Groupe des décènes - fiche d’information

Dimère du déc-1-ène hydrogéné [di(déc-1-ène) hydrogéné]
Numéro de registre du CAS 68649-11-6

Tétramère du déc-1-ène, mélangé avec le trimère du déc-1-ène hydrogéné [poly(déc-1-ène) hydrogéné]
Numéro de registre du CAS 68649-12-7

Publications résumées :

• Évaluation finale du groupe des décènes(publiée le 22 novembre 2025). Les commentaires du public reçus sur l’ébauche d’évaluation préalable et le cadre de gestion des risques ont été pris en compte, et un résumé de ces commentaires accompagné des réponses du gouvernement, a été publié.
• Approche de gestion des risques pour le groupe des décènes (publiée le 22 novembre 2025 pour une période de commentaires du public de 60 jours se terminant le 21 janvier 2025).
• Avis connexe : Gazette du Canada, Partie I, vol. 161, no47 – 22 novembre 2025.

Sur cette page

• Aperçu
• À propos de ces substances
• Exposition des humains et de l’environnement
• Effets principaux (dangers) sur la santé et l’environnement
• Prise en compte des sous-populations qui peuvent avoir une susceptibilité accrue ou une exposition accrue
• Résultats de l’évaluation des risques
  • Conclusions de l’évaluation
• Mesures préventives et réduction des risques
  • Où trouver des mises à jour sur les mesures de gestion des risques
• Ressources connexes

Aperçu

• Le gouvernement du Canada réalise des évaluations des risques des substances chimiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection del’environnement (1999) (LCPE) afin de déterminer si elles posent ou peuvent poser des risques pour la santé humaine ou l’environnement.
  • Les risques posés par une substance sont déterminés en considérant à la fois ses propriétés dangereuses (la capacité de causer les effets nocifs sur la santé humaine ou l’environnement) et du niveau ou l’étendue à laquelle les personnes ou l’environnement sont exposés.
  • Quand cela est nécessaire, le gouvernement met en œuvre des mesures de gestion des risques en vertu de la LCPE et d’autres lois fédérales afin de prévenir ou de réduire le danger potentiel.
• Le gouvernement a conclu que les substances du groupe des décènes sont nocives pour la santé humaine en raison d’une possible exposition à partir de l’utilisation de nettoyants, de lubrifiants et d’agents de préservation (produits NLP) en pulvérisateur ou en aérosol pour l’entretien des armes à feu, lesquels peuvent avoir des effets critiques sur les poumons lorsqu’ils sont inhalés.
  • Des mesures de gestion des risques sont proposées pour aider à réduire l’exposition à ces substances à partir de produits NLP en pulvérisateur utilisés pour l’entretien des armes à feu.
• Les potentiels d’exposition et de danger écologiques des deux substances du groupe des décènes ont été classés au moyen de l’Approche de classification des risques écologiques des substances organiques (CRE). Le gouvernement a conclu que les substances du groupe des décènes ne sont pas nocives pour l’environnement aux niveaux d’exposition qui prévalaient au moment de l’évaluation.

À propos de ces substances

• L’évaluation a porté sur deux substances, le di(déc-1‑ène) hydrogéné et le poly(déc-1-ène) hydrogéné, appelées collectivement « groupe des décènes » dans le cadre de la troisième phase du Plan de gestion des produits chimiques (PGPC).
• Le groupe des décènes est constitué de deux poly(alphaoléfines) (PAO) qui sont toutes deux des UVCB (substances de composition inconnue ou variable, produits de réaction complexes ou matières biologiques). Ces substances ne sont pas naturellement présentes dans l’environnement.
• D’après la collecte de renseignements faite par le gouvernement, ces substances sont utilisées au Canada dans des lubrifiants et des graisses (comme l’huile pour engrenages, l’huile à transmission et les pulvérisateurs pour l’entretien des armes à feu).
• Le di(déc-1‑ène) hydrogéné est aussi utilisé dans les cosmétiques (dont les rouges à lèvres, les hydratants et les nettoyants) ainsi que dans des applications minières.

Exposition des humains et de l’environnement

• L’évaluation a indiqué que les personnes au Canada pourraient être exposées au di(déc-1‑ène) hydrogéné et au poly(déc-1-ène) hydrogéné principalement par l’utilisation de certains produits offerts aux consommateurs. Le contact avec ces substances peut se produire par les voies suivantes :
  • la voie orale (ingestion), à partir de l’utilisation de rouges à lèvres;
  • la voie cutanée (contact avec la peau), à partir de l’utilisation de cosmétiques et de produits automobiles;
  • l’inhalation (inspiration), à partir de l’utilisation de produits NLP en pulvérisateur pour l’entretien des armes à feu.
• D’après les renseignements fournis dans le cadre de l’approche de CRE, il a été déterminé que le risque d’exposition de l’environnement à di(déc-1-ène) hydrogéné était faible. Toutefois, le risque d’exposition de l’environnement à poly(déc-1-ène) hydrogéné a été classé comme moyen en raison de sa persistance globale et des quantités de cette substance déclarées dans le cadre d’enquêtes récentes.

Effets principaux (dangers) sur la santé et l’environnement

• Pour aider à la caractérisation des effets sur la santé dans le cadre de l’évaluation, des rapports internationaux sur ces substances ont été pris en compte, parmi d’autres sources d’information. Ces rapports comprenaient notamment des évaluations de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (US EPA) et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA).
• Les effets critiques du di(déc-1-ène) hydrogéné et du poly(déc-1-ène) hydrogéné ayant servi à caractériser les risques pour la santé humaine sont les effets observés sur les tissus des cavités nasales et des poumons dû à l’exposition par inhalation (d’après les études en laboratoire).
• Aucun effet critique sur la santé humaine n’a été relevé pour l’exposition au di(déc-1-ène) hydrogéné et au poly(déc-1-ène) hydrogéné par les voies orale et cutanée, d’après les renseignements disponibles sur ces substances et pour des substances semblables obtenus par lecture croisée.
• D'après les données sur le di(déc-1-ène) hydrogéné et le poly(déc-1‑ène) hydrogéné, ainsi que sur des produits chimiques similaires, ces substances n'ont causé aucun effet critique sur la santé humaine par les voies d'exposition orale et cutanée.
• D’après les renseignements fournis dans le cadre de l’approche de CRE, il a été déterminer que le di(déc-1-ène) hydrogéné et le poly(déc-1-ène) hydrogéné présentent un faible potentiel de danger pour l’environnement.

Prise en compte des sous-populations qui peuvent avoir une susceptibilité accrue ou une exposition accrue

• Certains groupes de personnes au sein de la population canadienne pourraient, en raison d’une susceptibilité ou d’une exposition accrue, être à risque que la population générale de subir des effets nocifs pour la santé dus à l’exposition à des substances.
• Certaines sous-populations, comme les nourrissons, les enfants et les personnes en âge de procréer, sont régulièrement étudiées tout au long de l’évaluation. Par exemple, les expositions spécifiques à l’âge sont systématiquement estimées et les études de toxicité pour le développement et la reproduction sont évaluées en ce qui concerne les possibles effets nocifs sur la santé. Pour le groupes des décènes, ces sous-populations ont été prises en compte dans les résultats de l’évaluation des risques.

Résultats de l’évaluation des risques

• Les évaluations se concentrent sur les informations essentielles à la détermination de la nocivité des substances pour la santé humaine ou l’environnement au sens de la LCPE. Pour ce faire, il convient de tenir compte les informations scientifiques, y compris des informations, si elles sont disponibles, sur les sous-populations qui peuvent avoir une susceptibilité accrue ou une exposition accrue, les environnements vulnérables et les effets cumulatifs, et en utilisant une approche fondée sur le poids des preuve et sur le principe de précaution.
• D’après une comparaison des concentrations associées à des effets sur la santé et des niveaux d’exposition des personnes au Canada au di(déc-1-ène) hydrogéné et au poly(déc-1-ène) hydrogéné à partir de l’utilisation de produits NLP en pulvérisateur, il a été déterminé que ces substances peuvent présenter un risque pour la santé humaine.
• D’après les résultats de l’approche de CRE, il est peu probable que ces deux substances causent des effets nocifs sur l’environnement aux niveaux d’exposition actuels.

Conclusions de l’évaluation

• Le gouvernement a conclu que le di(déc-1-ène) hydrogéné et le poly(déc-1-ène) hydrogéné sont nocifs pour la santé humaine aux niveaux d’exposition pris en compte dans l’évaluation. Le gouvernement a également conclu que ces substances ne pénètrent pas dans l’environnement en des concentrations de nature à avoir un effet nocif.

Mesures préventives et réduction des risques

• Le gouvernement envisagera d’inscrire le di(déc-1-ène) hydrogéné et le poly(déc-1-ène) hydrogéné à la partie 2 de l’annexe 1 de la LCPE. L’ajout d’une substance à l’annexe 1 ne limite pas en soi son utilisation, sa fabrication ou son importation. Il permet plutôt au Gouvernement de prendre des mesures exécutoires de gestion des risques en vertu de la LCPE.
• Le décret proposé visant à inscrire le di(déc-1-ène) hydrogéné et le poly(déc-1-ène) hydrogéné à la partie 2 de l’annexe 1 de la LCPE a été publié pour une période de commentaires du public de 60 jours se terminant le janvier 21, 2026. L’ajout d’une substance à l’annexe 1 ne limite pas en soi son utilisation, sa fabrication ou son importation. Il permet plutôt au Gouvernement de prendre des mesures exécutoires de gestion des risques en vertu de la LCPE.
  • Les substances toxiques qui présentent le risque le plus élevé (qui répondent à certains critères) sont ajoutées à la partie 1 de l’annexe 1. Elles sont classées par ordre de priorité en vue d’une interdiction totale, partielle ou conditionnelle.
  • D‘autres substances toxiques sont inscrites à la partie 2 de l’annexe 1 et sont classées par ordre de priorité pour les mesures de prévention de la pollution, qui peuvent inclure une interdiction.
  • Des règlements précisant les critères de classification des substances qui présentent le risque le plus élevé ou qui sont cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction seront développés. Quand ces critères sont disponibles, certaines substances considérées pour l’addition à la partie 2 de l’annexe 1 pourraient plutôt être considérées pour l’addition à la partie 1 de l’annexe 1.
• La publication de l’approche de gestion des risques vise à informer les parties intéressées des mesures de gestion des risques proposées et à lancer des discussions sur leur élaboration. Comme l’indique l’approche de gestion des risques, le gouvernement envisage les mesures suivantes pour répondre aux préoccupations en matière de santé humaine :
  • Règlement pris en vertu de la LCPE qui établit les limites de concentrations de di(déc-1-ène) hydrogéné et de poly(déc-1-ène) hydrogéné dans les produits NLP en pulvérisateur et en aérosol offerts aux consommateurs.
• Le gouvernement cherche à recueillir des renseignements supplémentaires pour informer la prise de décisions pour la gestion des risques. Des détails sont donné dans l’approche de gestion des risques, y compris les coordonnées pour soumettre de tels renseignements pendant la période de commentaires du public se terminant le 21 janvier, 2026..
• Les mesures de gestion des risques peuvent évoluer suite à la prise en compte d’évaluations et de mesures de gestion des risques publiées pour d’autres substances. Ceci afin d’assurer une prise de décisions efficace, coordonnée et cohérente en matière de gestion des risques.

Où trouver des mises à jour sur les mesures de gestion des risques

• Les mises à jour sur les mesures figurent dans l’échéancier pour le groupe des décènes.
• Les mises à jour et les renseignements sur les mesures de gestion des risques, y compris d’éventuels règlements, des ententes sur la performance et des consultations, sont publiés à mesure qu’ils sont élaborés, révisés ou achevés.
• Des mises à jour sur la gestion des risques des substances chimiques ainsi qu’un tableau des mesures de gestion des risques pour les substances adressées dans le cadre du PGPC sont disponibles.
• Utilisez l’outil de recherche de substances pour trouver les substances auxquelles on fait référence dans certains instruments législatifs ou réglementaires ou sur les sites Web du gouvernement du Canada.

Ressources connexes

• Les substances du groupe des décènes sont présentes dans certains produits disponibles aux consommateurs. Les personnes au Canada doivent suivre les mises en garde et les instructions indiquées sur les étiquettes aux produits et éliminer les produits de façon responsable.
• Veuillez consulter la page Maison saine pour obtenir des renseignements sur la sécurité des produits chimiques utilisés à l’intérieur et autour de la maison, y compris les décènes.
• Les évaluations effectuées en vertu de la LCPE se centrent sur les risques d’exposition de la population générale, incluant les populations qui pourraient être touchées de façon disproportionnée. Les dangers associés aux produits chimiques utilisés au travail sont décrits dans le Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT). Le gouvernement du Canada reconnaît que la coordination de la législation pour l’utilisation sécuritaire des produits chimiques au travail est la responsabilité des organisations de santé et de sécurité fédérales, provinciales et territoriales. Nous travaillons à appuyer ce rôle en intégrant les informations, les outils et l’expertise technique du PGPC et du Programme des produits dangereux utilisés au travail de Santé Canada.