Vaccins antigrippaux : Guide canadien d'immunisation 

Pour les professionnels de la santé

Avis

Les directives suivantes du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) sont disponibles :

Ce chapitre ne sera pas mis à jour pour contenir ces informations.

Dernière mise à jour partielle du contenu : mai 2025

Ce chapitre a été mis à jour sur la base des déclarations suivantes du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) :

Ces informations sont reprises dans le tableau des mises à jour.

Sur cette page

Veuillez prendre note : L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) reconnaît que toutes les personnes qui accouchent ou qui allaitent ne s'identifient pas comme des femmes ou des mères. La rédaction de ce chapitre utilise une approche additive du genre où le terme « femme » est utilisé à côté d'un langage neutre du point de vue du genre. Il s'agit de démontrer la volonté de remédier à l'exclusion historique des personnes transgenres et non binaires, tout en évitant le risque de marginaliser ou d'effacer l'expérience des femmes dans l'environnement des soins de santé. Toutefois, conformément aux meilleures pratiques, il est admis que lors de discussions ou de soins individuels, le langage et la documentation doivent refléter l'identité de genre de la personne.

Principaux renseignements

Quoi

Qui

Comment

Pourquoi

Épidémiologie

Description de la maladie

Agent infectieux

Il existe 2 principaux types de virus grippaux à l'origine des épidémies saisonnières chez les humains : les virus de la grippe de type A et de type B. Les virus de la grippe de type A sont classés en sous-types en fonction de 2 protéines de surface : l'hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA). Trois sous-types de HA(H1, H2 et H3) et 2 sous-types de NA(N1 et N2) figurent parmi les virus de la grippe A reconnus comme étant à l'origine d'épidémies chez les humains au cours des dernières décennies, le plus souvent A(H1N1) et A(H3N2).

Les virus de la grippe B sont classés en 2 lignées qui ont évolué au début des années 1980 : B/Victoria et B/Yamagata. Historiquement, les virus des 2 lignées ont contribué de façon variable à l'épidémiologie de la grippe chaque année. Depuis mars 2020, aucun cas confirmé d'apparition naturelle par le virus de la lignée B/Yamagata n'a été confirmé dans le monde.

Au fil du temps, il se produit une variation antigénique (dérive antigénique) des souches à l'intérieur d'un sous-type de la grippe A ou d'une lignée B. Par conséquent, les vaccins contre la grippe saisonnière doivent être reformulés chaque année pour mieux correspondre aux souches vaccinales en circulation.

Réservoir

Le principal réservoir de la plupart des virus de la grippe A est constitué par les oiseaux sauvages. Chez l'humain, seuls 3 virus de type/sous-type [A(H1N1), A(H3N2) et B] circulent actuellement; pour ces virus, l'humain est le réservoir.

Transmission

La grippe est principalement transmise par des aérosols et des gouttelettes qui se propagent par la toux ou les éternuements, et par contact direct ou indirect avec des sécrétions respiratoires. La période d'incubation de la grippe saisonnière est habituellement de 2 jours mais elle peut varier entre 1 et 4 jours. Les adultes peuvent transmettre le virus de la grippe à d'autres personnes dès la journée précédant l'apparition des symptômes et jusqu'à 5 jours après le début des symptômes. Les enfants et les personnes dont le système immunitaire est affaibli peuvent être contagieux plus longtemps.

Facteurs de risque

Les personnes les plus à risque de complications liées à la grippe sont les adultes et les enfants atteints d'une affection chronique, les résidents d'établissements de soins de longue durée et de soins aux malades chroniques, les personnes de 65 ans et plus (en particulier les adultes âgés fragiles), les enfants de 0 à 59 mois, les femmes enceintes et les personnes enceintes et les personnes qui vivent ou font partie des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

Tendances saisonnières et temporelles

L'activité grippale saisonnière au Canada commence à progresser à l'automne et atteint son apogée pendant les mois d'hiver. La saison grippale peut durer plusieurs mois. Bien qu'une souche prédomine souvent, plus d'une souche grippale circule habituellement chaque saison. Des cas sporadiques et des éclosions occasionnelles peuvent survenir en dehors de la saison grippale habituelle.

Spectre de la maladie clinique

L'infection grippale peut être asymptomatique ou se présenter sous la forme d'une maladie bénigne; à l'inverse, elle peut se manifester sous forme d'une maladie sévère et entraîner la mort. Les symptômes comprennent normalement l'apparition soudaine d'une fièvre, d'une toux et de myalgies. Les maux de tête, les frissons, la perte d'appétit, la fatigue et le mal de gorge sont d'autres symptômes fréquents. La grippe peut aussi provoquer des nausées, des vomissements et de la diarrhée, en particulier chez les enfants. La plupart des gens se rétablissent de la grippe dans un délai de 7 à 10 jours. Dans certains cas, l'infection grippale peut entraîner des complications comme la pneumonie, l'insuffisance respiratoire, les complications cardiovasculaires ou l'aggravation de maladies chroniques sous-jacentes. L'infection grippale est également associée à un risque accru d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral et de syndrome de Guillain-Barré (SGB).

Répartition de la maladie

Chaque année, il y a 3 à 5 millions de cas de maladie sévère et de 290 000 à 650 000 décès dus à la grippe dans le monde.

Ensemble, la grippe et la pneumonie figurent parmi les 10 principales causes de décès au Canada. Avant la pandémie de COVID-19, la grippe causait environ 15 000 hospitalisations par année au Canada, soit plus que tout autre virus respiratoire saisonnier. Il est possible d'obtenir des renseignements sur l'activité grippale en cours au Canada sur le site Web du programme Surveillance ÉpiGrippe.

Préparations dont l'utilisation est autorisée au Canada

Tous les vaccins contre la grippe autorisés au Canada ne sont pas nécessairement disponibles.

Vaccin antigrippal inactivé trivalent à base d'œufs, à dose standard (VII3-DS)

Vaccin inactivé contre l'influenza trivalent à dose standard à base de cultures cellulaires mammaliennes (VII-cc)

Vaccin inactivé contre l'influenza trivalent avec adjuvant (VII-Adj)

Vaccin inactivé contre l'influenza à haute dose (VII-HD)

Vaccin vivant atténué contre l'influenza (VVAI)

Les vaccins antigrippaux quadrivalents suivants peuvent encore être autorisés au Canada, mais pourraient ne pas être commercialisés en raison d'une transition en cours vers des préparations trivalentes :

Vaccin antigrippal inactivé quadrivalent à base d'œufs, à dose standard (VII4-DS)

Vaccin inactivé contre l'influenza quadrivalent à dose standard à base de cultures cellulaires mammaliennes (VII-cc)

Vaccin inactivé contre l'influenza à haute dose (VII-HD)

Vaccin antigrippal recombinant (VAR)

Vaccin vivant atténué contre l'influenza (VVAI)

Les vaccins trivalents contiennent une souche A(H1N1), une souche A(H3N2) et une souche de grippe B de la lignée de type Victoria. Les vaccins quadrivalents contiennent les souches du vaccin trivalent plus une souche de grippe B de la lignée Yamagata.

Les caractéristiques antigéniques des souches de virus grippal en circulation sont à la base des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant les souches sélectionnées pour être incluses dans le vaccin de chaque saison (en anglais seulement). Compte tenu de l'absence de la lignée B/Yamagata au cours des dernières années, les souches de virus B/Yamagata devraient être retirées des formulations de vaccins antigrippaux. Les fabricants procèdent au passage vers l'utilisation exclusive des vaccins trivalents. Les fabricants qui distribuent les vaccins antigrippaux au Canada veillent à ce que les vaccins pour la prochaine saison grippale contiennent les souches antigéniques recommandées par l'OMS pour l'hémisphère Nord. Les fabricants de vaccins peuvent également utiliser des souches antigéniquement équivalentes. Tous les vaccins antigrippaux autorisés au Canada n'y sont pas nécessairement disponibles.

Un résumé des caractéristiques des vaccins antigrippaux disponibles au Canada pendant la saison grippale 2025-2026 figure à l'Annexe B de la Déclaration du CCNI sur le vaccin contre la grippe saisonnière. Pour les renseignements thérapeutiques complets, voir la monographie de produit autorisée par Santé Canada, disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques. Voir le Tableau 1 de la Partie 1 Contenu des agents immunisants autorisés au Canada pour la liste de tous les vaccins dont l'utilisation est autorisée au Canada et leur contenu.

Immunogénicité, efficacité potentielle et efficacité réelle

Immunogénicité

La production d'anticorps après la vaccination dépend de plusieurs facteurs, notamment l'âge du sujet vacciné, son exposition antérieure et subséquente aux antigènes et la présence d'un déficit immunitaire. La réponse immunitaire induite par le vaccin n'est pas aussi forte chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes dont l'immunité est compromise que chez les autres personnes. Les vaccins antigrippaux à haute dose et avec adjuvant sont conçus pour renforcer la réponse immunitaire chez certaines populations. Les titres d'anticorps humoraux, qui sont corrélés avec la protection vaccinale contre l'infection de la grippe, sont atteints environ 2 semaines après la vaccination, bien qu'une certaine protection puisse être acquise plus tôt.

Efficacité potentielle et efficacité réelle

Le vaccin antigrippal s'est révélé efficace pour protéger contre l'infection et la maladie grippale. Toutefois, l'efficacité réelle (ER) du vaccin peut varier d'une saison à l'autre et selon le type et le sous-type de souche du vaccin antigrippal. L'ER du vaccin antigrippal dépend de la mesure dans laquelle les souches du vaccin concordent avec les virus de la grippe qui circulent ainsi que le type et le sous-type des virus qui circulent de plus que la santé et l'âge de la personne vaccinée. Même lorsque la concordance est moins qu'idéale ou que l'ER est moindre contre une souche donnée, la possibilité d'une moindre ER du vaccin ne devrait pas empêcher la vaccination, particulièrement pour les personnes présentant un risque élevé de complications liées à la grippe ou d'être hospitalisées, puisque les personnes vaccinées sont tout de même plus susceptibles d'être protégées que les personnes qui ne reçoivent pas le vaccin. Chez les adultes de 65 ans et plus, les vaccins VII-HD, VII-Adj et VAR semblent avoir une ER vaccinale supérieure par rapport à celle du VII-DS.

En général, la vaccination antigrippale au cours de saisons consécutives n'a pas d'effet négatif ou positif sur l'ER par rapport à la vaccination au cours de la seule saison en cours.

Indications

Calendrier systématique

Le vaccin contre la grippe saisonnière devrait être offert chaque année à toute personne de 6 mois et plus qui ne présente pas de contrindication au vaccin, qu'elle l'ait ou non reçu au cours des saisons précédentes. Le Tableau 1 fournit des recommandations propres à chaque groupe d'âge. L'administration de tout type de vaccin antigrippal adapté à l'âge aux personnes pour qui il n'existe aucune contrindication à l'administration du vaccin peut être considérée.

Les vaccins antigrippaux ne confèrent pas une protection suffisante pour rendre le vaccin utile chez les nourrissons de moins de 6 mois. Les enfants de 6 mois à moins de 9 ans qui n'ont jamais été vaccinés contre la grippe saisonnière doivent recevoir 2 doses du vaccin antigrippal, à au moins 4 semaines d'intervalle. On recommande une seule dose de vaccin par saison pour les autres sujets.

La vaccination avant le début de la saison grippale est fortement recommandée, car une administration tardive peut faire perdre des occasions de prévenir l'infection à la suite d'expositions ayant eu lieu avant la vaccination. Toutefois, le vaccin antigrippal peut encore être administré jusqu'à la fin de la saison.

Tableau 1 : Recommandations concernant le type de vaccin antigrippal par groupe d'âge
Groupe d'âge Types de vaccins autorisés Recommandations
6 à 23 mois
  • VII3-Adj
  • VII4-DS
  • VII4-cc

N'importe lequel des vaccins antigrippaux autorisés pour cette tranche d'âge devrait être utilisé chez les nourrissons et les jeunes enfants pour qui il n'est pas contre-indiqué.

Les preuves sont insuffisantes pour recommander Influvac Tetra (VII4-DS) chez les enfants de moins de 3 ans.

2 à 17 ans
  • VII4-DS
  • VII4-cc
  • VVAI4

N'importe lequel des vaccins antigrippaux disponibles et adaptés à l'âge devrait être utilisé chez les enfants pour qui il n'est pas contre-indiqué ou pour lesquels il n'y a pas de mises en garde ou de précautions, y compris ceux souffrant de maladies chroniques.

Les données probantes sont insuffisantes pour recommander Influvac Tetra (VII4-DS) chez les enfants de moins de 3 ans.

  • Le VVAI4 peut être administré aux enfants :
    • atteints d'une forme d'asthme non sévère et stable
    • atteints de fibrose kystique qui ne sont pas traités par des médicaments immunosuppresseurs, tels des corticostéroïdes à action générale à long terme
    • ayant une infection stable au VIH, c.-à-d. s'ils reçoivent présentement un TAR pendant au moins 4 mois et que leur système immunitaire fonctionne assez bien
  • Ne pas administrer le VVAI aux enfants ou aux adolescents pour qui il est contre-indiqué ou pour qui il y a des mises en garde ou des précautions, par exemple :
    • les sujets atteints d'asthme sévère (cet état concerne des sujets qui reçoivent actuellement une glucocorticothérapie orale ou de hautes doses de glucocorticoïdes en inhalation ou qui présentent une respiration sifflante active)
    • les sujets ayant une respiration sifflante qui a nécessité une intervention médicale au cours des 7 jours précédant la vaccination
    • les sujets qui prennent actuellement de l'aspirine ou qui suivent un traitement avec de l'aspirine
    • les sujets qui sont immunodéprimés, à l'exception de ceux ayant une infection stable au VIH, c.-à-d. s'ils reçoivent un TAR (pendant au moins 4 mois) et que leur système immunitaire fonctionne assez bien
    • une grossesse
      • En cas de grossesse, un vaccin non vivant (VII-DS, VII-cc ou VAR) devrait être utilisé à la place
18 à 59 ans
  • VII4-DS
  • VII4-cc
  • VAR4
  • VVAI4
N'importe lequel des vaccins antigrippaux autorisés pour cette tranche d'âge devrait être utilisé chez les adultes de 18 à 59 ans pour qui il n'est pas contre-indiqué ou pour lesquels il n'y a pas de mises en garde ou de précautions. Le VVAI n'est pas recommandé pendant la grossesse ou pour les adultes atteints d'une affection chronique figurant dans la Liste 1, y compris un déficit immunitaire et les travailleurs de la santé. Le VII ou le VAR devrait être utilisé à la place.
60 à 64 ans
  • VII4-DS
  • VII4-cc
  • VAR4
N'importe lequel des vaccins antigrippaux autorisés pour cette tranche d'âge devrait être utilisé chez les adultes de 60 à 64 ans pour qui il n'est pas contre-indiqué.
65 ans et plus
  • VII3-Adj
  • VII4-DS
  • VII4-HD
  • VII4-cc
  • VAR4
S'ils sont disponibles, les vaccins VII-HD, VII-Adj et VAR devraient être proposés de préférence aux adultes de 65 ans et plus, car ils offrent une meilleure protection que le VII-DS dans ce groupe d'âge.
  • Lorsque l'approvisionnement en VII-HD, VII-Adj ou VAR est limité, on peut envisager de donner la priorité aux groupes les plus exposés aux conséquences sévères de la grippe chez les adultes de 65 ans et plus, par exemple les adultes de 75 ans et plus, ceux qui présentent une (1) ou plusieurs comorbidités, les adultes âgés fragiles et les résidents de maisons de soins infirmiers et autres établissements de soins de longue durée.

Abréviations : TAR : thérapie antirétrovirale; VII : vaccin inactivé contre l'influenza; VII3-Adj : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza avec adjuvant; VII4-cc : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza issu de cultures cellulaires mammaliennes; VII4-HD : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à haute dose; VII4-DS : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; VAR4 : vaccin antigrippal recombinant quadrivalent; VVAI4 : vaccin quadrivalent vivant atténué contre l'influenza.

Vaccination de populations particulières

Pour réduire la morbidité et la mortalité associées à la grippe, les programmes de vaccination peuvent mettre l'accent sur les personnes présentant un risque élevé de complications liées à la grippe (voir la Liste 1 : Groupes pour lesquels le vaccin antigrippal est particulièrement important).

Liste 1 : Groupes pour lesquels le vaccin antigrippal est particulièrement important

Personnes présentant un risque élevé de complications ou d'hospitalisation liées à la grippe

  • Tous les enfants de 6 à 59 mois
  • Adultes et enfants atteints d'une des affections chroniques suivantes :
    • Maladies cardiaques ou pulmonaires (notamment dysplasie bronchopulmonaire, fibrose kystique et asthme)
    • Diabète sucré et autres maladies métaboliques
    • Cancer, troubles liés à l'immunodépression (résultant d'une maladie sous-jacente, d'un traitement, ou des deux, par exemple la greffe d'un organe plein ou de cellules souches hématopoïétiques)
    • Néphropathie
    • Anémie ou hémoglobinopathie
    • Troubles neurologiques ou du développement neurologique (ces troubles comprennent les troubles neuromusculaires, neurovasculaires, neurodégénératifs, neurodéveloppementaux, ainsi que les troubles convulsifs [et, pour les enfants, les convulsions fébriles et les retards de développement isolés], mais ils excluent les migraines et les troubles psychiatriques sans troubles neurologiques)
    • Obésité de classe 3 (personnes ayant un IMC de 40 kg/m2 ou plus)
    • Enfants et adolescents (de 6 mois à 18 ans) sous traitement pendant de longues périodes par de l'acide acétylsalicylique, en raison de la possibilité accrue de syndrome de Reye associé à la grippe
  • Femmes enceintes et les personnes enceintes
  • Résidents de maisons de soins infirmiers et d'autres établissements de soins de longue durée, quel que soit leur âge
  • Personnes de 65 ans et plus
  • Personnes qui vivent ou font partie des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits en raison des déterminants de la santé croisés enracinés dans l'histoire de la colonisation historique et continue ainsi que dans le racisme systémique

Personnes qui pourraient transmettre la grippe à des sujets à risque élevé

  • Travailleurs de la santé et autres fournisseurs de soins dans des établissements et en milieux communautaires qui, par leurs activités, pourraient transmettre la grippe à des sujets à risque élevé de complications
  • Contacts familiaux (adultes et enfants) de personnes à risque élevé de complications liées à la grippe, que ces dernières aient été vaccinées ou non :
    • Contacts familiaux de personnes à risque élevé
    • Contacts familiaux des nourrissons âgés de moins de 6 mois, qui sont à risque élevé de complications liées à la grippe mais qui ne peuvent pas recevoir un vaccin contre la grippe
    • Membres d'un ménage devant accueillir un nouveau-né durant la saison grippale
  • Personnes qui s'occupent régulièrement d'enfants de 0 à 59 mois, que ce soit à la maison ou à l'extérieur
  • Personnes qui fournissent des services à des sujets à risque élevé dans un milieu fermé ou relativement fermé (p. ex., équipage de navire de croisière)

Autres

  • Personnes qui fournissent des services communautaires essentiels
  • Personnes dont les activités professionnelles ou récréatives augmentent le risque d'exposition aux virus de la grippe aviaire A(H5N1)

Enfants de 6 à 59 mois

Les jeunes enfants sont très exposés aux maladies associées à la grippe. Le risque d'infection sévère et d'hospitalisation est le plus élevé chez les très jeunes enfants. Étant donné que les jeunes enfants sont moins susceptibles d'avoir été exposés à un virus grippal, un calendrier à 2 doses est nécessaire pour obtenir une protection chez les enfants de moins de 9 ans qui n'ont jamais été vaccinés.

Femmes enceintes et personnes enceintes

Le vaccin antigrippal devrait être proposé à toutes les femmes enceintes et les personnes enceintes, quel que soit le stade de la grossesse. N'importe quel vaccin antigrippal non vivant autorisé pour le groupe d'âge (c.-à-d., VII-DS, VII-cc ou VAR) est particulièrement important pendant la grossesse. Lorsqu'une grossesse s'étend sur deux saisons grippales, deux doses de vaccin antigrippal peuvent être administrées au cours de la grossesse (une pour chaque saison grippale). Il existe un risque accru de morbidité et d'hospitalisation liées à la grippe pendant la grossesse, ainsi que des données probantes d'issues néonatales indésirables, notamment la perte en fin de grossesse et la mortinatalité. Il a été démontré que la vaccination des femmes enceintes et des personnes enceintes protégeait la personne enceinte et évitait la mortinaissance et la naissance d'enfants petits pour leur âge gestationnel. La vaccination protège également les nourrissons pendant les premiers mois de leur vie contre la grippe et les complications liées à la grippe. Outre les femmes enceintes et les personnes enceintes, le vaccin antigrippal devrait être proposé aux contacts familiaux et aux personnes qui s'occupent des jeunes nourrissons, car les nourrissons de moins de 6 mois ne peuvent pas être vaccinés contre la grippe mais sont à haut risque de maladie liée à la grippe.

Voir le chapitre Immunisation durant la grossesse et l'allaitement dans la Partie 3 pour de plus amples renseignements.

Adultes âgés

Les adultes de 65 ans et plus sont plus exposés aux complications sévères liées à la grippe, et les taux de mortalité liés à la grippe augmentent avec l'âge. Les formulations à haute dose, avec adjuvant ou le VAR (VII-HD, VII-Adj ou VAR) sont recommandées pour les adultes de 65 ans et plus, car ces vaccins semblent avoir une efficacité potentielle (EP) et une ER accrues par rapport au vaccin antigrippal à dose standard chez ce groupe d'âge. Si un produit préféré n'est pas disponible, tout vaccin contre la grippe autorisé pour ce groupe d'âge peut être utilisé. Lorsque l'approvisionnement en VII-HD, VII-Adj ou VAR est limité, on peut envisager de donner la priorité aux groupes les plus exposés aux conséquences sévères de la grippe chez les adultes âgés, tels que les adultes plus âgées (p.ex., 75 ans et plus), ceux qui présentent une (1) ou plusieurs conditions chroniques, les résidents de maisons de soins infirmiers et d'autres établissements de soins de longue durée et les adultes âgés fragiles.

Résidents de maisons de soins infirmiers et d'autres établissements de soins de longue durée

Les résidents des maisons de soins infirmiers et d'autres établissements de soins de longue durée souffrent souvent d'une ou plusieurs maladies chroniques et vivent dans des environnements institutionnels qui peuvent faciliter la propagation de la grippe. Pour ces raisons, les résidents âgés de 65 ans et plus peuvent être prioritaires pour recevoir les vaccins VII-HD, VII-Adj ou VAR si l'offre est limitée.

Voir le chapitre Immunisation des patients/résidents dans les établissements de santé dans la Partie 3 pour de plus amples renseignements.

Personnes souffrant de maladies chroniques

Certaines maladies chroniques sont associées à un risque accru de complications et d'hospitalisation liées à la grippe. Voir la section Liste 1 : Groupes pour lesquels le vaccin antigrippal est particulièrement important. L'infection grippale chez les personnes atteintes de certaines maladies chroniques peut également entraîner une exacerbation de la maladie chronique.

Voir le chapitre Immunisation des personnes atteintes de maladies chroniques dans la Partie 3 pour de plus amples renseignements.

Personnes qui sont immunodéprimées

Les personnes qui sont immunodéprimées présentent un risque accru de morbidité et de mortalité attribuables à la grippe. Il est particulièrement important pour toutes les personnes de 6 mois et plus qui sont immunodéprimées de se faire vacciner chaque année contre la grippe. Bien que la vaccination antigrippale puisse induire des taux d'anticorps protecteurs chez une proportion importante d'adultes et d'enfants dont l'immunité est compromise, l'ER peut être inférieure à celle observée chez les personnes en bonne santé.

Voir le chapitre Immunisation des sujets immunodéprimés dans la Partie 3 pour de plus amples renseignements.

Personnes qui vivent ou font partie des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits

La vaccination contre la grippe est particulièrement importante pour les personnes qui vivent ou font partie des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits, sans égard à l'emplacement géographique, car ils ont tendance à avoir des taux plus élevés d'hospitalisation associée à la grippe. Le risque accru de grippe sévère chez les personnes qui vivent dans les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits ou qui en font partie est une conséquence de nombreux facteurs, y compris des problèmes de santé découlant de déterminants de la santé qui se recoupent. Ces déterminants de la santé, qui se recoupent, comprennent des facteurs sociaux, environnementaux et économiques, enracinés dans la colonisation historique et continue et le racisme systémique (c'est-à-dire l'iniquité structurelle).

Travailleurs de la santé, autres fournisseurs de soins et autres travailleurs

La vaccination contre la grippe est recommandée pour les travailleurs de la santé (TS) et autres fournisseurs de soins y compris les visiteurs réguliers, les travailleurs d'intervention d'urgence, les personnes qui travaillent dans des établissements de soins continus ou de longue durée ou dans des résidences, les personnes qui fournissent des soins à domicile aux personnes à haut risque, et les étudiants des services de soins de santé connexes. Les TS et autres fournisseurs de soins qui sont potentiellement capables de transmettre la grippe aux personnes à haut risque devraient être vaccinés chaque année avec un vaccin antigrippal non vivant approprié à l'âge, que la personne à haut risque ait été vaccinée ou non. La vaccination des TS et autres fournisseurs de soins diminue le risque de maladie de la personne vaccinée, ainsi que le risque de transmission de la grippe aux patients présentant un risque élevé de complications liées à la grippe. La vaccination des TS et des résidents des maisons de soins infirmiers est associée à une diminution du risque d'éclosions de grippe. La vaccination annuelle contre la grippe est considérée comme un élément essentiel de la norme de soins pour tous les TS.

Pour réduire au minimum l'interruption des services pendant les éclosions annuelles de grippe, toutes les personnes qui fournissent des services communautaires essentiels devraient envisager de se faire vacciner chaque année contre la grippe, car cela peut réduire l'absentéisme au travail attribuable aux maladies respiratoires.

La vaccination contre la grippe saisonnière ne prévient pas la grippe aviaire mais elle est recommandée pour les personnes dont les activités professionnelles ou récréatives augmentent le risque d'exposition aux virus de la grippe aviaire A(H5N1). Bien que les vaccins contre la grippe saisonnière ne protègent pas contre l'infection par la grippe aviaire, ils peuvent réduire le risque de co-infection par le virus saisonnier de l'influenza humaine et aviaire ainsi que le potentiel théorique de réassortiment viral entre l'homme et l'oiseau, menant à un virus transmissible par les humains avec un potentiel pandémique.

Voir le chapitre Immunisation des travailleurs dans la Partie 3 pour de plus amples renseignements.

Voyageurs

La grippe est présente toute l'année dans les tropiques. Dans les pays tempérés du Nord et du Sud, l'activité grippale atteint généralement son apogée pendant l'hiver (de novembre à mars dans l'hémisphère Nord et d'avril à octobre dans l'hémisphère Sud). Le vaccin contre la grippe devrait être proposé aux voyageurs.

Les vaccins formulés expressément pour l'hémisphère Sud ne sont pas disponibles au Canada, et le degré de concordance entre les composants recommandés du vaccin destiné à l'hémisphère Sud et ceux des produits canadiens offerts variera. La décision de revacciner ou non les voyageurs se rendant dans l'hémisphère Sud entre avril et octobre, s'ils ont déjà été vaccinés à l'automne ou à l'hiver précédent avec le vaccin destiné à l'hémisphère Nord, dépend de l'évaluation du risque individuel, de la similitude entre les vaccins pour l'hémisphère Nord et l'hémisphère Sud, de la similitude entre les souches vaccinales de l'hémisphère Nord et les souches circulant actuellement dans l'hémisphère Sud, et de la disponibilité d'un vaccin fiable et sûr à la destination du voyageur.

Voir le chapitre Immunisation des voyageurs dans la Partie 3 pour des renseignements généraux supplémentaires.

Test sérologique

Il n'est pas nécessaire ni recommandé de procéder à des tests sérologiques avant ou après l'administration du vaccin contre la grippe saisonnière.

Méthodes d'administration

Dose et voie d'administration

La dose et la voie d'administration des vaccins antigrippaux varient et sont détaillées dans les monographies des produits.

Voir la section Méthodes d'administration des vaccins dans la Partie 1 pour de plus amples renseignements.

Administration concomitante d'autres vaccins

Tous les vaccins antigrippaux, y compris le VVAI, peuvent être donnés en même temps (c.-à-d. le même jour) ou en tout temps avant ou après l'administration d'un autre vaccin vivant ou non vivant pour les personnes de 6 mois et plus.

Voir le chapitre sur les vaccins contre la COVID-19 pour les dernières directives concernant l'administration concomitante du vaccin antigrippal et des vaccins contre la COVID-19. Pour de plus amples renseignements sur le calendrier d'administration des vaccins, voir Calendrier d'administration des vaccins dans la Partie 1.

Interchangeabilité des vaccins

Si un enfant de moins de 9 ans doit recevoir 2 doses de vaccin antigrippal au cours de la même saison grippale, il est préférable d'utiliser le même type de vaccin pour les 2 doses. Toutefois, si le type de vaccin utilisé pour la première dose n'est pas disponible pour la deuxième dose, un autre type de vaccin antigrippal peut être administré. Pour de plus amples renseignements, voir les Principes de l'interchangeabilité des vaccins dans la Partie 1.

Conseils avant et après la vaccination

Voir les Méthodes d'administration des vaccins dans la Partie 1 pour des renseignements sur les conseils avant et après la vaccination, la préparation des vaccins et la technique d'administration, ainsi que la prévention et le contrôle de l'infection.

Conditions d'entreposage

Les vaccins antigrippaux devraient être conservés à +2 °C à +8 °C et ne devraient pas être congelés. Pour de plus amples renseignements, voir les monographies de produits disponibles dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada. Voir le chapitre Manipulation et entreposage des agents immunisants dans la Partie 1 pour de plus amples renseignements.

Innocuité et évènements indésirables

Évènements indésirables fréquents et très fréquents

Les évènements indésirables (EI) fréquents surviennent chez 1 % à moins de 10 % des personnes vaccinées. Des EI très courants surviennent chez 10 % ou plus des personnes vaccinées.

Avec les vaccins antigrippaux administrés par voie IM, des réactions légères et transitoires au point d'injection, p. ex., une douleur au point d'injection pouvant durer jusqu'à 2 jours, sont fréquentes. Les réactions systémiques, telles que myalgies, maux de tête, fatigue et malaise, sont généralement légères et de courte durée. Les vaccins antigrippaux avec adjuvant ont tendance à produire des réactions au point d'injection plus importantes que les vaccins sans adjuvant mais ces réactions sont habituellement légères et disparaissent en quelques jours. Le VII-HD tend à induire des taux plus élevés de réactions systémiques que le VII-DS mais la plupart de ces réactions sont également légères et de courte durée. Les réactions indésirables les plus fréquentes chez les patients recevant le VVAI sont la congestion nasale et l'écoulement nasal.

Évènements indésirables peu fréquents, rares et très rares

Des EI peu fréquents surviennent chez 0,1 % à moins de 1 % des personnes vaccinées. Les EI rares et très rares surviennent, respectivement, chez 0,01 % à moins de 0,1 % et moins de 0,01 % des personnes vaccinées.

Les évènements indésirables graves (EIG) sont rares après l'administration du vaccin antigrippal et, dans la plupart des cas, les données sont insuffisantes pour établir un lien de causalité. Les réactions allergiques au vaccin antigrippal sont une conséquence rare de l'hypersensibilité à certains composants du vaccin ou de son contenant.

Autres évènements et conditions indésirables signalés

Syndrome de Guillain-Barré

Des études semblent indiquer que le risque absolu d'être atteint du syndrome de Guillain-Barré (SGB) durant la période qui suit la vaccination contre la grippe saisonnière et contre la grippe A(H1N1) pdm09 est d'environ un cas de plus pour un million de vaccinations et que le risque de contracter ce syndrome en raison de la grippe est plus élevé (environ 17 cas pour un million de consultations médicales pour la grippe, variable substitutive pour la grippe) que le risque de le contracter en raison de la vaccination contre la grippe.

Même si les données probantes sur la vaccination antigrippale et le SGB ne sont pas suffisantes pour confirmer ou infirmer l'existence d'une relation causale entre le SGB chez les adultes et la vaccination contre la grippe saisonnière, il semble prudent pour le moment d'éviter de vacciner contre la grippe les personnes qui ont déjà contracté le SGB, sans autre étiologie connue, dans les 6 semaines suivant une vaccination antigrippale antérieure. Toutefois, il faut soupeser le risque potentiel de récidive du SGB associé à la vaccination antigrippale, le risque de SGB associé à l'infection grippale elle-même et les avantages de la vaccination antigrippale.

Syndrome oculo-respiratoire

Le syndrome oculo-respiratoire (SOR) se caractérise par la présence d'une rougeur oculaire bilatérale, accompagnée d'un ou de plusieurs symptômes respiratoires (toux, respiration sifflante, oppression thoracique, difficulté à respirer ou à avaler, voix rauque ou mal de gorge), qui débute dans les 24 heures suivant la vaccination, avec ou sans œdème facial. Le SOR a été identifié pour la première fois au cours de la saison grippale 2000-2001. Depuis lors, le nombre de cas annuels a considérablement diminué. Le SOR n'est pas considéré comme une réaction allergique. Les personnes vaccinées qui subissent une apparition ou une récidive du SOR n'en connaîtront pas nécessairement d'autres épisodes lors d'une vaccination ultérieure. Les personnes atteintes du SOR mais qui ne présentent pas de symptômes des voies respiratoires inférieures peuvent être revaccinées sans danger avec le vaccin antigrippal. Les personnes atteintes du SOR qui présentent des symptômes des voies respiratoires inférieures devraient consulter un médecin.

Directives sur la déclaration des effets secondaires suivant l'immunisation

Pour garantir la sécurité des vaccins au Canada, il est essentiel que les vaccinateurs et autres cliniciens déclarent les effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI) et, dans certaines administrations, la déclaration est obligatoire en vertu de la loi.

Les vaccinateurs sont invités à signaler les ESSI par l'intermédiaire des responsables locaux de la santé publique et à vérifier les exigences précises de déclaration des ESSI dans leur province ou territoire. En général, tout EIG ou évènement inattendu dont on estime qu'il est temporellement associé à la vaccination devrait être signalé.

Pour les vaccins antigrippaux, les ESSI suivants présentent un intérêt particulier :

Voir les sections La sécurité des vaccins et pharmacovigilance et Effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI) dans la Partie 2 pour de plus amples renseignements sur l'innocuité des vaccins et pour les définitions des ESSI et la déclaration des ESSI à la santé publique.

Contrindications et précautions

Les vaccins antigrippaux sont contre-indiqués chez les personnes ayant déjà eu une réaction anaphylactique après une administration du vaccin et chez les personnes présentant une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique avérée à l'un des composants, à l'exception de l'œuf, du vaccin spécifique ou de son contenant. Voir le chapitre Contenu des agents immunisants dont l'utilisation est autorisée au Canada de la Partie 1 pour la liste des vaccins dont l'utilisation est autorisée au Canada et leur contenu.

Les données sur l'innocuité confirment que les personnes allergiques aux œufs peuvent recevoir tout vaccin antigrippal, y compris les vaccins à base d'œufs et le VVAI, sans avoir à subir au préalable un test cutané, qu'elles aient ou non déjà eu une réaction allergique sévère aux œufs, et sans avoir à tenir compte de considérations particulières, y compris le lieu de vaccination.

D'autres contrindications s'appliquent à l'utilisation du VVAI chez les personnes souffrant de certains problèmes de santé :

Les précautions d'emploi du VVAI sont les suivantes :

Par précaution, la vaccination antigrippale devrait être évitée chez les personnes ayant développé le SGB dans les 6 semaines suivant une précédente vaccination antigrippale. Un avis médical peut être demandé pour mettre en balance le risque potentiel de récurrence du SGB associé à la vaccination antigrippale avec le risque de SGB associé à l'infection grippale elle-même et les avantages de la vaccination antigrippale.

Le SOR est généralement transitoire et disparaît dans les 48 heures suivant son apparition. La seule précaution associée est lorsque des symptômes des voies respiratoires inférieures accompagnent le SOR, auquel cas un examen par un expert est nécessaire avant toute vaccination ultérieure.

La vaccination antigrippale ne devrait pas être retardée en raison d'une maladie aiguë mineure ou modérée, avec ou sans fièvre; toutefois, chez les personnes souffrant d'une maladie aiguë grave, la vaccination peut être reportée jusqu'à ce que les symptômes aient disparu.

Voir le chapitre Contre-indications et précautions de la Partie 2 pour de plus amples renseignements.

Autres considérations

Interactions médicamenteuses

Bien que le vaccin antigrippal puisse inhiber la clairance de la warfarine et de la théophylline, des études cliniques n'ont pas révélé l'existence d'un quelconque effet indésirable attribuable à ces médicaments chez les personnes ayant reçu le vaccin antigrippal. En plus de leur action thérapeutique de réduction du taux de cholestérol, les statines ont des effets sur le système immunitaire. Deux études publiées ont révélé que les adultes prenant régulièrement des statines présentaient une réponse immunitaire sous-optimale au vaccin antigrippal, mesurée par une réduction de la moyenne géométrique des titres ou de l'ER du vaccin contre les maladies respiratoires aiguës ayant nécessité une intervention médicale. Les statines sont largement utilisées dans les mêmes groupes d'adultes qui sont également à risque de complications et d'hospitalisations liées à la grippe. Par conséquent, si ces résultats préliminaires étaient confirmés par des études futures, la prise de statine en concomitance chez les adultes pourrait avoir des répercussions sur l'ER du vaccin antigrippal et sur la façon dont ce traitement est évalué dans la mesure de l'ER du vaccin.

Processus de révision des chapitres

Ce chapitre a été mis à jour sur la base de la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2025-2026 du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI).

Remerciements

Ce chapitre est basé sur une déclaration du CCNI préparée par A. Sinilaite et W. Siu au nom du groupe de travail du CCNI sur l'influenza. Ce chapitre a été préparé par F. Crane et S. Pierre et revu par W. Siu, J. Papenburg et C. Jensen.

Le CCNI tient à remercier la personne suivante pour sa contribution : N. Haddad.

Références choisies

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