Capacités interarmées

Activités des Forces armées canadiennes dans le cyberespace

  • Les capacités et l’expertise en ce qui concerne les activités dans le cyberespace sont essentielles pour défendre le Canada contre les menaces du XXIe siècle.
  • Les Forces armées canadiennes travaillent de façon continue pour renforcer les systèmes indispensables aux missions, intégrer les activités du cyberespace dans des opérations militaires de plus grande étendue et développer de nouvelles capacités.
  • Par exemple, nous investissons 400 millions de dollars dans des initiatives visant à améliorer la cyberdéfense et la gestion des infrastructures de TI.
  • Ces initiatives permettront d’améliorer la reconnaissance des cybermenaces, la capacité d’intervention face à celles-ci ainsi que la protection de nos infrastructures et nos équipements les plus importants.
  • La Défense nationale collabore aussi étroitement avec d’autres ministères, des alliés militaires et nos partenaires de l’industrie afin de déceler les menaces changeantes, d’augmenter l’interopérabilité et d’échanger les meilleures pratiques.
  • À l’aide de ces efforts combinés, les Forces armées canadiennes seront en mesure de rester à la fine pointe du domaine en constante évolution du cyberespace.

Si l’on insiste sur les vulnérabilités de l’équipement militaire en ce qui concerne le cyberespace :

  • La Défense nationale est en train d’introduire les cyberévaluations comme partie intégrale des nouveaux projets d’approvisionnement afin de pouvoir repérer toute cybervulnérabilité possible et être en mesure de les pallier dès qu’elle se présente.
  • Nous soumettons l’équipement existant à des évaluations de risques pour le protéger contre les nouvelles menaces lorsque celles-ci surgissent.

Faits saillants

  • Les Forces armées canadiennes ont créé de nouveaux postes pour attirer le talent et améliorer l’expertise :
    • Membres des Forces armées canadiennes travaillant dans le domaine du cyberespace : 66.
    • Nouveaux postes à pourvoir dans le domaine du cyberespace : 31.
  • La Loi sur le Centre de la sécurité des télécommunications donne au Centre de la sécurité des télécommunications (CST) le mandat de mener des cyberopérations et de fournir de l’appui aux Forces armées canadiennes dans le cadre de cyberopérations actives.

Précisions

Programme de cyberinvestissement des Forces armées canadiennes

  • Le Programme de cyberinvestissement des Forces armées canadiennes administre deux grands projets clés :
    • Cyberdéfense — Projet d’analyse des décisions et d’intervention : Ce programme améliorera notre capacité de repérer des menaces et d’intervenir face à celles‑ci. Ceci permettra aux FAC de recueillir, de conserver et d’analyser de manière continue au sein du réseau de commandement les renseignements au sujet des cybermenaces. Ceci nous permettra également de repérer et de définir les activités suspectes et nous donnera la capacité d’endiguer et d’éliminer une menace.
    • Commandement et contrôle de réseau — Capacité intégrée de connaissance de la situation : Ce projet améliorera la surveillance de nos services de technologie de l’information (TI) et fournira aux commandants responsables des services de TI des renseignements accrus nécessaires à la prise de décision en lien à nos infrastructures de TI.
  • Les investissements dans ces projets et les activités s’y rattachant dépasseront les 400 millions de dollars. Ainsi, les Forces armées canadiennes seront en mesure de sécuriser, d’exploiter, de défendre et de maintenir nos réseaux dans le cyberespace.

Cyberopérateurs des Forces armées canadiennes

  • La nouvelle profession de cyberopérateur s’adresse autant aux membres de la Force de réserve qu’à ceux de la Force régulière qui mènent des cyberopérations défensives.
  • Les cyberopérateurs feront également ce qui suit :
    • Recueillir et analyser des données des systèmes de réseaux informatiques des Forces armées canadiennes à l’appui des cyberopérations de défense.
    • Vérifier la présence de vulnérabilités, d’intrusion et d’anomalies dans les réseaux.
    • Mener des enquêtes criminalistiques sur les incidents dans le cyberespace.
    • Veiller au bon fonctionnement des outils spécialisés pour les opérations dans le cyberespace.
  • Les cyberopérateurs de la Force de réserve fournissent une capacité à temps plein à l’aide d’un service à temps partiel. Ils assignent pour ce faire de nouvelles fonctions aux unités et formations de la Première réserve afin de permettre une prise de décision stratégique, d’appuyer les objectifs opérationnels et de produire des effets tactiques.

Cyberopérations actives

  • La politique de défense Protection, Sécurité, Engagement appelle une prise de position plus résolue dans le domaine du cyberespace et, par conséquent, un renforcement de nos défenses et le lancement de cyberopérations actives contre nos adversaires potentiels dans le cadre de missions militaires autorisées par le gouvernement.
  • Les cyberopérations actives procureront au gouvernement un outil stratégique pour perturber, dégrader et tromper les menaces de nos adversaires et assurer la sécurité de la population canadienne. La Défense nationale collabore étroitement avec le CST afin de développer leurs capacités dans le cyberespace.
  • La Loi sur le Centre de la sécurité des télécommunications autorise le CST à mener des cyberopérations de défense pour protéger l’information et les systèmes canadiens contre les menaces étrangères, ainsi qu’à mener des cyberopérations actives en lien à la sécurité et à la défense du Canada et aux affaires internationales. Le CST a toujours contribué à protéger nos forces, où qu’elles soient déployées. Conformément à la loi du CST de 2019, il peut maintenant fournir du soutien opérationnel et technique à l’appui des cyberopérations actives des FAC.

Version 5 : 2020-03-09 – Source : Comité plénier, Notes pour la période de questions sur les activités des FAC dans le cyberespace

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Activités dans l’espace

  • Les capacités spatiales sont vitales pour la sécurité, la souveraineté et l’économie du Canada.
  • Par exemple, les Forces armées canadiennes ont besoin de satellites pour appuyer toutes leurs opérations, y compris pour la navigation, les communications et le renseignement.
  • En 2019, le Canada a procédé au lancement de trois satellites RADSAT dans le cadre de la mission Constellation. Ceux‑ci permettent d’augmenter la capacité des FAC de surveillance des approches du Canada depuis la mer et le Nord.
  • Nous travaillons à élaborer de nouvelles technologies spatiales pour renforcer nos capacités satellitaires de défense et de protection, ainsi que pour établir des communications par satellite qui assurent une couverture mondiale.
  • Le Canada poursuivra ses efforts avec ses alliés et partenaires, d’autres ministères et les membres de l’industrie afin d’améliorer ses capacités vitales et d’accroître la résilience des systèmes spatiaux.

Faits saillants

  • Principaux projets spatiaux de la Défense nationale :
    • Polar Epsilon 2 : Deux stations à terre téléchargeront et exploiteront les données recueillies par les satellites RADSAT de la mission Constellation.
    • Projet de surveillance de l’espace 2 : Ce projet remplacera et améliorera le système canadien actuel de surveillance de l’espace qui contribue au réseau de surveillance de l’espace des États‑Unis.
    • Projet Mercury Global et projet de télécommunications militaires protégées par satellite : Poursuite des travaux en coopération avec les alliés en vue d’améliorer les capacités de communication par satellite dans le monde.
    • Communications par satellite tactique à bande étroite : Permettra d’effectuer des communications de très haute fréquence pour venir en appui aux opérations militaires situées jusqu’à 65 °N de latitude.
    • Système de satellites en orbite moyenne pour la recherche et le sauvetage : Nous aurons  de l’équipement hébergé dans des satellites GPS des États‑Unis pour appuyer les opérations de recherche et de sauvetage. En faisant cela, nous améliorerons la capacité de repérage des balises pour en accroître l’exactitude et le le temps de détection.

Précisions

  • L’Agence spatiale canadienne mène les politiques et programmes spatiaux civils au sein du gouvernement du Canada.
  • La Défense nationale, qui possède la plus grande présence dans l’espace de tous les ministères canadiens, mène les politiques et programmes spatiaux de défense. La Défense nationale maintient des relations collaboratives avec les autres ministères afin d’optimiser les résultats des capacités spatiales de tout le gouvernement.
  • Le programme spatial de la Défense nationale, avec l’Aviation royale canadienne en tant qu’autorité fonctionnelle, repose sur quatre grandes lignes d’opération :
    • surveillance de l’espace,
    • surveillance depuis l’espace (renseignement, surveillance, reconnaissance),
    • positionnement, navigation et synchronisation (p. ex. le système GPS),
    • communications par satellite.
  • Voici d’autres programmes spatiaux de recherche et de développement réalisés dans le cadre du programme spatial de la Défense nationale :
    • positionnement, navigation et synchronisation résilients non fondés sur le système mondial de localisation (GPS),
    • renseignement, surveillance et reconnaissance depuis l’espace et élaboration de technologies nécessaires à des missions spatiales pour l’avenir (30 projets),
    • connaissance de la situation dans l’espace.
  • Depuis 2014, la Défense nationale collabore étroitement avec le Groupe des cinq (et depuis peu, avec la France et l’Allemagne) dans le cadre de l’initiative d’opérations spatiales conjointes, une initiative de collaboration en matière militaire et de défense spatiale.
    • Cela comprend, par exemple, améliorer la connaissance de la situation dans l’espace et le partage d’information, faire évoluer les objectifs stratégiques et opérationnels communs, mettre sur pied un système de messagerie stratégique commun et assurer la cohérence en ce qui concerne les politiques et les lois.
  • Les responsables du programme Innovation pour la défense, l’excellence et la sécurité (IDEeS) de la Défense nationale ont proposé trois défis concernant l’espace qui se concentrent sur la distinction et la description d’objets spatiaux, la défense et la protection de satellites contre des menaces naturelles et artificielles ainsi que le repérage et la mise hors orbite de débris spatiaux. La Défense nationale cherchera a appuyer la recherche réalisée sur ces sujets pour améliorer ses propres capacités spatiales.

Version 5 : 2020-02-25 – Source : Comité plénier, Notes pour la période de questions sur les activités spatiales des Forces armées canadiennes

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