Objectif de développement durable 3 : Bonne santé et bien-être

L’objectif de développement durable (ODD) 3Note de bas de page 1 vise à permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge. Il aborde toutes les grandes priorités en matière de santé, y compris :

Il demande également plus de recherche et développement, un financement accru de la santé et une capacité renforcée de tous les pays en matière de réduction et de gestion des risques sanitaires.

Les Canadiens ne jouissent pas de la même manière d'une bonne santé et d'un bien-être. Bon nombre de ces inégalités découlent des désavantages sociaux, politiques et économiques relatifs des personnes et des groupes. Travailler dans le but de réduire les inégalités dans le domaine de la santé signifie que l'on offre à toutes les personnes les mêmes possibilités d'être en santé, peu importe qui elles sont, et où elles habitent. Les mesures visant à réduire les inégalités en matière de santé et les obstacles systémiques et à aborder les déterminants sociaux de la santé mettent l'accent sur le renforcement des données probantes pour éclairer la prise de décisions, la mobilisation au-delà du secteur de la santé et le partage des connaissances sur l'action à l'échelle du Canada.

Ambitions du Canada dans le cadre de l'ODD Bonne santé et bien-être

Le gouvernement du Canada a établi 3 énoncés principaux d'ambition pour les ODDFootnote 2 afin de mieux encadrer les efforts à l'appui de cet objectif. Plus précisément :

  • les Canadiens adoptent des comportements sains;
  • ils ont des vies saines et satisfaisantes;
  • le Canada prévient les causes de décès prématurés.

Ces ambitions sont liées à une sélection d'indicateurs clés et, dans certains cas, de cibles fondées sur les programmes actuels entrepris par le gouvernement du Canada pour soutenir la santé des Canadiens. Ces indicateurs font partie d'un Cadre d'indicateurs canadien (CIC).

Mesurer le progrès : le Cadre d'indicateurs canadien

En collaboration avec les ministères et organismes fédéraux, Statistique Canada a élaboré le Cadre d'indicateurs canadien lié aux objectifs de développement durable (CIC). Le CIC comprend 76 indicateurs propres au Canada, qui mesurent les progrès à l'aide d'un ensemble d'indicateurs pertinents, objectifs et complets à l'échelle nationale. Les indicateurs du CIC pour l'ODD 3 sont :

  • pourcentage des Canadiens déclarant manger des fruits et des légumes au moins 5 fois par jour;
  • prévalence du vapotage chez les jeunes;
  • pourcentage de la population vivant avec de l'embonpoint ou de l'obésité;
  • prévalence de la consommation abusive d'alcool;
  • pourcentage des Canadiens qui sont satisfaits ou très satisfaits à l'égard de la vie;
  • pourcentage des Canadiens qui perçoivent leur santé et bien-être général comme très bons ou excellents;
  • pourcentage des Canadiens qui perçoivent leur santé mentale comme très bonne ou excellente;
  • taux de vaccination pour certaines maladies;
  • incidence de certaines maladies;
  • taux de mortalité pour certaines causes de décès;
  • incidence de la tuberculose par 100 000 habitants dans l'Inuit Nunangat;
  • incidence des méfaits associés aux surdoses d'opioïdes et de stimulants;
  • prévalence de la consommation de cigarettes.

Mesures prises pour améliorer la santé et le bien-être au Canada

L'Initiative pancanadienne sur les inégalités en santé contribue à l'ODD 3 en évaluant les tendances des inégalités en matière de bonne santé et de bien-être des personnes vivant au Canada. L'outil de données sur les inégalités en santé et le rapport sur Les principales inégalités en santé au Canada décrivent et mesurent les inégalités pour de nombreux indicateurs liés aux 3 ambitions canadiennes de l'ODD 3. L'Initiative pancanadienne sur les inégalités en santé collaborera également avec des partenaires pour identifier des interventions efficaces visant à réduire les inégalités dans les déterminants sociaux lié à la santé et à améliorer la santé et le bien-être de tous.

Les Canadiens adoptent des comportements sains

Le Programme d'action communautaire pour les enfants, le Programme canadien de nutrition prénatale et le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et nordiques financent des projets communautaires pour soutenir les enfants âgés de 0 à 6 ans en situation de vulnérabilité ainsi que leurs familles.

Le gouvernement du Canada appuie également la santé maternelle et infantile de façon plus générale en élaborant et en diffusant des conseils de santé publique à l'intention du grand public, des praticiens de la santé, des décideurs et d'autres intervenants sur des questions liées à la santé maternelle et infantile (par exemple, l'allaitement, le sommeil sécuritaire, les soins à la mère et au nouveau-né, la grossesse, etc.) pour promouvoir des comportements plus sains ainsi que des pratiques, des politiques et des services fondés sur des données probantes.

Dans le cadre de son mandat d'aider les Canadiens à maintenir et à améliorer leur santé nutritionnelle, Santé Canada vise à améliorer l'environnement alimentaire en promouvant et en mettant en œuvre des normes, des initiatives et des politiques fondées sur des données probantes pour qu'il soit plus facile pour la population canadienne de faire des choix sains. Pour ce faire, des initiatives comme le Guide alimentaire canadien constituent le fondement des politiques et des programmes qui font la promotion d'une saine alimentation partout au pays.

De plus, Nutrition Nord Canada est un programme du gouvernement du Canada qui soutient le commerce de détail adapté à la culture et des initiatives communautaires d'éducation nutritionnelle visant à influencer une alimentaire saine dans les communautés nordiques.

Le Fonds pour la santé des Canadiens et des communautés appuie les modes de vie sains chez les personnes vivant au Canada confrontés à des inégalités en santé et qui risquent davantage d'être atteints des maladies chroniques les plus courantes comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer. Le Fonds appuie les interventions qui traitent des facteurs de risque comportementaux pour les maladies chroniques, notamment l'inactivité physique, la mauvaise alimentation et le tabagisme. Le Fonds est conçu pour créer des environnements physiques et sociaux reconnus pour favoriser une meilleure santé chez les personnes vivant au Canada.

Le gouvernement du Canada continue de travailler en étroite collaboration avec la santé publique, les provinces et les territoires ainsi que d'autres intervenants clés pour s'attaquer aux problèmes sociaux et de santé liés à l'alcool. Cela comprend :

  • l'amélioration des connaissances et de la sensibilisation du public;
  • l'amélioration des données et des preuves
  • le financement des intervenants dans la prestation des services innovants.

L'Initiative sur l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale vise à prévenir les troubles causés par l'alcoolisation fœtale (ETCAF) et à améliorer les résultats sociaux et en matière de santé pour les personnes qui en sont déjà atteintes en fournissant un cadre à l'appui des mesures nationales, régionales et communautaires sur l'ETCAF partout au Canada. Le Fonds national d'aide aux projets stratégiques sur le trouble du spectre de l'alcoolisation fœtale fournit un financement annuel de 1,5 million de dollars pour des projets qui mettent au point des outils, des ressources et des connaissances pouvant être utilisés à travers le pays.

Les Canadiens ont des vies saines et satisfaisantes

La santé sexuelle fait partie intégrante de la santé globale, du bien-être et de la qualité de vie. En 2021, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 45 millions de dollars sur 3 ans pour améliorer la santé sexuelle et génésique des Canadiens. Ce financement appuie les organismes communautaires qui aident à rendre plus accessibles l'information et les services en matière de soins de santé sexuelle et génésique aux populations mal desservies qui ont une moins bonne santé sexuelle et génésique.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont établi le Cadre d'action pancanadien sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang afin de définir une approche commune pour lutter contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), l'hépatite virale et les infections transmissibles sexuellement. Ce cadre contribuera à la prestation des interventions les plus efficaces, adaptées aux besoins des personnes les plus à risque d'infection dans les collectivités où les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) sont les plus concentrées.

Entre 2022 et 2027, le gouvernement fédéral investira 33,4 millions de dollars par année pour appuyer 173 projets d'une durée limitée au Canada visant à lutter contre le VIH, l'hépatite C et d'autres infections transmissibles sexuellement par l'entremise du Fonds d'action communautaire pour le VIH et l'hépatite C et du Fonds pour la réduction des méfaits.

Le Canada soutient la santé et le bien-être dans la communauté scolaire par le biais du Consortium conjoint pancanadien pour les écoles en santé. Les priorités actuelles du consortium comprennent les efforts visant à promouvoir le bien-être mental, y compris l'apprentissage socioémotionnel, la résilience et la promotion des facteurs de protection.

Le Canada appuie également le volet canadien de l'étude de recherche Comportements de santé des jeunes d'âge scolaire qui interroge les jeunes sur leur santé et leur bien-être social. Les résultats de cette enquête permettent d'effectuer des comparaisons internationales directes avec plus de 40 pays participants à cette étude et éclairent les politiques et programmes de santé des jeunes.

Le gouvernement du Canada investit dans un deuxième cycle de l'Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes, afin d'aider les personnes atteintes d'un trouble du spectre de l'autisme, leur famille et leurs aidants. Ces travaux, qui devraient être publiés en 2024, aideront à mettre en évidence les facteurs socioéconomiques chez les personnes atteintes d'un trouble du spectre de l'autisme, à orienter les efforts de recherche futurs et à façonner l'élaboration de politiques et de programmes.

Le travail du Canada pour prévenir la violence familiale et fondée sur le sexe comprendra un soutien accru aux organisations pour offrir et tester des programmes communautaires. Cela comprend le soutien aux professionnels et aux prestataires de services pour renforcer la capacité de répondre de manière sûre et efficace aux survivants de violences. Les nouveaux projets financés en 2023 et 2024 combleront les lacunes en matière de données probantes et soutiendront les populations prioritaires, notamment les personnes 2SLGBTQI+, les enfants, les jeunes et les personnes âgées. De plus, le gouvernement fédéral soutiendra 2 communautés de pratique en organisant des forums visant à développer les connaissances et à partager les meilleures pratiques liées à la violence familiale et dans les fréquentations chez les adolescents.

Le plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe a été lancé en 2022, en partenariat avec les provinces et les territoires. Le premier pilier du plan d'action comprend le soutien aux personnes victimes et survivantes et à leurs familles par le biais d'un soutien vital et d'espaces sûrs, et la fourniture de services sociaux, sanitaires et communautaires qui protègent les victimes et les survivants et qui renforcent leur autonomie ; tandis que le deuxième pilier se concentre sur la prévention de la violence fondée sur le sexe. La stratégie fédérale pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe a été lancée en 2017 et prévoit une approche pangouvernementale pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. La stratégie fédérale est la contribution du gouvernement du Canada au Plan d'action national pour mettre fin à la violence liée au sexe.

Le Canada appuie la santé et le bien-être social tout au long du cycle de vie (en commençant par les premières étapes du cycle de la vie, y compris la préconception) au moyen d'un certain nombre d'initiatives, notamment :

La satisfaction des Canadiens à l'égard de la vie, ainsi que d'autres résultats positifs en matière de santé mentale et leurs déterminants, sont surveillés et rendus publics dans le Cadre d'indicateurs de surveillance de la santé mentale positive.

Les initiatives du Canada qui visent à améliorer la santé mentale et le bien-être et à prévenir la maladie mentale comprennent des mesures de soutien pour :

  • la prévention du suicide et un accès a du soutien en cas de crise;
  • l'amélioration de l'accès aux soins à domicile et communautaires;
  • l'amélioration de l'accès aux services en santé mentale et en toxicomanie;
  • la lutte contre le racisme systémique envers les Autochtones dans le système de soins de santé.

Par exemple, le Canada travaille avec ses partenaires au soutien de la santé mentale des enfants et des jeunes, notamment en faisant la promotion des Services intégrés pour la jeunesse (SIJ), un « guichet unique » de mesures de soutien dans la communauté, dont peuvent faire partie les services de santé mentale et de toxicomanie, les soins primaires, la santé sexuelle, les services de réduction des méfaits, le soutien des jeunes et le soutien par les pairs, les services sociaux et communautaires, ainsi que le soutien de l'utilisation de ces systèmes de soins. De plus, le Canada coordonne l'élaboration de lignes directrices et de normes nationales pour les services de santé mentale et de toxicomanie axés sur l'équité en santé.

D'autres programmes et de services fédéraux liés à la santé mentale incluent, par exemple :

Le Canada travaille aussi à l'amélioration de l'accès aux services de soins de santé. Grâce au plan du gouvernement : Travailler ensemble pour améliorer les soins de santé pour les Canadiens, le gouvernement fédéral travaille, en collaboration avec les provinces et les territoires, sur 4 priorités communes liées à la santé :

  • élargir l'accès aux services de santé de la famille, y compris dans les régions rurales et éloignées;
  • appuyer les travailleurs de la santé et réduire les arriérés dans les services de santé, comme les interventions chirurgicales et les diagnostics;
  • améliorer l'accès à des services de qualité en matière de santé mentale, de consommation de substances et de dépendances;
  • moderniser le système de soins de santé au moyen d'outils numériques et de renseignements uniformisés afin que les fournisseurs de soins de santé et les patients aient accès aux dossiers de santé électroniques.

Le gouvernement fédéral travaille aussi avec les provinces et les territoires pour aider les Canadiens à vieillir avec dignité et près de leur domicile, en appuyant les efforts visant à améliorer l'accès aux soins à domicile et en milieu communautaire et aux soins de longue durée sûrs.

Le Canada prévient les causes de décès prématurés

Le Canada investit dans des projets de renforcement des capacités qui visent à accroître l'acceptation et l'utilisation des vaccins chez les Canadiens grâce au Fonds de partenariat d'immunisation . Le gouvernement fédéral appuie également la prise de décisions des gouvernements provinciaux et territoriaux sur les programmes de vaccination par l'entremise du Comité consultatif national de l'immunisation. Le comité fournit des conseils d'expert sur l'utilisation des vaccins, qui sont actuellement ou nouvellement approuvés au Canada.

Les maladies non transmissibles sont la principale cause de décès prématuré au Canada et dans le monde. Le gouvernement du Canada travaille pour prévenir ces maladies, comme le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires et les maladies respiratoires causées par des facteurs de risque communs comme le tabagisme, l'inactivité physique, la malnutrition et la consommation nocive d'alcool, en tenant compte des considérations d'équité en matière de santé. De plus, de nombreux facteurs environnementaux contribuent aux maladies non transmissibles, tels que la pollution atmosphérique et l'exposition à des produits chimiques sont pris en compte.

Le gouvernement du Canada appuie des organismes comme le Partenariat canadien contre le cancer dans l'amélioration de la lutte contre le cancer et des soins connexes. Il fait également des investissements substantiels dans la recherche sur le cancer par l'intermédiaire des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) pour élaborer des traitements et chercher un remède.

Le Canada continue de mettre en en œuvre de la première stratégie nationale du Canada sur la démence: Une stratégie sur la démence pour le Canada : Ensemble, nous y aspirons. La stratégie vise à prévenir la démence, à faire progresser les thérapies et, à trouver un remède et à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence et de leurs aidants.

Le gouvernement du Canada réduit les risques environnementaux pour la santé, y compris les facteurs liés aux maladies, aux blessures et aux décès prématurés, au moyen de:

  • l'évaluation, la réglementation, l'élaboration de directives et la gestion visant les substances chimiques pouvant se trouver dans l'air, le sol, les aliments, l'eau et les produits de consommation;
  • la formulation de conseils et de directives scientifiques sur la qualité de l'air, la qualité de l'eau potable, l'adaptation aux changements climatiques, les évaluations des impacts, les sites contaminés, le bruit et le rayonnement afin de protéger la santé humaine.

De plus, le gouvernement fédéral s'attaque aux répercussions des changements climatiques sur la santé humaine au Canada, par exemple par l'entremise du Fonds du programme de maladies infectieuses et de changements climatiques (FPMICC). Depuis 2017, il a investi dans 32 projets qui soutiennent des activités de surveillance et de contrôle, de formation des professionnels de la santé et de sensibilisation du public, dont plusieurs auprès des Premières Nations et des populations à haut risque (par exemple, les enfants, les jeunes et les personnes enceintes). Dans le cadre de ce programme, le gouvernement fédéral, travaille en étroite collaboration avec ses partenaires de la santé et d'autres organisations gouvernementales pour renforcer la résilience, en particulier dans les collectivités touchées de manière disproportionnée par les répercussions des maladies infectieuses sensibles au climat. Cela appuie la mise en œuvre de la Stratégie nationale d'adaptation du Canada et du Plan d'action pour l'adaptation du gouvernement du Canada. Le Fonds fournit jusqu'à 2 millions de dollars par année pour appuyer les mesures visant à faire progresser la surveillance et le suivi, l'éducation des professionnels de la santé et les activités de sensibilisation du public liées aux maladies infectieuses sensibles au climat qui sont zoonotiques, d'origine alimentaire et hydrique.

Le Canada protège également la santé des Canadiens grâce à la surveillance, à la prévention et au contrôle des maladies transmissibles, dont certaines sont transmises aux humains par les populations animales (maladies zoonotiques). Les programmes de contrôle des maladies zoonotiques (par exemple, par l'intermédiaire du programme de santé animale) contribuent également à Une seule santé au Canada, car les maladies humaines infectieuses émergentes peuvent avoir une origine animale.

En collaboration avec des partenaires autochtones, les provinces et les territoires, le gouvernement du Canada élabore de nouvelles dispositions législatives sur la santé des Autochtones fondées sur les distinctions visant à faciliter l'accès à des services de santé de haute qualité, culturellement adaptés. De nouveaux investissements ont été annoncés en février 2023 afin d'améliorer les soins de santé pour tous les Canadiens, y compris les peuples autochtones.

Les accords bilatéraux avec les provinces et les territoires seront soutenus par des principes clés, notamment un engagement envers la réconciliation et la reconnaissance de leur droit à un accès égal aux services de santé, sans racisme ni discrimination. Cela comprend une prestation de services transparente à travers les juridictions.

Dans le cadre du plan du gouvernement fédéral visant à renforcer le système de santé du Canada, le gouvernement a annoncé l'octroi de 2 milliards de dollars en financement supplémentaire sur 10 ans pour un Fonds d'équité en santé autochtone fondé sur les distinctions. Ce fonds répondra aux défis uniques auxquels les peuples autochtones sont confrontés lorsqu'ils accèdent aux services de soins de santé et soutiendra les priorités autochtones immédiates et à long terme en matière de soins de santé.

La tuberculose demeure un défi de santé publique au Canada, qui touche de manière disproportionnée les peuples autochtones, et particulièrement les communautés inuites. En collaboration avec les provinces, les territoires et les partenaires autochtones, le gouvernement fédéral s'efforce de réduire l'incidence de la tuberculose tout en s'attaquant à ses conséquences sur les individus, les familles et les communautés. Il collabore avec les autorités et laboratoires de santé publique provinciaux et territoriaux pour poursuivre la surveillance nationale de la tuberculose active et de la résistance aux médicaments antituberculeux, en soutenant les demandes d'aide et en tirant parti des agents de santé publique en poste dans les juridictions du Nord, des régions rurales et éloignées pour soutenir la surveillance et le suivi de la tuberculose.

Dans le cadre de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances (SCDAS), le Canada adopte une approche de santé publique fondée sur les données probantes permettant de combattre les méfaits liés à la consommation de substances et la crise des surdoses au moyen d'activités de prévention, de traitement, de réduction des méfaits et d'application de la loi. L'objectif de la SCDAS est de protéger la santé et la sécurité de l'ensemble des Canadiens en réduisant les méfaits causés aux particuliers, aux familles et aux collectivités par la consommation de substances. Les organisations communautaires, régionales et nationales recevoir également du soutiens au moyen du Programme sur l'usage et les dépendances aux substances, notamment en finançant des initiatives novatrices et fondées sur des données probantes tout au long du continuum de soins pour un large éventail de substances.

Dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le tabac, le Canada cherche à réduire le tabagisme au moyen d'efforts visant à prévenir l'initiation au tabac des jeunes et des personnes qui ne consomment pas de tabac et à aider les consommateurs de produits du tabac à abandonner le tabagisme. Le Canada s'attaque aussi aux risques pour la santé associée à la consommation des produits de vapotage et il travaille à empêcher leur consommation chez les jeunes et les personnes qui ne consomment pas de produits du tabac.

Cela comprend :

  • sensibiliser les jeunes et les jeunes adultes aux risques liés à l'utilisation des produits de vapotage et du tabac;
  • assurer la conformité des détaillants et des producteurs de produits du tabac et de vapotage;
  • mettre en place des règles et des lignes directrices accrues, notamment, réglementer les produits de vapotage, mettre à jour les messages d'avertissement en matière de santé, utiliser des mesures relatives à l'apparence simple et normalisée.

La Stratégie canadienne sur le tabac aide également les Premières Nations, les Inuits et la Nation métisse à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies fondées sur des distinctions pour réduire le tabagisme à usage commercial.

Mesures prises par le Canada pour améliorer la santé et le bien-être à l'étranger

Le Canada est un chef de file de longue date dans la promotion de la santé mondiale, la nutrition et la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR), conformément à la Politique d'aide internationale féministe. L'accès à la SDSR est essentiel pour faire progresser la santé, l'égalité entre les genres et les droits de la personne, et pour soutenir l'autonomisation de divers groupes de femmes et d'adolescentes. En mars 2020, le Canada a rempli avec succès 2 engagements importants : le versement de 3,5 milliards de dollars pour la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants (SMNE) (2015 à 2020) et de 650 millions de dollars pour la SDSR (2017 à 2020).

En juin 2019, le Canada a annoncé qu'il augmenterait son financement en santé mondiale pour atteindre en moyenne 1,4 milliard de dollars par année d'ici 2023, afin de soutenir la santé des femmes, des enfants et des adolescents partout dans le monde. Cet engagement historique de 10 ans en matière de santé et de droits dans le monde soutiendra la SDSR et la SMNE - avec 700 millions de dollars de l'investissement annuel consacré à la SDSR à compter de 2023.

Le Canada travaille en collaboration avec des partenaires et des chercheurs canadiens, internationaux et locaux dans le domaine de la santé afin d'améliorer la qualité des services de santé intégrés et l'accès à ces services pour les femmes, les adolescents et les enfants. Le Canada est un membre fondateur et l'un des principaux donateurs du Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (630 millions de dollars depuis 2015), un mécanisme de financement novateur qui accélère les progrès réalisés par les pays dans l'amélioration de la santé et de la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents. Le Canada joue aussi un rôle clé dans les mouvements et partenariats internationaux en matière de SDSR, notamment : SheDecides (en anglais seulement), Planification familiale 2030 et Le Partenariat de Ouagadougou.

Le Canada s'efforce également de réduire les maladies infectieuses, par exemple grâce à la vaccination, l'un des investissements les plus rentables dans le domaine de la santé. Depuis sa création en 2002, le Canada a versé plus de 1,6 milliard de dollars à Gavi, L'Alliance du Vaccin, afin d'aider à obtenir et à livrer des vaccins aux enfants de 73 pays à faible revenu. Au cours des 20 dernières années, Gavi a aidé à immuniser plus de 888 millions d'enfants, contribuant ainsi à prévenir plus de 15 millions de décès.

Le Canada s'est engagé à verser plus de 4,1 milliards de dollars au Fonds mondial pour combattre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Cela comprend l'engagement de1,2 milliard de dollars pour la période 2023 à 2025. Depuis la création du Fonds, ces investissements ont permis de sauver 59 millions de vies et, au cours de cette période, dans les pays où le Fonds mondial investit :

    • les décès liés au sida ont diminué de 72 %;
    • les décès liés à la tuberculose ont été réduits de 16 %; et,
    • les décès liés au paludisme ont diminué de 27 %.

Le Canada a approuvé la Stratégie mondiale de lutte contre le sida pour 2021 à 2025 élaborée par le Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et la Déclaration politique sur le VIH-SIDA adoptée dans le contexte de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH-SIDA de 2021 afin de respecter l'engagement des ODD de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. Depuis 1996, le Canada a apporté un soutien financier de plus de 100 millions de dollars à l'ONUSIDA (soit une moyenne d'environ 4,2 millions de dollars par an). Le Canada s'est engagé à verser 241,5 millions de dollars à l'initiative TB REACH depuis sa création, dont 25,5 millions de dollars pour la période 2023 à 2025. Au cours de la dernière décennie, 350 projets TB REACH dans 56 pays ont permis le dépistage de plus de 42 millions de personnes, la détection et le traitement de plus de 2,8 millions de personnes atteintes de tuberculose et la prévention de plus de 15 millions d'infections, sauvant ainsi près de 1,5 million de vies.

Le Canada soutient aussi depuis longtemps l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP) (en anglais seulement) et a versé 940 millions de dollars à cette initiative, ce qui fait du Canada le quatrième donateur souverain en importance à l'IMEP. Ces investissements ont permis de vacciner plus de 2,5 milliards d'enfants, d'éviter 18 millions de cas de paralysie et de réduire de 99,9 % le nombre de cas de poliomyélite depuis les années 1980.

La nutrition est un élément essentiel de la santé et du développement, un facteur et un marqueur du développement durable. L'amélioration de la nutrition, en particulier pour les femmes et les filles, est fondamentale pour sauvegarder et maximiser les investissements du Canada en matière de développement international, d'aide humanitaire, de paix et de sécurité. Lors du Sommet sur la nutrition pour la croissance (N4G) en 2021, le Canada s'est engagé à verser 520 millions de dollars sur 5 ans en financement spécifique à la nutrition afin de soutenir des interventions nutritionnelles vitales et tenant compte du genre pour les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables.

Le Canada est l'un des donateurs fondateurs et principaux de Nutrition International (NI) et, en 2023, aura fourni plus de 900 millions de dollars de financement depuis sa création en tant qu'organisation non gouvernementale en 2001. NI s'efforce de fournir des interventions nutritionnelles peu coûteuses et à fort impact aux personnes dans le besoin dans plus de 60 pays. Au cours des 30 dernières années, NI a touché 1 milliard de personnes, sauvé 7 millions de vies, évité 15 millions de cas d'anémie, 12 millions de cas de retard de croissance chez les enfants et généré 5 millions d'années de scolarisation supplémentaires pour les enfants qui auraient été perdues autrement.

Le Canada s'est engagé à renforcer les systèmes de santé et l'architecture mondiale de la santé par le biais de divers forums internationaux, notamment à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Canada appuie les efforts déployés par l'OMS pour :

  • accroître la couverture santé universelle;
  • protéger les gens des urgences sanitaires;
  • promouvoir une meilleure santé et un meilleur bien-être.

Le Canada collabore avec l'OMS pour faire avancer les priorités nationales et internationales en matière de santé, partager son expertise sur les questions de santé, établir des normes et des standards mondiaux et veiller à ce que les orientations des politiques et des programmes de l'organisation contribuent à la santé des Canadiens et des populations du monde entier.

Le Centre collaborateur de l'OMS sur la santé environnementale du Gouvernement du Canada fournit une expertise technique et stratégique pour renforcer la collaboration internationale et intersectorielle à l'égard des déterminants environnementaux de la santé, ce qui comprend les produits chimiques, l'air, l'eau et les changements climatiques.

Le Programme de subventions internationales à la santé (PSIS) facilite la participation du portefeuille de la Santé aux activités internationales, renforce la collaboration intersectorielle et favorise une sensibilisation accrue aux enjeux de santé mondiaux actuels et émergents qui sont prioritaires pour le Canada. L'objectif de ce programme est de faciliter l'engagement international du portefeuille de la Santé pour faire progresser les priorités du Canada en matière de santé au pays et à l'étranger. De 2022 à 2023, le PSIS a alloué 2,4 millions de dollars à 15 projets qui contribuent à l'amélioration de la santé et du bien-être à l'étranger. Parmi les exemples de résultats de projet figurent :

  • le soutien à la résilience climatique;
  • l'avancement de la gestion durable des déchets;
  • l'étude de la résistance aux antimicrobiens
  • la saine gestion des produits chimiques;
  • la recherche sur les additifs alimentaires
  • la réduction de la consommation de tabac
  • l'amélioration des interventions efficaces face à la COVID-19.

Le Programme de biosécurité fournit une expertise technique et des outils de renforcement des capacités à d'autres pays pour leur permettre d'améliorer leurs cadres respectifs de biosûreté et de biosécurité et de respecter leurs engagements en matière de Règlement sanitaire international (en anglais seulement).

Le Gouvernement of Canada lance le nouveau Cadre d'action pour la recherche en santé mondiale 2021-2026. Le Cadre repose sur la vision du Canada d'être un chef de file mondial en tirant parti de la puissance de la recherche pour accélérer l'équité en santé mondiale pour tous. Sa mise en œuvre en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux qui contribuera grandement à la réalisation d'un certain nombre d'ODD, y compris la bonne santé et le bien-être.

Une seule santéFootnote 3

Le Canada reconnaît les liens critiques entre les humains, les animaux et l'environnement, ainsi que les maladies infectieuses liées à cet interface. L'approche « Une seule santé » est essentielle pour relever les défis complexes de la santé mondiale, notamment les zoonoses, la sécurité alimentaire, la résistance aux antimicrobiens et les changements climatiques.

Dans le cadre de sa programmation d'aide internationale, le Canada a, par exemple, récemment approuvé le financement de 4 projets nouveaux et innovants avec des partenaires canadiens pour une valeur totale d'approximativement 20 million de dollar, pour une période de 6 exercices financiers (2022 et 2023 à 2027 et 2028). Ces projets mettront à l'essai des approches « Une seule santé » au niveau des communautés dans 7 pays africains.

Un autre exemple de l'engagement du Canada dans l'approche « Une seule santé » est l'Initiative de recherche collaborative One Health sur les épidémies (COHRIE) du Centre de recherches pour le développement international, qui comprend le financement de 4 projets de recherche (d'une valeur totale de 18 millions de dollars) utilisant une approche « Une seule santé » pour la prévention et la réponse aux épidémies. Ces projets couvrent 7 pays africains, ainsi que l'Amérique latine et les Caraïbes.

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