2024 Cinquième rapport annuel du Comité consultatif fédéral des personnes handicapées

Rédacteurs

Préparé pour le Comité consultatif des personnes handicapées par les membres du Programme de recherche sur les politiques relatives aux personnes handicapées : Brittany Finlay, Christiane Roth, Stephanie Chipeur, Ken Fyie, Nikole Maldonado Leon et Jennifer Zwicker

Remerciements

Les membres du comité dont le travail a mené au présent rapport sont : Sharon McCarry. Jonathan Lai, Jennifer Zwicker, Guillaume Parent, Brendon Pooran, Emile Tompa, Liza Arnason, Laura Housden, Dr Olaf Kraus De Camargo et Dre Marie-Hélène Chomienne

1. Résumé exécutif

Le Comité consultatif des personnes handicapées (CCPH) conseille la ministre du Revenu national et l’Agence du revenu du Canada (ARC) sur la façon d’améliorer l’administration et l’interprétation des mesures fiscales pour les Canadiennes et Canadiens handicapés. Le présent rapport traite du crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH), une prestation fédérale clé pour les personnes handicapées et leur famille, et fournit des recommandations à cet égard.

Le rapport souligne l’importance accrue du CIPH en tant qu’instrument de politique sociale et de santé. Les adultes admissibles au CIPH peuvent présenter une demande au Régime canadien de soins dentaires (RCSD) avant les autres particuliers admissibles (tout comme les personnes âgées de 65 ans et plus et les enfants de moins de 18 ans) tant et aussi longtemps qu’ils répondent aux autres critères d’admissibilité. Cet accès prioritaire fait partie du plan de déploiement du RCSD. De plus, le CIPH est maintenant une condition préalable pour accéder à la prestation canadienne pour les personnes handicapées.

Le rapport cerne plusieurs problèmes critiques : la sous-utilisation du CIPH, le soutien insuffisant pour les Canadiennes et Canadiens à faible revenu et les défis liés aux programmes connexes, comme le régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) et la prestation pour enfants handicapés (PEH). De plus, il met en évidence les difficultés rencontrées par les personnes qui utilisent les systèmes du CIPH et de l’ARC.

Les constatations dans le présent rapport mettent en évidence les obstacles importants à l’accès au CIPH, y compris les complications liées au processus de demande numérique, les disparités régionales et les défis auxquels font face les différents groupes d’âge et les populations vulnérables. Le rapport examine également les progrès réalisés à l’égard des recommandations précédentes. Parmi les 26 recommandations de l’année dernière, 4 ont été mis en œuvre; 9 sont en cours; et 13 autres sont soit non résolues ou elles ne relèvent pas de la compétence du ministère.

Le CCPH propose 18 nouvelles recommandations pour faire face à ces défis. Les recommandations sont axées sur l’amélioration des renseignements et de la sensibilisation, le peaufinage des critères d’admissibilité, la simplification du processus de demande et l’amélioration de l’accès aux programmes liés au CIPH. Les recommandations plus générales comprennent la révision de la définition du mot « handicap » utilisée dans l’ensemble des services gouvernementaux, l’amélioration de l’accessibilité de l’ARC et l’élaboration d’une stratégie interministérielle fondée sur les données.

Le rapport demande que la ministre du Revenu national et l’ARC fassent preuve de leadership pour régler ces problèmes, surtout en ce qui concerne les prestations à venir, comme la prestation canadienne pour les personnes handicapées. Il met l’accent sur le besoin que l’ARC, le ministère des Finances du Canada et Emploi et Développement social Canada (EDSC) coordonnent leurs efforts pour mettre en œuvre ces recommandations, conformément au Plan d’action pour l’inclusion des personnes handicapées du Canada.

Recommandation 1 : Élaborer de nouvelles stratégies actives ciblées pour améliorer la visibilité auprès des groupes difficiles à joindre ou vulnérables qui font face à des obstacles à la production de déclarations de revenus et aux prestations. Parmi eux, on compte les Autochtones, les jeunes, les personnes aînées, les personnes en situation de logement précaire, les nouveaux arrivants au Canada, les minorités visibles et les francophones. Une partie de cette stratégie devrait inclure les médias sociaux. Évaluer l’incidence de ces stratégies de visibilité sur l’augmentation des taux de demande de CIPH au sein de ces données démographiques.

  1. Fournir un financement aux partenaires communautaires pour mettre à l’essai des initiatives fiscales simplifiées, en particulier au sein des communautés autochtones, en collaboration avec les autorités sanitaires afin de cibler et de faciliter le processus de demande de CIPH.
  2. Fournir un financement aux professionnels de la santé et aux partenaires communautaires pour tenir des comptoirs réservés aux demandeurs du CIPH.

Recommandation 2 : Réfléchir à d’autres façons de remplir la partie B de la demande de façon plus efficace. Collaborer avec les associations nationales et provinciales de professionnels de la santé autorisées à remplir les demandes de CIPH afin de concevoir des stratégies visant à améliorer la compréhension des professionnels de la santé des critères d’admissibilité au CIPH. Envisager d’intégrer des liens vers le CIPH dans les dossiers de santé électroniques afin d’améliorer l’efficacité et d’inciter les fournisseurs de soins de santé à recueillir des renseignements pertinents de manière régulière.

Recommandation 3 : Réviser le formulaire en papier T2201 et toutes les publications de l’Agence liées au CIPH afin de supprimer toute référence à « 90 % du temps » et de supprimer l’accent mis en gras sur l’expression « toujours ou presque toujours ».

Recommandation 4 : Collaborer avec des personnes ayant une expérience vécue pour concevoir conjointement un sondage sur l’expérience client qui comprend des questions sur le processus de demande en ligne. Il faudrait proposer ce sondage à tous les utilisateurs qui commencent une demande, y compris ceux qui ne la terminent pas dans un délai précis (on suggère six mois). Le sondage devrait être accessible au moyen de Mon dossier et inclure des rappels comme quoi il faut remplir plus que le formulaire d’avis de détermination. Il faudrait aussi mettre à jour le sondage  pour recueillir des renseignements sur les éléments suivants :

  1. les raisons pour lesquelles la partie B n’est pas remplie;
  2. la rétroaction sur l’expérience de la demande en ligne;
  3. la perception des utilisateurs quant à la réceptivité des professionnels de la santé et à l’obligation perçue par ces derniers de remplir le formulaire.

Recommandation 5 : Élaborer un formulaire d’auto-évaluation facultatif en tant que composante de la partie A. Le formulaire vise à permettre aux personnes ayant une expérience vécue et une expérience de vie de fournir des renseignements, sur leur handicap et les limites auxquelles ils font face lors du déroulement des activités courantes de la vie quotidienne, aux fins d’examen par un professionnel de la santé. Ce formulaire devrait utiliser le même format dynamique que celui qui est fourni aux professionnels de la santé. L’inclusion de cette auto-évaluation cadre avec le principe « Rien sur nous sans nous » et améliorerait l’échange de renseignements entre les patients et les fournisseurs de soins de santé.

Recommandation 6 : Prendre des mesures pour régler le problème des soumissions dont la partie B n’est pas remplie par les professionnels de la santé. Cela comprend :

  1. envoyer un courriel ou un autre communiqué à tous les demandeurs après 60 jours pour les aviser que leur professionnel de la santé n’a pas rempli la partie B  et les encourager à faire un suivi;
  2. évaluer l’efficacité du formulaire d’auto-évaluation ou du formulaire de mise à jour sur la santé en ce qui concerne l’augmentation du nombre de soumissions dont la partie B est remplie et la baisse du temps exigé pour le remplir;
  3. créer un sondage à l’intention des professionnels de la santé afin de recueillir des renseignements sur leur connaissance des critères d’admissibilité au CIPH et sur les défis auxquels ils font face pour remplir la partie B.

Recommandation 7 : Élargir l’éventail des professionnels autorisés à remplir la partie B du formulaire de demande de CIPH. Il faudrait mettre à jour la liste des fournisseurs admissibles décrite à l’article 118.3 de la Loi de l’impôt sur le revenu (LIR) afin d’inclure les professions classées sous la classification nationale des professions (CNP) 41300 et 41301. Bien que des modifications législatives soient prises en compte, il faudrait faire preuve de souplesse dans l’interprétation du critère existant afin d’inclure les fournisseurs de soins de santé réglementés à l’échelle provinciale, comme les travailleurs sociaux et les psychoéducateurs.

Recommandation 8 : Créer et mettre en œuvre une stratégie de visibilité pour accroître la sensibilisation des fournisseurs de soins de santé au sujet de leur rôle dans le remplissage de la partie B de la demande de CIPH. Cette stratégie devrait mettre l’accent sur le fait que les fournisseurs sont responsables de fournir des renseignements et non de prendre des décisions en matière d’admissibilité ou d’agir à titre d’évaluateurs. La sensibilisation devrait comprendre des efforts en matière d’éducation pour clarifier la nature des déficiences graves et prolongées et aborder les idées fausses, comme la « règle de 90 % ». Il faut élaborer la stratégie en fonction des renseignements recueillis dans le cadre d’un sondage auprès des professionnels de la santé et des demandeurs au sujet de leur expérience quant au remplissage de la partie B de la demande.

Recommandation 9 : Allouer les fonds de la récente affectation budgétaire de 2024 à la rémunération des professionnels de la santé afin d’accélérer le remplissage de la partie B.

Recommandation 10 : Collaborer avec les pédiatres du développement afin de déterminer et de dresser la liste des conditions et des diagnostics supplémentaires qui devraient automatiquement être réputés admissibles au CIPH. Il faudrait présenter ces conditions et diagnostics sous la section portant sur les renseignements du professionnel de la santé afin d’aider à réduire le fardeau administratif des professionnels de la santé et des familles. Il faudrait également les signaler aux fins d’examen pour une admissibilité d’une durée indéterminée pour les enfants.

Recommandation 11 : Communiquer chaque année avec les détenteurs de certificat pour le CIPH en décrivant clairement les prestations offertes par l’intermédiaire du CIPH, y compris le crédit en soi et les programmes connexes. Cette communication devrait rappeler aux détenteurs de certificat l’importance de produire leur déclaration de revenus pour recevoir leurs prestations et fournir une liste des ressources à leur disposition pour les aider à produire leur déclaration de revenus.

Recommandation 12 : Créer une définition commune du mot « handicap » à utiliser dans l’ensemble du gouvernement du Canada, conformément aux recommandations incluses dans le Plan d’action pour l’inclusion des personnes handicapées. L’élaboration de cette définition devrait se faire par l’intermédiaire d’un groupe de travail transparent que dirigerait l’Agence afin de permettre la collaboration avec d’autres organismes gouvernementaux (comme EDSC, Anciens combattants Canada, le ministère des Finances Canada, Normes d’accessibilité Canada). L’Agence devrait collaborer avec le ministère des Finances Canada pour examiner et modifier la définition du mot « handicap » dans la Loi de l’impôt sur le revenu en lien avec le CIPH, en consultant la communauté dans le cadre de ce processus.

Recommandation 13 : Consulter le CCPH au sujet de la rédaction de rapports futurs concernant le plan d’accessibilité et de l’élaboration du plan d’accessibilité après 2025.

Recommandation 14 : Élaborer et mettre en œuvre, en collaborant avec des personnes ayant une expérience vécue et une expérience de vie, des options de représentation sécuritaires et accessibles pour l’ajout d’un décideur en appui.

Recommandation 15 : Élargir la définition de « membre de la famille admissible » pour inclure d’autres représentants qui ne sont pas forcément des frères et sœurs.

Recommandation 16 : Veiller à ce qu’un cadre de soutien soit en place pour que les gens puissent être leurs propres titulaires de régime ou pour qu’ils puissent nommer une personne en appui.

Recommandation 17 : Collaborer avec le CCPH et les partenaires communautaires pour mettre sur pied une stratégie de données globale. Un tel processus devrait comprendre la détermination des principales questions de politique qu’il faut aborder, l’évaluation de la qualité et des lacunes dans les données que l’ARC recueille actuellement et l’établissement d’ententes interministérielles pour l’échange de données, au besoin, surtout en ce qui concerne le REEI et la prestation pour enfants handicapés. Il faut que l’élaboration de nouveaux actifs de données, comme les sondages, se fasse en partenariat avec le CCPH et les intervenants de la communauté.

Recommandation 18 : Mettre sur pied un comité interministériel composé de représentants de l’ARC, d’EDSC, d’Anciens Combattants Canada (ACC)  et du ministère des Finances Canada ainsi que des conseils consultatifs pertinents pour le CIPH et le REEI. Entre autres choses, ce comité devrait examiner les données sur l’utilisation du REEI chez les détenteurs de certificats pour le CIPH.

2. Introduction et contexte

2.1 Évolution du rôle de l’ARC dans le soutien aux Canadiennes et aux Canadiens handicapés

Mission du Comité consultatif des personnes handicapées

Le Comité consultatif des personnes handicapées (CCPH) conseille la ministre du Revenu national, le commissaire de l’Agence du revenu du Canada (ARC) et le Secrétariat de l’ARC en matière d’interprétation et d’administration des mesures fiscales pour les Canadiennes et les Canadiens handicapés d’une façon équitable, transparente et accessible. Le Comité fournit des conseils sur l’administration et l’interprétation des lois et des programmes administrés par l’ARC (voir l’annexe D), en mettant l’accent sur le CIPH en tant que mesure fiscale liée aux personnes handicapées. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le CCPH, consultez les annexes A et B.

Crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH)

Le CIPH est un crédit d’impôt non remboursable qui a été conçu comme un instrument d’équité fiscale horizontale qui permet d’alléger les coûts supplémentaires assumés par les personnes handicapées graves, ce qui facilite leur participation à la société. Pour 2023, le CIPH offre un crédit de 9 428 $ aux particuliers âgés de 18 ans et plus et de 14 928 $ à ceux de 17 ans et moins. Il sert également de passerelle vers divers programmes liés aux personnes handicapées (voir l’annexe E).

Les récentes modifications apportées aux politiques ont accru l’importance du CIPH, en particulier pour les Canadiennes et les Canadiens handicapés à faible revenu. Les deux nouveaux programmes qui sont maintenant conçus pour utiliser le certificat du CIPH comme exigence sont les suivants :

Cette évolution met en évidence le rôle croissant du CIPH, qui, à l’origine, était un instrument d’équité fiscale, et sert maintenant de plus en plus d’outil de politique sociale. Il y a plusieurs considérations importantes liées à ce changement de rôle :

Considérations en matière d’accessibilité

Le CIPH demeure sous-utilisé en raison des obstacles dans le processus de demande et des difficultés à utiliser les services de l’ARC. Les récentes améliorations, comme les changements apportés aux critères d’admissibilité au CIPH et un nouveau formulaire de demande numérique, ont simplifié le processus. Le Rapport d’étape sur l’accessibilité de 2023 de l’ARC décrit les progrès réalisés à l’égard des mesures de suivi du plan d’accessibilité 2023-2025, comme l’exige la Loi canadienne sur l’accessibilité.

Toutefois, plusieurs problèmes d’accessibilité liés au CIPH exigent une attention urgente :

D’autres améliorations en matière d’accessibilité au sein de l’ARC sont également nécessaires :

Tableau 1. Répartition des appels à la ligne des demandes de renseignements généraux de l’ARC concernant le CIPH
Problème lié aux demandes de renseignements de l’ARC 2023 2024
Problèmes d’admissibilité 18 000 (10 %) 11 000 (7 %)
Comment présenter une demande de CIPH 28 000 (15 %) 30 000 (20 %)
Comment demander le CIPH 22 000 (12 %) 23 000 (15 %)
Comment demander une nouvelle cotisation? 15 000 (8 %) 10 000 (7 %)
État de la nouvelle cotisation 19 000 (10 %) 15 000 (10 %)
État du traitement de la demande 59 000 (31 %) 32 000 (21 %)
Autre 28 000 (15 %) 30 000 (20 %)
Nombre total d’appels 189 000 (hausse de 41 % par rapport à 2022) 152 000 (baisse de 20 % par rapport à 2023)

Rôle de l’ARC dans le contexte des politiques sur les personnes handicapées

Le budget de 2024 a eu des incidences importantes sur l’ARC en ce qui a trait au mandat du CCPH, y compris les modifications apportées à la déduction pour produits et services de soutien aux personnes handicapées et aux plans de la prestation canadienne pour les personnes handicapées.

Le budget propose d’utiliser le CIPH comme critère d’admissibilité à la prestation canadienne pour les handicapées et affecte 243 millions de dollars sur six ans, à compter de 2024-2025, et 41 millions chaque année par la suite pour couvrir les coûts liés aux formulaires médicaux dans le cadre du processus de demande de CIPH. Ce financement est une étape vers l’élimination de certains des obstacles cernés par le CCPH pour les professionnels de la santé qui remplissent la partie B de la demande. Le présent rapport aborde d’autres recommandations en vue d’améliorer le processus de demande.

Le règlement proposé pour la prestation canadienne pour les personnes handicapées reconnaît les défis liés à l’accès au CIPH. Le CCPH souligne que bon nombre des défis en matière d’accessibilité et la complexité du processus contribuent à un besoin élevé d’aide pour remplir une demande de CIPH et la soumettre. Les estimations récentes comprises dans le règlement indiquent que 75 % des demandeurs du CIPH sont présumés avoir besoin de services professionnels d’un avocat ou d’un autre cabinet, y compris les promoteurs du CIPHNote de bas de page 1  . 

Bien que certaines recommandations du CCPH ne relèvent pas du mandat de l’ARC, il y a un besoin urgent de leadership de la part de la ministre du Revenu national et de l’ARC dans le contexte de la fonction de passerelle pour le CIPH. Ces problèmes persistent pour les prestations liées au CIPH et se poursuivront pour la prochaine prestation canadienne pour les personnes handicapées. Pour régler les problèmes liés au CIPH, il faut collaborer avec le ministère des Finances Canada pour modifier la LIR et avec EDSC pour élaborer des stratégies et des réformes en matière d’accessibilité et de données. Le rapport traite du besoin de coordonner les efforts entre l’ARC, Finances Canada et EDSC pour mettre en œuvre ces recommandations, soulignant l’importance d’un rôle de leadership pour la ministre du Revenu national dans le contexte élargi des politiques relatives aux personnes handicapées dans le cadre du Plan d’action pour l’inclusion des personnes handicapées du gouvernement du Canada.

2.2 Renseignements sur les handicaps au Canada

Personnes handicapées au Canada

En 2022, 27 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus, soit environ 8 millions de personnes, ont déclaré avoir un ou plusieurs handicaps qui limitent leurs activités quotidiennes. Le taux de handicap global au Canada a augmenté de 5 % de 2017 à 2022, et ce, dans toutes les provinces et la plupart des territoires. Les types de handicaps les plus courants comprennent la douleur, la souplesse, la mobilité et les problèmes de santé mentale. Les deux tiers de la population ayant des handicaps souffrent de plusieurs handicaps concomitants, ce qui souligne la complexité des profils de handicap. La prévalence du handicap était plus élevée chez les femmes (30 %) que chez les hommes (24 %). Les femmes avaient également tendance à souffrir de handicaps plus graves (43 % des femmes par rapport à 39 % des hommes). En 2022, 59 % des personnes handicapées ont déclaré une déficience légère ou moyenne, ce qui représente une augmentation de 2 % par rapport à 2017. Inversement, 41 % des répondants ont déclaré des handicaps graves ou très graves, ce qui représente une diminution de 2 %. Il est à noter qu’à tout le moins, presque toutes les personnes ayant un handicap grave ou très grave seraient probablement admissibles au CIPH.

Plus de jeunes personnes handicapées

Comme nous le confirment les observations précédentes, les taux de handicap augmentent avec l’âge : 20 % chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, 24 % chez les adultes en âge de travailler (de 25 à 64 ans) et 40 % chez les aînés âgés de 65 ans et plus. L’Enquête canadienne sur l’incapacité ne recueille que des données pour les personnes âgées de 15 ans et plus. Toutefois, une récente étude de Statistique Canada fondée sur des données du recensement de 2021 indique que 16,3 % des enfants âgés de 0 à 14 ans ont un handicapNote de bas de page 2 .  Les jeunes âgés de 15 à 24 ans ont connu la plus haute augmentation par rapport à 2017 (7 %), ensuite ce sont les adultes en âge de travailler (4 %) et finalement, les aînés (3 %).

Les profils par âge sont importants, car la répartition des types de handicaps varie considérablement d’un groupe d’âge à l’autre. Les handicaps liés à la santé mentale et aux troubles d’apprentissage étaient les plus courants chez les jeunes, tandis que ceux liés à la douleur et à la mobilité étaient les plus courants chez les aînés. Il convient de noter que la plus grande augmentation du type de handicap par rapport aux données de 2017 était liée à la santé mentale. En effet, ce type de handicap touchait 39 % des personnes handicapées en 2022 dans l’ensemble et était encore plus élevé chez les jeunes. D’autres catégories, comme les handicaps liés à la vision, à l’apprentissage, à la mémoire et au développement, ont également connu des augmentations notables en matière de prévalence.

Disparités en matière de revenus : taux plus élevés de pauvreté chez les personnes handicapées

Les personnes handicapées au Canada sont plus susceptibles d’avoir un revenu inférieur que celles qui ne sont pas des personnes handicapées. Le revenu personnel médian après impôts pour les personnes handicapées en 2022 s’élevait à 32 870 $, comparativement à 39 490 $ pour celles n’étant pas des personnes handicapées. Les personnes ayant un handicap plus grave ont déclaré un revenu médian inférieur (28 110 $) par rapport à celles ayant une déficience plus légère (36 900 $). Les personnes handicapées sont deux fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que le reste de la population. Une proportion importante de personnes handicapées (45 %) ont signalé des difficultés à respecter leurs obligations financières en raison de la pandémie de COVID-19, ce qui souligne les vulnérabilités économiques accrues.

Ces données sont un aperçu de l’évolution du contexte des handicaps au Canada et mettent l’accent sur les changements démographiques, les défis économiques accentués par la pandémie et la prévalence croissante de certains types d’incapacités. Les données soulignent l’importance du CIPH et des politiques et des systèmes de soutien ciblés connexes pour répondre aux divers besoins des personnes handicapées dans l’ensemble du pays.

2.3 Approche du Comité consultatif des personnes handicapées inspirée des principes du Plan d’action pour l’inclusion des personnes handicapées et de la Loi canadienne sur l’accessibilité (LCA)

Le Plan d’action pour l’inclusion des personnes handicapées du Canada représente une approche globale et pangouvernementale à l’égard de l’inclusion des personnes handicapées. Le CCPH s’est inspiré des principes décrits dans la LCA et le Plan d’action pour l’inclusion des personnes handicapées :

Le pilier 4 du Plan d’action pour l’inclusion des personnes handicapées met l’accent sur l’importance d’adopter une approche moderne à l’égard des personnes handicapées en abordant les défis auxquels les personnes handicapées font face lorsqu’elles accèdent aux programmes et aux prestations fédéraux, y compris le CIPH. Le plan décèle le besoin d'avoir un accès à guichet unique aux services gouvernementaux pour aider à comprendre les programmes offerts. Le CCPH reconnaît que le CIPH est l’une des principales « fenêtres » d’accès pour les personnes handicapées et reconnaît son rôle essentiel dans l’exécution de ce plan d’action du gouvernement du Canada et de conseiller à la ministre du Revenu national. 

2.4 Un chemin complexe pour avoir accès au CIPH

Malheureusement, le chemin d’accès au CIPH et aux prestations connexes est complexe. Le schéma 1 illustre certaines des étapes de la demande et de la réception du CIPH. Les recommandations formulées dans le présent rapport sont harmonisées avec ces étapes.

Figure 1 - Version textuelle

Comprendre le processus de demande demeure un défi important pour de nombreux demandeurs. Pour qu’une demande soit complète, il faut remplir la partie A (le demandeur inscrit les renseignements sur le déclarant) et la partie B (le professionnel de la santé remplit les renseignements sur l’admissibilité) du formulaire T2201 pour le CIPH (voir l’annexe F). Comme l’indique le quatrième rapport du CCPH, seulement un quart des personnes handicapées qui sont probablement admissibles soumettent une demande de CIPH dûment remplie. Bien que les estimations des données sur la population aient des limites, il est clair que beaucoup trop peu de personnes handicapées admissibles demandent le CIPH et le reçoivent. Malgré le fait que la plupart des demandes dûment remplies (96,6 %) soient approuvées (moins de 4 % sont refusées ou font l’objet d’un appel), il est évident qu’il faut offrir plus de soutien et d’accessibilité dans le cadre du processus de demande afin que les demandeurs réussissent à remplir la demande au complet (parties A et B). Le rapport comprend des recommandations pour résoudre ces problèmes.

La mise en place d’une application numérique a permis de mieux comprendre les écarts entre le lancement et l’achèvement des demandes. Le Comité a remarqué que le format numérique avait donné lieu à un plus grand nombre de formulaires remplis que le format en papier, quoique ce constat demeure empirique et que l’ARC n’ait pas été en mesure de fournir des données pour le quantifier. Toutefois, seulement 24 % Note de bas de page 3  des demandes en ligne ont été remplies au complet, ce qui souligne que les difficultés liées au remplissage au complet des demandes demeurent un problème de taille.

Pour ceux qui reçoivent un certificat pour le CIPH, certaines tendances émergent. En 2022, il y a eu une augmentation du nombre de personnes ayant des certificats pour le CIPH (total de 1 465 430 personnes), 66 % ayant reçu des certificats de durée indéterminée (plus fréquent chez les aînés) et 33 % ayant reçu des certificats temporaires (plus fréquent chez les jeunes) [graphique 2]. En 2022, au total, l’ARC a reçu 950 oppositions. Parmi ces dernières, elle en a admis 510 en entier et 60 en partie (consulter les données sur les oppositions entre 2019 et 2023 à l’annexe I). Parmi les limitations dans les activités de la vie quotidienne, les difficultés liées à la marche et aux fonctions mentales sont celles que les personnes signalent le plus couramment et elles se présentent à un taux deux fois plus élevé que celui des autres types de limitations (graphique 3). Les difficultés liées aux fonctions mentales sont également la limitation dans les activités de la vie quotidienne présentant le nombre le plus élevé de demandes d’opposition (annexe I). Les limitations liées à la marche, aux fonctions mentales et aux soins thérapeutiques essentiels au maintien de la vie ont augmenté par rapport aux années précédentes.

Figure 2 - Version textuelle
Figure 3 - Version textuelle

Certificats pour le CIPH par province : Il y a des disparités notables dans la répartition des certificats pour le CIPH dans l’ensemble des provinces. Le Québec compte la plus faible proportion de détenteurs de certificat pour le CIPH par rapport à sa population, tandis que l’Ontario a le taux d’utilisation le plus élevé, même si ce taux est en baisse. L’Alberta, la Colombie-Britannique, l’Ontario et les territoires ont tous des taux d’utilisation du CIPH inférieurs à leurs parts respectives de la population canadienne. Pour obtenir plus de renseignements sur les détenteurs de certificat pour le CIPH par province, consultez le nouveau tableau de bord des données.Note de bas de page 4  Des stratégies ciblées visant à aborder les variations régionales, particulièrement au Québec et dans les territoires, sont nécessaires.

Détenteurs de certificat pour le CIPH selon l’âge : Le nombre de détenteurs de certificats pour le CIPH augmente avec l’âge (graphique 4). Les particuliers âgés de 55 ans et plus constituent la plus grande proportion (57 %) des détenteurs de certificat pour le CIPH, les personnes âgées de 75 ans et plus représentant 25 % du total. 96 % de ces certificats sont pour une durée indéterminée. En revanche, les enfants âgés de 13 ans et moins représentent 12 % des détenteurs de certificat pour le CIPH. Parmi eux, 90 % reçoivent des certificats temporaires. Étant donné que la plupart des incapacités dans ce groupe d’âge sont liées au développement et sont reconnues comme étant permanentes, le Comité suggère de revoir les taux élevés d’attribution de certificats temporaires pour les enfants. Le fait d’exiger une preuve continue des limitations dans les activités et, dans certains cas, des heures de soins, qui sont établies sur le plan clinique comme étant permanentes, peut être traumatisant pour les familles, est inéquitable et ajoute un fardeau administratif et financier inutile.

Figure 4 - Version textuelle

De nombreux détenteurs de certificat pour le CIPH ne demandent pas le crédit

En 2022, seulement 64 % des détenteurs de certificat pour le CIPH ont demandé le crédit. Bien que plusieurs facteurs puissent contribuer à ce faible taux de participation, voici deux problèmes clés qui y sont probablement liés :

Production de déclarations de revenus : Pour recevoir le CIPH, les détenteurs de certificat doivent produire une déclaration de revenus. Le Service du laboratoire de recherche et d’innovation de l’ARC a désigné les personnes handicapées comme l’un des six groupes difficiles à joindre ou vulnérables qui rencontrent des obstacles à la production de déclaration de revenus et aux demandes de prestations. L’intersectionnalité chez les personnes handicapées, c’est-à-dire l’appartenance additionnelle à l’un ou plusieurs des groupes suivants, soit les peuples autochtones, les jeunes, les aînés, les personnes en situation de logement précaire et les nouveaux arrivants au Canada, accroît les obstacles à la production de déclarations de revenus.  

Des taux de production de déclarations de revenus plus élevés sont observés chez les personnes qui reçoivent des prestations provinciales ou fédérales, comme l’allocation canadienne pour enfants, le supplément de revenu garanti ou les transferts du gouvernement provincial. D’où l’importance de relier les programmes fédéraux et provinciaux afin d’améliorer les taux de production des déclarations de revenus. De plus, les problèmes de santé émotionnelle, psychologique ou mentale constituaient les limitations dans les activités les plus répandues chez les personnes handicapées qui ne produisent pas de déclaration, ce qui souligne le besoin d’une sensibilisation ciblée.

Crédit d’impôt non remboursable : Le CIPH étant non remboursable, il se peut que les détenteurs de certificat qui ont un faible revenu ou qui ne gagnent aucun revenu ne tirent aucun avantage financier du crédit. Le crédit est le plus avantageux pour les particuliers dont les revenus se situent entre 35 000 $ et 39 999 $. Pour ceux et celles qui ont peu ou qui n’ont pas de revenu imposable, le crédit n’offre pas d’avantage financier. Le graphique 5 illustre la répartition des demandeurs du CIPH bénéficiant de réductions d’impôt en fonction de la fourchette de revenus en 2022 et le CCPH a demandé qu’il y ait également une analyse de la répartition des détenteurs du certificat pour le CIPH bénéficiant de réductions d’impôt en fonction de la fourchette de revenus.

Le Comité continue d’appuyer les recommandations antérieures du CCPH et les recommandations formulées par d’autres experts en ce qui a trait à la transformation du CIPH en un crédit d’impôt remboursable. Note de bas de page 5 Note de bas de page 6 Note de bas de page 7  Ce changement est essentiel pour veiller à ce que les Canadiennes et les Canadiens à faible revenu puissent profiter pleinement du crédit, car les personnes handicapées sont deux fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que la population générale.

Figure 5 - Version textuelle

3. Bulletin de rendement mis à jour et discussion sur les constatations

Le CCPH a compilé toutes les recommandations antérieures, l’état d’avancement des mesures prises pour faire suite aux recommandations et les réponses aux recommandations à l’annexe C. Le CCPH continue de surveiller les progrès réalisés à l’égard de ces recommandations. Le texte présente un résumé des recommandations tirées des rapports antérieurs et des mises à jour sur l’état d’avancement des mesures prises et catégorise les recommandations suivants : achevées, en cours, aucune mesure et aucune mesure, car en attente de collaboration avec d’autres ministères. Le CCPH a examiné les mises à jour du bulletin de rendement et mis en évidence les principales activités et les points à améliorer dans chaque catégorie.

Recommandations suivies :

En cours :

Aucune mesure – Mandat de l’ARC :

Aucune mesure – Besoin d’autres ministères :

4. Discussions et recommandations du Comité consultatif des personnes handicapées (2023-2024)

4.1 Discussion et recommandations concernant la feuille de route de l’accès au CIPH

4.1.1 Sensibilisation

Sensibilisation à l’information

Enjeu : La difficulté de remplir une demande exhaustive (parties A et B) représente un obstacle important à l’accès au CIPH. S’ajoutent à cette difficulté des lacunes importantes en matière de diffusion de l’information et de sensibilisation à propos du CIPH. Les rapports précédents font état de plusieurs recommandations visant à relever ces défis, en insistant sur l’importance d’avoir des stratégies pour accroître la sensibilisation des demandeurs handicapés (qui remplissent la partie A) et des praticiens (qui remplissent la partie B). Les campagnes d’information et de sensibilisation doivent cibler précisément le CIPH plutôt que seulement la production de déclarations de revenus, et doit s’adresser aux demandeurs et aux professionnels.

Personnes handicapées (demandeurs) : Il est essentiel de mettre en œuvre des stratégies ciblées pour informer les demandeurs potentiels ayant un handicap, surtout à partir des données démographiques ayant des taux de demande ou de production de déclarations de revenus inférieurs, notamment les peuples autochtones, les personnes noires, les minorités visibles, les jeunes, les personnes de 65 ans et plus, les personnes en situation de logement précaire, les nouveaux arrivants au Canada et les francophones. Il y a également une disparité dans les taux d’utilisation entre les provinces et les territoires, ce qui exige des efforts ciblés dans les régions où la participation est plus faible, notamment le Québec et les territoires. Il faut aussi utiliser davantage les médias sociaux et un langage clair et simple en guise d’outil de communication.

Praticiens : Il y a un besoin urgent d’améliorer les initiatives d’éducation et de sensibilisation ciblant les praticiens. Des perceptions erronées et un manque de compréhension chez les professionnels de la santé concernant les critères d’admissibilité au CIPH subsistent, ce qui signifie que les praticiens peuvent dissuader les particuliers admissibles de présenter une demande. Il est évident que les campagnes d’information et de sensibilisation actuelles ne joignent pas convenablement les praticiens.

Contexte : Bien que l’ARC ait lancé certaines initiatives pour améliorer la diffusion de l’information et accroître la sensibilisation, en particulier au moyen de programmes de production de déclarations de revenus, ces efforts n’aident pas précisément les particuliers à remplir les demandes de CIPH. L’annexe J décrit la façon dont l’ARC fait la promotion du CIPH au moyen d’initiatives de visibilité. D’autres exemples comprennent le Chercheur de prestations en ligne  , le Programme communautaire des bénévoles en matière d’impôt (PCBMI), qui a reçu un financement additionnel pour les organismes de services aux Autochtones, et les stratégies visant les nouveaux arrivants et les jeunes. La stratégie en matière de services aux Autochtones comprend l’élaboration d’une trousse d’outils pour le CIPH adaptée aux personnes  Autochtones handicapées en vue d’améliorer la sensibilisation et de soutenir les processus de demande.

Des efforts ont été déployés pour fournir des ressources passives aux praticiens au moyen de présentations en ligne Note de bas de page 10  et d’une ligne téléphonique spécialisée sans frais. Toutefois, il faut agrandir la portée de ces initiatives pour adopter des approches plus actives et ainsi mieux joindre les praticiens. Le CCPH met l’accent sur le besoin d’établir une stratégie de communication proactive pour améliorer la sensibilisation, en mettant l’accent sur la collaboration avec les programmes provinciaux et les groupes communautaires qui peuvent offrir des conseils et de l’orientation. Le Comité invite l’ARC à concentrer plus particulièrement la sensibilisation sur les communautés mal desservies, y compris, sans toutefois s’y limiter, les groupes communautaires représentant les personnes noires. De plus, il y a une demande pour des campagnes d’information ciblées visant les praticiens qui remplissent des demandes de CIPH et qui interagissent avec les patients.

Recommandation 1 : Élaborer de nouvelles stratégies actives ciblées pour améliorer la visibilité auprès des groupes difficiles à joindre ou vulnérables qui font face à des obstacles à la production de déclarations de revenus et aux prestations. Parmi eux, on compte les Autochtones, les jeunes, les personnes aînées, les personnes en situation de logement précaire, les nouveaux arrivants au Canada, les minorités visibles et les francophones. Une partie de cette stratégie devrait inclure les médias sociaux. Évaluer l’incidence de ces stratégies de visibilité sur l’augmentation des taux de demande de CIPH au sein de ces données démographiques.

  1. Fournir un financement aux partenaires communautaires pour mettre à l’essai des initiatives fiscales simplifiées, en particulier au sein des communautés autochtones, en collaboration avec les autorités sanitaires afin de cibler et de faciliter le processus de demande de CIPH.
  2. Fournir un financement aux professionnels de la santé et aux partenaires communautaires pour tenir des comptoirs réservés aux demandeurs du CIPH.

Recommandation 2 : Réfléchir à d’autres façons de remplir la partie B de la demande de façon plus efficace. Collaborer avec les associations nationales et provinciales de professionnels de la santé autorisées à remplir les demandes de CIPH afin de concevoir des stratégies visant à améliorer la compréhension des professionnels de la santé des critères d’admissibilité au CIPH. Envisager d’intégrer des liens vers le CIPH dans les dossiers de santé électroniques afin d’améliorer l’efficacité et d’inciter les fournisseurs de soins de santé à recueillir des renseignements pertinents de manière régulière.

4.1.2 Admissibilité

Enjeu : Afin de déterminer l’admissibilité au CIPH, l’ARC suit sa politique interne (Folio de l’impôt sur le revenu S1-F1-C2) qui consiste à interpréter l’expression « toujours ou presque toujours » à l’article 118.4 de la Loi de l’impôt sur le revenu ( LIR ) comme étant 90 % du temps ou plus. Dans les rapports précédents, le CCPH a fortement encouragé l’ARC à mettre fin à cette politique et à cesser de définir explicitement « toujours ou presque toujours » dans le formulaire T2201 pour les professionnels de la santé comme étant 90 % du temps. La norme de 90 % demeure dans le formulaire en papier T2201 pour les professionnels de la santé et dans le Guide RC4064, Renseignements relatifs aux personnes handicapées, qui est un document que l’ARC a publié en vue d’expliquer les critères d’admissibilité au CIPH. L’application de demande en ligne fournit des renseignements sur l’interprétation dans l’ensemble de l’ARC quant à l’expression « toujours ou presque toujours » comme étant 90 % du temps ou plus. Il peut se révéler difficile, voire impossible, pour les professionnels de la santé d’évaluer la capacité d’un patient en fonction de la norme de 90 % lorsqu’ils remplissent le formulaire au nom de ce dernier, en particulier pour les patients ayant une incapacité épisodique ou mentale.

Contexte : La politique de l’ARC qui consiste à interpréter l’expression « toujours ou presque toujours » comme étant 90 % du temps ou plus est en conflit avec l’interprétation juridique réelle de cette expression par les tribunaux canadiens. L’expression « toujours ou presque toujours » figure plus de 200 fois dans la LIR pour renvoyer aux entreprises, aux biens, au revenu, aux actions et à d’autres concepts qui sont faciles à calculer. Les critères d’admissibilité fournis pour le CIPH à l’article 118.4 de la LIR sont le seul cas dans l’intégralité de la Loi où l’expression « toujours ou presque toujours » fait référence à un concept qui est difficile à quantifier numériquement, c’est-à-dire la fréquence à laquelle un handicap limite la capacité d’une personne handicapée à effectuer des activités courantes de la vie quotidienne. Dans les cas concernant l’interprétation de l’expression « toujours ou presque toujours » de la LIR, les tribunaux canadiens rejettent explicitement la norme de 90 % de l’ARC, la qualifiant même de « défectueuse »Note de bas de page 12 . Les tribunaux insistent plutôt sur le fait que l’expression « toujours ou presque toujours », même dans les situations qui se prêtent à une quantification numérique, doit « dépendre du contexte » et non de « simples calculs arithmétiques ». Et il importe encore plus de préciser que les tribunaux canadiens exigent que les dispositions de la LIR liées au CIPH soient interprétées « d’une manière libérale, humaine et compatissante et non pas d’une façon étroite et technique » et que tout doute soit éclairci en faveur du contribuableNote de bas de page 13 .

En plus de ces directives claires des tribunaux canadiens, les professionnels de la santé ont également déclaré qu’ils trouvent que la politique de 90 % est difficile à appliquer. Dans le cadre d’un groupe de discussion mandaté par l’ARC en 2020, les professionnels de la santé ont recommandé à l’unanimité que l’ARC élimine toutes les références à « 90 % du temps » dans le formulaire T2201. Note de bas de page 14 De plus, les professionnels de la santé ont souvent une certaine perception de cette « règle du 90 % » et se fondent sur cette perception pour conseiller aux patients qui seraient admissibles de ne pas présenter une demande. La Charte des droits du contribuable stipule que les contribuables ont le droit de faire appliquer la loi de façon uniforme. Note de bas de page 15

La politique de 90 % de l’ARC est clairement inexacte selon la jurisprudence. Pourtant, le formulaire en papier T2201 met fortement l’accent sur cette interprétation trompeuse, premièrement parce qu’elle se trouve dans une section intitulée Remarques importantes sur l’admissibilité du patient et deuxièmement parce que le seul texte en caractères gras est l’expression « toujours ou presque toujours ». C’est comme si cette particularité de l’admissibilité était le critère le plus important. Cette approche contraste avec le rapport médical de Service Canada visant à déterminer les prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada. Le rapport comporte les mots descriptifs « graves et prolongés » en caractères gras ainsi qu’une description détaillée des exigences juridiques liées à l’admissibilité.

Recommandation 3 : Réviser le formulaire en papier T2201 et toutes les publications de l’ARCliées au CIPH afin de supprimer toute référence à « 90 % du temps » et de supprimer l’accent mis en gras sur l’expression « toujours ou presque toujours ».

4.1.3 Procédure de demande 

Défis liés au formulaire numérique

Enjeu : Il faut mieux comprendre les obstacles au remplissage de la partie B du formulaire T2201 et combler l’écart entre les demandes commencées (partie A) et les demandes soumises (partie B). De plus, le formulaire actuel ne permet pas aux personnes ayant une expérience vécue de préciser en quoi leurs limitations dans leurs activités satisfont aux critères d’admissibilité au CIPH. Cette omission est en conflit avec les principes de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) des Nations unies ainsi que l’esprit de « Rien sur nous sans nous » et devrait inclure une option pour ce type de renseignements dans le formulaire.

Contexte : L’ARC a mis en place le formulaire de demande entièrement numérique  en ligne en 2023 permettant aux demandeurs de soumettre la partie A du formulaire T2201 en ligne au moyen de Mon dossier et d’obtenir un numéro de référence. Le processus numérique a amélioré l’expérience des demandeurs : il leur évite de devoir imprimer, remplir à la main et livrer le formulaire à un médecin. De plus, la partie du formulaire que doit remplir le demandeur se remplit automatiquement à l’aide des données existantes de l’ARC. Toutefois, le formulaire ne permet pas actuellement aux demandeurs de fournir des renseignements sur leurs limitations dans les activités directement sur le formulaire aux fins d’examen par un clinicien. L’inclusion de cette option s’harmoniserait avec le principe « Rien sur nous sans nous » et permettrait une meilleure communication entre les patients et les fournisseurs de soins de santé.

Après avoir rempli la partie A, le demandeur fournit le numéro de référence à son médecin, qui remplit ensuite la partie B du formulaire en ligne. Le formulaire en ligne mis à jour sert de guide aux praticiens tout au long du processus de demande de CIPH, en leur permettant de ne répondre qu’aux questions nécessaires en vue de déterminer l’admissibilité. Une fois la partie B terminée, le formulaire numérique est automatiquement soumis à l’ARC, et les professionnels de la santé ont l’option d’en conserver une copie dans leurs dossiers. Malgré ces améliorations, des défis demeurent, comme trouver un fournisseur pour remplir la partie B et faire le suivi de son état d’achèvement. Souvent, les demandeurs ignorent si le professionnel de la santé a rempli la partie B, ce qui les amène à se demander si un suivi auprès du professionnel est nécessaire.

Recommandation 4 : Collaborer avec des personnes ayant une expérience vécue pour concevoir conjointement un sondage sur l’expérience client qui comprend des questions sur le processus de demande en ligne. Il faudrait proposer ce sondage à tous les utilisateurs qui commencent une demande, y compris ceux qui ne la terminent pas dans un délai précis (on suggère six mois). Le sondage devrait être accessible au moyen de Mon dossier et inclure des rappels comme quoi il faut remplir plus que le formulaire d’avis de détermination. Il faudrait aussi mettre à jour le sondage pour recueillir des renseignements sur les éléments suivants :

  1. les raisons pour lesquelles la partie B n’est pas remplie;
  2. la rétroaction sur l’expérience de la demande en ligne; 
  3. la perception des utilisateurs quant à la réceptivité des professionnels de la santé et à l’obligation perçue par ces derniers de remplir le formulaire. 

Recommandation 5 : Élaborer un formulaire d’auto-évaluation facultatif en tant que composante de la partie A. Le formulaire vise à permettre aux personnes ayant une expérience vécue et une expérience de vie de fournir des renseignements, sur leur handicap et les limitations auxquelles ils font face lors du déroulement des activités courantes de la vie quotidienne, aux fins d’examen par un professionnel de la santé. Ce formulaire devrait utiliser le même format dynamique que celui qui est fourni aux professionnels de la santé. L’inclusion de cette auto-évaluation cadre avec le principe « Rien sur nous sans nous » et améliorerait l’échange de renseignements entre les patients et les fournisseurs de soins de santé.

Recommandation 6 : Prendre des mesures pour régler le problème des soumissions dont la partie B n’est pas remplie par les professionnels de la santé, notamment en :

  1. envoyant un courriel ou un autre communiqué à tous les demandeurs après 60 jours pour les aviser que leur professionnel de la santé n’a pas rempli la partie B et les encourager à faire un suivi;
  2. évaluant l’efficacité du formulaire d’auto-évaluation ou du formulaire de mise à jour sur la santé en ce qui concerne l’augmentation du nombre de soumissions dont la partie B est remplie et réduire le temps exigé pour le remplir;
  3. créant un sondage à l’intention des professionnels de la santé afin de recueillir des renseignements sur leur connaissance des critères d’admissibilité au CIPH et sur les défis auxquels ils font face pour remplir la partie B.
Processus de demande pour les fournisseurs

Enjeu : Les données du processus de demande de CIPH en format numérique indiquent que seulement 17 % des demandes entamées aboutissent à un remplissage de la partie B et à une soumission du formulaire rempli au complet. Selon l’article 118.3 de la LIR, le remplissage de la partie B de la demande de CIPH doit se faire par des professionnels de la santé précis : un médecin, une infirmière praticienne ou, pour certaines conditions, un optométriste (pour une déficience de la vue), un orthophoniste (pour un trouble du langage), un audiologiste (pour une déficience auditive), un ergothérapeute (pour une déficience quant à la capacité de s’alimenter, de s’habiller ou de marcher) ou un psychologue (pour une déficience des fonctions mentales).

Cependant, environ six millions de Canadiennes et de Canadiens n’ont pas accès à un médecin de famille et de nombreux médecins ne sont pas rémunérés pour remplir le formulaire, ce qui fait en sorte que ce sont souvent les patients qui assument les coûts. De plus, il existe des inégalités raciales dans l’accès aux fournisseurs de soins de santé. Les critères d’admissibilité rigoureux peuvent dissuader les patients et les praticiens de poursuivre la demande, les praticiens agissant souvent à titre d’arbitres dans le processus. La liste limitée de praticiens qualifiés, les contraintes de temps, les frais connexes et les exigences d’admissibilité complexes créent des obstacles importants pour les personnes handicapées qui souhaitent obtenir le CIPH.

Le budget de 2024 contient une mesure visant à mettre sur pied un nouveau programme de rémunération en lien avec le processus de demande du CIPH. L’ARC réfléchit à un modèle de remboursement simple et convivial qui réduirait au minimum le fardeau administratif pour toutes les parties concernées.

Contexte : En juin 2024, le Collège des médecins de famille du Canada a publié un communiqué exhortant le gouvernement fédéral à modifier la loi, plus précisément l’article 118.3 de la LIR, afin de dégager les professionnels de la santé de la responsabilité de remplir la partie B des demandes de CIPH. Bien qu’il soit important de réduire le fardeau administratif des médecins et de leur permettre de s’occuper d’un plus grand nombre de patients, l’élimination de cette responsabilité pourrait compliquer davantage le processus déjà difficile pour les demandeurs de trouver des fournisseurs qualifiés qui sont disposés à remplir et à soumettre leurs demandes.

La LIR précise une liste restreinte de professionnels qualifiés pour remplir les demandes de CIPH. Pour remédier à cette situation, le système de Classification nationale des professions (CNP) du Canada (le système national de description des professions du Canada) peut aider à déterminer d’autres professionnels de la santé pertinents qui pourraient apporter un appui au processus de demande de CIPH. Par exemple, les travailleurs sociaux, classés sous la CNP 41300, et les psychoéducateurs et les thérapeutes comportementaux, classés sous la CNP 41301, sont formés pour aider les personnes et les groupes à renforcer leurs compétences et à développer des outils afin d’améliorer leur fonctionnement social. Ils fournissent également des services de counseling et de thérapie et effectuent des renvois aux services sociaux de soutien, ce qui en fait des ressources potentielles pour fournir de l’aide dans le cadre des demandes de CIPH.

Recommandation 7 : Élargir l’éventail des professionnels autorisés à remplir la partie B du formulaire de demande de CIPH. Il faudrait mettre à jour la liste des fournisseurs admissibles décrite à l’article 118.3 de la Loi de l’impôt sur le revenu  afin d’inclure les professions classées sous la classification nationale des professions (CNP) 41300 et 41301. Bien que des modifications législatives soient prises en compte, il faudrait faire preuve de souplesse dans l’interprétation du critère existant afin d’inclure les fournisseurs de soins de santé réglementés à l’échelle provinciale, comme les travailleurs sociaux et les psychoéducateurs.

Recommandation 8 : Créer et mettre en œuvre une stratégie de visibilité pour accroître la sensibilisation des fournisseurs de soins de santé au sujet de leur rôle dans le remplissage de la partie B de la demande de CIPH. Cette stratégie devrait mettre l’accent sur le fait que les fournisseurs sont responsables de fournir des renseignements et non de prendre des décisions en matière d’admissibilité ou d’agir à titre d’évaluateurs. La sensibilisation devrait comprendre des efforts en matière d’éducation pour clarifier la nature des déficiences graves et prolongées et aborder les idées fausses, comme la « règle de 90 % ». Il faut élaborer la stratégie en fonction des renseignements recueillis dans le cadre d’un sondage auprès des professionnels de la santé et des demandeurs au sujet de leur expérience quant au remplissage de la partie B de la demande.

Recommandation 9 : Allouer les fonds de la récente affectation budgétaire de 2024 à la rémunération des professionnels de la santé afin d’accélérer le remplissage de la partie B.

Certificats pour une période indéterminée et certificats temporaires

Enjeu : Les enfants âgés de 13 ans et moins représentent le groupe d’âge ayant le taux le plus élevé de certificats temporaires (90 %). Cela ne reflète pas la nature du trouble du développement, qui est une déficience prédominante chez les enfants de moins de 13 ans. Le Comité propose de revoir les taux élevés d’attribution de certificats temporaires pour les enfants en travaillant avec des pédiatres du développement en vue de déterminer les déficiences sur le plan du développement qui devraient être admissibles à des certificats d’une période indéterminée. Le fait d’exiger une preuve continue des limitations dans les activités, qui sont établies sur le plan clinique comme étant permanentes, peut être traumatisant pour les familles et ajouter des fardeaux administratifs inutiles ainsi que des dépenses (souvent des milliers de dollars) pour la mise à jour du diagnostic.

Contexte :  Le recensement que Statistique Canada a mené en 2021 décrivait, entre autres, les limitations dans les activités chez les enfants âgés de 0 à 14 ans. Ce recensement a révélé que 16,3 % des personnes de ce groupe d’âge souffraient de limitations dans les activités, dont 4,9 % qui ont répondu qu’ils avaient toujours des limitations dans les activités et 2,9 % qui ont déclaré en avoir souvent Note de bas de page 2 . Parmi ces enfants, un bon nombre aura une déficience sur le plan du développement qui est susceptible d’engendrer des répercussions à vie sur les limitations dans les activités. Par exemple, 2 % des enfants canadiens ont un trouble du spectre de l’autisme Note de bas de page 16 , une condition permanente, et plus de la moitié de ces enfants a été diagnostiquée avant l’âge de cinq ans. Pourtant, de nombreux enfants ayant une déficience intellectuelle reçoivent des certificats temporaires, ce qui oblige les familles à présenter une nouvelle demande, parfois tous les deux ou trois ans. Il faut réévaluer cette façon de faire afin de mieux refléter la nature de ces conditions Note de bas de page 17 . 

Recommandation 10 : Collaborer avec les pédiatres du développement afin de déterminer et de dresser la liste des conditions et des diagnostics supplémentaires qui devraient automatiquement être réputés admissibles au CIPH. Il faudrait présenter ces conditions et diagnostics sous la section portant sur les renseignements du professionnel de la santé afin d’aider à réduire le fardeau administratif des professionnels de la santé et des familles. Il faudrait également les signaler aux fins d’examen pour un certificat d’une durée indéterminée pour les enfants.

4.1.4. Oppositions et appels

Enjeu : Le Comité a de sérieuses préoccupations au sujet du conflit entre la jurisprudence canadienne et la politique de 90 % de l’ARC (y compris la formulation dans le formulaire médical T2201 et d’autres publications de l’ARC) quant à l’interprétation de l’expression « toujours ou presque toujours » pour déterminer l’admissibilité au CIPH.

Contexte : Jusqu’à ce que l’ARC se conforme aux directives claires des tribunaux canadiens, les personnes handicapées pourraient être tenues d’interjeter appel lorsque l’ARC utilise la politique de 90 % pour refuser leur admissibilité au CIPH. De nombreux demandeurs du CIPH dont la demande a été refusée pourraient ne pas comprendre cette décision ou ne pas avoir le temps d’interjeter un appel. C’est une situation injuste pour les demandeurs dont la seule façon de savoir que les tribunaux canadiens ne sont pas d’accord avec la politique de 90 % de l’ARC est de payer pour obtenir des conseils juridiques ou de faire leurs propres recherches juridiques. L’ARC doit suivre les recommandations susmentionnées concernant la politique de 90 % pour prendre en compte ces préoccupations.

4.1.5. Après avoir reçu l’approbation pour le certificat du CIPH

Faible taux de demandes de crédit chez les détenteurs de certificat pour le CIPH

Enjeu : En 2022, seulement 64 % des détenteurs du certificat pour le CIPH ont demandé le crédit. Le CIPH vise principalement à agir à titre de mesure d’équité horizontale pour répondre aux coûts supplémentaires liés à l’invalidité. Le Comité souligne qu’il faut chercher à comprendre les raisons pour lesquelles les détenteurs de certificat sous-utilisent ce crédit.

Contexte : La section sur le contexte décrit plusieurs facteurs potentiels qui expliquent la faible utilisation du CIPH. Les deux problèmes principaux sont les pratiques générales en matière de production des déclarations de revenus et la nature non remboursable du CIPH. Le Comité souligne l’importance de mettre en œuvre des stratégies de sensibilisation proactives ciblant les groupes difficiles à joindre ou vulnérables qui font face à des obstacles en matière de production, de déclarations de revenus et de demande de prestations. Les problèmes de santé émotionnelle, psychologique ou mentale sont associés à d’importantes limitations dans les activités pour de nombreux détenteurs de certificat pour le CIPH. Ils représentent également les troubles les plus courants chez les personnes qui ne font pas de demande de prestations. Cette réalité met en lumière le besoin d’améliorer l’accessibilité et d’adapter la visibilité pour appuyer la production de déclarations de revenus et la réception de prestations. La coordination avec les programmes fédéraux et provinciaux s’est révélée efficace pour faciliter la production de déclarations de revenus des personnes qui reçoivent déjà d’autres transferts gouvernementaux. Cette coordination souligne le besoin d’avoir une meilleure intégration du soutien à la production de déclarations de revenus.

Recommandation 11 : Communiquer chaque année avec les détenteurs de certificat pour le CIPH en décrivant clairement les prestations offertes par l’intermédiaire du CIPH, y compris le crédit en soi et les programmes connexes. Cette communication devrait rappeler aux détenteurs de certificat l’importance de produire leur déclaration de revenus pour recevoir leurs prestations et fournir une liste des ressources à leur disposition pour les aider à produire leur déclaration de revenus.

4.2 Discussion sur les secteurs où l’ARC doit jouer un rôle de leadership dans le contexte des politiques fédérales interministérielles

4.2.1 Définition du handicap et approche à son égard

Enjeu : Les personnes handicapées ont souvent de la difficulté à s’orienter dans des systèmes gouvernementaux complexes et fragmentés qui manquent d’accessibilité et d’inclusion. Ces systèmes ne reflètent pas toujours une compréhension ou une évaluation moderne des handicaps. Le CIPH compte parmi de nombreux programmes fédéraux et provinciaux pour les personnes handicapées, chacun ayant sa propre définition du mot « handicap » et ses propres processus de demande, ce qui peut porter à confusion et être difficile à comprendre. Le CCPH appuie les recommandations du Plan pour l’inclusion des personnes handicapées, en préconisant un processus de demande simplifié et centralisé et une collaboration dans l’ensemble du gouvernement et avec la communauté des personnes handicapées dans le but de donner une définition commune au mot « handicap ».

Contexte : Une politique efficace en matière d’invalidité requiert une approche systématique conçue conjointement et une définition du mot « handicap » qui tient compte des forces et des besoins fonctionnels des personnes. Les discussions  académiques et politiques actuelles soulignent le besoin de passer d’un modèle médical de l’invalidité, qui met l’accent sur les diagnostics catégoriques et les limitations fonctionnelles, à un modèle biopsychosocial et à une approche fondée sur les forces. Ce modèle tient compte des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux dans la compréhension de la condition d’une personne et s’harmonise avec la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) des Nations unies. Cette dernière vise à éliminer les obstacles liés à la pleine participation dans la société et à adapter les environnements à diverses capacités fonctionnelles, améliorant ainsi la qualité de vie pour tous et toutes.

Le CCPH a examiné la façon dont la définition du mot « handicap » du CIPH dans la LIR se compare aux définitions utilisées dans d’autres programmes fédéraux et provinciaux. En collaboration avec le Secrétariat, le CCPH a recueilli des renseignements sur les ministères et organismes fédéraux qui offrent des prestations ou des crédits aux Canadiennes et Canadiens handicapés. Cet examen est détaillé à l’annexe J, comprend des comparaisons générales des définitions du mot « handicap » dans diverses administrations et décrit les objectifs et les répercussions pour les programmes et les prestations connexes. L’analyse révèle des variations importantes dans les définitions et les approches, médicales ou biopsychosociales, entre les provinces et les programmes fédéraux. Le CCPH a remarqué que souvent c’est l’intention derrière chaque loi qui guide la définition du mot « handicap » plutôt que les cadres internationaux établis. Cette approche ne convient pas, car on ne devrait pas modifier les définitions pour qu’elles correspondent aux objectifs du programme.

Recommandation 12 : Créer une définition commune du mot « handicap » à utiliser dans l’ensemble du gouvernement du Canada, conformément aux recommandations incluses dans le Plan d’action pour l’inclusion des personnes handicapées. L’élaboration de cette définition devrait se faire par l’intermédiaire d’un groupe de travail transparent, dirigé par l’ARC, afin de permettre la collaboration avec d’autres organismes gouvernementaux (comme EDSC, Anciens combattants Canada, le ministère des Finances du Canada, Normes d’accessibilité Canada). L’ARC devrait collaborer avec le ministère des Finances Canada pour examiner et modifier la définition du mot « handicap » dans la Loi de l’impôt sur le revenu en lien avec le CIPH, en consultant la communauté dans le cadre de ce processus.

4.2.2. Accessibilité

Enjeu : Les problèmes d’accessibilité, surtout en ce qui concerne le processus de demande du CIPH et les interactions avec l’ARC, persistent pour les personnes handicapées au Canada.

Contexte : L’ARC, comme d’autres entités sous réglementation fédérale, est tenue de rédiger et de publier des plans d’accessibilité indiquant la manière dont elle décèle, élimine et prévient les obstacles, et de mettre à jour ce plan tous les trois ans. D’autres exigences en matière de production de rapports comprennent la consultation de personnes handicapées lors de la rédaction et de la mise à jour des plans. Les entités sous réglementation fédérale doivent également aviser le commissaire à l’accessibilité de leurs plans d’accessibilité et de leurs rapports d’avancement.

Bien que  des progrès aient été réalisés, l'ARC a encore beaucoup de travail à faire pour devenir une organisation entièrement accessible. L’Agence n’a pas consulté le CCPH dans le cadre de l’élaboration de son plan d’accessibilité 2023-2025. Le Comité a souligné que l’établissement de rapports concernant le plan d’accessibilité est directement pertinent avec son mandat. L’ARC est encouragée à consulter le CCPH au sujet de l’établissement de rapports futurs et à consulter de façon exhaustive des personnes ayant des expériences vécues en matière de handicap, y compris les populations mal desservies, comme les personnes noires et les peuples autochtones.

Comme le décrit la section sur le contexte du présent rapport, de vastes problèmes d’accessibilité persistent pour les personnes handicapées qui interagissent avec l’ARC. C’est le cas en particulier des personnes ayant une déficience intellectuelle, l’une des raisons  les plus fréquentes de limitation d’activité parmi les demandeurs du CIPH. Le CCPH met l’accent sur une recommandation précédente suggérant que le ministère des Finances Canada modifie la LIR ou que l’ARC modifie sa politique afin qu’une personne ayant une déficience intellectuelle puisse nommer un représentant pour gérer ses affaires fiscales sans recourir à la tutelle légale. Le concept d'assistant au majeur de la Loi sur la curatelle du Québec pourrait être un modèle prometteur à étudier. La Charte des droits du contribuable stipule que les contribuables ont le droit d’être représentés par une personne de leur choix [11].

Cet objectif peut être atteint en ajoutant un « décideur en appui » aux représentants légaux énumérés dans la définition de représentants légaux à l’article 248(1). Il faut aussi ajouter un nouvel article à la LIR qui énonce la procédure à suivre pour nommer un décideur en appui. Une autre façon de faire consiste à revoir la politique qui touche la nomination d’un « représentant autorisé » de sorte qu’elle inclue les personnes qui pourraient ne pas répondre aux exigences actuelles en matière de capacité de mener à bien ce processus.

Le projet de loi C-47 a reçu la sanction royale en 2023, élargissant la définition de « membre de la famille admissible » dans la LIR afin d’inclure les frères et les sœurs en tant que détenteurs d’un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) pour les personnes ayant une déficience intellectuelle. Le CCPH encourage un élargissement de cette définition de « membre de la famille admissible » afin d’inclure d’autres représentants qui peuvent ne pas être des frères et sœurs.

Recommandation 13 : Consulter le CCPH au sujet de la rédaction de rapports futurs concernant le plan d’accessibilité et de l’élaboration du plan d’accessibilité après 2025.

Recommandation 14 : Élaborer et mettre en œuvre, en collaborant avec des personnes ayant une expérience vécue et une expérience de vie, des options de représentation sécuritaires et accessibles pour l’ajout d’un décideur en appui.

Recommandation 15 : Élargir la définition de « membre de la famille admissible » pour inclure d’autres représentants qui ne sont pas forcément des frères et sœurs.

Recommandation 16 : Veiller à ce qu’un cadre de soutien soit en place pour que les gens puissent être leurs propres titulaires de régime ou pour qu’ils puissent nommer une personne en appui.

4.2.3 Stratégie fondée sur les données

Enjeu : Les données, à la fois quantitatives et qualitatives, sont essentielles à une compréhension étendue du rendement d’un système. En ce qui concerne le système du CIPH,  des données sont nécessaires sur les activités tout au long du cycle de vie des politiques et des programmes liés au CIPH. Ces données facilitent la prise de décisions éclairées, la responsabilisation, l’amélioration continue et l’affectation équitable des ressources dans le but de mieux répondre aux besoins changeants des personnes handicapées.

Contexte : À l’heure actuelle, il n’y a pas suffisamment de données pour 1) cibler de façon exhaustive les bénéficiaires potentiels du CIPH et comprendre leur situation de vie, 2) surveiller l’efficacité du CIPH pour joindre les particuliers admissibles, 3) comprendre les expériences des clients et des praticiens en ce qui concerne le processus de demande Note de bas de page 18 , 4) estimer les taux d’utilisation des autres prestations offertes aux détenteurs de certificat pour le CIPH, 5) cibler les demandeurs du CIPH dont la demande a été refusée et comprendre les raisons du refus et leur situation de vie, et 6) cibler les bénéficiaires potentiels du CIPH qui ne présentent pas de demande et comprendre leur situation de vie.  Parmi les autres données nécessaires, citons une meilleure compréhension des frais supplémentaires liés à la vie supportés par les personnes handicapées et de la manière dont ces coûts varient en fonction de l’emplacement social et de l’intersectionnalité.

Une stratégie de données exhaustive doit englober l’ensemble du processus de demande du CIPH, de la connaissance du crédit et de l’admissibilité aux étapes de la demande et après la réception du crédit. Cette stratégie doit comprendre la collaboration avec le CCPH et la communauté des personnes handicapées afin de cerner les principales questions de politique et d’évaluer la qualité des données existantes que recueille l’Agence, tout en décelant les lacunes. Le tableau 3 décrit les données en tant qu’actifs potentiels pour l’examen de ces étapes du processus de demande. Bien que l’Agence puisse gérer directement les données liées à l’admissibilité et au processus de demande, les données liées à la connaissance du crédit et aux étapes après la réception du CIPH exigeront une collaboration avec Statistique Canada et EDSC.

Tableau 2. Éléments pertinents pour une stratégie fondée sur les données
Étape de la demande Données en tant qu’actifs Situation actuelle
Sensibilisation
  • Données démographiques de Statistique Canada liées aux données des déclarants
  • Sondage auprès des Canadiennes et des Canadiens potentiellement admissibles
  • Aucun lien établi à ce jour avec la dernière Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI)
  • Non effectué
Admissibilité
  • Sondage auprès des Canadiennes et des Canadiens potentiellement admissibles et des praticiens
  • Données fiscales (bénéficiaires de prestations provinciales)
  • Non effectué
  • Non effectué
Processus de demande
  • Renseignements sociodémographiques sur les praticiens
  • Données sociodémographiques à partir des numéros de référence du CIPH (achèvement de la partie A en ligne)
  • Renseignements sociodémographiques sur les demandes de CIPH approuvées, refusées et faisant l’objet d’un appel
  • Recours au soutien d’un tiers et frais payés pour remplir la demande
  • Frais payés pour que le praticien remplisse la partie B de la demande
  • Sondage sur l’expérience client (en papier et en ligne)
  • Sondage sur l’expérience des praticiens
  • Collecte des renseignements sociodémographiques sur les demandes de CIPH approuvées et refusées
  • Faible qualité des données recueillies à partir du sondage sur l’expérience client en raison de la petite taille de l’échantillon
Après avoir reçu le certificat pour le CIPH
  • Données démographiques à partir des productions de déclarations de revenus
  • Possibilité d’avoir accès à d’autres programmes fédéraux, comme le REEI, la prestation pour enfants handicapés et le supplément pour personnes handicapées de l’allocation canadienne pour les travailleurs, grâce à l’admissibilité au CIPH
  • Collecte de renseignements à partir des productions de déclarations de revenus
  • Renseignements sur les demandes de prestations des détenteurs de certificat, mais aucune information sur la réception d’autres prestations
Situation de vie des personnes handicapées qui peuvent bénéficier du CIPH
  • Enquête sur la population active (EPA)
  • Enquête canadienne sur le revenu
  • Données démographiques à partir des productions de déclarations de revenus
  • ECI de 2022
  • Enquêtes sociales générales
 
Frais supplémentaires payés par les personnes handicapées
  • Aucune donnée à la disposition de l’Agence
 

Recommandation 17 : Collaborer avec le CCPH et les partenaires communautaires pour mettre sur pied une stratégie globale en matière de données. Un tel processus devrait inclure l'identification des questions politiques clés qui doivent être abordées, l’évaluation de la qualité et des lacunes dans les données que l’ARC recueille actuellement et l’établissement d’ententes interministérielles pour le partage de données si nécessaire, en particulier en ce qui concerne le REEI et la prestation pour enfants handicapés. Il faut que l’élaboration de nouveaux actifs de données, comme les sondages, se fasse en partenariat avec le CCPH et les intervenants de la communauté.

Recommandation 18  :Mettre sur pied un comité interministériel composé de représentants de l’ARC, d’EDSC, d’Anciens combattants Canada et du ministère des Finances du Canada ainsi que des conseils consultatifs pertinents pour le CIPH et le REEI. Ce comité devrait notamment examiner les données sur l’utilisation du REEI chez les détenteurs de certificats pour le CIPH.

5. Conclusion

Le Comité consultatif des personnes handicapées met en évidence le rôle essentiel du CIPH pour appuyer les Canadiennes et les Canadiens handicapés. En s’appuyant sur les recommandations et les rapports précédents, le CCPH met l’accent sur les principaux défis, y compris la sous-utilisation du CIPH, le soutien inapproprié pour les particuliers à faible revenu et les problèmes qui ont une incidence sur les programmes connexes, comme le REEI et la prestation pour enfants handicapés. Les difficultés à s’orienter dans le processus de demande du CIPH et l’accès inégal entre les différentes régions et populations accentuent ces défis.

Le rapport reconnaît certains progrès réalisés quant aux recommandations antérieures, mais il souligne qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour régler les problèmes en cours. Pour relever ces défis, le CCPH propose 18 nouvelles recommandations axées sur l’augmentation de la diffusion des renseignements, le peaufinage des critères d’admissibilité, la simplification du processus de demande et l’amélioration de l’accès aux programmes connexes. De plus, le rapport demande des réformes systémiques plus vastes, comme la mise à jour des définitions du mot « handicap » et la promotion d’une meilleure coordination entre les ministères du gouvernement.

Pour veiller à une mise en œuvre efficace de ces recommandations, le rapport invite la ministre du Revenu national et l’Agence à prendre des mesures décisives, en collaboration avec le ministère des Finances Canada et EDSC. Une telle approche coordonnée est conforme au Plan d’action pour l’inclusion des personnes handicapées du gouvernement du Canada et met l’accent sur le besoin d’avoir une stratégie cohésive pour rendre le CIPH et les prestations connexes plus accessibles, équitables et efficaces pour les Canadiennes et les Canadiens handicapés.

6. Annexes

Annexe A : Membres du Comité

Membres du Comité

Le CCPH est composé au total de 13 membres, dont deux coprésidents et un vice-président. Il comprend des professionnels de divers domaines, tels que des professionnels de la santé, des avocats, des comptables et des fiscalistes, ainsi que des défenseurs de la collectivité des personnes handicapées, des représentants des communautés autochtones et des personnes handicapées.

Ce rapport a été rédigé sous la direction des anciens coprésidents et vice-présidents, Sharon McCarry et Jonathan Lai, ainsi que Gillian Pranke, sous-commissaire de la Direction générale des cotisations, des prestations et des services de l’Agence du revenu du Canada.

Voici les membres du Comité ayant contribué à la production de ce rapport :

Biographies des membres du Comité

Membres du Comité consultatif des personnes handicapées

Annexe B : Mandat du Comité consultatif des personnes handicapées

Mandat du Comité consultatif des personnes handicapées

Mission : Conseiller l’Agence quant à l’interprétation et à l’application des mesures fiscales relatives aux Canadiens ayant une déficience de façon équitable, transparente et accessible.

Mandat du Comité

  1. Conseiller la ministre du Revenu national et le commissaire de l’Agence sur l’application et l’interprétation des lois et des programmes liés aux mesures fiscales pour les personnes handicapées administrées par l’Agence.
  2. Fournir des conseils sur la façon dont l’Agence peut tenir compte des besoins et des attentes de la communauté des personnes handicapées lorsqu’elle interprète et applique les mesures fiscales visant celle-ci. Cette fonction peut comprendre la formulation de recommandations pour la collecte de renseignements et la collaboration entre l’Agence et la communauté des personnes handicapées.
  3. Fournir des conseils sur les façons dont l’Agence peut accroître :
    1. la sensibilisation globale en ce qui a trait aux mesures fiscales pour les personnes handicapées;
    2. l’utilisation des mesures fiscales par les personnes handicapées.
  4. Fournir des conseils sur les façons dont l’Agence peut améliorer sa façon de :
    1. consulter les personnes handicapées et leurs communautés de soutien;
    2. réaliser des initiatives d’information, d’éducation et de visibilité concernant les mesures fiscales liées à l’invalidité et les changements administratifs importants pour les groupes suivants :
      • les personnes handicapées;
      • les personnes appuyant les personnes handicapées;
      • les professionnels conseillant les personnes handicapées;
      • les professionnels de la santé;
      • les organismes sans but lucratif et les divers ordres de gouvernement.
  5. Examiner les pratiques administratives de l’Agence et formuler des recommandations d’amélioration à leur égard afin d’améliorer la qualité des services et des produits que l’Agence offre aux personnes handicapées.
  6. Fournir à l’Agence un cadre officiel de collaboration avec divers intervenants.
  7. Bien que les modifications législatives ne fassent pas partie de son mandat ni du rôle de l’Agence, le Comité consultatif des personnes handicapées peut tout de même formuler des recommandations de modifications législatives à apporter aux mesures fiscales pour les personnes handicapées qui seront transmises au ministère des Finances.

Composition

La composition du Comité sera déterminée en fonction de ce qui suit :

  1. Le Comité est composé de divers fournisseurs de services (par exemple, professionnels de la santé, fiscalistes, avocats, comptables), défenseurs de la communauté des personnes handicapées et personnes handicapées.
  2. Le Comité sera composé de douze membres et de deux coprésidents qui seront nommés pour une durée maximale de 48 mois (à compter de la première réunion de leur nomination).
  3. L’un des membres du Comité agira à titre de vice-président, afin d’appuyer le coprésident du secteur privé. Son rôle comprendra les activités suivantes qui seront à la discrétion des coprésidents :
    • aider à établir l’ordre du jour des réunions en personne;
    • participer aux discussions des coprésidents quant au progrès du Comité et au travail qui devra être réalisé.
  4. La ministre et le commissaire nomment les membres du Comité et déterminent la durée de leur mandat.
  5. Une certaine continuité doit être assurée dans la composition pendant les quatre premières années du Comité, les membres auront différents mandats :
    • quatre membres seront nommés pour 48 mois;
    • quatre membres seront nommés pour 36 mois;
    • quatre membres seront nommés pour 24 mois.
    • Les membres seront ensuite nommés pour des mandats de 36 mois.
  6. Dans le cas où un membre n’est pas en mesure d’accomplir la durée complète de son mandat, la ministre, conjointement avec le commissaire, nommera une personne qualifiée afin de terminer la partie restante de la durée du mandat.
  7. La participation est volontaire et les membres ne seront pas payés pour assister aux réunions. Toutefois, les frais de déplacement et d’hébergement raisonnables pour y assister seront remboursés conformément à la politique sur les voyages de l’Agence.

D’autres représentants du gouvernement fédéral (par exemple, ministère des Finances Canada, Emploi et Développement social Canada) pourraient être invités à titre d’observateurs ou de personnes-ressources.

Rôles des membres du Comité

  1. Les responsabilités des membres du Comité sont les suivantes :
    • Reconnaître les besoins et les expériences des personnes handicapées et orienter les délibérations du Comité et les recommandations qu’il fait à l’Agence au sujet des mesures fiscales liées à l’invalidité.
    • Déterminer les sujets à étudier ou à présenter à l’Agence.
    • Donner des conseils, et formuler des commentaires et des recommandations sur les services, les produits, les politiques administratives et les autres enjeux et initiatives de l’Agence qui sont présentés au Comité.
    • Entreprendre des activités visant à étayer ses conseils et ses recommandations à l’intention de l’Agence, notamment au sujet de mécanismes pour la consultation des intervenants et la collaboration avec ceux-ci (par exemple, sondages, groupes de discussion).
  2. Les membres du Comité ont été sélectionnés de manière à représenter les points de vue de leurs communautés et associations respectives. Ils conviennent du fait qu’ils ne se serviront pas du Comité comme moyen de favoriser leurs intérêts personnels ou ceux des associations qu’ils représentent;
  3. Les membres du Comité conviennent du fait qu’ils n’agiront pas à titre de défenseurs pour aborder les situations fiscales de contribuables précises ou pour soulever des cas qui sont devant les tribunaux auprès du Comité.
  4. Les membres du Comité sont tenus de participer d’une manière collaborative et constructive qui fait la promotion des résultats concrets et maintient la confiance du public à l’égard du mandat, des conseils et des recommandations du Comité. On demande aux membres d’aborder toutes les préoccupations de particuliers en dialoguant avec les coprésidents et, au besoin, avec le Comité dans son ensemble.
  5. Les membres du Comité ne sont pas des porte-parole de l’Agence. Chaque membre est un intervenant qui se représente lui-même comme un expert ou un défenseur des droits des personnes handicapées.
  6. Tous les renseignements préparés en consultation avec d’autres groupes ou diffusés par les membres du Comité seront intégrés aux procédures officielles et publiques du Comité après avoir obtenu le consensus des membres.
  7. Les membres peuvent discuter des initiatives de consultation du Comité avec leurs collègues et les membres de leur communauté, sauf s’il est expressément indiqué qu’ils ne devraient pas le faire pour des raisons de confidentialité.

Détermination des coprésidents

  1. Le sous-commissaire de la DGCPS de l’Agence agira à titre de coprésident du comité, avec un coprésident du secteur privé.
  2. Le coprésident du secteur privé doit être un membre du Comité.
  3. La durée du mandat du coprésident du secteur privé sera de 24 mois (à compter de la première réunion de sa nomination).
  4. À la suite de la nomination initiale d’un coprésident du secteur privé par le commissaire et la ministre pour un mandat de 24 mois, le commissaire et la ministre peuvent renouveler ce mandat pour une durée de 24 mois ou nommer un nouveau coprésident du secteur privé.
  5. Les membres du Comité peuvent être admissibles à une nomination à titre de coprésident après avoir rempli un mandat d’une durée de 24 mois ou plus.
  6. Si le coprésident du secteur privé n’est pas en mesure d’assumer la durée complète de son mandat, il faut nommer quelqu’un d’autre conformément aux articles 2, 3, 4 et 5.
  7. Le coprésident sortant aura la possibilité de demeurer membre du Comité pour une durée supplémentaire de 12 mois afin d’assurer la continuité entre les coprésidents, ce qui pourrait signifier que le Comité compterait 13 membres, dans certains cas.

Rôles des coprésidents

  1. Veiller à ce que le Comité respecte son mandat et à ce que les membres s’acquittent de leurs rôles.
  2. Élaborer les ordres du jour des réunions en tenant compte du mandat et des rôles du Comité.
  3. Animer les réunions et diriger les discussions, notamment pendant les vidéoconférences ou téléconférences.
  4. Veiller à ce que tous les membres soient entendus, consultés et respectés dans le cadre des activités du Comité.
  5. Rendre compte des progrès réalisés par le Comité auprès de la ministre et du commissaire.
  6. Agir en tant que porte-parole pour le Comité.

Responsabilités du coprésident de l’Agence

  1. Assurer la liaison entre l’Agence et le Comité.
  2. Fournir des services de secrétariat au Comité, notamment en fournissant aux membres du Comité les données dont ils ont besoin pour étayer leur travail et en formulant des recommandations par rapport à des points comme :
    • la façon dont l’Agence assure la liaison avec les groupes d’intervenants pour les personnes handicapées;
    • la façon dont l’Agence traite les demandes de renseignements portant sur les invalidités;
    • les processus permettant à l’Agence de déterminer l’admissibilité au CIPH;
    • les exigences que doivent respecter les personnes souhaitant maintenir leur admissibilité au CIPH;
    • les taux d’acceptation et de rejet par activité;
    • les processus d’appel et les données.

Responsabilités du coprésident du Comité

  1. Assurer la liaison entre les 12 membres du Comité et l’Agence dans le cadre de sa fonction de secrétariat.
  2. Représenter les points de vue du Comité dans son ensemble.
  3. Guider le Comité en qualité de conseiller.

Réunions

  1. Après la formation initiale, le Comité se réunira trois fois par année. La fréquence des réunions sera réexaminée périodiquement afin d’exploiter au mieux le temps de ses membres.
  2. Les réunions auront lieu à Ottawa à des endroits accessibles aux participants handicapés. D’autres méthodes de réunion, comme des vidéoconférences, des téléconférences ou des consultations en ligne, plutôt que des réunions en personne, peuvent également être adoptées afin de garder les coûts à un niveau raisonnable, conformément à l’article 7.
  3. Pour qu’une réunion soit tenue, un quorum doit être mené et sera respecté lorsqu’au moins sept membres sont présents.

Sujets de discussion

  1. Les coprésidents sont chargés d’établir les ordres du jour des réunions en consultation avec les membres du Comité. Chaque membre peut soumettre des sujets de discussion pertinents aux coprésidents.
  2. On abandonnera tout point à l’ordre du jour présenté aux fins de discussion ou d’action qui ne cadre pas avec le mandat et le rôle du Comité ou qui ne trouve pas de consensus au sein du Comité.
  3. Si les membres ne s’entendent pas sur la conformité d’un point à l’ordre du jour ou d’une action avec le mandat et le rôle du Comité, les coprésidents, la ministre et le commissaire auront le pouvoir de régler le désaccord.
  4. La ministre ou le commissaire peut demander au Comité de discuter d’un sujet précis et de l’analyser.
  5. Le Comité peut demander des renseignements, tels qu’ils sont définis à la section Responsabilités du coprésident de l’Agence (2), qui sont nécessaires pour éclairer un sujet de discussion.

Établissement de rapports

  1. Un procès-verbal de chaque réunion sera conservé et soumis au ministre et au commissaire, en plus d’être mis à la disposition du public.
  2. Le Comité peut faire rapport sur un sujet précis au ministre et au commissaire, sous forme de lettre envoyée à ces derniers indiquant le résumé des constatations et les recommandations du Comité.
  3. Si la ministre ou le commissaire demande au Comité d’aborder et d’analyser un sujet précis, le Comité fera rapport de cette discussion et de son analyse dans une lettre envoyée à la ministre et au commissaire indiquant le résumé des constatations et toute recommandation associée.
  4. À la fin de chaque année (après trois réunions par année), le Comité présentera à la ministre et au commissaire un sommaire de tous les sujets abordés ainsi que des recommandations pour chaque sujet.
  5. Les procès-verbaux des réunions (a), les rapports particuliers (b) et les rapports annuels (c) seront examinés et approuvés par consensus par le Comité.

L’Agence aidera le Comité à s’assurer que la totalité des documents et des rapports liés aux réunions du Comité sont entièrement accessibles.

Secrétariat

  1. Le coprésident du Comité est le sous-commissaire de la Direction générale de cotisation, de prestation et de service ou, à titre de remplaçant, le directeur général de la DSPSHAVP.
  2. La Direction générale de cotisation, de prestation et de service fournira des services de secrétariat pour le Comité et assumera les fonctions suivantes :
    1. Tenir à jour la liste des membres du Comité et les coordonnées de chaque membre.
    2. Distribuer les ordres du jour, les procès-verbaux et les documents aux membres du Comité.
    3. Organiser les documents et toute la logistique propres aux réunions du Comité.
    4. Appuyer les coprésidents dans leurs rôles et leurs responsabilités, y compris les communications avec le commissaire, la ministre et les autres intervenants.

Annexe C : Bulletin de rendement

Sujet: Définition d’invalidité et approche à l’égard des personnes en situation de handicap

Sujet: Données - Sondage sur l’expérience client

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Transparence et données

Sujet: Données (stratégie)

Sujet: Populations de considération spéciale (Autochtones)

Sujet: Populations de considération spéciale (Autochtones)

Sujet: Populations de considération spéciale (Autochtones)

Sujet: Populations de considération spéciale (Autochtones)

Sujet: Populations de considération spéciale (Autochtones, personnes noires et personnes racisées)

Sujet: Populations de considération spéciale (variations régionales)

Sujet: Conception conjointe

Sujet: Communication et accessibilité

Sujet: Communication et accessibilité

Sujet: Communication et accessibilité

Sujet: Sensibilisation au CIPH

Sujet: Sensibilisation au CIPH

Sujet: Sensibilisation au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Admissibilité au CIPH

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Recommandation – 2019

 

Sujet: Procédure de demande du CIPH

Sujet: Examen du CIPH et appels

Sujet: Examen du CIPH et appels

Sujet: Examen du CIPH et appels

Sujet: Examen du CIPH et appels

Sujet: Passerelle du CIPH et autres prestations

Sujet: Passerelle du CIPH et autres prestations

Sujet: Passerelle du CIPH et autres prestations

Sujet: Passerelle du CIPH et autres prestations

Sujet: Passerelle du CIPH et autres prestations

Sujet: Passerelle du CIPH et autres prestations

Sujet: Enjeux légaux et déductions

Sujet: Enjeux légaux et déductions de soutien

Sujet: Procédure de représentation légale

Sujet: Prise de décisions assistée

Sujet: Vente de maison

Sujet: REEI/représentation légale

Sujet: Emploi

Annexe D : Mesures fédérales pour les personnes en situation de handicap

Mesures fédérales pour les personnes handicapées

Crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH)

Le CIPH est un crédit d’impôt non remboursable qui permet aux personnes ayant une déficience ou aux personnes qui subviennent à leurs besoins de réduire l’impôt qu’elles pourraient avoir à payer. Pour être admissible au CIPH, une personne doit avoir une déficience grave et prolongée des fonctions physiques ou mentales au sens de la Loi de l’impôt sur le revenu, et avoir reçu l’attestation d’un des professionnels de la santé suivants :

L’admissibilité au crédit n’est pas fondée sur un diagnostic, mais bien sur les effets de la déficience sur la capacité d’effectuer les activités courantes de la vie quotidienne.

Une fois que la personne handicapée est admissible au CIPH, elle peut demander le montant de 8 870 $ (pour 2022). Si la personne est admissible au montant pour personnes handicapées et qu’elle était âgée de moins de 18 ans à la fin de l’année, elle peut demander un autre supplément jusqu’à concurrence de 5 174 $ (pour 2022).

La personne qui subvient aux besoins de la personne handicapée admissible, y compris le conjoint ou le conjoint de fait de celle-ci, peut demander la totalité ou une partie du CIPH inutilisé.

Régime enregistré d’épargne-invalidité

Un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) est un régime d’épargne visant à aider les parents et toute autre personne à épargner en vue d’assurer la sécurité financière à long terme d’une personne admissible au CIPH.

Les cotisations à un REEI ne sont pas déductibles d’impôt et peuvent être versées jusqu’à la fin de l’année au cours de laquelle le bénéficiaire atteint l’âge de 59 ans. Les cotisations qui sont retirées ne sont pas incluses dans le revenu du bénéficiaire lorsqu’elles sont versées d’un REEI. Toutefois, la subvention canadienne pour l’épargne-invalidité (subvention), le bon canadien pour l’épargne-invalidité (bon), les revenus de placement acquis dans le régime et les produits des roulements doivent être inclus dans le revenu du bénéficiaire aux fins de l’impôt lorsque ces montants sont versés d’un REEI.

La subvention est un montant que le gouvernement du Canada verse dans un REEI. Le gouvernement paiera une subvention de 300 %, de 200 % ou de 100 % selon le revenu familial net rajusté du bénéficiaire et le montant cotisé. Un maximum de 3 500 $ en subventions de contrepartie peut être versé dans un REEI en un an, et jusqu’à 70 000 $ au cours de la vie du bénéficiaire. Le REEI d’un bénéficiaire peut recevoir une subvention sur les cotisations versées jusqu’au 31 décembre de l’année au cours de laquelle le bénéficiaire atteint l’âge de 49 ans.

Le bon est une somme versée par le gouvernement du Canada directement dans un REEI. Le gouvernement paiera des bons jusqu’à 1 000 $ annuellement pour les Canadiens à faible revenu ayant une invalidité. Aucune cotisation n’est nécessaire pour obtenir le bon. La limite à vie des bons est de 20 000 $. Un bon peut être versé dans un REEI si une demande est faite au plus tard à la fin de l’année au cours de laquelle le bénéficiaire atteint l’âge de 49 ans.

Montants payés à partir d’un régime enregistré d’épargne-retraite ou d’un fonds enregistré de revenu de retraite au moment du décès d’un rentier

Si une personne était un enfant ou un petit-enfant financièrement à la charge d’un rentier décédé ou d’un participant qui dépendait d’un rentier ou d’un participant en raison d’une déficience des fonctions physiques ou mentales, elle peut cotiser à son Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) tous les montants qu’elle reçoit ou qui sont considérés comme ayant été reçus du rentier décédé ou du participant à partir de l’un des régimes suivants :

Une personne peut transférer avec report d’impôt le produit du FERR, du REER, du régime de pension agréé, du RPD ou du RPAC d’un rentier décédé ou d’un participant au REEI d’un enfant ou d’un petit-enfant financièrement à la charge de cette personne qui a une déficience des fonctions physiques ou mentales.

Crédit d’impôt pour frais médicaux

Le crédit d’impôt pour frais médicaux (CIFM) est un crédit d’impôt non remboursable pour les personnes qui ont déboursé d’importants frais médicaux pour eux-mêmes ou pour certaines de leurs personnes à charge.

Ces frais incluent une vaste gamme de produits, d’interventions et de services, par exemple :

Une personne peut demander le total des dépenses admissibles en y soustrayant le moins élevé des montants suivants :

Certains frais médicaux doivent être certifiés par un professionnel de la santé. Les professionnels de la santé comprennent un large éventail de personnes dans le domaine de la médecine, comme les médecins, les pharmaciens et les infirmières.

Supplément remboursable pour frais médicaux

Le supplément remboursable pour frais médicaux est un crédit d’impôt remboursable offert aux travailleurs à faible revenu qui ont des frais médicaux élevés. Une personne peut avoir droit à ce crédit si toutes les conditions suivantes sont respectées :

Elle doit aussi répondre aux critères liés au revenu.

Déduction pour produits et services de soutien aux personnes handicapées

La déduction pour produits et services de soutien aux personnes handicapées fournit un allègement fiscal pour les contribuables particuliers qui ont payé certains frais médicaux afin de leur permettre d’effectuer l’une des actions suivantes :

Seule la personne handicapés peut demander cette déduction.

Il y a une liste des types précis de dépenses qui seront admissibles à la déduction pour produits et services de soutien aux personnes handicapées. Dans de nombreux cas, un médecin doit prescrire l’appareil, l’équipement ou le service particulier, ou doit attester que la personne a besoin de l’appareil, de l’équipement ou du service en raison de sa déficience.

Préposé aux soins et soins reçus dans un établissement

Vous pouvez demander les montants versés à un préposé uniquement si le préposé répond aux deux critères suivants :

Un préposé qui est embauché à titre privé sera probablement considéré comme un employé.

Crédit canadien pour aidant naturel

Vous pourriez également être en mesure de demander le crédit canadien pour aidant naturel si une ou plusieurs des personnes suivantes dépendent de vous pour obtenir du soutien en raison d’une déficience physique ou mentale :

Une personne est considérée comme étant à votre charge si elle compte sur vous pour lui fournir régulièrement et systématiquement la totalité ou une partie des produits de base de la vie courante, comme la nourriture, le logement et l’habillement.

Étudiants ayant une invalidité

Certaines prestations liées à l’éducation qui exigent qu’une personne suive des études à temps plein, comme l’exemption pour bourses d’études, peuvent être réclamées par un étudiant à temps partiel s’il satisfait à l’un des critères suivants. L’étudiant :

Dépenses d’entreprise pour les modifications visant à répondre aux besoins des personnes handicapées

Les propriétaires d’entreprise peuvent déduire les dépenses engagées pour les modifications visant à répondre aux besoins des personnes handicapées apportées à un immeuble au cours de l’année qui leur est payée, au lieu de les ajouter au coût en capital de l’immeuble.

Les modifications admissibles liées aux besoins des personnes handicapées comprennent les changements apportés pour tenir compte des fauteuils roulants, notamment :

Ils peuvent également déduire les dépenses payées pour installer ou obtenir les appareils et l’équipement suivants pour les personnes handicapées :

De plus, ils peuvent être en mesure de déduire les dépenses liées aux logiciels et au matériel informatique propres aux personnes handicapées.

Avantages accordés aux employés ayant une déficience

Si un propriétaire d’entreprise accorde des allocations ou des avantages, tels que des services auxiliaires ou des frais de transport, à un employé ayant une déficience, les avantages pourraient être non imposables.

Les frais de transport raisonnables entre le domicile et le lieu de travail d’un employé (y compris le stationnement près de cet endroit) ne sont pas imposables s’ils sont payés à celui-ci ou à un employé auquel s’applique l’une des situations suivantes :

Ces frais de transport peuvent comprendre une allocation pour les taxis ou le transport en commun et le stationnement spécialement conçus qui fournissent ou subventionnent ces employés.

Les propriétaires d’entreprise peuvent avoir des employés ayant une déficience mentale ou physique grave et prolongée. Si les propriétaires d’entreprise fournissent des avantages raisonnables aux préposés pour aider ces employés à accomplir leurs tâches, ces avantages ne sont pas imposables pour l’employé. Les avantages peuvent comprendre des lecteurs pour les personnes aveugles, des signataires pour les personnes sourdes et des coachs pour les personnes ayant une déficience intellectuelle.

Retenues sur la paie

Un avantage qui est accordé aux employés ayant une déficience, mais qui est exclu du revenu, n’est pas un avantage imposable. Ne retenez pas les cotisations au Régime de pensions du Canada, les cotisations à l’assurance-emploi ou l’impôt sur le revenu.

Réduire le taux de cotisation à l’assurance-emploi si les employés touchent des prestations d’un régime d’invalidité de courte durée

Certains employeurs offrent à leurs employés un régime d’assurance-salaire pour invalidité de courte durée. Si le régime respecte certaines normes établies en vertu du Règlement sur l’assurance-emploi, les cotisations à l’assurance-emploi de l’employeur pourraient être payées à un taux réduit (moins de 1,4 fois les cotisations de l’employé).

Pour bénéficier d’un taux de cotisation réduit de l’employeur, inscrivez-vous au Programme de réduction du taux de cotisation d’assurance-emploi.

Annexe E : Mesures offertes aux personnes handicapées liées à l’admissibilité au crédit d’impôt pour personnes handicapées

Annexe F : Formulaire T2201, Certificat pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées

Annexe G : Ressources sur le langage et les handicaps

  1. Association canadienne des radiodiffuseurs (PDF, 326 Ko)
  2. Lignes directrices sur la diversité et le handicap
  3. Normes de rédaction
  4. Trousse d’outils de l’Université de la Colombie-Britannique sur le langage inclusif
  5. Public cible et diversité
  6. L’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario (EADO) fait partie du carrefour de recherche et de conception de l’Ontario (en anglais seulement)
  7. No word for disability in AU (en anglais seulement)
  8. Disability is a colonial construct – Université de Waterloo (en anglais seulement)
  9. Vocabulaire des troubles, déficiences et handicaps

Annexe H : Tableaux mis à jour pour la publication statistique sur le CIPH

Annexe I : Données sur les oppositions

Description du nombre d'oppositions pour les années civiles 2019 à 2023 et par restriction des activités de la vie quotidienne. Lorsqu'une opposition est déposée, l'ARC examine tous les renseignements fournis avant de prendre une décision finale concernant le cas. Si l’ARC accepte l’opposition en totalité ou en partie, elle ajustera la déclaration de revenus et enverra un avis de nouvelle cotisation ou de nouvelle détermination. Si l’ARC n’est pas d’accord avec l’opposition, elle enverra un avis informant que la cotisation ou la détermination contestée était exacte. Ce rapport supprime les données lorsqu'il y a moins de 10 cas et arrondit tous les autres nombres au multiple de 10 le plus proche. Ceci vise à protéger la confidentialité des contribuables et à garantir le respect des normes en matière de données.

Table: Données sur les oppositions de 2019
  Voir Parler Entendre Marcer Évacuer Se nourrir S'habiller Fonctions mentales Soins thérapeutiques essentiels Cumulatif Plusieurs activités de base Total
Approuvé en totalité 0 20 10 100 40 0 10 480 50 90 190 990
Approuvé en partie     0 10 0   0 80 0 20 40 150
Confirmeé 10 10 30 130 50 0 10 480 30 100 200 1 050
Total 10 30 40 240 90 0 20 1 040 80 210 430 2 190
Table: Données sur les oppositions de 2020
  Voir Parler Entendre Marcer Évacuer Se nourrir S'habiller Fonctions mentales Soins thérapeutiques essentiels Cumulatif Plusieurs activités de base Total
Approuvé en totalité 10 10 30 120 60 0 10 510 50 80 190 1 070
Approuvé en partie     0 20 10 0   60 0 10 40 140
Confirmeé 0 10 20 70 20 0 10 210 30 50 100 520
Total 10 20 50 210 90 0 20 780 80 140 330 1 730
Table: Données sur les oppositions de 2021
  Voir Parler Entendre Marcer Évacuer Se nourrir S'habiller Fonctions mentales Soins thérapeutiques essentiels Cumulatif Plusieurs activités de base Total
Approuvé en totalité 0 10 10 60 50 0 0 320 30 60 150 690
Approuvé en partie     0 10 10 0 0 50 0 10 20 100
Confirmeé 10 0 20 50 20 0 0 140 20 40 70 370
Total 10 10 30 120 80 0 0 510 50 110 240 1 160
Table: Données sur les oppositions de 2022
  Voir Parler Entendre Marcer Évacuer Se nourrir S'habiller Fonctions mentales Soins thérapeutiques essentiels Cumulatif Plusieurs activités de base Total
Approuvé en totalité 10 10 10 80 30 0 10 180 30 50 100 510
Approuvé en partie 0 0 0 20 0     20   10 10 60
Confirmeé 10 0 20 60 20 0 0 160 20 30 60 380
Total 20 10 30 160 50 0 10 360 50 90 170 950
Table: Données sur les oppositions de 2023
  Voir Parler Entendre Marcer Évacuer Se nourrir S'habiller Fonctions mentales Soins thérapeutiques essentiels Cumulatif Plusieurs activités de base Total
Approuvé en totalité 10 10 20 60 20 0 10 200 40 40 60 470
Approuvé en partie 0 0 0 10 0     10 0   10 30
Confirmeé 20 10 50 50 20 0 0 120 30 30 40 370
Total 30 20 70 120 40 0 10 330 70 70 110 870

Remarques:

L'année 2024 va du 01/01/2024 au 21 juin 2024

Les valeurs peuvent ne pas être égales aux totaux en raison de l'arrondi suivant : un système arrondi à la base 10 est utilisé, dans lequel les nombres se terminant par 1 à 4 sont arrondis à l'inférieur (arrondis à 0 si les nombres sont 1 à 4) et les nombres se terminant par 5 à 9 sont arrondis à la dizaine supérieure.

La logique ci-dessous est utilisée pour définir les cas approuvés en partie, approuvés en totalité et confirmés pour objection :

[La charge de travail] exclut (« 5. Groupes nationaux »)

Si ([Code d'élimination] dans ('0001')) et ('Approuvé en totalité') autresi ([Code d'élimination] dans ('0002','005B')) et ('Approuvé en partie') autresi ([Code d'élimination] Code] dans ('0003', '003A', '005A')) puis ('Confirmé') sinon nul

Annexe J : Tableaux des définitions du mot « handicap » utilisées dans l’ensemble des programmes fédéraux et provinciaux pour les personnes handicapées au Canada

Il existe de nombreuses définitions du mot « handicap » dans l’ensemble des programmes fédéraux et provinciaux au Canada. Les tableaux suivants regroupent les lois pertinentes, la date de création, les mises à jour, le cas échéant, la définition du mot « handicap » utilisée et le programme ainsi que les prestations qui y sont liés. Les tableaux comportent aussi une description de l’objet de la loi et une évaluation qualitative quant à la présence d’un cadre médical ou biopsychosocial qui accompagne la loi. Peu de définitions comportaient un cadre biopsychosocial et peu ont fait l’objet d’une mise à jour au cours des 20 dernières années. 

Figure 6 - Version textuelle

Fédéral

But Dispositions législatives Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Aide financière et prestations Loi sur la pension de retraite des lieutenants-gouverneurs (1985) « invalide », relativement à un contributeur, personne atteinte d’une infirmité permanente qui la rend incapable d’exercer les fonctions de sa charge ou d’exercerMédical régulièrement une occupation sensiblement rémunératrice correspondant à ses qualifications. (disabled) Médical Pension immédiate (L.R.C. 1985, ch. L-8)
Aide financière et prestations Loi sur le Régime de pensions du Canada (1) (1985) Invalidité physique ou mentale grave et prolongée
Grave : la personne est incapable d’exercer régulièrement toute activité véritablement rémunératrice. (What the Act says : la personne est régulièrement incapable de détenir une occupation véritablement rémunératrice)
Prolongée : l’invalidité est présente à long terme et doit durer indéfiniment ou est susceptible d’entraîner votre décès. (What the Act says : l’invalidité doit vraisemblablement durer pendant une longue période, continue et indéfinie ou devoir entraîner le décès)
Médical (2) Régime de pensions du Canada, (3) Prestation d’invalidité (1) (L.R.C. 1985, ch. C-8), (2) (Canada, 2024g), (3) (Canada, 2024d)
Aide financière et prestations Loi sur la pension de la fonction publique (1985) Invalide signifie incapable d’exercer régulièrement une activité rémunératrice. (disabled) (What the Act says : incapable d’exercer régulièrement une occupation sensiblement rémunératrice) Médical Pension des personnes employées dans la fonction publique (L.R.C. 1985, ch. P-36)
Aide financière et prestations Loi sur les prestations de retraite supplémentaires (1985) invalide signifie incapable d’exercer régulièrement une activité rémunératrice. (disabled) (What the Act says : incapable d’avoir régulièrement une occupation rémunératrice) Médical Prestations de retraite supplémentaires (L.R.C. 1985, ch. S-24)
Aide financière et prestations Loi sur le bien-être des vétérans (2005) La perte ou l’amoindrissement de la faculté de vouloir et de faire normalement des actes d’ordre physique ou mental. 
L’invalidité doit être causée par une blessure ou maladie liée au service ou une blessure ou maladie non liée au service dont l’aggravation est due au service.
Médical Prestation canadienne pour les personnes handicapées d’Anciens Combattants Canada (L.C. 2005, ch. 21)
Accessibilité et élimination des obstacles Loi sur l’accès à l’information (1985) déficience sensorielle : toute déficience liée à la vue ou à l’ouïe. (sensory disability) Biopsychosocial Autre format (L.R.C. 1985, ch. A-1)
Accessibilité et élimination des obstacles Loi canadienne sur l’accessibilité (2019)

« Un handicap désigne toute déficience notamment physique, mentale, intellectuelle, cognitive, d’apprentissage, de communication ou sensorielle ou une limitation fonctionnelle, de nature permanente, temporaire ou épisodique, manifeste ou non et dont l’interaction avec un obstacle nuit à la participation pleine et égale d’une personne dans la société. » (disability)

« Un obstacle désigne tout élément – notamment celui de nature physique ou architecturale, qui est relatif à l’information, aux communications, aux comportements ou à la technologie ou qui est le résultat d’une politique ou d’une pratique – qui nuit à la participation pleine et égale dans la société des personnes ayant des déficiences notamment physiques, intellectuelles, cognitives, mentales ou sensorielles, des troubles d’apprentissage ou de la communication ou des limitations fonctionnelles. » (barrier)

Biopsychosocial Subventions, normes d’accessibilité, offre de produits et de services, recherche, diffusion (L.C 2019, ch. 10)
Droits de la personne et égalité Loi canadienne sur les droits de la personne (1985) « Une déficience » désigne une déficience physique ou mentale, qu’elle soit présente ou passée, y compris le défigurement ainsi que la dépendance, présente ou passée, envers l’alcool ou la drogue. (That is what the Acty says, but …ainsi que la dépendance, présente ou passée, à l’alcool ou à la drogue would be better.) Médical Normes en matière de droits de la personne (LRC 1985, ch. H-6)
Sensibilisation et reconnaissance publique Loi sur la bourse de recherches de la flamme du centenaire (1991) « Les personnes handicapées » désignent les personnes qui se sentent désavantagées en raison d’une déficience physique, mentale, psychiatrique, d’apprentissage ou sensorielle persistante ou celles qui estiment qu’un employeur potentiel les considérerait probablement comme telles.(disabled persons) (What the Act says : toute personne qui se considère comme défavorisée en raison d’une déficience physique, mentale, psychiatrique ou sensorielle constante ou d’une difficulté d’apprentissage, ou qui estime qu’un employeur potentiel la considérerait probablement comme telle) Médical Fonds de recherche de la flamme du centenaire (LC 1991, ch. 17)
Soutien à l’emploi et à la formation professionnelle Loi sur l’équité en matière d’emploi (1995)

« Les personnes handicapées » désignent les personnes qui sont atteintes d’une incapacité à long terme ou récurrente (incapacité physique, mentale, sensorielle, d’ordre psychiatrique ou en matière d’apprentissage) et qui

a) estiment être désavantagées sur le plan de l’emploi en raison de cette incapacité ou

b) pensent qu’un employeur, actuel ou potentiel, est susceptible de les considérer comme défavorisées sur le plan de l’emploi en raison de cette incapacité.

Elles comprennent également les personnes dont les limitations fonctionnelles imputables à leur incapacité ont été compensées pour leur permettre d’exercer leur emploi ou de s’adapter à leur lieu de travail actuel. (persons with disabilities) (What the Act says : les personnes qui ont une déficience durable ou récurrente soit de leurs capacités physiques, mentales ou sensorielles, soit d’ordre psychiatrique ou en matière d’apprentissage et :

a) soit considèrent qu’elles ont des aptitudes réduites pour exercer un emploi;

b) soit pensent qu’elles risquent d’être classées dans cette catégorie par leur employeur ou par d’éventuels employeurs en raison d’une telle déficience.

La présente définition vise également les personnes dont les limitations fonctionnelles liées à leur déficience font l’objet de mesures d’adaptation pour leur emploi ou dans leur lieu de travail.)

Biopsychosocial Régimes de participation des employeurs (LC 1995, ch. 44)
Aide financière et prestations
Loi de l’impôt sur le revenu (1) (1985) Une ou plusieurs déficiences graves et prolongées des fonctions physiques ou mentales = limite marquée dans la capacité d’accomplir une activité courante de la vie quotidienne
Déficience grave et prolongée
Paragraphe 118.4(1) pour l’application du paragraphe 6(16), des articles 118.2 et 118.3 et du présent paragraphe :
(a) une déficience est prolongée si elle dure au moins 12 mois d’affilée ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’elle dure au moins 12 mois d’affilée;
(b) la capacité d’un particulier d’accomplir une activité courante de la vie quotidienne est ou serait limitée de façon marquée seulement si, même avec des soins thérapeutiques et l’aide des appareils et des médicaments indiqués, il est toujours ou presque aveugle ou incapable d’accomplir une activité courante de la vie quotidienne sans y consacrer un temps excessif;
(b.1) un particulier n’est considéré comme ayant une limitation équivalant au fait d’être limité de façon marquée dans la capacité d’accomplir une activité courante de la vie quotidienne que si sa capacité d’accomplir plus d’une activité courante de la vie quotidienne (y compris, à cette fin, la capacité de voir) est toujours ou presque toujours limitée de façon importante malgré le fait qu’il reçoit des soins thérapeutiques et fait usage des instruments et médicaments indiqués, et que si les effets cumulatifs de ces limitations sont équivalents au fait d’être limité de façon marquée dans la capacité d’accomplir une activité courante de la vie quotidienne;
(c) sont des activités courantes de la vie quotidienne pour un particulier :
(i) les fonctions mentales nécessaires aux activités de la vie courante, (ii) le fait de s’alimenter ou de s’habiller, (iii) le fait de parler de façon à se faire comprendre, dans un endroit calme, par une personne de sa connaissance, (iv) le fait d’entendre de façon à comprendre, dans un endroit calme, une autre personne de se connaissance, (v) les fonctions d’évacuation intestinale ou vésicale, (vi) le fait de marcher;
(c.1) sont compris parmi les fonctions mentales nécessaires aux activités de la vie courante :
(i) l’attention, (ii) la concentration, (iii) la mémoire, (iv) le jugement, (v) la perception de la réalité, (vi) la résolution de problèmes, (vii) l’atteinte d’objectifs, (viii) le contrôle du comportement et des émotions, (ix) la compréhension verbale et non verbale, (x) l’apprentissage fonctionnel à l’indépendance;
(d) il est entendu qu’aucune autre activité, y compris le travail, les travaux ménagers et les activités sociales ou récréatives, n’est considérée comme une activité courante de la vie quotidienne; (e) le fait de s’alimenter ne comprend pas : (i) les activités qui consistent à identifier, à rechercher, à acheter ou à se procurer autrement des aliments, (ii) l’activité qui consiste à préparer des aliments, dans la mesure où le temps associé à cette activité n’y aurait pas été consacré en l’absence d’une restriction ou d’un régime alimentaire; (f) le fait de s’habiller ne comprend pas les activités qui consistent à identifier, à rechercher, à acheter ou à se procurer autrement des vêtements.
Médical (2) Crédit d’impôt pour personnes handicapées; (3) régime enregistré d’épargne-invalidité; (4) versement anticipé du supplément pour personnes handicapées de la prestation fiscale pour le revenu de travail; (5) paiement unique aux personnes handicapées pendant la pandémie; (6) prestation pour enfants handicapés; (7) crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles; (8) crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire (1) (LRC 1985, c 1 (5e suppl)), (2) (Canada, 2024a), (3) (Canada, 2024b), (4) (Canada, 2023 c), (5) (Canada, 2022), (6) (Canada, 2024c), (7) (Canada, 2023b), (8) (Canada, 2023a)

Alberta

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Soutien à la réadaptation et à la santé Service Dogs Act (2007) « personne ayant une incapacité » désigne une personne qui a un degré d’incapacité quelconque, à l’exception de la cécité ou de la déficience visuelle, et qui dépend d’un chien d’assistance. Médical Chiens d’assistance (SA 2007, c S-7.5)
Droits de la personne et égalité Alberta Human Rights Act (2000) « handicap mental » Tout trouble mental, trouble du développement ou trouble de l’apprentissage, quelle qu’en soit la cause ou la durée. « handicap physique » Tout degré d’incapacité physique, d’infirmité, de malformation ou de défiguration résultant d’une lésion corporelle, d’une anomalie congénitale ou d’une maladie. Ce motif inclut notamment l’épilepsie, la paralysie, l’amputation, le manque de coordination physique, les troubles de la vue, de l’ouïe et de la parole, et le recours à un chien-guide, à un fauteuil roulant ou à tout autre appareil ou dispositif d’assistance. Médical Normes en matière de droits de la personne (RSA 2000, c A-25.5)
Soutien à la réadaptation et à la santé Persons with Developmental Disabilities Service Act (1) (2000) « (i) a commencé dans l’enfance, et (ii) est caractérisé par une limitation importante, décrite dans les règlements, à la fois les facultés intellectuelles et les habiletés d’adaptation. » Médical (2) Disability-Related Employment Support (DRES), (3) Revenu garanti pour les personnes gravement handicapées (AISH), (4) Alberta Aids to Daily Living (AADL), (5) Home Care, Persons with Developmental Disabilities (PDD), (6) Soutien familial pour les enfants personnes handicapées, (7) Alberta Brain Injury Initiative, (8) Alberta FASD Service Network, (9) Alberta Grant for Students with Disabilities (GFD) (1) (RSA 2000, c P-9.5), (2 – 9) (Alberta)

Colombie-Britannique

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Accessibilité et élimination des obstacles Accessible British Columbia Act (2021) « incapacité » signifie l’incapacité de participer pleinement et également à la société en raison de l’interaction entre une déficience et un obstacle. Biopsychosocial Plan d’accessibilité, normes d’accessibilité (SBC 2021, c 19)
Soutien à la réadaptation et à la santé Guide Dog and Service Dog Act (2015) « personne handicapée » désigne une personne qui

(a) a une déficience, autre que la cécité ou une déficience visuelle;
(b) a besoin, en raison de son handicap, d’un chien d’assistance pour les activités de la vie quotidienne.
Médical Chiens d’assistance (SBC 2015, c 17)
Soutien à la prise de décision et à l’autonomie  Limitation Act (2012) « personne handicapées » désigne un adulte qui est dans l’incapacité de gérer les activités de la vie quotidienne d’un adulte ou qui éprouve une difficulté considérable à le faire. Médical Demande (SBC 2012, c 13)
Inclusion sociale et soutien communautaire Community Living Authority Act (1) (2004) « déficience intellectuelle » signifie une déficience intellectuelle importante qui

(a) se manifeste avant l’âge de 18 ans;
(b) existe en même temps qu’une déficience du fonctionnement adaptatif;
(c) répond à d’autres critères établis.
Médical (1) Services to Adults with Developmental Disabilities (STADD), (2) Early Intervention Therapy Program, (3) Developmental Disabilities Mental Health Services, (4) Infant Development Program and the Aboriginal Infant Development Program (1) (SBC 2004, c 60), (2) (British Columbia, 2021), (3) (British Columbia, 2024), (4) (British Columbia), (5) (British Columbia, 2024)
Soutien à l’emploi et à la formation professionnelle Employment and Assistance for Persons with Disabilities Act (2002) « La personne fait partie d’une catégorie de personnes visées par règlement ou a une déficience grave des fonctions physiques ou mentales qui
(a) selon l’avis d’un professionnel de la santé ou un infirmier praticien, est susceptible de se poursuivre pendant au moins deux ans;
(b) selon l’avis d’un professionnel reconnu :
(i) restreint directement et de façon considérable la capacité de la personne à effectuer des activités de la vie quotidienne soit
(A) de façon continue ou
(B) périodiquement pour des périodes prolongées, et
(ii) en raison de ces restrictions, la personne a besoin d’aide pour effectuer ses activités.
(3) Pour l’application du paragraphe (2),
(a) une personne qui a une déficience mentale grave comprend une personne atteinte d’un trouble mental,
(b) une personne a besoin d’aide relativement à une activité de la vie quotidienne si, pour l’exécuter, la personne a besoin de ce qui suit :
(i) un appareil fonctionnel;
(ii) l’aide ou la supervision d’une autre personne;
(iii) d’un animal d’assistance.
Médical Fuel Tax Refund Program for Persons with Disabilities, BC Bus Pass Program, Disability Assistance, WorkBC, WorkBC - Assistive Technology, Choice in Supports for Independent Living, Assistive Technology BC (ATBC), Adult Special Education, BC Access Grant for Deaf Students, BC Access Grants for Students with Disabilities, BC Assistance Program for Students with Disabilities, B.C. Supplemental Bursary for Students with Disabilities, Learning Disability Assessment Bursary (SBC 2002, c 41)

Manitoba

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Soutien à la prise de décision et à l’autonomie  Loi sur les adultes ayant une déficience intellectuelle (1) (1993) « adulte ayant une déficience intellectuelle » Adulte qui a une déficience intellectuelle et qui requiert de l'aide pour satisfaire ses besoins essentiels relativement à ses soins personnels ou à la gestion de ses biens.

Réduction marquée du fonctionnement intellectuel, accompagnée d'une déficience du comportement adaptatif, s'étant manifestée avant l'âge de 18 ans. La présente définition exclut toute déficience intellectuelle attribuable exclusivement à un trouble mental au sens de l'article 1 de la Loi sur la santé mentale.

La Loi sur la santé mentale : (Partie 1.1)
« troubles mentaux » Troubles considérables de la pensée, de l'humeur, de la perception, de l'orientation ou de la mémoire qui nuisent fortement au jugement ou au comportement ou qui affaiblissent grandement la faculté de reconnaître la réalité ou le pouvoir de faire face aux exigences normales de la vie. La présente définition exclut les troubles attribuables uniquement à une déficience intellectuelle au sens de la Loi sur les adultes ayant une déficience intellectuelle.
Médical (2) Projet pilote d’intégration des services aux adultes, (3) Aide à l'emploi et au revenu, (4) Centre manitobain de développement, (5) Communauté des personnes handicapées du Manitoba, (6) Services d’intégration communautaire des personnes handicapées (1) (C.P.L.M c. A6.1), (2-6) (Manitoba)

Nouveau-Brunswick

But Législation Mise à jour Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Inclusion sociale et soutien communautaire Loi sur le bien-être des enfants et des jeunes (1) (2022)   « enfant ou jeune ayant un handicap » Enfant ou jeune qui présente un problème permanent de santé physique ou mentale ou un problème intellectuel, sensoriel ou neurologique permanent qui se traduit à la fois par : (child or youth with a disability)
a) une indépendance fonctionnelle limitée dans ses activités de la vie quotidienne;
b) des limitations fonctionnelles graves dans ses interactions avec la communauté qui ont un impact négatif sur ses possibilités d’interaction sociale ou d’accès à l’éducation ou à des services de garde.
Biopsychosocial (2) Soutien autogéré, (3) Programme de véhicules adaptés, (4) CapacitéNB, (5) Carte d’assistance médicale du ministère du Développement social, (6) Programme de soutien aux familles pour les enfants ayant un handicap, (7) Programme préscolaire en autisme, (8) Programme d'appui à l'inclusion (1) (LN-B 2022, c 35), (2) (Nouveau-Brunswick, 2023c), (3) (Nouveau-Brunswick, 2022c), (4) (Nouveau-Brunswick, 2022a), (5) (Nouveau-Brunswick, 2023a), (6) (Nouveau-Brunswick, 2023e), (7-8) (Nouveau-Brunswick)
Soutien à la réadaptation et à la santé Loi sur la réadaptation professionnelle des personnes handicapées (1) (2011)

 

« invalide » Personne qui, à cause d'une diminution de ses capacités physiques ou mentales, est incapable d'exercer de façon régulière une occupation effectivement rémunératrice. ("disabled person") Médical (2) Soutien autogéré, (3) Programme de véhicules adaptés, (4) Programme de soutien aux personnes ayant un handicap, (5) Services de repas à domicile, Programme emploi et services de soutien (PESS), (6) Foyers de soins spéciaux, (7) Résidences communautaires, (8) CapacitéNB, (9) Association du Nouveau-Brunswick pour l’intégration communautaire, (10) Programme de protection des adultes, (11) Programme de soutien aux familles pour les enfants ayant un handicap, (12) Programme préscolaire en autisme, (13) Programme d’appui à l’inclusion (1) (LRN-B, c 234), (2) (Nouveau-Brunswick, 2023c), (3) (Nouveau-Brunswick, 2022c), (4) (Nouveau-Brunswick), (5) (Nouveau-Brunswick, 2023d), (6) (Nouveau-Brunswick, 2024b), (7) (Nouveau-Brunswick, 2022b), (8) (Nouveau-Brunswick, 2022a), (9) (Nouveau-Brunswick, 2023b), (10) (Nouveau-Brunswick), (11) (Nouveau-Brunswick, 2023e), (12-13) (Nouveau-Brunswick)
Soutien à la prise de décision et à l’autonomie  Loi créant le Conseil du premier ministre sur la condition des personnes handicapées (2011)

Révision de la définition de 2018 :

Ancienne définition : « personne handicapée » Personne qui, du fait d’une déficience physique ou mentale, y compris une anomalie congénitale ou génétique, souffre d’une absence ou d’une diminution de capacité fonctionnelle qui réduit sensiblement sa faculté d’accomplir les activités quotidiennes normales. (disabled person) 

Nouvelle définition : « personne handicapée » Personne qui présente une incapacité physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle durable dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à sa participation pleine et effective à la société sur la base de l’égalité avec les autres. (person with a disability)

« personne handicapée » Personne qui présente une incapacité physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle durable dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à sa participation pleine et effective à la société sur la base de l’égalité avec les autres. (person with a disability) Biopsychosocial Représentation des personnes handicapées (LRN-B 2011, c 208)
Droits de la personne et égalité La Loi sur les droits de la personne du Nouveau-Brunswick (2011)

Révision de la définition de 2017 :

Ancienne définition : « incapacité mentale » désigne

a)tout état de retard ou d’altération des facultés mentales,

Nouvelle définition : « a) d’une déficience intellectuelle »

« incapacité physique » Tout degré d’incapacité, d’infirmité, de malformation ou de défigurement de nature physique résultant de blessures corporelles, d’une maladie ou d’une anomalie congénitale et, notamment, toute incapacité résultant de tout degré de paralysie ou de diabète sucré, d’épilepsie, d’amputation, d’un manque de coordination physique, de cécité ou trouble de la vision, de la surdité ou trouble de l’ouïe, de la mutité ou trouble de la parole, ou de la nécessité de recourir à un chien-guide ou à un fauteuil roulant, à une canne, à une béquille ou à tout autre appareil ou dispositif correctif. « incapacité mentale » S’entend notamment : (mental disability)
a) d’une déficience intellectuelle;
b) de tout trouble d’apprentissage ou dysfonctionnement d’un ou de plusieurs processus mentaux de la compréhension ou de l’utilisation de symboles ou du langage parlé;
c) de tout trouble mental.
Médical Normes en matière de droits de la personne (LRN-B 2011, c 171)
Droits de la personne et égalité Loi sur l’aide financière aux étudiants du postsecondaire (2007)   « invalidité permanente » Limitation fonctionnelle causée par un état d’incapacité physique ou mentale qui réduit la capacité d’une personne d’exercer les activités quotidiennes nécessaires pour participer à des études de niveau postsecondaire ou au marché du travail et dont la durée prévue est la durée de vie probable de celle-ci. (permanent disability) Médical Aide financière aux étudiants postsecondaires (LN-B 2007, c P-9.315)

Terre-Neuve-et-Labrador

But Législation Mise à jour Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Accessibilité et élimination des obstacles Accessibility Act (2021)   Incapacité notamment physique, mentale, intellectuelle, cognitive ou sensorielle, trouble d’apprentissage ou de la communication ou limitation fonctionnelle, de nature permanente, temporaire ou épisodique, manifeste ou non et dont l’interaction avec un obstacle nuit à la participation pleine d’une personne dans la société. Biopsychosocial Normes d’accessibilité, plans d’accessibilité (SNL 2021, c A-1.001)
Soutien à la réadaptation et à la santé Service Animal Act (2012)   « personnes handicapées » désigne une personne qui vit avec un degré d’incapacité et qui dépend d’un animal de service. Médical Animal de service (SNL 2012, c S-13.02)
Accessibilité et élimination des obstacles Buildings Accessibility Act (1990)

Révision de la définition de 2006 :

De : « personnes handicapées physique » désigne les personnes qui ont une déficience physiologique, peu importe la cause, la nature ou l’étendue, et si elles sont ambulatoires ou utilisent un fauteuil roulant. [traduction libre]

À : l) « personnes handicapées » désigne les personnes ayant une déficience physique ou sensorielle; l.1) « personnes ayant une incapacité physique » désigne les personnes à mobilité réduite, qu’elles soient ambulatoires ou utilisent un fauteuil roulant, y compris les personnes ayant des incapacités motrices; l.2) « personnes ayant une incapacité sensorielle » désigne les personnes ayant une incapacité visuelle ou auditive. [traduction libre]

« personnes handicapées » désigne les personnes ayant une déficience physique ou sensorielle; l.1) « personnes ayant une incapacité physique » désigne les personnes à mobilité réduite, qu’elles soient ambulatoires ou utilisent un fauteuil roulant, y compris les personnes ayant des incapacités motrices; l.2) « personnes ayant une incapacité sensorielle » désigne les personnes ayant une incapacité visuelle ou auditive. Médical Codes d’accessibilité des bâtiments, normes d’accessibilité (RSNL 1990, c B-10)
Soutien à la prise de décision et à l’autonomie  Mentally Disabled Persons’ Estates Act (1990)   « personne ayant une incapacité mentale » désigne une personne
(i) qui a subi un arrêt ou inachèvement du développement de ses facultés mentales, que son état résulte de facteurs congénitaux, d’une maladie ou d’une lésion corporelle,
(ii) qui souffre de troubles mentaux, et qui a besoin de soins, de surveillance et de direction pour sa protection et celle de ses biens, qu’elle ait été confiée ou non à l’hôpital en vertu de la Mental Health Care and Treatment Act.
Médical Garde, gestion de la succession (RSNL 1990, c M-10)

Territoires du Nord-Ouest

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Aide financière et prestations Loi sur l’allègement fiscal pour aînés et personnes handicapées (1988) « personne handicapée » Particulier qui, à tout moment au cours de la période d’imposition en cause :
a) ou bien reçoit une pension ou une allocation : (i) au titre d’une incapacité ou d’une déficience totale ou partielle d’au moins 25 % sous le régime de la Loi sur l’indemnisation des travailleurs, (ii) en raison d’une invalidité grave et de longue durée au titre du régime de pensions du Canada, (iii) au titre d’une invalidité d’au moins 50 % sous le régime de la Loi sur les allocations aux anciens combattants (Canada) ou de la Loi sur les prestations de guerre pour les civils (Canada);
b) ou bien produit un certificat médical, jugé satisfaisant par le ministre responsable des affaires municipales et communautaires, indiquant qu’il souffre d’une invalidité grave ou de longue durée et précisant la nature et l’étendue de l’invalidité. (disabled person)
Médical Allègement de l’impôt foncier [LRTN-O (Nu) 1988, ch. 50 (supp)]
Droits de la personne et égalité Loi sur les droits de la personne (2002) « incapacité » L’une des affections suivantes :
a) tout degré d’incapacité physique, d’infirmité, de malformation ou de défigurement dû à une lésion corporelle, une anomalie congénitale ou une maladie;
b) un état de déficience ou d’affaiblissement mental;
c) une difficulté d’apprentissage ou un dysfonctionnement d’un ou de plusieurs des processus de la compréhension ou de l’utilisation de symboles ou du langage;
d) un trouble mental. (disability)
Médical Normes en matière de droits de la personne (LTN-O 2002, ch. 18)

Nouvelle-Écosse

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Accessibilité et élimination des obstacles Accessibility Act (2017) [Traduction] « handicap » Une déficience notamment physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle ou un trouble d’apprentissage, y compris de nature épisodique, dont l’interaction avec un obstacle nuit à la participation pleine et efficace d’une personne dans la société. Biopsychosocial Normes d’accessibilité, plans d’accessibilité (SNE 2017, ch. 2)
Droits de la personne et égalité Human Rights Act (1989) [Traduction] On entend par « handicap physique » ou « handicap mental » (réel ou perçu) :
(i) une perte ou une anormalité de la structure ou de la fonction psychologique, physiologique ou anatomique; (ii) une restriction ou une absence de la capacité de réaliser une activité; une déficience physique, une infirmité, une malformation ou un défigurement, y compris sans toutefois s’y limiter, l’épilepsie et tout degré de paralysie, d’amputation, de manque de coordination physique, de surdité ou déficience auditive, de cécité ou déficience visuelle, de trouble ou empêchement de la parole ou de recours à un chien d’assistance tel que défini dans la Service Dog Act, à un chien-guide, à un fauteuil roulant ou à un appareil ou dispositif correctif; (iv) une difficulté d’apprentissage ou un dysfonctionnement d’un ou de plusieurs des processus de la compréhension ou de l’utilisation de symboles ou de la langue parlée; (v) un trouble mental; (vii) une dépendance aux drogues ou à l’alcool.
Médical Normes en matière de droits de la personne (RSNS 1989, ch. 214)

Nunavut

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Aide financière et prestations Politique d’allègement fiscal pour aînés et personnes handicapées (1988) « personne handicapée » Particulier qui, à tout moment au cours de la période d’imposition en cause :
a) ou bien reçoit une pension ou une allocation : (i) au titre d’une incapacité totale ou partielle d’au moins 25 % sous le régime de la Loi sur l’indemnisation des travailleurs, (ii) en raison d’une invalidité grave et de longue durée au titre du régime de pensions du Canada, (iii) au titre d’une invalidité d’au moins 50 % sous le régime de la Loi sur les allocations aux anciens combattants (Canada) ou de la Loi sur les prestations de guerre pour les civils (Canada);
b) ou bien produit un certificat médical, jugé satisfaisant par le ministre responsable des affaires municipales et communautaires, indiquant qu’il souffre d’une invalidité grave ou de longue durée et précisant la nature et l’étendue de l’invalidité. (disabled person)
Médical Exonération de l’impôt foncier [LRTN-O (Nu) 1988, ch. 50 (supp)]
Droits de la personne et égalité Loi sur les droits de la personne (2003) « déficience » Déficience physique ou mentale, qu’elle soit présente, passée ou présumée, y compris le défigurement ainsi que la dépendance, présente ou passée, envers l’alcool ou une autre drogue. (disability) Médical Normes en matière de droits de la personne (CLNun, ch. H-70)

Ontario

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Inclusion sociale et soutien communautaire Loi sur les services et soutiens favorisant l’inclusion sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle (1) (2008) Déficience intellectuelle
3 (1) Pour l’application de la présente loi, une personne a une déficience intellectuelle si elle présente des limitations substantielles prescrites dans son fonctionnement cognitif et son fonctionnement adaptatif et que ces limitations satisfont aux critères suivants :
a) elles se sont manifestées avant que la personne n’atteigne l’âge de 18 ans;
b) elles seront vraisemblablement permanentes;
c) elles touchent des activités importantes de la vie quotidienne, comme les soins personnels, le langage, la faculté d’apprentissage, la capacité à vivre en adulte autonome ou toute autre activité prescrite. 2008, chap. 14, par. 3 (1).
Médical (2) Programme ontarien des services en matière d’autisme, (3) Programme Passeport, (4) Services spécialisés et cliniques, (5) Programme de protection des adultes, (6) Soutiens résidentiels, (7) Programme de placement en famille hôte, (8) Planification gérée par la personne, (9) Carrefours BonDépart, (10) Services particuliers à domicile, (11) Programme du développement du nourrisson et de l’enfant, (12) Développement de la petite enfance (1) LO 2008, ch. 14; (2) Ontario, 2024b; (3) Ontario, 2023b; (4-8) Ontario, 2023a; (9) Ontario, 2024e; (10) Ontario, 2024h; (11) Ontario, 2022e; (12) Ontario, 2024a
Accessibilité et élimination des obstacles Loi sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario (2005) « handicap » S’entend de ce qui suit, selon le cas :
a) tout degré d’incapacité physique, d’infirmité, de malformation ou de défigurement dû à une lésion corporelle, une anomalie congénitale ou une maladie, et, notamment, le diabète sucré, l’épilepsie, un traumatisme crânien, tout degré de paralysie, une amputation, l’incoordination motrice, la cécité ou une déficience visuelle, la surdité ou une déficience auditive, la mutité ou un trouble de la parole, ou la nécessité de recourir à un chien-guide ou à un autre animal, à un fauteuil roulant ou à un autre appareil ou dispositif correctif;
b) une déficience intellectuelle ou un trouble du développement;
c) une difficulté d’apprentissage ou un dysfonctionnement d’un ou de plusieurs des processus de la compréhension ou de l’utilisation de symboles ou de la langue parlée;
d) un trouble mental;
e) une lésion ou une invalidité pour laquelle des prestations ont été demandées ou reçues dans le cadre du régime d’assurance créé aux termes de la Loi de 1997 sur la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail. (« disability »)
Médical Normes d’accessibilité, programmes d’éducation du public (LO 2005, ch. 11)
Accessibilité et élimination des obstacles Loi sur les personnes handicapées de l’Ontario (1) (2001) « handicap » S’entend de ce qui suit, selon le cas :
a) tout degré d’incapacité physique, d’infirmité, de malformation ou de défigurement dû à une lésion corporelle, une anomalie congénitale ou une maladie, et, notamment, le diabète sucré, l’épilepsie, un traumatisme crânien, tout degré de paralysie, une amputation, l’incoordination motrice, la cécité ou une déficience visuelle, la surdité ou une déficience auditive, la mutité ou un trouble de la parole, ou la nécessité de recourir à un chien-guide ou à un autre animal, à un fauteuil roulant ou à un autre appareil ou dispositif correctif;
b) une déficience intellectuelle ou un trouble du développement;
c) une difficulté d’apprentissage ou un dysfonctionnement d’un ou de plusieurs des processus de la compréhension ou de l’utilisation de symboles ou de la langue parlée;
d) un trouble mental;
e) une lésion ou une invalidité pour laquelle des prestations ont été demandées ou reçues dans le cadre du régime d’assurance créé aux termes de la Loi de 1997 sur la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail. (« disability »)
Médical (2) Programme d’aide à l’égard d’enfants qui ont un handicap grave, (3) Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario, (4) Programme de modification domiciliaire et automobile, (5) Programme de médicaments Trillium, (6) Programme de placement en milieu familial, (7) Programme de lutte contre les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale chez les Autochtones et programme de nutrition des enfants autochtones (8) Programmes de financement accru des services de relève, (9) Planification coordonnée des services (1) LO 2001, ch. 32; (2) Ontario, 2024j; (3) Ontario, 2024i; (4) Ontario, 2022d; (5) Ontario, 2024f; (6) Ontario, 2022a; (7) Ontario, 2024d; (8) Ontario, 2024c; (9) Ontario, 2024f
Aide financière et prestations Loi sur le programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (1) (1997) Personne handicapée
Personne qui satisfait aux conditions suivantes :
a) elle a une déficience physique ou mentale importante qui est continue ou récurrente et dont la durée prévue est d’au moins un an;
b) l’effet direct et cumulatif de la déficience sur la capacité de la personne de prendre soin d’elle-même, de fonctionner dans la collectivité et de fonctionner dans un lieu de travail se traduit par une limitation importante d’une ou de plusieurs de ces activités de la vie quotidienne;
c) cette déficience et sa durée probable ainsi que les limites des activités de la vie quotidienne ont été confirmées par une personne qui a les qualités prescrites. 1997, chap. 25, annexe B, par. 4 (1).
Médical (2) Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, (3) Prestations obligatoires pour les nécessités spéciales, (4) Programme d’appareils et accessoires fonctionnels, (5) Allocation pour régime alimentaire spécial, (6) Prestation pour chien d’aveugle, (7) Prestations pour services de santé complémentaires, (8) Prestation de santé provisoire (1) LO 1997, chap. 25, annexe B; (2) Ontario, 2024k; (3) Ontario, 2022c; (4-8) Ontario, 2022c

Île-du-Prince-Édouard

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Aide financière et prestations Supports for Persons with Disabilities Act (1) (1988) [Traduction] « personne handicapée » Personne ayant une déficience physique, intellectuelle, sensorielle, neurologique ou mentale substantielle :
(i) qui est continue ou récurrente,
(ii) dont la durée prévue est d’au moins un an et
(iii) qui a un effet direct et cumulatif sur la capacité de la personne de fonctionner chez elle, dans la collectivité ou dans un lieu de travail et qui se traduit par une limitation importante d’une ou de plusieurs de ces activités.
Médical (2) Prestation pour invalidité grave et permanente, (3) Soutien financier, (4) Soutien personnel, (5) Financement pour la modification d’un véhicule, (6) Soutiens résidentiels, (7) Financement pour la modification d’un domicile, (8) Soutien aux liens communautaires/avec les pairs, (9) Soutien à la participation communautaire, (10) Financement de services de répit, (11) Soutien comportemental (1) RSPEI 1988, ch. S-9.2; (2) Île-du-Prince-Édouard, 2016; (3 -11) Île-du-Prince-Édouard, 2024d
Soutien à la réadaptation et à la santé Rehabilitation of Disabled Persons Act (1) (1988) [Traduction] « personne handicapée » signifie :
une personne ayant une déficience physique, mentale, psychologique, émotionnelle ou autre qui l’empêche de participer au meilleur de sa capacité aux activités sociales et économiques;
une personne dont la participation à des activités sociales et économiques, en lien avec sa capacité, est entravée par des facteurs familiaux, sociaux ou extrinsèques.
Biopsychosocial (2) Prestation pour invalidité grave et permanente, (3) Soutien financier, (4) Soutien personnel, (5) Financement pour la modification d’un véhicule, (6) Soutiens résidentiels, (7) Financement pour la modification d’un domicile, (8) Soutiens communautaires et pour la connexion avec les pairs, (9) Soutien à la participation communautaire, (10) Financement de services de répit, (11) Soutien comportemental, (12) Aide financière pour enfant autiste d’âge scolaire, (13) Aide financière pour enfant d’âge préscolaire, (14) Programme d’aide financière pour médicaments, (15) Programmes et services de santé mentale pour adultes, (16) Services de santé mentale pour enfants/jeunes, (17) Programme de remise sur les appareils auditifs (1) RSPEI 1988, ch. R-12; (2-11) Île-du-Prince-Édouard, 2024d; (12-13) Île-du-Prince-Édouard, 2024c; (14) Île-du-Prince-Édouard, 2023; (15-16) Île-du-Prince-Édouard, 2024a; (17) Île-du-Prince-Édouard, 2024b

Québec

But Législation Mise à jour Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Inclusion sociale et soutien communautaire Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale (1) (2004)

Révision de la définition de 2004 :

De – « personne handicapée » ou « handicapé » : toute personne limitée dans l’accomplissement d’activités normales et qui, de façon significative et persistante, est atteinte d’une déficience physique ou mentale ou qui utilise régulièrement une orthèse, une prothèse ou tout autre moyen pour pallier son handicap.

À – « personne handicapée » : toute personne ayant une déficience entraînant une incapacité significative et persistante et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l’accomplissement d’activités courantes.

« personne handicapée » : toute personne ayant une déficience entraînant une incapacité significative et persistante et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l’accomplissement d’activités courantes.

Solidarité sociale (le concept de la capacité d’emploi très limitée et la liste des diagnostics évidents)

Revenu de base (admissibilité nécessitant au moins 66 mois de solidarité sociale au cours des 72 derniers mois)

Biopsychosocial (2) Programme de solidarité sociale, (3) Régime de rentes du Québec, (4) Supplément pour enfant handicapé nécessitant des soins exceptionnels, (5) Contrat d’intégration au travail, (6) Ressources intermédiaires, (7) Ressources de type familial, (8) Carte d’accompagnement loisir (1) RLRQ ch. E-20.1; (2) Québec, 2024a; (3) Québec), (4) Québec, 2024b; (5) Québec, 2023b; (6-7) Québec; (8) Québec, 2023a

Saskatchewan

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Accessibilité et élimination des obstacles The Accessible Saskatchewan Act (2023) [Traduction] On entend par « handicap » :
(a) une déficience physique, mentale, intellectuelle, cognitive ou sensorielle ou un trouble d’apprentissage ou de la communication; ou
(b) une limitation fonctionnelle;
de nature permanente, temporaire ou épisodique, manifeste ou non et dont l’interaction avec un obstacle nuit à la participation pleine et égale d’une personne dans la société.
Biopsychosocial Normes d’accessibilité, plans d’accessibilité LS 2023, ch. 19
Droits de la personne et égalité Code et règlements de la Commission des droits de la personne (2018) « incapacité » Selon le cas :
a) un niveau quelconque d’incapacité physique, d’infirmité, de malformation ou de défigurement, s’agissant notamment, sans restreindre la portée générale de ce qui précède :
(i) de l’épilepsie, (ii) d’un niveau quelconque de paralysie, (iii) d’une amputation, (iv) d’incoordination motrice, (v) de la cécité ou d’une déficience visuelle, (vi) de la surdité ou d’une déficience auditive, (vii) de la mutité ou d’un trouble de la parole, (viii) du besoin d’animal d’assistance, de fauteuil roulant ou de quelque autre appareil ou dispositif de correction;
b) l’une des incapacités suivantes : (i) une déficience ou un affaiblissement intellectuels, (ii) une difficulté d’apprentissage ou le dysfonctionnement d’un ou de plusieurs des processus de la compréhension ou de l’utilisation des symboles ou de la langue parlée, (iii) un trouble mental.
Médical Normes en matière de droits de la personne L S 2018, ch. S-24.2
Soutien à la réadaptation et à la santé The Rehabilitation Act (1) (1978) [Traduction] « personne handicapée » Personne ayant un handicap nuisant à l’emploi ou personne ayant droit à des services de réadaptation aux termes d’une entente conclue en vertu de l’article 4. (« disabled person ») « handicap nuisant à l’emploi » Condition physique ou mentale qui représente un obstacle à l’exécution d’un travail, qui y contribue ou qui en deviendra un si elle n’est pas corrigée. (« employment handicap ») Médical (2) Soutiens à la stratégie en matière de déficience cognitive, (3) Programme de stationnement accessible, (4) Aide à l’employabilité pour les personnes handicapées, (5) Revenu assuré pour personnes handicapées de la Saskatchewan (SAID), (6) Aides à la vie autonome de la Saskatchewan, (7) Logements et soutien pour personnes ayant une déficience intellectuelle, (8) Foyers de services privés approuvés (APSH), (9) Services liés aux lésions cérébrales acquises, Services d’audiologie et d’audition, (10) Services liés aux troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale, (11) Soins de répit pour les familles d’enfants ayant une déficience intellectuelle, (12) Bourse d’études pour l’obtention d’équipement et de services pour étudiants ayant un invalidité, (13) Programme d’intervention précoce pour la petite enfance, (14) Programme de rénovation de domicile – Adaptation pour l’autonomie. (1) RSS 1978, c R-17; (2-14) Saskatchewan

Yukon 

But Législation Définition du mot « handicap » Cadre Programmes et prestations Source
Soutien à la réadaptation et à la santé Loi sur les services de réadaptation (1) (2002) « personne handicapée » Personne qui, en raison d’un handicap physique ou mental, de difficultés d’apprentissage ou d’un manque de préparation est incapable de maintenir régulièrement une activité suffisamment rémunérée, et celle qui en est incapable en raison d’un changement technologique. « disabled person » Médical (2) Services de diagnostic et de soutien du développement, (3) Bureau du défenseur des travailleurs, (4) Programme d’aide pour les personnes atteintes d’une maladie ou d’une incapacité, (5) Allocation supplémentaire du Yukon, (6) Programme de soins de santé à domicile, (7) Services aux familles d’enfants handicapés, (8) Services aux adultes à besoins spéciaux, (9) Services de répit, (10) Développement du marché du travail (1) LRY 2002, ch. 196; (2-10) Yukon
Droits de la personne et égalité Loi sur les droits de la personne (2002) - « incapacité mentale » Tout trouble mental ou psychologique comme le syndrome cérébral organique, un trouble émotif ou une maladie mentale, ou un trouble d’apprentissage. « mental disability »
- « incapacité physique » Tout degré d’incapacité physique, d’infirmité, de malformation ou de défigurement dû à une lésion corporelle, une anomalie congénitale ou une maladie, et comprend l’épilepsie, tout degré de paralysie, une amputation, l’incoordination motrice, la cécité ou une déficience visuelle, la surdité ou une déficience auditive, la mutité ou un trouble de la parole, et la nécessité de recourir à un animal d’assistance, à un fauteuil roulant ou à un autre appareil ou dispositif de correction. « physical disability »
Médical Normes en matière de droits de la personne LRY 2002, ch. 116

Annexe K : Stratégies de visibilité de l’Agence quant au CIPH

Fiches descriptives

Webinaires nationaux

Webinaires nationaux

Présentations en personne et virtuelles dans les régions à des fins de sensibilisation

nes-handicapees.html">Webinaire – Les personnes handicapées et leurs aidants naturels

  • Le 3 décembre 2024, pour s’harmoniser avec la Journée internationale des personnes handicapées, l’Agence a diffusé un nouveau webinaire à l’intention des personnes handicapées. Il s’agissait d’un webinaire en direct accompagné d’une période des questions et de réponses animée de façon interactive. L’enregistrement du webinaire se trouve à la page Obtenez des renseignements sur les prestations et les crédits d’impôt à travers des webinaires et des enregistrements – Canada.ca.
  •  

    Présentations en personne et virtuelles dans les régions à des fins de sensibilisation

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