées à l’intérieur d’une société, l’employé doit :

  • occuper un poste de cadre ou de gestionnaire, ou être un travailleur qui possède des connaissances spécialisées;
  • entrer au Canada pour obtenir des locaux commerciaux physiques pour la nouvelle entreprise canadienne;
    • L’entreprise peut d’abord utiliser l’adresse de son conseiller juridique jusqu’à ce qu’un local au Canada puisse être acheté ou loué;
  • fournir des plans raisonnables de ressources humaines pour conserver du personnel ou embaucher du personnel pour la nouvelle entreprise;
    • Ces plans doivent démontrer que l’entreprise canadienne sera suffisamment grande pour justifier la nécessité d’avoir un cadre, un gestionnaire ou un travailleur qui possède des connaissances spécialisées pour toute la durée du permis de travail du travailleur étranger.
  • fournir un plan d’activités et des documents financiers pour attester que l’entreprise étrangère dispose de la capacité et des moyens financiers pour couvrir les coûts pour l’établissement d’une entreprise au Canada ainsi que les coûts d’exploitation de l’entreprise pendant la période de démarrage initiale.

Prolongations pour les titulaires de permis de travail délivrés en vertu du code C61

On s’attend à ce que pendant l’année de validité du permis de travail délivré en vertu du code administratif C61 pour établir une nouvelle succursale, filiale ou société affiliée, l’entreprise soit véritablement active dans la fourniture d’un bien ou d’un service au Canada. Ainsi, le demandeur passerait dans la catégorie des cadres ou des gestionnaires (C62) ou dans la catégorie des travailleurs qui possèdent des connaissances spécialisées (C63) pour toute prolongation du travail au Canada.

Voir la section Emploi actuel et continu pour obtenir des renseignements sur l’évaluation des demandes de prolongation de permis de travail dans une catégorie différente de celle utilisée initialement pour les personnes mutées à l’intérieur d’une société.

Important : Les demandes de prolongation d’un permis de travail délivré en vertu du code administratif C61 ne doivent pas être approuvées, à moins que des circonstances atténuantes indépendantes de la volonté du demandeur ou de son employeur aient retardé l’établissement de la nouvelle entreprise. Par exemple, le délai pour obtenir les permis de construire ou les approbations requises a été plus long que prévu, ce qui a empêché l’entreprise de fournir un bien ou un service à l’expiration du permis de travail initial.

Le demandeur et l’entreprise étrangère doivent fournir des preuves attestant les faits suivants :

  • ils ont obtenu des locaux physiques pour leurs activités au Canada;
  • ils poursuivent leurs efforts pour établir l’entreprise canadienne;
  • l’entreprise dispose des moyens financiers et des ressources nécessaires pour assurer la viabilité de ses activités au Canada.

De plus, toutes les exigences doivent continuer d’être respectées, y compris la relation admissible entre l’entreprise étrangère et l’entreprise canadienne.

Si l’agent est convaincu que le retard pour que l’entreprise devienne véritablement active était indépendant de la volonté du demandeur, que la viabilité de la société canadienne est réalisable et que toutes les exigences de l’article 200 et de l’alinéa 205a) du RIPR sont respectées, une prolongation peut être accordée en vertu du code administratif C61 pour une période supplémentaire de six (6) mois.

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Fonction professionnelle – Cadres et gestionnaires (code administratif C62)

Cette catégorie comprend les étrangers qui occupent un poste de cadre ou de gestionnaire Dans la classification nationale des professions (CNP), il s’agirait de la catégorisation représentant le degré de formation, d’études, d’expérience et de responsabilités (FEER) 0 ou 1. Il doit être prouvé que la taille et la structure organisationnelle de l’entreprise au Canada justifient la nécessité d’une fonction de direction ou de gestion.

La fonction de direction (FEER 0) signifie que l’employé, essentiellement :

  • dirige l’entreprise ou une composante ou fonction importante de l’entreprise;
  • fixe les objectifs et établit les politiques de l’entreprise, d’une composante ou d’une fonction;
  • exerce un grand pouvoir discrétionnaire dans la prise de décisions; et
  • reçoit uniquement une supervision ou des directives générales de la part des cadres supérieurs, du conseil d’administration ou d’actionnaires de l’entreprise.

La fonction de gestion (FEER 1) signifie que l’employé, essentiellement :

  • gère l’entreprise ou un service, une subdivision, une composante ou une fonction essentielle de l’entreprise;
  • supervise et contrôle le travail :
    • d’autres gestionnaires ou superviseurs;
    • d’employés professionnels; ou
    • d’une fonction essentielle au sein de l’entreprise
  • a le pouvoir d’embaucher et de licencier ou de recommander de telles mesures et de prendre d’autres décisions touchant les ressources humaines comme la promotion et l’autorisation de congés. Lorsqu’il ne supervise pas directement des employés, il exerce des fonctions de niveau supérieur dans la hiérarchie de l’entreprise;
  • exerce un pouvoir discrétionnaire sur l’exécution courante de l’activité ou de la fonction dont il a la charge.

Remarque : Une fonction essentielle est indispensable ou importante pour atteindre les objectifs de l’entreprise.

Exclusions

Les personnes occupant des postes qui sont plus précisément définis comme des postes de gestion de niveau inférieur et qui exécuteront des fonctions qui correspondent plus précisément à celles des superviseurs gestionnaires, ou les personnes ayant des titres rattachés à la gestion seulement, ne sont pas admissibles aux permis de travail délivrés en vertu des dispositions relatives aux personnes mutées à l’intérieur d’une société. Un superviseur de premier niveau n’est pas considéré comme remplissant une fonction de gestionnaire, à moins que les employés qu’il supervise soient des professionnels.

Important : Un cadre ou un gestionnaire n’exécute pas de tâches ou de fonctions liées à la fabrication d’un produit ou à la prestation d’un service. En outre, la structure organisationnelle de l’entreprise canadienne doit avoir un besoin raisonnable d’un cadre ou d’un gestionnaire. La taille de l’entreprise canadienne est un facteur important pour déterminer si un poste de cadre ou de gestionnaire est nécessaire et justifié pour l’entreprise.

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Fonction professionnelle – Travailleurs ayant des connaissances spécialisées (code administratif C63)

Conformément aux engagements du Canada énoncés dans l’Accord général sur le commerce des services, cette catégorie vise à faciliter le déplacement de travailleurs hautement spécialisés qui possèdent un niveau avancé d’expertise et de connaissances exclusives concernant les produits, les services, la recherche, l’équipement, les techniques ou la gestion de l’entreprise.

Important : Cette catégorie du Programme de mobilité internationale n'a pas pour but de muter la main-d’œuvre générale d’une entreprise à des entités affiliées au Canada.

Les connaissances spécialisées sont des connaissances uniques et rares au sein de la main-d’œuvre générale de l’entreprise et ne peuvent donc être détenues que par un petit nombre d’employés d’une entreprise donnée. Les travailleurs qui possèdent des connaissances spécialisées doivent donc démontrer qu’ils sont des membres clés du personnel, qu’ils possèdent des connaissances ou des compétences uniques sur les produits et qu’ils ne sont pas simplement hautement qualifiés.

Définition des connaissances spécialisées

Un travailleur possédant des connaissances spécialisées possède à la fois des connaissances exclusives avancées et un niveau d’expertise avancé. Des connaissance exclusives avancées ou une expertise avancées à elles seule ne qualifie pas l’étranger pour cette catégorie de permis de travail.

Un niveau d’expertise avancé exige qu’un demandeur démontre un niveau élevé et rare d’expertise concernant les produits ou les services d’une entreprise. L’expertise exclusif signifie également que l’entreprise n’a pas divulgué de spécifications qui permettraient à d’autres entreprises de reproduire le produit ou le service.

L’étranger devrait pouvoir démontrer :

  • une connaissance peu commune des produits ou des services de l’entreprise hôte et de leur application sur les marchés internationaux;
  • un niveau avancé d’expertise ou de connaissance des processus et des procédures de l’entreprise, comme sa production, sa recherche, son équipement, ses techniques ou sa gestion.

Un niveau avancé d’expertise exige des compétences ou des connaissances acquises dans le cadre d’une expérience appréciableNote de bas de page * et récenteNote de bas de page ** au sein de l’organisation et utilisées par la personne pour contribuer considérablement à la productivité de l’employeur.

L’étranger devrait pouvoir démontrer ce qui suit :

  • Il possède des capacités, des connaissances et une expertise qui sont inhabituelles et différentes de celles que l’on retrouve généralement dans ce qui serait normalement considéré comme la main-d’œuvre générale dans une industrie particulière ou au sein de l’entreprise canadienne, et qui ne peuvent pas être facilement et rapidement transmises à une autre personne.
  • L’expertise de l’étranger doit être telle que ses compétences sont essentielles aux activités de la succursale canadienne et qu’une perturbation importante des activités se produirait sans l’expertise du demandeur;
  • Le savoir-faire exclusif de l’étranger concernant un processus opérationnel particulier ou des méthodes de fonctionnement doit être inhabituel, peu répandu à l’échelle de l’organisation et peu susceptible d’être disponible sur le marché du travail canadien.

Exemple : La capacité de mettre en œuvre un produit commercial ne satisferait pas en soi à la norme des connaissances spécialisées, à moins que, par exemple, le produit soit nouveau ou hautement personnalisé au point d’être un « nouveau » produit. Autrement dit, un demandeur qui est une personne mutée à l’intérieur d’une société est plus susceptible d’avoir des connaissances vraiment spécialisées s’il contribue directement à la nouvelle élaboration d’un produit, plutôt qu’à la mise en œuvre d’un produit préexistant.

Évaluation des connaissances spécialisées

Les agents doivent tenir compte des éléments suivants pour déterminer si un travailleur étranger possède des connaissances spécialisées :

Profession

Dans quelle catégorie FEER de la CNP se situe le poste?

Les employeurs sont tenus de déclarer le code de la CNP et le titre du poste dans l’offre d’emploi du Programme de mobilité internationale, ainsi que des détails sur la façon dont le poste et l’étranger embauché satisfont aux exigences de l’exemption de l’étude d’impact sur le marché du travail pour les personnes mutées à l’intérieur d’une société qui possèdent des connaissances spécialisées (code administratif C63).

Le poste d’une personne mutée à l’intérieur d’une société au Canada doit faire partie d’une catégorie FEER et CNP semblable à celle du poste d’attache du demandeur. Le code de la CNP sera également utilisé pour déterminer si le salaire offert reflète des connaissances spécialisées, comme il est indiqué dans la section Salaire minimum obligatoire.

Bien qu’il n’y ait aucune exigence quant à la catégorie FEER, un étranger qui présente une demande dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société possédant des connaissances spécialisées devrait être employé dans des catégories FEER élevées (FEER 0, 1, 2) pour indiquer qu’il possède un niveau avancé de savoir-faire exclusif et une vaste expérience au sein d’une entreprise. Dans le cas d’un étranger qui occupe un poste dans une catégorie FEER élevée, un diplôme approprié et moins de deux ans dans une entreprise, il faut démontrer comment il possède à la fois un niveau avancé de savoir-faire exclusif et d’expertise.

Exemple : Un graphiste qui présente une demande de permis pour un poste de personne mutée à l’intérieur d’une société afin d’effectuer la conception graphique de jeux vidéo pour une entreprise doit démontrer qu’il ne fait pas partie de la main-d’œuvre générale des graphistes de l’entreprise en fournissant la preuve que :

  • ses connaissances sont uniques et exclusives à l’entreprise (p. ex., logiciels spécialisés conçus uniquement pour être utilisés par l’entreprise);
  • il possède une maîtrise et une compréhension approfondie des produits ou services de l’entreprise, qu’il a acquises en travaillant pour l’entreprise et qu’il ne peut obtenir nulle part ailleurs;
  • son expertise ne doit pas être uniquement liée à l’industrie, ce que tout graphiste posséderait selon ses fonctions.

Les demandes de permis pour un poste dans une catégorie FEER inférieure (FEER 3, 4 et 5) doivent toujours être examinées plus en détail. Bien qu’il soit peu probable que les professions dans une catégorie FEER inférieure répondent aux exigences en matière de connaissances spécialisées, les demandeurs qui occupent de telles professions et qui peuvent démontrer qu’ils possèdent les niveaux requis de savoir-faire exclusif et un niveau avancé d’expertise peuvent satisfaire aux exigences.

Exemple : Les installateurs, les réparateurs ou les assembleurs qui occupent des postes dans une catégorie FEER inférieure ne seraient normalement pas admissibles dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société qui possèdent des connaissances spécialisées, à moins que ces travailleurs ne puissent démontrer clairement qu’ils possédaient un niveau avancé de savoir-faire exclusif et d’expérience peu commun à la main-d’œuvre générale des installateurs, des réparateurs ou des assembleurs.

Éducation et formation

Un diplôme ou un grade est-il exigé par l’employeur ou dans les exigences d’emploi de la CNP pour le poste recherché?

Compte tenu de la nature des connaissances spécialisées, l’étranger ne devrait pas avoir besoin d’une formation dans son domaine d’expertise et son travail dans l’entreprise canadienne.

Y a-t-il des cours de formation spécialisée offerts uniquement par l’entreprise étrangère?

Étant donné que les connaissances spécialisées ne devraient pas être facilement accessibles sur le marché du travail canadien et qu’elles ne peuvent pas être facilement transmises à une autre personne, l’étranger ne doit pas recevoir de formation spécialisée d’autres employés de l’entreprise canadienne qui entraînerait le déplacement de travailleurs canadiens.

Important : Si les connaissances spécialisées peuvent être obtenues par une courte période de formation interne ou en cours d’emploi, elles ne sont probablement pas spécialisées. Si l’étranger doit suivre une série de formations de plus en plus complexes, habituellement combinées à une expérience pratique acquise sur une période assez longue et sous la direction d’une personne plus expérimentée, il est plus probable que ces connaissances soient spécialisées.

Expérience

Combien d’années d’expérience à son poste l’étranger possède-t-il au sein de l’entreprise étrangère?

Combien d’années d’expérience l’étranger possède-t-il dans le secteur?

Quelle a été la durée de l’expérience nécessaire pour acquérir les connaissances spécialisées?

Remarque : Plus un travailleur possède une vaste expérience, plus il est probable que ses connaissances soient effectivement spécialisées. Dans de rares cas, bien que l’étranger puisse avoir moins de deux (2) ans d’expérience au sein de l’entreprise étrangère, il peut être considéré comme possédant un niveau avancé de savoir-faire exclusif utile à l’entreprise canadienne s’il démontre une connaissance approfondie d’un aspect particulier de l’entreprise (qu’il peut avoir acquis au cours de sa courte période d’emploi ou après y avoir consacré beaucoup de travail), en combinaison avec des études dans le domaine approprié ou d’années d’expérience dans le secteur.

Salaire minimum obligatoire

Si un étranger possède des connaissances spécialisées, la rémunération doit être conforme à celle d’un tel spécialiste. On s’attend à ce qu’un tel spécialiste reçoive une rémunération supérieure à la moyenne dans son pays d’origine.

Pour le poste au Canada, un salaire minimum obligatoire fixé au salaire courant dans la région est requis pour refléter les connaissances spécialisées. Le salaire en vigueur pour la profession et la région de travail se trouve à la page Comparer des salaires du Guichet-Emplois.

Remarque : Les indemnités journalières autres qu’en espèces (p. ex., hôtel, transport payé par l’employeur) ne doivent pas être incluses dans le calcul du salaire global. Seules les indemnités sous forme d’allocations financières et versées directement à l’employé doivent être incluses.

Important : Pour les étrangers qui entrent au Canada aux termes de l’alinéa 204a) du RIPR - accords conclus entre le Canada et les gouvernements étrangers (p. ex., l’Accord Canada–États-Unis–Mexique), un salaire minimum obligatoire n’est pas toujours requis. Toutefois, le salaire de ces demandeurs demeure un indicateur important des connaissances spécialisées et il doit être un facteur important à prendre en compte lorsque l’agent évalue l’authenticité de l’offre d’emploi.

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Décision finale

Approbation

Le permis de travail sera délivré aux termes de l’alinéa 205a) du Règlement.

Important : Pour assurer l’intégrité des programmes d’IRCC, les agents doivent s’assurer que tous les éléments de preuve pertinents qui contribuent à la décision finale de la demande sont accessibles dans le Système mondial de gestion des cas (SMGC) ou, à tout le moins, les agents devraient inclure dans la demande une remarque énumérant les éléments de preuve pertinents examinés et contribuant à la décision finale.

Dans le SMGC, à l’écran « Demande », les agents doivent saisir les renseignements suivants dans les champs indiqués.

Champ Renseignement à sélectionner ou à inscrire
Type de cas 52
Province de destination

La province de destination entrée par le demandeur doit correspondre à celle de l’adresse du lieu de travail figurant dans l’offre d’emploi du PMI. Cette information figure sous l’onglet Détails sur l’emploi – Dispense de l’EIMT.

S’il y a plus d’un emplacement, les agents doivent saisir l’emplacement principal dans le champ « Province de destination » et l’emplacement secondaire dans le champ « Remarques ».

Ville de destination

La ville de destination entrée par le demandeur doit correspondre à celle de l’adresse du lieu de travail figurant dans l’offre d’emploi dispensée du PMI. Cette information figure sous l’onglet Détails sur l’emploi – Dispense de l’EIMT.

Code de dispense

C61 – Établir une entreprise admissible

C62 – Cadre ou gestionnaire

C63 – Travailleur ayant des connaissances spécialisées

Ce code est inscrit automatiquement à partir de l’offre d’emploi du PMI.

CNP Le code de la CNP s’inscrit automatiquement au moyen de l’offre d’emploi du PMI.
Profession envisagée

Titre du poste

Le titre s’inscrit automatiquement à partir de l’offre d’emploi du PMI.

No de l’EIMT ou de la dispense de l’EIMT

Numéro « A » de la demande de permis de travail.

Ce numéro est automatiquement inscrit en fonction de la demande de permis de travail, et c’est ce qui est utilisé comme « correspondance » dans le portail. Si la demande de permis de travail a été présentée sur papier, l’agent doit entrer manuellement le numéro.

Employeur

Dénomination sociale de l’entreprise

Le titre s’inscrit automatiquement à partir de l’offre d’emploi du PMI.

Durée

Voir la section Durée du permis de travail

Sous réserve de la durée maximale de la catégorie particulière de personnes mutées à l’intérieur d’une société de la demande, les agents peuvent délivrer un permis de travail qui est valide pour la durée de l’offre d’emploi ou jusqu’à l’expiration du titre de voyage, selon la première éventualité.

Si l’étranger est dispensé de l’exigence de présenter un titre de voyage (par exemple, s’il est citoyen américain), le permis de travail doit être délivré pour toute la durée de l’offre d’emploi.

Veuillez consulter la section Période de validité des permis de travail.

Frais de traitement
  • Frais de traitement du permis de travail
  • Frais de biométrie (s’il y a lieu)
  • Frais de conformité de l’employeur – payés par l’employeur avec l’offre d’emploi du PMI.

Remarque : Les frais de conformité de l’employeur doivent être remboursés si le permis de travail est refusé.

Données biométriques

Il n’existe que des dispenses réglementaires normales liées à la biométrie – p. ex., la règle de l’âge ou la règle d’un sur dix.

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Durée du permis de travail

C61 – Établissement d’une entreprise admissible (démarrage) : maximum d’un an. Aucune prolongation n’est possible conformément à ce code de dispense.

Remarque : Dans de rares circonstances, l’agent peut être tenu d’accéder à une demande lorsque l’étranger est en mesure de prouver qu’une prolongation est nécessaire pour terminer l’établissement de l’entreprise étrangère au Canada.

La décision est laissée à la discrétion de l’agent d’examen, et, si une prolongation est approuvée, la demande doit comprendre des notes détaillant la justification de l’agent.

Pour en savoir plus, consultez la section Prolongations pour les titulaires de permis de travail délivrés en vertu du code C61.

C62 – Cadres et gestionnaires : Maximum initial de 3 ans, renouvellements de 2 ans autorisés; la durée totale du séjour ne peut pas dépasser 7 ans.

C63 – Travailleur ayant des connaissances spécialisées : maximum initial de 3 ans, renouvellements de 2 ans autorisés; la durée totale du séjour ne peut pas dépasser 5 ans.

Remarque : Il n’est pas nécessaire qu’un travailleur travaille à l’extérieur du Canada avant de demander un nouveau permis de travail dans une autre catégorie de personnes mutées à l’intérieur d’une société, à condition :

  • qu’il peut démontrer l’expérience de travail requise auprès de l’entreprise étrangère dans la nouvelle catégorie de personnes mutées à l’intérieur d’une société (c.-à-d. un an d’expérience au cours des trois années précédant la nouvelle demande de permis de travail) (voir la section Emploi actuel et continu);
  • qu’il n’a pas atteint la limite de sa période totale de séjour pour sa catégorie actuelle de personnes mutées à l’intérieur d’une société (c.-à-d. 5 ans pour les travailleurs ayant des connaissances spécialisées et 7 ans pour les cadres et les gestionnaires).

Cette limite est cumulative pour l’ensemble des catégories de personnes mutées à l’intérieur d’une société (c.-à-d. que le temps passé à travailler dans une catégorie sera reporté et comptabilisé dans la limite d’une autre catégorie) et les prolongations au-delà de cette limite ne peuvent pas être accordées, même dans une catégorie différente de personnes mutées à l’intérieur d’une société.

Exemple : Un étranger auquel est délivré un permis de travail en vertu de la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société à titre de travailleur ayant des connaissances spécialisées qui travaille au Canada depuis trois ans et aimerait passer à un poste de cadre au sein de l’entreprise canadienne. En supposant que tous les autres critères de recevabilité sont remplis au moment où l’étranger demande la prolongation de son permis de travail, le temps qu’il a passé à travailler en vertu de son permis de travail de travailleur ayant des connaissances spécialisées compterait dans la durée maximale de sept ans pour les cadres.

Une fois la limite atteinte, les personnes doivent effectuer une année d’emploi à temps plein au sein de l’entreprise à l’extérieur du Canada si elles souhaitent présenter une nouvelle demande de mutation à l’intérieur de la compagnie.

L’étranger doit être en mesure de démontrer que son poste au sein de l’entreprise étrangère est équivalent au nouveau poste au Canada pour lequel il présente une demande et qu’il satisfait à tous les autres critères de recevabilité, comme un an d’emploi dans la même profession au cours des trois années précédant la nouvelle demande de permis de travail.

La demande pour un nouveau poste sera évaluée en fonction des tâches et des responsabilités énumérées dans l’offre d’emploi du nouveau poste et du code de la CNP du nouveau poste. La demande peut être refusée si l’agent n’est pas convaincu que l’étranger peut exécuter le travail demandé ou que l’offre d’emploi est authentique.

Voir la section Emploi actuel et continu ci-dessus pour en savoir plus.

Durée maximale du travail au Canada au-delà de R205a) et de R204a)

Une fois qu’un permis de travail de la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société a atteint sa durée maximale de travail maximale (7 ans pour les cadres et les gestionnaires ou 5 ans pour les travailleurs ayant des connaissances spécialisées), le demandeur doit avoir un an d’expérience d’emploi à temps plein dans l’entreprise à l’extérieur du Canada s’il souhaite présenter une nouvelle demande dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société.

Cette exigence, qui existe également dans les accords de libre-échange, s’applique à tous les étrangers de la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société, qu’ils entrent en vertu des dispositions de l’alinéa 205a) du Règlement ou des dispositions de l’accord commercial international de l’alinéa 204a) du Règlement. Elle s’applique également aux étrangers qui souhaitent passer d’un permis de travail délivré aux termes de l’alinéa 205a) du Règlement à un permis de travail délivré aux termes l’alinéa 204a) du Règlement.

Exemple : Un étranger est un citoyen américain et se voit délivrer un permis de travail de la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société à titre de travailleur ayant des connaissances spécialisées aux termes de l’alinéa 205a) du Règlement (code administratif C63). S’il présente une demande de prolongation de permis de travail aux termes de l’alinéa 204a) du Règlement à titre de personne mutée à l’intérieur d’une société ayant des connaissances spécialisées conformément aux dispositions de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (code administratif T38), la période de travail en vertu de son permis de travail initial selon l’alinéa 205a) du Règlement sera tout de même prise en compte dans le calcul de la durée maximale de 5 ans pour les travailleurs ayant des connaissances spécialisées, même s’il demande un permis de travail aux termes de l’alinéa 204a) du Règlement.

Arrêt de service au Canada

La plupart des étrangers qui ont travaillé au Canada dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société peuvent être considérés à nouveau dans cette catégorie s’ils ont eu une affectation à une succursale de la même société à l’étranger, pour une période minimale de 12 mois, y compris tous les étrangers visés par des accords de libre-échange internationaux. Consultez les catégories de travail dont les périodes de validité ne peuvent être dépassées.

Par exemple, un étranger qui a travaillé au Canada à titre de travailleur ayant des connaissances spécialisées pendant deux ans pour l’entreprise canadienne, puis qui a été muté à une succursale australienne de la même entreprise pendant deux ans, serait admissible à la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société à titre de travailleur spécialisé pour une autre période de cinq ans, car le permis de travail initial n’excédera pas la durée maximale de trois ans en vertu du code administratif C63.

Temps récupéré

Normalement, la durée du permis de travail sera utilisée pour calculer la durée maximale de cinq ou sept ans. Toutefois, le temps documenté passé à ne pas travailler pour l’entreprise canadienne pendant la durée du permis de travail peut être récupéré pour permettre aux personnes mutées à l’intérieur d’une société de travailler pendant les cinq ou sept années de travail réel au Canada.

À titre d’exemple : Si un gestionnaire de la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société a un permis de travail d’un an et qu’il passe six mois en congé parental au cours de la période d’un an, seulement six mois compteraient dans la limite de sept ans comme personnes mutées à l’intérieur d’une société.

Remarque : La récupération du temps ne sera pas envisagée pour des périodes de moins de 30 jours consécutifs.

La durée du temps récupéré ne peut pas dépasser le plafond permis pour la fonction professionnelle (c.-à-d. 7 ans pour les gestionnaires ou les cadres, ou 5 ans pour les travailleurs ayant des connaissances spécialisées).

La récupération du temps sera accordée – sous forme de prolongations, et par tranches d’au plus deux ans – à partir de la date qui a été déterminée dans la période maximale après la déduction du temps passé sans travailler.

En d’autres termes, si une personne mutée à l’intérieur d’une société a atteint son plafond de sept ans et a des preuves documentées du temps passé sans travailler qui est égal à deux ans, elle peut demander une prolongation de deux ans.

Les remarques sur le permis de travail devraient indiquer qu’aucune récupération du temps ne peut être demandée par la suite pour tout temps passé sans travailler pendant cette même période de prolongation de deux ans. Les notes du système concernant les cas où la récupération du temps demandée a été autorisée doivent être claires pour les agents qui traitent des demandes de prolongation futures.

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Refus

Lorsque les agents ne sont pas convaincus que les facteurs particuliers du code administratif C61, C62 ou C63 ou les exigences réglementaires de l’article 200 du Règlement et de l'alinéa 205a) du Règlement sont respectés, ils doivent consigner clairement leurs motifs dans la note de refus.

Une décision est raisonnable et donc défendable lorsqu’une autre personne est en mesure de suivre le raisonnement du décideur, sans rencontrer de graves lacunes dans la logique globale, et qu’elle est convaincue qu’il existe une ligne d’analyse dans les motifs donnés qui pourrait raisonnablement mener le tribunal de la preuve dont il dispose jusqu’à la conclusion tirée par le décideur.

L’agent doit se pencher sur la preuve documentaire fournie par le demandeur. Le simple fait d’affirmer « J’ai examiné les observations et je ne suis pas convaincu que l’article 204 du RIPR est respecté » n’est pas suffisant pour qu’une autre personne raisonnable comprenne la logique de la décision sans examiner de nouveau tous les éléments de preuve.

Par exemple, si le demandeur a fourni un plan d’activités détaillé, l’agent devrait résumer les éléments du plan d’activités dont il n’est pas satisfait dans ses notes et expliquer pourquoi il n’est pas convaincu que le demandeur satisfait aux exigences du code administratif et de l’alinéa 205a) du Règlement.

Afin de réduire la possibilité d’un litige sur le refus, les agents doivent suivre les étapes de la Processus décisionnel : Norme de contrôle et marche à suivre pour prendre une décision raisonnable au moment de finaliser leurs notes de refus.

Important : Pour assurer l’intégrité des programmes d’IRCC, les agents doivent s’assurer que tous les éléments de preuve pertinents qui contribuent à la décision finale de la demande sont accessibles dans le Système mondial de gestion des cas (SMGC) ou, à tout le moins, les agents devraient inclure dans la demande une remarque énumérant les éléments de preuve pertinents examinés et contribuant à la décision finale.

Motifs de refus

Les motifs énoncés dans la lettre de refus devraient tenir compte de ce que l’agent a déclaré dans sa remarque.

Des permis de travail doivent être délivrés si toutes les exigences énoncées à l’article 200 du Règlement sont satisfaites. Par conséquent, les motifs de refus devraient être liés à l’une de ces exigences. Voici quelques exemples de certaines des exigences :

R200(1)b) – l’agent doit être convaincu que le demandeur quittera le Canada à la fin de sa période de séjour autorisée, y compris toute évaluation de la double intention s’il y a une demande de RP. Si l’agent n’est pas convaincu que l’offre d’emploi est authentique, il peut être raisonnable de déterminer que le demandeur ne quittera pas le Canada à la fin de son séjour. Toutefois, les agents doivent fournir une explication raisonnable et logique des raisons pour lesquelles ils ne sont pas satisfaits.

Exemple : Ni l’employeur ni le demandeur n’ont démontré que l’entreprise canadienne est activement engagé dans l’entreprise. Comme je ne suis pas convaincu que l’offre d’emploi est authentique, comme l’exige le paragraphe 200(5) du Règlement, je ne suis pas convaincu que le but du demandeur est de travailler dans l’emploi offert. Par conséquent, je ne suis pas convaincu que cela concorde avec une intention de demeurer temporairement au Canada.

R200(1)c)(ii.1) – l’exigence n’est pas satisfaite si l’agent n’est pas convaincu que le travail du demandeur (c.-à-d. l’entreprise) procurera un avantage important ou, autrement dit, que le travail du demandeur n’est pas décrit à l’alinéa 205a) ou si l’agent n’est pas convaincu que l’offre d’emploi est authentique conformément au paragraphe 200(5).

Exemple : Le demandeur n’a pas été en mesure de démontrer que ses connaissances et son expertise exclusives sont à un niveau avancé qui les rendrait inhabituelles ou inhabituelles. Par conséquent, je ne suis pas convaincu que le travail qu’il effectuerait créera ou conservera des avantages économiques ou sociaux pour le Canada. Le demandeur ne satisfait pas à l’exigence du sous-alinéa R200(1)c)(ii.1) selon laquelle son travail est décrit dans l’article 205 du Règlement.

R200(3)a) – si l’agent n’est pas convaincu que le demandeur sera en mesure d’effectuer le travail offert. Par exemple, il n’a pas l’expérience, la scolarité, le niveau de langue ou tout autre facteur requis que l’agent juge nécessaire pour effectuer le travail.

Exemple : Un demandeur postule pour le poste d’analyste en informatique afin de travailler avec des clients de l’entreprise canadienne à des endroits tiers. Le demandeur a un niveau de compétence linguistique canadien de niveau 3 en anglais et aucune compétence en français. Je ne suis pas convaincu que le candidat sera en mesure de communiquer à un niveau suffisant pour fournir les connaissances exclusives avancées ou le niveau avancé d’expertise requis pour effectuer ce travail.

R200(3)f.1) si l’offre d’emploi aux termes du R209.11 ou les frais exigés aux termes du R303.1 n’ont pas été remplis avant la présentation de la demande de permis de travail.

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