Vaccins contre le méningocoque : Guide canadien d’immunisation
Pour les professionnels de la santé
Avis
- Veuillez prendre note que le contenu de ce chapitre est présentement en révision par le CCNI dans le contexte des modifications récentes apportées aux monographies de produit suivantes :
- BEXSERO : calendrier de vaccination pour la dose primaire et la dose de rappel du vaccin 4CMenB pour les personnes âgés de 2 mois et plus
- NIMENRIX® : indications et posologie du vaccin Men-C-ACYW-TT pour les enfants âgés de 6 semaines à 23 mois.
- Trumenba® : dose de rappel du vaccin MenB-fHBP pour les personnes présentant un risque continu d'infection invasive à méningocoque
- Utilisation de MenQuadfiMC pour les personnes âgées de 12 mois et plus.
- Pour les monographies de produits actuelles, veuillez consulter la base de données Recherche de produits pharmaceutiques de Santé Canada.
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Dernière mise à jour partielle du contenu : mai 2024
Ce chapitre a été revu pour s'aligner avec la Mise à jour du CCNI sur l'épidémiologie de la prévention de l'épidémiologie de la méningococcie invasive.
Ces informations sont reprises dans le tableau des mises à jour.
Dernière révision complète du chapitre : mai 2015
Sur cette page
- Principaux renseignements
- Épidémiologie
- Préparations autorisées au Canada
- Immunogénicité, efficacité potentielle et efficacité réelle
- Indications
- Vaccination de populations particulières
- Tests sérologiques
- Méthodes d'administration
- Conditions d'entreposage
- Sécurité et effets secondaires du vaccin
- Références choisies
Principaux renseignements
Quoi
- La majorité des cas d'infection invasive à méningocoque sont associés aux sérogroupes A, B, C, Y et W de Neisseria meningitidis.
- L'infection invasive à méningocoque se caractérise par une courte période d'incubation (de 2 à 10 jours, mais habituellement de 3 ou 4 jours) par une maladie fébrile aiguë d'apparition soudaine associée à des caractéristiques de méningite ou de septicémie (méningococcémie), ou les deux, et à une éruption pétéchiale ou purpurique (sans blancheur) caractéristique.
- Les symptômes d'une méningite sont notamment d'intenses céphalées, de la fièvre, des nausées, des vomissements, une photophobie et des raideurs au niveau de la nuque.
- L'infection invasive à méningocoque est endémique au Canada, mais les cas sont peu nombreux. Bien que des personnes de tout âge puissent développer une infection invasive à méningocoque, le risque de développer une infection est le plus élevé chez les nourrissons de moins d'un an, suivis par les enfants de 1 à 4 ans. Le risque est également plus élevé chez les personnes âgées de 15 à 24 ans et de 60 ans et plus.
- Les vaccins autorisés au Canada pour la prévention de l'infection invasive à méningocoque sont les suivants :
- Vaccins monovalents conjugués contre le méningocoque (Men-C-C)
- Vaccins quadrivalents conjugués contre le méningocoque (Men-C-ACYW)
- Vaccins contre le méningocoque du sérogroupe B
- Vaccin multicomposant contre le méningocoque de sérogroupe B (4CMenB)
- Vaccin contre le méningocoque du sérogroupe B bivalent dirigé contre la protéine de liaison au facteur H (MenB-fHBP)
- Les vaccins contre le méningocoque sont initialement très efficaces, mais cette efficacité diminue au fil du temps.
Qui
- Enfants en bonne santé : Le vaccin Men-C-C devrait être administré systématiquement à l'âge de 12 mois; cependant, l'immunisation contre le méningocoque peut commencer plus tôt selon le calendrier en vigueur dans la province ou le territoire. Les enfants de moins de 5 ans n'ayant pas encore été immunisés contre l'infection invasive à méningocoque devraient recevoir le vaccin Men-C-C. L'immunisation devrait aussi être envisagée chez les enfants de 5 à 11 ans non immunisés. De plus, le vaccin contre le méningocoque du sérogroupe B peut être considéré au cas par cas chez les enfants âgés de 2 mois ou plus pour les protéger contre les souches du sérogroupe B exprimant des antigènes pertinents couverts par le vaccin.
- Adolescents et jeunes adultes en bonne santé : On recommande l'administration du vaccin Men-C-C ou du vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque (Men-C-ACYW), selon des considérations locales relatives à l'épidémiologie et aux programmes chez les personnes de 12 à 24 ans même si les sujets ont déjà été vaccinés lorsqu'ils étaient nourrissons ou jeunes enfants. Le vaccin dans ce groupe d'âge est donné systématiquement à l'âge de 12 ans. En outre, l'administration du 4CMenB ou du vaccin contre le méningocoque du sérogroupe B bivalent dirigé contre la protéine de liaison au facteur H (MenB-fHBP) peut être envisagée au cas par cas, pour ceux qui désirent être protégés contre l'infection invasive à méningocoque causée par des souches pertinentes du sérogroupe B.
- Sujets à risque élevé : Le vaccin Men-C-ACYW fourni avec le vaccin 4CMenB ou MenB-fHBP est recommandé chez les enfants et les adultes présentant un risque accru d'infection invasive à méningocoque.
- Les personnes présentant le risque le plus élevé d'infection invasive à méningocoque en raison de conditions médicales sous-jacentes sont notamment :
- les personnes souffrant d'asplénie fonctionnelle ou anatomique, drépanocytose
- les personnes présentant des déficits immunitaires congénitaux tels que des déficits en complément, une carence congénitale en properdine ou en facteur D, une immunodéficience combinée des cellules T et B ou une immunodéficience en anticorps primaires
- les personnes qui présentent un déficit acquis en complément après avoir reçu l'éculizumab (SolirisMC) ou le ravulizumab (ULTOMIRISMD), des inhibiteurs de la voie terminale du complément
- les personnes séropositives pour le VIH, en particulier si le VIH est acquis en période périnatale
et
- Les personnes présentant un risque accru d'exposition :
- les voyageurs se rendant dans des régions où les taux d'endémie ou de transmission de la méningococcie est élevé, notamment les voyageurs se rendant dans la ceinture de la méningite en Afrique subsaharienne et les pèlerins se rendant à la Mecque en Arabie saoudite pour entreprendre le Hajj ou la Oumra
- le personnel de recherche, de laboratoire industriel et clinique potentiellement exposés de façon régulière à N. meningitidis
- le personnel militaire présentant un risque accru de méningococcie
- les contacts étroits d'un cas d'infection invasive à méningocoque, et pour les individus à risque dans un contexte d'éclosion, si la maladie est causée par un des sérogroupes contenus dans le vaccin
- Les personnes présentant le risque le plus élevé d'infection invasive à méningocoque en raison de conditions médicales sous-jacentes sont notamment :
- Prise en charge post-exposition : En plus d'une chimioprophylaxie recommandée chez les personnes en contact étroit avec un cas d'infection invasive à méningocoque, s'il existe un vaccin contre le sérogroupe en cause, une immunoprophylaxie devrait être également envisagée selon les antécédents d'exposition.
Comment
- Vaccination systématique :
- Sujet de moins de 12 mois : Administrer le vaccin Men-C-C aux nourrissons en bonne santé selon le calendrier provincial et territorial.
- Sujets de 12 mois à 11 ans : Administrer une dose du vaccin Men-C-C aux jeunes enfants de 12 à 23 mois, systématiquement à l'âge de 12 mois, peu importe si l'enfant a déjà été immunisé ou pas lorsqu'il était nourrisson. L'administration d'une dose du vaccin Men-C-C est recommandée aux enfants de moins de 5 ans n'ayant pas encore été immunisés, et doit être envisagée chez les enfants âgés de 5 à 11 ans n'ayant pas encore été immunisés.
- Sujets de 12 à 24 ans : Administrer une dose du vaccin Men-C-C ou Men-C-ACYW même s'ils ont déjà été vaccinés lorsqu'ils étaient nourrissons ou jeunes enfants. Le vaccin dans ce groupe d'âge est donné systématiquement à l'âge de 12 ans.
- Sujets à risque élevé : Le choix du vaccin et les calendriers recommandés varient avec l'âge. La vaccination avec des doses de rappel périodiques avec le vaccin Men-C-ACYW est recommandée.
- Administration concomitante :
- Les vaccins Men-C-C, 4CMenB et Men-C-ACYW-CRM peuvent être donnés en même temps que d'autres vaccins administrés systématiquement aux enfants, et le vaccin Men-C-ACYW peut être donné en même temps que d'autres vaccins destinés aux adolescents et aux adultes, selon leur âge.
- Le vaccin MenB-fHBP peut être administré au même moment qu'un autre vaccin chez les sujets âgés de 10 ans et plus.
- Il faut utiliser des seringues différentes et des points d'injection distincts pour les vaccins administrés au même moment.
Pourquoi
- Le taux de mortalité associée à l'infection invasive à méningocoque est d'environ 10 %.
- De 10 à 20 % de ceux qui survivent à l'infection invasive à méningocoque ont des séquelles durables, notamment une perte auditive, diverses atteintes neurologiques et l'amputation de doigts ou de membres.
Épidémiologie
Description de la maladie
Agent infectieux
La méningococcie est causée par le diplocoque aérobie encapsulé Neisseria meningitidis (méningocoque). Les sérogroupes de la méningococcie sont classés selon leur réactivité immunologique au polysaccharide capsulaire. La quasi-totalité des cas d'infection invasive à méningocoque sont associés aux sérogroupes A, B, C, Y et W. Les sérogroupes A, B et C sont associés à la plupart des cas de la maladie à l'échelle mondiale, et ils sont responsables de la majorité des éclosions et des cas sporadiques. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du Neisseria meningitidis, voir la Fiche technique santé-sécurité.
Réservoir
Le seul réservoir de N. meningitidis est l'humain.
Transmission
Les méningocoques sont transmis de personne à personne par contact des muqueuses avec des gouttelettes respiratoires provenant du nez et de la gorge de personnes infectées. La plupart des sujets colonisés par des méningocoques sont des porteurs asymptomatiques.
Facteurs de risque
Dans les études épidémiologiques, une incidence accrue d'infection invasive à méningocoque a été observée chez les personnes avec : déficit en complément ou carence en properdine ou en facteur D; asplénie fonctionnelle ou anatomique ; une anémie falciforme; divers facteurs génétiques; (p. ex., polymorphismes dans les gènes de lectine liant le mannose et du facteur de nécrose tumorale) exposition à une personne infectée à la maison; infection récente liée à la grippe; logement surpeuplé; tabagisme actif ou passif. Les personnes infectées par le VIH peuvent courir un risque accru de méningococcie, en particulier si le VIH est acquis en période périnatale.
Profil saisonnier et temporel
Au Canada, l'infection invasive à méningocoque est signalée tout au long de l'année, avec la majorité des cas se produisant en automne et en hiver, avec des pics au cours des mois d'hiver. À l'échelle mondiale, la maladie est également présente tout au long de l'année, bien qu'on observe des variations saisonnières : la plupart des cas surviennent en hiver et pendant la période du printemps dans les régions tempérées, et lors de la saison sèche dans les régions tropicales. Une région notable est la « ceinture de méningite » de l'Afrique subsaharienne où la majorité des cas surviennent entre les mois de décembre et de juin. Le lecteur trouvera de plus amples renseignements sur le site Web du Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV).
Spectre de la maladie clinique
L'infection invasive à méningocoque se caractérise par une courte période d'incubation (de 2 à 10 jours, mais habituellement de 3 ou 4 jours) par une maladie fébrile aiguë d'apparition soudaine associée à des caractéristiques de méningite ou de septicémie (méningococcémie), ou les deux, et à une éruption pétéchiale ou purpurique (sans blancheur) caractéristique. Les symptômes d'une méningite sont notamment d'intenses céphalées, de la fièvre, des nausées, des vomissements, une photophobie et des raideurs au niveau de la nuque. La méningococcémie est caractérisée par un collapsus circulatoire, une éruption cutanée hémorragique et un taux de mortalité élevé. Le taux de mortalité globale est d'environ 10 %, et de 10 à 20 % des survivants ont des séquelles durables, notamment une perte d'audition, diverses atteintes neurologiques et l'amputation de doigts ou de membres.
Répartition de la maladie
L'infection invasive à méningocoque survient sporadiquement partout dans le monde ainsi que dans des foyers épidémiques. L'infection invasive à méningocoque est endémique au Canada, mais les cas sont peu nombreux. Les taux d'incidence les plus élevés sont observés chez les nourrissons moins de 1 an, suivi par les enfants âgés de 1 à 4 ans. Des taux d'incidence supérieurs à la moyenne sont également observés chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans, et chez les adultes âgés de 60 ans ou plus.
Les sérogroupes B, W, Y et C sont les types les plus couramment recensés au pays. Cependant, compte tenu de l'introduction de programmes d'immunisation chez les enfants contre le méningocoque du sérogroupe C en 2002, le taux d'incidence de l'infection invasive à méningocoque lié au sérogroupe C a diminué de 93 % de la période avant la vaccination à 2015. Le sérogroupe B demeure prédominant, suivi par les maladies causées par les sérogroupes W et Y.
Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de la répartition des cas d'infection invasive à méningocoque au Canada, voir la page Web de l'ASPC. Des mises à jour complètes sur l'épidémiologie de l'infection invasive à méningocoque au Canada sont publiées périodiquement dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada (RMTC).
Préparations autorisées au Canada
Vaccins contre le méningocoque
Vaccins monovalents conjugués contre le méningocoque (Men-C-C)
- MENJUGATE Liquid (oligosaccharide du méningocoque du sérogroupe C conjugué à la protéine CRM197), GlaxoSmithKline Inc., (Men-C-C-CRM).
- NeisVac-C® Vaccine (polysaccharide du méningocoque du sérogroupe C conjugué à l'anatoxine tétanique), Pfizer Canada ULC, (Men-C-C-AT).
Vaccins quadrivalents conjugués contre le méningocoque (Men-C-ACYW)
- Menactra® (polysaccharides méningococciques des sérogroupes A, C, Y et W conjugués à la protéine constituée de l'anatoxine diphtérique), Sanofi Pasteur Limited, (Men-C-ACYW-AD).
- MENVEO (oligosaccharides méningococciques des sérogroupes A, C, Y et W conjugués à la protéine CRM197), GlaxoSmithKline Inc., (Men-C-ACYW-CRM).
- NIMENRIX® (polysaccharides méningococciques des sérogroupes A, C, Y et W conjugués à la protéine constituée de l'anatoxine tétanique), Pfizer Canada ULC, (Men-C-ACYW-AT).
- MenQuadfiMC (polysaccharides méningococciques des sérogroupes A, C, Y et W conjugués à la protéine constituée de l'anatoxine tétanique), Sanofi Pasteur Limited, (Men-C-ACYW-AT)*.
* Le CCNI n'a pas encore délibéré sur l'utilisation de MenQuadfiMC. Le CCNI examinera ce vaccin et mettra à jour le chapitre en temps voulu. Veuillez consulter la monographie du produit disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada pour obtenir plus de renseignements sur l'utilisation de ce vaccin.
Vaccins contre le méningocoque du sérogroupe B
- BEXSERO (porine A [PorA] méningococcique conjuguée à cinq protéines de surface : protéine de liaison au facteur H [fHBP], antigène de Neisseria dérivé du génome 2091 [GNA2091], antigène de liaison à l'héparine [NHBA], antigène de Neisseria dérivé du génome 1030 [GNA1030] et adhésine A de Neisseria [NadA]), GlaxoSmithKline Inc., (4CMenB).
- Trumenba® (protéine de liaison au facteur H [fHBP] de la sous-famille A et B), Pfizer Canada ULC, (MenB-fHBP)
Les préparations médicales dont l'utilisation est autorisée au Canada peuvent ne pas être actuellement disponibles à la vente. Veuillez consulter la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada pour connaître le statut du produit. Les définitions du statut du produit se trouvent sous la rubrique Terminologie de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.
Pour les renseignements thérapeutiques complets, on peut consulter le dépliant du produit ou l'information contenue dans les monographies de produit autorisées par Santé Canada, disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques.
Veuillez consulter le chapitre Contenu des agents immunisants utilisés au Canada de la partie 1 pour connaître la liste des vaccins et des agents d'immunisation passive offerts au Canada ainsi que de leurs constituants.
Immunogénicité, efficacité potentielle et efficacité réelle
Immunogénicité
Par suite d'essais cliniques, il a été démontré que les vaccins contre le méningocoque sont immunogènes chez les enfants et les adultes; on a toutefois constaté que la réponse immunitaire diminuait chez les nourrissons avec le temps. L'administration du vaccin conjugué contre le méningocoque amorce le développement d'une mémoire immunitaire et induit une bonne réponse anamnestique; cependant, une telle réponse pourrait être insuffisante pour prévenir la maladie après une exposition, et l'on croit que la présence d'anticorps circulants est essentielle.
Efficacité potentielle et efficacité réelle
Une étude portant sur le vaccin Men-C-C a révélé que l'efficacité vaccinale réelle chez les nourrissons est de 97 % dans l'année suivant la vaccination, mais diminue à 68 % après 1 an. Chez les sujets qui ont été vaccinés dans les premiers mois de leur vie, l'efficacité vaccinale à long terme dépend de l'administration d'une dose de rappel au cours de la deuxième année de vie. L'efficacité vaccinale de Men-C-ACYW-AD est de 80 à 85 % dans les 3 ou 4 ans suivant la vaccination chez les adolescents; on a cependant constaté que l'efficacité diminuait au fil du temps. On ne dispose d'aucune donnée sur l'efficacité potentielle ou réelle du vaccin Men-C-ACYW-CRM, Men-C-ACYW-AT, MenB-fHBP ou 4CMenB. L'efficacité vaccinale réelle chez chaque sujet peut entraîner une sous-estimation de l'incidence des programmes d'immunisation sur le fardeau associé à la méningococcie dans la communauté, en raison de l'avantage supplémentaire associé à l'immunité collective.
Indications
Immunisation systématique
Nourrissons et enfants en bonne santé (âgés de 2 mois à 23 mois)
Les nourrissons peuvent recevoir le vaccin Men-C-C dès l'âge de 2 mois, selon le calendrier provincial et territorial et l'incidence de la méningococcie du sérogroupe C sur le territoire en question. Une dose du vaccin Men-C-C est recommandé pour tous les enfants de 12 à 23 mois, quelles que soient les doses administrées au cours de la première année de vie. Le vaccin Men-C-C est donné systématiquement à l'âge de 12 mois, chez les sujets n'ayant pas encore reçu de vaccin contre le méningocoque lorsqu'ils étaient nourrissons ou tout-petits. En outre, l'administration du vaccin 4CMenB peut être envisagée au cas par cas, selon les préférences individuelles, l'épidémiologie régionale du sérogroupe B et la sensibilité des souches.
Adolescents et jeunes adultes en bonne santé (de 12 à 24 ans)
Le vaccin Men-C-C ou Men-C-ACYW, selon des considérations locales relatives à l'épidémiologie et aux programmes, est recommandé pour les personnes âgés de 12 à 24 ans (systématiquement administré à l'âge de 12 ans) même si les sujets ont déjà été vaccinés lorsqu'ils étaient des nourrissons ou des jeunes enfants. En outre, l'administration du vaccin 4CMenB ou MenB-fHBP peut être envisagée au cas par cas, selon les préférences individuelles, l'épidémiologie régionale du sérogroupe B et la sensibilité des souches.
Vaccination de rattrapage et vaccination accélérée
Nourrissons et enfants en bonne santé (âgés de 2 ans à 11 ans)
L'administration d'une dose du vaccin Men-C-C est recommandée aux enfants de moins de 5 ans n'ayant pas encore été immunisés, et doit être envisagée chez les enfants âgés de 5 à 11 ans n'ayant pas encore été immunisés. En outre, l'administration du vaccin 4CMenB (âgés de 2 ans et plus) ou MenB-fHBP (âgés de 10 ans et plus) peut être envisagée au cas par cas, selon les préférences individuelles, l'épidémiologie régionale du sérogroupe B et la sensibilité des souches.
Personnes à risque élevé
Les vaccins contre le méningocoque sont recommandés pour les sujets qui sont à un plus haut risque d'infection en raison de problèmes de santé sous-jacents et pour ceux qui sont exposés à un risque supérieur d'exposition.
Problèmes médicaux sous-jacents
Les personnes présentant un risque accru à l'infection invasive à méningocoque en raison d'affections médicales sous-jacentes incluent les suivantes :
- les personnes souffrant d'asplénie fonctionnelle ou anatomique, ou de drépanocytose
- les personnes présentant des déficits immunitaires congénitaux tels que des déficits en complément, une carence congénitale en properdine ou en facteur D, une immunodéficience combinée des cellules T et B, ou une immunodéficience en anticorps primaires
- les personnes qui présentent un déficit acquis en complément après avoir reçu l'éculizumab (SolirisMC), ou le ravulizumab (ULTOMIRISMD), des inhibiteurs de la voie terminale du complément
- les personnes infectées par le VIH, en particulier si le VIH est acquis en période périnatale
Le Tableau 1 présente le calendrier de vaccination recommandé pour les personnes présentant un risque accru d'infection invasive à méningocoque en raison de problèmes médicaux sous-jacents. Voir la section Indications pour obtenir davantage de renseignements.
Risque accru d'exposition
Les personnes présentant un risque accru d'exposition à la méningococcie, incluent les suivants :
- les voyageurs se rendant dans des régions où le taux de transmission de la méningococcie est élevé, notamment les voyageurs se rendant dans la ceinture de la méningite en Afrique subsaharienne et les pèlerins pour le Hajj ou la Oumra à La Mecque, en Arabie saoudite. Voir la section Voyageurs pour obtenir plus de renseignements;
- le personnel de recherche, de laboratoire industriel et clinique potentiellement exposés de façon régulière à N. meningitidis. Voir la section Travailleurs pour obtenir plus de renseignements;
- le personnel militaire, lors de formations de recrutement ou de certains déploiements. Voir la section Personnel militaire pour obtenir plus de renseignements.
Le vaccin contre le méningocoque est également recommandé pour la plupart des contacts étroits d'un cas d'infection invasive à méningocoque; et pour la lutte contre les éclosions, si la maladie est causée par un des sérogroupes contenus dans le vaccin. Le lecteur est prié de se reporter aux sections Prise en charge post-exposition et Lutte contre les éclosions pour obtenir davantage de renseignements.
Considérations relatives à l'âge pour ce qui est du choix du vaccin à administrer aux groupes à risque élevé
Sujets de 2 à 23 mois
Selon les données publiées pour ce groupe d'âge, le vaccin à utiliser est Men-C-ACWY-CRM à cause de son innocuité et de son immunogénicité éprouvée. Le vaccin conjugué contre le méningocoque du sérogroupe C n'a pas à être administré de façon systématique en plus du vaccin Men-C-ACWY-CRM. Le vaccin 4CMenB devrait également être offert pour les jeunes enfants et les enfants plus âgés qui peuvent courir un risque accru de contracter une infection invasive à méningocoque du sérogroupe B.
Sujets de 24 mois à 9 ans
Tous les vaccins Men-C-ACYW peuvent être utilisés. L'administration du vaccin 4CMenB devrait également être offert pour les personnes qui courent un risque accru de contracter une infection invasive à méningocoque du sérogroupe B.
Sujets de 10 ans ou plus
Tous les vaccins Men-C-ACYW peuvent être utilisés. L'administration du vaccin 4CMenB devrait également être offert pour les personnes qui courent un risque accru de contracter une infection invasive à méningocoque du sérogroupe B.
Voir le Tableau 3 pour la vaccination recommandée chez certains voyageurs.
Âge | Vaccin(s) recommandé(s) | CalendrierTableau 1 - Note de bas de page 3 |
---|---|---|
De 2 à 11 mois | Men-C-ACYW-CRM Tableau 1 - Note de bas de page 3 et 4CMenB | 2 ou 3 dosesTableau 1 - Note de bas de page 4 (administrées à 8 semaines d'intervalle plus une autre dose entre l'âge de 12 et 23 mois, c'est-à-dire au moins 8 semaines après la dose précédente) |
De 12 à 23 mois | Men-C-ACYW-CRMTableau 1 - Note de bas de page 3 et 4CMenB | 2 doses (administrées à au moins 8 semaines d'intervalle)Tableau 1 - Note de bas de page 5 |
De 24 mois à 9 ans | Men-C-ACYWTableau 1 - Note de bas de page 3 et 4CMenB | 2 doses (administrées à au moins 8 semaines d'intervalle)Tableau 1 - Note de bas de page 5 |
10 ans ou plusTableau 1 - Note de bas de page 6 | Men-C-ACYWTableau 1 - Note de bas de page 3 et 4CMenB ou MenB-fHBP | 2 doses de Men-C-ACYW (administrées à 8 semaines d'intervalle)Tableau 1 - Note de bas de page 5; 2 doses de 4CMenB (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) ou 3 doses de MenB-fHBP (administrées à 4 semaines d'intervalle, avec une autre dose à au moins 4 semaines après la deuxième dose et au moins 6 mois après la première dose) |
|
Doses de rappel et revaccination
Les anticorps circulants sont considérés comme essentiels pour protéger les personnes contre une infection invasive à méningocoque. La revaccination est recommandée comme suit :
- Pour les personnes à risque élevé de contracter une méningococcie en raison de problèmes médicaux sous-jacents, voir la section Personnes à risques élevé, Problèmes médicaux sous-jacents. La revaccination avec le Men-C-ACYW est recommandée tous les trois à cinq ans si un vaccin a été reçu à l'âge de six ans ou moins, et tous les cinq ans si un vaccin a été reçu à l'âge de sept ans ou plus.
- Lors de voyages dans des régions pour lesquelles un vaccin contre le méningocoque est recommandé ou requis, la revaccination avec le Men-C-ACYW est recommandée tous les 3 à 5 ans chez les sujets ayant été vaccinés à l'âge de 6 ans ou moins, et tous les 5 ans pour ceux ayant été vaccinés à l'âge de 7 ans ou plus. On conseille aux voyageurs déjà vaccinés de vérifier les exigences relatives à la revaccination contre le méningocoque avant d'entreprendre le Hajj ou la Oumra, car une vaccination plus fréquente peut s'avérer nécessaire (se reporter à la page Web du Ministère de la santé du Royaume d'Arabie saoudite [en anglais seulement] et à la section Voyageurs).
- Pour le personnel militaire qui demeure à risque en raison de déplacements ou de conditions de surpeuplement, une dose de rappel du Men-C-ACYW est recommandée tous les cinq ans.
- Pour la revaccination des contacts d'un cas d'infection invasive à méningocoque, au moment de l'exposition dans diverses circonstances, se reporter à la section Prise en charge post-exposition.
- Pour la revaccination lors d'une éclosion d'infection invasive à méningocoque dans une communauté, dans diverses circonstances, se reporter à la section Prise en charge post-exposition.
- Pour tout le personnel des laboratoires de recherche, industriels et cliniques potentiellement exposés de façon régulière à N. meningitidis, des doses de rappel du Men-C-ACYW doivent être données de façon systématique à cinq ans d'intervalle (employés présentant un risque continu d'exposition); se reporter à la section Travailleurs.
- Pour les vaccins contre le méningocoque du sérogroupe B, le moment où les doses de rappel doivent être administrées n'a pas encore été déterminé.
La revaccination des sujets ayant reçu un vaccin polysaccharidique contre le méningocoque devrait se faire au moyen du vaccin conjugué ou du vaccin multicomposant contre le méningocoque du sérogroupe B approprié si ces sujets présentent toujours un risque relativement à la méningococcie. Le vaccin conjugué contre le méningocoque devrait être offert au moins 6 mois après l'administration du vaccin polysaccharidique antiméningococcique.
Prise en charge post-exposition
Contacts de cas
Les contacts étroits des personnes infectées par le méningocoque courent un risque accru d'infection invasive à méningocoque; le risque est le plus élevé chez les contacts familiaux. Le risque accru de maladie chez les contacts familiaux persiste jusqu'à un an après l'apparition de la maladie chez le cas de référence et subsiste plus longtemps que la protection offerte par l'antibiothérapie prophylactique. En général, ce risque de longue durée n'est pas présent chez les contacts non exposés de façon continue.
Une chimioprophylaxie devrait être offerte à toutes les personnes en contact étroit avec un cas d'infection invasive à méningocoque au cours des 7 jours précédant l'apparition des symptômes chez le cas et jusqu'à 24 heures après l'administration du traitement, et ce, quel que soit leur état vaccinal. Voir les Lignes directrices pour la prévention et la lutte contre les atteintes méningococciques de l'ASPC pour obtenir des renseignements sur la chimioprophylaxie destinée aux contacts étroits des personnes atteintes d'une infection méningococcique.
La vaccination ou revaccination de certains contacts étroits, en plus d'une chimioprophylaxie, devrait être envisagée lorsque l'infection par le sérogroupe en cause est évitable par la vaccination, car elle pourrait diminuer davantage le risque de méningococcie ultérieure.
Contacts étroits nécessitant une chimioprophylaxie et potentiellement une immunoprophylaxie
Les personnes suivantes (quel que soit leur état vaccinal) devraient recevoir une chimioprophylaxie; et une immunoprophylaxie est à envisager si le sérogroupe identifié du cas d'infection invasive à méningocoque est évitable par la vaccination :
- les contacts familiaux d'un cas d'infection invasive à méningocoque;
- les personnes qui partagent la même chambre que le cas d'infection invasive à méningocoque;
- les personnes dont le nez et la bouche sont directement contaminés par les sécrétions nasales ou buccales d'un sujet atteint d'infection invasive à méningocoque (p. ex. baiser sur la bouche, partage de cigarettes ou de bouteilles);
- les enfants et le personnel de garderies ou de maternelles en contact avec un cas d'infection invasive à méningocoque.
Voir le Tableau 2 pour connaître les recommandations spécifiques relatives à l'immunoprophylaxie chez les contacts étroits de cas d'infection invasive à méningocoque, selon le sérogroupe du cas de référence, et l'âge et les problèmes médicaux sous-jacents de la personne entrée en contact avec le cas.
Critères de revaccination chez les personnes déjà vaccinées contre l'infection invasive à méningocoque
Les points suivants indiquent les critères de revaccination des contacts étroits déjà vaccinés d'un cas primaire de référence d'infection invasive à méningocoque dont le sérogroupe est ciblé par un vaccin, et des personnes touchées par une éclosion d'infection invasive à méningocoque évitable par la vaccination :
- Les personnes ayant déjà été vaccinées avec un sérogroupe n'étant pas le même que le cas de référence ou que la souche à l'origine de l'éclosion devraient recevoir immédiatement le vaccin approprié (comme il est décrit dans le Tableau 2).
- Les personnes ayant déjà été vaccinées avec un sérogroupe qui est le même que le cas de référence ou que la souche à l'origine de l'éclosion devraient être revaccinées avec le vaccin approprié (comme il est décrit dans le Tableau 2).
- Si elles avaient moins de 1 an au moment du dernier vaccin contre le méningocoque, et si plus de 4 semaines se sont écoulées depuis l'administration du dernier vaccin contre le méningocoque.
- Si elles présentent un problème médical sous-jacent les mettant à risque de contracter la méningococcie, et si plus de 4 semaines se sont écoulées depuis l'administration du dernier vaccin contre le méningocoque.
- Si plus de 1 an s'est écoulé depuis leur dernier vaccin contre le méningocoque, et si elles avaient plus de 1 an au moment du dernier vaccin contre le méningocoque et n'avaient aucun problème médical sous-jacent les mettant à risque de contracter une méningococcie.
Contacts étroits nécessitant uniquement une chimioprophylaxie
Les personnes suivantes ne devraient recevoir qu'une chimioprophylaxie, l'immunoprophylaxie n'étant pas nécessaire :
- les travailleurs de la santé qui ont eu des contacts intensifs non protégés (sans masque) avec des patients infectés (p. ex. lors d'une intubation, d'une réanimation ou d'un examen de près de l'oropharynx)
- les passagers aériens assis directement à côté du cas (mais non séparés par une allée), si le temps total passé à bord de l'avion est d'au moins huit heures
- les contacts étroits d'un cas d'infection invasive à méningocoque dont le sérogroupe est absent des vaccins antiméningococciques, ou d'un cas primaire d'infection invasive à méningocoque dont le sérogroupe n'a pas été déterminé
- les contacts étroits déjà vaccinés d'un cas d'infection invasive à méningocoque ne satisfaisant pas aux critères de revaccination décrits plus haut
Lutte contre les éclosions
Éclosions de méningococcie
Il est important de consulter les autorités de la santé publique, et parfois même des experts dans le domaine des maladies transmissibles, pour évaluer et maîtriser les éclosions de méningococcie. On peut recourir à un vaccin contre le méningocoque pour lutter contre une éclosion. Le type de vaccin à utiliser lors d'une éclosion dépend du sérogroupe en cause et de l'âge des personnes à vacciner, comme il est décrit dans le Tableau 2. Les critères de revaccination des personnes déjà vaccinées sont décrits plus haut dans la section Critères de revaccination chez les personnes déjà vaccinées contre l'infection invasive à méningocoque.
Groupe | Vaccin(s) recommandé(s) | Calendrier |
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Contacts étroits et lutte contre les éclosions de méningococcie invasive à sérogroupe C | ||
De 2 mois à moins de 12 mois |
Men-C-C |
Non vaccinés : 1 dose immédiatement après l'exposition, puis compléter la série vaccinale systématique du vaccin Men-C-C Déjà vaccinés : En cas de vaccination antérieure, revacciner avec le vaccin Men-C-C si au moins 4 semaines se sont écoulées depuis la dernière dose, puis compléter avec la série vaccinale systématique du vaccin Men-C-C si nécessaire |
De 12 mois à 10 ans |
Men-C-C |
Non vaccinés : 1 dose immédiatement après l'exposition Déjà vaccinés : En cas de vaccination antérieure avant l'âge de 1 an OU de risque élevé d'infection invasive à méningocoque en raison de problèmes médicaux sous-jacentsTableau 2 - Note de bas de page 1, revacciner avec 1 dose du vaccin Men-C-C si au moins 4 semaines se sont écoulées depuis la dernière dose; sinon, revacciner si au moins 1 an s'est écoulé depuis la dernière dose |
11 ans ou plus |
|
Non vaccinés : 1 dose immédiatement après l'exposition Déjà vaccinés : En cas de vaccination antérieure avant l'âge de 1 an OU de risque élevé d'infection invasive à méningocoque en raison de problèmes médicaux sous-jacentsTableau 2 - Note de bas de page 1, revacciner avec 1 dose du vaccin de choix si au moins 4 semaines se sont écoulées depuis la dernière dose; sinon, revacciner si au moins 1 an s'est écoulé depuis la dernière dose |
Contacts étroits et lutte contre les éclosions de méningococcie invasive à sérogroupe A, Y ou W |
||
De 2 mois à moins de 12 mois |
Men-C-ACYW-CRM |
Non vaccinés : 2 ou 3 doses administrées à 8 semaines d'intervalle, plus une autre dose entre l'âge de 12 et 23 mois au moins 8 semaines après la dose précédente Déjà vaccinés :
|
De 12 à 23 mois |
Men-C-ACYW-CRM |
Non vaccinés : 2 doses à au moins 8 semaines d'intervalle Déjà vaccinés :
|
2 ans ou plus |
Men-C-ACYW |
Non vaccinés : 1 dose immédiatement après l'expositionTableau 2 - Note de bas de page 3 Déjà vaccinés :
|
Contacts étroits et lutte contre les éclosions de méningococcie invasive à sérogroupe BTableau 4 - Note de bas de page 4 |
||
De 2 mois à moins de 6 mois | 4CMenB | Non vaccinés : 1 dose immédiatement après l'expositionTableau 2 - Note de bas de page 5, puis revacciner avec 2 doses à au moins 4 semaines d'intervalle Déjà vaccinés : 1 dose immédiatement après l'expositionTableau 2 - Note de bas de page 5 |
De 6 mois à moins de 10 ans | 4CMenB | Non vaccinés : 1 dose immédiatement après l'expositionTableau 2 - Note de bas de page 5, puis revacciner avec une dose unique après au moins 8 semaines Déjà vaccinés : 1 dose immédiatement après l'expositionTableau 2 - Note de bas de page 5 |
10 ans ou plus | 4CMenB ou MenB-fHBP | Non vaccinés : 1 dose immédiatement après l'expositionTableau 2 - Note de bas de page 5, puis revacciner avec une dose unique après au moins 4 semaines avec MenB-fHBP ou MenB-fHBP. Déjà vaccinés : 1 dose immédiatement après l'expositionTableau 2 - Note de bas de page 5 |
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Vaccination de populations particulières
Personnes dont le dossier de vaccination est incomplet
Les enfants et adultes qui ne disposent pas de documents adéquats sur l'immunisation devraient être considérés comme non immunisés et recevoir le vaccin et les doses indiquées selon leur âge et leurs facteurs de risque. Le vaccin conjugué contre le méningocoque indiqué selon l'âge peut être administré, et ce, même si le sujet a déjà été vacciné, car aucun effet secondaire associé à une vaccination répétée n'a été répertorié. Voir le chapitre Immunisation des personnes dont le dossier de vaccination est incomplet de la partie 3 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Grossesse et allaitement
L'utilisation des vaccins conjugués contre le méningocoque et contre le méningocoque du sérogroupe B n'a pas été étudiée pendant la grossesse. Cependant, il n'y a pas de raison théorique de soupçonner l'apparition d'effets indésirables. Dans certaines situations, lorsque les avantages l'emportent sur les risques (c.-à-d. chez les personnes à risques élevés en raison de problème de santé sous-jacente), on peut envisager d'utiliser de tels vaccins chez les femmes enceintes et qui allaitent. Voir le chapitre Immunisation durant la grossesse et l'allaitement de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.
Bébés prématurés
Les bébés prématurés dans un état clinique stable devraient recevoir le vaccin conjugué contre le méningocoque au même âge chronologique et selon le même calendrier que les nourrissons nés à terme. Les prématurés, en particulier ceux qui pèsent moins de 1 500 grammes à la naissance, présentent un risque accru d'apnée et de bradycardie après la vaccination. Les bébés prématurés hospitalisés doivent faire l'objet d'une surveillance cardiaque et respiratoire continue pendant les 48 heures suivant leur première immunisation. Voir le chapitre Immunisation des nourrissons prématurés de la partie 3 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Personnes et résidents d'un établissement de santé
Les résidents d'un établissement de soins de longue durée devraient recevoir un vaccin contre le méningocoque indiqué selon leurs facteurs de risque. Voir le chapitre Immunisation des patients dans les établissements de santé de la partie 3 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Personnes ayant des pathologies chroniques
Asplénie
Deux doses du vaccin Men-C-ACYW sont recommandées chez les personnes présentant une asplénie anatomique ou fonctionnelle, y compris une anémie falciforme. Lorsqu'une splénectomie non urgente est prévue, tous les vaccins recommandés devraient avoir été administrés idéalement au moins 2 semaines avant la chirurgie; si une seule dose peut être administrée avant la chirurgie, la seconde dose devrait être donnée 8 semaines après la première, à un intervalle minimal de 4 semaines. Dans le cas d'une splénectomie d'urgence, deux doses du vaccin devraient idéalement être administrées deux semaines après la chirurgie; ou préalablement avant la sortie de l'hôpital si l'on craint que la personne ne revienne pas se faire vacciner après avoir obtenu son congé. Les sujets aspléniques âgés de 1 an ou plus n'ayant pas reçu le vaccin Men-C-ACYW devraient recevoir 2 doses administrées à 8 semaines d'intervalle, et ce, à un intervalle minimal de 4 semaines. Des doses de rappel périodiques avec le vaccin Men-C-ACYW sont également recommandées.
Voir le Tableau 1 pour connaître les recommandations sur la vaccination des personnes présentant un risque élevé en raison de problèmes médicaux sous-jacents. Voir la section Doses de rappel et revaccination pour plus de précisions et le chapitre Immunisation des personnes atteintes d'une maladie chronique de la partie 3 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Sujets immunodéprimés
Le vaccin conjugué quadrivalent contre le méningocoque livré avec les vaccins 4CMenB ou MenB-fHBP est recommandé pour certaines personnes à risque élevé, comme il est décrit dans la section Personnes à risque élevé ci-dessus. Les personnes recevant l'éculizumab (SolirisMC) ou le ravulizumab (ULTOMIRISMD), des inhibiteurs de la voie terminale du complément, doivent être vaccinées dans la mesure du possible au moins deux semaines avant la première dose d'éculizumab ou de ravulizumab.
Lorsqu'on envisage de vacciner une personne immunodéprimée, une consultation auprès du médecin traitant peut être utile en plus des directives fournies ci-dessous. Pour les cas complexes, il est conseillé de recommander le patient à un médecin possédant une expertise en vaccination ou en immunodéficience. Voir la section doses de rappel et revaccination et le chapitre Immunisation des sujets immunodéprimés de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.
Voyageurs
Les voyageurs devraient recevoir le vaccin Men-C-ACYW seul ou en combinaison avec le vaccin 4CMenB ou MenB-fHBP, selon le risque de méningococcie dans les régions de destination. Lorsqu'il est administré seul, le vaccin Men-C-C ne convient pas à la vaccination des voyageurs, car il ne confère aucune protection contre le sérogroupe A, qui est endémique dans diverses régions du monde (p. ex., Afrique subsaharienne), ou contre le sérogroupe W. On recommande d'administrer le vaccin 4CMenB ou MenB-fHBP aux personnes qui voyagent dans une région présentant une souche hyper-endémique ou une éclosion attribuable au sérogroupe B évitable par le vaccin.
Voir le Tableau 3 pour connaître la vaccination recommandée chez les personnes se rendant dans des régions où le risque de transmission de la méningococcie est élevé.
Certains pays peuvent exiger des voyageurs une preuve attestant qu'ils sont vaccinés contre le méningocoque. Par exemple, l'Arabie saoudite exige une preuve de vaccination contre le méningocoque au moyen d'un vaccin quadrivalent (ACYW) pour les voyageurs qui participent au Hajj ou à la Omra et pour les travailleurs saisonniers dans les zones du Hajj. Voir le site Web du Ministère de la santé de l'Arabie saoudite (en anglais seulement) pour obtenir plus de renseignements concernant les exigences de vaccination. Voir le chapitre Immunisation des voyageurs de la partie 3 pour en savoir plus.
Pour de plus amples renseignements permettant d'évaluer les besoins du voyageur en ce qui concerne la vaccination avant le voyage, voir le site web du CCMTMV.
Âge | Vaccin(s) recommandé(s) | CalendrierTableau 3 - Note de bas de page 1Tableau 3 - Note de bas de page 2 |
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De 2 à 11 mois | Men-C-ACYW-CRM et/ou 4CMenB | 2 ou 3 dosesTableau 3 - Note de bas de page 3 (administrées à 8 semaines d'intervalle, avec une autre dose entre l'âge de 12 et 23 mois, au moins 8 semaines après la dose précédente)Tableau 3 - Note de bas de page 4 |
De 12 à 23 mois | Men-C-ACYW-CRM et/ou 4CMenB | 2 doses (administrées à au moins 8 semaines d'intervalle)Tableau 3 - Note de bas de page 4 |
24 mois à 9 ans | Men-C-ACYW et/ou 4CMenB | 1 dose de Men-C-ACYW; 2 doses de 4CMenB (administrées à au moins 8 semaines d'intervalle) |
10 ans ou plusTableau 3 - Note de bas de page 5 | Men-C-ACYW et/ou 4CMenB ou MenB-fHBP | 1 dose de Men-C-ACYW; 2 doses de 4CMenB (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) ou 2 doses de MenB-fHBP (administrées à au moins 6 mois d'intervalle) ou 3 doses de MenB-fHBP (administrées à 4 semaines d'intervalle, avec une autre dose au moins 4 mois après la deuxième dose) |
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Nouveaux arrivants au Canada
Les dispensateurs de soins de santé qui examinent des nouveaux arrivants au pays devraient évaluer leur statut vaccinal et mettre à jour leurs vaccins. L'examen du statut vaccinal à l'égard du méningocoque est particulièrement important pour les personnes originaires d'une région où l'anémie falciforme est présente, car les personnes atteintes de cette maladie courent un risque d'infection à méningocoque grave. Dans bien des pays, l'utilisation des vaccins contre le méningocoque conjugués est limitée. L'information sur les calendriers de vaccination dans autres pays [en anglais seulement] sont disponible sur le site de l'Organisation mondiale de la santé. Voir le chapitre Immunisation des nouveaux arrivants au Canada de la partie 3 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Travailleurs
Travailleurs de laboratoire
Les employés de laboratoires de recherche, de laboratoires industriels et de laboratoires cliniques, potentiellement exposés de façon régulière à N. meningitidis devraient se voir offrir une dose du vaccin Men-C-ACYW et deux doses du vaccin 4CMenB, administrées à au moins 4 semaines d'intervalle ou deux doses du vaccin MenB-fHBP administrées à au moins 6 mois d'intervalle. La revaccination du vaccin Men-C-ACYW est généralement recommandée tous les cinq ans. Il n'y a actuellement aucune recommandation pour une dose de rappel pour les vaccins contre le méningocoque du sérogroupe B. Des précautions systématiques de lutte contre les infections devraient être prises en tout temps afin de réduire au minimum le risque d'exposition chez les travailleurs de laboratoire. Aussi, une prophylaxie post-exposition devrait être offerte après confirmation d'une exposition. Voir la section Doses de rappel et revaccination pour plus de précisions.
Travailleurs de la santé
La transmission nosocomiale de l'infection invasive à méningocoque est très rare. Les travailleurs de la santé sont considérés comme des contacts étroits seulement s'ils ont eu des contacts intensifs non protégés (sans masque) avec des patients infectés (p. ex. lors d'une intubation, d'une réanimation ou d'un examen de près de l'oropharynx). Il est recommandé que les travailleurs de la santé utilisent diverses formes de protection pour éviter un contact direct avec les sécrétions respiratoires des patients atteints de méningococcie, jusqu'à ce que le patient ait reçu une antibiothérapie efficace pendant 24 heures, selon les lignes directrices sur le contrôle des maladies transmissibles des provinces et territoires.
On ne dispose pas de données suffisantes pour recommander l'immunisation systématique contre le méningocoque chez les travailleurs de la santé, étant donné que la période présentant un risque se termine en même temps que prend fin le contact avec un patient non traité; de plus, l'antibioprophylaxie devrait être suffisante dans les situations à risque élevé décrites plus haut.
Personnel militaire
Le personnel militaire peut présenter un risque accru d'infection lorsqu'il est hébergé dans des quartiers fermés ou lors de déploiements dans des pays où les endémies ou les épidémies sont présentes.
Voir le chapitre Immunisation des travailleurs de la partie 3 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Tests sérologiques
Aucun test sérologique n'est recommandé avant ou après l'administration d'un vaccin contre le méningocoque.
Méthodes d'administration
Dose et voie d'administration
Dose
Chaque dose de vaccin contre le méningocoque est de 0,5 ml.
Voie d'administration
Les vaccins conjugué et sérogroupe B contre le méningocoque devrait être administré par voie intramusculaire (IM). Voir le chapitre Méthodes d'administration des vaccins de la partie 1 pour obtenir davantage de renseignements.
Interchangeabilité des vaccins
Aucune donnée n'a été publiée relativement à l'interchangeabilité des vaccins Men-C-C, mais ceux-ci ont été utilisés de manière interchangeable sans danger et sans provoquer de diminution appréciable de l'efficacité. La série vaccinale administrée aux nourrissons devrait être complétée au moyen du même vaccin, dans la mesure du possible. L'un ou l'autre vaccin Men-C-ACYW peut être utilisé à des fins de revaccination, et ce, peu importe le vaccin contre le méningocoque qui avait été utilisé au départ. Les deux vaccins contre l'infection invasive à méningocoque du sérogroupe B ne sont pas interchangeables. Ces deux produits contiennent des antigènes distincts et aucune étude publiée ne fait état de l'immunogénicité issue d'une série de vaccins combinant les deux produits. Par conséquent, il faut administrer le même vaccin pour toutes les doses de la série vaccinale. Si on ne connaît pas le vaccin employé chez une personne qui n'a pas complété la série vaccinale, il faut ignorer les doses initiales et entamer une nouvelle série de vaccins en administrant le même produit pour toutes les doses de la nouvelle série.
Voir le chapitre Principes de l'interchangeabilité des vaccins de la partie 1 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Administration concomitante d'autres vaccins
Le vaccin Men-C-C et 4CMenB peut être donné en même temps que d'autres vaccins administrés systématiquement aux enfants, et le vaccin Men-C-ACYW peut être donné en même temps que d'autres vaccins destinés aux adolescents et aux adultes, selon leur âge. Le vaccin peut être administré en même temps que le vaccin quadrivalent contre le virus du papillome humain (VPH4), le vaccin conjugué contre le méningocoque des sérogroupes A, C, Y, W et le vaccin adsorbé contenant l'anatoxine tétanique, une dose réduite d'anatoxine diphtérique et un vaccin anticoquelucheux acellulaire. On n'a pas étudié l'administration du vaccin MenB-fHBP en concomitance avec d'autres vaccins.
Le vaccin Men-C-ACYW-CRM peut être donné en même temps que d'autres vaccins administrés systématiquement aux enfants; cependant, d'autres études doivent être menées en ce qui concerne l'administration concomitante avec le vaccin antipneumococcique conjugué 13-valent. L'administration concomitante du vaccin Men-C-ACYW-CRM et d'un vaccin combiné contenant l'anatoxine tétanique, une dose réduite d'anatoxine diphtérique et un vaccin anticoquelucheux acellulaire (dcaT) peut susciter une réponse immunitaire moins importante contre les antigènes coquelucheux que lorsque le vaccin dcaT est administré seul; cependant, on ignore la portée clinique de ce phénomène. La réponse immunitaire contre les antigènes coquelucheux est la plus forte lorsque le vaccin dcaT est administré un mois après le vaccin Men-C-ACYW-CRM.
Il faut utiliser des seringues différentes et des points d'injection distincts pour les vaccins administrés au même moment.
Voir le chapitre Calendrier d'administration des vaccins de la partie 1 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Conditions d'entreposage
Menactra®, NeisVac-C® Vaccine, Trumenba® : Conserver au réfrigérateur à une température de +2 °C à +8 °C. Ne pas congeler.
BEXSERO, MENJUGATE Liquid, MENVEO, Nimenrix® : Conserver au réfrigérateur à une température de +2 °C à +8 °C. Ne pas congeler. Protéger contre la lumière.
Voir le chapitre Manipulation et entreposage des agents immunisants de la partie 1 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Sécurité et effets secondaires du vaccin
Les vaccins contenant le sérogroupe B et le sérogroupe C dont l'utilisation est autorisée au Canada présentent un profil d'innocuité acceptable.
Voir le chapitre La securité des vaccins et pharmacovigilance de la partie 2 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Effets secondaires fréquents et effets secondaires locaux
Vaccins conjugués contre le méningocoque
Vaccins Men-C-ACYW
Le taux de réactions au point d'injection n'a pas dépassé les 59 %. On a signalé de la fièvre chez un maximum de 5 % des vaccinés et des réactions générales, comme des céphalées et un malaise, chez un maximum de 60 % des vaccinés.
Vaccins Men-C-C
On a observé des réactions bénignes, notamment au point d'injection (rougeur, sensibilité, enflure), chez un maximum de 50 % des sujets vaccinés. On a observé une irritabilité chez un maximum de 80 % des nourrissons; et de la fièvre chez un maximum de 9 % d'entre eux lorsque d'autres vaccins étaient administrés en concomitance. Des céphalées et un malaise ont été observés chez un maximum de 10 % des enfants plus vieux et des adultes. Ces réactions ne durent que quelques jours, tout au plus.
Vaccins contre le méningocoque du sérogroupe B
Vaccin 4CMenB
On a signalé des réactions locales et systémiques sollicitées au cours d'essais cliniques, notamment la sensibilité au point d'injection, l'induration, la somnolence et l'irritabilité. On a observé des taux de fièvre plus élevés par suite de l'administration simultanée du vaccin 4CMenB et de vaccins systématiques destinés aux nourrissons; par conséquent, on a proposé l'administration systématique d'acétaminophène à des fins prophylactiques ou l'administration du vaccin 4CMenB en dehors du calendrier de vaccination systématique pour prévenir la fièvre chez les nourrissons et les enfants de moins de 3 ans.
Vaccin MenB-fHBP
On a signalé des réactions locales et systémiques sollicitées au cours d'essais cliniques, notamment la sensibilité au point d'injection, l'induration, la somnolence et l'irritabilité.
Effets secondaires moins courants et plus graves
Les effets secondaires graves sont rares après l'immunisation et, dans la plupart des cas, les données sont insuffisantes pour établir un lien de causalité.
Conseils pour la déclaration des effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI)
Pour garantir la sécurité des vaccins au Canada, la déclaration des ESSI par les fournisseurs de vaccins et d'autres cliniciens est essentielle. Dans certaines juridictions, la déclaration est obligatoire en vertu de la loi.
Les dispensateurs de vaccins sont priés de signaler des ESSI aux responsables de la santé publique locaux, et de vérifier les exigences spécifiques en matière de déclaration des ESSI dans leur province ou leur territoire. En générale, tout effet secondaire grave ou inattendu considéré comme ayant être temporellement associés à la vaccination doit être signalé.
Pour plus de renseignements sur la déclaration des ESSI, voir le chapitre Effets secondaires suivant l'immunisation de la partie 2 et le Formulaire de rapport des effets secondaires suivant l'immunisation au Canada. Voir le chapitre La sécurité des vaccins et pharmacovigilance de la partie 2 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Contre-indications et précautions
Le vaccin contre le méningocoque est contre-indiqué chez les personnes ayant déjà eu une réaction anaphylactique au vaccin ou ayant une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique établie à l'un ou l'autre des composants du vaccin ou de son contenant. Voir le Tableau 1 du chapitre Contenu des agents immunisants utilisés au Canada de la partie 1 pour la liste de tous les vaccins offerts au Canada et les ingrédients qu'ils renferment.
Le nombre de personnes ne pouvant recevoir un vaccin contre le méningocoque est très peu élevé. Dans les cas où l'on soupçonne une hypersensibilité ou une allergie non anaphylactique à un composant vaccinal, il est indiqué de mener une enquête permettant d'effectuer la vaccination dans un milieu sous surveillance. Une consultation avec un allergologue est conseillée.
L'administration du vaccin contre le méningocoque devrait être retardée chez les personnes atteintes d'une maladie aiguë modérée ou grave. Dans le cas d'une maladie aiguë mineure, avec ou sans fièvre, la personne peut être vaccinée.
Voir la section Contre-indications, précautions à prendre et préoccupations de la partie 2 pour obtenir davantage de renseignements généraux.
Références choisies
- Agence de la santé publique du Canada. Lignes directrices pour la prévention et la lutte contre les atteintes méningococciques. Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 31S1, p. 1-21, 2005.
- Centers for Disease Control and Prevention. Laboratory-acquired meningococcemia - California and Massachusetts.MMWR Morb Mortal Wkly Rep 1991;40(3):46-7, 55.
- Centers for Disease Control and Prevention. Prevention and control of meningococcal disease: recommendations of the Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP). MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2005;54(RR-7):1-21.
- Centers for Disease Control and Prevention. Updated Recommendations for Use of Meningococcal Conjugate Vaccines --- Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP), 2010. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2011;60(03):72-76.
- Comité canadien sur l'immunisation. Supplément : Conseil pour considération du vaccin conjugué quadrivalent contre le méningocoque (A, C, Y, W135) pour utilisation par les provinces et territoires. Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 36S2, p. 1-36, 2010.
- Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV). Déclaration sur la vaccination des voyageurs contre le méningocoque. Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 35 (DCC-4), p. 1-22, 2009.
- Comité consultatif national de l'immunisation. Mise à jour sur l'utilisation des vaccins conjugués quadrivalents contre le méningocoque. Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol 39 (DCC-1), 2013.
- Comité consultatif national de l'immunisation. Mise à jour des recommandations concernant la méningococcie et le vaccin conjugué contre le méningocoque. Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 36 (DCC-3), p. 1-40, 2009.
- Comité consultatif national de l'immunisation. Mise à jour sur l'utilisation des vaccins quadrivalents contre le méningocoque au Canada. Agence de la santé publique du Canada. Octobre 2014 (Nº de cat. HP40-125/2014F-PDF).
- Comité consultatif national de l'immunisation. Déclaration sur le vaccin conjugué contre le méningocoque, sérogroupes A, C, Y et W135. Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 33 (DCC-3), P. 1-24, 2007.
- Comité consultatif national de l'immunisation. Mise à jour du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) sur l'épidémiologie de la méningococcie invasive (MI) et considérations pertinentes pour les programmes de prévention de la MI chez les personnes à haut risque d'exposition. Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 49 (DCC-9), p. 358-367, 2023.
- GlaxoSmithKline Inc. Monographie de produit – MENJUGATE Liquid. Juin 2019.
- GlaxoSmithKline Inc. Monographie de produit - MENVEO. Février 2019.
- GlaxoSmithKline Inc. Monographie de produit - BEXSERO. Février 2019.
- Groupe de travail sur le projet pilote lié au vaccin contre le méningocoque de sérogroupe B. Recommandations concernant l'utilisation du vaccin multicomposant contre le méningocoque de sérogroupe B (4CMenB) au Canada : Déclaration d'orientation commune. Agence de la santé publique du Canada. Mars 2014 (Nº de cat. HP40-103/2014F-PDF).
- Pfizer Canada ULC. Monographie de produit - NeisVac-C® Vaccine. Mai 2019.
- Pfizer Canada ULC. Monographie de produit - NIMENRIX®. Décembre 2018.
- Pfizer Canada ULC. Monographie de produit - Trumenba® Vaccine. Mai 2019.
- PHLS Meningococcal Infections Working Group and Public Health Medicine Environmental Group. Control of meningococcal disease: guidance for consultants in communicable disease control. Commune Dis Rep CDR Rev 1995;5(13):R189-95.
- Sanofi Pasteur Limited. Monographie de produit - Menactra®. Novembre 2017.
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