Message du Comité consultatif ministériel

Ce fut un privilège de servir au sein du Comité consultatif ministériel pour l’Examen de la politique de défense. Le ministre de la Défense nationale nous a invités à lui fournir nos conseils d’experts indépendants tout au long du processus d’élaboration de la nouvelle politique de défense du Canada. Nous étions ravis d’avoir l’occasion d’apporter une contribution de cette façon importante.

Il était clair dès le début de nos travaux que l’élaboration d’une nouvelle politique de défense serait une tâche exigeante pour le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes, compte tenu surtout des changements profonds survenus dans le contexte de la sécurité internationale et nationale depuis que la dernière politique de défense du Canada a été énoncée en 2008. À cet égard, nous sommes d’accord avec l’évaluation à la base de la nouvelle politique selon laquelle, à l’avenir, les Forces armées canadiennes évolueront dans un contexte de sécurité internationale défini par la complexité, l’imprévisibilité et l’instabilité.

Tout au long du processus d’examen de la politique, nous avons eu un accès sans limite au ministre de la Défense nationale ainsi qu’aux  dirigeants principaux du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes, et nous avons eu l’occasion d’exprimer entièrement notre point de vue. Nous avons reçu des briefings détaillés sur toutes les grandes questions stratégiques auxquelles l’institution est confrontée, et nous avons également rencontré les dirigeants principaux des ministères et organismes fédéraux qui travaillent en partenariat avec nos forces armées au pays et à l’étranger. Nous avons également participé à des tables rondes d’experts partout au Canada et consulté nos principaux alliés et des organisations partenaires clés, notamment le NORAD, l’OTAN et les Nations Unies. Les commentaires que nous avons reçus étaient exhaustifs, pénétrants et axés sur la stratégie.

Nous avons été frappés par la qualité et la réflexion qui caractérisent les centaines de mémoires soumis par des experts et des Canadiens intéressés, ainsi que par l’initiative des instituts et associations de défense et de sécurité qui ont organisé des activités particulières axées sur la nouvelle politique de défense du Canada. Nous avons recensé de nombreux thèmes récurrents en ce qui concerne la politique et constaté un soutien énorme pour les femmes et les hommes des Forces armées canadiennes ainsi qu’un soutien important chez les Canadiens pour la modernisation de nos forces armées afin qu’elles soient en mesure de répondre aux défis en matière de défense et de sécurité à l’échelle nationale, continentale et internationale pendant bien des années. La présente politique s’inscrit dans cette perspective.

Nous saluons la profondeur et la qualité de l’analyse sur laquelle repose la politique de défense de 2017, la discussion franche sur les secteurs nécessitant une attention et l’effort visant à communiquer le maximum d’information possible aux Canadiens sur les contributions et les capacités actuelles et futures des Forces armées canadiennes – au pays, en Amérique du Nord et à l’échelle internationale. Par exemple, nous notons que la politique accorde considérablement d’attention aux domaines émergents essentiels comme le cyberespace et l’espace, aux transformations ayant une incidence sur la sécurité dans l’Arctique, à l’influence des acteurs non étatiques et à l’évolution des opérations de paix. De plus, elle reflète entièrement les valeurs canadiennes en ce qui concerne les questions de droit humanitaire international qui régissent les conflits armés et les difficultés posées par le territoire peu exploré que constitue le domaine juridique entourant l’utilisation des véhicules autonomes et les cybermenaces. Parallèlement, la politique reconnaît les changements dynamiques dans le contexte social et le besoin urgent de régler les problèmes touchant le recrutement, l’instruction, le maintien des effectifs, la santé et le bien-être du personnel de la Force régulière et de la Force de réserve, ainsi que le soutien offert aux familles des militaires. Elle reconnaît également l’importance des soins et des services offerts aux anciens combattants des Forces armées canadiennes après qu’ils quittent l’uniforme.

Dans l’ensemble, nous avons été impressionnés par le professionnalisme et la rigueur de la méthodologie appliquée à l’élaboration de la nouvelle politique de défense, et nous sommes convaincus du fondement solide sur lequel elle repose ainsi que de la crédibilité des cadres de planification et d’établissement des coûts des capacités. Il est important de noter que cette politique est soutenue par des engagements financiers à long terme appropriés pour sa mise en œuvre.

En conclusion, nous tenons à souligner les efforts incessants que le ministre de la Défense nationale et l’ensemble de l’Équipe de la Défense ont déployés tout au long du processus d’élaboration de la nouvelle politique pendant la dernière année. L’étendue et la profondeur de l’examen, notamment les consultations auprès du public, des parlementaires et de nos principaux alliés, ont amélioré considérablement les résultats, augmenté la crédibilité du processus et produit une nouvelle politique de défense de premier ordre pour le Canada.

Le Comité consultatif ministériel

L’honorable Louise Arbour, ancienne juge de la Cour suprême et membre du Conseil consultatif de la Coalition de la Cour pénale internationale.

Général (retraité) Raymond R. Henault, ancien chef d’état-major de la défense et ancien président du Comité militaire de l’OTAN.

L’honorable Bill Graham, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Défense nationale.

Margaret Purdy, ancienne sous-secrétaire du Cabinet (Sécurité et renseignement) du Bureau du Conseil privé et ancienne sous-ministre déléguée de la Défense nationale.

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