Modèle de lignes directrices individualisées relatives à l’étude d’impact
Le 20 juin 2024, la Loi d’exécution du budget (2024) a reçu la sanction royale entraînant ainsi l’entrée en vigueur des modifications à la Loi sur l’évaluation d'impact (LEI). Ces modifications ont été apportées en réponse à la décision de la Cour suprême du Canada sur la constitutionnalité de la LEI. Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, ce site Web ainsi que nos procédures, politiques et documents d'orientation seront mis à jour pour tenir compte de ces changements législatifs, au besoin.
Pour les projets assujettis à la loi sur l'évaLuation d'impact
Version 2.2 – révisé en décembre 2022
Ce document est une version provisoire. Le contenu peut changer en fonction de la mobilisation continue et des commentaires reçus. Veuillez vérifier régulièrement les mises à jour.
Tables des matières
- 1. Introduction
- 2. Renseignements sur le promoteur
- 3. Description du projet
- 4. Raison d’être, nécessité du projet et solutions de rechange envisagées
- 5. Description de la participation et des points de vue du public
- 6. Description de la mobilisation des groupes autochtones
- 7. Méthode d’évaluation
- 8. Milieu naturel
- 8.1. Environnement météorologique
- 8.2. Géologie, géochimie et risques géologiques
- 8.3. Topographie, sol et sédiments
- 8.4. Topographie, sol et sédiments
- 8.5. Environnement atmosphérique, acoustique et visuel
- 8.6. Eaux souterraines et eaux de surface
- 8.7. Végétation et milieux riverains et humides
- 8.8. Poissons et habitat des poissons
- 8.9. Oiseaux, oiseaux migrateurs et leur habitat
- 8.10. Faune terrestre et son habitat
- 8.11. Espèces en péril et leur habitat
- 8.12. Changements climatiques
- 8.13. Milieu et géorisques marins
- 8.14. Radioactivité ambiante
- 8.15. Électromagnétisme et effluve électrique
- 9. Santé humaine
- 10. Conditions sociales
- 11. Conditions économiques
- 12. Peuples autochtones
- 12.1. Patrimoine naturel et culturel autochtone et structures, sites ou choses d’importance
- 12.2. Usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles
- 12.3. Conditions sanitaires, sociales et économiques des peuples autochtones
- 12.4. Droits des peuples autochtones
- 12.5. Mesures d’atténuation et d’amélioraiton
- 13. Effets des accidents et défaillances potentiels
- 14. Effets de l’environnement sur le projet
- 15. Capacité du Canada de respecter ses obligations environnementales
- 16. Mesure dans laquelle le projet contribue à la durabilité
- 17. Programme de suivi
- 18. Résumé de l’evaluation
- Annexe 1 – Orientations supplémentaires
- Annexe 2 – Ressources et documents d’orientation
- Environnement atmosphérique, acoustique et visuel
- Oiseaux, oiseaux migrateurs et leur habitat
- Poissons et leur habitat
- Analyse comparative entre les sexes Plus
- Gaz à effet de serre et changements climatiques
- Santé humaine
- Participation et mobilisation des Autochtones
- Participation du public
- Raison d’être et nécessité
- Conditions socioé-conomiques
- Espèces en péril
- Durabilité et obligations environnementales
- Qualité de l’eau
- Milieux humides
- Autres références
Liste des acronymes et abréviations
- la Loi
- la Loi sur l’évaluation d’impact
- Agence
- Agence d’évaluation d’impact du Canada
- MTD/MPE
- Meilleures technologies disponibles / Meilleures pratiques environnementales
- RCO
- Régions de conservation des oiseaux
- NCQAA
- Normes canadiennes de qualité de l’air ambiant
- CCME
- Conseil canadien des ministres de l’Environnement
- CPP
- Contaminant potentiellement préoccupant
- COSEPAC
- Comité sur la situation des espèces en péril au Canada
- ECCC
- Environnement et Changement climatique Canada
- ACS Plus
- Analyse comparative entre les sexes plus
- Lignes directrices
- Lignes directrices individualisées relatives à l’étude d’impact
- GES
- Gaz à effet de serre
- ERSH
- Évaluation des risques pour la santé humaine
- ZEL
- Zone d’étude locale
- Ministre
- Ministre de l’Environnement et du Changement climatique
- ONQAA
- Objectifs nationaux de qualité de l’air ambiant
- PCAP
- Propriété, contrôle, accès et possession
- LHEO
- Ligne des hautes eaux ordinaires
- ZP
- Zone du projet
- HAP
- Hydrocarbures aromatiques polycycliques
- Registre
- Registre canadien d’évaluation d’impact
- ZER
- Zone d’étude régionale
- LEP
- Loi sur les espèces en péril
- ESCC
- Évaluation stratégique des changements climatiques
- le modèle
- Modèle de lignes directrices individualisées relatives à l’étude d’impact
- CV
- Composante valorisée
- COV
- Composé organique volatil
Utilisation du modèle
Les directives d’utilisation du modèle sont indiquées dans des cases grises, qui doivent être supprimées dans les directives propres au projet remises aux promoteurs.
La présentation des lignes directrices individualisées relatives à l’étude d’impact (les lignes directrices), qui fournissent au promoteur l’orientation et les exigences nécessaires à la préparation de l’étude d’impact, est un élément clé du processus d’étude d’impact fédéral. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada (l’Agence) adaptera les lignes directrices à chaque projet désigné au cours de l’étape préparatoire de l’évaluation d’impact. L’adaptation est basée sur la nature, la complexité et le contexte du projet, et est éclairée et guidée par la description initiale du projet et la description détaillée du projet, ainsi que par la consultation et la mobilisation du public, des groupes autochtones, des organismes de réglementation du cycle de vie, des instances, des autorités fédérales (AF) et d’autres participants pendant l’étape préparatoire.
Le modèle suivant de lignes directrices individualisées relatives à l’étude d’impact (le modèle) est le point de départ du processus d’adaptation, qui aboutira finalement aux lignes directrices pour un projet. Le modèle présente une liste complète des exigences potentielles de renseignements qui peuvent être incluses dans les lignes directrices. Le modèle est intentionnellement rédigé de manière à être de portée générale et à inclure les exigences en matière de renseignements pour un large éventail de types de projets, et vise à appuyer une évaluation d’impact holistique qui reconnaît que les projets auront des effets tant négatifs que positifs. Le modèle est destiné à faciliter le processus d’adaptation, à assurer la transparence et à maintenir la cohérence entre les lignes directrices. Il est également présenté afin que les promoteurs puissent savoir quels renseignements peuvent être exigés dans une étude d’impact.
Grâce au processus d’adaptation, l’Agence détermine les exigences en matière de renseignements propres au projet qui sont nécessaires pour qu’un promoteur puisse présenter une étude d’impact complète et détaillée. L’Agence supprimera du modèle les exigences en matière de renseignements qui ne sont pas pertinentes pour le projet. L’Agence adaptera également le niveau de détail pour les exigences spécifiques en matière de renseignements, en fonction de la pertinence prévisible pour l’évaluation d’impact. Des exigences de renseignements supplémentaires au-delà de ce qui est indiqué dans le modèle peuvent être incluses dans les lignes directrices pour les projets individuels, le cas échéant.
Pour les projets soumis à la Loi sur la Régie canadienne de l’énergie ou à la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires, les lignes directrices intégreront également les exigences applicables en matière d'autorisation ou de licence prévues par ces lois.
Au cours de l’étape préparatoire, les lignes directrices provisoires seront affichées dans le Registre canadien d’évaluation d’impact (le Registre) afin de recueillir les observations du public. Les lignes directrices définitives sont remises au promoteur en même temps que l’avis de lancement, et sont affichées dans le Registre afin que le processus soit clair et transparent pour tous les participants.
1. Introduction
Le processus fédéral d’évaluation d’impact sert d’outil de planification qui tient compte d’une vaste gamme d’effets potentiels sur l’environnement, la santé, la société et l’économie des projets désignés par règlement ou par le ministre de l’Environnement et du Changement climatique (le ministre). L’Agence ou une commission d’examen utilise l’étude d’impact du promoteur et les autres renseignements reçus au cours du processus d’évaluation d’impact pour préparer un rapport d’évaluation d’impact. À la fin du processus d’évaluation d’impact, la décision prise est de savoir si les effets négatifs potentiels relevant d’un domaine de compétence fédérale, et les effets négatifs directs ou accessoires, sont dans l’intérêt public. En vertu de l’article 2 de la Loi sur l’évaluation d’impact (la Loi), les effets relevant d’un domaine de compétence fédérale sont définis comme suit :
- les changements aux composantes ci-après de l’environnement qui relèvent de la compétence législative du Parlement :
- les poissons et leur habitat, au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur les pêches, o
- les espèces aquatiques au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur les espèces en péril, o
- les oiseaux migrateurs au sens du paragraphe 2(1) de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, o (iv) toute autre composante de l’environnement mentionnée à l’annexe 3;
- les changements à l’environnement, selon le cas :
- sur le territoire domanial,
- dans une province autre que celle dans laquelle l’activité est exercée ou le projet est réalisé,
- à l’étranger;
- s’agissant des peuples autochtones du Canada, les répercussions au Canada des changements à l’environnement, selon le cas :
- au patrimoine naturel et au patrimoine culturel,
- à l’usage courant de terres et de ressources à des fins traditionnelles,
- à une construction, à un emplacement ou à une chose d’importance sur le plan historique, archéologique, paléontologique ou architectural;
- les changements au Canada aux conditions sanitaires, sociales ou économiques des peuples autochtones du Canada;
- des changements en toute matière sanitaire, sociale ou économique mentionnée à l’annexe 3 qui relèvent de la compétence législative du Parlement.
Les effets directs ou accessoires sont définis comme des effets qui sont directement liés ou nécessairement accessoires soit aux attributions que l’autorité fédérale doit exercer pour permettre l’exercice en tout ou en partie d’une activité concrète ou la réalisation en tout ou en partie d’un projet désigné, soit à l’aide financière accordée par elle à quiconque en vue de permettre l’exercice en tout ou en partie de l’activité ou la réalisation en tout ou en partie du projet désigné.
La détermination de l’intérêt public doit se fonder sur le rapport d’évaluation d’impact de l’Agence ou d’une commission d’examen et prendre en compte les éléments énoncés à l’article 63 de la Loi :
- la mesure dans laquelle le projet contribue à la durabilité;
- la mesure dans laquelle les effets négatifs relevant d’un domaine de compétence fédérale, et les effets directs ou accessoires négatifs, cernés dans le rapport d’évaluation d’impact du projet, sont importants;
- la mise en œuvre des mesures d’atténuation que le ministre ou le gouverneur en conseil, selon le cas, estime indiquées;
- les répercussions que le projet désigné peut avoir sur tout groupe autochtone et les répercussions préjudiciables qu’il peut avoir sur les droits des peuples autochtones du Canada reconnus et confirmés par l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982;
- la mesure dans laquelle les effets du projet portent atteinte ou contribuent à la capacité du gouvernement du Canada de respecter ses obligations en matière environnementale et ses engagements à l’égard des changements climatiques.
L’un des éléments clés du processus d’évaluation d’impact du gouvernement fédéral est l’introduction des lignes directrices individualisées relatives à l’étude d’impactNote de bas de page 1 (les lignes directrices), qui fournissent au promoteur les directives et les exigences relatives à la préparation d’une étude d’impact. Les lignes directrices [provisoires] pour [Nom du projet] (le projet) proposé par [Nom du promoteur] (le promoteur), ont été adaptées par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (l’Agence) pendant l’étape préparatoire de l’évaluation d’impact. L’adaptation a été fondée sur la nature, la complexité et le contexte du projet, et a été éclairée et guidée par la consultation et la mobilisation [sélectionnez ceux qui ont été mobilisés à ce jour] [des promoteurs, des publics, des groupes autochtones, des organismes de réglementation du cycle de vie, des instances, des autorités fédérales (AF) et d’autres parties intéressées].
[Ajouter en cas d’harmonisation avec un processus provincial.] Afin d’appuyer l’objectif du gouvernement du Canada « un projet, une évaluation », les lignes directrices ont également été adaptées pour déterminer les besoins communs des processus d’évaluation fédéraux et provinciaux en matière de partage d’information. Bien que les besoins en matière d’information soient souvent partagés, l’évaluation d’impact respectera le champ de compétence de chaque corps dirigeant.
[Ajouter pour les lignes directrices provisoires.] Les lignes directrices seront finalisées après une période de commentaires sur cette version provisoire des lignes directrices, laquelle se déroulera du XXX au XXX.
1.1. Éléments à examiner dans l’évaluation d’impact
Les lignes directrices correspondent aux éléments à examiner dans l’évaluation d’impact. Ceux-ci sont énumérés au paragraphe 22(1) de la Loi et prescrivent que l’évaluation d’impact d’un projet doit tenir compte des éléments suivants :
- les changements causés à l’environnement ou aux conditions sanitaires, sociales ou économiques et les répercussions positives et négatives de tels changements que la réalisation du projet est susceptible d’entraîner, y compris :
- ceux causés par les accidents ou défaillances pouvant en résulter;
- les effets cumulatifs que sa réalisation, combinée à l’exercice d’autres activités concrètes, passées ou futures, est susceptible de causer;
- le résultat de toute interaction entre ces effets;
- les mesures d’atténuation réalisables, sur les plans technique et économique, des effets négatifs du projet;
- les répercussions que le projet peut avoir sur tout groupe autochtone et les répercussions préjudiciables qu’il peut avoir sur les droits des peuples autochtones du Canada reconnus et confirmés par l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982;
- les raisons d’être et la nécessité du projet;
- les solutions de rechange à la réalisation du projet qui sont réalisables sur les plans technique et économique, notamment les meilleures technologies disponibles, et les effets de ces solutions;
- les solutions de rechange au projet qui sont réalisables sur les plans technique et économique et qui sont directement liées au projet;
- les connaissances autochtones fournies à l’égard du projet;
- la mesure dans laquelle le projet contribue à la durabilité;
- la mesure dans laquelle les effets du projet portent atteinte ou contribuent à la capacité du gouvernement du Canada de respecter ses obligations en matière environnementale et ses engagements à l’égard des changements climatiques;
- les changements qui pourraient être apportés au projet du fait de l’environnement;
- les exigences du programme de suivi du projet;
- les enjeux relatifs aux cultures autochtones soulevés à l’égard du projet;
- les connaissances des collectivités fournies à l’égard du projet;
- les observations reçues du public;
- les observations reçues d’une quelconque instance dans le cadre des consultations tenues en application de l’article 21;
- toute évaluation pertinente visée aux articles 92, 93 ou 95;
- toute évaluation des effets du projet effectuée par un corps dirigeant autochtone ou au nom de celui-ci et qui est fournie à l’égard du projet;
- toute étude effectuée ou tout plan préparé par une quelconque instance – ou un corps dirigeant autochtone non visé aux alinéas f) et g) de la définition de l’instance à l’article 2 – qui a été fourni à l’égard du projet et qui est relatif à une région ayant un lien avec le projet;
- l’interaction du sexe et du genre avec d’autres facteurs identitaires;
- tout autre élément utile à l’évaluation d’impact dont l’Agence peut exiger la prise en compte.
La portée des éléments visés aux alinéas 22(1)a) à f), h) à l), s) et t) qui sont à examiner, y compris l’étendue de leur pertinence pour l’étude d’impact, est déterminée par l’Agence et décrite dans les lignes directrices.
[Si le projet a renvoyé à une commission.] L’évaluation d’impact du projet a été renvoyée à une commission d’examen indépendante par le ministre. Conformément à l’alinéa 22(1)t) de la Loi, toute autre question relative à l’évaluation d’impact, dont l’Agence exigerait la prise en compte, sera détaillée dans le mandat de la commission d’examen.
1.2. Analyse comparative entre les sexes (ACS Plus)
Pour la prise en compte de l’interaction du sexe et du genre avec d’autres facteurs identitaires (alinéa 22[1] [s] de la Loi), les lignes directrices feront référence à l’Analyse comparative entre les sexes Plus (ACS Plus). L’analyse comparative entre les sexes (ACS Plus) est un processus analytique qui peut aider les praticiens à identifier les personnes touchées par un projet et à évaluer comment elles peuvent subir des impacts différemment, afin d’élaborer des mesures d’atténuation pour traiter ces impacts différentiels. Ces lignes directrices font référence à « divers sous-groupes » dans le contexte de l’ACS+, soit en référence à des groupes au sein de la population en général ou au sein des collectivités. (p. ex., selon le sexe, le genre, l’âge, l’origine ethnique, l’appartenance à un groupe autochtone, le statut socio-économique, l’état de santé et tout autre élément d’identification pertinent pour la collectivité). Le document d’orientation de l’Agence, Analyse comparative entre les sexes plus dans le cadre de l’évaluation d’impact, fournit des principes directeurs pour permettre aux promoteurs d’utiliser ce cadre analytique dans leur étude d’impact.
Pour soutenir l’ACS Plus, les renseignements fournis dans l’étude d’impact doivent :
- être suffisamment désagrégés pour appuyer l’analyse des effets disproportionnés selon une ACS Plus. Dans la mesure du possible, les données devraient être ventilées par groupes d’âge, sexe, origine ethnique, l’appartenance à un groupe autochtone, les aptitudes et tout autre élément d’identification pertinent pour la collectivité) et être présentées de façon distincte pour chaque sous-groupe;
- décrire comment les connaissances des communautés et les connaissances autochtones des populations touchées, y compris les indicateurs élaborés par la collectivité et les données collectées localement, ont été utilisées pour établir les conditions de référence et informer l’analyse des effets;
- décrire les différences dans l’accès aux ressources, aux occasions et aux services chez divers sous-groupes;
- décrire les circonstances dans lesquelles divers sous-groupes pourraient subir plus d’effets négatifs ou recevoir moins d’avantages liés au projet que d’autres, et comment ils pourraient réagir différemment aux effets potentiels;
- décrire les mesures d’atténuation ou d’amélioration pour traiter ces effets différentiels.
L’information quantitative, y compris les données sensibles sur le genre, devrait être complétée par des observations qualitatives tirées d’études ou de consultations, et d’autres sources. La description des effets doit se fonder à la fois sur les données collectées et sur les préoccupations exprimées dans le cadre du dialogue avec les groupes autochtones et les membres des collectivités touchés.
1.3. Préparation de l’étude d’impact
Lors de la préparation de l’étude d’impact, le promoteur doit se conformer aux lignes directrices éthiques et aux protocoles culturels pertinents qui régissent la recherche, la collecte de données et la confidentialité. Cet aspect est particulièrement important si les renseignements sont recueillis auprès de divers sous-groupes et que les études sont menées auprès de ceux-ci. Le promoteur doit respecter l’obligation de protéger les renseignements personnels et adopter les normes établies de gestion des données sur les populations autochtones (p. ex., les principes de propriété, contrôle, accès et possession [PCAP] des Premières Nations ou les protocoles adoptés par un groupe autochtone) et des données désagrégées provenant de petites populations ou de populations uniques.
Le promoteur peut présenter les renseignements dans l’étude d’impact de la manière qu’il juge la plus appropriée. Bien que les lignes directrices n’exigent pas de structure particulière pour l’étude d’impact, il est recommandé d’adopter une structure similaire à celle des lignes directrices pour faciliter l’examen de l’étude d’impact et la participation au processus. Afin de faciliter l’examen de l’étude d’impact, le promoteur doit fournir une table de concordance qui indique où chaque exigence des lignes directrices est traitée.
L’étude d’impact doit répondre à toutes les exigences décrites dans les lignes directrices. Lorsque le promoteur est d’avis que les renseignements ne sont pas nécessaires, il doit contacter l’Agence pour confirmer la justification de leur non-inclusion avant de soumettre l’étude d’impact. La justification de la non-inclusion de ces renseignements doit également être fournie dans l’étude d’impact. Le promoteur doit également informer l’Agence de tout changement apporté au projet tel qu’il a été initialement proposé dans la description détaillée du projet, qui pourrait entraîner un ensemble différent d’effets et nécessiter un réexamen des exigences en matière de renseignements.
L’Agence est disponible pour appuyer le promoteur pendant la préparation de l’étude d’impact et peut établir des groupes consultatifs techniques, composés d’autorités fédérales et d’autres personnes, s’il y a lieu. Le promoteur est encouragé à faire appel à l’Agence dès le début du processus afin de clarifier les exigences et les attentes présentées dans les lignes directrices. Le promoteur devrait également envisager de soumettre des documents pour examen (p. ex., des plans d’étude proposés, des versions provisoires de sections de l’étude d’impact) avant de soumettre l’étude d’impact officielle. Une mobilisation active permettra de repérer et de résoudre rapidement les problèmes.
L’Agence examinera l’étude d’impact soumise et consultera les AF, les instances, les groupes autochtones et d’autres participants pour déterminer les lacunes dans les renseignements fournis que le promoteur doit combler au regard des lignes directrices. Lorsque l’Agence est convaincue que le promoteur lui a fourni tous les renseignements ou études requis, elle affiche un avis dans le Registre canadien d’évaluation d’impact (le Registre). Le promoteur doit fournir à l’Agence les études ou renseignements dans les trois ans suivant le jour où une copie de l’avis de lancement est affichée dans le Registre. Le délai comprendra le temps nécessaire à l’examen de l’étude d’impact et le temps nécessaire au promoteur pour combler les lacunes éventuelles. À la demande du promoteur, l’Agence peut prolonger le délai de toute période nécessaire pour permettre au promoteur de fournir à l’Agence les renseignements ou les études. Si le promoteur ne fournit pas à l’Agence les renseignements ou les études dans le délai de trois ans, ou dans toute prolongation de ce délai, l’étude d’impact est terminée.
1.4. Format et accessibilité
L’évaluation d’impact doit se fonder sur des renseignements accessibles au public, dans les limites de la confidentialité et des contraintes éthiques, par exemple en ce qui concerne les connaissances autochtones, les renseignements commerciaux confidentiels et la propriété intellectuelle. Le promoteur doit fournir un résumé pour les documents qui ont servi de principale référence dans l’étude d’impact et qui ne sont pas autrement accessibles au public, ou envisager de les annexer à l’étude d’impact. Tout renseignement fourni par le promoteur dans l’étude d’impact doit être dans un format lisible par machine et accessible.
Lorsque des renseignements sont requis ou sont fournis sous forme de carte dans l’étude d’impact, le promoteur doit également fournir à l’Agence le ou les fichiers électroniques de données géospatiales correspondants. L’Agence mettra les fichiers de données géospatiales à la disposition du public selon les modalités de la Licence du gouvernement ouvert – Canada. Les métadonnées des fichiers de données géospatiales doivent être conformes à la norme ISO 19115, et inclure, au minimum :
- un titre;
- un résumé du contenu du fichier de données;
- la source des données;
- la date de création des données;
- le point de contact et l’auteur;
- la confirmation qu’il n’y a pas de restriction ou de limitations concernant le partage des données.
Le promoteur devrait consulter l’Orientation sur la présentation de données géospatiales de l’Agence pour plus de renseignements.
Le promoteur doit conserver toutes les données recueillies et les analyses effectuées de manière à ce qu’elles puissent être mises à la disposition des participants ou de l’Agence sur demande. L’Agence ou la commission d’examen peut exiger des ensembles de données spécifiques pour appuyer l’examen de l’étude d’impact ou pour l’évaluation d’impact.
Le promoteur doit être prêt à fournir les éléments suivants :
- toutes les données des relevés biophysiques dans un fichier de données bien documenté qui donne des informations sur le site, les visites du site et les observations ou mesures individuelles (géoréférencées si possible);
- les résultats individuels de toutes les analyses de laboratoire, y compris les méthodes, les normes ou références suivies, les limites de détection, les contrôles et les procédures d’assurance et de contrôle de la qualité;
- des données socio-économiques dans un fichier de données bien documenté;
- les données d’entrée et de sortie de la modélisation;
- une documentation et des résultats d’analyse qui permettent de bien comprendre les méthodes d’analyse et de reproduire les résultats.
Ces exigences appuieront l’engagement du gouvernement du Canada à l’égard des sciences et des données ouvertes et faciliteront le partage de l’information avec le public par le truchement du Registre et de la plateforme de sciences et de données ouvertes du gouvernement du Canada. Le promoteur doit communiquer avec l’Agence pour obtenir des directives supplémentaires concernant le format et la distribution de l’étude d’impact.
2. Renseignements sur le promoteur
2.1. Le promoteur
L’étude d’impact doit :
- fournir les coordonnées des représentants du promoteur pour le projet (p. ex., nom, adresse, téléphone, télécopieur, courriel);
- identifier le ou les promoteurs et, s’il y a lieu, indiquer le nom de la ou des entités qui élaboreront, géreront et exploiteront le projet;
- décrire la structure organisationnelle, y compris les rôles et fonctions des personnes clés;
- préciser le mécanisme utilisé pour que les politiques de l’entreprise soient mises en œuvre et respectées pour le projet;
- identifier le personnel clé, les entrepreneurs et/ou les sous-traitants responsables de la préparation de l’étude d’impact.
2.2. Qualifications des personnes qui préparent l’étude d’impact
Pour appuyer la transparence, l’étude d’impact doit :
- fournir des renseignements sur les personnes qui ont préparé les sections de l’étude d’impact;
- démontrer que des personnes qualifiées ont préparé les renseignements ou les études. Si possible, le promoteur devrait recourir à des experts membres d’un ordre professionnel ou d’une association reconnue.
On entend par « personne qualifiée » toute personne à laquelle le promoteur peut se fier pour fournir des conseils dans son domaine d’expertise, tel que cela est démontré dans les éléments suivants :
- éducation formelle, formation ou certificat;
- expérience dans le domaine concerné;
- crédibilité ou position en tant que détenteur de connaissances autochtones ou de connaissances des collectivités.
L’Agence attend également des promoteurs qu’ils fassent preuve d’intégrité scientifique dans la préparation et la présentation des études d’impact :
- en suivant les normes et les pratiques exemplaires existantes pour une conduite responsable de la recherche scientifique;
- en déclarant et en gérant tout conflit d’intérêts réel ou apparent pour les personnes participant à la préparation de l’étude d’impact;
- en éliminant, en contrôlant ou en gérant de façon appropriée les biais potentiels;
- en caractérisant toutes les sources potentielles d’incertitude scientifique, y compris leur ampleur et les différences d’interprétation des résultats scientifiques.
On attend des promoteurs qu’ils démontrent leur adhésion à ces méthodes et processus dans leur étude d’impact. Par exemple, on s’attend à ce que les promoteurs fournissent des renseignements sur les méthodes de collecte de données, les sources de renseignements et de connaissances, et l’intégralité des données fournies, y compris toute lacune relevée et la nature de cette dernière. En outre, on attend des promoteurs qu’ils indiquent comment ils ont répondu à l’incertitude scientifique et aux biais potentiels dans leur étude d’impact.
3. Description du projet
3.1. Aperçu du projet
L’étude d’impact doit décrire le projet, ses principales composantes et activités, les détails du calendrier, l’échéancier de chaque étape, la durée de vie du projet et d’autres éléments. Si le projet fait partie d’une série de projets, l’étude d’impact doit décrire le contexte d’ensemble.
L’étude d’impact doit :
- Ajouter tout besoin de renseignements supplémentaires spécifiques au projet et à son contexte.
3.2. Emplacement du projet
L’étude d’impact doit décrire l’emplacement du projet ainsi que les contextes géographique et socio-écologique dans lesquels le projet sera réalisé. La description devrait être axée sur les aspects et le contexte du projet qui sont importants pour comprendre les effets éventuels du projet sur l’environnement, la santé, la société et l’économie. Les renseignements suivants sont à inclure et, s’il y a lieu, à être présentés sur des cartes :
- les coordonnées géographiques (c.-à-d. latitude et longitude, selon la norme de présentation internationale en degrés, minutes et secondes) du centre du principal site du projet ou pour un projet linéaire, indiquez les points de début et de fin;
- l’empreinte du projet, y compris l’étendue de l’occupation du territoire;
- la superficie, l’emplacement et l’espacement des composantes du projet;
- la distance entre les éléments du projet et le territoire domanial, et l’emplacement de tout territoire domanial dans la zone d’étude régionale;
- les services et infrastructures ainsi que les utilisations du territoire et des eaux dans la région, y compris :
- les routes;
- les municipalités et les régions administratives;
- les projets d’exploitation de ressources déjà existants dans la zone d’étude (p. ex., exploitations minières ou forestières);
- les entreprises ou industries locales, comme les pourvoiries, et toute autre utilisation pertinente;
- les bassins versants primaires, secondaires et tertiaires;
- tous les plans d’eau, les cours d’eau intermittents et éphémères, et leur localisation cartographique;
- les voies navigables;
- la couverture du sol de la zone, y compris les habitats importants ou essentiels;
- les écozones, écorégions et écodistricts selon la classification écologique des terres de la province ou du CanadaNote de bas de page 2;
- les zones écosensibles, comme les parcs nationaux, provinciaux, territoriaux et régionaux, les aires protégées et de conservation autochtones, les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, les réserves écologiques, les zones de protection marine, les refuges marins, les sites écologiques et biologiques vulnérables ou importants, les milieux humides, les estuaires, et les habitats des espèces en péril au provincial et au fédéral, ainsi que toute autre aire protégée;
- les terres visées par des accords de conservation;
- la description et l’emplacement de toutes les sources d’eau potable (naturelles, municipales ou privées);
- la description des communautés locales et autochtones;
- les territoires traditionnels et les zones de consultation autochtones, les terres visées par les traités ou les titres, les terres situées dans une réserve au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur les Indiens, les régions de récolte autochtones (avec la permission des peuples autochtones);
- les caractéristiques culturelles importantes du paysage.
3.3. Cadre de réglementation et rôle du gouvernement
L’étude d’impact doit indiquer :
- les attributions fédérales nécessaires à la réalisation (en tout ou en partie) du projet ou des activités connexes;
- les exigences législatives ou réglementaires applicables au projet aux niveaux fédéral, provincial, régional et municipal ou de tout organisme, y compris un organisme de cogestion, établi en vertu d’un accord sur les revendications territoriales visées à l’article 5 de la Loi constitutionnelle de 1982, ou d’un corps dirigeant autochtone au sens de la LEI qui a des attributions relativement aux effets environnementaux d’un projet;
- une liste des lois, politiques ou règlements fédéraux, provinciaux ou territoriaux sur les gaz à effet de serre (GES) qui s’appliqueront au projet, conformément à l’Évaluation stratégique des changements climatiques (ESCC);
- les politiques gouvernementales, les plans de gestion des ressources, les initiatives de planification ou d’étude pertinentes pour le projet et/ou l’évaluation d’impact et ses répercussions, y compris les études régionales, les évaluations régionales et les évaluations stratégiques pertinentes;
- les traités, ententes d’autonomie gouvernementale, ententes sur les revendications territoriales ou autres accords conclus entre le gouvernement fédéral ou provincial et les peuples autochtones qui sont pertinents pour le projet ou l’évaluation d’impact;
- tout plan d’utilisation des terres, plan de zonage des terres ou plan d’urbanisme;
- les renseignements concernant la propriété foncière, l’entente de bail ou le régime foncier, s’il y a lieu;
- les normes, lignes directrices, règlements, ordonnances et objectifs municipaux, régionaux, provinciaux ou nationaux qui ont été utilisés par le promoteur pour évaluer les effets prévus sur l’environnement, la santé, la société ou l’économie.
3.4. Composantes et activités du projet
L’étude d’impact doit :
- décrire les composantes du projet, les travaux connexes et accessoires et d’autres caractéristiques qui contribuent à établir les effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques du projet, ainsi que ses répercussions sur les peuples autochtones et leurs droits. Les composantes du projet qui devraient être prises en compte dans cette description sont décrites à l’Annexe 1 – Liste des composantes du projet;
- décrire les activités du projet à réaliser à chaque phase, mettre l’accent sur les activités les plus susceptibles d’avoir des effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques, ou susceptibles d’avoir des répercussions sur les peuples autochtones et leurs droits. Les activités du projet qui devraient être prises en compte dans cette description sont décrites à l’Annexe 1 – Liste des activités du projet;
- décrire l’emplacement, les méthodes, le calendrier (incluant la date de début, le moment de l’année, la durée, et la fréquence), l’ampleur et la portée de chaque activité du projet;
- mettre en évidence les activités qui comportent des périodes de perturbation accrue de l’environnement et des conditions sanitaires, sociales et économiques ou des répercussions sur les peuples autochtones et l’exercice de leurs droits;
- fournir un résumé de tout changement apporté au projet, tel que proposé à l’origine dans la description détaillée du projet, y compris la justification de ces changements;
- fournir suffisamment de détails pour permettre l’analyse des effets du projet dans le contexte d’une interaction potentielle entre les composantes valorisées (CV);
- détailler la façon dont les commentaires des divers sous-groupes ont été utilisés pour déterminer les composantes ou les activités potentiellement préoccupantes;
- inclure des cartes illustrant les limites du site proposé (coordonnées géographiques à l’appui), les principales composantes du projet, les principales infrastructures existantes, les terrains du promoteur, les immeubles ou les terrains loués, les limites par rapport aux baux d’exploitation sur des terrains adjacents, les utilisations des terres adjacentes, et toute caractéristique environnementale importante.
Au minimum, l’étude d’impact doit décrire les composantes et activités suivantes :
- ajouter toute composante ou activité clé du projet qui doit être décrite.
3.5. Besoins de main-d’œuvre
L’étude d’impact doit décrire les besoins prévus en main-d’œuvre, les programmes et politiques s’appliquant aux employés et les possibilités de perfectionnement pour le projet, notamment :
- les possibilités d’emploi en indiquant le nombre prévu de postes à temps plein et à temps partiel devant être créés, et le calendrier de leur création. Les postes devraient être présentés en utilisant le système de la Classification nationale des professions;
- la région d’origine de la main-d’œuvre prévue (employés locaux, régionaux, hors province ou de l’étranger);
- les niveaux de compétence et de scolarité requis pour les postes;
- les politiques et les programmes d’embauche prévus;
- l’investissement dans la formation de la main-d’œuvre;
- les conditions de travail et l’horaire prévu pour la construction et l’exploitation (p. ex., les heures de travail, les horaires par rotation, et les modes de déplacement des travailleurs aux lieux de travail, incluant le navettage aérien);
- les politiques et programmes en milieu de travail pour l’emploi autochtone, et les emplois pour d’autres groupes sous-représentés;
- les politiques et programmes en milieu de travail, y compris les codes de conduite, les programmes de sécurité au travail et les programmes de formation culturelle;
- les programmes d’aide aux employés et les programmes d’avantages sociaux.
Les besoins en main-d’œuvre doivent tenir compte de l’ACS Plus. L’information fournie doit être suffisamment détaillée pour permettre d’analyser comment les groupes qui ont toujours été exclus ou sous-représentés seront pris en considération, dont les peuples autochtones ou autres sous-groupes pertinents.
4. Raison d’être, nécessité du projet et solutions de rechange envisagées
Le promoteur doit préciser la raison d’être et la nécessité du projet. Le promoteur doit également analyser les solutions de rechange au projet et les solutions de rechange à la réalisation du projet. Le promoteur devrait consulter les documents d’orientation de l’Agence, notamment les documents Document d’orientation : « Nécessité », « raison d’être », « solutions de rechange » et « autres moyens » et Contexte de la politique : « Nécessité », « raison d’être », « solutions de rechange » et « autres moyens ».
4.1. Raisons d’être du projet
L’étude d’impact doit décrire ce qui doit être accompli pendant la réalisation du projet. Elle devrait classer le projet dans une catégorie générale (p. ex., transport, approvisionnement en électricité, extraction des minéraux) et indiquer le marché cible (p. ex., international, national, local), s’il y a lieu. L’énoncé des raisons d’être devrait inclure tout objectif que le promoteur poursuit en réalisant le projet.
Le promoteur est encouragé à tenir compte des points de vue des participants (c.-à-d. le public, les groupes autochtones, les gouvernements) dans l’établissement des objectifs liés à l’effet souhaité du projet sur la société.
4.2. Nécessité du projet
L’étude d’impact doit décrire l’occasion sous-jacente que le projet vise à saisir ou le problème qu’il entend régler. L’occasion ou le problème doit être décrit du point de vue du promoteur. Dans bien des cas, la nécessité du projet peut être décrite en fonction de la demande d’une ressource. Les renseignements doivent permettre de conclure raisonnablement qu’il y a une occasion ou un problème qui justifie une action et que le projet proposé y répond adéquatement.
L’étude d’impact doit fournir :
- des renseignements qui démontrent la nécessité du projet;
- des commentaires et des points de vue des peuples autochtones, du public et des autres participants concernant l’énoncé des besoins présenté par le promoteur.
- Inclure tout renseignement propre au projet à mettre dans la section Besoin de descriptions sous forme de liste à puces, s’il y a lieu.
4.3. Solutions de rechange au projet
L’étude d’impact doit fournir une description des solutions de rechange au projet qui sont réalisables sur les plans technique et économique pour répondre au besoin du projet et réaliser son objectif, du point de vue du promoteur. Le processus de détermination et d’examen des solutions de rechange au projet doit tenir compte des points de vue, des renseignements et des connaissances des groupes autochtones potentiellement touchés par le projet et des autres participants, ainsi que des études et des rapports existants.
L’étude d’impact doit présenter une justification du choix du projet proposé par rapport à d’autres options, ce qui comprend la manière dont les principes de durabilité (décrits dans la section 17 – Mesure dans laquelle le projet contribue à la durabilité) ont été pris en compte. L’analyse des solutions de rechange au projet devrait confirmer que la solution de rechange privilégiée pour le projet est une approche raisonnable pour répondre au besoin et à l’objectif et qu’elle est cohérente avec les objectifs de la Loi.
L’étude d’impact doit décrire, au minimum, les solutions de rechange suivantes au projet :
- toute solution de rechange à celle définie lors de l’étape préparatoire qui doit être évaluée, s’il y a lieu.
- [si nécessaire] la solution de rechange sans mesure (nulle) qui servira de référence pour l’évaluation et la comparaison du projet et de tout autre moyen de réaliser le projet. La description devrait souligner les conditions de référence des CV associées au projet, ainsi que les changements à ces conditions de référence qui sont susceptibles de se produire à l’avenir si un projet n’était pas réalisé (p. ex., des changements résultant d’autres projets déjà prévus pour la région, des changements dans les conditions socio-économiques, des changements climatiques futurs).
Si des renseignements suffisants ont été fournis au cours de l’étape préparatoire pour démontrer qu’il n’existe pas de « solutions de rechange » au projet qui soit réalisable sur les plans technique et économique pour répondre au besoin du projet et réaliser son objectif, alors les lignes directrices devraient (a) inclure la justification tirée de la description détaillée du projet, (b) indiquer que des renseignements supplémentaires ne sont pas nécessaires, et (c) exiger que les renseignements contenus dans la description détaillée du projet soient inclus dans l’étude d’impact.
4.4. Solutions de rechange à la réalisation du projet
L’étude d’impact détermine et prend en compte les effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques potentiels et les répercussions sur les droits des peuples autochtones pour les solutions de rechange à la réalisation du projet qui sont réalisables sur les plans technique et économique.
Pour la sélection des solutions de rechange à la réalisation du projet, l’étude d’impact doit décrire :
- les critères pour déterminer la faisabilité technique et économique des solutions de rechange possibles;
- les meilleures technologies disponibles envisagées et appliquées pour déterminer les solutions de rechange;
- les solutions de rechange qui sont jugées réalisables sur les plans technique et économique dans un niveau de détail suffisant et approprié;
- les particularités de chaque solution de rechange ainsi que ses effets négatifs et positifs potentiels sur les plans environnemental, sanitaire, social et économique, et leurs répercussions sur les droits des peuples autochtones, telles que déterminées par ces derniers.
L’étude d’impact doit ensuite décrire :
- la méthode et les critères qui ont été utilisés pour comparer les solutions de rechange, déterminer la solution de rechange privilégiée pour la réalisation du projet, et justifier l’exclusion des autres solutions, selon les compromis associés à la solution de rechange privilégiée et aux autres solutions de rechange;
- les critères environnementaux devraient inclure les effets sur la qualité de l’air, sur la qualité de l’eau, sur la faune et son habitat, y compris les milieux humides, ainsi que les risques d’accidents et de défaillances;
- les effets potentiels sur les espèces en péril au sens de la Loi sur les espèces en péril (LEP), y compris tout habitat essentiel, doivent être pris en compte dans l’évaluation des solutions de rechange, dont une description de la façon dont l’évitement des effets a été pris en compte et de la façon dont il peut être réalisé par d’autres moyens de réaliser le projet ou des solutions de rechange au projet;
- les moyens privilégiés pour réaliser le projet et la justification de la sélection basée sur la prise en compte des effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques, les répercussions sur les droits des peuples autochtones, la faisabilité sur les plans technique et économique, l’utilisation des meilleures technologies disponibles et la prise en compte des principes de durabilité (décrits dans la section 17 – Mesure dans laquelle le projet contribue à la durabilité);
- l’application de l’ACS Plus à l’analyse des solutions de rechange à la réalisation du projet pour évaluer la façon dont les effets peuvent varier d’un sous-groupe à l’autre;
- la manière dont les préoccupations, les opinions et les renseignements fournis par les peuples autochtones, le public et les autres participants ont été pris en compte dans l’établissement des critères et la réalisation de l’analyse.
Dans l’analyse des solutions de rechange, le promoteur doit tenir compte des éléments du projet clés, y compris, sans s’y limiter, les éléments et les composantes ci-dessous, s’ils sont pertinents pour les activités et la conception du projet :
- le tracé ou corridor et les moyens de transport (p. ex., la navigation maritime, le transport de pétrole et de gaz);
- le tracé ou corridor et les solutions de rechange pour les projets linéaires (p. ex les lignes de transport d’électricité, les routes, les chemins de fer);
- l’emplacement du site du projet et des principales composantes du projet;
- les options en matière d’échéancier pour diverses composantes et phases du projet;
- l’accès au site du projet;
- la conception de l’installation;
- la conception du poste de manœuvre;
- les éléments se rattachant aux installations nucléaires :
- la conception du réacteur;
- les systèmes de refroidissement de l’eau pour les centrales nucléaires, y compris les prises d’eau et les dispositifs d’évacuation;
- les stratégies de gestion des déchets pour les déchets radioactifs de faible et de moyenne activité et le combustible irradié;
- les éléments se rattachant aux installations en mer :
- les systèmes des unités de forage;
- les systèmes d’exploration ou de production extracôtiers;
- l’élimination de la boue et des déblais de forage, du gaz ou de l’eau produite;
- les emplacements d’entreposage et d’approvisionnement en mer;
- les sources d’énergie pour alimenter le site du projet et d’autres sources fixes pour fournir de la chaleur ou de la vapeur;
- la gestion de l’eau et des eaux usées, y compris;
- l’emplacement des points de rejet final de l’effluent;
- les technologies et les techniques de traitement et de contrôle de la qualité des effluents;
- la gestion des déchets;
- les solutions de rechange en matière de construction;
- les méthodes de localisation, de construction et de franchissement des plans d’eau, des cours d’eau, des terres humides et d’autres obstacles;
- la gestion des matériaux excavés, y compris les matériaux potentiellement acidogènes ou lixiviables;
- les options en matière de suspension, de fermeture ou de désaffectation;
- les activités se rattachant aux installations minières :
- l’exploitation minière (à ciel ouvert, sous terre);
- le choix de l’emplacement et la conception de l’installation de traitement (fragmentation, séparation, concentration et assèchement;
- les installations de gestion des déchets miniers (résidus, stériles, morts-terrains, minerai à basse teneur, effluents).
Pour les installations de gestion des déchets miniers une évaluation des solutions de rechange doit être menée de manière à démontrer clairement que l’emplacement choisi convient le mieux pour l’élimination des déchets miniers des points de vue environnemental, technique, économique, social et sanitaire. Le rapport d’évaluation des solutions de rechange porte sur les étapes suivantes et inclut tous les documents et toutes les références à l’appui (voir le Guide sur l’évaluation des solutions de rechange pour l’entreposage des déchets miniers) :
- Détermination des solutions de rechange possibles (y compris les critères relatifs au seuil)
- Évaluation préliminaire
- Caractérisation des solutions de rechange (y compris les facteurs environnementaux, techniques, économiques, sociaux et sanitaires)
- Registre de comptes multiples (y compris la détermination et l’évaluation des effets de chaque option)
- Processus décisionnel fondé sur la valeur
- Analyse de sensibilité
Le cas échéant, l’évaluation des solutions de rechange devrait inclure, mais sans s’y limiter, les sources d’informations suivantes :
- toute évaluation stratégique ou régionale;
- toute étude ou tout plan dirigé ou préparé par une instance ou un corps dirigeant autochtone, en lien avec la région touchée par le projet et ayant été fourni à l’égard du projet;
- toute évaluation pertinente des effets du projet réalisée par un corps dirigeant autochtone ou en son nom et ayant été fournie à l’égard du projet;
- les connaissances autochtones, les connaissances des collectivités, les observations reçues du public, les observations reçues d’une instance;
- les autres études ou évaluations réalisées par le promoteur ou d’autres promoteurs.
5. Description de la participation et des points de vue du public
Le promoteur doit mobiliser les communautés et les intervenants locaux. Les activités de mobilisation devraient être inclusives et veiller à ce que tous les membres du public intéressés aient l’occasion de faire connaître leur point de vue. La mobilisation doit aussi prendre en compte les besoins en matière de langues officielles des personnes impliquées. Une attention particulière doit être portée à la participation des individus et des communautés qui ont des droits et des intérêts sur les terres touchées par le projet proposé.
Le promoteur doit consulter les documents d’orientation de l’Agence à ce sujet : Cadre de travail : la participation du public en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact et Document d’orientation : Participation du public à l’évaluation d’impact.
5.1. Résumé des activités de mobilisation du public
L’étude d’impact doit décrire les activités de mobilisation du public réalisées et proposées par le promoteur en ce qui concerne le projet, incluant;
- les efforts déployés pour diffuser les renseignements au sujet du projet et les renseignements et les documents qui ont été diffusés pendant le processus de consultation;
- les méthodes utilisées, le lieu de la consultation, les personnes, les organismes et divers sous-groupes qui ont été consultés;
- une description des efforts menés pour mobiliser les divers sous-groupes afin d’appuyer la collecte de l’information nécessaire pour réaliser l’ACS Plus.
5.2. Analyse et réponse aux questions, aux observations et aux enjeux soulevés
L’étude d’impact doit :
- résumer les principaux enjeux qui sont liés au projet et que la mobilisation du public a permis de relever, ainsi que les effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques éventuels, y compris les effets disproportionnés pour divers sous-groupes de la population;
- décrire les questions et les observations soulevées par le public et indiquer de quelle manière celles-ci ont exercé une influence sur la conception du projet;
- préciser les solutions de rechange, les mesures d’atténuation ainsi que les programmes de surveillance et de suivi retenus pour dissiper les préoccupations du public;
- préciser les préoccupations du public qui n’ont pas été prises en compte, le cas échéant, et fournir les raisons pour lesquelles elles ne l’ont pas été;
- préciser comment la participation du public sera maintenue si le projet est approuvé et se réalise, et contenir des engagements à cet égard, notamment en ce qui concerne la participation du public aux programmes de suivi et de surveillance.
6. Description de la mobilisation des groupes autochtones
Le promoteur doit mobiliser les groupes autochtones à la première occasion raisonnable, afin de déterminer et de comprendre les répercussions potentielles du projet sur les peuples autochtones et leurs droits, y compris leurs terres, leurs territoires et leurs ressources, et d’intégrer les connaissances autochtones dans l’évaluation d’impact. La mobilisation des groupes autochtones est nécessaire pour éclairer l’évaluation d’impact et déterminer les mesures qui permettront d’éviter ou de minimiser les répercussions potentielles du projet sur les peuples autochtones et leurs droits. Cette mobilisation pourrait également permettre de cerner les résultats positifs potentiels, comme des mesures susceptibles d’améliorer les conditions de référence qui sous-tendent et appuient l’exercice des droits. Idéalement, le projet sera conçu non seulement de manière à minimiser ses effets négatifs, mais également de manière à maximiser les répercussions positives sur la qualité de vie des peuples autochtones.
Dans le cadre du processus d’évaluation d’impact en vertu de la Loi, le promoteur doit collaborer avec les groupes autochtones pour réaliser son étude d’impact. Aux fins de l’étude d’impact, le promoteur doit :
- recueillir les connaissances et l’expertise des Autochtones et les intégrer dans son étude d’impact, au même titre que les connaissances scientifiques;
- échanger des renseignements sur le projet de manière fréquente et transparente avec les peuples autochtones;
- soutenir la participation des groupes autochtones à la réalisation de l’étude d’impact, ce qui pourrait inclure le financement d’études menées par des groupes autochtones potentiellement touchés qui auront démontré leur intérêt à cet égard;
- collaborer avec les groupes autochtones pour définir les mesures d’atténuation à privilégier afin d’éviter, de réduire jusqu’à un minimum, d’atténuer ou d’accommoder les répercussions négatives potentielles sur les peuples autochtones ou leurs droits, ainsi que pour optimiser les avantages du projet pour leurs collectivités.
Les efforts de mobilisation devraient être conformes à l’engagement du gouvernement du Canada à mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (la Déclaration) en tant qu’instrument international sur les droits de la personne ainsi qu’une feuille de route pour le Canada en matière de réconciliation. La Déclaration met l’accent sur l’importance de reconnaître et de défendre les droits des peuples autochtones et de garantir une participation efficace et significative des groupes autochtones aux décisions qui concernent leurs membres, leurs collectivités et leurs territoires. La Déclaration souligne également la nécessité de travailler en partenariat et dans le respect, tel que l’énonce le principe du consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause. Ce principe reflète un travail commun, de bonne foi, au sujet de décisions qui affectent les peuples autochtones, avec l’intention de parvenir à un consensus.
La mobilisation doit également être conforme à la jurisprudence et aux pratiques exemplaires en ce qui concerne la mise en œuvre de l’obligation de consulter en vertu de la common law. Le plan de mobilisation et de partenariat avec les Autochtones désigne les collectivités autochtones que la Couronne consultera dans le but de comprendre les préoccupations et les répercussions possibles du projet sur l’exercice des droits ancestraux ou issus de traités, établis ou potentiels de ces collectivités, et, le cas échéant, pour prendre des mesures d’accommodement. Le degré de mobilisation de chaque collectivité variera et, en général, sera proportionnel aux preuves fournies par les groupes autochtones concernant les voies potentielles de répercussions du projet sur les droits ancestraux ou issus de traités. La mobilisation est également menée à d’autres fins, notamment pour connaître et approfondir les intérêts de la collectivité autochtone dans un projet, ou pour comprendre d’autres effets potentiels du projet qui ne sont pas directement liés à l’exercice des droits ancestraux ou issus de traités.
La mobilisation des groupes autochtones doit comporter un échange continu de renseignements et une collaboration entre le promoteur et les groupes autochtones afin de contribuer à l’élaboration et à la validation des conclusions et des résultats d’évaluation liés aux répercussions potentielles et aux voies des effets sur les peuples autochtones, ainsi qu’aux répercussions sur les droits des peuples autochtones. Les résultats de toute activité de mobilisation menée avec chaque groupe autochtone doivent être présentés dans l’étude d’impact et refléter le plus fidèlement possible le point de vue des groupes autochtones concernés. Le dossier de mobilisation et d’inclusion des connaissances autochtones dans l’étude d’impact doit démontrer que le promoteur a cherché à établir un consensus et a obtenu l’accord de groupes autochtones spécifiques en ce qui concerne les renseignements se rapportant précisément à ces groupes autochtones qui sont présentés dans l’étude d’impact.
L’Agence note que tous les peuples autochtones peuvent ne pas être disposés à collaborer avec le promoteur. Le promoteur doit donc démontrer qu’il a fait de son mieux pour collaborer, et fournir à l’Agence une explication concernant les circonstances dans lesquelles la collaboration n’a pas été possible. Le promoteur devrait continuer à transmettre les renseignements et les analyses aux groupes autochtones, à utiliser les sources de renseignements accessibles au public pour appuyer l’évaluation, et à documenter ses efforts à cet égard.
Le promoteur doit consulter les documents d’orientation de l’Agence sur la participation et la mobilisation des Autochtones tout au long de l’étude d’impact. Ces documents se trouvent sur le site Web de l’Agence et sont énumérés à l’Annexe 2 – Ressources sur la mobilisation des Autochtones.
6.1. Considérations relatives aux connaissances autochtones
Les connaissances autochtonesNote de bas de page 3 sont holistiques et, lorsqu’elles sont intégrées dans l’évaluation d’impact, éclairent l’évaluation dans des domaines tels que l’environnement biophysique, les aspects sociaux, culturels, économiques et sanitaires, la gouvernance autochtone, l’utilisation des ressources et les mesures d’atténuation. Les connaissances autochtones doivent être réunies sur un pied d’égalité avec les aspects scientifiques ou techniques afin d’éclairer l’évaluation d’impact, notamment les évaluations environnementales, sanitaires, sociales, économiques et des droits, ainsi que les pratiques exemplaires et les mesures d’atténuation. Il est important que les connaissances autochtones, lorsque le promoteur y a accès, soient intégrées dans l’évaluation d’impact pour chacun de ces aspects, et ce non seulement pour examiner les répercussions potentielles du projet sur les groupes autochtones. Il est également important de saisir le contexte dans lequel les groupes autochtones partagent ces connaissances et de les transmettre d’une manière appropriée sur le plan culturel.
Les protocoles et procédures de mobilisation propres à chaque collectivité concernant les connaissances autochtones dans les processus d’évaluation doivent être compris, respectés et mis en œuvre. L’étude d’impact doit indiquer où la contribution des groupes autochtones, y compris les connaissances autochtones, a été intégrée et comment elle a été prise en compte. Les renseignements doivent être spécifiques à chaque groupe autochtone participant à l’évaluation et doivent fournir des éléments contextuels sur les membres d’un groupe autochtone (p. ex., les femmes, les hommes, les aînés et les jeunes).
Le promoteur doit indiquer les cas où les connaissances autochtones fournies n’ont pas été incluses dans l’évaluation et fournir une justification.
Les connaissances autochtones, qu’elles soient accessibles au public ou communiquées directement au promoteur, ne devraient pas être incluses sans le consentement écrit et la validation de la collectivité autochtone, sans égard à la source des connaissances autochtones. Le document d’orientation Pratiques pour la protection du savoir autochtone confidentiel en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact, auquel le promoteur doit se référer, décrit les approches à privilégier. Une méthodologie autochtone appropriée et fondée sur la culture permettant d’intégrer les connaissances autochtones et la rétroaction de la collectivité à l’évaluation d’impact est nécessaire pour évaluer de façon appropriée et éthique les effets potentiels du projet ainsi que l’importance de ces derniers d’un point de vue autochtone.
6.2. Registre de mobilisation
L’étude d’impact doit fournir un registre de mobilisation qui décrit tous les efforts, ayant porté fruit ou non, qui ont été déployés pour obtenir le point de vue de chaque peuple autochtone susceptible d’être touché par le projet. Ce registre doit indiquer toutes les activités de mobilisation entreprises avant la présentation de l’étude d’impact.
Au minimum, le promoteur doit mobiliser les groupes autochtones identifiésNote de bas de page 4 par la Couronne dans le Plan de partenariat et de mobilisation des Autochtones qui accompagne l’avis de lancement du projet. Cette mobilisation vise à améliorer la compréhension des problèmes et des préoccupations des groupes autochtones potentiellement touchés et d’éclairer une évaluation des répercussions négatives potentielles du projet sur les peuples autochtones et leurs droits.
Le registre de mobilisation dans l’étude d’impact doit comprendre :
- la politique du promoteur en matière de mobilisation des Autochtones, ainsi que les politiques et les énoncés de principe établis relativement à la collecte de connaissances traditionnelles et de renseignements sur l’usage des terres à des fins traditionnelles;
- la liste des groupes autochtones mobilisés par le promoteur, y compris des groupes autochtones pour lesquels la mobilisation a été infructueuse;
- la liste des groupes ou collectivités autochtones souhaitant être consultés mais omis par le promoteur et les raisons de leur omission;
- le cas échéant, une copie de chaque plan de mobilisation spécifique à la collectivité élaboré en collaboration par la collectivité autochtone et le promoteur du projet. Si un seul plan de mobilisation a été élaboré uniquement par le promoteur pour la mobilisation de tous les groupes autochtones, fournir une justification de cette approche;
- les activités de mobilisation entreprises auprès de chaque groupe autochtone, y compris la date, les moyens utilisés et les résultats de la mobilisation;
- une description des résultats des conversations avec chacun des groupes autochtones sur la façon dont il souhaite être consulté par le promoteur;
- les résultats de toute consultation et les points de vue des peuples autochtones concernés;
- une liste des protocoles de consultation adoptés par les groupes autochtones, s’il y a lieu. Une copie des protocoles de consultation doit être jointe lorsqu’elle est disponible par écrit;
- une explication des cas où les efforts de mobilisation se sont révélés infructueux;
- une description de la manière dont l’information sur le projet est communiquée fréquemment et de manière transparente aux peuples autochtones;
- une description des méthodes privilégiées de partage de l’information, y compris des solutions de rechange mises en place pour les personnes n’ayant pas accès aux ressources technologiques et pour les endroits où les ressources technologiques sont limitées et où des barrières linguistiques sont présentes (p. ex., traduction de documents écrits ou création de résumés en langues autochtones);
- une description de la manière dont les groupes autochtones ont eu une occasion raisonnable d’examiner les sections provisoires de l’étude d’impact avant qu’elles ne soient déposées, des cas où des différends sont survenus et de la manière dont ces différends ont été pris en compte;
- une description de la façon dont l’expertise autochtone sera sollicitée pour la réalisation du projet, si le projet est approuvé;
- une description des efforts déployés pour mobiliser des segments diversifiés de chaque groupe autochtone de façon appropriée sur le plan culturel, y compris les groupes identifiés par le sexe, l’âge ou d’autres facteurs pertinents pour la collectivité (p. ex., les chasseurs, les trappeurs et autres) afin d’appuyer la collecte de l’information nécessaire à la réalisation de l’ACS Plus;
- une description de la façon dont les activités de mobilisation menées par le promoteur visaient à s’assurer que les groupes autochtones avaient la possibilité d’évaluer les effets positifs et négatifs potentiels du projet sur leurs membres, leurs collectivités, leurs activités et les répercussions sur leurs droits, telles qu’identifiées par ces derniers;
- tous les accords relatifs à la mobilisation qui sont finalisés ou en cours, avec des délais d’exécution prévus.
Le registre de mobilisation doit démontrer que le promoteur a pris en compte la capacité des groupes autochtones en matière de consultation, et que les échéanciers étaient adéquatement communiqués et suffisamment souples pour permettre aux groupes autochtones d’examiner et de comprendre les renseignements contenus dans l’étude d’impact, y compris, le cas échéant, des procédures spécifiques permettant de fournir des renseignements pour les sections de l’étude d’impact.
On s’attend à ce que les activités de mobilisation pour la préparation de l’étude d’impact se fassent avec intégrité et transparence, sans conflit d’intérêts, en toute bonne foi, et d’une manière qui soit attentive aux préoccupations des peuples autochtones et qui assure des résultats mutuellement bénéfiques.
6.3. Analyse et réponses aux questions, aux observations et aux enjeux soulevés
L’étude d’impact doit fournir une analyse de tous les effets potentiels sur les groupes autochtones et des répercussions sur les droits des peuples autochtones, et de tous les commentaires formulés par les peuples autochtones au sujet du projet, y compris sa contribution aux effets cumulatifs. Cette analyse doit comprendre toutes les observations reçues par les groupes autochtones avant le début du processus d’évaluation d’impact, jusqu’au lancement de ce dernier. Elle devrait servir à faciliter la détermination des effets potentiels sur les composantes valorisées pertinentes, des répercussions potentielles sur les peuples autochtones et leurs droits, et des mesures proposées pour atténuer ou prendre en compte les répercussions négatives, en plus d’améliorer ou d’optimiser les effets positifs.
L’analyse peut être résumée dans la section pertinente relative aux effets sur une composante valorisée. L’importance de l’information pour les composantes valorisées choisies dictera le niveau de détail de l’information et son emplacement dans l’étude d’impact.
Il est recommandé que le promoteur organise et analyse l’information pertinente pour les groupes autochtones dans des sections distinctes portant sur chacun des groupes potentiellement touchés par le projet (p. ex., par nation, collectivité ou autre regroupement, selon la préférence exprimée par ces peuples). Le cas échéant, les renseignements et l’analyse doivent également être suffisamment désagrégés pour appuyer l’analyse ACS Plus des effets disproportionnés. Dans tous les cas, les lignes directrices éthiques et les protocoles adaptés à la culture qui régissent la recherche, la collecte de données et la confidentialité doivent être respectés.
L’étude d’impact doit :
- prendre en compte et intégrer les connaissances, les pratiques spirituelles, les croyances culturelles, les lois et les normes autochtones dans l’évaluation, notamment en analysant si le projet serait incompatible avec les lois et les normes autochtones;
- décrire le type d’information reçue des groupes autochtones (observations, questions, enjeux, commentaires, connaissances, expertise ou autres);
- décrire les effets et impacts positifs et négatifs potentiels sur les conditions environnementales, sanitaires, sociales, culturelles et économiques de chaque groupe autochtone, avec l’apport du ou des groupes autochtones prenant part à l’évaluation;
- décrire les droits ou intérêts de chacun des groupes autochtones, que le groupe lui-même a indiqués, et qui pourraient être touchés par le projet;
- décrire les effets et impacts potentiels sur les terres d’une réserve au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur les Indiens. Remarque : l’article 2 de la LEI inclut dans la définition du territoire domanial « les réserves, terres cédées ou autres terres qui ont été mises de côté à l’usage et au profit d’une bande et assujetties à la Loi sur les Indiens, ainsi que leurs eaux et leur espace aérien »;
- fournir une analyse de l’ampleur des effets potentiels sur chaque groupe autochtone, ainsi que les points de vue des groupes autochtones sur l’étendue des répercussions sur la pratique des leurs droits et de la façon dont chaque impact serait évité, géré, atténué ou autrement pris en compte;
- décrire les principaux enjeux, questions et commentaires soulevés pendant les activités de mobilisation par chaque groupe autochtone, ainsi que les réponses du promoteur, y compris la façon dont les questions ont été traitées dans l’étude d’impact, ou comment elles seront éventuellement traitées;
- joindre à l’étude d’impact les études spécifiques fournies par des groupes autochtones, si le promoteur a obtenu des groupes autochtones concernés l’autorisation de les publier;
- identifier les sources de renseignement ayant servi à l’analyse des répercussions potentielles sur les droits, ainsi que les hypothèses et les méthodologies utilisées pour les analyses;
- intégrer les points de vue des divers groupes de population comme celui des jeunes, des femmes, des aînés autochtones, des personnes bispirituelles, des personnes handicapées et de personnes identifiées par d’autres facteurs identitaires pertinents pour la collectivité s’il y a lieu;
- indiquer à quel endroit et de quelle manière l’information reçue a été intégrée ou a contribué aux décisions concernant le projet ou son évaluation d’impact, y compris les éléments suivants :
- les plans de construction, d’exploitation, de fermeture et de remise en état;
- l’évaluation des solutions de rechange au projet et à la réalisation du projet;
- l’élaboration de l’évaluation, y compris la définition des limites spatiales et temporelles, le recensement et la sélection des CV ainsi que la collecte des renseignements de référence;
- la caractérisation des effets potentiels du projet sur l’environnement, la santé, la société, la culture et l’économie de chaque groupe autochtone;
- des mesures visant à atténuer les effets ou à améliorer ou optimiser les avantages potentiels du projet;
- les activités de suivi et de surveillance, advenant que le projet soit approuvé;
- décrire comment les renseignements recueillis au cours de l’étape préparatoire de l’évaluation d’impact du projet ont été inclus, y compris les documents téléversés dans le Registre par les groupes autochtones au cours de cette étape de l’évaluation d’impact.
6.4. Collaboration avec les peuples autochtones après la présentation de l’étude d’impact
Le promoteur doit expliquer dans son étude d’impact comment il prévoit continuer à travailler avec les peuples autochtones pendant les phases subséquentes du processus d’évaluation d’impact ainsi que tout au long de la durée de vie du projet si celui-ci est approuvé. Pour cette section, le promoteur peut se référer aux renseignements présentés dans d’autres sections de l’étude d’impact.
L’étude d’impact doit :
- décrire le type de travail que le promoteur a l’intention d’accomplir avec les peuples autochtones pendant les phases subséquentes du processus d’évaluation d’impact;
- énoncer tout engagement du promoteur à faire participer les groupes autochtones touchés, le cas échéant;
- décrire comment les peuples autochtones seront impliqués dans les prises de décisions relatives au projet, tout au long de la durée de vie du projet;
- décrire la façon dont l’expertise et les connaissances autochtones seraient considérées pour la réalisation du projet.
7. Méthode d’évaluation
7.1. Méthodologie de référence
L’étude d’impact doit fournir une description des conditions de référence environnementales, sanitaires, sociales et économiques, liées au projet. Cette description doit comprendre les composantes environnementales, sanitaires, sociales et économiques existantes, leurs interrelations et interactions, ainsi que la variabilité de ces composantes, processus et interactions dans les échelles temporelles et spatiales appropriées au projet. Un dialogue constructif avec les collectivités et les groupes autochtones fournit des renseignements qui peuvent décrire comment ces composants et processus sont interreliés.
Les données de référence doivent être recueillies de manière à permettre des analyses, des extrapolations et des prévisions fiables. Les données de référence doivent permettre d’estimer les conditions de référence avant la réalisation du projet, de prévoir les effets du projet et d’évaluer les changements après la réalisation du projet dans les conditions à l’intérieur et dans toutes les zones d’étude du projet, locales et régionales. D’autres exigences en matière de données sont incluses dans les sections sur les conditions de référence spécifiques pour l’environnement biophysique (section 8), pour la santé, les conditions sociales et économiques (sections 9, 10, 11) et pour les répercussions sur les peuples autochtones (section 12) dans les lignes directrices.
Le promoteur doit respecter les lignes directrices éthiques et les protocoles culturels pertinents régissant la recherche, la collecte de données et la confidentialité. Cela est particulièrement important dans le cas des renseignements recueillis et des études menées auprès de sous-groupes vulnérables (p. ex., analyse de la violence fondée sur le sexe). Notamment, le promoteur doit respecter l’obligation de protéger les renseignements personnels et adopter les normes établies pour la gestion des données autochtones (p. ex., les principes de propriété, de contrôle, d’accès et de possession (PCAP) des Premières Nations ou les normes adoptées par un peuple autochtone).
Pour toutes les conditions de référence, l’étude d’impact doit :
- décrire l’état de référence pour les conditions environnementales, sanitaires, sociales et économiques liées au projet, ainsi que les interrelations et interactions entre elles;
- décrire les changements potentiels des conditions de référence qui sont susceptibles de se produire à l’avenir, si le projet n’était pas réalisé, y compris les changements dus aux changements climatiques;
- comprendre des données de référence collectées de manière à permettre des analyses, des extrapolations et des prédictions fiables, et qui conviennent pour estimer les conditions de référence avant la réalisation du projet, pour prédire les effets du projet et pour évaluer les changements après la réalisation du projet dans les conditions à l’intérieur et dans toutes les zones d’étude du projet, locales et régionales;
- fournir des descriptions détaillées des sources de données et des méthodes de collecte de données, y compris des protocoles d’échantillonnage, de sondage et de recherche, des méthodes de modélisation, les sources d’incertitude, et des estimations des erreurs, ainsi que toute hypothèse ou tout biais;
- décrire les méthodes de modélisation et inclure des hypothèses, les estimations des marges d’erreur et toute autre information statistique pertinente. Les modèles élaborés devraient être validés à l’aide de données de terrain provenant des zones d’étude locales et régionales appropriées;
- montrer que les sources de données sont pertinentes et représentatives des conditions à l’intérieur des limites spatiales et temporelles établies et qu’elles tiennent compte de la variabilité naturelle, en particulier si des données de substitution provenant de sites représentatifs sont utilisées plutôt que des mesures spécifiques au site du projet;
- indiquer s’il existe des lacunes dans les données de référence et des mesures supplémentaires prises pour combler les lacunes en matière d’information;
- décrire où et comment les connaissances et la rétroaction communautaires ou autochtones ont été prises en compte dans la détermination des conditions de référence;
- décrire comment l’ACS Plus a été appliquée pour examiner les différences dans les conditions de référence parmi les divers groupes de population et fournir des données désagrégées au besoin;
- décrire comment toute évaluation régionale en cours ou terminée dans la zone du projet proposé ou toute évaluation stratégique pertinente a été prise en compte dans la détermination des conditions de référence.
Les promoteurs sont encouragés à consulter l’Agence pendant l’élaboration et la planification des études de référence. Les sources pertinentes de renseignements de référence sont énumérées à l’Annexe 1 - Sources de renseignements de référence.
7.2. Sélection des composantes valorisées
L’étude d’impact doit déterminer les composantes valorisées (CV) qui serviront de points focaux pour l’évaluation d’impact. Les CV sont constituées d’éléments qui présentent une préoccupation ou une valeur particulière pour les participants et qui peuvent être touchés par le projet. La valeur d’une composante ne tient pas uniquement à son rôle, mais aussi à la valeur qui lui est accordée par les humains.
Les lignes directrices, dans les sections 8 à 13, fournissent des exigences en matière de renseignements organisées en catégories qui peuvent être considérées comme des CV, ou qui peuvent être considérées comme des composantes intermédiaires pour éclairer l’évaluation des CV, selon le projet. Les CV aideront à organiser la description des effets du projet exigée par les lignes directrices. Dans certaines sections, les lignes directrices définissent des sous-CV spécifiques (p. ex., des espèces de poissons spécifiques au sein du poisson et de l’habitat du poisson). Le promoteur peut également définir des CV supplémentaires en plus de celles incluses dans les lignes directrices, en consultation avec les groupes autochtones et d’autres participants.
Les groupes autochtones peuvent définir des CV holistiques qui englobent les effets sur un certain nombre de composantes valorisées environnementales, sanitaires, sociales ou économiques individuelles. Lorsqu’il y a lieu, le promoteur doit structurer l’analyse et la présentation des CV individuelles en une évaluation de la CV autochtone globale. Les promoteurs sont encouragés à travailler avec les groupes autochtones pour déterminer les CV holistiques, ce qui peut accroître l’efficacité de l’évaluation et la clarté de la présentation. Dans le cas où une CV est suggérée par un groupe autochtone mais est exclue de l’étude d’impact, le promoteur doit fournir une justification de son exclusion.
Le choix d’une CV devrait tenir compte de ce qui suit :
- la présence de la CV dans la zone d’étude;
- la mesure dans laquelle les effets du projet et des activités connexes peuvent interagir avec la CV;
- la mesure dans laquelle la CV peut avoir été affectée par d’autres projets passés, existants ou futurs et des activités humaines et des processus naturels;
- la mesure dans laquelle la CV est liée à des intérêts ou à des droits autochtones et si un groupe autochtone a demandé la CV;
- la mesure dans laquelle la CV est liée aux priorités d’une administration municipale, provinciale ou territoriale ou du gouvernement fédéral;
- la possibilité qu’un effet négatif sur la CV préoccupe particulièrement les groupes autochtones, le public ou une administration municipale, provinciale ou autochtone ou le gouvernement fédéral;
- les renseignements provenant de tout processus d’évaluation régionale ou stratégique en cours ou terminé;
- si les effets éventuels du projet sur la CV peuvent être mesurés ou surveillés, ou s’ils sont mieux déterminés par l’analyse d’une CV indirecte.
L’étude d’impact doit :
- justifier la sélection des CV de manière suffisamment détaillée pour permettre à l’examinateur de comprendre leur pertinence pour l’évaluation;
- indiquer la source et les raisons des préoccupations ou des intérêts pris en compte dans la sélection des CV, notamment de la part du public, des autorités provinciales ou fédérales, des groupes autochtones et d’autres participants;
- décrire comment les connaissances autochtones et des collectivités ainsi que les perspectives ont été prises en compte dans la sélection des CV.
Sur la base des commentaires des participants lors de l’étape préparatoire, les éléments suivants ont été soulevés comme importants à prendre en compte dans l’évaluation, mais ils ne sont pas exhaustifs :
- Inclure la liste des éléments soulevés par les participants pendant la période de consultation.
Les préoccupations et les intérêts relatifs à ces éléments ont été pris en compte dans les lignes directrices et sont reflétés dans les exigences en matière de renseignements. Le promoteur doit finaliser la sélection des CV en consultation avec les groupes autochtones et les autres participants. Le promoteur doit s’engager auprès des participants et se référer aux commentaires reçus à l’égard du projet sur le Registre pour obtenir des renseignements supplémentaires à l’appui de la sélection des CV.
7.3. Limites spatiales et temporelles
L’étude d’impact doit établir les limites spatiales et temporelles appropriées pour décrire les conditions de référence pour chaque CV et pour encadrer l’évaluation. Les limites spatiales et temporelles peuvent varier selon la CV et doivent être établies séparément pour chaque CV.
Le promoteur doit consulter les groupes autochtones au moment de définir les limites spatiales et temporelles des composantes valorisées, en particulier pour celles qui sont déterminées par les groupes autochtones ou qui se rapportent directement à ces groupes.
L’étude d’impact doit expliquer comment le promoteur a tenu compte des renseignements fournis par les groupes autochtones dans sa définition des limites spatiales et temporelles, et plus particulièrement pour les composantes valorisées liées aux effets sur les peuples autochtones.
Le promoteur devrait tenir compte des orientations supplémentaires pour affecter des zones d’étude ou des limites appropriées fournies à l’Annexe 1 – Établir des limites spatiales et temporelles.
7.3.1. Limites spatiales
De façon générale, il est recommandé que le promoteur établisse trois limites spatiales de zones d’étude pour évaluer les impacts sur chaque CV :
- Zone du projet (ZP) : définie comme l’empreinte du projet, y compris toutes les zones temporaires et permanentes associées au projet, et les solutions de rechange envisagées;
- Zone d’étude locale (ZEL) : définie comme la zone au-delà de l’empreinte du projet où les effets du projet peuvent s’étendre;
- Zone d’étude régionale (ZER) : définie comme la zone plus large autour de la ZEL, (délimitée par des limites écologiques, sociales, économiques ou autres limites appropriées) y compris la région où les effets cumulatifs peuvent s’étendre.
L’étude d’impact doit :
- décrire les limites spatiales pour chaque composante valorisée et fournir une justification pour chaque limite. Les limites spatiales doivent être indiquées sur les cartes;
- définir les limites spatiales en tenant compte :
- de l’échelle et de l’étendue spatiale des effets et impacts potentiels du projet;
- de l’emplacement physique des récepteurs potentiels, y compris, le cas échéant, les caractéristiques des déplacements des récepteurs potentiels;
- des relations entre les composantes valorisées (p. ex., les interactions entre la faune et la végétation);
- des connaissances des collectivités et des connaissances autochtones;
- de l’usage courant des terres et des ressources par les peuples autochtones à des fins traditionnelles;
- des droits des peuples autochtones, y compris les terres visées par un traité, les territoires traditionnels et les zones ou sites utilisés pour des pratiques culturelles et spirituelles;
- des considérations physiques, écologiques, techniques, sociales, sanitaires, économiques et culturelles;
- la taille, la nature et l’emplacement des projets et activités passés, actuels et futurs, particulièrement pour les zones d’études régionales;
- les évaluations régionales ou stratégiques en cours ou terminées;
- déterminer où les limites spatiales peuvent s’étendre à des zones qui sont (i) sur un territoire domanial, (ii) dans une province autre que celle où l’activité concrète ou le projet est réalisé, ou (iii) à l’extérieur du Canada où des effets sont prévus.
7.3.2. Limites temporelles
L’étude d’impact doit :
- décrire les limites temporelles de chaque CV et fournir une justification pour chaque limite;
- définir les limites temporelles compte tenu :
- du calendrier des étapes du projet;
- des conditions passées et du contexte historique;
- des connaissances des collectivités et des connaissances autochtones;
- de l’usage actuel ou traditionnel des terres et des ressources par les groupes autochtones;
- des droits des peuples autochtones, y compris les terres visées par un traité, les territoires traditionnels et les zones ou sites utilisés pour des pratiques culturelles et spirituelles;
- des considérations physiques, techniques, écologiques, sociales, sanitaires, économiques et culturelles pertinentes;
- du calendrier des activités et projets passés, présents et raisonnablement prévisibles;
- de toute évaluation régionale en cours ou terminée dans la zone du projet proposé ou de toute évaluation stratégique pertinente.
7.4. Méthode d’évaluation des effets
L’étude d’impact doit décrire les changements à l’environnement ou aux conditions sanitaires, sociales ou économiques et les conséquences positives et négatives de ces changements (les effets) qui sont susceptibles d’être causés par la réalisation du projet, ainsi que les résultats des interactions entre les effets. Cela comprend les effets sur le patrimoine naturel et le patrimoine culturel des peuples autochtones, l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles, toute structure, tout site ou toute chose ayant une importance historique, archéologique, paléontologique ou architecturale, et tout changement survenant au Canada concernant les conditions sanitaires, sociales ou économiques des peuples autochtones du Canada. La méthode d’évaluation des effets globaux doit également tenir compte de l’interférence potentielle du projet avec l’exercice des droits des peuples autochtones du Canada, comme le précise la section 12. La description doit inclure les exigences de renseignements détaillées dans les sections sur les effets spécifiques des lignes directrices.
L’évaluation des effets doit être basée sur une comparaison des conditions de référence et des conditions futures prévues avec le projet. Dans certains cas, il peut être approprié de déterminer les conditions futures à la fois avec et sans le projet, pour tenir compte des changements potentiels des conditions de référence (par exemple, en raison du changement climatique ou des changements prévus dans les conditions socio-économiques). L’évaluation des effets doit également fournir la probabilité ou la vraisemblance que cet effet se produise, et le degré de confiance dans l’analyse. L’évaluation des effets doit utiliser des méthodes statistiquement et scientifiquement valables, décrire le degré d’incertitude lié aux données et aux méthodes utilisées et refléter les connaissances autochtones et des collectivités si elles sont accessibles.
Après avoir considéré les mesures d’atténuation réalisables sur le plan technique et économique (voir section 7.5 Mesures d’atténuation et d’amélioration), l’étude d’impact doit décrire les effets résiduels du projet sur l’environnement, la santé, la société ou l’économie. L’évaluation des effets résiduels doit également tenir compte des interactions entre le projet et les projets ou activités concrètes passés, existants et raisonnablement prévisibles, comme décrit dans la section 7.6 Évaluation des effets cumulatifs.
En fonction de la CV, la description des effets peut être qualitative ou quantitative, et devrait tenir compte de tout facteur contextuel important, s’il y a lieu. L’étude d’impact peut décrire les effets en fonction de l’ampleur, de l’étendue géographique, du contexte, du moment, de la durée et de la fréquence des effets, et selon qu’ils sont réversibles ou irréversibles. Pour d’autres effets, il peut être plus approprié d’utiliser d’autres critères, comme la nature des effets, l’orientation, la causalité et la probabilité. Le contexte écologique et socio-économique doit également être fourni. La perception d’un même effet peut varier entre divers individus, groupes et collectivités. Par conséquent, l’évaluation des effets doit tenir compte des points de vue et des préoccupations exprimés lors de la mobilisation des peuples autochtones et des membres des collectivités.
L’étude d’impact doit :
- décrire en détail les effets négatifs et positifs potentiels, directs et indirects, du projet à chaque étape;
- recenser et décrire les mesures qui sont réalisables sur les plans technique et économique et qui permettraient d’atténuer les effets négatifs du projet ou de renforcer les effets positifs (voir la section 7.5 Mesures d’atténuation et d’amélioration pour plus de détails);
- décrire tout effet résiduel du projet;
- recenser les effets relevant de la compétence fédérale et les effets directs ou accessoires, tel que défini à l’article de 2 de la Loi;
- décrire la façon dont les données de référence ont été utilisées pour éclairer l’analyse;
- décrire les méthodes d’analyse sélectionnées pour évaluer les effets, et appuyer ses prédictions avec des hypothèses clairement énoncées, et décrire clairement comment chaque hypothèse a été mise à l’épreuve;
- décrire le degré d’incertitude lié aux données et aux méthodes;
- pour les prédictions quantitatives basées sur des modèles, détailler les hypothèses et les paramètres du modèle, la qualité des données et le degré de certitude des prédictions obtenues, y compris une explication de l’étalonnage du modèle, de sa validation et des mesures de performance du modèle utilisées;
- discuter du degré de confiance dans les prédictions et les conclusions de l’évaluation des effets;
- s’il n’est pas possible de fournir une description détaillée des effets, fournir une justification de l’absence de détails et une description générale des effets potentiels et des activités connexes du projet (p. ex., les activités et les effets liés à la fermeture et à la remise en état). Le promoteur doit confirmer la justification avec l’Agence avant de présenter l’étude d’impact;
- pour les prévisions susceptibles d’être touchées par les changements climatiques, expliquer comment l’éventail des climats potentiels a été pris en compte dans l’évaluation, y compris les changements prévus dans les extrêmes climatiques;
- examiner et décrire les interactions entre les effets sur l’environnement, la santé, la société et l’économie et les répercussions sur les peuples autochtones et leurs droits;
- prendre en compte et décrire les perspectives, les préoccupations et les niveaux de tolérance des groupes autochtones et des autres participants;
- décrire où et comment les connaissances et les apports des autochtones et des collectivités ont été pris en compte et intégrés dans l’évaluation des effets;
- décrire comment l’ACS Plus a été appliquée pour examiner les différences d’effets entre les divers sous-groupes et fournir des données désagrégées au besoin;
- décrire comment toute évaluation régionale en cours ou terminée dans la zone du projet proposé ou toute évaluation stratégique pertinente a été prise en compte dans l’évaluation des effets.
7.5. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit cerner des mesures qui sont réalisables sur les plans technique et économique en vue d’atténuer les effets négatifs du projet sur l’environnement, la santé, la société et l’économie. Le promoteur peut également déterminer des mesures d’amélioration visant à accroître les effets positifs, tels que des efforts de formation locale et régionale, des investissements dans les infrastructures et les services, ou des projets de remise en état d’environnements dégradés.
S’il y a une évaluation régionale en cours ou terminée dans la zone du projet proposé, le promoteur devrait utiliser l’information générée par ce processus pour éclairer les mesures d’atténuation et d’amélioration possibles.
Pour plus d’orientations sur l’élaboration de mesures d’atténuation, voir l’Annexe 1 – Élaboration de mesures d’atténuation et d’amélioration.
L’étude d’impact doit :
- décrire les mesures d’atténuation spécifiques à chaque effet environnemental, sanitaire, social ou économique déterminé dans l’évaluation des effets, y compris :
- les pratiques de mesures d’atténuation, les politiques et les engagements qui font partie de la conception du projet et qui sont nécessaires pour réaliser les effets prévus (p. ex., les éléments de la conception du projet qui ont été pris en compte dans l’évaluation des effets);
- les pratiques, politiques et engagements qui constituent des mesures normalisées en matière d’atténuation qui sont réalisables sur les plans technique et économique, et qui seront appliqués sous forme de pratique courante;
- toute mesure d’atténuation nouvelle ou novatrice proposée;
- proposer des mesures d’atténuation différenciées, le cas échéant, afin que les effets négatifs ne touchent pas de manière disproportionnée les divers sous-groupes, ou qu’ils ne soient pas désavantagés dans le partage des avantages et des possibilités de développement découlant du projet. Ces mesures d’atténuation devraient être élaborées en collaboration avec les personnes vulnérables ou défavorisées;
- rédiger les mesures d’atténuation en qualité d’engagements spécifiques décrivant clairement comment le promoteur entend les mettre en œuvre et précisant le résultat visé. Les mesures doivent être explicites, réalisables, mesurables et vérifiables, et être décrites de manière à éviter toute ambiguïté au niveau de l’intention, de l’interprétation et de la mise en œuvre;
- déterminer et décrire l’utilisation et l’application des meilleures technologies disponibles et des pratiques exemplaires en matière d’environnement dans la définition, l’évaluation et la mise en œuvre des mesures d’atténuation;
- décrire tout plan de protection de l’environnement préparé pour le projet, ainsi que le système de gestion de l’environnement que le promoteur utilisera pour mettre en œuvre ce ou ces plans. Le plan doit fournir une perspective globale sur la façon dont les effets négatifs potentiels seraient atténués et gérés au fil du temps;
- identifier la partie responsable de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et du mécanisme de reddition de comptes;
- discuter des mécanismes que le promoteur pourrait utiliser pour exiger de ses fournisseurs et sous-traitants qu’ils respectent ces engagements;
- décrire l’approche qui serait prise dans l’éventualité où une mesure d’atténuation n’est plus réalisable pendant la réalisation du projet;
- décrire comment, tout au long du cycle de vie du projet, les leçons apprises par l’entremise des programmes de suivi seront utilisées pour améliorer en continu les mesures d’atténuation;
- le cas échéant, décrire les plans de gestion adaptative qui seront mis en œuvre pour répondre aux incertitudes liées à l’efficacité des mesures d’atténuation incluses dans un programme de suivi (voir section 17.4), notamment :
- l’identification des résultats attendus et des objectifs que le plan de gestion adaptative abordera;
- la description des incertitudes que le plan de gestion adaptative abordera;
- le développement d’hypothèses visant à réduire les incertitudes décrites ci-dessus;
- la description du ou des niveaux de référence pertinent(s) pour le plan de gestion adaptative;
- la description des mesures d’atténuation à employer et des solutions de rechange;
- lorsque les éléments doivent être désaffectés et abandonnés, inclure les activités prévues à cet effet. Les éléments du projet qui peuvent être abandonnés et désaffectés pendant les étapes de construction ou d’exploitation peuvent comprendre des routes d’accès, des zones de dépôt temporaire, des sites d’extraction d’agrégats et d’autres sites temporaires;
- le cas échéant, fournir des détails sur la responsabilité financière et l’indemnisation en place, comme l’exige la réglementation ou l’engagement de l’entreprise relativement à la désaffectation ou à la fermeture;
- documenter les suggestions spécifiques formulées par les groupes autochtones en vue d’éviter, d’atténuer ou de prendre en compte d’une autre manière les effets du projet sur l’environnement, la santé, la société et l’économie, y compris les effets et les répercussions potentiels sur les peuples autochtones, et décrire si et comment ces mesures seront intégrées dans la conception du projet;
- déterminer les possibilités de renforcer les effets positifs, tels que la création d’emplois locaux et l’amélioration des infrastructures;
- identifier les autres mesures d’atténuation réalisables sur les plans technique et économique qui ont été envisagées, mais qui n’ont pas été retenues, et expliquer pourquoi elles ont été rejetées. Justifier tout compromis entre les économies de coût et l’efficacité associées aux diverses formes de mesures d’atténuation.
Pour chaque mesure d’atténuation définie, l’étude d’impact doit :
- fournir une évaluation de l’efficacité anticipée et des effets résiduels qui en résultent;
- dans la mesure du possible, fournir à l’appui des données techniques et scientifiques pertinentes pour démontrer l’efficacité des mesures d’atténuation prévues incluant l’information tirée de projets analogues et de projets dans la région, des études évaluées par des pairs ainsi que les connaissances autochtones et des collectivités locales;
- décrire toutes les incertitudes pertinentes et évaluer comment elles pourraient affecter les effets résiduels prévus;
- décrire, s’il y a peu d’expérience ou des doutes quant à l’efficacité d’une mesure, les risques et les effets potentiels en cas d’inefficacité ou de défaillance de ces mesures;
- pour les mesures d’atténuation destinées à remédier aux effets sur les conditions environnementales, sanitaires, sociales et économiques des peuples autochtones ou aux répercussions sur les droits des peuples autochtones, fournir une description de la consultation des groupes autochtones concernant les effets résiduels;
- évaluer tout effet environnemental potentiellement négatif associé à la méthode d’atténuation elle-même;
- décrire de quelle façon les effets disproportionnés qui ont été déterminés dans les résultats de l’ACS Plus ont été utilisés pour éclairer les mesures d’atténuation et d’amélioration.
Les effets du projet qui demeurent après l’application d’autres mesures d’atténuation pourraient devoir être compensés par la mise en œuvre de mesures compensatoires. Lorsque des mesures compensatoires sont proposées en tant que mesures d’atténuation des effets résiduels sur les espèces en péril et leur habitat essentiel, les poissons et leur habitat ou les fonctions des terres humides, l’étude d’impact doit fournir des plans de compensation à des fins d’examen pendant le processus d’évaluation d’impact. Des orientations relatives à la préparation des plans de compensation sont présentées à l’Annexe 1 – Plans de compensation.
En plus des exigences générales ci-dessus, des exigences supplémentaires et des mesures d’atténuation recommandées sont présentées dans les sous-sections sur les mesures d’atténuation spécifiques qui suivent. Le promoteur peut proposer des mesures qui diffèrent des exigences et des recommandations spécifiques. Dans ce cas, le promoteur doit fournir une justification. Par exemple, le promoteur pourrait proposer des mesures considérées comme mieux adaptées aux effets prévus que celles énumérées dans les lignes directrices.
7.6. Évaluation des effets cumulatifs
Le promoteur doit évaluer les effets cumulatifs du projet en utilisant l’approche décrite dans les documents d’orientation de l’Agence relatifs aux effets cumulatifs. Le promoteur devrait consulter les orientations de l’Agence intitulées Évaluation des effets environnementaux cumulatifs en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (2012). Les pratiques exemplaires décrites dans ce document s’appliquent également à l’évaluation des effets cumulatifs en vertu de la Loi.
Les effets cumulatifs sont définis comme des changements à l’environnement et aux conditions sanitaires, sociales et économiques, en raison des effets résiduels du projet combinés aux effets d’autres projets et activités concrètes passés, existants ou raisonnablement prévisibles. Des effets cumulatifs peuvent survenir si :
- la mise en œuvre du projet peut causer des effets négatifs résiduels sur les CV;
- les mêmes CV ont été affectées ou peuvent être affectées par d’autres projets et activités concrètes passées, existantes et futures.
Un effet cumulatif sur une composante environnementale, sanitaire, sociale ou économique ou sur une collectivité autochtone ou sur les droits des peuples autochtones peut être important même si les effets du projet sur cette composante sont mineurs en soi. Les activités du projet générant des émissions et des rejets multiples (p. ex., opérations simultanées) pourraient aussi devoir être considérées dans l’analyse des effets cumulatifs afin de comprendre les effets synergiques, compensatoires, masquants ou additifs.
L’étude d’impact doit :
- identifier les CV qui feront l’objet de l’évaluation des effets cumulatifs, y compris :
- les CV pour lesquelles le promoteur prévoit des effets résiduels provenant du projet (doivent être prises en compte lors de l’évaluation des effets cumulatifs);
- les CV considérées comme particulièrement préoccupantes dans le contexte des effets cumulatifs par le public et les groupes autochtones;
- les CV où les effets résiduels prévus pourraient ne pas indiquer la nécessité d’une évaluation des effets cumulatifs, mais reposent largement sur des mesures d’atténuation incertaines;
- les CV pour lesquelles les effets cumulatifs ont été considérés comme une préoccupation au cours de l’étape préparatoire, y compris : [ajouter toute CV repérée pendant l’étape préparatoire du projet].
- inclure une justification si des CV ont été exclues de l’évaluation des effets cumulatifs;
- déterminer et justifier les limites spatiales et temporelles de l’évaluation des effets cumulatifs pour chaque CV sélectionnée. Tenir compte de ce qui suit :
- les limites de l’évaluation des effets cumulatifs peuvent différer pour chaque CV prise en compte et ne doivent pas être restreintes par les limites administratives;
- les limites spatiales et temporelles des effets cumulatifs seront généralement plus grandes que les limites des effets du projet seulement, et celles-ci pourraient s’étendre au-delà du champ de compétence du Canada;
- les limites temporelles devraient tenir compte de tous les effets potentiels au cours du cycle de vie du projet, y compris la désaffectation et la fermeture;
- les limites spatiales et temporelles pour les CV relatives aux effets et répercussions sur les peuples autochtones doivent être définies en collaboration avec les peuples autochtones concernés;
- déterminer les sources des effets cumulatifs potentiels. Préciser quels autres projets ou activités qui ont été ou seront réalisés ont pu ou pourraient causer des effets sur les CV choisies qui pourraient interagir avec les effets résiduels du projet, et ce, dans les limites définies. Expliquer clairement et justifier le raisonnement qui sous-tend le choix des autres projets ou activités passés, existants ou futurs à inclure dans l’évaluation des effets cumulatifs. Les projets à considérer comprennent, sans toutefois s’y limiter :
- Inclure une liste des projets et activités à prendre en compte dans l’évaluation des effets cumulatifs, s’ils sont connus;
- tenir compte des résultats de toute étude régionale ou évaluation régionale pertinente menée;
- décrire comment la sélection des limites et des autres projets ou activités passés, existants ou futurs pour l’évaluation des effets cumulatifs a été éclairée par des consultations avec le public, les peuples autochtones, les organismes de réglementation du cycle de vie, les instances, les autorités fédérales et d’autres participants;
- évaluer les effets cumulatifs pour chaque CV;
- l’analyse doit refléter les effets des projets et activités concrètes passés, existants et futurs en combinaison avec les effets résiduels du projet, y compris la façon dont les effets peuvent interagir (effets additif, synergiques, compensatoires, et masquants);
- l’analyse des effets des projets et activités concrètes futurs peut inclure une comparaison de scénarios futurs possibles avec et sans le projet, mais cette analyse doit refléter l’ensemble des effets cumulatifs et non seulement la contribution du projet;
- les effets des projets et activités concrètes passés et existants peuvent servir à mettre en contexte l’état actuel de la CV, mais ceux-ci doivent être inclus dans l’analyse des effets cumulatifs;
- les effets cumulatifs pour une même CV peuvent devoir être évalués à l’aide d’une hiérarchie, p. ex., les effets sur les populations locales de certaines espèces ainsi que sur les plus grandes populations;
- décrire les mesures d’atténuation réalisables sur les plans technique et économique proposées pour les effets cumulatifs sur l’environnement, les conditions sanitaires, sociales ou économiques, ainsi que sur les répercussions potentielles sur les droits des peuples autochtones, y compris :
- une évaluation de l’efficacité des mesures appliquées pour atténuer les effets cumulatifs;
- dans les cas où les mesures d’atténuation de ces effets échappent au contrôle du promoteur, identifier les parties prenantes qui ont le pouvoir d’agir sur ces mesures. Dans de tels cas, l’étude d’impact doit résumer tout engagement des autres parties concernant la mise en œuvre des mesures nécessaires et tout plan de communication connexe;
- évaluer les implications de l’application de mesures d’atténuation et d’amélioration spécifiques au projet dans un contexte régional en tenant compte de tout développement raisonnablement prévisible de la zone;
- élaborer un programme de suivi permettant de vérifier l’exactitude de l’évaluation des effets cumulatifs et de vérifier l’efficacité des mesures d’atténuation applicables (voir section 17 Programme de suivi).
L’évaluation des effets cumulatifs doit tenir compte des effets cumulatifs sur les droits et les cultures des peuples autochtones. Le contenu et les moyens de présenter cette information doivent être élaborés conjointement ou en consultation avec chaque groupe autochtone susceptible d’être touché par le projet. Le promoteur doit collaborer avec les groupes autochtones dans l’évaluation des effets cumulatifs sur les droits et les intérêts des peuples autochtones. Si les groupes autochtones ne souhaitent pas participer à l’élaboration de l’évaluation des effets cumulatifs, le promoteur devrait continuer à transmettre les renseignements et les analyses aux groupes autochtones, à utiliser les sources de renseignements accessibles au public pour appuyer l’évaluation, et à documenter ses efforts à cet égard.
Le gouvernement du Canada a développé la Plateforme de science et de données ouvertes (https://osdp-psdo.canada.ca/dp/fr) comme moyen d’accéder à la science, aux données, aux publications et aux informations sur les activités de développement afin de mieux comprendre les effets cumulatifs. Les promoteurs sont encouragés à utiliser cette ressource dans leur analyse des effets cumulatifs.
7.7. Mesure dans laquelle les effets sont importants
Pour les effets négatifs relevant d’un domaine de compétence fédérale et les effets négatifs directs ou accessoires, tels que définis à l’article 2 de la Loi, l’étude d’impact doit :
- caractériser les effets résiduels, même s’ils sont jugés minimes ou négligeables, et les effets cumulatifs, en utilisant les critères les plus appropriés pour l’effet;
- tenir compte, le cas échéant, des critères suivants pour la caractérisation des effets résiduels :
- l’ampleur;
- l’étendue géographique;
- le moment;
- la durée;
- la fréquence;
- le caractère réversible;
- le contexte écologique, sanitaire, social et économique au sein duquel des effets potentiels peuvent se produire.
- Les considérations pertinentes aux critères susmentionnées relevant du contexte du projet devraient être décrites et appliquées, notamment :
- la sensibilité et l’importance des espèces aquatiques et terrestres touchées, y compris les espèces en péril et les espèces d’intérêt pour les peuples autochtones;
- la sensibilité et l’importance des habitats touchés et leurs fonctions pour la faune;
- l’existence de normes, de lignes directrices, de niveaux de tolérance et autres sources d’information pour évaluer l’effet;
- le potentiel d’effets résiduels disproportionnés pour divers sous-groupes, conformément à l’ACS Plus;
- décrire la mesure dans laquelle les effets négatifs relevant d’un domaine de compétence fédérale ainsi que les effets directs ou accessoires négatifs sont importants;
- décrire la mesure dans laquelle les effets cumulatifs relevant d’un domaine de compétence fédérale ainsi que les effets directs ou accessoires négatifs sont importants;
- justifier l’approche et le choix des critères utilisés pour déterminer dans quelle mesure ces effets sont importants;
- cerner et expliquer les sources d’information pertinentes qui ont servi à caractériser la mesure dans laquelle ces effets résiduels sont importants, y compris comment les perspectives, les préoccupations et les niveaux de tolérance des groupes autochtones et des autres participants ont été pris en compte;
- décrire comment la probabilité ou la possibilité que l’effet résiduel se produise, et le degré d’incertitude scientifique lié aux données et aux méthodes utilisées dans le cadre de cette analyse, ont été prises en compte dans la détermination de la mesure dans laquelle les effets sont importants.
L’information fournie doit être claire et suffisante pour permettre à l’Agence, à la commission d’examen, aux groupes autochtones et aux autres participants d’évaluer la caractérisation des effets résiduels par le promoteur et l’analyse de la mesure dans laquelle les effets sont importants.
Les pratiques exemplaires décrites dans les Orientations techniques pour Déterminer la probabilité qu’un projet désigné entraîne des effets environnementaux négatifs importants en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (2012) peuvent s’appliquer également à la caractérisation des effets résiduels dans le cadre de la Loi, le cas échéant.
8. Milieu naturel
Pour décrire les effets sur l’environnement biophysique, l’étude d’impact doit adopter une approche écosystémique qui tient compte de la façon dont le projet peut influer sur la structure et le fonctionnement des composantes biotiques et abiotiques de l’écosystème à l’aide de connaissances scientifiques, communautaires et autochtones. L’étude d’impact doit tenir compte de la résilience des populations d’espèces, des communautés et des habitats associés aux effets du projet. Les processus écologiques devraient être évalués afin de déterminer s’ils sont susceptibles d’être touchés par les effets négatifs du projet. Il faut considérer, notamment, sans s’y limiter : la configuration des parcelles d’habitat et leur connectivité, le maintien des principaux régimes de perturbation naturelle, la complexité structurelle, les modèles hydrogéologiques et océanographiques, le cycle des nutriments, les interactions des composantes biotiques entres elles et avec les composantes abiotiques, la dynamique des populations et la diversité génétique, et les connaissances autochtones pertinentes pour la conservation et l’utilisation durable des populations d’espèces, des communautés et de leurs habitats.
La présence d’écosystèmes en péril, d’habitats rares, limités ou importants (p. ex., des aires protégées fédérales, provinciales ou autochtones, des cartes de sensibilité de la faune, des sites RAMSAR, des habitats essentiels identifiés ou proposés dans les programmes de rétablissement ou les plans d’action) susceptibles d’être touchés par le projet devrait être indiquée dans la description des conditions de référence biophysiques. Les éléments suivants doivent être inclus dans les sections pertinentes du milieu biophysique, tant dans la description écrite que sur les cartes :
- les bassins hydrographiques primaires, secondaires et tertiaires;
- les plans d’eau et cours d’eau, y compris les cours d’eau à écoulement intermittent et éphémère;
- les milieux humides;
- les écozones, écorégions, et écodistricts, selon la classification écologique du paysage provinciale ou la Classification écologique des terres du Canada (Introduction à la Classification écologique des terres (CET) 2017).
8.1. Environnement météorologique
L’étude d’impact doit :
- décrire le climat local et régional de façon suffisamment détaillée pour mettre en lumière la variabilité et les caractéristiques météorologiques des régions touchées par les activités et composantes du projet, y compris les enregistrements historiques des informations météorologiques;
- fournir un résumé et des références pour les sources de données et les identifiants uniques des stations météorologiques pour les éléments suivants :
- températures mensuelles moyennes, maximales et minimales;
- précipitations mensuelles moyennes, maximales et minimales;
- la vitesse et la direction typiques du vent;
- les mesures météorologiques standard afin de fournir des estimations d’évaporation, (p. ex., les méthodes Penman, Morton ou Meyer) ou des estimations d’évapotranspiration mensuelle (ou quotidienne). L’utilisation des mesures d’évaporation du bac n’est pas recommandée;
- fournir des références pour les sources de données et les identifiants uniques des stations météorologiques qui ont servi à colliger des données météorologiques horaires (vitesse et direction du vent, température de l’air, température du point de rosée [ou humidité], pression atmosphérique et données sur les précipitations) d’au moins un an pour appuyer la modélisation de la dispersion atmosphérique qui saisit la variabilité normale des conditions météorologiques;
- déterminer l’impact de la fonte ou de la perte de pergélisol et de la perte de glace de mer;
- décrire l’influence des changements climatiques sur le climat local et régional et sur les risques d’événements météorologiques extrêmes.
8.2. Géologie et risques géologiques
8.2.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- décrire la géomorphologie, la topographie et les caractéristiques géotechniques des zones envisagées pour la construction des principales composantes du projet,
- y compris la présence et la répartition du pergélisol, le cas échéant;
- décrire la géologie des dépôts de surface et du substrat rocheux à une échelle appropriée. Inclure un tableau de descriptions géologiques, les cartes géologiques et les coupes transversales à l’échelle appropriée;
- déterminer sur des cartes géologiques l’emplacement des zones d’affleurements rocheux qui nécessiteront un dynamitage;
- repérer les zones géologiques susceptibles de contenir des fibres d’amiante;
- cerner les risques géologiques qui existent dans les zones visées pour les installations du projet et l’infrastructure, y compris :
- l’historique de l’activité sismique dans la région, notamment les séismes induits, et les effets secondaires, comme le risque de tsunamis, de glissements de terrain et de liquéfaction générés par les séismes;
- la preuve de failles actives;
- le soulèvement ou l’affaissement isostatique;
- l’historique des glissements de terrain, l’érosion des pentes et le potentiel d’instabilité du sol et des roches ou glissements ou affaissement de terrain pendant et après les activités du projet;
- l’historique des tsunamis générés par des glissements de terrain, lorsque les activités se déroulent près d’un littoral;
- l’historique et le risque de glissements de terrain sous-marins;
- l’historique et le risque des dangers volcaniques;
- fournir une caractérisation des instabilités causées par les activités minières passées.
8.2.2. Effets sur la géologie et les risques géologiques
L’étude d’impact doit décrire les effets du projet sur la géologie et les risques géologiques, y compris :
- les effets potentiels du projet dans les zones d’instabilité géologique causées par les activités minières passées.
8.3. Géochimie des matériaux extraits et excavés
8.3.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- fournir une caractérisation de la composition géochimique des matériaux extraits ou excavés prévus (et des déchets des activités passées, le cas échéant), tels que les stériles, le minerai (y compris hors site), le minerai à faible teneur, les matériaux des parois de la fosse, les rampes de développement souterrain, les déchets de traitement (c.-à-d. les résidus, la lixiviation en tas, les boues de traitement, les résidus de charbon grossier, la kimberlite traitée), les morts-terrains et les matériaux de construction potentiels (c.-à-d. la roche de mine, les carrières, les matériaux non agglomérés);
En particulier :
- fournir un résumé détaillé des méthodes analytiques utilisées pour évaluer la minéralogie, le drainage rocheux acide et la lixiviation des métaux (ou métalloïdes).Il est recommandé d’utiliser le rapport 1.20.1 du Programme de neutralisation des eaux de drainage dans l’environnement minier (NEDEM) comme orientation pour la conception des études;
- décrire la représentativité des échantillons recueillis pour l’évaluation du drainage rocheux acide et de la lixiviation des métaux (ou métalloïdes). Présenter des coupes transversales ou des images du modèle de bloc à une échelle appropriée qui comprennent des échantillons de roches de la mine, la géologie, les zones minéralisées, l’emplacement approximatif de tous les aménagements miniers à ciel ouvert et souterrains, les traces et les numéros d’identification des trous de forage, ainsi qu’une échelle et une légende;
- décrire la représentativité des résidus solides et de l’eau de traitement. Fournir un organigramme schématique du processus, incluant l’emplacement que représente chaque échantillon testé si divers flux de traitement sont testés;
- décrire l’approche et les méthodes d’évaluation du potentiel du drainage rocheux acide et de la lixiviation des métaux (ou métalloïdes), y compris la détermination des paramètres potentiellement préoccupants. Fournir les résultats initiaux du potentiel de lixiviation se basant sur des essais de lixiviation à court terme et une analyse de la représentativité des essais cinétiques en laboratoire et sur le terrain basée sur les résultats des essais statiques;
- décrire les procédures d’assurance et de contrôle de la qualité. Fournir les certificats d’analyse du laboratoire qui comprennent des renseignements relatifs à la méthode analytique et aux procédures d’assurance et de contrôle de la qualité;
- fournir des estimations du potentiel de tous les matériaux à être des sources de drainage acide, de drainage minier neutre et/ou de lixiviation de métal (ou de métalloïde), le moment de leur apparition et les taux de charge à court et à long terme calculés à partir d’essais cinétiques pour les conditions neutres et acides, en tenant compte de l’utilisation d’un substitut (c.-à-d. des déchets miniers d’activités passées, des essais analytiques reproduisant des conditions acides) si les essais cinétiques n’ont pas produit de lixiviation acide, le cas échéant.
8.3.2 Effets sur les taux de rejet des produits chimiques
L’étude d’impact doit décrire les effets du projet sur la vitesse que les matériaux extraits peuvent rejeter des produits chimiques. Cela permet d’orienter l’évaluation des effets sur la qualité des eaux souterraines et de surface (section 8.6.2), qui est ensuite utilisée pour éclairer les mesures d’atténuation nécessaires.
L’étude d’impact doit notamment :
- présenter les taux de rejets chimiques de toutes les principales sources de matériaux miniers ou excavés et des déchets miniers, à utiliser comme termes sources dans un modèle intégré de bilan massique chimique décrit à la section 8.6.2 Effets sur les eaux souterraines et les eaux de surface, pour toutes les phases du projet, prenant en compte :
- les résultats de l’étude de caractérisation géochimique qui a évalué le potentiel de drainage rocheux acide, de drainage minier neutre et/ou de lixiviation de métaux (ou métalloïdes) pour tous les matériaux décrits à la section 8.3.1;
- le rejet potentiel de cyanure (pour les mines d’or);
- l’exposition de roches potentiellement génératrices d’acide et de lixiviation de métaux (ou métalloïdes) dans les parois de la fosse;
- la qualité de référence des eaux souterraines et des eaux de surface, telle que décrite à la section 8.6.1;
- les volumes et le tonnage de roches potentiellement génératrices d’acide pendant toutes les phases du projet;
- les méthodes d’élimination et de gestion des déchets miniers et d’atténuation de leurs effets, et leur incidence sur le potentiel de drainage des roches acides et/ou de lixiviation des métaux (ou métalloïdes);
- fournir une description et une justification claires de tous les paramètres d’entrée et de toutes les hypothèses;
- fournir des scénarios de base (c.-à-d. le plus probable, la moyenne, la médiane) et des scénarios les plus défavorables (p. ex., du 75e au 90e percentile), ainsi que des scénarios de sensibilité applicables;
- décrire les effets potentiels du drainage rocheux acide, du drainage minier neutre et/ou de la lixiviation des métaux (ou métalloïdes) sur les eaux souterraines et de surface et sur les sédiments, comme décrit dans la section 8.6.2 Effets sur les eaux souterraines et de surface.
8.3.3 Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit :
- décrire l’approche conceptuelle des essais opérationnels pour recenser et gérer les déchets miniers potentiellement générateurs d’acide et/ou de lixiviation de métaux (ou métalloïdes) pendant la construction et l’exploitation de la mine, le cas échéant;
- décrire les méthodes de prévention, de surveillance, de gestion et de contrôle du drainage rocheux acide, du drainage minier neutre et/ou de la lixiviation des métaux (ou métalloïdes) pendant toutes les phases du projet;
8.4. Topographie, sol et sédiments
8.4.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- décrire le relief, les sols et les sédiments dans les zones d’étude locales et régionales, y compris la stratigraphie des sédiments. Fournir des cartes géologiques superficielles et des coupes transversales à l’échelle appropriée;
- décrire et cartographier les formes de terrain associées à des caractéristiques importantes de l’habitat faunique, notamment les formes de terrain élevées, les eskers, les crêtes, les falaises, les affleurements rocheux, les roches exposées, les talus et autres grottes à topographie karstique;
- fournir une description et l’emplacement de tous les sols sensibles à l’érosion et les zones d’instabilité du sol;
- fournir des cartes décrivant la profondeur du sol par horizon et l’ordre des sols dans la zone du projet afin de soutenir les activités de récupération et de réhabilitation des terrains, et d’établir le risque d’érosion du sol;
- décrire la pertinence d’utiliser de la terre végétale et le mort-terrain pour la réhabilitation des zones perturbées, puis fournir une évaluation du potentiel de génération acide et de lixiviation des métaux (métalloïdes) du mort-terrain à utiliser;
- pour les terres agricoles ou les terres forestières ayant une capacité agricole, décrire :
- la classification des sols, y compris l’ordre, le groupe, la famille, la série et le type de sol avant la construction ainsi que la quantification de la classification du sol;
- la productivité des terres et le type de ressources agricoles;
- les types de sols dans la zone d’étude qui sont très vulnérables au vent et à l’érosion, au compactage et à la perte de structure et d’ameublissement;
- tout autre type de sol nécessitant une gestion particulière à l’aide de mesures d’atténuation;
- les mesures de conservation et de protection des sols;
- décrire l’utilisation historique des terres et le potentiel de contamination des sols et des sédiments;
- décrire toute contamination connue ou soupçonnée du sol ou des sédiments dans la zone d’étude qui pourrait être remise en suspension, rejetée ou autrement perturbée à la suite du projet;
- identifier les écosystèmes sensibles ou vulnérables à l’acidification résultant du dépôt de contaminants atmosphériques.
Pour les projets dans les régions de pergélisol :
- décrire les conditions du pergélisol, y compris la répartition du sol gelé et non gelé, les conditions thermiques (températures du sol), la glace de fond, la sensibilité au dégel et l’épaisseur de la couche active;
- décrire les interactions entre le pergélisol, les eaux de surface et les eaux souterraines, et la topographie, ainsi que les fractures rocheuses et les zones de taliks entre les différentes eaux de surface et souterraines;
- décrire le risque de tassement dû au dégel et d’instabilité du terrain lié au dégel du sol.
8.4.2. Effets sur la topographie, le sol et les sédiments
L’étude d’impact doit décrire les effets du projet sur la topographie, les sols et les sédiments, y compris :
- le potentiel et la probabilité d’une remise en suspension, d’un rejet ou de toute autre perturbation de la contamination connue ou suspectée du sol ou des sédiments;
8.5. Environnement atmosphérique, acoustique et visuel
8.5.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- décrire la qualité de l’air ambiant dans les zones d’étude locales et régionales du projet et identifier les émissions et les sources existantes de contaminants;
- fournir des concentrations de référence dans l’air ambiant pour les contaminants, en particulier près des principaux récepteurs (p. ex., les collectivités, les utilisateurs des territoires traditionnels, la faune et la flore.) et quantifier les sources d’émissions des contaminants suivants :
- les particules totales;
- les particules fines dont la taille est inférieure à 2,5 micromètres (PM2.5);
- les particules respirables de moins de 10 micromètres (PM10);
- le monoxyde de carbone (CO);
- le dioxyde de soufre (SO2);
- le dioxyde d’azote (NO2) et les oxydes d’azote (NOx);
- l’ozone (O3);
- le sulfure d’hydrogène (H2S), et autres composés de soufre réduit;
- les composés organiques volatils (COV), individuels ou d’un sous-ensemble approprié;
- les composés aromatiques polycycliques (CAP), y compris les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les HAP alkylés, les produits de transformation des HAP, notamment les HAP nitrés et oxygénés, et les dibenzothiophènes (DBT);
- tout autre polluant atmosphérique des sources mobiles, stationnaires et fugitives pertinent, y compris les contaminants produits par la combustion du carburant diesel;
- comparer les résultats de qualité de l’air ambiant aux normes régionales, provinciales et fédérales applicables. Pour les polluants atmosphériques soumis à des normes, le promoteur doit utiliser la période de calcul de la moyenne et le format statistique associé à chaque valeur numérique;
- Les normes comprennent : les Normes canadiennes de qualité de l’air ambiant (NCQAA), les Objectifs nationaux de qualité de l’air ambiant (ONQAA) ou les normes provinciales pertinentes. Le promoteur doit se reporter aux nouvelles NCQAA établies par le Conseil canadien des ministres de l’Environnement (CCME) pour les PM2,5, le O3, le SO2 et le NO2 qui entreront en vigueur en 2020 et en 2025;
- décrire les dépôts à l’aide des données de surveillance existantes à long terme ou de nouvelles données de surveillance pour une durée minimale d’un an.
- décrire la ou les sources de données, y compris les méthodes de validation des données et de contrôle de la qualité;
- déterminer et prendre en compte les enjeux liés à la qualité des données de surveillance et la variabilité saisonnière du relevé de référence, et déterminer les concentrations ambiantes de contaminants à l’aide de données de surveillance complètes, exhaustives et représentatives, recueillies pendant une période appropriée (plusieurs années) et selon une portée géographique appropriée;
- si une modélisation est entreprise pour comprendre la qualité de l’air ambiant de référence, décrire les sources directes et indirectes d’émissions atmosphériques de référence, y compris les émissions mobiles, stationnaires et fugitives;
- décrire les conditions actuelles du radon;
- fournir le niveau de bruit ambiant aux principaux récepteurs (p. ex., les collectivités à proximité, les résidences, les utilisateurs des terres autochtones et la faune), y compris les résultats d’une étude de référence du niveau de bruit ambiant et les niveaux de bruit autorisés pour chaque récepteur. Les renseignements sur les sources de bruit habituelles (naturelles et anthropiques), leur étendue géographique et les variations temporelles doivent être inclus. Au moment de recueillir des données de référence de l’étude sur le bruit ambiant aux endroits où se trouvent des récepteurs humains, il est recommandé de tenir compte des éléments suivants :
- les sons naturels;
- les paysages sonores (voir la norme ISO 129131 :2014. Acoustique – Paysage sonore – Partie 1 : Définition et cadre conceptuel);
- les attentes relatives à une ambiance calme, à des endroits ou à des moments précis;
- les heures de sommeil habituelles (de 22 h à 7 h étant l’hypothèse par défaut);
- le degré de nuisance de référence attribuable aux sources de bruit existantes (p. ex., circulation routière, avions, autres bruits industriels);
- justifier la sélection et fournir des renseignements sur tous les récepteurs sensibles au bruit dans la zone d’étude, y compris tout futur récepteur prévisible, et la distance entre les récepteurs et le projet;
- pour l’environnement aquatique, fournir des descriptions du paysage sonore subaquatique et des sources de vibrations, y compris celles qui se trouvent au large des côtes dans la zone d’étude et sur le site du projet basées sur des mesures acoustiques. Fournir des renseignements sur les sources de vibrations et de bruits, l’étendue géographique et les variations spatiales et temporelles dans la colonne d’eau et le fond marin;
- décrire la luminosité nocturne ambiante sur le site du projet et dans toute autre zone où les activités du projet pourraient avoir un effet sur les niveaux de luminosité;
- décrire les niveaux d’illumination nocturne selon différentes conditions météorologiques et saisonnières;
- décrire les paysages d’intérêt, les écrans visuels et les autres éléments de l’environnement visuel et les localiser sur des cartes.
Le promoteur devrait consulter les directives supplémentaires concernant l’environnement atmosphérique fournies dans Annexe 1 – Orientations pour les composantes biophysiques.
8.5.2. Effets sur l’environnement atmosphérique, acoustique, et visuel
L’étude d’impact doit décrire les effets du projet sur l’environnement atmosphérique, acoustique, et visuel, y compris :
- fournir une description détaillée de toutes les sources d’émission de polluants atmosphériques du projet énumérées à la section 8.4.1.Conditions de référence;
- fournir une méthodologie détaillée et les hypothèses utilisées pour estimer les émissions de polluants atmosphériques à toutes les phases du projet :
- fournir et référencer tous les facteurs d’émission pertinents;
- pour toutes les sources d’émission applicables, inclure le niveau supposé de la norme d’émission pour chaque facteur d’émission appliqué;
- fournir des détails sur le respect des normes d’émission pour tous les moteurs mobiles et stationnaires utilisés dans le projet;
- utiliser une modélisation de la dispersion atmosphérique pour prévoir les émissions résultant des sources liées au projet et fournir les cartes de contour à l’échelle appropriée représentant les émissions prévues (voir Annexe 1 – Orientations pour les composantes biophysiques pour des orientations sur la modélisation de la dispersion);
- déterminer s’il y a formation de polluants secondaires (polluants qui ne sont pas directement émis mais se forment lorsque d’autres polluants primaires réagissent dans l’atmosphère) résultant du projet qui sont susceptibles de faire augmenter les concentrations au-dessus des niveaux de référence et, s’il y a lieu, définir et caractériser ces polluants;
- fournir une justification du choix du modèle de qualité de l’air, y compris le type et l’ampleur des émissions, la complexité des sources, du terrain et la météorologie, ou expliquer pourquoi la modélisation n’est pas utilisée pour prévoir la dispersion des émissions atmosphériques;
- fournir une justification pour toutes les mesures de contrôle d’efficacité utilisées pour réduire les taux d’émission des sources dans le modèle, y compris les détails de toutes les hypothèses associées aux mesures d’atténuation connexes, et leur caractère réalisable;
- évaluer l’incertitude des concentrations de polluants atmosphériques modélisés à l’aide d’une gamme pertinente de données du modèle. Toutes les sources d’incertitude devraient être prises en compte, y compris :
- l’incertitude du modèle, y compris une évaluation de la façon dont l’incertitude des prévisions modélisées peut varier sur les plans spatial et temporel;
- l’incertitude de l’estimation des concentrations de référence, de l’estimation des intrants météorologiques, et de l’estimation des émissions à la source (des sources attribuables au projet et des sources externes);
- effectuer une analyse de contribution de la source afin d’évaluer les contributions relatives des sources d’émissions attribuables et non attribuables au projet relativement aux concentrations de polluants aux récepteurs clés. L’analyse de la contribution de la source devrait être menée pour tous les polluants dont la concentration dépasse 10 % de la ligne directrice pertinente ou de la valeur normalisée. Les sources d’émission devraient être groupées en catégories appropriées;
- évaluer les effets sur le milieu récepteur :
- comparaison avec les normes applicables ambiantes, y compris les normes canadiennes de qualité de l’air ambiant (NCQAA). L’évaluation par rapport aux NCQAA devrait être fondée sur les principes d’amélioration continue et de protection des régions non polluées, et dans le contexte des bassins atmosphériques et des zones atmosphériques dans le Système de gestion de la qualité de l’air;
- comparaison avec les seuils critiques pour les émissions acidifiantes, le cas échéant (tenir compte des charges actuelles et historiques ainsi que de la capacité tampon, y compris les charges critiques de dépôt acide);
- comparaison avec les récepteurs écologiques sensibles (tenir compte des seuils d’effets des espèces en question);
- comparaison avec d’autres directives, objectifs ou normes existants appropriés. Cela comprend des recommandations régionales et communautaires sur la qualité de l’air;
- décrire les changements dans les niveaux de vibrations ambiantes et sonores résultant du projet;
- lorsque le public s’inquiète de l’augmentation des niveaux sonores pendant la construction, fournir une évaluation des effets des vibrations et du bruit, comprenant un survol des préoccupations;
- si le projet a le potentiel d’entraîner une augmentation des émissions sonores pendant la construction, l’exploitation ou la désaffectation :
- quantifier les niveaux sonores à des distances appropriées de toute installation ou activité du projet et décrire la fréquence, la durée et les caractéristiques du son;
- décrire les emplacements et les caractéristiques des récepteurs les plus sensibles, y compris les espèces en péril;
- décrire les consultations avec les organismes de réglementation, les intervenants, les groupes communautaires, les propriétaires fonciers et les peuples autochtones au sujet des effets potentiels sur l’environnement acoustique;
- définir et justifier l’approche permettant de déterminer dans quelle mesure les effets sonores découlant du projet sont négatifs;
- décrire tout changement des niveaux d’éclairage nocturne découlant du projet;
- quantifier les niveaux lumineux à des distances appropriées de toute installation du projet et décrire notamment le moment (p. ex., heures de la nuit), la fréquence, la durée, la distribution et le caractère des émissions lumineuses;
- décrire les emplacements et les caractéristiques des récepteurs les plus sensibles, y compris les espèces en péril et les zones privilégiées par les peuples autochtones pour la pratique d’activités traditionnelles;
- décrire les consultations et, s’il y a lieu, fournir un registre de mobilisation avec les organismes de réglementation, les intervenants, les groupes communautaires, les propriétaires fonciers et les peuples autochtones au sujet des effets potentiels sur l’environnement visuel;
- décrire tout changement positif.
Le promoteur devrait se référer aux orientations de Santé Canada, Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : Le bruit et Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : Qualité de l’air pour s’assurer que l’étude fournit les renseignements et l’analyse nécessaires à l’évaluation des répercussions du projet sur la santé humaine en lien avec les changements à l’ambiance sonore et la qualité de l’air. Le promoteur est tenu de remplir les listes de vérification fournies dans ces guides (annexe B dans le guide de Santé Canada sur le bruit et annexe A du guide sur la qualité de l’air mentionné ci-dessus) pour aider les participants à vérifier si les principaux éléments d’une évaluation des répercussions du bruit ont été analysés et à déterminer l’emplacement de ces informations dans l’étude d’impact. Ces listes de vérification faciliteront l’examen de l’étude d’impact et seront particulièrement utiles si les analyses portant sur ces aspects se trouvent dans plusieurs sections de l’étude d’impact.
8.4.3 Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit déterminer des mesures d’atténuation pour les changements négatifs de l’environnement atmosphérique, acoustique et visuel ou des améliorations pour les effets positifs.
Notamment, l’étude d’impact doit :
- fournir une description de toutes les méthodes et pratiques à mettre en place pour réduire et contrôler les émissions. Si les meilleures technologies disponibles ne sont pas incluses dans la conception du projet, le promoteur doit fournir une justification des technologies choisies;
- documenter et justifier la manière dont les efficiences de réduction des émissions de contaminants ont été appliquées au calcul des taux d’émission, y compris les détails de toutes les hypothèses associées à ces mesures d’atténuation et leur faisabilité;
- fournir une description des mesures actuelles et prévues de réduction des odeurs et de la poussière, y compris une description des améliorations aux infrastructures existantes, s’il y a lieu;
- fournir une description de la participation aux programmes nationaux ou régionaux de suivi et de déclaration des émissions atmosphériques (p. ex., l’inventaire national des rejets de polluants) ou expliquer pourquoi la participation n’est pas requise;
- développer et mettre en œuvre des stratégies conformes aux engagements régionaux et nationaux, comme ceux du CCME à l’égard de la prévention de la pollution;
- fournir un plan de gestion du bruit, incluant l’identification des sources de bruit, les mesures courantes d’atténuation du bruit, l’efficacité du rendement des dispositifs de contrôle du bruit, les programmes de pratiques exemplaires et les programmes d’amélioration continue, et établir le besoin d’un programme de suivi aux fins de validation du modèle ou en raison de préoccupations soulevées par les participants. Les plans de gestion du bruit doivent également tenir compte des éléments suivants :
- fournir un plan de gestion de l’éclairage, incluant la planification et la gestion de l’éclairage et de l’ambiance lumineuse pour chaque site d’activité ainsi que la considération des mesures pour la réduction de la luminosité excessive pendant la construction et l’exploitation. Tenir compte des options suivantes de mesures pour la gestion de l’éclairage :
- éviter ou minimiser l’utilisation de la lumière artificielle;
- sélectionner un éclairage de faible intensité;
- utiliser des dispositifs d’éclairage qui limitent ou concentrent l’éclairage aux zones ciblées et éviter les débordements de lumière hors des espaces à éclairer;
- limiter l’émission de lumière vers le ciel en utilisant des luminaires qui produisent un éclairage sombre et uniforme qui répond aux besoins réels de l’éclairage;
- éviter l’émission de lumière à plus de 90 degrés;
- éviter les lumières qui émettent des longueurs d’onde bleu/vert/blanc/UV.
8.6. Eaux souterraines et eaux de surface
8.6.1. Conditions de référence
Les exigences relatives à la caractérisation des conditions de référence des eaux souterraines et des eaux de surface dans une étude d’impact varient selon le type de projet. Leur importance et leur détail seront proportionnels aux effets potentiels sur les eaux souterraines et les eaux de surface. Les exigences énumérées ici sont dans une séquence correspondant aux étapes d’une étude générique, couplée, de caractérisation des eaux souterraines et des eaux de surface.
L’étude d’impact doit :
Exigences génériques relatives aux eaux de surface et souterraines
- décrire le contexte hydrographique et hydroclimatique du site du projet (p. ex., régimes climatiques);
- déterminer le réseau hydrologique, y compris, mais sans s’y limiter, la délimitation des bassins versants, la détermination des cours d’eau et leur cartographie;
- décrire le programme de surveillance local ainsi que la collecte des données hydrologiques;
- quantifier les conditions existantes des eaux de surface, y compris la gamme complète des variations saisonnières et interannuelles, la couverture de glace et le régime de neige. Cela peut être fondé sur des données provenant de stations de jaugeage situées sur le site ou de stations de jaugeage régionales de référence et sur l’historique des données temporelles;
- identifier et décrire les plans d’eau, les cours d’eau et les ressources en eau potentiellement affectées par le projet;
Exigences plus détaillées concernant les eaux de surface et souterraines
- fournir des renseignements hydrométéorologiques complets (température, précipitations, évapotranspiration) fondés sur les données des stations météorologiques situées sur le site ou à proximité du site;
- décrire et illustrer, sur une ou plusieurs cartes topographiques, à une échelle appropriée, les bassins de drainage par rapport aux composantes principales du projet. Sur les cartes, identifier également l’ensemble des plans d’eau et cours d’eau, y compris les cours d’eau à écoulement intermittent, les zones de risque d’inondation, les milieux humides, les limites des bassins versants et des sous-bassins versants, et l’orientation de l’écoulement;
- s’il y a lieu, indiquer les endroits prévus pour le franchissement des cours d’eau ou de plans d’eau et de toute déviation du cours d’eau;
- dresser une liste de tous les plans d’eau et cours d’eau (permanents et intermittents) susceptibles d’être touchés, directement ou indirectement, par le projet. Fournir un tableau qui regroupe les masses d’eau et les cours d’eau par sous-bassin versant et fournir les renseignements suivants sur chacun d’eux :
- le type de cours d’eau (p. ex., système lotique ou lentique, lac, rivière, étang, ruisseau intermittent ou permanent);
- la taille des plans d’eau et cours d’eau, le cas échéant (p. ex., la largeur à la ligne des hautes eaux ordinaires, longueur, ou superficie);
- fournir les hydrogrammes et niveaux de l’eau des ruisseaux et des rivières avoisinants en indiquant la pleine ampleur des variations saisonnières et interannuelles et le débit de base saisonnier;
- les hydrogrammes peuvent être fondés sur les données des stations hydrométriques avoisinantes ou des stations hydrométriques sur le site;
- l’approche utilisée doit tenir compte de la nécessité de fournir des renseignements qui seront utilisés pour la caractérisation de l’habitat du poisson et l’évaluation des effets;
- fournir des limnigrammes des lacs touchés par le projet montrant l’ampleur complète des variations saisonnières et interannuelles du niveau de l’eau;
- pour chacun des plans d’eau et des cours d’eau touchés par le projet, fournir une description du calendrier des cycles de gel et dégel, de la couverture de glace et des conditions de la glace;
- fournir, pour chaque plan d’eau touché par le projet, la bathymétrie, les profondeurs maximales et moyennes, les données de profil vertical du lac, l’information sur la stratification et le renouvellement et la composition des sédiments (p. ex., l’analyse de la taille des particules, la qualité des sédiments);
- en utilisant les techniques conventionnelles de terrain et de cartographie, définir et caractériser les interactions entre les eaux souterraines et les eaux de surface, y compris la détermination des écosystèmes en fonction des eaux souterraines, des terres humides et des zones d’alimentation et d’évacuation qui sont potentiellement touchées par le projet;
- utiliser ces renseignements pour calibrer et vérifier la modélisation numérique des flux;
- dans les régions nordiques, décrire les conditions et les taliks du pergélisol et leur influence sur les interactions entre les eaux souterraines et les eaux de surface;
- établir un bilan quantitatif des eaux de surface pour les bassins hydrographiques potentiellement touchés par le projet, en détaillant les prises d’eau et les sorties d’eau vers l’environnement;
- décrire le programme de caractérisation de référence de la qualité des eaux de surface, eaux souterraines et sédiments, y compris la sélection du site d’échantillonnage, la durée et la fréquence de la surveillance, le protocole d’échantillonnage et d’analyse, y compris les mesures d’assurance et de contrôle de la qualité;
- décrire l’intégration de toute donnée historique ou tout renseignement existant applicable;
- le programme de caractérisation devrait inclure des sites d’échantillonnage dans la zone du projet, les zones d’étude locales et régionales, et devrait inclure des sites de référence qui ne seront probablement pas touchés par le projet;
- fournir des données de référence sur les paramètres physicochimiques et les constituants chimiques pertinents à la qualité de l’eau souterraine et de surface et à la qualité des sédiments;
- Les paramètres physicochimiques peuvent inclure la température, le pH, la conductibilité électrique, l’oxygène dissous, la turbidité, les solides totaux en suspension, la dureté totale, et les solides dissous totaux;
- les constituants chimiques pertinents peuvent inclure les ions majeurs et mineurs, les métaux traces totaux et dissous, les radionucléides, le mercure total, le méthylmercure, les composés aromatiques polycycliques, les nutriments et les composés organiques ou inorganiques ou les autres composés potentiellement préoccupants;
- la collecte et l’analyse des échantillons devraient respecter des limites de détection appropriées et les données doivent illustrer la variabilité saisonnière et annuelle de la qualité de référence des eaux sur un nombre d’années suffisant pour pleinement caractériser la variabilité naturelle, y compris les possibles changements attribuables aux interactions entre les eaux souterraines et les eaux de surface;
- décrire les concentrations de référence des paramètres physicochimiques et des constituants chimiques pertinents par rapport aux lignes directrices applicables à la qualité de l’eau et des sédiments;
- recenser les sources d’eau et autres ressources de surface pour l’eau potable dans les zones locales et régionales du projet, décrire leur usage courant et leur potentiel d’utilisation future, puis préciser si leur consommation a une importance culturelle autochtone;
- répertorier les puits domestiques, communautaires ou municipaux dans les zones locales et régionales du projet, et fournir leur profondeur, leur distance par rapport au projet, la stratigraphie, l’unité hydrostratigraphique étudiée et le niveau piézométrique, et la capacité particulière, et décrire leur usage courant, leur usage potentiel et, s’il y a lieu, l’importance culturelle de leur consommation pour les populations autochtones;
- identifier les strates productrices d’eau souterraine (constituées de sédiments grossiers et de substrat rocheux perméable) susceptibles d’être touchées par le projet. Marquer sur une carte les puits domestiques, communautaires ou municipaux actuels qui y accèdent, et indiquer leur distance par rapport au projet;
- fournir un résumé des principaux puits de surveillance des eaux souterraines dans la zone d’étude régionale utilisés pour éclairer le modèle conceptuel, et indiquer leur emplacement, les renseignements sur la qualité des eaux souterraines et la fréquence de surveillance. Fournir des hydrogrammes représentatifs montrant l’étendue des variations saisonnières et interannuelles du niveau d’eau et indiquer toute variation spatiale dans la zone d’étude régionale;
- décrire les unités hydrostratigraphiques (aquifères, aquitards et aquicludes) de l’environnement hydrogéologique et fournir une carte piézométrique indiquant les sources et l’orientation de l’écoulement des eaux souterraines;
- décrire la géologie structurale de l’environnement hydrogéologique affecté, y compris toutes les failles majeures, la densité des fractures et leur orientation, et l’orientation de la stratigraphie relative à l’écoulement des eaux souterraines;
- décrire les limites d’écoulement des eaux souterraines de l’environnement hydrogéologique, y compris les lignes de partage et les limites des eaux souterraines avec les eaux de surface;
- fournir les propriétés hydrauliques des unités hydrostatiques, y compris les données sur la conductibilité hydraulique, le stockage spécifique, la transmissivité, le coefficient d’emmagasinement, la hauteur de la zone saturée, la porosité et la capacité de libre écoulement, s’il y a lieu;
- fournir des cartes hydrogéologiques et des coupes transversales de la zone d’étude montrant les élévations de la nappe phréatique, les contours potentiométriques, les directions interprétées de l’écoulement des eaux souterraines, les lignes de partage des eaux souterraines et les zones de recharge et de rejet
- présenter un modèle conceptuel de l’environnement hydrogéologique, y compris une analyse des contrôles géomorphologiques, hydrostratigraphiques, hydrologiques, climatiques et anthropiques de l’écoulement des eaux souterraines;
- élaborer un modèle tridimensionnel numérique de l’écoulement des eaux souterraines dans la zone du projet, fondé sur le modèle conceptuel de l’environnement hydrogéologique;
- énoncer les limites et les hypothèses de l’approche de modélisation, y compris les méthodes d’étalonnage, la validation des modèles et la précision;
- étalonner le modèle numérique à la lumière des conditions hydrogéologiques en utilisant les données sur le niveau des eaux souterraines et les données de surveillance de l’écoulement du cours d’eau, fournir des données de mesure et des graphiques décrivant la qualité atteinte par l’étalonnage, et discuter l’influence de la variabilité spatiale dans l’étalonnage du modèle;
- analyser la sensibilité de résultats modèles importants des propriétés hydrauliques et des paramètres climatiques comme la recharge;
- à l’aide du modèle numérique étalonné, fournir un bilan des eaux souterraines de référence, y compris la recharge de surface distribuée, le rejet d’eau souterraine vers les milieux humides, les lacs, les cours d’eau et les rivières, l’infiltration des eaux de surface vers les eaux souterraines, et tout prélèvement anthropique;
- présenter un modèle conceptuel de l’environnement hydrologique, s’il y a lieu, pour décrire les conditions de référence des eaux de surface. Le modèle devrait être développé pour soutenir l’évaluation des changements potentiels de la quantité et de la qualité de l’eau et des sédiments dans les rivières, les ruisseaux, les lacs, les sources et les milieux humides, avec la contribution des organismes de réglementation et des groupes autochtones;
- expliquer comment les données de référence ont été recueillies et la modélisation développée, à une échelle et une résolution permettant d’appliquer les résultats concernant les eaux souterraines et de surface à l’évaluation des CV interdépendantes, notamment pour les poissons, les oiseaux et les autres espèces sauvages, leur habitat et leur santé, ainsi que la santé humaine.
8.6.2. Effets sur les eaux souterraines et les eaux de surface
L’étude d’impact doit :
- décrire les effets du projet sur les eaux de surface et souterraines, y compris les effets liés :
- à l’usage des ressources en eau de surface ou en eau souterraine dans le cadre du projet;
- aux changements dans l’écoulement de l’eau ou au détournement de cours d’eau;
- au rejet d’eau, d’effluents, d’eaux usées ou d’autres substances dans l’environnement;
- décrire comment les effets des changements climatiques sont pris en compte dans l’évaluation des effets du projet;
- discuter les changements aux bassins versants, y compris le trajet de l’écoulement et l’état des cours d’eau et des plans d’eau (permanents, intermittent et éphémères), y compris ceux créés, enlevés ou modifiés par le projet;
- quantifier l’étendue des changements hydrologiques provoqués par la perturbation des caractéristiques des eaux souterraines et de surface, en tenant compte des changements climatiques (voir la section 8.11 Changements climatiques and 14 Effets de l’environnement sur le projet), notamment les changements au débit de surface, aux niveaux d’eau, à l’épaisseur ou l’étendue de la glace, à la sédimentation et au régime des canaux et aux niveaux d’eau dans les plans d’eau touchés;
- présenter un modèle intégré du bilan hydrique du site qui comprend les flux des eaux de surface et des eaux souterraines en provenance ou à destination des principales composantes du projet, pour toutes les phases du projet, notamment une estimation des débits d’eau de ruissellement des principales composantes du projet;
- indiquer les exigences relatives au prélèvement des eaux souterraines et des eaux de surface pendant toutes les phases du projet et préciser :
- le calendrier, la quantité et la qualité de l’eau prélevée dans l’environnement (débits et volumes annuels);
- tout traitement appliqué à ces eaux (p. ex., ajout d’un traceur);
- les conditions de réinjection de ces eaux dans le milieu récepteur;
- traitement effectué sur ces eaux (par exemple, l’ajout d’un traceur);
- présenter les principaux débits pour toutes les composantes du projet et les structures de gestion de l’eau, y compris le débit entrant, le débit sortant ou le ruissellement de surface des fosses, des piles de stockage, des matériaux de dragage, du stockage des matériaux contaminés et des installations de gestion des résidus;
- présenter des plans complets de gestion de l’eau du site pour le cycle de vie du projet, y compris pour :
- les entrées et sorties d’eau du site du projet;
- la dérivation de l’eau;
- la gestion de l’eau de procédé;
- la gestion de l’eau sur le site du projet;
- les stratégies d’inondation des mines;
- présenter un modèle numérique tridimensionnel d’écoulement des eaux souterraines du réseau hydrogéologique qui intègre tous les principaux éléments du projet, comme les mines à ciel ouvert, les zones d’élimination des morts-terrains, les installations de traitement des résidus, les puits d’assèchement et les fossés de déviation de l’eau :
- le modèle devrait s’appuyer sur le modèle étalonné utilisé pour établir les conditions de référence;
- il est recommandé d’utiliser des modèles d’écoulement des eaux souterraines établis par télescopie près des fosses à ciel ouvert et des installations de gestion des résidus;
- À l’aide du modèle numérique d’écoulement des eaux souterraines :
- estimer les principaux flux du projet, y compris les débits d’infiltration dans la mine à ciel ouvert, les taux d’assèchement, les taux d’inondation de la mine après fermeture, et les taux d’exfiltration pour les infrastructures du projet pendant l’exploitation et après la fermeture de la mine;
- estimer les changements saisonniers aux régimes d’eau de surface et d’eau souterraine pendant l’exploitation et à la suite de la fermeture, y compris les effets de la dépressurisation de l’aquifère de fond et de l’assèchement des dépôts superficiels, les effets sur le débit de références des rivières et des cours d’eau, les effets sur les milieux humides, les effets sur l’approvisionnement en eau potable, et les lignes de partage naturel des débits;
- décrire les contaminants associés au projet, leur localisation spatiale et temporelle et leurs voies d’écoulement potentielles (p. ex., les voies d’infiltration des eaux souterraines et leur relation avec les récepteurs potentiels), caractériser la manière dont ils pourraient affecter la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines. Déterminer les sources des contaminants, et analyser leur transport et leur devenir dans le milieu hydraulique;
- décrire l’écoulement en aval des eaux souterraines touchées par le projet, à l’aide de figures montrant les contours piézométriques des eaux souterraines et les résultats du suivi des particules;
- décrire la capacité d’atténuation des contaminants dans les unités hydrogéologiques de la zone du projet. Avec ces données, évaluer le potentiel de contamination des eaux souterraines et des eaux de surface hors du site. Le promoteur peut aussi supposer par prudence qu’il n’y a pas de capacité d’atténuation, mais il doit tout de même décrire, en détail, les produits de dégradation potentiels qui peuvent résulter de l’atténuation et d’autres processus pendant l’écoulement des eaux souterraines;
- décrire les changements potentiels de la qualité des eaux de surface, des eaux souterraines ou des sédiments liés au projet, y compris;
- les changements potentiels à la qualité des eaux de surface attribuables à l’érosion et à la sédimentation du fait de l’élimination de la végétation et des changements apportés aux milieux riverains, humides et terrestres;
- les changements potentiels à la qualité des eaux de surface attribuables au dépôt aérien de poussière fugitive et de matière particulaire et les contaminants qu’ils contiennent (comme des métaux, du mercure et du méthylmercure);
- les changements à la qualité des eaux souterraines attribuables aux rejets et effluents du projet, y compris les changements aux paramètres physicochimiques et aux constituants chimiques pertinents;
- les changements à la qualité des eaux de surface attribuables notamment aux rejets et effluents et des émissions acidifiantes du projet et des dépôts acides, en utilisant les renseignements fournis pour répondre aux exigences de la section 8.4.2 Effets sur l’environnement atmosphérique, acoustique et visuel;
- comparer les changements à la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines aux lignes directrices, objectifs ou normes applicables;
- décrire la quantité et la qualité des effluents se jetant du site vers le milieu récepteur, y compris les effluents des installations de traitement, des activités d’assèchement, des infiltrations d’eau et des eaux de ruissellement de surface provenant des composantes du projet et du site du projet;
- comparer la qualité de tous les flux d’effluents aux directives, objectifs ou normes applicables afin de mieux cerner les éventuels effets négatifs sur l’environnement récepteur;
- à l’aide d’un modèle intégré de bilan massique chimique, décrire les changements prévus aux scénarios les plus défavorables, de base et de sensibilité causés par le projet à la qualité des eaux de surface, des eaux souterraines et des sédiments dans l’environnement récepteur, tant pour les paramètres physico-chimiques et chimiques, y compris, mais sans s’y limiter
- les charges chimiques associées au drainage rocheux acide, au drainage minier neutre et/ou à la lixiviation de métaux (ou métalloïdes) décrits à la section 8.3.2;
- l’infiltration provenant des piles de matériaux et de résidus (y compris le cyanure pour les mines d’or);
- les traversées de cours d’eau et de plans d’eau, le dynamitage, les dérivations, l’assèchement, le prélèvement d’eau, le retour des eaux usées, les débordements de l’excavation et le ruissellement de surface;
- comparer les changements prévus aux scénarios les plus défavorables, de base et de sensibilité touchant les eaux souterraines et de surface et les sédiments par rapport aux conditions de référence et aux directives, objectifs et normes applicables;
- fournir une évaluation des trajets de migration hors site des eaux souterraines touchées et une analyse de la capacité d’atténuation des contaminants à l’intérieur des unités hydrogéologiques dans la zone d’étude du projet;
- décrire les endroits où les changements potentiels de la qualité de l’eau ou des sédiments seront évalués, notamment :
- tous les points et toutes les sources de rejets diffuses;
- l’environnement récepteur immédiat de tout point ou de toute source de rejets diffus du projet;
- les emplacements situés à la limite extérieure de la zone de mélange;
- l’endroit où la qualité de l’eau de l’environnement récepteur immédiat commence à satisfaire aux lignes directrices sur la qualité de l’eau ou aux niveaux naturels de ce contaminant;
- les emplacements situés à la limite du projet;
- les emplacements situés à la limite de la zone d’étude locale;
- les emplacements situés à la limite de la zone d’étude régionale;
- l’analyse et la description des changements survenus dans les eaux de surface et les eaux souterraines à une échelle et à une résolution permettant d’appliquer les résultats à l’évaluation des CV interdépendantes, notamment pour le poisson et l’habitat du poisson et la santé humaine. Poursuivre l’évaluation des changements potentiels de la qualité de l’eau, comme l’exigent les sections suivantes des lignes directrices.
Le promoteur devrait se reporter au guide de Santé Canada Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : la qualité de l’eau potable et de l’eau utilisée à des fins récréatives pour s’assurer de fournir les renseignements et les analyses considérés comme nécessaires à l’évaluation des effets du projet sur la santé humaine, relativement aux changements à la qualité de l’eau. Le promoteur doit remplir la liste de vérification de ce guide (l’annexe A) pour aider les participants à vérifier que les principaux éléments de l’évaluation d’impact sur la qualité de l’eau ont été réalisés et déterminer l’emplacement de ces renseignements dans l’étude d’impact. Cette liste de vérification facilitera l’examen de l’étude d’impact et sera particulièrement utile si les analyses portant sur cet aspect sont disséminées dans plusieurs sections de l’étude d’impact.
8.6.3. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit :
- décrire les mesures d’atténuation des effets possibles sur la quantité et la qualité des eaux de surface, des eaux souterraines, et des sédiments y compris les puits d’approvisionnement en eau, et fournir une justification, avec les preuves quantitatives et qualitatives, expliquant l’efficacité des mesures proposées;
- décrire toute mesure de traitement de la qualité de l’eau applicable et fournir des preuves de l’efficacité de ces mesures (renvoyer au rapport NEDEM 3.50.1), y compris les concentrations prévues des flux entrants et sortants pour les paramètres de qualité de l’eau pertinents;
- fournir les détails des mesures d’atténuation comprises dans les plans de gestion de l’eau proposés pour les masses d’eau et les cours d’eau susceptibles d’être touchés pendant toutes les étapes du projet, y compris les mesures applicables à la réduction au minimum de l’utilisation de l’eau;
- décrire et justifier les utilisations d’eau dans le cadre du projet, et les mesures qui seront prises pour atténuer les effets négatifs, y compris l’approvisionnement et l’évacuation de l’eau, et les échanges potentiels entre bassins versants;
- si les derniers détails des essais hydrostatiques n’ont pas encore été confirmés, le promoteur doit néanmoins préciser les exigences attendues, les options disponibles et les critères qu’il entend appliquer pour assurer la protection des ressources en eau;
- Le promoteur peut également indiquer d’autres sources d’eau (p. ex., eau recyclée ou saumure) pour le projet et envisager la possibilité de réutiliser l’eau;
- décrire tout programme de surveillance des eaux de surface et des eaux souterraines pendant les périodes d’exploitation et après la fermeture, notamment :
- les points de surveillance proposés pour évaluer les changements de la qualité des eaux de surface, ce qui devrait inclure la surveillance de toutes les sources de rejet ponctuelles et diffuses et de l’environnement récepteur immédiat, ainsi que des limites de la zone de mélange extérieure, du projet et des zones d’étude locales et régionales;
- les points de surveillance proposés pour évaluer les changements à la qualité des eaux souterraines, incluant l’emplacement et la profondeur des puits;
- les paramètres qui seront mesurés, la durée et la fréquence de la surveillance, le protocole d’échantillonnage et le protocole d’analyse, ainsi que les mesures d’assurance de la qualité et de contrôle de la qualité. Inclure la description des mesures qui seront mises en œuvre en cas de dépassement des critères de comparaison;
- décrire tout programme de surveillance particulier prévu pendant la construction, y compris l’évaluation des effets avant et après les activités de construction afin d’optimiser ou d’adapter les mesures d’atténuation au moment de leur mise en œuvre;
- décrire les méthodes de gestion des infiltrations et du ruissellement provenant des infrastructures minières, y compris les stériles, les résidus, les morts-terrains et les stocks de minerai, ainsi que les routes de transport, et indiquer comment ils seront collectés, gérés et surveillés, pendant toutes les phases du projet.
8.7. Végétation et milieux riverains et humides
Le promoteur devrait consulter les directives supplémentaires portant sur les exigences relatives aux milieux humides, lesquelles sont fournies dans la section Annexe 1 – Orientations pour les composantes biophysiques.
8.7.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- fournir une description de la biodiversité, de l’abondance relative et de la répartition des espèces végétales, et des communautés d’importance écologique, économique ou humaine dans la zone d’étude locale du projet, y compris :
- les communautés végétales rares et les communautés de distribution limitée;
- les peuplements forestiers anciens;
- les espèces considérées en péril, y compris les espèces qui figurent à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril fédérale, les espèces inscrites sur la liste provinciale des espèces en péril ou les espèces qui ont été évaluées par le COSEPAC comme étant disparues, en voie de disparition, menacées ou préoccupantes;
- l’habitat essentiel tel que décrit dans les programmes de rétablissement définitifs ou provisoires ou dans les plans d’action pour les espèces en péril;
- les espèces ou les communautés d’importance pour les peuples autochtones, notamment à des fins traditionnelles, médicinales et culturelles;
- décrire les paramètres de mesure de la biodiversité et les indicateurs biotiques et abiotiques qui sont utilisés pour caractériser la biodiversité végétale de référence, et présenter une justification de leur sélection;
- fournir des cartes, à une échelle appropriée, des espèces végétales et des communautés d’importance dans la zone d’étude locale, et le cas échéant, dans la zone d’étude régionale;
- décrire le niveau actuel des perturbations anthropiques et naturelles (feu, inondation, sécheresse, etc.) associées à la végétation, y compris une description du niveau de fragmentation et de perte de l’habitat, des perturbations historiques et actuelles, de toute activité proche ayant entraîné des changements dans les régimes de feu (p. ex., suppression des feux, inondation, infestation d’insectes, etc.);
- décrire et quantifier toute espèce de mauvaises herbes, les autres espèces envahissantes et les espèces préoccupantes introduites;
- décrire l’utilisation actuelle de la végétation sur le site à des fins médicinales et comme source d’aliments prélevés dans la nature (aliments traditionnels), et préciser si la consommation de ces aliments revêt une importance culturelle pour les populations autochtones;
- décrire les rives, les berges, les zones présentant un risque d’inondation actuel ou futur, et les limites des bassins hydrographiques associés aux milieux humides;
- quantifier, décrire et cartographier les zones riveraines dans la zone d’étude locale et régionale potentiellement affectée par le projet;
- quantifier, décrire et cartographier les milieux humides (tourbières basses, marais, tourbières, etc.) potentiellement touchés par le projet selon le contexte suivant :
- la catégorie de milieux humides, le type de communauté écologique et l’état de conservation;
- la biodiversité;
- habitats en milieu humide qui répondent aux besoins des espèces en péril;
- l’abondance à l’échelle locale, régionale et provinciale;
- la répartition;
- le niveau actuel de perturbation;
- déterminer si ces milieux humides se trouvent dans une région géographique du Canada où la perte ou la dégradation des milieux humides a atteint des niveaux critiques, ou encore s’ils sont considérés comme importants sur le plan écologique, social ou économique pour une région;
- repérer et cartographier les milieux humides sur le territoire domanial potentiellement touchés par le projet et dans le cadre des permis, autorisations ou autres approbations fédérales. Fournir l’information nécessaire afin de déterminer si la Politique fédérale sur la conservation des terres humides s’applique;
- déterminer et décrire la capacité des terres humides à exécuter des fonctions liées à l’hydrologie et la qualité de l’eau, répondre aux besoins de la faune et de l’habitat faunique ou satisfaire à d’autres fonctions écologiques;
- fournir une évaluation des fonctions des milieux humides suivant les principes directeurs de l’Aperçu des méthodes d’évaluation des fonctions écologiques des terres humides ou toute autre ligne directrice subséquente approuvée permettant de déterminer la méthodologie d’évaluation la plus appropriée à utiliser (voir Annexe 1 – Orientation pour les composantes biophysiques pour plus d’orientations sur la conduite d’une évaluation de la fonction des terres humides);
- fournir une justification de la méthode d’évaluation des fonctions des terres humides choisie et soumettre des ensembles complets de données provenant de tous les sites d’étude, y compris des fichiers de données géospatiales;
- déterminer si d’autres politiques, règlements ou lignes directrices en matière de conservation des milieux humides s’appliquent (communiquer avec les autorités gouvernementales provinciales ou locales);
- déterminer une zone d’étude régionale de superficie suffisante pour saisir les effets sur les milieux humides dans une aire de drainage plus vaste et inclure les milieux humides situés à l’extérieur de la zone d’étude locale qui pourraient être touchés par les changements hydrologiques découlant des effets cumulatifs.
8.7.2. Effets sur la végétation et les milieux riverains et humides
L’étude d’impact doit décrire les effets du projet sur la végétation et sur les milieux riverains et humides, y compris :
- décrire les effets potentiels du projet sur la végétation et sur les milieux riverains et humides pour chacune des phases du projet;
- décrire les indicateurs clés utilisés pour évaluer les effets du projet et la sensibilité des communautés végétales, des milieux humides et des environnements riverains et terrestres aux perturbations;
- décrire les changements liés à la perturbation du paysage, y compris la perte et la fragmentation de l’habitat, la modification des zones riveraines, notamment les zones tampons et les marges de recul, et les effets du projet sur les zones d’instabilité du sol;
- quantifier la superficie des communautés végétales et des environnements riverains, humides et terrestres qui peuvent être défrichés ou autrement perturbés pendant toutes les phases du projet; il incombe d’inclure une description du type de perturbation;
- évaluer la quantité, la qualité marchande et l’emplacement de tout bois commercial à enlever pendant la construction;
- décrire les effets sur la biodiversité des environnements riverains, humides et terrestres, incluant les effets de la fragmentation et des changements à la biodiversité régionale;
- décrire les effets liés à l’introduction potentielle d’espèces de mauvaises herbes ou d’espèces envahissantes ou dus à l’augmentation de la propagation et de la prévalence de maladies ou de parasites;
- décrire tout changement de l’hydrologie ou de l’écoulement des eaux, qu’il soit permanent ou temporaire, qui pourrait modifier les régimes d’humidité ou les conditions de drainage, et décrire les effets sur la végétation et les zones humides;
- décrire toute modification des milieux humides ou toute perte de fonction de ces derniers découlant de la réalisation du projet, y compris la prise en compte des fonctions écologiques (p. ex., hydrologie, qualité de l’eau, cycle biogéochimique, habitat et climat) et socio-économiques des terres humides. Décrire et justifier la méthode utilisée pour cerner les impacts;
- décrire les effets potentiels des émissions du projet pouvant entraîner la contamination et l’acidification des terres et des plans d’eau avoisinants, incluant la prise en compte de la sensibilité des communautés végétales, des terres humides et des environnements riverains et terrestres aux perturbations;
- décrire les changements potentiels aux environnements riverains, humides et terrestres en raison des activités qui peuvent toucher la topographie, l’érosion, le compactage et la productivité du sol, la contamination, les pentes des berges et la suspension des sédiments ou en raison de tout contaminant préoccupant potentiellement associé au projet qui peut affecter la végétation, le sol, les sédiments ou l’eau;
- décrire toute contamination du sol connue ou soupçonnée dans la zone d’étude qui pourrait être de nouveau suspendue, écoulée ou autrement perturbée à la suite du projet;
- décrire tout changement positif.
8.7.3. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit décrire les mesures d’atténuation des effets potentiels sur les environnements riverains et humides.
Notamment, l’étude d’impact doit :
- décrire et justifier les méthodes de construction employées pour franchir les milieux humides ou d’autres habitats terrestres sensibles, et les critères de détermination des techniques proposées pour chaque franchissement, y compris les endroits où des méthodes de franchissement sans tranchée seront employées;
- décrire et justifier les façons d’éviter ou de réduire les effets négatifs temporaires ou permanents aux milieux humides et aux habitats riverains;
- décrire et justifier la largeur de l’emprise de construction et de l’emprise permanente, y compris les endroits où l’emprise sera rétrécie pour éviter ou réduire les effets négatifs;
- décrire et justifier la nécessité de sites de construction temporaires, et les considérations prises pour réduire au minimum les effets négatifs, à savoir le choix de l’emplacement et les mesures de gestion;
- décrire et justifier les mesures proposées pour atténuer l’érosion des berges, notamment des mesures visant à éliminer le potentiel d’érosion, telles que la stabilisation des berges à l’aide de végétaux;
- décrire les normes et les contrôles de la végétation qui seront mis en place pendant la construction et l’exploitation du projet;
- décrire et justifier les mesures permettant d’identifier les espèces envahissantes ou autres espèces introduites non désirables, d’éviter leur propagation, et de les contrôler pendant toutes les phases du projet, y compris la nécessité de relevés préconstruction pour identifier les zones de forte densité pour celles-ci;
- préciser les critères et les circonstances d’application de méthodes de contrôle chimique, biologique ou mécanique, ainsi que la réglementation pertinente, et déterminer les effets négatifs potentiels y étant liés;
- décrire la sélection des espèces végétales à conserver et à planter afin de promouvoir les communautés végétales à faible croissance naturelle;
- en ce qui concerne les milieux humides :
- expliquer la façon dont l’évitement des milieux humides a été considéré, notamment par la considération d’autres emplacements des activités et composantes du projet;
- expliquer comment les mesures d’atténuation tiennent compte de la succession naturelle et de la variabilité de l’environnement au fil du temps;
- décrire les mesures de compensations proposées (voir Annexe 1 – Plans de compensation);
- décrire les procédures de remise en état et de revégétalisation à mettre en œuvre dans le cadre du projet ou en qualité de mesures d’atténuation additionnelles, y compris :
- les techniques de revégétalisation et les endroits où elles seraient mises en œuvre;
- la sélection des espèces végétales à conserver et à planter pour favoriser le retour à un écosystème naturel, incluant la prise en compte de l’utilisation autochtone, pendant l’exploitation et lors de la remise en état, et l’intégration du paysage restauré au paysage régional;
- les mélanges de semences à utiliser, les taux d’épandage et l’emplacement de l’épandage. Des espèces indigènes adaptées aux conditions locales devraient être utilisées lorsque le but de la revégétalisation est de naturaliser ou régénérer la zone;
- les fertilisants qui seront utilisés, les taux d’épandage et les emplacements, et les critères de détermination de ces caractéristiques techniques;
- les plans d’ensemencement et de plantation qui comprennent une description des espèces à replanter, les emplacements de replantation et les critères de détermination de ces spécifications;
- les délais prévus, d’un point de vue écologique, pour l’établissement et le rétablissement des communautés végétales et les différences attendues dans la composition et la structure des communautés. Indiquer les sources de renseignements sur lesquelles s’appuient les prévisions, comme les preuves tirées de la littérature scientifique évaluée par des pairs;
- toute incertitude quant à l’efficacité prévue de la remise en état. Expliquer comment l’incertitude a été prise en compte dans les prévisions;
- les normes de remise en état à utiliser pour évaluer l’équivalence écologique des paysages remis en état après l’exploitation, en consultation avec les groupes autochtones;
- décrire et justifier les méthodes de traitement du sol visant à éliminer ou à atténuer les effets négatifs sur les sols et les matières en zone racinaire, notamment les techniques de rétablissement (p. ex., dénudation du sol, incluant la largeur proposée, l’essouchement et les autres techniques de traitement du sol), les mesures de maintien de la séparation du sol, les mesures de contrôle de l’érosion par le vent et l’eau, les procédures de suspension des travaux en cas de conditions humides, et les mesures de prévention de tassement du sol;
- décrire et justifier la façon de localiser la contamination préexistante du sol ou des sédiments, les mesures d’atténuation et de surveillance qui seront entreprises à cet égard, et les mesures réglementaires de restauration applicables.
8.8. Poissons et habitat des poissons
Le promoteur devrait consulter les directives supplémentaires portant sur les exigences relatives aux poissons et habitat de poissons, lesquelles sont fournies dans la section Annexe 1 – Orientations pour les composantes biophysiques.
8.8.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- dresser une liste de tous les plans d’eau et cours d’eau (permanents et intermittents) susceptibles d’être touchés, directement ou indirectement, par le projet :
- le type de plan d’eau ou de cours d’eau;
- la taille et la profondeur du plan d’eau ou du cours d’eau;
- les types et les caractéristiques de l’écoulement fluvial;
- le type de substrat, la végétation et les barrières à poissons d’origine anthropique;
- la description de tout travail d’eau proposé;
- la méthode de franchissement retenue ou anticipée (avec ou sans tranchée);
- décrire la productivité primaire et secondaire dans les plans d’eau touchés en caractérisant les niveaux trophiques, la biodiversité, les interactions fonctionnelles et les processus clés (p. ex., le réseau alimentaire et le cycle des nutriments), la variabilité saisonnière, les fourchettes et les périodes sensibles, et inclure la justification de la sélection des mesures et des indicateurs de la biodiversité;
- pour chaque plan d’eau ou cours d’eau potentiellement touché et fréquenté par des poissons, fournir l’emplacement et la superficie de l’habitat potentiel et confirmé des poissons et une évaluation détaillée des caractéristiques physiques et biologiques de l’habitat. Présenter les renseignements sous forme de cartes utilisant des images satellites superposées avec des renseignements pertinents et une description textuelle, ainsi que sous forme de tableaux récapitulatifs. Les caractéristiques physiques et biologiques pertinentes pour l’habitat du poisson sont les suivantes :
- les caractéristiques des eaux de surface et souterraines demandées dans la section 8.5.1 Conditions de référence;
- l’étendue de référence des perturbations de l’habitat (p. ex., la fragmentation);
- l’usage ou l’adéquation de l’habitat pour les poissons et les espèces aquatiques présents, y compris l’habitat essentiel et les résidences des espèces en péril, et la fonction de l’habitat (p. ex., frai, mise bas, alevinière, croissance, proies, population d’invertébrés, disponibilité de la nourriture, recherche de nourriture, migration, habitat de couverture, habitat thermique et d’hivernage, etc.) ainsi que les périodes sensibles pour ces activités;
- le type de substrat, la végétation aquatique, la végétation riveraine, la stabilité des berges, la pénétration de la lumière, la présence de débris ligneux, la présence de barrages de castors, le type de segment de cours d’eau (rapide, coulée, fosse), les barrières naturelles ou anthropiques au passage des poissons et les caractéristiques et processus géomorphologiques;
- pour chaque plan d’eau ou cours d’eau potentiellement touché, fournir une description des espèces et des populations de poissonsNote de bas de page 5 (tel que défini au paragraphe 2[1] de la Loi sur les pêches) ou de plantes marinesNote de bas de page 6 (tel que défini à l’article 47 de la Loi sur les pêches), dans l’environnement d’eau douce ou marin;
- lorsque les données sont utilisées pour générer des paramètres de biodiversité (p. ex., l’abondance, la richesse, la diversité, la densité), fournir une justification du choix des paramètres en fonction de leur applicabilité à l’évaluation des effets et au suivi associé, le cas échéant;
- décrire les paramètres et les processus écologiques pertinents pour les effets prévus sur les poissons et les espèces aquatiques énumérés ci-dessus. Par exemple, il peut être nécessaire de constituer une base de référence écologique plus large si le projet affecte une zone de frai pour une espèce migratrice, mais n’affecte pas la zone plus large dont elle dépend pour ses processus vitaux. Les paramètres et processus écologiques pertinents peuvent comprendre les schémas migratoires, les réseaux alimentaires et les niveaux trophiques, les liens structurels et fonctionnels (p. ex., les interactions prédateur-proie), le cycle de vie et la dynamique des populations, les habitats et périodes sensibles, le comportement ou d’autres processus écologiques pertinents dont dépendent les poissons pour mettre en œuvre leur cycle de vie;
- utiliser une approche qualitative ou quantitative pour caractériser les processus écologiques, selon le cas, et inclure une justification de l’approche choisie;
- dresser une liste des espèces aquatiquesNote de bas de page 7 en péril susceptibles d’être présentes, dont la présence est connue ou probable, et fournir l’emplacement et une description de l’habitat propice ou potentiel de ces espèces (résidence et habitat essentiel) au site du projet ou à proximité. Inclure :
- les espèces en péril provinciales ou territoriales (préciser la législation ou la réglementation provinciale ou territoriale);
- les espèces inscrites à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril fédérale;
- les espèces évaluées comme étant « en péril » par le COSEPAC;
- déterminer et décrire les sources de données utilisées, y compris les renseignements sur la collecte des données (p. ex., méthodes d’engins et de captures, emplacement des stations d’échantillonnage, date des captures, date des relevés, espèces étudiées, taille et stade du cycle de vie, captures par unité d’effort). Il est recommandé de présenter les renseignements sous forme de tableaux;
- fournir des mesures de référence des contaminants dans les poissons et les espèces aquatiques;
- décrire les poissons et les plantes marines qui sont utilisés en qualité d’aliments prélevés dans la nature ou à d’autres fins traditionnelles, y compris une description des espèces d’importance particulière, et préciser si leur consommation a une importance culturelle pour les groupes autochtones, notamment à des fins médicinales. Tous les sites utilisés dans la zone d’étude ou les sites d’importance historique pour la récolte d’aliments prélevés dans la nature doivent être identifiés et cartographiés, notamment les sites importants pour la pêche;
- fournir un résumé des études et des recherches existantes sur les effets potentiels du bruit et des vibrations sur les espèces aquatiques susceptibles d’être touchées, y compris les effets sur le comportement, tant en eau douce qu’en milieu marin;
- décrire toutes les zones marines spéciales existantes, désignées ou proposées, telles que : les refuges marins, les aires de conservation marine, l’habitat essentiel des espèces en péril, les réserves écologiques et les aires marines protégées, à l’intérieur ou à proximité de l’emplacement du projet ou qui pourraient être touchées par les opérations courantes du projet;
- déterminer et décrire les zones d’habitat sensibles (p. ex., les zones marines écologiquement et biologiquement sensibles) dans les zones d’étude locales et régionales et inclure des cartes qui démontrent la proximité de ces zones.
Certains cours d’eau ou plans d’eau intermittents et éphémères peuvent constituer un habitat du poisson ou y contribuer indirectement pendant une certaine période. L’absence de poisson ou d’eau au moment d’un relevé n’est pas un indicateur irréfutable de l’absence d’habitat du poisson (p. ex., corridor migratoire). De même, les barrages de castor et les amas de débris ligneux ne sont pas considérés comme étant des obstacles infranchissables pour le poisson.
8.8.2. Effets sur le poisson et son habitat
L’étude d’impact doit décrire les effets potentiels sur le poisson et son habitat au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur les pêches, et sur les plantes marines au sens de l’article 47 de la Loi sur les pêches. Tenir compte de tous les effets, qu’ils soient négatifs ou positifs, directs ou indirects, et temporaires ou permanents, pour toutes les phases du projet et pour tous les stades de développement des poissons, notamment découlant du rejet d’effluents ou du dépôt d’une substance nocive dans des eaux fréquentées par des poissons, pour tous les stades de développement des poissons et d’autres espèces aquatiques. Se référer à la section 8.5 Eaux souterraines et eaux de surface pour les exigences de qualité de l’eau visant à éclairer l’évaluation.
Pour chaque plan d’eau et cours d’eau potentiellement touché par le projet, les éléments suivants doivent être documentés et pris en compte dans la détermination des effets :
- les changements géomorphologiques et leurs effets sur les conditions hydrodynamiques et l’habitat du poisson (p. ex., modification des substrats, déséquilibre dynamique, envasement des frayères), y compris les effets directs et indirects de la fragmentation de l’habitat;
- les changements aux conditions hydrologiques et hydrométriques et leurs effets sur l’habitat aquatique et les activités liées au cycle de vie (p. ex., reproduction, alevinage, alimentation, déplacements, migration, refuge hivernal) et tout changement dans les communautés d’invertébrés aquatiques;
- les changements des conditions océanographiques et leurs effets sur l’habitat aquatique et les activités liées au cycle de vie;
- les changements aux zones riveraines qui pourraient affecter le poisson et son habitat, les espèces aquatiques en péril, et la productivité;
- toute altération de l’accessibilité ou de l’utilisation de l’habitat, y compris la résidence et l’habitat essentiel des espèces aquatiques en péril;
- les changements dans la productivité primaire et secondaire, les sources de nourriture, les déséquilibres potentiels dans le réseau alimentaire et les niveaux trophiques;
- le risque de mortalité de poisson, y compris celui associé aux éléments suivants :
- le bruit et les vibrations causés par les activités du projet dans le milieu aquatique ou à proximité (p. ex., le dynamitage);
- le blocage, la capture ou l’entraînement;
- l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes, y compris les agents pathogènes, par les activités du projet, y compris une discussion sur la fréquence de ces activités;
- l’introduction de substances nocives (p. ex., sédiments, contaminants liés au projet);
- les rejets potentiels dans le milieu aquatique des eaux utilisées pour les essais hydrostatiques;
- les modifications de la qualité de l’eau et de la quantité d’eau au point de rejet et dans le milieu récepteur (en faisant référence à l’évaluation des changements de la qualité de l’eau à la section 8.5);
- inclure une comparaison de la qualité de l’eau prévue pour toutes les phases du projet, à tous les endroits clés du milieu récepteur, aux recommandations applicables en matière de qualité de l’eau, aux objectifs ou points de référence propres au site, et aux résultats d’essais de toxicité pertinents (spécifiques au site ou publiés), ou d’autres méthodes applicables
- les changements aux niveaux des contaminants dans les espèces récoltées et leurs proies en mettant l’accent sur les aliments traditionnels récoltés par les groupes autochtones;
- des changements dans l’accès à la zone et un accès accru à la pêche;
- pour les projets linéaires, décrire et justifier les techniques de franchissement de cours d’eau à utiliser et les critères pour déterminer les techniques proposées pour chaque franchissement de cours d’eau;
- tous autres effets susceptibles de toucher le poisson et son habitat, les plantes marines ou les espèces aquatiques en péril dans le cadre du projet.
L’étude d’impact doit :
- utiliser une approche fondée sur les séquences des effets pour déterminer tous les effets potentiels sur le poisson et son habitat et les plantes marines;
- délimiter clairement la modification, la perturbation ou la destruction prévue de l’habitat (temporaire ou permanente) en fonction de la superficie, du type d’habitat, de la sensibilité de l’habitat et de l’importance de l’habitat (p. ex., ampleur, intensité et persistance). Les pertes d’habitat doivent être clairement localisées et présentées sur une carte à des échelles appropriées, ainsi que sous forme de tableau;
- décrire les répercussions sur le poisson et son habitat et les plantes marines en fonction de processus précis du cycle de vie, de la résilience face au changement, de l’état de la population, de la dépendance à l’égard de caractéristiques particulières de l’habitat ou de la limitation des processus ou des variables écologiques;
- fournir un examen de chevauchement entre les périodes de construction et les périodes sensibles pour les poissons (p. ex., la reproduction), les principales fenêtres de pêche pour les espèces d’eau douce et les espèces anadromes et catadromes, et de tout effet potentiel attribuable à des périodes de chevauchement;
- décrire les effets potentiels des contaminants sur les poissons et les plantes marines, y compris de la bioaccumulation des contaminants en aval du projet. Inclure une comparaison de la qualité de l’eau prévue pour toutes les phases du projet, à tous les endroits clés du milieu récepteur, aux recommandations pour la qualité de l’eau applicables, aux objectifs ou points de référence spécifiques au site, aux résultats d’essais de toxicité pertinents (spécifiques au site ou publiés), ou d’autres méthodes applicables. Décrire les effets potentiels de la contamination sur le comportement, la distribution, l’abondance et les schémas de migration des poissons ou des autres espèces aquatiques;
- les effets doivent être prévus ou modélisés à l’aide de mesures de référence des contaminants dans le réseau alimentaire complet (y compris l’eau, les invertébrés et les poissons-proies), et par des mesures des isotopes stables du carbone et de l’azote dans les poissons et le réseau alimentaire complet;
- décrire comment les effets du projet sur la biodiversité aquatique peuvent contribuer aux changements de la biodiversité régionale et aux effets sur les écosystèmes locaux et régionaux;
- décrire les effets potentiels sur les espèces aquatiques en péril inscrites sur les listes provinciales, territoriales ou fédérales, en ce qui concerne les objectifs des plans de gestion, des programmes de rétablissement et des plans d’action, par exemple :
- les pertes potentielles d’individus et la relation avec la densité de la population et la résilience des populations;
- les effets sur les populations en raison de l’augmentation de l’accès ou du trafic dans la zone (p. ex., l’augmentation de l’accès à la pêche) causée par le projet;
- toute modification de la migration, des mouvements locaux (p. ex., migration en amont et en aval, et mouvements latéraux) ou de l’échouage des poissons, suite à la construction, l’exploitation ou la fermeture d’ouvrages (p. ex., barrières physiques, chimiques et hydrauliques);
- décrire les effets potentiels du trafic maritime, des vibrations et des sons sur les individus ou les populations d’animaux marins, y compris, mais sans se limiter aux effets suivants :
- le risque de collision avec des navires;
- la perturbation d’activités telles que le repos, l’alimentation, la mise bas, les déplacements, la migration;
- le comportement des poissons et des mammifères marins, y compris les effets physiologiques des sons émis sous l’eau sur les individus;
- l’augmentation de la turbidité;
- le rejet des eaux de ballast et la possibilité d’introduction d’espèces envahissantes;
- décrire les effets potentiels sur l’écosystème de l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes, y compris les agents pathogènes, découlant des activités du projet;
- décrire les effets potentiels sur le comportement, la distribution, l’abondance, les schémas de migration, la santé et la reproduction des animaux marins des activités du projet, comme la navigation maritime et les activités de bris de glace;
- décrire les effets potentiels sur le comportement, la distribution, l’abondance et les schémas de migration des poissons;
- décrire les seuils de tolérance pour les effets négatifs potentiels que les peuples autochtones ont définis, et la manière dont ils ont été pris en compte dans l’évaluation;
- décrire tout besoin d’une autorisation en vertu de la Loi sur les pêches ou d’un permis octroyé en vertu de la Loi sur les espèces en péril et décrire tout examen des documents d’orientation de Pêches et Océans Canada;
- décrire tous les effets positifs, le cas échéant, tels que l’aire de l’habitat créé et le nombre de poissons des activités de repeuplement.
Voici d’autres conseils qui devraient être cités pour appuyer l’évaluation des effets et le suivi connexe :
- Cadre d’évaluation de la productivité des pêches destiné au Programme de protection des pêches correspondant
- Cadre scientifique pour évaluer la réponse de la productivité des pêches à l’état des espèces ou des habitats
Pour les projets nécessitant l’usage de plans d’eau naturels où vivent des poissons pour l’élimination des déchets miniersNote de bas de page 8 ou pour la gestion des eaux de procédé, une modification au Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants (REMMMD) sera requise. Ce processus réglementaire ne sera pas lancé tant que le promoteur n’aura pas entrepris une évaluation détaillée des solutions de rechange pour l’élimination des déchets miniers. Si les exigences liées à l’autorisation réglementaire pendant l’évaluation d’impact sont satisfaites, les autorisations peuvent être accordées de façon accélérée. Pour plus d’orientations, le promoteur devrait consulter le Guide sur l’évaluation des solutions de rechange pour l’entreposage des déchets miniers d’Environnement et Changement climatique Canada
8.8.3. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit décrire les mesures d’évitement et d’atténuation des effets potentiels sur le poisson et son habitat et sur les plantes marines, y compris :
- toutes les mesures, toutes les politiques et tous les engagements normalisés en matière d’atténuation qui constituent des mesures d’atténuation éprouvées réalisables sur les plans technique et économique et qui seront appliqués dans la pratique courante, quel que soit le lieu, ainsi que toute mesure d’atténuation nouvelle ou novatrice proposée;
- les mesures de prévention et d’atténuation du risque d’activités nuisibles, destructrices ou perturbatrices pour le poisson et son habitat ou les plantes marines, y compris pendant les périodes sensibles et dans les emplacements sensibles (p. ex., frai et migration) pour le poisson ou autres espèces aquatiques;
- les mesures applicables à tous les franchissements de cours d’eau, prises d’eau et débits sortants, y compris la façon dont ils seraient maintenus après la construction du projet;
- décrire les conditions de restauration et de maintien des traversées de cours d’eau et des zones riveraines après la construction du projet;
- les mesures visant à atténuer les perturbations sensorielles, et la perte fonctionnelle de l’habitat du poisson qui en résulte, des composantes et des activités du projet, notamment en ce qui concerne la navigation maritime;
- les mesures pour éviter la mortalité du poisson, par exemple, lors de l’utilisation d’explosifs dans le milieu aquatique ou à proximité, ou par entraînement ou impaction de poisson lors d’activité de pompage et de prélèvement d’eau (p. ex., lors de la construction d’ouvrages temporaires et les essais hydrostatiques);
- les mesures visant la prévention du dépôt de substances nocives pour le poisson et les plantes marines dans le milieu aquatique;
- les mesures pour les milieux riverains ou aquatiques touchés,
- décrire les critères d’évaluation de la réussite de la restauration des cours d’eau poissonneux, ainsi que le mode et le moment et les conditions de documentation de cette évaluation;
- les mesures d’atténuation à appliquer lors des essais hydrostatiques, y compris pour les activités de prélèvement et de rejet d’eau;
- les mesures visant à prévenir l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes lors des travaux dans le milieu aquatique ou à proximité;
- décrire les mesures et les plans compensatoires pour toute perte de productivité des populations de poissons et de l’habitat du poisson à la suite du projet (voir Annexe 1 – Plans de compensation, pour des orientations pertinentes);
- décrire comment les plans de protection de l’environnement traiteront des politiques fédérales et provinciales applicables à l’égard de l’habitat du poisson;
- décrire comment les mesures d’atténuation sont compatibles avec tout programme de rétablissement, plan d’action ou plan de gestion applicable.
Le promoteur doit faire référence aux orientations de Pêches et Océans Canada et expliquer comment elles ont été appliquées à l’évaluation, y compris les références fournies à l’Annexe 1 – Orientations supplémentaires sous Compensation et plans compensatoires et Poisson et habitat du poisson.
8.9. Oiseaux, oiseaux migrateurs et leur habitat
Le promoteur devrait consulter les directives supplémentaires portant sur les exigences relatives aux oiseaux, lesquelles sont fournies dans la section Annexe 1 – Orientations pour les composantes biophysiques.
8.9.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- déterminer les espèces ou les groupes susceptibles d’être touchés différemment par le projet et susceptibles de nécessiter des mesures d’atténuation différentes, et, dans la mesure du possible, ne pas réduire les données à des paramètres de diversité ou à une espèce indicatrice;
- les groupements suivants doivent être considérés comme des CV uniques, avec une justification lorsque les groupes ne sont pas inclus comme CV uniques : (liste à adapter au projet)
- la sauvagine;
- les oiseaux aquatiques (autres que la sauvagine);
- les oiseaux terrestres, y compris les oiseaux chanteurs;
- les rapaces;
- les oiseaux de rivage;
- les espèces en péril recensées relevant de la compétence fédérale ou provinciale;
- les habitats importants associés aux espèces en péril;
- identifier les régions de conservation des oiseaux (RCO) et les stratégies des RCO;
- décrire la biodiversitéNote de bas de page 9 des oiseaux et de leur habitat présents ou susceptibles de se trouver dans les zones d’étude locales et régionales;
- identifier les paramètres de biodiversité et les indicateurs biotiques et abiotiques utilisés pour caractériser les conditions de référence de la biodiversité avifaunique et expliquer le bien-fondé de leur sélection;
- recenser les espèces, les communautés ou les groupes d’oiseaux qui utilisent les zones d’étude à tout moment de l’année et qui sont susceptibles d’être directement ou indirectement touchés, et décrire leur situation :
- l’abondance et l’état de la population;
- la distribution;
- le cycle de vie;
- les aires de répartition saisonnières, la migration, les déplacements;
- la fréquence et le moment de l’occurrence;
- les associations et les exigences en matière d’habitat pour toutes les étapes pertinentes du cycle de vie;
- les périodes sensibles (p. ex., les saisons, les heures de la journée);
- fournir une estimation de l’utilisation de la zone par les oiseaux tout au long de l’année (p. ex., hiver, migration printanière, saison de reproduction, migration automnale), en se fondant sur les données des sources existantes et des inventaires, et ce, afin de fournir, si nécessaire, des données de terrain actuelles pour produire des estimations fiables. Pour chaque portion de l’année, l’effort d’inventaire doit tenir compte des différences dans les mouvements des espèces, notamment l’utilisation hivernale d’espèces fortement tributaires de l’habitat et d’espèces très mobiles qui caractériseront avec précision l’utilisation d’un site;
- indiquer, et montrer sur les cartes, les zones de concentration des oiseaux migrateurs, y compris les sites utilisés pour la migration, la halte migratoire, la reproduction, l’alimentation et le repos;
- décrire les habitats et les fonctions de l’habitat qui se trouvent dans la zone du projet et qui sont associés à la présence des espèces d’oiseaux susceptibles d’être touchées par le projet, selon les meilleures données existantes (p. ex., types de couverture terrestre, végétation, éléments aquatiques) (peut se référer aux renseignements fournis dans les sections précédentes). Fournir des cartes montrant la localisation de l’habitat et des caractéristiques de l’habitat associées à la présence des espèces d’oiseaux susceptibles d’être touchées;
- si l’on prévoit le déplacement d’oiseaux nicheurs, les données de référence sur l’habitat doivent fournir la preuve qu’il existe suffisamment d’habitat équivalent pour que les oiseaux puissent être déplacés et que l’habitat supprimé n’est pas unique à la zone d’étude du projet ou à la région;
- décrire les réseaux et les liens trophiques pour résumer les interactions biotiques qui sont pertinents pour les zones d’étude;
- pour les espèces aviaires en péril, localiser sur une carte, à une échelle appropriée, les habitats potentiels, les emplacements des inventaires, les mentions de l’espèce, les résidences et l’habitat essentiel, sauf lorsque les lieux et les documents sont considérés comme des renseignements sensibles;
- identifier toutes les espèces fédérales en péril ou les habitats essentiels dans la zone d’étude;
- identifier toute espèce évaluée comme étant en péril par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada;
- recenser toute espèce en péril provinciale;
- recenser tous les sites qui sont susceptibles d’être des endroits et des habitats sensibles pour les oiseaux ou des zones importantes sur le plan environnemental. Cela comprend, sans s’y limiter, les parcs nationaux, les zones d’intérêt naturel ou scientifique, les refuges d’oiseaux migrateurs ou d’autres aires ou refuges prioritaires pour les oiseaux, les réserves nationales de faune, des réserves mondiales de biosphère, les aires marines protégées au large des côtes et les aires marines importantes sur les plans écologique et biologique;
- illustrer sur la carte l’empreinte du projet en identifiant les infrastructures temporaires et permanentes;
- localiser les plus fortes concentrations ou les zones d’utilisation par l’espèce;
- décrire l’utilisation (ampleur, moment) des oiseaux migrateurs et non migrateurs comme source d’aliments prélevés dans la nature (aliments traditionnels) et déterminer les lieux et circonstances où l’utilisation a une importance culturelle autochtone;
- décrire la source des données, les méthodes de collecte des données et fournir une justification pour toute approche de modélisation choisie. Les données de référence doivent être suffisantes pour tenir compte de la variabilité naturelle des populations (généralement au moins deux ans de données de terrain) et avoir été recueillies par des études bien conçues (voir l’Annexe 1 – Orientations supplémentaires pour les composantes biophysiques pour plus de conseils sur la collecte de données de référence);
- lorsque la modélisation prédictive est requise, fournir les données explicatives (p. ex., les covariables telles que la couverture terrestre associée, etc.) nécessaires pour prédire les effets sur les oiseaux (p. ex., les modifications de l’abondance, de la distribution ou d’autres effets pertinents) collectées de manière à représenter les sources de variation suivantes, le cas échéant : la variation spatiale de la composition de la couverture terrestre, le type de sol, la géomorphologie, les processus hydrologiques et la variabilité climatique interannuelle et intra-annuelle.
8.9.2. Effets sur les oiseaux, les oiseaux migrateurs et leur habitat
L’étude d’impact doit :
- décrire les interactions entre le projet et les oiseaux, les oiseaux migrateurs et leur habitat, pour toutes les phases du projet, y compris découlant des éléments suivants :
- la préparation du site et l’enlèvement de la végétation, plus particulièrement les habitats importants pour la nidification, l’alimentation, le rassemblement et l’hivernage, et les corridors de déplacement entre les habitats;
- le dépôt de substances nocives dans des eaux fréquentées par des oiseaux migrateurs et les changements à la qualité de l’eau;
- les changements du régime d’écoulement aquatique et de la charge sédimentaire;
- la construction et l’exploitation d’installations d’élimination de résidus (c.-à-d. bassins de résidus), de bassins d’eaux usées ou d’autres bassins contenant des liquides de traitement ou des substances nuisibles aux oiseaux;
- la construction et l’exploitation de structures aériennes, y compris les lignes de transport et de distribution;
- les changements à l’environnement atmosphérique, acoustique et visuel (bruit, vibrations, éclairage, émissions atmosphériques et poussières);
- le torchage du gaz;
- la remise en état du site;
- toute activité de projet pouvant survenir pendant les périodes critiques et/ou les périodes d’activité restreinte pour les espèces d’oiseaux migrateurs et résidents, y compris les espèces en péril;
- décrire les changements à court et à long terme causés aux habitats et aux sources d’alimentation des oiseaux migrateurs et des oiseaux résidents (en termes de types, qualité, quantité, disponibilité, distribution et fonctions), y compris les pertes, les changements structurels et la fragmentation des habitats;
- tenir compte des habitats importants, dont les forêts, les zones riveraines, les prairies, les forêts anciennes, les milieux humides, les eskers et les autres formations géologiques de même nature et les eaux libres;
- décrire les effets potentiels sur les oiseaux, les oiseaux migrateurs, leurs nids et leurs œufs, y compris, mais sans s’y limiter, des éléments suivants :
- les changements dans les habitats importants pour la nidification, la recherche de nourriture, les haltes migratoires, l’hivernage, la croissance et la mue, ainsi que dans les corridors de déplacement entre les habitats, et la perte, la fragmentation et les changements structurels des habitats. Toute hypothèse relativement à une relocalisation temporaire ou permanente doit être justifiée à l’aide de preuves scientifiques indiquant qu’il existe un habitat disponible pour permettre la relocalisation dans le cadre de divers scénarios démographiques. Par exemple, il doit être clair qu’une population croissante ne sera pas limitée par la perte d’habitat dans la zone d’étude;
- les changements à court et à long terme causés aux sources d’alimentation des oiseaux migrateurs et des oiseaux résidents en termes de types, qualité, quantité, disponibilité, distribution et fonctions;
- les changements aux relations oiseau-habitat, à la biodiversité, à l’abondance et à la densité de la communauté aviaire qui utilisent les divers écosystèmes et types d’habitats;
- les risques de changement dans les taux de mortalité, y compris à la suite d’une collision des oiseaux avec des éléments d’infrastructure du projet, des édifices, du torchage du gaz, des lignes aériennes, des navires et des véhicules, en raison de l’attraction de la lumière et des effets indirects, tels que les déplacements accrus des prédateurs ou l’accès à la chasse;
- une perturbation accrue (p. ex., sons, lumière artificielle, présence des travailleurs) en considérant les périodes cruciales pour les oiseaux, notamment la reproduction, la migration et l’hivernage;
- si une hypothèse de déplacement temporaire est faite pendant les phases d’activité du projet, appuyer l’hypothèse par des preuves scientifiques ou par l’étude et le suivi au sein de la zone du projet au fur et à mesure que le projet est réalisé;
- décrire les activités les plus susceptibles d’entraîner des perturbations, des blessures ou des prises d’oiseaux (migrateur et résident), de leurs nids et de leurs œufs, comme le défrichage, l’augmentation du bruit des machines industrielles, et préciser si ces activités seraient permanentes ou non;
- les contaminants et la bioaccumulation des contaminants, notamment ceux qui peuvent être consommés par les peuples autochtones;
- analyser les effets prévus pour (1) les oiseaux migrateurs, (2) les oiseaux non migrateurs, (3) chaque CV, y compris chaque espèce en péril et (4) les espèces prioritaires d’une RCO. Inclure des analyses distinctes pour chaque activité, composante et phase du projet;
Le promoteur devrait consulter les lignes directrices du gouvernement du Canada à ce sujet, dont le document suivant :
- Prévention des effets néfastes pour les oiseaux migrateurs;
- Cadre pour l’évaluation scientifique des impacts potentiels des projets sur les oiseaux;
- Directive pour les évaluations environnementales relatives aux oiseaux migrateurs.
8.9.3. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit :
- décrire les mesures d’atténuation des effets négatifs sur les oiseaux migrateurs et résidents et leur habitat, y compris leurs œufs et leurs nids;
- décrire les mesures de prévention et d’atténuation du risque d’activités nuisibles, destructrices ou perturbatrices pendant les périodes sensibles et dans les emplacements sensibles (p. ex., migration et nidification) pour les oiseaux, leurs nids et leurs œufs, ou les zones fréquentées par les oiseaux, par exemple en évitant les lumières la nuit pendant les pics de migration ou en évitant les bruits forts excessifs, les vibrations ou les explosions pendant la saison de reproduction;
- démontrer comment le promoteur a considéré le moment du retrait de la végétation et de la construction pour être en dehors de la principale période de reproduction;
- décrire les mesures pour contrer les perturbations sensorielles et la perte fonctionnelle de l’habitat qui en résulte;
- décrire les mesures permettant d’éviter le dépôt de substances nocives pour les oiseaux migrateurs dans les zones qu’ils fréquentent;
- décrire les technologies et les approches visant à réduire au minimum les impacts des bassins de résidus sur les oiseaux migrateurs qui peuvent entrer en contact avec les eaux touchées par les procédés;
- décrire comment les mesures d’atténuation des effets sur les eskers servent de mesures d’atténuation pour les oiseaux, puisque ce type de formation géologique présente un type de couverture terrestre peu répandu et d’une grande valeur pour les oiseaux forestiers pendant la migration et la reproduction.
Le promoteur devrait consulter les Lignes directrices de réduction du risque pour les oiseaux migrateurs et les Périodes générales de nidification des oiseaux migrateurs, ce qui couvrent les principales périodes de nidification des oiseaux migrateurs et réduit le risque de destruction des nids ou des œufs. Cette recommandation n’autorise pas la perturbation, la destruction ou la prise d’un oiseau migrateur, de son nid ou de ses œufs en dehors de ces périodes.
8.10. Faune terrestre et son habitat
Le promoteur devrait consulter les directives supplémentaires portant sur les exigences relatives à la faune, lesquelles sont fournies dans la section Annexe 1 – Orientations pour les composantes biophysiques.
8.10.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- décrire et cartographier la biodiversitéNote de bas de page 10 des espèces fauniques (amphibiens, reptiles, mammifères) et des habitats fauniques qui se trouvent ou sont susceptibles de se trouver dans la zone d’étude;
- préciser les espèces d’importance écologique, économique ou humaine, de la zone d’étude susceptibles d’être touchées, directement ou indirectement, par le projet et décrire :
- la répartition et l’emplacement;
- leur abondance, l’état des populations;
- leur cycle biologique;
- les résidences;
- les aires de répartition saisonnières, la migration et les mouvements;
- les exigences en matière d’habitat;
- les périodes sensibles (p. ex., saisonnières, diurnes et nocturnes);
- fournir une carte montrant les plus fortes concentrations ou zones d’utilisation par espèce, en distinguant les informations et les emplacements entre terres fédérales et non domaniales;
- identifier les paramètres de mesure et les indicateurs biotiques et abiotiques utilisés pour caractériser les conditions de référence (p. ex., taille de la population, taux de recrutement, etc.) et présenter une justification de leur sélection;
- décrire l’utilisation des espèces fauniques comme source d’aliments prélevés dans la nature (aliments traditionnels) et déterminer si leur consommation et leur utilisation ont une importance culturelle pour les groupes autochtones, y compris à des fins médicales;
- décrire l’utilisation et la récolte des animaux à fourrure et déterminer l’importance économique ou culturelle de cette récolte pour les groupes autochtones;
- décrire, quantifier et indiquer sur une carte le type d’habitat de la faune, y compris sa fonction, son emplacement, sa pertinence, sa structure, sa diversité, son utilisation relative, sa variabilité saisonnière et interannuelle naturelle et son abondance avant la construction du projet;
- décrire tous les endroits de la zone d’étude qui pourraient constituer des zones sensibles pour la faune terrestre, et les indiquer sur des cartes, p. ex. :
- l’habitat essentiel des espèces en péril qui a été désigné ou qui est en cours d’examen;
- les réserves écologiques, les zones de gestion de la faune, les sanctuaires et les aires protégées établis ou proposés, à proximité de l’emplacement du projet ou qui pourraient être touchés par les activités courantes du projet;
- toutes les terres dans la zone d’étude qui pourraient constituer des zones sensibles ou un habitat faunique;
- les zones voisines importantes du point de vue de l’environnement, telles que les parcs nationaux, les zones d’intérêt naturel ou scientifique, les réserves nationales de faune, les réserves mondiales de biosphère ou les sites naturels du patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que les zones dont la désignation est envisagée ou étudiée;
- déterminer et décrire toutes les espèces envahissantes, les espèces introduites préoccupantes et les autres espèces qui peuvent être considérées comme des « mauvaises herbes » dans le contexte du projet;
- décrire le degré actuel de perturbation de la végétation et de la faune, y compris la fragmentation de l’habitat et l’étendue de l’accès et de l’utilisation par l’homme;
- décrire les sources et les régimes de perturbation naturelle (p. ex., incendie, inondation, sécheresse, maladies, insectes et autres ravageurs, etc.);
- décrire la source des données de référence, les méthodes de collecte des données, justifier les approches de modélisation choisies et décrire comment les connaissances locales et autochtones ont été intégrées. (Voir Annexe 1 – Orientations pour les composantes biophysiques pour plus d’orientations sur la collecte de données de référence.)
8.10.2. Effets sur la faune terrestre et son habitat
L’étude d’impact doit :
- décrire les effets potentiels du projet sur la faune et l’habitat faunique, y compris les effets au niveau des populations, des sous-populations régionales ou locales, y compris, mais sans s’y limiter :
- la préparation du site, l’enlèvement de la végétation, en particulier dans les habitats importants pour la reproduction, l’hivernage ou qui servent de couloirs de déplacement;
- le bruit, la lumière et les perturbations sensorielles;
- l’eau et les émissions atmosphériques ou la poussière;
- la bioaccumulation des contaminants dans la faune;
- la perte et la fragmentation des habitats;
- l’introduction d’espèces envahissantes;
- la modification des relations prédateur-proie, comme l’augmentation de la prédation par la faune;
- un accès accru pour les chasseurs
- l’augmentation de la propagation et de la prévalence des maladies et autres problèmes de santé;
- fournir une évaluation des effets du projet, y compris toute nouvelle route d’accès, pipeline, ligne électrique ou emprise, sur le risque de mortalité de la faune et les habitudes de déplacements;
- décrire les effets sur la biodiversité de la faune, en tenant compte des paramètres de la biodiversité et des indicateurs biotiques et abiotiques sélectionnés, y compris les changements à la biodiversité régionale et aux écosystèmes locaux et régionaux;
- décrire, et quantifier si possible, les effets potentiels sur la faune, y compris les effets aigus et chroniques sur la santé de la faune, les changements à la qualité de l’air et de l’eau (p. ex., les contaminants, les effluents, les émissions atmosphériques, les dépôts de poussière, et la bioaccumulation de contaminants dans la faune);
- décrire et évaluer les capacités de résilience et de rétablissement des populations fauniques et des habitats aux perturbations, y compris le potentiel prévu pour la zone du projet de retrouver son état actuel en ce qui concerne les populations fauniques et leur habitat après les opérations;
- décrire les effets du projet sur les espèces mentionnées comme étant importants pour les peuples autochtones et les communautés locales, et leur habitat;
- décrire et tenir compte des seuils de tolérance des effets négatifs potentiels identifiés par les groupes autochtones;
- décrire les changements apportés à l’habitat principal des espèces importantes dans le contexte de l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles.
Les ressources du gouvernement provincial devraient être considérées comme source d’information sur les méthodes appropriées pour prédire les effets sur la faune.
8.10.3. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit spécifier les mesures d’atténuation des effets potentiels sur la faune et son habitat, y compris :
- décrire toutes les mesures réalisables pour éviter ou atténuer les effets négatifs potentiels sur la faune et son habitat, y compris les résidences et l’habitat essentiel. Inclure une description des mesures en termes d’efficacité de chaque mesure à éviter les effets négatifs;
- fournir les meilleures approches réalisables sur les plans technique et économique pour atténuer les effets sur l’habitat, suivant la hiérarchie des mesures d’atténuation, et justifier le passage d’une option d’atténuation à une autre;
- décrire et justifier l’état dans lequel les zones de construction temporaires et l’emprise seront rétablies ou maintenues après la construction, et expliquer les mesures d’atténuation prises en compte telles que la possible de revégétalisation, la restauration des corridors de faune et de la connectivité de l’habitat, la réduction de la fragmentation, et la réduction des effets cumulatifs à long terme;
- décrire et justifier les mesures de contrôle de l’utilisation de l’emprise et des nouveaux chemins d’accès par rapport à l’accès aux zones qui étaient auparavant difficiles à atteindre, notamment par des chasseurs, les prédateurs de la faune, les utilisateurs de véhicules récréatifs et autres utilisateurs;
- décrire les systèmes de dissuasion qui seront utilisés pour atténuer les impacts sur la faune et les espèces en péril en raison, par exemple, de l’attraction du site du projet et/ou des composantes et activités associées au projet;
- décrire les principes et les caractéristiques d’une conception routière respectueuse de la faune, qui peut inclure des passages souterrains et des ponts pour la faune (ainsi qu’une surveillance pour estimer la mortalité des chauves-souris et des autres animaux sauvages);
- décrire les mesures visant à empêcher le rejet de substances nocives dans les eaux ou dans les zones fréquentées ou occupées par la faune;
- décrire les mesures pour traiter les perturbations sensorielles et la perte de l’habitat fonctionnel des espèces fauniques qui en découle;
- fournir des détails sur les mesures ou les plans de compensation proposés conformément aux indications de la section Annexe 1 – Plans de compensation et aux documents d’orientation disponibles, si les effets ne peuvent être autrement évités ou atténués;
- décrire les mesures d’atténuation applicables à l’habitat faunique et aux autres paramètres de biodiversité qui seront mises en œuvre dans le cadre de la remise en état, y compris les délais et les objectifs qui seront utilisés pour évaluer l’efficacité.
8.11. Espèces en péril et leur habitat
Le promoteur devrait consulter les directives supplémentaires portant sur les exigences relatives aux espèces en péril, lesquelles sont fournies dans la section Annexe 1 – Orientations pour les composantes biophysiques.
8.11.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- fournir une liste de toutes les espèces en péril susceptibles de se retrouver dans la zone du projet et la zone d’étude, incluant :
- les espèces inscrites à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril fédérale;
- les espèces protégées inscrites sur les listes provinciales;
- les espèces évaluées par le COSEPAC qui ont le statut d’espèces disparues du pays, en voie de disparition, menacées ou préoccupantes. Il est recommandé de consulter le dernier rapport annuel du COSEPAC pour obtenir la liste des espèces sauvages évaluées et affichées sur son site Web;
- pour chaque espèce en péril inscrite sur la liste ci-dessus :
- décrire leur abondance (y compris l’abondance relative dans chaque type d’habitat), l’état de la population, et la répartition;
- fournir une carte montrant les sites de relevés, les rapports d’observation des espèces, les plus fortes concentrations ou les zones d’utilisation par espèce;
- fournir de l’information ou une cartographie à une échelle appropriée pour les résidences, les déplacements saisonniers, les corridors de déplacement, les exigences en matière d’habitat, les principales zones d’habitat importantes, l’habitat essentiel désigné ou proposé et/ou l’habitat de rétablissement (le cas échéant), en distinguant entre terres fédérales et non domaniales;
- décrire les cycles biologiques généraux des espèces (p. ex., reproduction, recherche de nourriture) qui peuvent se trouver dans la zone du projet ou être touchés par le projet;
- préciser les périodes critiques (p. ex., mise bas, rut, frai, vêlage, reproduction, perchage), les distances de recul ou autres restrictions liées aux espèces fauniques et aux espèces en péril;
- fournir toutes les études publiées qui décrivent l’importance régionale (notamment économique), l’abondance et la distribution des espèces en péril, y compris des programmes ou plans de rétablissement;
- décrire la source des données sur les espèces en péril, y compris la conception du relevé, les protocoles d’échantillonnage et le traitement des données;
- lorsque des normes reconnues sont utilisées, fournir des détails sur toute modification aux méthodes recommandées et la justification de ces modifications;
- indiquer qui a été consulté lors de l’élaboration des études de référence (p. ex., experts fédéraux et provinciaux en matière de faune, spécialistes et groupes autochtones locaux);
- décrire comment les connaissances locales et autochtones ont été intégrées.
(Voir Annexe 1 – Orientations pour les composantes biophysiques pour plus d’orientations sur la collecte de données de référence). Le promoteur devrait contacter les autorités gouvernementales provinciales ou locales pour recenser les sources de données et les méthodes d’inventaire supplémentaires. Il faut obtenir un permis en vertu de la Loi sur les espèces en péril avant d’effectuer des relevés sur le territoire domanial qui sont susceptibles de nuire, de harceler, de capturer ou de tuer des espèces en péril autres que les oiseaux migrateurs.
8.11.2. Effets sur les espèces en péril et leur habitat
L’étude d’impact doit :
- décrire les effets potentiels du projet sur les espèces en péril inscrites à l’annexe 1 de la LEP et, le cas échéant, sur leur habitat essentiel (y compris son étendue, sa disponibilité et ses caractéristiques biophysiques). L’analyse des effets potentiels devra être faite séparément pour chaque espèce en péril, incluant des analyses distinctes pour chaque activité, composante et phase du projet;
- décrire les effets potentiels du projet sur les espèces protégées par les lois provinciales ou territoriales, sur les communautés écologiques et sur les espèces évaluées par le COSEPAC comme étant disparues du pays, en voie de disparition, menacées ou préoccupantes (flore et faune), ainsi que sur l’habitat potentiel de ces espèces qui ne sont pas actuellement inscrites en vertu de la LEP. Chacune de ces espèces doit être considérée séparément comme une CV;
- établir clairement l’emplacement des territoires domaniaux ou non domaniaux dans la zone d’étude et les différencier dans la présentation des renseignements concernant les espèces en péril;
- déterminer les permis ou autorisations provinciaux, territoriaux ou fédéraux qui peuvent être nécessaires en ce qui concerne les espèces en péril, et décrire les discussions avec l’autorité compétente concernant les permis ou autorisations;
- décrire la superficie, les caractéristiques biophysiques et l’emplacement de l’habitat et l’habitat essentiel touché (p. ex., détruit, modifié de façon permanente, perturbé), y compris les effets directs et indirects liés aux vibrations et à la lumière artificielle dans la zone du projet sur les habitudes de fréquentation et sur les comportements migratoires des espèces en péril;
- décrire les effets résiduels que le projet pourrait avoir après la mise en œuvre des mesures d’évitement ou d’atténuation, y compris l’étendue, la durée et l’ampleur des effets sur :
- le nombre d’individus tués, blessés et harcelés;
- le nombre de résidences endommagées ou détruites;
- décrire et prendre compte des seuils de tolérance concernant des effets négatifs potentiels que les groupes autochtones auront identifiés.
Le ou les gouvernements provinciaux devraient être considérés comme une source de renseignements sur les méthodologies appropriées pour prévoir les impacts sur les espèces fauniques en péril. En ce qui concerne les effets sur les espèces d’oiseaux en péril, les renseignements requis sont présentés à la section 8.8 Oiseaux, oiseaux migrateurs et leur habitat.
8.11.3. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit décrire les mesures d’atténuation des effets potentiels sur les espèces en péril et leur habitat, y compris :
- décrire les mesures d’atténuation proposées pour les effets négatifs potentiels sur les espèces et l’habitat essentiel, incluant une justification complète, fondée sur des données scientifiques, pour les mesures proposées;
- rendre compte de la compatibilité du projet et des mesures d’atténuation avec le programme de rétablissement, le plan d’action ou le plan de gestion de l’espèce. Ces mesures doivent être compatibles avec tout programme de rétablissement et tout plan d’action ou de gestion applicables et leur efficacité à contrer les effets négatifs doit être expliquée;
- décrire les mesures d’atténuation pour réduire le risque que surviennent des activités nuisibles, destructrices ou perturbatrices dans des périodes et des endroits sensibles d’importance pour les espèces en péril;
- décrire les mesures pour éviter le rejet de substances nocives dans les eaux ou les zones fréquentées ou occupées par les espèces en péril;
- fournir les mesures d’atténuation des effets sur l’habitat, en respectant la hiérarchie des mesures d’atténuation et en justifiant le passage d’une solution d’atténuation à une autre.
En ce qui concerne les chauves-souris :
- décrire l’efficacité des mesures d’atténuation en tenant compte de la configuration des ressources dans l’environnement et de la façon dont les populations locales de chauves-souris utilisent ces ressources;
- décrire comment le comportement des chauves-souris (différencié par espèce) a été pris en compte en tenant compte de la situation géographique et de la période;
- au minimum, les mesures d’atténuation suivantes devraient être appliquées :
- évitement spatial :
- une zone tampon de 120 m est recommandée;
- pour les aires de repos et les maternités dans les arbres, appliquer une zone tampon à l’ensemble du complexe de perchoirs et de maternités;
- pour les hibernacles, appliquer la zone tampon à l’ensemble du réseau souterrain de grottes et de mines;
- évitement temporel (moment de la perturbation, de la destruction des aires de repos ou de l’exclusion) :
- éviter le dérangement, la destruction et l’exclusion entre le 30 avril et le 1er septembre;
- éclairage :
- éviter ou minimiser l’utilisation de la lumière artificielle dans les habitats des chauves-souris;
- sélectionner un éclairage de faible intensité;
- utiliser des dispositifs d’éclairage qui limitent ou concentrent l’éclairage aux zones ciblées;
- éviter les lumières qui émettent des longueurs d’onde bleu/vert/blanc/UV;
- suivre le Protocole de décontamination pour le syndrome du museau blanc (Réseau canadien de la santé de la faune);
- autres compensations.
En ce qui concerne le caribou :
- démontrer que des mesures visant à éviter et à réduire au minimum les effets seront mises en place pour la population boréale du caribou des bois et son habitat essentiel;
- décrire toutes les solutions de rechange raisonnables à la réalisation du projet qui permettraient d’éviter ses effets négatifs sur la population boréale du caribou des bois;
- décrire la façon dont ces solutions de rechange ont été prises en compte, et fournir une justification confirmant que la meilleure solution a été adoptée pour atténuer les effets négatifs sur la population boréale du caribou des bois;
- décrire toutes les mesures réalisables qui seront prises pour réduire au minimum les effets négatifs du projet sur la population boréale du caribou des bois et son habitat essentiel, telles que :
- réduire au minimum l’empreinte de l’aménagement et tenir compte des endroits où l’habitat est déjà perturbé;
- restaurer l’habitat pour assurer la disponibilité d’habitats non perturbés au fil du temps;
- minimiser le bruit, la lumière, les odeurs et les vibrations;
- élaborer un plan de gestion;
- utiliser des techniques pour empêcher un accès accru et une hausse de la densité de prédateurs;
- rendre compte de la façon dont le projet et les mesures d’atténuation sont conformes au programme de rétablissement, au plan d’action ou au plan de gestion de la population boréale du caribou des bois.
8.12 Changements climatiques
Les exigences suivantes sont fondées sur l’Évaluation stratégique des changements climatiques (ESCC), élaborée par Environnement et Changement climatique Canada (ESCC). Le promoteur doit suivre les directives et les orientations figurant dans l’ESCC pour chacune des exigences en matière de renseignements énumérées ci-dessous, et il devrait se reporter à tout guide technique supplémentaire lié à l’ESCC, y compris l’Orientation concernant la quantification des émissions nettes de GES, l’impact sur les puits de carbone, les mesures d’atténuation, le plan pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050 et l’évaluation des GES en amont.
En ce qui concerne les émissions des GES, l’étude d’impact doit comprendre :
- une description de chacune des principales sources d’émissions de GES du projet et une estimation de ses émissions annuelles de GES pour la durée de vie du projet;
- les émissions nettes de GES par année pour chacune des phases du projet, fondées sur la production ou capacité maximale du projet (nouveau projet) ou la production ou capacité supplémentaire (projet de remplacement ou d’agrandissement) (voir la section 3.1.1 de l’ESCC);
- chacun des termes de l’équation 1 (émissions directes de GES, émission de GES provenant de l’énergie acquise, CO2 capté et stocké, émissions de GES évitées au pays, et crédits compensatoires, s’il y a lieu), par année pour chacune des phases du projet (voir la section 3.1.1 de l’ESCC);
- 8.12. Changements climatiquesl’intensité des émissions pour chaque année de la phase d’exploitation du projet (voir la section 3.1.2 de l’ESCC);
- la quantité et la description des « unités produites » de l’équation 2 pour chaque année de la phase d’exploitation du projet (voir la section 3.1.2 de l’ESCC);
- la méthodologie, les données, les facteurs d’émission et les hypothèses utilisés pour quantifier chacun des éléments des émissions nettes de GES (voir la Section 3.1.1 de l’ESCC);
- une discussion sur le développement des estimations d’émissions et l’évaluation de l’incertitude (voir la section 3.3 de l’ESCC);
- une description des sources importantes d’émissions de GES qui peuvent être la conséquence d’accidents ou de défaillances.
En ce qui concerne l’évaluation des émissions de GES en amont (applicable aux projets dont les émissions de GES en amont sont susceptibles d’être supérieures ou égales aux seuils indiqués dans le tableau 1 de la section 3.2.2 de ’ESCC), l’étude d’impact doit fournir une évaluation des émissions de GES en amont produits dans le cadre du projet, tel que décrit à la section 3.2 de l’ESCC. L’évaluation comprend les éléments suivants :
- une estimation quantitative des émissions de GES en amont associées au projet à sa production ou capacité maximale (nouveau projet) ou à sa production ou capacité supplémentaire (projet de remplacement ou d’agrandissement). Elle requiert de l’information sur la méthodologie, les données, les hypothèses et la méthode d’estimation des émissions de GES en amont;
- une analyse qualitative sur l’effet d’accroissement des émissions de GES en amont estimées dans la partie A. Elle décrit les conditions dans lesquelles les émissions en amont estimées dans la partie A pourraient se produire, que le projet aille de l’avant ou non.
- L’étude d’impact doit fournir une description quantitative et qualitative des effets positifs ou négatifs du projet sur les puits de carbone, ce qui doit comprendre :
- une description des activités du projet en ce qui a trait aux importants éléments du paysage, dont la topographie, l’hydrologie et les écosystèmes dominants au sein de la région visée;
- les territoires touchés directement par le projet, par type d’écosystème (forêts, terres cultivées, prairies, terres humides, terres bâties) au cours du cycle de vie du projet, y compris les zones affichant des écosystèmes restaurés ou remis en état;
- les stocks initiaux de carbone dans la biomasse vivante, la biomasse morte et le sol (par type d’écosystème) sur les terres directement touchées par le projet au cours de son cycle de vie;
- le devenir des stocks de carbone sur les terres directement touchées, par type d’écosystème : émissions immédiates, émissions retardées (délai), stockage (p. ex., produits du bois);
- la couverture terrestre prévue sur les terres touchées après la mise en place du projet.
En ce qui concerne l’impact du projet sur les efforts fédéraux en matière de réduction des émissions et les émissions de GES mondiales, l’étude d’impact doit comprendre :
- une explication de la façon dont le projet peut avoir un impact sur les efforts du Canada pour réduire les émissions de GES, s’il y a lieu, y compris comment le projet permettrait de réduire les émissions de GES au Canada (p. ex., en remplaçant des activités plus émettrices) (voir la section 5.1.3 de l’ESCC);
- une discussion sur la façon dont le projet pourrait influer sur les émissions de GES mondiales, le cas échéant (voir la section 5.1.3 de l’ESCC). Cela pourrait comprendre, par exemple :
- s’il y a un risque de fuite de carbone si le projet n’est pas construit au Canada, l’étude d’impact pourrait comprendre une explication de la probabilité et de l’ampleur potentielle des fuites de carbone si le projet n’est pas approuvé;
- si le projet peut déplacer des émissions à l’échelle internationale, l’étude d’impact pourrait décrire comment le projet est susceptible d’entraîner des réductions d’émissions mondiales. Par exemple, un projet qui favorise le remplacement d’une énergie à fortes émissions à l’étranger par de l’énergie à faibles émissions produite au Canada pourrait être considéré comme ayant une incidence positive;
- s’il existe un potentiel pour que le projet entraîne une augmentation des incendies de forêt dans la région, une description des impacts de l’augmentation des incendies de forêt dans la région en raison des changements climatiques.
8.12.1. Mesures d’atténuation et d’amélioration
[Pour les projets ayant une durée de vie se terminant avant 2050]
L’étude d’impact doit décrire les mesures d’atténuation qui seront prises pour minimiser les émissions de GES pendant toutes les phases du projet, conformément à la section 5.1.4 de l’ESCC. L’accent doit être mis sur la réduction des émissions nettes le plus tôt possible au cours de la durée de vie du projet.
L’étude d’impact doit décrire :
- les conclusions du processus de détermination des meilleures technologies disponibles/meilleures pratiques environnementales (MTD/MPE) pour identifier et sélectionner les technologies, les techniques ou les pratiques techniquement et économiquement réalisables, y compris les technologies émergentes, afin de minimiser les émissions de GES. La conclusion de cette détermination des MTD/MPE comprendra :
- la liste de toutes les mesures potentielles d’atténuation des GES qui ont été prises en compte dans le processus de détermination des MTD/MPE;
- la liste des mesures potentielles d’atténuation des GES sélectionnées à la fin du processus de détermination des MTD/MPE et qui seront mises en œuvre durant les phases du projet (MTD/MPE et technologies émergentes), y compris les renseignements suivants :
- le pourcentage de réduction potentiel des émissions de GES associé à chaque mesure;
- le niveau de maturité de la technologie (le moment où la technologie pourrait être mise en œuvre);
- les obstacles à la mise en œuvre des mesures d’atténuation choisies;
- une justification de l’élimination de chaque technologie ou pratique qui n’a pas été retenue pour être mise en œuvre;
- selon la disponibilité publique des renseignements, une comparaison de l’intensité des émissions projetée du projet avec des types de projets similaires à haut rendement énergétique au Canada et à l’échelle internationale;
- le calendrier de mise en œuvre des mesures d’atténuation, en tenant compte du remplacement des équipements. Le calendrier doit inclure :
- les sources de données, les hypothèses et les informations pertinentes pour l’étayer;
- une discussion sur les facteurs associés au calendrier tels que les interdépendances, les contraintes et les risques;
- tel que décrit à la 8.11.1, une description quantitative des émissions annuelles nettes de GES estimées pour le projet pendant toute sa durée de vie et l’intensité des émissions associées, le cas échéant. Cela doit être conforme au calendrier de mise en œuvre des différentes mesures d’atténuation dans le temps, mais aussi avec la capacité maximale de conception du projet, ou la capacité d’exploitation prévue (si le projet fonctionne à une capacité sensiblement différente de la capacité maximale de conception);
- un ensemble de cibles d’intensité des émissions (ou d’émissions si l’intensité des émissions n’est pas pertinente) à des intervalles de temps définis pour la durée de vie du projet;
- une description de toutes les mesures d’atténuation supplémentaires (telles que la technologie de captage direct dans l’air et le boisement) qui seront prises pour atténuer les émissions de GES restantes, le cas échéant;
- une description de tous les crédits compensatoires qui ont été ou seront obtenus pour atténuer les émissions de GES restantes, le cas échéant. Les promoteurs peuvent également fournir des informations sur leur intention d’acquérir ou de générer des crédits compensatoires internationaux. Les crédits compensatoires doivent respecter les critères de la section 3.1.1. de l’ESCC et ne seront considérés comme mesures d’atténuation des GES qu’en dernier recours;
- une description des mesures prises pour atténuer les répercussions du projet sur les puits de carbone, y compris les mesures visant à remettre en état les puits de carbone perturbés, le cas échéant;
- selon la disponibilité publique des renseignements, une comparaison de l’intensité des émissions de GES projetées du projet avec l’intensité des émissions de types de projets similaires à haute performance énergétique au Canada et à l’échelle internationale. S’il y a lieu, la comparaison devrait expliquer pourquoi l’intensité des émissions du projet est différente.
[Pour les projets ayant une durée de vie allant au-delà de 2050]
L’étude d’impact doit comprendre un plan crédible qui décrit les mesures d’atténuation qu’ils prendront pour minimiser les émissions de GES pendant toutes les phases du projet, et pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050 (voir la section 5.1.4 and 5.3 de l’ESCC). Le plan doit démontrer comment les émissions nettes de GES (voir équation 1 de l’ESCC) seront égales à 0 kt d’éq. CO2 d’ici 2050 et par la suite pour le reste de la durée de vie du projet. L’accent doit être mis sur la réduction des émissions nettes le plus tôt possible au cours de la durée de vie du projet.
Le plan crédible doit inclure au minimum les éléments suivants :
- les conclusions du processus de détermination des meilleures technologies disponibles/meilleures pratiques environnementales (MTD/MPE) pour identifier et sélectionner les technologies, les techniques ou les pratiques techniquement et économiquement réalisables, y compris les technologies émergentes, afin de minimiser les émissions de GES. La conclusion de cette détermination des MTD/MPE comprendra :
- la liste de toutes les mesures potentielles d’atténuation des GES qui ont été prises en compte dans le processus de détermination des MTD/MPE;
- la liste des mesures potentielles d’atténuation des GES sélectionnées à la fin du processus de détermination des MTD/MPE et qui seront mises en œuvre durant les phases du projet (MTD/MPE et technologies émergentes), y compris les renseignements suivants :
- le pourcentage de réduction potentiel des émissions de GES associé à chaque mesure;
- le niveau de maturité de la technologie (le moment où la technologie pourrait être mise en œuvre);
- les obstacles à la mise en œuvre des mesures d’atténuation choisies;
- une justification de l’élimination de chaque technologie ou pratique qui n’a pas été retenue pour être mise en œuvre;
- selon la disponibilité publique des renseignements, une comparaison de l’intensité des émissions projetée du projet avec des types de projets similaires à haut rendement énergétique au Canada et à l’échelle internationale. S’il y a lieu, la comparaison devrait expliquer pourquoi l’intensité des émissions du projet est différente;
- Une description de toutes les mesures d’atténuation supplémentaires (c.-à-d. les mesures compensatoires) qui seront mises en œuvre pour que le projet atteigne des émissions nettes nulles d’ici 2050, le cas échéant. Les mesures d’atténuation supplémentaires peuvent être :
- la mise en œuvre des technologies de captage et stockage du CO2 (CSC);
- une description des engagements corporatifs en matière de GES ou du plan corporatif pour atteindre des émissions nettes nulles, et de la manière dont ceci s’aligne avec le plan crédible du projet pour atteindre des émissions nettes nulles, le cas échéant;
- l’acquisition de crédits compensatoires;
- le calendrier de mise en œuvre des mesures d’atténuation doit s’aligner avec le processus de détermination des MTD/MPE, en considérant le niveau de maturité technologique des mesures d’atténuation qui seront mises en œuvre (en tenant compte du remplacement des équipements). Le calendrier de mise en œuvre n’a pas besoin de décrire chaque technologie ou pratique que le projet mettra en œuvre au fil du temps pour atteindre des émissions nettes nulles. Le plan peut décrire le processus que le promoteur suivra pour prendre les décisions et faire les investissements nécessaires pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050. Le calendrier de mise en œuvre doit inclure :
- les sources de données, les hypothèses et les informations pertinentes pour l’étayer;
- une discussion sur les facteurs associés au calendrier tels que les interdépendances, les contraintes et les risques;
- Tel que décrit à la section 8.11.1, une description quantitative des émissions annuelles nettes de GES estimées pour le projet pendant toute sa durée de vie et l’intensité des émissions associée, le cas échéant. Cela doit être conforme au calendrier de mise en œuvre des différentes mesures d’atténuation dans le temps, mais aussi avec la capacité maximale de conception du projet, ou la capacité d’exploitation prévue (si le projet fonctionne à une capacité sensiblement différente de la capacité maximale de conception);
- les réductions d’émissions à des intervalles spécifiés déterminés par le promoteur, jusqu’en 2050. Le promoteur doit expliquer comment les réductions nettes des émissions de GES sont maximisées au cours des premières années de la durée de vie du projet. ECCC recommande que les intervalles soient tous les cinq (5) ans, ou à la fréquence qui convient au projet;
- un ensemble de cibles d’intensité des émissions (ou d’émissions si l’intensité des émissions n’est pas pertinente) à des intervalles de temps définis jusqu’à ce que le projet atteigne des émissions nettes nulles;
- des discussions supplémentaires sur chaque mesure d’atténuation, y compris des facteurs tels que les coûts associés, les défis techniques, les risques, les exigences en matière d’infrastructure et toute autre considération pertinente;
- toute action de soutien nécessaire pour pouvoir atteindre des émissions nettes nulles. Il pourrait s’agir, par exemple, d’identifier la nécessité de construire une interconnexion de réseaux pour permettre l’accès à une électricité propre;
- une description des mesures prises pour atténuer les répercussions du projet sur les puits de carbone, y compris les mesures visant à remettre en état les puits de carbone perturbés, le cas échéant.
Sachant que le statut des technologies émergentes et la mise en œuvre des mesures d’atténuation dans les décennies à venir pourraient être difficiles et incertains, le plan peut décrire le processus que le promoteur suivra pour prendre les décisions et les investissements nécessaires pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.
8.13. Milieu et géorisques marins
8.13.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- décrire la qualité de l’eau de mer saisonnière (p. ex., température de l’eau, turbidité, hydrocarbures, total des solides en suspension, salinité et pH);
- décrire la géologie, la géomorphologie et les géorisques du milieu marin, y compris :
- le type, l’épaisseur, la compétence, la granulométrie des sédiments du fond;
- l’érosion par la glace, les sédiments chargés de gaz, les hydrates de gaz, les diapirs de sédiments, les caractéristiques d’évacuation des fluides; dans les régions nordiques, la présence de pergélisol sous-marin, les dangers du pergélisol et de la fonte, la mobilité des sédiments, la surpression et la charge des sédiments, les failles et leur mouvement, l’érosion passée et présente et sa dangerosité, et les dangers géobiologiques comme les biohermes;
- décrire le processus physique marin;
- décrire l’utilisation marine et près du rivage historique et le risque de contamination des eaux et des sédiments;
- décrire les routes maritimes existantes et proposées dans les zones locales et régionales;
- décrire la nature physique, chimique et toxicologique potentielle de toute contamination connue ou soupçonnée des sédiments dans la zone d’étude qui pourrait être remise en suspension, rejetée ou autrement perturbée à la suite du projet;
- décrire, le cas échéant, les emplacements des zones de récolte et le potentiel de contamination de ces eaux et sédiments;
- fournir une description de l’océanographie physique dans la zone d’étude, y compris les modèles de courants de surface et sous-marins, la vitesse des courants, les vagues, les ondes de tempête, les processus de dérive littorale, les modèles de marées et les hauteurs de marée pour le site, à proximité du site et le long des voies de navigation en tenant compte des effets prévus du changement climatique;
- décrire les processus côtiers, y compris les zones d’érosion et de dépôt;
- fournir les données bathymétriques pour la zone d’étude et le long des voies de navigation, le cas échéant;
- décrire les conditions climatiques relatives aux glaces de mer dans les zones d’étude régionale et locale, y compris la formation de la glace et son épaisseur, la formation de crêtes, le déglacement et le déplacement des glaces;
- décrire l’état des glaces de mer le long des voies de navigation maritime en tenant compte des changements climatiques prévus et de leur effet possible sur le moment et la fréquence des rencontres avec les icebergs et/ou les îles de glace ou de la formation des glaces de mer à l’avenir;
- décrire les caractéristiques de la banquise, y compris sa superficie et sa stabilité saisonnière sur le site du projet désigné ou du port et le long des voies de navigation;
- fournir une caractérisation et une cartographie des rives sensibles dans toutes les zones qui peuvent présenter un risque de mazoutage des rives à la suite d’un accident ou d’une défaillance possible. Les critères de caractérisation établis par ECCC, contenus dans le Guide pratique d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures sur les rives en milieu marin constituent un guide utile.
8.13.2. Effets sur le milieu marin
L’étude d’impact doit décrire toutes les interactions entre le projet et le milieu marin, notamment :
- décrire les effets physiques sur l’estuaire et le milieu marin, y compris :
- les changements de la qualité et des caractéristiques de l’eau et des sédiments (température, composition chimique, nutriments, turbidité), les conditions océanographiques, etc.;
- les changements bathymétriques;
- les changements de l’écosystème marin, y compris les effets sur la biodiversité;
- les changements apportés aux ressources et à l’habitat marins;
- les changements dans le comportement des animaux marins, y compris les habitudes de migration, d’alimentation et de reproduction en raison d’une augmentation du bruit, de la destruction de l’habitat;
- les changements causés par la circulation maritime;
- décrire les sources, les quantités et la fréquence des émissions et des rejets dans l’environnement marin attribuables au projet provenant de navires, notamment des navires de forage, des plateformes de forage et de tout autre navire ou toute autre infrastructure immergée. Cela devrait comprendre, mais sans s’y limiter, les rejets d’eaux de ballast, d’eaux grises, d’eaux usées, de déchets alimentaires, de lavage du tablier, de boues et de déblais de forage issus de toutes les étapes du projet et tout déversement accidentel de quelque nature que ce soit;
- pour les projets maritimes nécessitant du dragage ou de l’immersion en mer, fournir une description des éléments suivants :
- l’emplacement des activités de dragage (y compris une carte bathymétrique du secteur);
- les conditions locales, y compris les courants saisonniers et les cycles de marée qui orientent le transport des sédiments;
- les sédiments à draguer et à immerger (p. ex., quantité, taille des particules) sont fondés sur un programme d’échantillonnage représentatif des conditions du site;
- la caractérisation de la qualité des sédiments lorsqu’il existe un risque de contamination;
- l’emplacement proposé de l’activité d’immersion (y compris une carte bathymétrique de la zone) et la justification à l’appui d’un lieu d’immersion privilégié, ainsi que les solutions de rechange envisagées;
- la façon de procéder à l’immersion et les solutions de rechange envisagées;
- la dispersion et le dépôt prévus de sédiments au fil du temps, tant pour le dragage que pour l’immersion, à l’aide de techniques scientifiquement acceptables, dont la modélisation de la dispersion, le cas échéant. Ces prévisions incluraient l’attention portée aux matières solides en suspension dans la colonne d’eau ou la turbidité, ainsi qu’à l’accumulation à court et à long terme de matières sur le fond marin et aux concentrations de contaminants;
- le parcours, la durée et le nombre de déplacements entre le lieu de dragage et le ou les lieux d’immersion, ainsi que l’équipement utilisé;
- le promoteur devrait contacter ECCC pour obtenir des conseils supplémentaires concernant les renseignements requis pour appuyer une demande de permis.
- décrire les effets sur l’utilisation du milieu marin, y compris les estuaires, les marais salés et les habitats marins;
- décrire la façon dont les ouvrages de protection, les jetées, les arêtes, les brise-lames, les voies de navigation, le creusage, la formation d’anses et le retrait du sable exigés par les activités minières touchent les courants côtiers ou la dérive littorale qui transportent les sédiments sur la plage et contribuent au recul de la ligne côtière, à la création de dépôts en amont de la dérive et à l’érosion en aval de la dérive.
8.13.3. Mesures d’atténuation
L’étude d’impact doit :
- décrire les mesures d’atténuation des effets potentiels sur le milieu marin.
8.14. Radioactivité ambiante
8.14.1. Conditions de référence
Pour les projets désignés ou leurs activités concrètes qui pourraient modifier les conditions radiologiques dans la zone d’étude, l’étude d’impact doit :
- décrire les conditions radiologiques ambiantes sur le site du projet et dans les zones d’étude locale et régionale. L’étude d’impact doit fournir des renseignements sur les conditions existantes, y compris un relevé des sources, les niveaux d’activité et l’origine de toutes les composantes environnementales, y compris l’air, le sol, les aliments, l’eau, les sédiments aquatiques, les tissus végétaux et animaux;
- décrire les biotes humains et non humains exposés à la radioactivité ambiante, y compris les renseignements sur les niveaux de radiation auxquels les travailleurs et le public sont exposés;
- décrire les voies d’exposition des aliments prélevés dans la nature, en tenant compte des normes culturelles et des activités traditionnelles des peuples autochtones;
- décrire la surveillance radiologique actuelle, les programmes de gestion et les études spéciales, y compris les résultats détaillés de ces programmes.
8.14.2. Effets sur la radioactivité ambiante
Pour toutes les étapes du projet, l’étude d’impact doit, le cas échéant et de manière intégrée dans d’autres sections pertinentes du document :
- décrire les changements du rayonnement et de la radioactivité présents dans l’environnement terrestre et aquatique, et l’atmosphère ainsi que pour les travailleurs ou les collectivités avoisinantes;
- documenter les plans et les stratégies d’évaluation des effets du projet liés au rejet de radionucléides dans l’environnement, y compris les moyens d’échantillonnage et/ou les espèces indicatrices, les paramètres mesurés, les méthodes d’échantillonnage, les emplacements et les fréquences.
8.15. Électromagnétisme et effluve électrique
Dans le cas de projets qui seraient susceptibles d’entraîner une augmentation de l’électromagnétisme ou des effluves électriques dans la zone d’étude (p. ex., de nouvelles lignes de transport à haute tension), l’étude d’impact doit :
- décrire les niveaux de bruit;
- décrire les concentrations d’ozone;
- décrire le gradient du champ électrique et la force du champ magnétique attendue au bord de toute emprise de ligne de transport et la charge maximale;
- décrire les niveaux prévus du champ électromagnétique;
- fournir toute norme pertinente;
- déterminer le risque d’interférence électromagnétique avec la radio, la télévision ou d’autres signaux de télécommunication et la réception à la charge maximale et décrire la zone susceptible d’être touchée, la fréquence et la durée de l’occurrence ainsi que toute norme applicable;
- décrire les effets d’induction possibles pour d’autres exploitants d’infrastructures et, s’il y a lieu, décrire les autorisations requises et les consultations avec les exploitants d’infrastructures susceptibles d’être touchés.
9. Santé humaine
9.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit décrire l’état actuel du bien-être physique, mental et social, et intégrer une approche axée sur les déterminants de la santé pour aller au-delà des considérations biophysiques de la santé. Conformément à la définition élargie de la santé de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une approche fondée sur les déterminants de la santé reconnaît que la santé est plus que l’absence de maladie, mais plutôt un état de bien-être physique, mental et social. La sélection des déterminants doit être guidée par les renvois énumérés à l’Annexe 2 – Déterminants de la santé.
L’étude d’impact doit :
- être suffisante pour permettre une compréhension approfondie de l’état de la santé humaine;
- fournir de l’information suffisamment détaillée pour permettre la description des voies par lesquelles l’influence du projet sur les déterminants de la santé peut avoir une incidence sur les résultats de santé;
- fournir une comparaison des données à l’échelle provinciale, régionale ou nationale, si possible, afin de mieux interpréter les conditions sociales et de santé de référence;
- déterminer le secteur social d’influence du projet;
- décrire comment les connaissances des communautés et les connaissances autochtones des populations pertinentes ont été utilisées pour établir les conditions de référence en matière de santé, y compris les observations de divers sous-groupes;
- décrire les conditions de référence et les inégalités existantes en santé au moyen de données désagrégées pour divers sous-groupes ainsi que l’accès différent aux ressources, aux possibilités et aux services au sein de la communauté afin d’appuyer l’ACS Plus.
Pour comprendre le contexte et dresser le profil de santé de référence pour les collectivités, incluant les communautés autochtones, l’étude d’impact doit :
- établir des profils de santé communautaire qui correspondent à la santé globale de chaque collectivité, dans les cas où les renseignements sont disponibles, notamment les taux de natalité, de mortalité, des infections sexuellement transmissibles, des blessures, de maladies chroniques, sur l’état de santé mentale, ainsi que d’autres renseignements sur la santé pertinents pour la communauté;
- utiliser, lorsque ces renseignements sont connus, des sources d’information secondaires (p. ex., l’Agence de la santé publique du Canada, Statistique Canada, les organismes provinciaux responsables de la santé);
- décrire toute définition propre au contexte de la santé et du bien-être physique, y compris du point de vue des cultures autochtones et des communautés locales pertinentes;
- décrire l’histoire ou le contexte pertinent de la communauté et des peuples autochtones, y compris les répercussions historiques sur la santé;
- décrire les informations de référence sur les déterminants sociaux de la santé qui peuvent être pertinents pour le projet, y compris les conditions sociales et économiques décrites dans les sections 10. Conditions sociales et 11. Conditions économiques;
- décrire les déterminants de la santé sélectionnés spécifiquement pour les communautés autochtones, incluant pour les sous-groupes qui les composent;
- documenter et décrire les facteurs de protection propres aux communautés qui contribuent au bien-être et à la résilience de la communauté (p. ex., le sentiment d’appartenance, la continuité culturelle, la langue, les soutiens familiaux);
- fournir l’emplacement approximatif et la distance des récepteurs humains probables, y compris les futurs récepteurs prévisibles, qui pourraient être affectés par les changements à la qualité de l’air, de l’eau, des aliments traditionnels et aux niveaux de bruit et de luminosité. Inclure les secteurs de cueillette, chasse, piégeage et pêche des communautés, y compris pour les peuples autochtones, les résidences permanentes, les utilisations saisonnières/temporaires et récréatives des terres (p. ex., les chalets et les camps autochtones identifiés en collaboration avec les peuples autochtones) et des récepteurs humains sensibles (p. ex., les écoles, les hôpitaux, les centres communautaires, les complexes de retraite, les centres de soins de santé) à proximité du projet;
- décrire et caractériser les services et programmes de santé existants, y compris la capacité des fournisseurs de soins de santé;
- décrire les sources d’eau potable, qu’elles soient de surface ou souterraines (permanentes, saisonnières, périodiques ou temporaires), y compris les zones de captation approximatives à la tête des puits et leur distance par rapport aux activités du projet;
- décrire la consommation d’aliments traditionnels, en tant que comportement lié à la santé, y compris quelles espèces sont utilisées et consommées, les quantités, la fréquence, les lieux de récolte et la manière dont les données ont été recueillies (p. ex., enquêtes sur la consommation propre à un site, études sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement chez les Premières Nations);
- les aliments traditionnels désignent tous les aliments ne provenant pas des réseaux commerciaux. Ils comprennent tous les aliments piégés, pêchés, chassés, récoltés ou cultivés à des fins médicinales ou de subsistance ou qui ont une valeur culturelle autochtone;
- fournir les concentrations de référence des contaminants dans l’air ambiant, l’eau potable et les tissus des aliments traditionnels utilisés et consommés par les peuples autochtones et les communautés locales. Le promoteur devrait travailler avec les peuples autochtones locaux pour recueillir des échantillons de tissus, le cas échéant;
- décrire le niveau de sécurité alimentaire et de souveraineté alimentaire dans les communautés locales et autochtones. Il est conseillé de se référer au site de l’Agence de la santé publique du Canada sur la sécurité alimentaire et aux études sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement chez les Premières Nations pour obtenir de plus amples renseignements;
- fournir un résumé des données recensées et expliquer le choix des méthodes d’analyse statistique des données disponibles, y compris la détermination des incertitudes et des limites des méthodes proposées et des données disponibles. Si des données de substitution provenant de sites de référence sont utilisées plutôt que des mesures spécifiques au site du projet, démontrer comment les données sont représentatives des conditions du site.
Des orientations pour le développement des renseignements de référence appropriés concernant la santé humaine sont indiquées à l’Annexe 2 – Santé humaine. Le promoteur devrait se référer aux guides de Santé Canada afin que les pratiques exemplaires soient adoptées dans la collecte d’information de référence pour évaluer les impacts du projet sur la santé humaine causés par les changements dans la qualité de l’air, le bruit, la qualité de l’eau potable et les eaux utilisées à des fins récréatives, les aliments traditionnels et les multiples voies d’exposition aux contaminants. Le promoteur doit justifier toute omission ou tout écart par rapport aux approches et méthodes de caractérisation de référence recommandées, y compris les directives de Santé Canada.
9.2. Effets sur la santé humaine
Le promoteur doit évaluer les effets potentiels du projet sur la santé humaine. Les interconnexions entre les déterminants de la santé humaine et les autres CV, et les interactions entre les effets, doivent être décrites. L’application d’une approche axée sur les déterminants de la santé dans le cadre de l’évaluation des effets sur la santé humaine est recommandée pour appuyer la détermination des liens, ainsi que la détermination des effets disproportionnés à l’échelle des sous-groupes.
Une évaluation consacrée aux impacts sur la santé, appuyée par une évaluation des risques pour la santé humaine (ERSHNote de bas de page 11), devrait montrer une compréhension des impacts sanitaires, économiques et sociaux du projet, incluant sur les groupes autochtones, et jouera un rôle dans la compréhension des impacts du projet sur les droits et la culture. Le promoteur devrait consulter le Document d’orientation : Analyse des effets sur la santé, la société et l’économie en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact, ainsi que les lignes directrices de Santé Canada concernant les effets sur la santé humaine et les pratiques exemplaires pour la réalisation d’une évaluation d’impact sur la santé indiqués à l’Annexe 2 – Santé humaine.
L’étude d’impact doit :
- appliquer une approche d’évaluation des répercussions sur la santé humaine, y compris la prise en compte des déterminants de la santé;
- décrire les effets potentiels du projet sur le profil de santé communautaire;
- indiquer les effets potentiels sur la santé résultant des changements sur les déterminants de la santé biophysique, sociaux et économiques;
- décrire comment les connaissances communautaires et autochtones ont été utilisées pour évaluer les effets sur la santé humaine;
- appliquer l’ACS Plus à tous les effets sur la santé et documenter la façon dont les effets potentiels ou les changements aux conditions de santé humaine pourraient être différents pour divers sous-groupes.
9.2.1. Déterminants biophysiques de la santé
L’étude d’impact doit :
- fournir une évaluation des effets potentiels, négatifs et positifs, sur la santé humaine en tenant compte, notamment, des changements potentiels à :
- la qualité de l’air;
- l’exposition au bruit et les effets des vibrations;
- la luminosité;
- la disponibilité et la qualité actuelle et future des aliments prélevés dans la nature (aliments traditionnels);
- la disponibilité et la qualité actuelle et future de l’eau potable et de l’eau utilisée à des fins récréatives et culturelles;
- déterminer les effets prévus du projet sur la qualité et la quantité des eaux souterraines ou des eaux de surface utilisées à des fins domestiques en se fondant sur les valeurs indicatives les plus strictes pour les critères suivants : Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada (RQEPC), ou toute norme ou recommandation provinciale pertinente en matière de qualité de l’eau;
- décrire comment les contaminants émis dans l’air, l’eau ou le sol (p. ex., arsenic, cadmium, plomb, mercure) liés au projet peuvent être absorbés dans les aliments traditionnels (c’est-à-dire les aliments qui sont piégés, pêchés, chassés, récoltés ou cultivés à des fins de subsistance, culturelles ou médicinales);
- fournir la justification si le promoteur détermine qu’une évaluation du potentiel de contamination des aliments traditionnels (aliments traditionnels ou autres voies d’exposition, comme l’inhalation) n’est pas nécessaire ou si certains contaminants sont exclus de l’évaluation;
- identifier les autres voies potentielles d’exposition aux contaminants;
- fournir une justification détaillée pour tout contaminant potentiellement préoccupant (CPPNote de bas de page 12) ou toute voie d’exposition qui serait exclue et/ou éliminée de l’évaluation des risques à la santé humaine;
- effectuer un exercice de formulation du problème ou des prévisions préliminaires du modèle pour déterminer si une ERSH est nécessaire. Le promoteur doit fournir une justification si la formulation du problème ou les prévisions préliminaires du modèle indiquent qu’une ERSH n’est pas justifiée;
- la formulation du problème consiste à déterminer les principaux éléments à prendre en compte. Il aborde brièvement les éléments suivants :
- la définition des limites de l’étude;
- la détermination des CPP actuels et futurs;
- la détermination des récepteurs humains actuels et futurs;
- la détermination des voies d’exposition actuelles et futures;
- l’élaboration du modèle conceptuel du site illustrant les liens existants entre les CPP, les récepteurs et les voies d’exposition;
- la formulation du problème consiste à déterminer les principaux éléments à prendre en compte. Il aborde brièvement les éléments suivants :
- si une ERSH est effectuée, l’évaluation doit examiner toutes les voies d’exposition aux contaminants potentiellement préoccupants afin de caractériser adéquatement les risques biophysiques potentiels pour la santé humaine. Une ERSH multimédia peut devoir être prise en compte et effectuée pour tout contaminant potentiellement préoccupant qui présente un risque reconnu et des voies multiples. Employer les pratiques exemplaires des méthodes d’évaluation des risques pour la santé (voir Santé Canada, 2019. Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : évaluation des risques pour la santé humaine);
- Pour caractériser le risque de cancérogénicité des gaz d’échappement des moteurs diesel dans le cadre d’un projet, le promoteur peut choisir entre les deux options suivantes :
- réaliser une évaluation quantitative des risques, en utilisant la valeur de risque unitaire associée publiée par l’Environmental Protection Agency de la Californie qui, malgré qu’elle ne soit pas expressément reconnue au Canada, peut donner un aperçu des impacts potentiels qu’un projet particulier pourrait avoir sur les risques associés aux émissions de diesel;
- fournir une évaluation qualitative du risque de cancérogénicité des gaz d’échappement des moteurs diesel associés au projet, qui comprend trois différents éléments pour assurer la transparence :
- l’identification des principales sources d’émissions de diesel dans le cadre du projet et la reconnaissance de l’importance relative des émissions de diesel comme source de pollution atmosphérique dans le cadre du projet;
- la reconnaissance que les émissions de diesel ont été déclarées cancérogènes pour l’homme par des organismes internationaux comme Santé Canada, le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS, et l’Environmental Protection Agency des États-Unis et de la Californie;
- le cas échéant, la raison pour laquelle une analyse quantitative du risque de cancérogénicité des émissions de diesel du projet n’est pas effectuée;
- décrire et quantifier les effets potentiels sur le bien-être mental et social (p. ex., le stress, la dépression, l’anxiété, le sentiment de sécurité);
- décrire et quantifier les seuils spécifiques utilisés pour l’ERSH et documenter si différents seuils ont été pris en compte pour les populations vulnérables, y compris par sexe et par âge. Fournir une justification de tout seuil applicable qui n’a pas été utilisé;
- documenter et prendre en compte les seuils de tolérance relatifs aux effets négatifs potentiels sur la santé définis par les peuples autochtones;
- dans les situations où les émissions dans l’atmosphère, dans l’eau ou sous forme de bruit liées au projet respectent les lignes directrices locales, provinciales, territoriales ou fédérales; lorsque des préoccupations du public concernant les effets sur la santé humaine ont été soulevées, fournir une description des préoccupations du public et de la façon dont elles ont été ou doivent être traitées;
- relativement aux effets potentiels sur la sécurité alimentaire :
- décrire tout changement quant à la disponibilité, l’utilisation, la consommation et la qualité des aliments prélevés dans la nature (aliments traditionnels), ainsi que les effets potentiels de ces changements sur la santé physique et mentale des collectivités, y compris des groupes autochtones;
- identifier les possibilités d’évitement de certains aliments traditionnels et de sources d’eau potable ou récréative par les groupes autochtones en raison d’une perception de contamination;
- décrire tout changement lié au projet qui pourrait entraîner un effet positif sur la santé (p. ex., projets d’assainissement).
9.2.2. Déterminants de la santé
L’étude d’impact doit :
- décrire les effets sur la santé découlant des effets sur les composantes valorisées sociales et économiques, et de leurs indicateurs respectifs, en reflétant les commentaires des communautés touchées;
- cerner et décrire les changements prévisibles aux déterminants de la santé qui pourraient être pertinents pour le projet, par exemple :
- la disponibilité du logement, la valeur de la résidence, l’accessibilité au logement et l’accession à la propriété;
- des renseignements démographiques sur la région, y compris les statistiques descriptives disponibles (p. ex., l’âge, l’origine ethnique, le sexe et le genre, la langue);
- l’accès aux services sociaux et aux services de santé;
- l’accès aux espaces verts, aux parcs et aux installations récréatives;
- la cohésion collective;
- le revenu moyen et l’inégalité salariale;
- le niveau de scolarité;
- les éléments favorisant la santé mentale et le bien-être de la collectivité (y compris le stress ressenti, les sentiments d’isolement, d’éloignement, d’inquiétude pour les générations futures);
- la sécurité des femmes autochtones;
- déterminer tout élément de stress émotionnel ou social qui pourrait résulter du projet, en particulier :
- les préoccupations à l’égard de la sécurité du public suscitées par la construction ou par des accidents ou défaillances liés aux activités du projet;
- la perturbation des activités quotidiennes normales;
- décrire les effets potentiels sur la sécurité des femmes et des filles découlant des baraquements de travail temporaires;
- décrire les effets potentiels sur l’accès aux services sociaux et aux services de santé, y compris l’utilisation accrue des services de santé et des services sociaux connexes dans les collectivités pertinentes;
- décrire les effets potentiels sur la santé, à court ou à long terme, découlant de changements à la cohésion de la collectivité et à la perception de bien-être pendant l’étape de construction, et déterminer les possibles changements subséquents pendant l’étape d’exploitation;
- décrire la façon dont l’évitement potentiel du territoire à proximité de composantes du projet par les peuples autochtones en raison de la perception de changements à la qualité de l’environnement et à la tranquillité a été pris en compte pour évaluer les effets potentiels sur le régime alimentaire et la santé des peuples autochtones;
- documenter et prendre en compte les seuils de tolérance relatifs aux effets négatifs potentiels que les peuples autochtones ont définis;
- décrire tout effet positif sur la santé (p. ex., résultant de l’amélioration des opportunités économiques, de l’accès accru aux services).
9.2.3. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit décrire les mesures d’atténuation et d’amélioration proposées pour tout effet potentiel sur la santé humaine.
Notamment, l’étude d’impact doit :
- décrire les mesures d’atténuation et d’amélioration proposées distinctement pour les groupes non autochtones et autochtones, ainsi que pour chaque communauté autochtone;
- si le niveau des émissions d’un projet particulier ou le rejet d’effluents est égal ou inférieur aux limites applicables, déterminer si des mesures d’atténuation supplémentaires seront toujours envisagées. Cependant, si le changement est substantiel (même à l’intérieur des limites établies) en raison de circonstances locales ou régionales, ou de l’ampleur du changement, le promoteur doit prévoir des mesures d’atténuation supplémentaires pour réduire le plus possible la pollution et les risques pour la santé humaine;
- lorsqu’il existe des effets potentiels sur la santé humaine en raison d’une exposition à un contaminant sans seuil d’effet (p. ex., certains polluants atmosphériques, comme les particules fines et le dioxyde d’azote, ainsi que l’arsenic et le plomb dans l’eau potable), décrire les mesures d’atténuation visant à réduire les effets résiduels à un niveau aussi bas que raisonnablement possible;
- cerner les mesures d’atténuation et d’amélioration présentées dans d’autres sections qui s’appliquent également aux effets sur la santé et le bien-être.
On invite le promoteur à consulter la publication du Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé intitulée Outils et approches pour évaluer et soutenir les mesures de santé publique en matière de déterminants de la santé et d’équité en santé.
10. Conditions sociales
10.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit décrire les conditions sociales existantes pour les communautés potentiellement touchées et les groupes autochtones.
L’étude d’impact doit :
- être suffisamment détaillée et ciblée pour permettre une compréhension complète de chaque CV, y compris les tendances pertinentes;
- fournir une comparaison des données à l’échelle provinciale, régionale ou nationale, si possible, afin de mieux interpréter les conditions de référence;
- déterminer le secteur social d’influence du projet;
- décrire comment les connaissances des communautés et les connaissances autochtones des populations pertinentes ont été utilisées pour établir les conditions de référence, y compris les observations de divers sous-groupes;
- décrire les conditions de référence au moyen de données désagrégées pour divers sous-groupes de la communauté (p. ex., les femmes, les jeunes et les aînés) ainsi que l’accès différent aux ressources, aux possibilités et aux services au sein de la communauté afin d’appuyer l’ACS Plus.
10.1.1. Profil des collectivités
Pour comprendre le contexte de la communauté, l’étude d’impact doit préparer les profils communautaires et décrire :
- les facteurs qui influent sur le bien-être de la communauté (p. ex., le revenu disponible, le coût de la vie, le mode de vie; la langue; les taux d’alcoolisme, de toxicomanie, d’activités illégales et de violence; les taux d’infections transmises sexuellement; la violence fondée sur l’origine ethnique et le genre; etc.), y compris les indicateurs proposés par les groupes autochtones;
- la cohésion communautaire, y compris les facteurs comme la mobilisation de la communauté ou du voisinage, le soutien, et les réseaux sociaux et autres activités sociales;
- l’environnement psychosocial et son influence sur le bien-être des communautés;
- l’environnement socioculturel, en distinguant les groupes autochtones et les communautés culturelles prédominantes;
- les caractéristiques démographiques et les principales préoccupations socioculturelles de la population;
- l’accès, la propriété et l’utilisation des ressources (p. ex., régime foncier, nourriture, eau, infrastructure sociale);
- la capacité (disponible ou planifiée) des institutions de fournir des services publics et des infrastructures;
- les antécédents historiques pertinents de la communauté;
- l’historique applicable relatif aux promoteurs antérieurs.
10.1.2. Utilisation des terres et des ressources
L’étude d’impact doit décrire les conditions de référence pour l’utilisation des terres et des ressources, y compris :
- décrire les modèles généraux d’occupation humaine, d’utilisation des terres et des ressources dans la zone d’étude en s’appuyant sur les limites spatiales et temporelles sélectionnées (inclure des cartes si possible);
- cerner et tenir compte des plans locaux, régionaux, ou provinciaux pertinents portant sur l’utilisation du territoire ou sur la mise en valeur des ressources;
- décrire les sites ou les zones qui sont utilisés par les populations locales et les peuples autochtones, soit comme résidence permanente ou comme emplacement saisonnier/temporaire, et préciser le nombre de personnes qui utilisent chaque site ou zone identifié (inclure une carte, si possible);
- relever les secteurs résidentiels éloignés, ruraux et urbains des peuples autochtones (ce qui comprend les établissements occupés de façon saisonnière et à longueur d’année), les terres situées dans une réserve au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur les Indiens et des territoires traditionnels autochtones;
- les parcs et des zones de loisirs (y compris les parcs locaux et provinciaux ou territoriaux et les zones pittoresques reconnues);
- les régions forestières surveillées ou administrées (ce qui comprend les forêts visées par une entente et les zones désignées pour la vente du bois);
- les zones de chasse, de piégeage ou de guidage enregistrées ou reconnues, les secteurs de pêche récréative et commerciale, les zones de cueillette privilégiées;
- les réserves d’eau et les lots d’eau, ainsi que les sources d’approvisionnement et les prises d’eau pour les exploitations agricoles, les industries, les résidents et les municipalités;
- décrire le patrimoine naturel et culturel, et fournir des cartes pour les bâtiments, sites et objets d’importance historique, archéologique, paléontologique ou architecturale dans la zone d’étude, y compris les terrains, les caractéristiques naturelles et les ressources considérées comme faisant partie du patrimoine.
10.1.3. Services et infrastructure
L’étude d’impact doit décrire les services locaux et régionaux existants dans la zone d’étude, y compris :
- l’infrastructure routière et la sécurité de la circulation;
- les voies ferrées;
- les traversiers et les terminaux maritimes;
- les aéroports;
- les pipelines, les canalisations maîtresses d’eau et les canalisations d’égouts;
- les lignes de transport d’électricité;
- les installations de services publics;
- toutes les autres infrastructures et voies de transport susceptibles d’être touchées.
L’étude d’impact doit décrire les services locaux et régionaux existants dans la zone d’étude, y compris :
- l’hébergement, le logement (p. ex., abordabilité, disponibilité, caractère approprié), y compris les terrains de camping;
- les transports publics;
- les loisirs et les parcs;
- l’élimination des déchets;
- les services éducatifs, les installations et les garderies;
- les soins et les services aux aînés
- les services et programmes de santé existants, y compris la capacité des prestataires de soins de santé;
- les services d’urgences;
- les services sociaux;
- tous les autres services potentiellement touchés.
10.1.4. Navigation
L’étude d’impact doit décrire les conditions de référence en matière de navigation, y compris :
- déterminer et décrire les eaux navigables existantes, y compris toutes leurs utilisations;
- fournir une liste des utilisateurs des voies navigables possiblement touchées et des préoccupations relativement à l’utilisation des voies navigables et à l’accès aux voies navigables.
10.2. Effets sur les conditions sociales
L’étude d’impact doit évaluer les effets positifs et négatifs du projet sur les conditions sociales. Les interconnexions entre les CV sociales et d’autres CV et les interactions entre les effets doivent être décrites.
Le cas échéant, l’analyse devrait décrire les objectifs pertinents à l’évaluation qui font partie de plans locaux ou régionaux de développement ou d’aménagement du territoire et la mesure dans laquelle le projet s’aligne sur ces plans pour éviter ou améliorer les répercussions sociales. L’évaluation des effets devrait se pencher sur les possibilités d’améliorer les retombées pour les communautés locales.
Le promoteur devrait consulter le document d’orientation : Analyse des effets sur la santé, la société et l’économie en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact de l’Agence.
10.2.1. Effets sur le bien-être des communautés
L’étude d’impact doit :
- évaluer les effets positifs et négatifs potentiels, à l’échelle des collectivités, des changements aux conditions sociales y compris, mais sans s’y limiter :
- la sécurité alimentaire;
- l’inégalité des revenus;
- les prix et l’accessibilité des logements;
- les changements qui résultent de l’augmentation de la population (temporaire ou permanente) ou de l’augmentation du coût de la vie;
- l’économie non commerciale ou commerciale;
- les conditions prises en compte pour l’analyse des déterminants de la santé dans la section 9.2;
- décrire, à l’échelle des communautés, les interactions prévues entre la main-d’œuvre affectée à la construction, à l’exploitation et à l’entretien du projet, d’une part, et les communautés, entreprises et résidents locaux, d’autre part;
- décrire les effets liés à l’immigration et à l’émigration, y compris sur la composition sociale et culturelle des communautés concernées et les changements dans les populations;
- déterminer si les divisions sociales pourraient s’intensifier à la suite du projet;
- évaluer les effets sur l’accès, la propriété et l’utilisation des ressources (p. ex., régime foncier, minéraux, nourriture, eau, infrastructure sociale);
- décrire tout effet attendu sur la langue, y compris des changements dans la disponibilité des services en anglais, en français et dans les langues locales;
- tenir compte du risque de stress sur la cohésion de la collectivité, de la famille et du ménage, de l’alcoolisme et de la toxicomanie, ou des activités illégales ou potentiellement perturbatrices;
- décrire les effets potentiels liés aux risques de propagation accrue d’infections transmises sexuellement et de violence fondée sur le genre (p. ex., le harcèlement ou la traite des personnes);
- documenter et prendre en compte les seuils de tolérance relatifs aux effets négatifs potentiels que les peuples autochtones ont définis;
- décrire comment les connaissances de la collectivité et les connaissances autochtones ont été utilisées pour évaluer le bien-être de la collectivité;
- décrire tout effet positif sur le bien-être (p. ex., résultant de l’amélioration des opportunités économiques, de l’accès accru aux services);
- appliquer l’ACS Plus à l’information liée au bien-être de la collectivité et documenter en quoi les effets éventuels des changements au bien-être de la collectivité pourraient être différents pour divers sous-groupes y compris les peuples autochtones ou d’autres sous-groupes pertinents (p. ex., femmes, jeunes, aînés).
10.2.2. Effets sur l’utilisation des terres et des ressources
L’étude d’impact doit :
- décrire les interactions possibles du projet avec les activités locales et régionales d’utilisation des terres et des ressources (voir également la section 3.6.2 de l’annexe I), y compris les effets positifs et négatifs sur :
- l’utilisation de terrains résidentiels;
- les opérations forestières;
- les pourvoiries commerciales;
- l’agriculture, y compris les effets prévus sur la santé et la productivité du bétail;
- les sources d’approvisionnement en eau et les plans d’eau, ainsi que les sources et les prises d’eau pour les exploitations agricoles, les industries, les résidents et les municipalités;
- d’autres utilisations des terres;
- décrire les effets potentiels du projet sur les loisirs (p. ex., chasse, pêche, cueillette, randonnée, observation de la faune et du paysage) par les communautés, y compris les effets sur :
- l’accès aux ressources;
- la quantité et la qualité des ressources;
- l’expérience globale acquise dans le cadre d’activités récréatives et touristiques, y compris les effets du bruit et de la lumière artificielle;
- décrire les effets potentiels découlant des modifications apportées aux paysages visuels et acoustiques, y compris aux paysages visuels et acoustiques identifiés par les peuples autochtones;
- décrire les pertes d’utilisation des terres associées aux zones de sécurité tampons applicables au projet;
- déterminer les effets prévus du projet sur la qualité et la quantité des eaux souterraines ou de surface et les conséquences sur leurs utilisations récréatives;
- évaluer les effets potentiels des changements au patrimoine et aux structures, sites ou éléments d’importance historique, archéologique, paléontologique ou architecturale pour les collectivités, notamment :
- la perte ou la destruction du patrimoine naturel et du patrimoine culturel;
- le changement à l’accès au patrimoine naturel et au patrimoine culturel;
- les changements à la valeur culturelle, à la spiritualité ou à l’importance accordée au patrimoine naturel et au patrimoine culturel;
- les changements aux endroits, objets ou éléments qui sont sacrés, rituels ou importants pour la culture, et aux langues, histoires et traditions;
- les changements dans l’esthétique visuelle pendant la durée de vie du projet et après la désaffectation ou l’abandon du projet;
- fournir des copies de la correspondance avec les autorités provinciales ou territoriales responsables des ressources patrimoniales contenant leurs commentaires sur l’évaluation des ressources patrimoniales et les mesures d’atténuation proposées;
- décrire les résultats des activités de consultation et de mobilisation menées auprès des collectivités ayant des préoccupations relatives aux ressources patrimoniales dans la zone du projet et préciser la participation de membres de ces collectivités aux études connexes, s’il y a lieu;
- si des activités relatives au projet pouvant perturber le sol, en surface ou en profondeur, sont prévues sur un territoire domanial, réaliser une étude du potentiel archéologique pour l’ensemble du territoire domanial touché. En fonction des recommandations de cette étude, des travaux de terrain (inspection visuelle sans couvert de neige, inventaire archéologique, ou autre) pourraient être nécessaires. Selon les résultats, cette expertise pourrait mener à des mesures d’atténuation liées aux constatations obtenues, qui peuvent prendre la forme, par exemple, de fouilles intensives sur un site donné ou d’une proposition de modification du tracé prévu;
- sur les terres relevant de la compétence provinciale, les activités du projet qui pourraient perturber le sol en surface ou dans le sous-sol doivent être conformes aux lois et règlements provinciaux pertinents.
Les changements au patrimoine, aux constructions, emplacements ou choses d’importance historique, archéologique, paléontologique ou architecturale spécifiques aux peuples autochtones sont présentés à la section 12. Peuples autochtones.
10.2.3. Effets sur les services et les infrastructures
L’étude d’impact doit :
- décrire les effets prévus sur les services et les éléments d’infrastructure locaux et régionaux, y compris l’accès à ces services et infrastructures dans la zone d’étude, y compris les effets positifs et négatifs sur :
- le logement (p. ex., disponibilité, abordabilité, convenance), y compris les terrains de camping;
- les établissements d’enseignement, et les garderies;
- l’accès aux espaces verts, aux parcs, aux installations récréatives;
- la police et les pompiers;
- les services d’ambulance et de soins de santé y compris les soins et les services aux aînés;
- les services sociaux et de soins de santé mentale;
- l’infrastructure routière et la sécurité routière;
- infrastructures de transport (chemins de fer, terminaux maritimes, traversiers, aéroports);
- les pipelines, les conduites d’eau maîtresses et les égouts;
- la gestion des déchets;
- les infrastructures énergétiques, y compris les installations de production, les lignes électriques;
- les télécommunications;
- les autres services publics;
- tenir compte des effets potentiels découlant du risque accru d’accidents, pour chaque phase du projet (p. ex., un risque plus élevé pour le système routier et les services d’urgence pendant la phase de construction en raison de l’utilisation accrue des routes);
- décrire tout besoin en matière de dépenses du gouvernement et/ou du promoteur pour des services, des installations ou des infrastructures nouveaux ou élargis, découlant des effets liés au projet.
10.2.4. Effets sur la navigation
L’étude d’impact doit :
- fournir une liste des voies navigables potentiellement affectées par le projet, et préciser la méthode de franchissement proposée;
- fournir une liste des composantes connexes au projet qui seront construites à l’intérieur, au-dessus, en dessous ou au travers de voies navigables (p. ex., des ponts temporaires ou permanents), et préciser la méthode de franchissement proposée;
- décrire les utilisateurs des voies navigables susceptibles d’être touchés et décrire les consultations menées auprès des utilisateurs des voies navigables et des groupes autochtones au sujet de la navigation, des problèmes soulevés et de la façon dont les problèmes ont été réglés;
- décrire les effets du projet sur la navigation et la sécurité de la navigation.
10.3. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit décrire les mesures d’atténuation et d’amélioration qui seront mises en œuvre pour tous les effets potentiels sur les conditions sociales, y compris :
- cerner les possibilités d’améliorer les effets positifs, comme l’amélioration des infrastructures;
- tenir compte des plans d’utilisation du territoire et des plans de mise en valeur locaux et régionaux lorsque des mesures d’atténuation ou d’amélioration applicables y sont proposées;
- décrire les mesures d’atténuation relatives au patrimoine et aux constructions, emplacements, et choses d’importance, ainsi que les plans d’intervention et plans de communication en cas de telles découvertes lors de la construction.
11. Conditions économiques
11.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit décrire les conditions et les tendances économiques locales et régionales, y compris pour les collectivités autochtones, et notamment :
- les caractéristiques démographiques de la population locale et régionale;
- les préoccupations économiques prévalentes et les aspirations économiques des résidents, des familles et des travailleurs de la zone d’étude;
- tout plan de développement économique local, provincial ou fédéral pour la zone d’étude;
- toute disposition pertinente de traité concernant la croissance économique des peuples autochtones;
- les taux d’emploi actuels et du bien-être économique dans la zone d’étude et les communautés touchées;
- la main-d’œuvre, y compris la disponibilité de travailleurs qualifiés et non qualifiés, les conditions de travail existantes, les salaires et l’échelle salariale moyenne, l’emploi à temps plein et à temps partiel, la formation, et les écarts entre les sexes (p. ex., en matière de salaire et de qualifications);
- les plans de développement et de formation de la main-d’œuvre à l’échelle locale et régionale, incluant ceux spécifiques aux peuples autochtones;
- les principales activités économiques dans la zone d’étude;
- un aperçu des entreprises susceptibles de fournir les provisions et les services nécessaires au projet;
- décrire l’utilisation courante des terres et des plans d’eau pour les activités économiques dans la zone d’étude, y compris une description de la chasse, de la pêche récréative et commerciale (y compris les taux de capture, les taux de fréquentation et les jours de pêche à la ligne), du piégeage, des loisirs de plein air, de l’utilisation de cabanes saisonnières, des pourvoiries et de la foresterie;
- décrire la pêche commerciale marine, notamment les espèces pêchées (ainsi que le nombre de prises et de jours de pêche), le nombre de permis, la valeur de la pêche et la répartition entre la pêche canadienne et la pêche internationale, s’il y a lieu;
- décrire les activités agricoles, notamment les principales cultures, le bétail commercial détenu, la saison de croissance et la taille des exploitations agricoles locales;
- décrire les conditions de référence en utilisant des données désagrégées pour divers sous-groupes (p. ex., femmes, jeunes et aînés) et leur accès différent aux ressources, aux possibilités et aux services au sein de la collectivité pour appuyer l’ACS Plus.
11.2. Effets sur les conditions économiques
L’étude d’impact doit décrire les effets positifs et négatifs potentiels sur les économies locales, régionales et provinciales. L’évaluation des effets économiques devrait tenir compte de l’échelle temporelle pour la construction, l’exploitation et les étapes suivantes et ce, afin d’évaluer la possibilité de cycles d’expansion et de ralentissement qui pourraient être associés au projet. Le promoteur devrait se reporter au document d’orientation : Analyse des effets sur la santé, la société et l’économie en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact de l’Agence.
11.2.1. Emploi
L’étude d’impact doit :
- décrire les changements potentiels en matière d’emploi, y compris les aspects suivants :
- une estimation des emplois directs, indirects et induits à chaque phase du projet (y compris une estimation des emplois en équivalent temps plein [ETP] pendant l’étape d’exploitation du projet et une estimation des emplois à temps plein et à temps partiel);
- une estimation des revenus ou des salaires directs, indirects et induits;
- une description des emplois susceptibles d’être en demande;
- une estimation de la capacité du marché du travail local et régional à répondre à la demande;
- une analyse du potentiel de pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs à la suite du projet;
- une description des plans et la justification de l’embauche de travailleurs temporaires pour combler la pénurie de main-d’œuvre et de compétence;
- une description des situations où le projet peut mener au déplacement de travailleurs;
- tout changement potentiel à long terme des marchés du travail locaux et régionaux découlant de ce projet;
- décrire les changements potentiels dans la formation, notamment :
- des programmes de formation pour améliorer les possibilités d’emploi des résidents locaux et autochtones;
- les effets économiques potentiels de la formation liée au projet;
- décrire les aspects de l’emploi liés à l’ACS Plus, notamment :
- les effets potentiels sur l’emploi des femmes, des peuples autochtones et d’autres sous-groupes divers;
- le cas échéant, les mesures qui seront prises pour accroître l’emploi des peuples autochtones, des femmes et d’autres sous-groupes divers dans le cadre du projet, y compris les programmes de formation;
- les plans, politiques et pratiques du projet en matière de diversité et d’inclusion de la main-d’œuvre.
11.2.2. Environnement d’affaires et économie locale
L’étude d’impact doit :
- présenter l’investissement total dans le projet, ainsi que pour chaque étape, y compris une prévision détaillée des coûts d’investissement et d’exploitation;
- décrire, le cas échéant, toute action visant à augmenter les achats auprès d’entreprises locales ou régionales, et auprès d’entreprises appartenant à des peuples autochtones, des femmes ou d’autres sous-groupes divers;
- décrire toute entente sur les retombées économiques conclue avec les collectivités locales ou les groupes autochtones;
- fournir une estimation des niveaux anticipés de participation économique locale et régionale par rapport aux exigences du projet entier (p. ex., valeur monétaire totale des contrats), ainsi que pour les groupes autochtones;
- décrire les effets du projet sur l’ensemble de l’économie locale, y compris :
- une estimation et une description des effets économiques directs, indirects et induits du projet à court et long terme;
- les sources et les méthodes utilisées pour élaborer des multiplicateurs et des estimations et, lorsqu’un multiplicateur générique ne reflète pas fidèlement la situation particulière du projet, fournir des preuves de l’activité économique particulière qui résultera de la mise en œuvre du projet;
- décrire les situations où le projet pourrait créer directement ou indirectement des difficultés économiques ou le déplacement d’entreprises;
- estimer les effets potentiels du projet sur l’économie traditionnelle, y compris le potentiel de perte d’emplois y étant liés;
- décrire les effets potentiels découlant de changements aux conditions économiques pour des secteurs spécifiques dans les communautés touchées, incluant les communautés autochtones, notamment sur :
- la foresterie et les activités d’exploitation forestière, y compris la valorisation du bois coupé lors de la phase de construction;
- la pêche, la chasse, le piégeage;
- les pourvoiries commerciales;
- les activités récréatives commerciales et le tourisme;
- l’agriculture, y compris les effets prévus sur la santé et la productivité du bétail;
- décrire les effets potentiels des changements sur les terres et les ressources utilisées dans l’activité économique locale, notamment :
- les effets potentiels du projet sur la disponibilité, la valeur et la qualité des terrains commerciaux et des biens immobiliers;
- les effets potentiels du projet sur la qualité et la quantité des eaux souterraines ou de surface utilisées à des fins commerciales;
- une description des effets indirects sur l’économie résultant des changements dans l’utilisation des terres (p. ex., les effets sur les agriculteurs de l’utilisation potentiellement accrue des véhicules de loisirs, les restrictions liées à la présence d’un pipeline);
- évaluer les avantages économiques nets pour l’ensemble de l’économie, y compris :
- une évaluation quantitative des effets sur les recettes des administrations locales, régionales, provinciales, territoriales ou fédérales, ou celles des peuples autochtones, provenant des prélèvements fiscaux, des redevances, du partage des recettes et d’autres moyens pour chaque phase du projet;
- examiner l’incidence du projet sur le produit intérieur brut aux échelles fédérale et provinciale (s’il y a lieu);
- une description de toute nouvelle technologie, de tout nouveau procédé ou de toute autre propriété intellectuelle qui pourrait être mis au point dans le cadre de ce projet, et de tout avantage économique potentiel pour le Canada;
- fournir des renseignements sur la viabilité économique du projet, afin de soutenir l’évaluation des avantages nets, y compris, mais sans s’y limiter :
- les résultats de la modélisation des flux de trésorerie du projet, en mettant l’accent sur la valeur actuelle nette, le taux de rendement interne et les prix des produits de base permettant d’atteindre le seuil de rentabilité du projet;
- les prévisions des prix des produits de base pertinents pour le projet et les descriptions de l’endroit où elles ont été acquises et, si elles sont accessibles, de la manière dont elles ont été prévues;
- la position du projet sur la courbe des coûts mondiaux et tout impact potentiel sur les marchés locaux et mondiaux des matières premières;
- une analyse de sensibilité portant sur les principaux aspects du projet, y compris, mais sans s’y limiter, les taux d’actualisation, les prix, les coûts d’investissement et d’exploitation;
- des détails sur la responsabilité financière et l’indemnisation relatives aux engagements du promoteur pour la désaffectation ou l’abandon du projet;
- une discussion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance sur l’économie du projet, y compris le coût du capital.
Les renseignements économiques fournis seront fournis au public et ne doivent pas contenir de renseignements commerciaux confidentiels.
11.3. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit décrire les mesures d’atténuation et d’amélioration qui seront mises en œuvre pour les effets potentiels sur les conditions économiques, y compris :
- cerner les possibilités d’améliorer les effets positifs, comme la création d’emplois locaux et l’emploi de personnel autochtone, y compris :
- les études, la formation et les pratiques d’embauche qui favoriseront l’emploi de la population locale;
- les mesures qui peuvent être prises pour accroître l’accès des différents groupes aux possibilités d’éducation et de formation (p. ex., moyens de transport à disposition, horaires flexibles);
- un sommaire des engagements pris en matière d’emploi, de formation et de commerce, toute entente sur les répercussions et les avantages ou accord de coopération avec les communautés autochtones;
- les programmes de formation, d’éducation et de bourses que le promoteur prévoit appuyer afin d’améliorer les possibilités d’emploi, incluant la participation et la contribution à des réseaux de formation locale. Préciser quels types d’emploi sont visés par ces programmes, ainsi que la clientèle ciblée, tels que les résidents locaux, les peuples autochtones et divers sous-groupes pertinents (p. ex., les femmes autochtones);
- les plans de formation en compétence culturelle pour les employés non autochtones afin de veiller à entretenir une relation professionnelle respectueuse avec les entrepreneurs autochtones;
- les plans de formation en sensibilisation culturelle pour les employés non autochtones afin de promouvoir un milieu de travail sécuritaire qui favorise le bien-être des employés autochtones;
- décrire les plans, programmes et politiques visant à encourager les possibilités de contrat et d’approvisionnement pour les entreprises à l’échelle locale, régionale, et pour les peuples autochtones, notamment :
- décrire les initiatives de développement du réseau de fournisseurs, y compris l’identification de fournisseurs locaux éventuels, et les plans visant à leur fournir de l’information sur les exigences techniques, commerciales et autres, et faire un bilan avec les soumissionnaires non retenus;
- décrire toute politique d’approvisionnement qui favorise les possibilités pour les entreprises locales;
- décrire les programmes de transfert de technologie et de recherche et développement qui faciliteront le recours à des fournisseurs locaux de biens et de services et à des employés locaux, et qui favoriseront l’acquisition de nouvelles capacités pour répondre aux besoins du projet;
- évaluer le potentiel de faire bénéficier les membres de la communauté faisant partie de sous-groupes pertinents;
- le cas échéant, fournir des détails sur la responsabilité financière et l’indemnisation en place selon la réglementation ou l’engagement de l’entreprise relativement à la désaffectation et la cessation d’exploitation;
- décrire et justifier la nécessité de plans de compensation pour atténuer les effets potentiels sur les CV sociales et économiques relatives aux peuples autochtones.
12. Peuples autochtones
L’étude d’impact doit fournir de l’information sur la façon dont le projet peut toucher les peuples autochtones, selon les renseignements fournis par les groupes autochtones qui y participent. Le promoteur doit appliquer les directives de l’Agence sur la mobilisation des peuples autochtones et les méthodes appropriées pour évaluer les effets et les répercussions potentiels sur les peuples autochtones et leurs droits.
Les effets potentiels qui doivent être pris en compte dans l’évaluation comprennent à la fois les effets négatifs et les effets positifs sur l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles, le patrimoine naturel et culturel, et les constructions, emplacements ou éléments d’importance historique, archéologique, paléontologique ou architecturale et les conditions environnementales, sanitaires, sociales et économiques des groupes autochtones qui sont touchés par le projet.
Le promoteur doit collaborer avec les groupes autochtones afin de comprendre l’impact potentiel du projet sur les peuples autochtones et leurs droits, et d’intégrer les connaissances autochtones à l’évaluation d’impact. Les CV autochtones peuvent cependant être de nature holistique et peuvent englober les effets sur un certain nombre de composantes valorisées environnementales, sanitaires, sociales ou économiques individuelles. Là où des CV holistiques sont cernées, le promoteur doit combiner l’analyse d’une CV individuelle à l’évaluation des CV holistiques cernées par les nations autochtones.
La mobilisation des peuples autochtones est aussi requise pour déterminer des mesures qui permettront d’éviter, de réduire au minimum, de compenser ou éventuellement d’accommoder les effets et répercussions potentiels du projet sur les peuples autochtones et leurs droits. Cette mobilisation peut également permettre de relever de potentiels impacts positifs, qui conduiraient à l’amélioration des conditions de référence qui sous-tendent l’exercice des droits. Idéalement, le projet serait conçu non seulement de manière à limiter au maximum ses effets négatifs, mais également de manière à optimiser les effets positifs sur la qualité de vie des peuples autochtones.
La mobilisation des peuples autochtones doit comprendre un échange d’information et une collaboration en continu avec le promoteur dans la mesure du possible pour valider les conclusions dans l’étude d’impact. Dans le cas où un groupe autochtone aurait produit une étude spécifique abordant des éléments pertinents pour l’évaluation d’impact du projet, le promoteur doit intégrer cette étude dans l’étude d’impact et doit préciser la manière dont elle a été prise en compte. De plus, le promoteur doit joindre en annexe les études complétées dans le cadre de l’évaluation d’impact du projet par chaque groupe autochtone, et ce, dans leur intégralité, sauf dans le cas où elles contiendraient des connaissances autochtones communiquées à titre confidentiel.
Le promoteur doit donner aux peuples autochtones l’occasion d’examiner l’information avant la présentation de l’étude d’impact. Si les renseignements concernent un groupe autochtone, celui-ci doit avoir une occasion de commenter les renseignements contenus dans l’étude d’impact et ses commentaires devraient être inclus dans le document. L’étude d’impact doit comprendre des indications quant aux endroits où les commentaires des groupes autochtones, notamment les connaissances autochtones, ont été intégrés. Dans la mesure du possible, les renseignements doivent être spécifiques aux groupes autochtones individuels concernés par l’évaluation et décrire les renseignements contextuels sur les membres d’un groupe autochtone (p. ex., les femmes, les hommes, les aînés et les jeunes).
Le promoteur est également incité à collaborer avec les groupes autochtones qui démontrent un intérêt à rédiger certaines sections de l’étude d’impact les concernant, notamment pour les sections décrivant les connaissances autochtones, sur le sujet de l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles, sur les répercussions potentielles aux droits, et pour l’identification de mesures d’atténuation ou d’amélioration. Le cas échéant, les sections de l’étude d’impact rédigées par des groupes autochtones doivent être clairement identifiées. Tous les points de vue et la justification des différentes conclusions doivent être documentés dans le rapport d’évaluation.
Lorsque des groupes autochtones ne souhaitent pas participer, le promoteur est encouragé à continuer de leur communiquer l’information et les analyses au sujet des effets potentiels du projet, à documenter ses efforts en ce sens, et à utiliser les sources publiques d’information disponibles pour appuyer son évaluation.
12.1. Patrimoine naturel et culturel autochtone et structures, sites ou choses d’importance
12.1.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit comprendre une description des conditions de référence associées au patrimoine naturel et culturel, et aux constructions, emplacements ou éléments d’importance pour les peuples autochtones. Cette description devrait notamment permettre de comprendre les conditions de référence, du point de vue historique, associées à la capacité de transmettre la culture, incluant par l’entremise des langages, des cérémonies, de la récolte, et de l’enseignement de lois sacrées, traditionnelles, et d’intendance, ainsi que la transmission de connaissances traditionnelles.
Les renseignements portant sur le patrimoine et les constructions, les sites ou les éléments d’importance pour les groupes autochtones peuvent comprendre :
- les lieux de sépulture;
- les lieux ayant une valeur spirituelle, notamment les cours d’eau et les rivières;
- les histoires orales;
- les lieux d’enseignement utilisés pour transférer des connaissances entre les générations;
- les valeurs culturelles et les expériences vécues sur la terre;
- les régimes de gouvernance autochtones et les lois autochtones associées au paysage;
- les paysages, endroits, plantes, animaux, objets, personnes ou éléments sacrés, cérémoniaux, ou importants sur le plan culturel;
- la toponymie, la langue et tous les autres éléments qui composent une culture;
- les lieux ayant un potentiel archéologique ou les lieux où se trouvent des artéfacts;
- les lieux d’occupation historique.
L’étude d’impact doit :
- décrire les interconnexions et les séquences d’impact entre les structures patrimoniales et culturelles, les emplacements, les lieux et les choses et l’usage courant des terres, les composantes sanitaires, sociales et économiques, les connaissances autochtones et les droits des Autochtones pour chaque collectivité autochtone potentiellement touchée, y compris les répercussions intergénérationnelles sur la durée de vie du projet;
- décrire comment les effets cumulatifs historiques et actuels sur les conditions environnementales et socioculturelles, y compris les changements à ces conditions, ont déjà eu des répercussions sur le patrimoine naturel et culturel;
- indiquer les emplacements des éléments du patrimoine naturel et culturel sur des cartes, si les groupes autochtones ont partagé cette information avec le promoteur et autorisé leur publication;
- inclure des composantes de l’environnement identifiées par les groupes autochtones comme ayant une valeur patrimoniale, afin de tenir compte du patrimoine naturel et culturel en tant que concept multidimensionnel qui ne se limite pas à des sites ou des objets particuliers;
- décrire comment la contribution des groupes autochtones potentiellement touchés a été sollicitée et prise en compte dans l’identification de ces emplacements et éléments, y compris les possibilités offertes de participer ou de diriger les études sur les ressources historiques (y compris des études sur le terrain).
Le promoteur devrait consulter les Orientations techniques pour l’évaluation du patrimoine naturel et culturel ou d’une construction, d’un emplacement ou d’une chose d’importance, disponible sur le site Web de l’Agence.
12.1.2. Effets sur le patrimoine naturel et culturel des Autochtones
L’étude d’impact doit :
- évaluer les effets potentiels sur le patrimoine naturel et culturel, ainsi que sur les constructions, les emplacements ou les éléments d’importance historique, archéologique, paléontologique ou architecturale pour les groupes autochtones, notamment :
- la perte ou la destruction du patrimoine naturel et culturel;
- les modifications à l’accès des sites liés au patrimoine naturel et culturel;
- les modifications à la valeur culturelle, à la spiritualité ou à l’importance qui est accordée au patrimoine naturel et au patrimoine culturel;
- les changements aux endroits, objets ou éléments qui sont sacrés, cérémoniaux ou culturellement importants, les langues, les histoires et les traditions;
- les changements à l’esthétique visuelle pendant la durée de vie du projet et après la cessation d’exploitation ou la désaffectation du projet;
- tenir compte des effets potentiels sur le patrimoine naturel et culturel dans l’évaluation des effets sur les conditions sociales et économiques;
- fournir des copies de la correspondance avec les autorités provinciales ou territoriales responsables des ressources patrimoniales renfermant leurs commentaires au sujet de l’évaluation des ressources patrimoniales et les mesures d’atténuation proposées;
- présenter les plans d’urgence et les interventions sur le terrain qui seront appliqués en cas de découverte de ressources patrimoniales pendant la construction et l’exploitation ou les programmes de formation au patrimoine culturel pour les travailleurs;
- expliquer les interconnexions et les impacts potentiels sur le patrimoine naturel et culturel des modifications des conditions environnementales, sociales et économiques de référence actuelles et antérieures au développement;
- décrire les résultats des activités de mobilisation menées auprès des peuples autochtones ayant des préoccupations relatives aux ressources patrimoniales dans la zone du projet et indiquer la participation de membres de ces communautés aux études connexes, s’il y a lieu;
- décrire comment le savoir autochtone a alimenté les études, incluant la détermination des sites à étudier, et inclure les études réalisées par les communautés autochtones;
- considérer le patrimoine naturel et culturel comme un concept multidimensionnel qui ne se limite pas à des sites ou des objets particuliers et qui peut inclure également des composantes de l’environnement identifiées par les peuples autochtones comme ayant une valeur patrimoniale;
- dresser la liste de tout autre effet souligné par les groupes autochtones ou d’autres participants, le cas échéant.
Le promoteur devrait consulter les Orientations techniques pour l’évaluation du patrimoine naturel et culturel ou d’une construction, d’un emplacement ou d’une chose d’importance, disponible sur le site Web de l’Agence.
12.2. Usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles
12.2.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit comprendre des renseignements sur l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles. Le promoteur doit consulter, sur le site Web de l’Agence, les Orientations techniques pour l’évaluation de l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles en vertu de la LCEE 2012.
Lorsque les renseignements sont disponibles publiquement ou sont fournis par des groupes autochtones, l’étude d’impact doit décrire :
- les régimes de gouvernance autochtones et les lois autochtones associées à l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles;
- l’emplacement et la description des terres visées par un traité et/ou l’étendue spatiale des droits issus de traités, de la zone de titres, des revendications territoriales ou du territoire traditionnel (y compris des cartes, le cas échéant);
- l’emplacement des réserves et des collectivités;
- l’emplacement de toute aire protégée et conservée autochtone;
- les activités traditionnelles actuellement ou historiquement pratiquées (p. ex., chasse, pêche, piégeage, cueillette de plantes ou de plantes médicinales);
- l’emplacement des lieux utilisés à des fins traditionnelles, comme les camps et les cabanes de chasse, de piégeage et de pêche et les aires traditionnelles de cueillette ou d’enseignement;
- les ressources importantes sur les plans traditionnel et culturel (p. ex., plantes, poissons, mammifères, oiseaux et autres ressources naturelles), et décrire les lieux où ces ressources sont récoltées. Déterminer les ressources qui sont des espèces en péril, et décrire leur importance traditionnelle et culturelle;
- les pratiques de récoltes saisonnières et la façon dont celles-ci varient dans le temps, telles que la cueillette de petits fruits et de thé, la pêche de poissons et appâts, la chasse de gros gibier, et le piégeage d’animaux à fourrure;
- les routes d’accès et de voyage pour l’exercice des pratiques traditionnelles (p. ex., accès physique à des espèces propres à une récolte, lieux de récolte importants sur le plan culturel, choix du moment, saisonnalité, distance de la collectivité);
- les utilisations des rives, des cours d’eau et des plans d’eau navigables par les groupes autochtones, notamment pour le voyage et les loisirs (p. ex., routes de canoë, sentiers de portage, etc.) y compris les sites d’entrée et de sortie ou d’accostage pour les embarcations;
- les cours d’eau, les plans d’eau, les sources, les terres humides et les eaux souterraines peu profondes utilisées comme sources d’eau potable et les propriétés esthétiques (goût, couleur, clarté, température, odeur) de ces eaux;
- l’usage courant des terres et des plans d’eau dans la zone d’étude, y compris pour la récolte, la chasse, la cueillette et la pêche, dont les usages à des fins alimentaires, sociales ou rituelles, y compris tels qu’ils sont définis par les droits ancestraux ou issus de traités;
- la fréquence et la durée des pratiques traditionnelles et le moment où elles sont exercées;
- les efforts déployés par les groupes autochtones pour rétablir les pratiques traditionnelles;
- les aliments prélevés dans la nature (aliments traditionnels);
- la qualité et la quantité des ressources (p. ex., espèces privilégiées et perception de la qualité);
- l’accès aux ressources (p. ex., accès physique à des espèces propres à une récolte, lieux de récolte importants sur le plan culturel, choix du moment, saisonnalité, distance de la communauté);
- les caractéristiques importantes à l’expérience des pratiques (p. ex., connexion au paysage sans bruit artificiel ni perturbations sensorielles, caractère privé, sécurité, qualité de l’air, paysage visuel, contamination perçue ou réelle);
- l’emplacement de toute activité de surveillance ou de recherche menée par une collectivité autochtone;
- tout autre usage courant reconnu par les groupes autochtones.
L’information doit être fournie de façon suffisamment détaillée pour permettre l’analyse des effets sur les peuples autochtones qui découlent de changements à l’environnement et aux conditions sanitaires, sociales et économiques.
12.2.2. Effets sur l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles
L’étude d’impact doit :
- évaluer les effets potentiels sur l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles, dans le contexte des effets cumulatifs historiques et actuels, y compris sur :
- la disponibilité actuelle et future et la qualité des aliments prélevés dans la nature (aliments traditionnels);
- la qualité, la quantité et la répartition des ressources disponibles pour la récolte (p. ex., espèces d’importance culturelle, plantes traditionnelles et médicinales);
- l’accès aux zones de récolte importantes sur le plan culturel, aux ressources importantes, au territoire traditionnel et vers/depuis la collectivité et les réserves;
- les expériences vécues sur le territoire (p. ex., les changements à la qualité de l’air, l’exposition au bruit, les effets des vibrations dues au dynamitage ou à d’autres activités, l’augmentation de l’éclairage artificiel aux sites de travaux temporaires et permanents, la fragmentation du territoire traditionnel, et l’esthétique visuelle);
- l’utilisation des voies de déplacement, des eaux navigables et des plans d’eau;
- les sites d’intérêt pour les collectivités, y compris les sites de pêche, de chasse, de piégeage et de cueillette non commerciaux, ainsi que les activités et pratiques culturelles et rituelles;
- l’accès au territoire et à la distribution et la disponibilité de la faune récoltée (p. ex., évitement de la faune);
- les fardeaux économiques liés aux déplacements plus importants et l’augmentation du temps qui y est consacré pour les activités de chasse, de pêche, de piégeage et de cueillette;
- décrire les effets potentiels sur la transmission de connaissances traditionnelles, la langue, la tradition collective de partage et la cohésion de la collectivité, rattachées aux activités potentiellement affectées par le projet;
- tenir compte des attentes relatives à la préservation des paysages, y compris les paysages nocturnes et, s’il y a lieu, les exigences réglementaires et les pratiques exemplaires en place concernant la pollution lumineuse (le promoteur doit travailler avec les collectivités pour s’assurer que toutes les normes appliquées protègent les usages et les fins traditionnels et la santé humaine);
- décrire les méthodes utilisées pour recueillir des informations sur l’utilisation traditionnelle des terres et des ressources par les groupes autochtones;
- décrire comment les traditions, les points de vue, les valeurs et les connaissances des collectivités autochtones ont été pris en compte pour déterminer la gravité de la contribution du projet aux effets cumulatifs actuels sur les conditions environnementales et socioculturelles touchant l’utilisation des terres et des ressources par les Autochtones;
- décrire comment les renseignements concernant les répercussions sur l’utilisation des terres et des ressources sont intégrés dans la section 12.1.2, y compris comment :
- les changements apportés aux zones d’accès, aux chalets, aux voies de déplacement et aux zones de récolte et d’usage traditionnel des terres et des ressources touchent les valeurs culturelles, la spiritualité ou l’importance attachée aux sites du patrimoine naturel et du patrimoine culturel;
- les changements dans l’usage traditionnel des paysages culturels, y compris les voies de déplacement, les voies d’eau et les zones de récolte importantes associées à des lieux, objets ou choses sacrés, cérémoniels ou culturellement importants, l’utilisation de noms de lieux, de langues, d’histoires et de traditions;
- les changements dans l’esthétique visuelle, auditive ou olfactive pendant la durée de vie du projet et après la remise en état, l’abandon ou la désaffectation du projet touchent l’usage traditionnel;
- les répercussions sur la récolte et l’usage traditionnel touchent l’enseignement et le transfert de connaissances entre les générations;
- décrire comment l’usage traditionnel des terres et des ressources et les valeurs culturelles ont éclairé l’évaluation biophysique et les critères d’évaluation d’impact;
- décrire comment les résultats de l’évaluation biophysique ont été intégrés dans l’évaluation de l’usage traditionnel des terres et des ressources et pris en compte dans la détermination des effets résiduels et de la gravité des répercussions;
- fournir une explication détaillée de la façon dont les commentaires des collectivités autochtones et les connaissances autochtones ont éclairé l’évaluation des répercussions potentielles sur l’usage actuel des terres et des ressources à des fins traditionnelles;
- décrire toutes les solutions de rechange raisonnables envisagées qui n’auraient pas d’incidence sur l’usage des terres et des ressources à des fins traditionnelles et qui ont été prises en considération au cours de l’élaboration du projet;
- décrire et évaluer les interconnexions et les voies de répercussion entre l’usage actuel des terres et des ressources et les composantes sanitaires, sociales et économiques, les connaissances et les droits autochtones pour chaque collectivité autochtone, y compris les répercussions intergénérationnelles potentielles pendant la durée de vie du projet;
- décrire la façon dont les peuples autochtones qui ont participé à la collecte de renseignements sur les usages courants à des fins traditionnelles ont pris part à l’évaluation des effets et au développement des mesures d’atténuation proposées, incluant l’élaboration de leur propre évaluation des effets. Inclure tous les commentaires des participants autochtones sur les effets potentiels à l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles;
- dresser la liste de tout autre effet souligné par les groupes autochtones ou d’autres participants, le cas échéant.
12.3. Conditions sanitaires, sociales et économiques des peuples autochtones
12.3.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit répondre aux exigences établies dans les sections précédentes relatives aux effets sur les conditions sanitaires, sociales et économiques en tenant compte des peuples autochtones et de l’ACS Plus spécifique aux peuples autochtones.
Les conditions de référence établies pour les groupes autochtones doivent tenir compte des régimes de gouvernance autochtones et des lois autochtones associées à la santé et aux conditions socio-économiques. Les conditions de référence devraient présenter les conditions sociales et économiques de manière spécifique, selon les communautés et sur une base désagrégée (sans identifier les individus).
12.3.2. Effets sur les conditions sanitaires, sociales et économiques des peuples autochtones
L’évaluation de ces effets sur les peuples autochtones doit décrire les interactions avec les effets sur le patrimoine naturel et culturel, les constructions, les emplacements ou les éléments d’importance, ainsi que l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles, et en tenir compte. Par exemple, un effet sur un aliment traditionnel peut avoir des conséquences sur la pratique d’activités traditionnelles et pourrait mener à un impact sur le coût de la vie, la sécurité alimentaire, et la santé mentale à l’échelle d’une communauté ou de sous-groupes plus vulnérables.
L’étude d’impact doit :
- décrire les effets sanitaires, sociaux et économiques que le projet pourrait avoir sur les peuples autochtones :
- dresser la liste de tout autre effet souligné par les groupes autochtones ou d’autres participants, le cas échéant.
Le promoteur devrait consulter le document d’orientation : Analyse des effets sur la santé, la société et l’économie en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact de l’Agence.
12.4. Droits des peuples autochtones
12.4.1. Conditions de référence
L’étude d’impact doit :
- déterminer et décrire les droits ancestraux et issus de traités des peuples autochtones potentiellement touchés par le projet, y compris le contexte historique, régional et communautaire, l’étendue géographique du territoire traditionnel, la finalité et l’importance des droits pour les communautés détentrices des droits (p. ex., les pratiques, les coutumes, les croyances, les visions du monde et les moyens de subsistance), et des renseignements sur la manière dont les droits ont déjà été touchés. La description devrait inclure des cartes, lorsqu’elles sont disponibles, pour illustrer les terres, les territoires traditionnels et les zones de récolte des Métis visés par les traités;
- documenter la nature et l’étendue de l’exercice des droits des peuples autochtones qui peuvent être touchés par le projet, de la façon indiquée par le ou les groupes autochtones;
- tenir compte du rapport de la nature et l’étendue de l’exercice des droits avec les exigences liées au patrimoine physique et culturel, à l’usage courant, et aux conditions sanitaires, sociales et économiques autochtones;
- prendre en compte la manière dont les exigences en matière de renseignements relatifs aux effets cumulatifs sont applicables aux conditions de référence qui soutiennent l’exercice des droits.
Les groupes autochtones peuvent également présenter leur point de vue dans le cadre des consultations avec l’Agence, ou directement à la commission d’examen, et par l’établissement d’exigences en matière de renseignements incluses dans les lignes directrices individualisées relatives à l’étude d’impact. Les collectivités autochtones doivent être associées à la caractérisation de référence des conditions favorisant l’exercice des droits, ainsi qu’à l’établissement de la portée et l’évaluation de la nature et de l’étendue de l’exercice des droits autochtones.
L’information au sujet des droits des peuples autochtones peut comprendre, sans s’y limiter, ce qui suit :
- une description générale des droits des peuples autochtones touchés par le projet, y compris le contexte historique, régional et communautaire. La description devrait inclure des cartes, lorsqu’elles sont disponibles, pour illustrer l’emplacement des régions visées par des titres, des revendications territoriales et les territoires traditionnels;
- la qualité et la quantité des ressources nécessaires à l’exercice du droit (p. ex., espèces privilégiées);
- l’accès aux ressources nécessaires pour exercer le droit (p. ex., l’accès physique à des endroits importants sur le plan culturel, le moment, la saisonnalité, la distance par rapport à la communauté);
- l’expérience connexe à l’exercice des droits (p. ex., bruit et perturbations sensorielles, qualité de l’air, paysage visuel);
- les sites particuliers d’importance culturelle où les droits sont exercés;
- les conditions sociales, culturelles et du paysage qui permettent l’exercice des droits par le peuple autochtone (p. ex., grands paysages intacts et diversifiés, zones de solitude, connexion au paysage, le sentiment d’appartenance, la langue, les connaissances autochtones, l’eau propre, la biodiversité, l’abondance, la répartition et la qualité de la faune et de la flore);
- les régimes de gouvernance et lois autochtones associés à l’exercice des droits des peuples autochtones;
- dans la mesure du possible, des renseignements sur les membres d’un peuple autochtone et leur rôle dans l’exercice des droits (p. ex., femmes, hommes, aînés, jeunes);
- la façon dont les traditions culturelles, les lois et les systèmes de gouvernance du groupe autochtone, les valeurs sociales, l’accès et les modèles d’occupation et de préférences éclairent la manière dont il exerce ses droits (qui, quoi, quand, comment, où et pourquoi);
- le cas échéant, la désignation de seuils déterminés par la communauté qui, s’ils sont dépassés, pourraient nuire à la capacité d’exercer de façon significative les droits;
- des cartes et ensembles de données pertinentes (p. ex., superposition de l’empreinte du projet, lieux d’importance culturelle et spirituelle, territoires traditionnels, nombre de prises de poissons);
- les impacts et les effets cumulatifs préexistants qui entravent déjà la capacité d’exercer les droits ou de transmettre les cultures et les pratiques culturelles autochtones (p. ex., langue, cérémonies, connaissances autochtones).
Le promoteur devrait consulter les documents d’orientation de l’Agence en matière de participation et de mobilisation des groupes autochtones et le Document d’orientation : Évaluation des répercussions potentielles sur les droits des peuples autochtones.
12.4.2. Répercussions sur les droits des peuples autochtones
L’étude d’impact doit décrire le niveau de mobilisation des groupes autochtones au sujet des répercussions potentielles du projet sur l’exercice des droits et, dans la mesure du possible, sur la façon dont le projet peut affecter l’exercice des droits autochtones. Dans certains cas, le promoteur peut adopter une évaluation des répercussions sur les droits menée par une collectivité autochtone, et l’inclure directement dans l’étude d’impact.
Il est préférable que les groupes autochtones aient en main toute l’information relative au projet et à ses effets potentiels pour être en mesure d’évaluer les répercussions potentielles du projet sur leurs droits. Le promoteur est donc encouragé à partager les études avec les groupes autochtones en amont de l’évaluation des répercussions sur leurs droits. Le promoteur doit documenter l’approche prise pour appuyer les groupes autochtones afin de cerner les répercussions potentielles du projet sur leurs droits, incluant les hypothèses avancées sur les effets potentiels. Les groupes autochtones spécifiques doivent avoir la possibilité d’examiner les évaluations des répercussions sur les droits relatifs à ces mêmes groupes autochtones. Les groupes autochtones doivent également avoir la possibilité d’approuver l’utilisation des connaissances autochtones relatives à ces mêmes groupes autochtones, avant la soumission de l’étude d’impact à l’Agence.
Dans les cas où un groupe autochtone n’a pas fourni ses points de vue sur les répercussions du projet sur ses droits au promoteur ou que les deux parties conviennent qu’il est préférable de fournir à l’Agence ou à la commission d’examen des renseignements sur les répercussions de l’exercice des droits, le promoteur doit justifier l’approche adoptée pour l’évaluation des répercussions sur les droits. Le promoteur devrait discuter avec les groupes autochtones pour connaître leur point de vue sur la meilleure façon de présenter l’évaluation des répercussions sur les droits dans l’étude d’impact. Les répercussions sur les droits pourraient être évaluées à l’aide de méthodes élaborées par les groupes autochtones, y compris les méthodes d’évaluations communautaires, et faire l’objet d’un accord entre la collectivité autochtone et l’Agence. Cela peut comprendre l’appui à la réalisation d’études dirigées par des Autochtones pour éclairer l’évaluation des effets sur les peuples autochtones, y compris sur leur capacité à exercer leurs droits et les ressources nécessaires pour soutenir ces droits (p. ex., pour les CV, les limites spatiales et temporelles, la santé de la collectivité, les conditions sociales et le bien-être de la collectivité) et qui seront offertes au public et au gouvernement du Canada.
Le promoteur doit travailler de concert avec les groupes autochtones pour trouver des solutions mutuellement acceptables aux préoccupations soulevées au sujet du projet, particulièrement les préoccupations soulevées au sujet des répercussions sur l’exercice de leurs droits.
L’étude d’impact doit :
- documenter les répercussions potentielles du projet sur l’exercice ou la pratique des droits des peuples autochtones ou des droits issus de traités dans la zone du projet, tels qu’exprimés par les peuples autochtones potentiellement touchés;
- décrire l’impact sur les droits des peuples autochtones en tenant compte du concept de lien entre les ressources, l’accès et l’expérience;
- documenter les points de vue des peuples autochtones potentiellement touchés au sujet de la gravité des répercussions que le projet pourrait avoir sur leurs droits et intérêts;
- décrire comment les résultats de l’évaluation de l’usage traditionnel des terres et des ressources, de l’évaluation du patrimoine culturel, de l’évaluation sanitaire et socio-économique des peuples autochtones ont été intégrés dans l’évaluation des droits des Autochtones et pris en compte dans la détermination des effets résiduels et de la gravité des répercussions.
Le promoteur doit consulter les documents d’orientation de l’Agence à ce sujet, y compris les documents Contexte stratégique : Évaluation des répercussions possibles sur les droits des peuples autochtones et Document d’orientation : Évaluation des répercussions potentielles sur les droits des peuples autochtones.
Le promoteur, en collaboration avec des groupes autochtones, peut tenir compte des éléments suivants, si nécessaire :
- la façon dont le projet peut contribuer, de façon cumulative, à toute répercussion existante sur l’exercice des droits, selon la détermination qui en a été faite par le ou les groupes autochtones;
- les effets du projet sur la qualité et la quantité des ressources qui sont disponibles pour l’exercice des droits;
- la façon dont le projet peut affecter la capacité de voyager librement sur le territoire;
- les effets du projet sur l’accès à des zones importantes pour l’exercice des droits;
- les effets du projet sur l’expérience connexe à l’exercice des droits, incluant la capacité des groupes autochtones à exercer leurs droits paisiblement (p. ex., sans changement dans le lien avec le territoire, le bien-être, la connaissance du paysage, la qualité de l’air, l’exposition au bruit, les effets des vibrations, la lumière artificielle, la fragmentation, l’esthétique visuelle, la sécurité);
- les effets du projet sur les traditions, les lois et la gouvernance autochtones;
- la façon dont le projet aura une incidence sur la planification, la gestion ou l’intendance des terres et des ressources traditionnelles par les groupes autochtones;
- la façon dont le projet modifiera la capacité des groupes autochtones à tirer des avantages économiques futurs des terres ou des eaux ou de maintenir une relation continue avec celles-ci;
- la façon dont le projet concorde avec les valeurs, orientations politiques et objectifs des groupes autochtones en matière de lutte aux changements climatiques;
- la façon dont le projet et ses répercussions affaiblissent ou renforcissent l’autorité des groupes autochtones sur leur territoire;
- la façon dont le projet affecte toutes autres composantes d’importance identifiées par les groupes autochtones;
- la gravité des répercussions sur l’exercice des droits, selon la détermination qui en a été faite par les groupes autochtones.
12.5. Mesures d’atténuation et d’amélioration
L’étude d’impact doit :
- décrire les mesures d’atténuation et d’amélioration proposées pour tous les effets potentiels sur les peuples autochtones, ainsi que pour les répercussions potentielles sur les droits des peuples autochtones, et indiquer s’il s’agit de mesures dont le promoteur ou d’autres parties seraient responsables;
- décrire toutes les mesures d’atténuation et d’amélioration proposées pour les effets potentiels tels que décrits aux sections précédentes qui s’appliquent également aux effets sur les peuples autochtones et aux répercussions sur leurs droits, et élaborer sur la façon dont ces mesures peuvent varier en fonction de chaque peuple autochtone;
- indiquer si les mesures d’atténuation proposées seront intégrées dans la conception du projet et dans l’affirmative, décrire comment;
- inclure les points de vue des groupes autochtones potentiellement touchés quant à l’efficacité des mesures d’atténuation proposée;
- décrire la collaboration avec les peuples autochtones pour identifier les mesures privilégiées pour atténuer les effets négatifs du projet sur les communautés autochtones, ainsi que les répercussions sur leurs droits, et pour optimiser les retombées positives du projet pour leurs communautés;
- démontrer comment le moment de tenue des activités autochtones sur le territoire a été considéré lors de l’établissement du calendrier pour les activités liées au projet;
- fournir un plan d’intervention visant les ressources patrimoniales et les constructions, emplacements, et choses d’importance sur le plan historique, archéologique, paléontologique, ou architectural, s’il y a possibilité de telles découvertes pendant les activités de construction ou d’exploitation. Ce plan doit comprendre, au minimum, la personne à contacter, des mesures d’intervention, et les conditions qui mèneraient à un arrêt et une reprise des travaux;
- fournir des copies de la correspondance des autorités provinciales responsables des ressources patrimoniales, renfermant leurs commentaires au sujet de l’évaluation des ressources patrimoniales et les mesures d’atténuation proposées;
- décrire les mesures d’atténuation qui seront mises en œuvre par le promoteur pour les répercussions potentielles sur l’exercice des droits autochtones, y compris la façon dont les mesures atténuent les répercussions potentielles du projet sur l’exercice des droits et la portée de ces mesures;
- décrire les mesures qui permettraient d’améliorer ou de soutenir l’exercice ou la pratique des droits autochtones dans la zone du projet (p. ex., mesures portant sur l’emploi, l’approvisionnement ou la surveillance);
- décrire la façon dont le promoteur a tenu compte des suggestions et recommandations présentées par les communautés autochtones possiblement touchées, y compris lorsque les connaissances autochtones ont été fournies et prises en compte dans la conception des mesures d’atténuation;
- proposer des mesures d’atténuation différenciées, au besoin, pour que les effets négatifs ne touchent pas de façon disproportionnée les peuples autochtones et divers sous-groupes vulnérables, de façon à ce qu’ils ne soient pas désavantagés dans le partage des effets positifs découlant du projet. Ces mesures d’atténuation devraient être élaborées en collaboration avec les communautés et les sous-groupes susceptibles d’être affectés;
- décrire la façon dont les résultats de l’ACS Plus quant aux effets disproportionnés ont été utilisés pour éclairer des mesures d’atténuation et d’amélioration;
- décrire les considérations relatives au changement climatique prévu pour les CV et intégrer l’adaptation au changement climatique dans la planification de la remise en état;
- décrire les mesures d’accommodement, d’atténuation et complémentaires pour les répercussions sur le patrimoine et les structures, les sites et les éléments d’importance déjà connus, ou ceux repérés au cours de l’évaluation d’impact et d’autres études sur le terrain;
- fournir les preuves disponibles d’efficacité pour toutes les mesures d’atténuation liées aux effets potentiels sur les collectivités autochtones. En l’absence de preuves, décrire les plans de contrôle de l’efficacité des mesures d’atténuation. Le promoteur est encouragé à partager les résultats avec les collectivités autochtones et à surveiller l’efficacité des mesures d’atténuation en collaboration avec les collectivités autochtones.
Lorsqu’aucune mesure d’atténuation n’est proposée ou qu’aucune mesure d’atténuation n’est possible, l’étude d’impact doit décrire les effets négatifs potentiels sur les droits des peuples autochtones, tels qu’ils ont été déterminés par les groupes autochtones. En outre, l’étude d’impact doit inclure les points de vue des groupes autochtones potentiellement touchés sur l’efficacité des mesures d’atténuation particulières relativement à de telles répercussions.
13. Effets des accidents et défaillances potentiels
La défaillance de certains ouvrages causée par une défectuosité technologique, une erreur humaine ou des événements naturels (p. ex., inondation, tremblement de terre, feu de forêt) pourrait avoir des effets majeurs. Si certains événements devaient se produire (p. ex., des déversements mineurs, des accidents de la route), ils doivent être inclus en tant qu’effets attendus, dans les sections précédentes.
13.1. Évaluation des risques
L’étude d’impact doit :
- cerner les dangers pour chacune des étapes du projet qui pourrait entraîner des accidents et des défaillances, et expliquer comment ces événements ont été identifiés (p. ex., sources d’information. méthode reconnue d’évaluation des risques, expertise professionnelle, projet similaire, contribution des participants, etc.);
- tenir compte de la durée de vie des différentes composantes du projet, de la conception des différents éléments du projet, des éléments de complication tels que les conditions météorologiques ou les événements extérieurs, et des risques de vandalisme ou de sabotage;
- effectuer une analyse du risque de chaque danger/événement indésirable (y compris la probabilité et les conséquences) et décrire les conséquences potentielles (y compris les effets sur l’environnement, la santé, la société et l’économie et les effets sur les peuples autochtones);
- décrire les pires scénarios plausibles et les scénarios alternatifs plus probables mais de moindre conséquence, notamment;
- l’ampleur, la durée et l’étendue des effets;
- la quantité, le mécanisme, le taux, la forme et les caractéristiques des contaminants, des gaz à effet de serre et d’autres produits susceptibles d’être rejetés dans l’environnement;
- l’influence liée à des particularités locales et régionales du terrain, notamment sur le plan de la topographie et les conditions météorologiques (p. ex., accès difficile pour les interventions);
- la modélisation de tout contaminant rejeté ou déversé dans l’eau ou l’air;
- les effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques potentiels, y compris les effets sur les peuples autochtones. En ce qui concerne la santé humaine en particulier, il faudrait tenir compte des voies d’effet potentielles associées à l’eau de surface, à l’air, aux aliments traditionnels et à d’autres milieux pertinents, y compris les risques à court et à long terme pour la santé humaine;
- les emplacements relatifs des récepteurs sensibles (p. ex., les humains, les poissons et/ou les espèces sauvages et leurs habitats, les cours d’eau, les puits d’eau potable privés);
- le calendrier lié aux récepteurs sensibles (p. ex., saison de chasse, saison touristique, période de migration ou de nidification);
- les infrastructures essentielles, comme les usines ou installations locales de traitement de l’eau potable qui peuvent traiter les sources d’eau touchées par le projet, ainsi que la capacité de ces infrastructures à traiter les sources d’eau touchées par un rejet accidentel du projet pendant toutes les étapes du projet;
- déterminer et justifier les limites spatiales et temporelles pour l’évaluation des effets associés aux accidents et aux défaillances. Les limites spatiales établies pour les effets résultant d’accidents et de défaillances possibles sont généralement plus grandes que les limites pour évaluer les effets du projet, et peuvent s’étendre au-delà du champ de compétence du Canada;
- fournir une cartographie de la sensibilité environnementale qui identifie les conditions spécifiques au site et les récepteurs sensibles adjacents aux activités du projet, y compris les rivages, les cours d’eau et les milieux humides fréquentés par les poissons et/ou les oiseaux migrateurs, ainsi que les voies d’accès probables. Des relevés et des cartographies de classification des rives doivent être réalisés le long des principales voies d’eau où des déversements importants sont possibles. Les critères de caractérisation établis par ECCC, contenus dans le Guide de terrain pour l’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures sur les côtes maritimes, constituent un guide utile à cet égard.
13.2. Mesures d’atténuation
L’étude d’impact doit :
- décrire les mesures d’atténuation et de protection qui pourraient être mises en œuvre afin d’éviter et de prévenir des accidents et des défaillances, y compris les choix à l’égard de la conception du projet et les considérations opérationnelles, les normes, critères et approches d’ingénierie, de sécurité et de réduction des risques à utiliser (p. ex., espacement, protection contre les incendies, prévention des fuites de produits chimiques toxiques, extinction active des incendies et réduction maximale des explosions/surpressions);
- décrire les mesures de sécurité proposées pour réduire le potentiel de vandalisme ou d’autres actes malveillants pouvant entraîner des accidents ou des défaillances;
- décrire les mesures d’atténuation applicables pour les effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques négatifs potentiels dans l’éventualité où un accident ou une défaillance surviendrait (p. ex., les procédures d’intervention d’urgence et de réparation qui seraient mises en place);
- décrire les mesures de surveillance et de rétablissement à long terme qui seraient envisagées pour la gestion des effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques négatifs découlant d’accidents ou de défaillances, y compris celles visant à assainir les terres et les eaux;
- fournir des précisions quant à la responsabilité financière et aux mesures d’indemnisation en place selon la réglementation ou l’engagement du promoteur en cas de potentiels accidents ou défaillances liés au projet;
- décrire les accords d’aide mutuelle au cas où l’incident dépasserait les ressources de l’entreprise et la façon d’accéder à ces ressources;
- décrire l’efficacité attendue des mesures d’atténuation, des sauvegardes et des mesures et systèmes d’intervention.
13.3. Gestions des urgences
L’étude d’impact doit décrire un plan d’intervention et dans la cadre de ce plan doit :
- déterminer les zones de planification d’urgence et d’intervention d’urgence;
- présenter des mesures d’urgence préliminaires pour réagir à de tels événements, notamment cernant les systèmes et les capacités d’intervention connexes;
- prendre en compte les zones d’évacuation dans la planification des mesures d’urgence, ainsi que les particularités liées à ces zones (p. ex., nombre de résidents en fonction des saisons, possibilité d’un nombre élevé d’individus peu familiers avec la région, moyens de communication limités dans les zones éloignées et avec les résidents temporaires);
- décrire les systèmes existants de préparation et d’intervention en cas d’urgence et les dispositions et/ou la coordination existantes avec les organismes d’intervention responsables dans les limites spatiales associées au projet;
- décrire comment le promoteur intégrera ses opérations d’intervention dans un système de gestion des incidents (p. ex., le système de commandement en cas d’incident SCI) lors d’une intervention en cas d’incident important;
- décrire le rôle du promoteur en cas de déversement, de collision, d’échouement ou d’autres accidents ou défaillances associés au projet;
- décrire les programmes de formation et d’exercice d’intervention en cas d’urgence, incluant la description des ententes de participation et de formation avec les groupes ou communautés autochtones qui pourraient être touchées par des accidents ou des défaillances;
- documenter les stratégies d’intervention en cas de déversement pour chaque type de scénario, y compris les emplacements stratégiques de l’équipement d’intervention en cas de déversement par rapport aux sites où pourraient se produire des accidents et des défaillances, et aux voies probables vers les récepteurs environnementaux sensibles;
- décrire les plans de communication d’urgence et de notification au public, les plans de sensibilisation de la collectivité et la production de rapports publics;
- décrire les plans de communication d’urgence visant à fournir des instructions aux collectivités environnantes, y compris aux peuples autochtones, et comment ces plans seront orientés par le public et les Autochtones. Le promoteur devrait songer à y inclure :
- des actions immédiates et urgentes, comme fournir au public des avis sur la sécurité et la sûreté, des instructions relatives aux abris sur place et aux abris disponibles, des procédures et une liste des routes d’évacuation;
- des mesures à plus long terme, comme la mise en place d’un site Web général et des lignes d’assistance téléphonique, des mises à jour sur la situation des incidents, et le signalement d’animaux blessés;
- décrire les plans de liaison et d’éducation permanente en lien avec la préparation aux situations d’urgence pour les collectivités environnantes qui peuvent être touchées par les conséquences d’un incident important, y compris pour les communautés autochtones;
- expliquer comment le promoteur a fait, et continuera de faire, un effort de sensibilisation pour s’assurer que le public et les groupes autochtones comprennent les risques associés à ce type de projet (p. ex., inclure un rapport non technique);
- décrire tout plan de gestion des déchets en ce qui a trait aux déchets produits pendant une intervention d’urgence.
14. Effets de l’environnement sur le projet
L’étude d’impact devra prendre en compte la façon dont les conditions environnementales, y compris les risques naturels, comme des événements météorologiques violents ou extrêmes et des événements extérieurs pourraient nuire au projet et la façon dont ces conditions pourraient, à leur tour, entraîner des effets sur les conditions environnementales, sanitaires, sociales et économiques. Ces événements devront être pris en compte selon divers schémas de probabilité (p. ex., une crue à récurrence de cinq ans par rapport à une crue à récurrence de 100 ans) en tenant compte de la façon dont ceux-ci pourraient changer selon une gamme de scénarios climatiques. L’accent devrait être mis sur des événements externes crédibles qui ont une probabilité raisonnable d’occurrence et dont les effets pourraient être importants sans une gestion attentive.
L’étude d’impact doit :
- décrire la façon dont les conditions environnementales, y compris les risques naturels, comme des événements météorologiques violents ou extrêmes et des événements extérieurs pourraient nuire au projet et la façon dont ces conditions pourraient, à leur tour, entraîner des effets sur les conditions environnementales, sanitaires, sociales et économiques;
- fournir des détails sur les stratégies de planification, de conception et de construction visant à minimiser les effets potentiels négatifs de l’environnement sur le projet;
- décrire les mesures d’atténuation pouvant être mises en œuvre en prévision ou en préparation des effets de l’environnement sur le projet;
- décrire les mesures d’atténuation possibles pour faire face aux effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques négatifs résultant des effets de l’environnement sur le projet;
- décrire les mesures visant à améliorer les effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques positifs découlant des effets de l’environnement sur le projet;
- décrire la résilience climatique du projet et la façon dont les répercussions des changements climatiques ont été intégrées à la conception et à la planification du projet tout au long de sa durée de vie, et décrire les données climatiques, les projections et l’information connexe utilisées pour évaluer les risques pendant toute la durée de vie du projet;
- déterminer la sensibilité et la vulnérabilité du projet aux changements climatiques (tant dans les conditions moyennes que dans les conditions extrêmes, telles que les épisodes de fortes précipitations de courte durée);
- décrire toutes les tendances connues et pertinentes d’événements météorologiques, de régimes météorologiques ou de modifications physiques de l’environnement qui devraient résulter du changement climatique, et intégrer ces informations dans une évaluation des risques en tant que facteurs contribuant aux accidents et défaillances ou en tant que facteur pouvant les compliquer (p. ex., un risque accru de feux de forêt). Fournir les mesures d’atténuation (passives et actives) que le promoteur est prêt à prendre afin de minimiser la fréquence, la gravité et les conséquences de ces effets projetés;
- relever toute zone d’érosion éolienne ou hydrique potentielle;
- évaluer les effets potentiels de séismes sur les installations et donner les paramètres de mouvements du sol qui seront utilisés avec la probabilité d’occurrence (p. ex., 2 % en 50 ans) ainsi que les codes et guides de bonnes pratiques qui sont ou vont être utilisés dans l’analyse des effets sismiques (p. ex., Code national du bâtiment du Canada 2015, CAN/CSA-Z662 standard).
D’autres orientations concernant la façon de réaliser une évaluation de la résilience aux changements climatiques se trouvent dans l’Évaluation stratégique du changement climatique.
15. Capacité du Canada de respecter ses obligations environnementales
Le gouvernement du Canada, par l’entremise de la Loi, reconnaît que l’évaluation d’impact contribue à la compréhension et à la capacité du Canada de respecter, tout d’abord, ses obligations environnementales et, ensuite, ses engagements à l’égard des changements climatiques.
Conformément à l’alinéa 22(1)i) de la Loi, l’étude d’impact devrait décrire les effets du projet dans le contexte des obligations environnementales, en mettant l’accent sur les obligations et les engagements du gouvernement du Canada pertinents par rapport à la prise de décisions.
Les obligations environnementales fédérales pertinentes pour ce projet comprennent notamment :
- l’Agence déterminera les obligations environnementales applicables qui devront être prises en compte dans l’étude d’impact.
L’étude d’impact doit :
- décrire dans quelle mesure les effets du projet pourraient contribuer ou porter atteinte à la capacité du Canada de respecter ses obligations;
- décrire en quoi le projet peut permettre au Canada de respecter ses obligations, ainsi que les plans et les engagements du promoteur visant à faire en sorte que les contributions positives soient respectées;
- décrire en quoi le projet peut porter atteinte à la capacité du Canada de respecter ses obligations, ainsi que les mesures d’atténuation et programmes de suivis liés à ces effets.
En ce qui concerne les engagements en matière de changement climatique, la section 8.13 Changement climatique des présentes lignes directrices décrit les renseignements requis dans le cadre de l’étude d’impact. L’Agence, avec le soutien des autorités fédérales, fournira une analyse supplémentaire sur les émissions de GES du projet dans le contexte des objectifs et des prévisions d’émissions du Canada (voir la section 6 d’ESCC). Bien que cela ne soit pas exigé, le promoteur peut donner son point de vue dans l’étude d’impact sur la mesure dans laquelle les effets du projet entraveraient la capacité du gouvernement du Canada à respecter ses engagements en matière de changement climatique ou y contribueraient, afin d’éclairer l’évaluation d’impact.
Le promoteur devrait consulter les documents d’orientation de l’Agence à ce sujet, dont le document Contexte stratégique : Obligations environnementales et engagements en matière de changements climatiques en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact.
16. Mesure dans laquelle le projet contribue à la durabilité
En vertu de la Loi, l’un des éléments à prendre en compte dans les évaluations d’impact est la mesure dans laquelle un projet contribue à la durabilité. La durabilité est la capacité à protéger l’environnement, à contribuer au bien-être social et économique de la population du Canada et à maintenir sa santé, dans l’intérêt des générations actuelles et futures. La durabilité est un critère à appliquer tout au long de l’évaluation d’impact, en commençant par l’étape préparatoire. Les renseignements et les données nécessaires pour étayer l’analyse de durabilité doivent être pris en compte dès le début de l’évaluation d’impact.
L’analyse de la durabilité tiendra compte des effets potentiels du projet en appliquant les principes suivants :
- tenir compte des liens et des interdépendances entre les systèmes humains et écologiques;
- tenir compte du bien-être des générations actuelles et futures;
- tenir compte des effets positifs et réduire au minimum les effets négatifs du projet;
- mettre en application le principe de précaution en tenant compte de l’incertitude et du risque de préjudices irréversibles.
L’application des principes permettra d’obtenir de meilleurs renseignements sur les effets du projet, y compris les effets à long terme sur les générations futures et l’interaction des effets, et pourrait aider à déterminer des mesures d’atténuation et des améliorations supplémentaires. Le promoteur devrait consulter les lignes directrices de l’Agence à ce sujet : Document d’orientation : Prise en compte de la mesure dans laquelle un projet contribue à la durabilité.
L’étude d’impact doit fournir une analyse de la mesure dans laquelle le projet contribue à la durabilité. L’analyse doit être qualitative, mais elle peut s’appuyer sur des données quantitatives pour fournir un contexte, et elle doit respecter la méthodologie décrite dans le Document d’orientation : Prise en compte de la mesure dans laquelle un projet contribue à la durabilité. Elle doit, en outre :
- décrire la mobilisation des groupes autochtones potentiellement touchés et décrire les mesures et les engagements qui contribuent à la durabilité des moyens de subsistance, de l’utilisation traditionnelle, de la culture et du bien-être des Autochtones :
- inclure toute description de la durabilité définie par les groupes autochtones;
- décrire le contexte propre au projet, y compris les principaux enjeux importants pour les groupes autochtones et le public qui éclaireront l’évaluation de la durabilité;
- décrire comment les principes de durabilité ont été pris en compte dans :
- l’évaluation des effets potentiels du projet, y compris l’établissement des limites spatiales et temporelles, et la détermination des mesures d’atténuation et des améliorations;
- la planification et la conception du projet et le choix des solutions de rechange privilégiées au projet;
- décrire et documenter toutes les incertitudes et hypothèses qui sous-tendent l’analyse;
- décrire comment le principe de précaution a été appliqué dans les cas où il peut y avoir un risque de préjudice irréversible;
- fournir un résumé des effets positifs et négatifs du projet sur l’environnement, la santé, la société et l’économie, en mettant l’accent sur les groupes autochtones potentiellement touchés, les collectivités locales et les populations défavorisées;
- indiquer comment les systèmes de surveillance, de gestion et de production de rapports tiennent compte des principes de durabilité et tentent d’assurer des progrès continus vers la durabilité.
17. Programme de suivi
Des programmes de suivi sont mis en place par le promoteur pour vérifier l’exactitude de l’évaluation d’impact et évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation. En raison des conditions de la déclaration de décision, le promoteur est tenu d’élaborer un programme de suivi en consultation avec les autorités compétentes et les groupes autochtones et de soumettre à l’Agence les résultats des efforts de surveillance. La surveillance est un élément clé des programmes de suivi et permet de repérer les risques de dégradation de l’environnement, de la santé, de la société ou de l’économie pendant toutes les étapes d’élaboration du projet. La surveillance peut également contribuer à l’élaboration de plans d’action et de procédures d’intervention d’urgence clairement définis pour tenir compte de la protection environnementale, sanitaire, sociale et économique.
Le promoteur doit déterminer les résultats attendus de ses programmes de suivi, en consultation avec les autorités compétentes et les groupes autochtones. Un résultat attendu est défini comme un objectif que le promoteur peut raisonnablement prévoir d’atteindre par le cadre d’un projet suite à la mise en œuvre de mesures d’atténuation efficaces. Les résultats attendus peuvent être de nature qualitative ou quantitative, mais doivent être mesurables afin de déterminer si les mesures d’atténuation fonctionnent efficacement pour éliminer, réduire, contrôler ou compenser les effets négatifs sur les CV. Les promoteurs devront fournir des renseignements sur la mesure dans laquelle ils atteignent les résultats escomptés dans leurs rapports annuels du programme de suivi.
Si le programme de suivi indique que les mesures d’atténuation ne fonctionnent pas efficacement, des mesures supplémentaires peuvent être requises et mises en œuvre. Si, grâce à un programme de suivi, il s’avère que les prévisions de l’évaluation d’impact n’étaient pas exactes, des mesures correctives ou supplémentaires peuvent devoir être mises en place par le promoteur.
Les programmes de suivi sont l’occasion de continuer à s’engager auprès des groupes autochtones touchés. S’ils sont entrepris en collaboration avec les groupes autochtones, ils peuvent soutenir des approches orientées vers les solutions pour une gestion adaptative grâce à la détection précoce des problèmes dans les programmes de suivi et à des solutions appropriées intégrant les connaissances autochtones.
Lors de l’élaboration du cadre du programme de suivi des composantes valorisées sur le plan environnemental, sanitaire, social ou économique, selon le cas, l’étude d’impact doit tenir compte des considérations énoncées dans l’orientation de l’Agence sur les Programmes de suivi en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (orientation à mettre à jour).
17.1. Cadre du programme de suivi
La durée du programme de suivi doit être aussi longue que nécessaire pour vérifier l’exactitude des effets prévus sur l’environnement, la santé, la société et l’économie, et les répercussions sur les droits des peuples autochtones prévus pendant l’évaluation d’impact et évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation.
L’étude d’impact doit présenter un programme de suivi qui comprend :
- la détermination des CV qui nécessitent un programme de suivi et sa justification en tenant compte des orientations sur les programmes de suivi citées ci-dessus;
- le(s) résultat(s) et cibles attendu(s) du programme de suivi et les informations décrivant comment le promoteur prévoit d’atteindre le(s) résultat(s) attendu(s);
- la description préliminaire des études de suivi prévues, ainsi que de leurs principales caractéristiques (liste des paramètres à mesurer, calendrier de mise en œuvre prévu, etc.);
- le mécanisme d’intervention utilisé dans le cas où les effets sur l’environnement ou les répercussions sur les droits des peuples et des cultures autochtones attribués au projet ne sont pas ceux prévus;
- le mécanisme de diffusion des résultats de suivi auprès des parties intéressées concernées;
- la prise en compte de l’accessibilité et de la communication des données à la population générale;
- des possibilités pour les groupes autochtones, les intervenants et les organisations autochtones locales et régionales de participer à la conception et à la mise en œuvre du programme de suivi et à l’élaboration d’un mécanisme de communication entre ces organisations et le promoteur.
17.2. Surveillance du programme de suivi
Pour le cadre de suivi proposé, l’étude d’impact doit présenter l’aperçu préliminaire du programme de surveillance environnementale, sanitaire, sociale et économique, y compris, mais sans s’y limiter :
- l’identification des activités de surveillance qui pourraient présenter un risque pour les conditions environnementales, sanitaires, sociales et économiques, ou les CV, et les mesures et moyens prévus pour protéger ces conditions;
- la détermination des instruments réglementaires qui comprennent une exigence de surveillance pour les CV;
- une description de la méthode de suivi des questions environnementales, sanitaires, sociales et économiques;
- une description de la méthode et du mécanisme de surveillance de l’efficacité des mesures d’atténuation et de remise en état;
- une description des caractéristiques de la surveillance, lorsque celles-ci sont prévisibles (c. à. d. le lieu des interventions, les protocoles prévus, la liste des paramètres mesurés, les méthodes d’analyse utilisées, l’échéancier, la gestion de données et les ressources humaines et financières nécessaires);
- l’identification des activités de surveillance qui pourraient présenter un risque pour les conditions environnementales, sanitaires, sociales et économiques, ou les CV, et les mesures et moyens prévus pour protéger ces conditions;
- des lignes directrices concernant la production des rapports de surveillance (nombre, contenu, fréquence, format, durée, portée spatiale) qui seront transmis aux autorités concernées;
- des plans, y compris des options de financement, visant à mobiliser les peuples autochtones et les collectivités locales dans le cadre de la surveillance, s’il y a lieu.
17.3. Surveillance de la conformité
Il incombe aux promoteurs de vérifier si les mesures d’atténuation requises ont été mises en œuvre. L’étude d’impact doit présenter un cadre par lequel une surveillance de conformité pour les programmes de suivi serait mise en œuvre. Cela devrait inclure, sans s’y limiter :
- l’identification des postes responsables de la surveillance et de la conformité;
- la description des mécanismes d’intervention du promoteur en cas de constatation de non-conformité aux exigences légales et environnementales ou aux obligations imposées aux entrepreneurs par les dispositions de leurs contrats;
- les mesures d’assurance et de maîtrise de la qualité à appliquer aux programmes de surveillance.
17.4. Cadre de gestion adaptative
Les promoteurs doivent envisager la gestion adaptative comme un moyen d’aborder les incertitudes élevées associées à l’efficacité des mesures d’atténuation ou aux effets prévus et de contribuer à garantir l’obtention des résultats escomptés. Les plans de gestion adaptative établissent un processus systématique en six étapes itératives : évaluer, concevoir, mettre en œuvre, surveiller, évaluer et ajuster. Un plan de gestion adaptative peut être justifié en plus d’un programme de suivi s’il répond à chacun des critères suivants :
- Il existe une grande incertitude quant à l’efficacité des mesures d’atténuation ou des effets prévus.
- Il est nécessaire ou avantageux de réduire les incertitudes par un plan de gestion adaptative.
- La gestion adaptative est techniquement réalisable.
La gestion adaptative n’élimine pas la nécessité de fournir des informations suffisantes sur les conditions de référence ou les effets attribués au projet désigné. Elle n’élimine pas non plus la nécessité de caractériser les effets et de déterminer les mesures d’atténuation appropriées pour éliminer, réduire ou contrôler ces effets.
Pour en savoir plus sur la gestion adaptative, veuillez consulter l’orientation de l’Agence intitulée : Mesures de gestion adaptative en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (orientation à mettre à jour).
18. Résumé de l’évaluation
Le promoteur doit préparer un résumé distinct en langage clair de l’étude d’impact dans les deux langues officielles du Canada (français et anglais). Le résumé doit contenir suffisamment de détails pour permettre au lecteur de comprendre le projet, tout effet potentiel sur l’environnement, la santé, la société et l’économie, les répercussions négatives potentielles sur les peuples autochtones, les mesures d’atténuation proposées, les effets résiduels et tout programme de suivi requis.
Le résumé de l’évaluation donne l’occasion au promoteur de démontrer la correspondance entre les enjeux soulevés à l’étape préparatoire et les enjeux abordés dans l’évaluation. Ce résumé devrait être divisé par composante valorisée, ce qui permet au promoteur de montrer l’exhaustivité de l’évaluation, et de fournir les résultats de l’analyse. Le résumé doit comprendre les principales cartes ou figures illustrant l’emplacement et les principales composantes du projet.
L’étude d’impact devra également comporter une série de tableaux qui résument les renseignements suivants :
- les effets potentiels sur l’environnement, la santé, la société et l’économie, et les répercussions potentielles sur les peuples autochtones;
- les mesures d’atténuation et d’amélioration proposées en lien avec les effets et les répercussions potentiels;
- la description des effets résiduels du projet selon les critères choisis;
- les effets cumulatifs et les mesures d’atténuation proposées;
- tout autre engagement pris par le promoteur, ou toute recommandation faite par le promoteur pour d’autres parties;
- les effets relevant de la compétence fédérale, ainsi que les effets directs ou accessoires, et la mesure dans laquelle les effets sont importants (en fonction de la caractérisation des effets résiduels). Les effets relevant d’un domaine de compétence fédérale, ainsi que les effets directs et indirects, sont définis à l’article 2 de la Loi.
Annexe 1 – Orientations supplémentaires
Cette annexe contient des orientations sur la manière de répondre aux exigences décrites dans le corps principal des lignes directrices. Les orientations ont été placées en annexe pour en faciliter la lecture. Le promoteur est censé démontrer comment les orientations ou les recommandations techniques pertinentes ont été utilisées. Sinon, il faut expliquer pourquoi elles ne sont pas applicables ou réalisables, ou pourquoi d’autres approches ont été jugées plus adéquates.
Liste des composantes et activités du projet
La liste des activités du projet, telle qu’exigée à la section 3.4 Composantes et activités du projet, devrait mettre l’accent sur les activités les plus susceptibles d’avoir des effets environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques, ou susceptibles d’avoir des répercussions sur les peuples autochtones et leurs droits, tels que déterminés par les groupes autochtones. Les renseignements doivent suffire à prévoir adéquatement les effets négatifs et positifs, l’interaction entre ces effets, et la façon dont les effets peuvent varier selon divers sous-groupes de la population et au sein des collectivités.
Les activités du projet devraient inclure les éléments énumérés ci-dessous, cas échéant.
Composantes du projet
- les infrastructures de gestion des eaux pour dériver, contrôler, recueillir et rejeter le ruissellement de surface et les eaux souterraines dans le milieu récepteur, y compris les fossés collecteurs, les puits d’interception des eaux souterraines, les bassins de sédimentation, les puisards et les systèmes de pompage et de canalisation;
- les installations de traitement de l’eau potable, des eaux usées et des effluents, (incluant les technologies de traitement proposées, leur empreinte, leur emplacement, l’emplacement des points de rejet);
- l’entreposage de matériaux, y compris les produits chimiques, les déchets dangereux, les réservoirs de stockage de produits pétroliers et les entrepôts d’explosifs;
- les dérivations et réalignements de plans et cours d’eau;
- les franchissements de plans d’eau et de cours d’eau, y compris les ponts et les ponceaux;
- les chantiers et les aires de dépôt du matériel;
- les infrastructures temporaires ou permanentes, y compris les bâtiments administratifs, les entrepôts, les garages, les bureaux d’entretien;
- les sources de l’eau potable et de l’eau industrielle;
- la source d’approvisionnement en énergie;
- l’élimination des déchets (types de déchets, méthodes d’élimination, quantité, sites ou installations d’élimination);
- les routes ou chemins d’accès au site;
- les logements des travailleurs temporaires ou permanents;
- les bancs d’emprunt et les carrières;
- les clôtures et barrières;
- toute autre infrastructure pertinente pour le projet.
Installations de gaz naturel liquéfié
- les installations de gaz naturel liquéfié jusqu’au point de raccordement de la conduite de transport du gaz naturel, y compris les équipements pour la réception et de traitement du gaz naturel, les circuits de liquéfaction, les réservoirs de stockage de gaz naturel liquéfié et de liquide de refroidissement, les torchères, les génératrices, les gazoducs et les lignes de retour des gaz, et les systèmes d’urgence et de détection des fuites;
- les aires de transbordement, d’entreposage et de manutention du gaz naturel, y compris l’infrastructure de service et l’infrastructure électrique secondaire et les surfaces de travail;
- les terminaux maritimes et les changements connexes dans le trafic maritime;
- les réservoirs de stockage de produits pétroliers destinés à l’exploitation de machines, de compresseurs, de génératrices, de camions, de locomotives, de navires ou autres;
- les infrastructures maritimes, y compris une jetée, une plateforme, un quai pour l’accostage des navires GNL, ainsi que les ducs-d’Albe d’amarrage et d’accostage et les passerelles interconnectées qui peuvent être installées entre la plateforme, la jetée et les ducs-d’Albe, en précisant leur superficie, leur taille et leur emplacement, ainsi que leur orientation par rapport aux terminaux existants;
- les zones de manœuvre des navires et des remorqueurs, le chenal d’approche, les zones d’ancrage;
- les voies d’accès terrestres au site du terminal, y compris leur superficie, leur taille, leur emplacement et leur orientation relativement au quai à construire;
- les infrastructures linéaires permanentes et temporaires (y compris les conduits, les lignes électriques, le raccordement à la voie ferrée existante, etc.), en indiquant le tracé de ces infrastructures et leur emplacement;
- les structures temporaires nécessaires à la construction du projet;
- les installations de fabrication ou de stockage d’explosifs;
- les travaux pour la gestion de l’eau, des déchets, des résidus de cargaison et des déchets dangereux;
- le système d’eau d’incendie.
Installations minières
- l’installation de gestion des déchets miniers (empreinte, emplacement et conception préliminaire) et les conduites connexes (y compris celles pour les résidus et les eaux de retour);
- les stratégies de gestion des résidus, y compris :
- la composition solide et liquide et le volume de flux de déchets spécifiques (y compris la minéralogie et la teneur en carbone organique total pour les flux solides), et le carbone inorganique dissous, le carbone organique, la composition isotopique de l’eau et les traceurs potentiels de contamination des eaux souterraines pour les flux liquides;
- les mesures visant à minimiser la production de résidus fluides fins;
- les sites d’élimination, y compris leur emplacement dans le paysage postérieur à la fermeture;
- la faisabilité et l’efficacité des différentes stratégies de rétablissement (c.-à-d. les divers paysages constitués de milieux humides et les paysages secs);
- les mesures et les stratégies de recyclage, de prévention de la pollution et de réduction des déchets tout au long du cycle de vie du projet, y compris des renseignements sur les technologies qui seront utilisées;
- les limites des technologies de traitement des résidus proposées à la fermeture;
- les dépôts de stériles, de morts-terrains, de terre végétale et de minerai pauvre, les sédiments lacustres (empreinte, emplacement, volumes, plans d’aménagement et critères de conception);
- les mines à ciel ouvert ou les mines souterraines (empreinte, emplacement, plans d’aménagement, y compris les étapes de la fosse);
- les installations de concassage et de transformation (empreinte, processus, technologie, emplacement);
- des installations de stockage et de chargement pour le concentré ou le produit fini;
- les stations de ravitaillement en carburant pour les camions et les véhicules ou les sources d’approvisionnement en énergie (p. ex., les barrages, les générateurs, les éoliennes, l’énergie solaire);
- la fabrication et le stockage d’explosifs (méthode, emplacement, licence, gestion);
- les dépôts d’agrégats et l’usine d’agrégats (empreinte, emplacement, volumes), si nécessaire;
- les infrastructures linéaires permanentes et temporaires (routes d’accès, voie ferrée, convoyeur, chemins de halage, ligne de transmission et canalisations), en indiquant le tracé de chacune de ces infrastructures linéaires, l’emplacement et les types de structures utilisées pour les traversées de cours d’eau;
- fournir les caractéristiques de conception de tous les fossés collecteurs et de dérivation, ponceaux, ponts, déversoirs et installations de stockage de l’eau (y compris les bassins de sédimentation et les bassins de collecte des eaux d’infiltration);
- la construction de digues.
Infrastructures linéaires terrestres
- les infrastructures linéaires permanentes et temporaires comme les routes, les chemins de fer, les pipelines, l’alimentation en électricité et les lignes de transport d’électricité primaires;
- les stations de compression et de pompage;
- les ponts et autres franchissements de cours d’eau.
Installations hydroélectriques
- le barrage (c.-à-d. remblai rocheux ou béton);
- le réservoir (y compris les renseignements de référence sur la zone à inonder, p. ex., la végétation existante, les sites contaminés);
- la centrale contenant des génératrices/turbines;
- les déversoirs;
- les ouvrages de prise d’eau, y compris les tunnels temporaires et permanents.
Installations nucléaires
- les centrales nucléaires;
- les systèmes de refroidissement de l’eau pour les réacteurs nucléaires;
- les installations de gestion et de stockage des déchets radioactifs de faible et de moyenne activité et le combustible irradié.
Installations en mer
- les installations de forage flottantes ou fixes de fond et/ou les plateformes de production;
- les navires de reconditionnement et d’intervention;
- les installations sous-marines, y compris les modèles sous-marins, les puits de production et les conduites de collecte;
- les brise-lames et les ouvrages de protection contre l’érosion;
- le transport maritime;
- les systèmes d’amarrage;
- les oléoducs et gazoducs extracôtiers;
- l’infrastructure et les installations portuaires ou terminaux maritimes, y compris les composantes qui seront construites à l’appui du projet;
- les activités de navigation, la taille et le type de navires de transport et de ravitaillement de produits.
Activités du projet
Préparation du site et construction
- la préparation des travaux;
- l’arpentage et le jalonnement;
- le défrichage, l’essouchage et l’excavation du site, y compris l’enlèvement des arbres et de la végétation;
- l’excavation et la récupération de la couche arable, du sol, du substratum rocheux et des substrats rocheux, y compris les matériaux potentiellement acidogènes ou lixiviables;
- la gestion des matériaux excavés, y compris ceux potentiellement acidogènes ou lixiviables;
- le dynamitage (fréquence, durée, période de l’année, moment de la journée et méthodes);
- la fabrication, le transport, l’entreposage et la gestion des explosifs;
- la construction de routes d’accès;
- le dégagement du corridor de transport et la construction d’une ligne de transport d’électricité jusqu’au site;
- la construction de clôtures sur le site;
- les changements apportés aux infrastructures (p. ex., déplacement des pipelines);
- le transport et la gestion des matériaux d’emprunt (source et quantité);
- les aires d’empilement des matériaux;
- la gestion de l’eau, y compris les dérivations, les activités d’assèchement ou de dépôt, la gestion des eaux pluviales requise, le drainage du site, la gestion du ruissellement et le contrôle des sédiments ou de l’érosion;
- la gestion de l’eau servant à dévier, contrôler, collecter et évacuer le drainage de surface et les rejets d’eau souterraine vers l’environnement récepteur, y compris les fossés collecteurs, les puits d’interception des eaux souterraines, les bassins de décantation, les puisards et les réseaux de pompes et pipelines;
- la construction des installations de gestion de l’eau qui entre en contact avec les infrastructures minières ou les sables bitumineux ou les procédés de traitement, y compris les fossés collecteurs, les puisards, les systèmes de pompes et de canalisations, et les puits d’interception des eaux souterraines;
- les besoins en eau pour la construction, l’exploitation, la désaffectation et la fermeture du projet, y compris l’estimation des quantités nécessaires;
- la gestion et le traitement des eaux usées et des points d’évacuation;
- la construction d’une installation de gestion des déchets miniers;
- l’eau pour les tests de pression;
- l’utilisation de matériel léger, lourd et mobile hors route (type, quantité);
- la construction d’infrastructures temporaires ou permanentes;
- l’établissement de logements des travailleurs (capacité, traitement des eaux usées);
- le transport des employés;
- l’entreposage, la gestation, l’élimination et la gestion des matières, combustibles et déchets dangereux (indiquer les types, méthodes et quantités);
- le dragage maritime et/ou portuaire.
Inclure pour les immobilisations et le dragage d’entretien :
- la localisation, la profondeur, la surface, le volume et la nature des sédiments (caractéristiques physiques et chimiques) à draguer;
- les méthodes de dragage (p. ex., l’équipement utilisé, la durée et la fréquence);
- la gestion du panache de dispersion anticipé des sédiments qui pourraient être remis en suspension lors du dragage ou de l’élimination en eau libre (le cas échéant);
- des mesures pour éviter la remise en suspension des sédiments;
- des plans de gestion des sédiments (élimination en eau libre ou terrestre);
- les modes de transport des sédiments vers les sites de construction ou d’élimination, y compris la gestion des bassins d’assèchement, si nécessaire.
Inclure les activités d’élimination en eau libre des sédiments de dragage, le cas échéant :
- la justification du choix du site et la spécification de la superficie du terrain utilisé;
- la distribution de la taille des particules;
- la nature des sédiments (caractéristiques physiques et chimiques).
Inclure pour les sites d’élimination terrestres ou les bassins d’assèchement, si nécessaire :
- la taille, l’emplacement, le type, le volume et le niveau de contamination des sédiments à entreposer.
Projets extracôtiers
- Construction, installation, branchement et mise en service extracôtiers :
- toutes les études préalables à l’autorisation, la préparation du site, les études géotechniques, géophysiques, environnementales et géologiques, ainsi que les études de véhicules téléguidés ou autonomes qui y sont associées;
- les composantes et les activités associées à la mise en œuvre des emplacements des gabarits de forage et des infrastructures sous-marines;
- la construction, l’installation et le raccordement d’infrastructures sous-marines;
- toute mesure de protection de l’infrastructure sous-marine requise (p. ex., déversement de roches sur les conduites, installation d’équipements de protection des têtes de puits sous-marines, creusement de tranchées pour les conduites ou installation de matelas en béton);
- le forage de mise en valeur en mer;
- l’installation de plateformes de production et de systèmes d’amarrage.
Exploitation
- la production et le stockage de produits, l’extraction, la transformation et le traitement de produits;
- le forage et le dynamitage, la fabrication, l’entreposage et l’utilisation d’explosifs;
- le profilage sismique et le profilage sismique vertical;
- la gestion et l’élimination des déchets sur terre et en mer;
- les transferts en mer de matières en vrac;
- le transfert et le stockage des déchets nucléaires;
- l’entreposage, la manutention et le transport des matériaux;
- l’utilisation et l’entretien des voies d’accès;
- la gestion de l’eau, y compris la dérivation, le drainage du site, la gestion des eaux de ruissellement, le contrôle des sédiments et de l’érosion ainsi que l’assèchement du site, l’eau potable, les exigences relatives à l’utilisation de l’eau, les eaux pluviales, les eaux de procédé et les eaux usées, le recyclage de l’eau et le traitement des effluents (quantité, exigences en matière de traitement, localisation du ou des points de rejet et description du milieu récepteur);
- le stockage et la manutention des réactifs, des produits pétroliers, des produits chimiques, des matières dangereuses et des matières résiduelles;
- la gestion des déchets miniers, y compris les résidus miniers, les stériles, le minerai, les morts-terrains et la terre végétale;
- la gestion et le recyclage des déchets (autres que les déchets miniers comme les résidus et les stériles);
- la gestion de la main-d’œuvre, y compris le transport, les horaires de travail et l’hébergement;
- le dragage, dont le dragage d’entretien;
- les activités de navigation, entre autres le transport de produits et les activités de maintenance/d’entretien des navires;
- le forage d’exploration extracôtière;
- la production et le transport extracôtiers;
- l’immersion en mer, les méthodes et les lieux d’immersion.
Suspension, fermeture ou désaffectation
- les grandes lignes préliminaires d’un plan de suspension, de fermeture, de désaffectation ou de remise en état de tout élément associé au projet;
- la propriété, le transfert et le contrôle des différents éléments du projet;
- la restauration finale du site;
- le retrait de la contamination de surface des installations et de l’équipement;
- la désaffectation de puits;
- laisser les canalisations sous-marines;
- le démontage et le retrait des équipements et des systèmes;
- la démolition des bâtiments et des ouvrages annexes;
- l’entretien de longue durée, la surveillance et le maintien de l’intégrité du site, y compris le drainage du site et la gestion des eaux et des structures restantes;
- le transfert du combustible et des déchets connexes aux installations de stockage provisoires et à long terme autorisées (installations nucléaires);
- la fermeture ou la désaffectation d’installations temporaires ou permanentes, ou la suspension de leur exploitation.
Sources de renseignements de référence
Les sources de renseignements et les méthodes de collecte de données utilisées pour décrire le contexte environnemental, sanitaire, social et économique de référence peuvent comprendre :
- la Plateforme de science et de données ouvertes du gouvernement du Canada. Cette plateforme publique, en ligne, permet d’accéder aux sources gouvernementales de science, de données, de publications et d’informations sur les activités de développement qui sont pertinentes pour comprendre les effets cumulatifs, à travers le pays. La plateforme peut aider à identifier les données et les articles scientifiques pertinents en un seul endroit en ligne, et être une source de données ouvertes disponibles pour le téléchargement;
- les études de terrain, y compris les méthodes d’inventaire spécifiques aux zones d’étude;
- les recherches dans les bases de données, y compris les banques de données fédérales, provinciales, territoriales et locales, telles que
- les données sur la couverture terrestre, incluant des cartes du couvert forestier ou des données de télédétection pour les caractéristiques et attributs importants des habitats et importantes;
- les programmes de recherche des industries régionales ou des comités sur les ressources ou les espèces;
- les plans de gestion des aires protégées et des bassins versants;
- les plans de gestion des ressources naturelles;
- les programmes de rétablissement et les plans de gestion des espèces;
- les mesures sur le terrain pour recueillir des données sur les niveaux ambiants ou de fond pour la qualité de l’air, de l’eau, du sol et des sédiments, la luminosité ou l’environnement acoustique (ambiance sonore);
- les documents publiés;
- la documentation relative à l’évaluation environnementale, incluant les rapports de surveillance, de projets antérieurs dans la région ou de projets similaires à l’extérieur de la région;
- les études régionales incluant les études réalisées par les peuples autochtones, les évaluations stratégiques et les évaluations de projet;
- les données sur les récoltes renouvelables;
- les connaissances autochtones, y compris les histoires orales;
- les activités de mobilisation et de consultation des experts, des communautés, du public et des Autochtones, y compris des ateliers, des réunions, des journées portes ouvertes et des sondages;
- les renseignements qualitatifs recueillis au moyen d’entrevues, de groupes de discussion ou d’observations;
- les données de recensement;
- les évaluations d’impact sur la santé et les évaluations des risques pour la santé humaine;
- l’information disponible de l’Institut canadien d’information sur la santé sous Caractéristiques de la collectivité et du système de santé;
- les profils économiques des collectivités et des régions;
- les enquêtes statistiques applicables.
- Inclure toute source de données spécifique au projet que le promoteur pourrait vouloir consulter.
Le promoteur devrait contacter les autorités gouvernementales fédérales, provinciales ou locales pour identifier les sources de données et les méthodes d’inventaire supplémentaires.
Établir des limites spatiales et temporelles
Les orientations suivantes complètent les exigences de la section 7.3 Limites spatiales et temporelles.
Pour établir les conditions de référence, les limites spatiales des zones d’étude doivent englober les limites spatiales du projet, y compris de ses composantes et activités connexes, ainsi que les limites prévues des effets du projet. Le promoteur doit prendre en compte les domaines suivants dans l’attribution de limites spatiales appropriées :
- les zones susceptibles d’être touchées par les changements à la qualité et à la quantité de l’eau, ou par les changements de débit dans le bassin et le réseau hydrographiques;
- les zones susceptibles d’être touchées par les émissions atmosphériques ou les odeurs;
- les zones atmosphériques et les bassins atmosphériques dans le cadre du système de gestion de la qualité de l’air;
- les émissions importantes actuelles à l’échelle locale;
- les zones d’importance pour la population, comme les zones récréatives;
- les frontières internationales, interprovinciales ou territoriales qui nécessitent une évaluation transfrontalière;
- la superficie du domaine de modélisation basée sur les isoplèthes résultant du cas du projet seul qui représente 10 % des critères de qualité de l’air ambiant de l’instance appropriée (dans les limites de validité du modèle);
- les zones comprises dans la portée visuelle, lumineuse et sonore;
- l’emplacement et les caractéristiques des récepteurs et des zones les plus sensibles;
- les habitats des espèces, les périodes d’utilisation des habitats et les habitudes migratoires des espèces;
- les zones de planification d’urgence et d’intervention d’urgence;
- l’étendue géographique des services locaux et régionaux;
- les communautés touchées;
- les peuples autochtones potentiellement touchés;
- les zones connues pour être utilisées comme des terresNote de bas de page 13, de la culture, de la spiritualité et des ressources autochtones;
- les infrastructures touchées.
Pour la CV biophysique, les limites spatiales doivent être définies en utilisant une approche centrée sur l’écosystème. Voir le document Guide technique pour l’évaluation des effets environnementaux cumulatifs en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale, 2012 (2014) pour plus de renseignements sur l’établissement des limites spatiales).
Pour les CV liées à l’habitat potentiellement touchées par le projet, une analyse de la couverture terrestre, y compris les environnements aquatiques, doit être réalisée afin de déterminer les limites écologiques et les zones tampons appropriées autour de la zone du projet. L’étendue spatiale de l’habitat et de ses fonctions devrait influencer la détermination d’une zone d’étude locale et d’une zone d’étude régionale appropriées. Les limites spatiales de la zone d’étude régionale doivent être modifiées si un ou plusieurs types de couverture du sol sont concentrés dans une sous-zone et sont peu courants dans d’autres parties de la région.
Lorsque la CV est une espèce, la zone d’étude locale doit correspondre à la zone d’étude du projet plus une zone tampon définie en tenant compte des effets directs et indirects du projet sur les espèces, y compris les effets sur l’habitat, les modifications de la connectivité, l’altération de la dynamique prédateur/proie, la mortalité, les perturbations sensorielles et la pollution. Utiliser un modèle de simulation pour aider à définir les zones tampons qui concernent l’espèce ou le groupe d’espèces évalué. Le promoteur devrait communiquer avec les autorités gouvernementales fédérales, provinciales ou locales afin de vérifier les limites appropriées pour les espèces fauniques.
Les limites spatiales doivent prendre en compte l’emplacement des récepteurs sensibles, qui peuvent inclure :
- les personnes ou sous-groupes vulnérables (p. ex., les personnes dont la santé est compromise, les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées);
- les résidences, les établissements de santé et de services sociaux (p. ex., les hôpitaux, les établissements de soins de longue durée, les résidences pour personnes âgées);
- les établissements d’enseignement (p. ex., les écoles, les garderies, les centres de la petite enfance);
- les établissements touristiques (p. ex., les bureaux de renseignements touristiques, les musées, les domaines skiables, les camps d’été, les zones de loisirs de plein air, les emplacements de camping);
- les zones de loisirs (p. ex., les terrains de loisirs, les parcs urbains, les parcs et les zones de conservation);
- les zones pour l’exercice des droits des peuples autochtones;
- les espèces ou les habitats fauniques sensibles (p. ex., les types de sols ou les zones présentant des charges historiques ou une mauvaise zone tampon, les zones importantes d’utilisation de la faune, les activités de récolte).
Les limites temporelles de l’évaluation d’impact doivent couvrir toutes les étapes du projet. Si des effets potentiels sont prévus après la fermeture ou l’abandon du projet, il faut en tenir compte dans la définition des limites spécifiques. Définir les limites temporelles de façon à permettre la détection de toutes les espèces qui utilisent la zone du projet, la zone d’étude locale et la zone d’étude régionale tout au long de l’année et d’une année à l’autre, et à estimer leur schéma temporel d’utilisation (p. ex., reproduction, migrateurs s’arrêtant lors de leur migration vers le nord ou vers le sud). Des limites temporelles couvrant plus d’une année permettront de prendre en compte les variations dues à des événements irréguliers (p. ex., une année de grande production semencière des arbres, des tempêtes lors de la migration, des chutes de neige tardives).
Élaboration de mesures d’atténuation et d’amélioration
Les mesures d’atténuation comprennent les mesures réalisables sur les plans technique et économique, qui visent à éliminer, à réduire, à limiter ou à compenser les effets négatifs d’un projet désigné, et comprennent les mesures de réparation de tout dommage causé par ces effets, notamment par le remplacement, la restauration ou l’indemnisation. La « hiérarchie des mesures d’atténuation » désigne les trois options suivantes, en ordre séquentiel :
- Éliminer : vise l’élimination des effets, par exemple en modifiant l’emplacement ou la conception du projet. On peut également parler « d’éviter » les effets.
- Réduire et limiter : vise la réduction des effets dans la mesure du possible, par exemple par la modification des activités ou composantes du projet les plus préjudiciables ou l’adoption de mesures spécifiques aux effets potentiels. Il pourrait tout de même y avoir des effets résiduels là où les mesures ne seraient pas suffisantes pour éliminer les effets, ou lorsque leur efficacité absolue reste incertaine. On peut également parler de « minimiser » les effets lorsqu’il n’est pas possible de les « éviter ».
- Compenser : vise à compenser les effets résiduels après avoir examiné les possibilités d’élimination et de réduction, au moyen de mesures appelées « indemnisation » ou « dédommagement ». Par exemple, là où un effet sur l’habitat du poisson persiste, il peut être possible de compenser les effets par la création d’un nouvel habitat (remplacement) ou de proposer des mesures visant à rétablir les conditions dégradées de l’habitat. Cette option comprend des mesures dites de remplacement, de restauration ou d’indemnisation (financière).
Le promoteur doit privilégier d’abord une démarche visant à éviter et à réduire les effets négatifs à la source, notamment considérer la possibilité de modifier la conception ou de déplacer certains éléments du projet.
Les mesures d’amélioration des effets positifs ne sont pas nécessairement requises pour atténuer les effets négatifs, mais sont des mesures qui peuvent être élaborées pour utiliser les possibilités présentées par le projet pour contribuer, par exemple, aux efforts locaux et régionaux de formation, aux investissements dans les infrastructures et les services, aux projets de réhabilitation des environnements dégradés, etc. Les mesures doivent être spécifiques, réalisables, mesurables et vérifiables, et décrites de façon à éviter toute ambiguïté dans leur intention, leur interprétation et leur mise en œuvre.
Le promoteur est encouragé à travailler avec la collectivité pour harmoniser les objectifs du projet dans le but d’accroître les effets positifs du projet. Une telle approche peut inclure la modification de la conception du projet ou la relocalisation d’éléments du projet.
Plans de compensation
Lorsque des mesures compensatoires sont proposées en tant que mesures d’atténuation des effets (p. ex sur les espèces en péril et leur habitat essentiel, les poissons et leur habitat et les fonctions des milieux humides), l’étude d’impact doit fournir des plans de compensation à des fins d’examen pendant le processus d’évaluation d’impact.
De façon générale, ces plans devraient traiter des éléments suivants, ou faire référence aux endroits dans l’étude d’impact où cette information est présentée :
- décrire les conditions de référence des espèces en péril, de l’habitat essentiel et des fonctions des milieux humides susceptibles d’être touchées par le projet;
- expliquer et justifier comment la hiérarchisation des mesures d’atténuation a été considérée;
- identifier et décrire les effets résiduels visés par les mesures compensatoires;
- déterminer et justifier le ratio de compensation nécessaire, y compris la façon dont les politiques ou les directives fournies par les autorités fédérales, les autorités provinciales et les peuples autochtones ont été prises en compte;
- dans la mesure du possible, déterminer le lieu et le moment de la mise en œuvre des projets de compensation;
- déterminer et décrire les critères de réussite;
- déterminer et décrire en détail les mesures de compensation non liées à l’habitat (p. ex., contrôle des prédateurs);
- décrire en quoi les mesures proposées s’harmonisent avec les plans et programmes provinciaux et fédéraux publiés en matière de rétablissement, de gestion ou d’action pour les espèces en péril ou pour les poissons et leur habitat;
- décrire en quoi les mesures proposées s’harmonisent avec les plans et programmes provinciaux publiés en matière de compensation des milieux humides;
- préciser, si possible, les parties responsables de la mise en œuvre, du suivi et de l’examen des mesures compensatoires;
- préciser les espèces indicatrices pour établir les objectifs de compensation. Le choix des espèces indicatrices devrait être fondé sur les données de référence. Les espèces en péril ne devraient pas constituer des espèces indicatrices, car les efforts de compensation doivent être dirigés précisément vers ces espèces;
- décrire les fonctions de l’habitat qui seront acquises sur les sites de compensation;
- fournir des preuves que les fonctions de l’habitat peuvent être remplacées par les activités compensatoires proposées;
- décrire le processus de sélection des sites de compensation proposés et des conditions de référence associées;
- fournir une description du calendrier de surveillance et des activités à réaliser pour vérifier la réussite des activités de compensation.
Si une compensation est nécessaire pour traiter des effets résiduels, le Cadre opérationnel pour l’utilisation d’allocations de conservation devrait être utilisé.
Le promoteur doit expliquer la façon dont les communautés autochtones ont participé à l’élaboration des plans de compensation. Le promoteur doit démontrer de quelle façon l’information reçue des communautés autochtones a été prise en compte, incluant le choix des ratios de compensation, le cas échéant. Le promoteur doit également préciser la façon dont les communautés autochtones seront impliquées dans la mise en œuvre des mesures de compensation et de l’évaluation du succès de ces mesures.
Pour la préparation de plans de compensation pour les espèces en péril, le promoteur peut se référer au modèle 2 dans la Politique de délivrance de permis en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
En ce qui concerne les milieux humides, les plans de compensation devraient :
- indiquer clairement l’emplacement et la superficie totale de tous les types de milieu humide, ainsi que leurs emplacements respectifs, pour lesquels les effets résiduels devraient être atténués par des mesures de compensation;
- privilégier la restauration de milieux humides naturels drainés ou altérés de même type et de même fonction que ceux affectés par le projet. La restauration des milieux humides est préférable à l’amélioration des milieux humides, qui sont toutes deux préférables à la mise en valeur des milieux humides existants ou à la création de nouveaux milieux humides;
- démontrer que les fonctions des milieux humides peuvent être remplacées par les activités de compensation proposées;
- indiquer lorsqu’il n’est pas possible de compenser la perte de fonctions dans les cas où les milieux humides sont uniques, qu’ils remplissent des fonctions d’habitat assurant la survie d’une grande proportion d’oiseaux migrateurs, ou qu’ils fournissent l’habitat nécessaire aux espèces en péril, et tenir compte de cette information lors de l’élaboration des mesures de compensation;
- utiliser un ratio minimal de 2 :1 de la superficie des milieux humides à restaurer ou créer, par rapport à la superficie originale des milieux humides touchés. Un ratio de compensation supérieur est recommandé pour les types de milieux humides dont la compensation présente un plus grand niveau de difficulté ou lorsqu’il y a des incertitudes quant aux succès de la compensation. Le choix du ratio pour la compensation des milieux humides devra être justifié;
- compenser les fonctions perdues des milieux humides sur le site si les conditions du site conviennent aux fonctions des milieux humides. Si cela n’est pas possible, la préférence est de compenser à l’intérieur du même bassin hydrographique, et ensuite à l’intérieur du même écosystème que celui oὺ les fonctions sont affectées;
- réduire au minimum le délai entre le moment où les effets négatifs se produisent et celui où l’habitat et les fonctions sont rétablis;
- expliquer comment les activités d’enlèvement du couvert végétal et d’excavation de sol et de tourbe seront gérées pour servir à la restauration des milieux humides perturbés (p. ex., méthodes, conditions et calendrier de mise en réserve).
Pour le poisson et son habitat, chaque plan compensatoire devrait comprendre :
- une localisation précise des interventions proposées du projet (latitude et longitude, numéro de lot, municipalité, municipalité régionale de comté, etc.) et les droits de propriété;
- l’état de référence à l’aide d’une description du milieu (biologique, hydrologique, physique, chimique, etc.), une estimation de la qualité du milieu visé et la description de la problématique à corriger. Idéalement, la description du milieu devrait être accompagnée de photographies géoréférencées et datées;
- une description des interventions proposées (nature, ampleur, méthode, calendrier, etc.);
- les espèces de poissons visées par les interventions proposées, incluant les fonctions de l’habitat du poisson qui seront générées (alimentation, reproduction, alevinage, abri, croissance, migration);
- une évaluation des bénéfices que génèreront les mesures de compensation pour le poisson et son habitat en termes d’importance, d’ampleur et d’adéquation des gains qui seront obtenus à l’égard de la situation actuelle;
- un programme de suivi pour mesurer l’atteinte des objectifs de compensation, y compris les détails de sa mise en œuvre. Les objectifs de compensation ainsi que les méthodes et critères de réussite qui seront pris en considération pour évaluer le succès (paramètres, fréquence, durée, etc.) doivent être clairement identifiés et décrits. Les livrables doivent être identifiés (p. ex., état de référence, protocole de suivi, plans et devis, rapport des travaux, rapport de suivi, etc.), ainsi que les mesures de contingence en cas de non-respect des critères de réussite. Il est recommandé de colliger les objectifs de compensation et l’échéancier du programme de suivi (incluant les éléments livrables) dans un ou plusieurs tableaux.
Les plans de compensation et les programmes de surveillance du poisson et de l’habitat du poisson doivent être élaborés selon les orientations standard de Pêches et Océans Canada (MPO) :
- Examen de la surveillance fonctionnelle pour évaluer les activités d’atténuation, de restauration et de compensation au Canada;
- Assessing the Effectiveness of Habitat Offset Activities in Canada : Monitoring Design and Metrics (en anglais seulement);
- Equivalency metrics for the determination of offset requirements for the Fisheries Protection Program (en anglais seulement);
- Politique sur l’application de mesures visant à compenser les effets néfastes sur le poisson et son habitat en vertu de la Loi sur les pêches.
Orientations pour les composantes biophysiques
Environnement atmosphérique, acoustique et visuel
Les orientations suivantes devraient être consultées en complément à la section 8.4. Environnement atmosphérique, acoustique et visuel :
- les sources d’émissions de polluants atmosphériques du projet comprennent les types de sources suivantes :
- sources ponctuelles : comprennent, sans s’y limiter, les équipements de production d’électricité (c.-à-d. les groupes électrogènes), les cheminées de pompes à incendie, les turbines, les compresseurs, les incinérateurs, les conduits d’échappement et les cheminées des installations de traitement, les évents de ventilation, les chaudières et autres équipements de chauffage, les torchères, les navires à quai, les moteurs de trains et autres véhicules de transport tournant au ralenti, les émissions fugitives des réservoirs de stockage, et les fuites des conduites de gaz et autres équipements. Le cas échéant, les émissions de démarrage et d’arrêt devraient être prises en compte;
- sources diffuses : comprennent les activités de forage et de dynamitage, la manutention et le transport des matériaux, l’érosion par le vent des haldes à stériles et des empilements, les émissions fugitives des parois exposées de la mine, les émissions fugitives des zones de traitement et des zones de gestion des résidus;
- sources mobiles et routières : comprennent les émissions d’échappement et les émissions de poussières fugitives. Les facteurs d’émission de poussières fugitives et l’atténuation prévue de celles-ci (efficacité du contrôle) doivent être décrits et doivent être justifiés en fonction de ce qui est réalisable. Les facteurs d’émission au tuyau d’échappement doivent être estimés à l’aide de méthodes établies. Inclure tous les véhicules hors route et sur route utilisés dans le projet;
- les émissions des navires liés au projet et de leurs remorqueurs lors du transport le long de l’ensemble de la zone de navigation maritime, et du transport ferroviaire;
- les données de référence doivent être tirées de la surveillance à long terme existante ou nouvelle, avec des données de surveillance représentatives, recueillies sur une durée (pluriannuelle) et une portée spatiale appropriées;
- si des données de surveillance à long terme ne sont pas accessibles, d’autres techniques peuvent être acceptables au cas par cas – avec une justification fournie – notamment :
- une surveillance limitée ou à court terme;
- des données provenant d’un site de substitution dont les conditions météorologiques et la qualité de l’air sont similaires pour représenter le site en question;
- les résultats de la modélisation de grande envergure existante;
- la modélisation de la dispersion atmosphériques pour indiquer la distribution spatiale des contaminants.
- En ce qui concerne les exigences relatives à l’utilisation de modélisation de la dispersion atmosphérique, le promoteur devrait :
- effectuer la modélisation sur une période appropriée pour tenir compte de la variabilité de la météorologie et des conditions de référence, et utiliser les données météorologiques et d’émissions les plus récentes disponibles;
- effectuer une modélisation de la dispersion pour tous les scénarios temporels pertinents, y compris le scénario de prédéveloppement, le cas de référence (tenant compte de toutes les sources d’émissions existantes plus les projets approuvés et en cours de construction, mais excluant le projet), le scénario du projet seul (représentant les émissions du projet uniquement), le cas d’application (cas de référence plus le projet), et le cas de développement futur (cas d’application plus les projets qui sont actuellement proposés mais pas encore approuvés);
- utiliser des limites de domaine appropriées et identifier les considérations transfrontalières. Au minimum, le domaine de modélisation devrait englober les concentrations qui correspondent à 10 % des critères de qualité de l’air pertinents;
- utiliser un modèle de qualité de l’air adapté à la complexité du terrain, des sources et de la météorologie.
Le promoteur devrait consulter les experts d’ECCC afin d’éclairer le choix du programme pour effectuer la modélisation régionale de la qualité de l’air des taux de dépôt acidifiant.
Milieux humides
Les orientations suivantes devraient être consultées en complément à la section 8.6 Végétation et milieux riverains et humides.
En ce qui concerne l’évaluation des fonctions des milieux humides, le promoteur devrait :
- effectuer une évaluation d’une sélection représentative des milieux humides directement touchés par le projet, et pour une sélection représentative des milieux humides ayant un lien hydrologique. Dans le cadre de cette évaluation, le promoteur devrait s’assurer que les milieux humides sont pris en compte dans le contexte :
- des grands bassins versants dont ils font partie;
- de l’utilisation des terres adjacentes en mettant l’accent sur les fonctions hydrologiques et les autres fonctions;
- du paysage ou d’un bassin versant en tenant compte de la topographie, des types de sols et des connexions hydrologiques;
- de l’importance à l’échelle internationale des tourbières dans la zone d’étude régionale;
- être aussi spécifique que possible aux caractéristiques biologiques de la terre humide et aux services et fonctions écologiques qu’ils fournissent;
- recueillir des données des milieux humides représentatifs d’une manière qui permet des extrapolations fiables dans l’espace (c.-à-d., au minimum dans la zone de projet, la zone d’étude locale et la zone d’étude régionale) et dans le temps (c.-à-d., sur plusieurs années), y compris :
- concevoir des inventaires de manière à ce qu’ils représentent les limites spatiales et temporelles correspondant à la modélisation et aux extrapolations, et produire des prédictions scientifiquement défendables des effets et de l’efficacité des mesures d’atténuation. La conception des inventaires doit être suffisamment sensible pour détecter et quantifier les effets aux échelles spatiales et temporelles appropriées, les écarts par rapport aux prévisions et l’efficacité des mesures d’atténuation. Justifier le choix des techniques de modélisation d’après la littérature scientifique récente;
- planifier le protocole d’inventaire pour les milieux humides représentatifs afin d’y intégrer la modélisation et les simulations qui serviront à estimer les besoins d’échantillonnage, et l’analyse pour évaluer les options de conception résultantes. La taille de l’échantillon doit être planifiée pour appuyer l’évaluation de la zone du projet dans le contexte de la zone d’étude locale et de la zone d’étude régionale. Une conception appropriée des inventaires devra prévoir plusieurs lieux de relevés afin de représenter l’hétérogénéité des milieux humides dans la zone d’étude régionale, et plusieurs lieux selon le type de milieu humide, pour éviter de devoir combiner les classes d’habitats, a posteriori;
- tenir compte de la valeur des milieux humides d’un point de vue autochtone et des perturbations existantes lorsqu’il s’agit de proposer des compensations pour les milieux humides;
- fournir l’information de manière quantitative, y compris la collecte de renseignements de référence sur les fonctions des milieux humides spécifiques au site, notamment :
- les inventaires visant à déterminer la présence, l’abondance, la densité et la répartition des oiseaux migrateurs, des espèces en péril au provincial et au fédéral, et des espèces évaluées par le COSEPAC comme étant en péril en lien avec les milieux humides et les zones riveraines connexes potentiellement touchés. Les inventaires doivent respecter les normes établies, être axés sur une espèce ou un groupe d’oiseaux, et être réalisés durant les périodes appropriées de l’année;
- les inventaires pour les espèces en péril devraient viser chaque espèce individuellement, lorsque possible (en général, une approche par indicateurs ne convient pas aux espèces en péril). Les inventaires ne devraient pas être limités aux espèces ou aux groupes d’espèces qui sont inféodés aux milieux humides, mais devraient plutôt inclure toute espèce connue pour sa fréquentation des habitats de milieux humides dans le cadre de son cycle biologique. Les données devraient être suffisamment fiables pour permettre de déterminer les classes de milieux humides importantes pour chaque espèce (et pour combien entre elles);
- l’emplacement et la description des caractéristiques biologiques de chaque milieu humide potentiellement touché, ainsi que leurs fonctions écologiques (propriétés hydrologiques, cycle biochimique, habitat, climat). Il est recommandé de faire une évaluation aussi précise que possible des caractéristiques biologiques du milieu humide et des fonctions écologiques qu’il fournit;
- une justification et une description détaillée de la méthodologie qui ont servi à effectuer l’évaluation des fonctions des milieux humides, incluant l’approche d’échantillonnage;
- envisager de soumettre les ensembles de données complets de tous les sites visés, incluant les fichiers SIG;
- communiquer avec les autorités provinciales ou locales pour déterminer si d’autres politiques, règlements ou lignes directrices en matière de conservation des milieux humides devraient éventuellement être appliqués (voir le site Web du Réseau des terres humides).
Poissons et leur habitat
Les orientations suivantes devraient être consultées en complément à la section 8.7 Poissons et leur habitat, comme pertinentes pour des conditions de référence :
- pour les cours d’eau, il est recommandé de fournir une description en fonction d’une section homogène. Les paramètres à mesurer comprennent, sans toutefois s’y limiter, la longueur de la section, la largeur à la ligne des hautes eaux ordinaires, la profondeur, le type et les caractéristiques d’écoulement (profondeur, vitesse, turbidité, débit de pointe et d’étiage, etc.), le type de substrat (rive et lit), la végétation aquatique (herbier) et riveraine, les obstacles naturels (dénivelé important, chutes, écoulement souterrain sur de grandes distances, etc.) et autres obstacles (ouvrages de franchissement de cours d’eau, etc.) qui entravent ou limitent le libre passage du poisson. Les obstacles doivent être documentés (dimension, état, etc.) et leur aptitude à laisser passer le poisson doit être évaluée;
- la ligne des hautes eaux ordinaires est le niveau habituel ou moyen auquel un plan d’eau s’élève à son point le plus haut et reste pendant un temps suffisant pour modifier les caractéristiques du terrain. Dans les eaux courantes (p. ex., les rivières, les ruisseaux), il s’agit du « niveau du canal actif ou de la berge pleine » qui est souvent le niveau de retour de la crue de 1 : 2 ans. Dans les lacs, les milieux humides ou les milieux marins, il s’agit des parties du lit et des berges du plan d’eau qui sont fréquemment inondées par l’eau de manière à laisser une trace sur le terrain et où la végétation naturelle passe d’une végétation essentiellement aquatique à une végétation terrestre (à l’exception des espèces tolérantes à l’eau). Pour les réservoirs, il s’agit des niveaux de fonctionnement élevés normaux (c.-à-d. le niveau d’approvisionnement complet);
- pour les plans d’eau, les paramètres qui doivent être mesurés comprennent, sans toutefois s’y limiter, la dimension, la bathymétrie, les zones sublittorale, bathyale, épipélagique, mésopélagique, et bathypélagique, les profondeurs maximale et moyenne, les fluctuations saisonnières des niveaux d’eau, le type de substrat (sédiment), la végétation aquatique (immergée, flottante et émergente) et riveraine, et la qualité de l’eau (profil de température et d’oxygène dissous, turbidité, transparence, pH, salinité);
- des mesures de référence des contaminants doivent être fournies pour l’ensemble du réseau alimentaire des poissons (y compris l’eau, les invertébrés, les poissons-proies), et inclure des mesures des isotopes stables du carbone et de l’azote dans les poissons et l’ensemble du réseau alimentaire des poissons. Ces mesures devraient ensuite être utilisées pour évaluer les effets des contaminants, y compris la bioaccumulation des contaminants, chez les poissons en aval du projet.
Pour les poissons potentiellement touchés, le promoteur devrait :
- premièrement, utiliser les renseignements existants (p. ex., les outils de cartographie Internet du poisson et de la faune, les rapports régionaux accessibles, la documentation primaire, les objectifs de gestion des pêches, les renseignements tirés des activités de consultation et de mobilisation, les connaissances traditionnelles des peuples autochtones touchés par le projet, etc.). Les renseignements existants doivent être complétés par la collecte de données sur le terrain, si nécessaire, pour appuyer l’évaluation et, le cas échéant, pour valider les prévisions et le succès des mesures d’atténuation à l’avenir;
- ensuite réaliser des programmes d’inventaire sur le terrain en s’assurant que le nombre de sites d’inventaire soit représentatif de la zone à l’étude (dont des sites de référence, lorsque nécessaire), en utilisant des méthodes d’inventaire appropriées au système aquatique, et le programme d’inventaire devrait être réalisés sur plusieurs saisons.
Relativement à l’évaluation des effets sur le poisson et l’habitat du poisson, le promoteur devrait :
- présenter la détérioration, la perturbation et la destruction potentielles des habitats sur des cartes à des échelles appropriées, ainsi que sous forme de tableaux;
- inclure les changements des conditions des eaux de surface résultant des changements de la quantité d’eau souterraine et de l’emplacement de la décharge. Le cadre d’évaluation des exigences relatives au débit écologique nécessaire pour soutenir les pêches au Canada devrait être utilisé pour guider cet aspect de l’évaluation des effets;
- se référer à des paramètres standard pour les changements de la qualité et de la quantité des habitats afin de choisir une analyse adaptée au type et à l’échelle des effets (voir Cadre d’évaluation de la productivité des pêches destiné au Programme de protection des pêches correspondant). Par exemple, les effets plus vastes, soit à l’échelle de l’écosystème, peuvent nécessiter une approche de modélisation. Il est recommandé de recueillir les renseignements et de les présenter sous la forme de cartes aux échelles appropriées, ainsi que sous la forme d’un tableau.
- prendre en compte le fait que les effets des perturbations chroniques et aiguës sur les populations de poissons dépendent souvent de l’état de ces dernières. Si la population de poissons est déjà très appauvrie, l’effet d’une perturbation aiguë peut avoir un effet disproportionné sur la population.
Oiseaux et leur habitat
Les orientations suivantes devraient être consultées en complément à la section 8.8. Oiseaux, oiseaux migrateurs et leur habitat :
- le promoteur devrait prendre en considération et évaluer les groupes d’oiseaux suivants de façon distincte : la sauvagine, les oiseaux aquatiques (autre que la sauvagine), les oiseaux chanteurs, les oiseaux de rivage, et les espèces d’oiseaux en péril et leur habitat;
- les inventaires sur l’avifaune doivent être conçus sur la base d’un examen approfondi de la littérature scientifique disponible relative à la région spécifique, aux groupes d’oiseaux et aux effets prévus;
- afin d’établir de façon adéquate les conditions de référence pour les oiseaux, le promoteur devrait tenir compte des recommandations techniques suivantes :
- recueillir les données de manière à tenir compte de la variabilité naturelle entre les années, pendant et entre les saisons, et dans le cycle quotidien de 24 heures;
- recueillir les données de manière à permettre des extrapolations suffisamment fiables dans l’espace (c.-à-d. au minimum dans la zone du projet, la zone d’étude locale et la zone d’étude régionale) et dans le temps (c.-à-d., au fil des ans);
- concevoir les inventaires de manière à ce qu’ils représentent les cibles spatiales et temporelles de la modélisation et des extrapolations, et à ce qu’ils produisent des prévisions scientifiquement défendables des effets et des estimations de l’efficacité des mesures d’atténuation. Les inventaires devraient être suffisamment sensibles pour détecter et quantifier les effets aux échelles spatiales et temporelles susmentionnées (zone de projet, zone d’étude locale et zone d’étude régionale), tout écart par rapport aux prévisions, et l’efficacité des mesures d’atténuation. Justifier le choix des techniques de modélisation au moyen de la documentation scientifique récente;
- planifier les protocoles d’inventaire en y intégrant la modélisation et les simulations afin d’estimer les besoins en matière d’échantillonnage, ainsi que l’analyse pour évaluer les options de conception qui en résultent. Il est recommandé de recueillir des données sur le terrain pendant au moins deux ans afin de tenir compte de la variabilité naturelle des populations. Un minimum de deux années d’inventaire est recommandé. À mesure que le nombre d’années d’échantillonnage augmente, la compréhension de la variabilité naturelle augmente également;
- utiliser des sites d’échantillonnage spatialement équilibrés et choisis au hasard, de préférence en utilisant un échantillonnage aléatoire stratifié qui couvre tous les types d’habitat. Lorsque les principales lisières d’habitats sont déterminées, l’échantillonnage doit être conçu de manière à ce qu’il soit possible de décrire suffisamment l’importance non seulement des types d’habitats, mais aussi des lisières entre les types d’habitats;
- avoir un effort d’échantillonnage et des emplacements d’échantillonnage suffisants pour refléter la variabilité entre les types d’habitats dans le projet, les zones d’étude locales et régionales, avec un effort d’échantillonnage plus intensif :
- dans la zone du projet;
- dans des zones ou des habitats plus susceptibles d’être touchés par le projet;
- pour les espèces rares qui peuvent être plus difficiles à détecter;
- tenir compte des erreurs de détection et fournir des estimations non biaisées de l’abondance et des distributions, en utilisant, le cas échéant, la modélisation par simulation dans le modèle d’étude;
- fournir des estimations des valeurs de confiance ou d’erreur pour toutes les estimations de l’abondance et de la répartition. Les estimations devraient être définies (p. ex., moyenne sur plusieurs années, moyenne sur plusieurs sites, prédictions modélisées) et les intervalles de confiance ou autres intervalles devraient être définis (p. ex., intervalles de confiance à 95 %, intervalles crédibles);
- lorsque la modélisation prédictive est requise, fournir les données explicatives (p. ex., les covariables telles que la couverture terrestre associée, etc.) nécessaires pour prédire les effets sur les oiseaux (p. ex., les modifications de l’abondance, de la distribution ou d’autres effets pertinents) collectées de manière à représenter les sources de variation suivantes, le cas échéant : la variation spatiale de la composition de la couverture terrestre, le type de sol, la géomorphologie, les processus hydrologiques et la variabilité climatique interannuelle et intra-annuelle.
- En ce qui concerne le choix des indicateurs pour caractériser la biodiversité avifaunique, il est recommandé :
- de tenir compte des paramètres de biodiversité suivants : la distribution spatiale, la fréquence des occurrences, les tendances de l’occurrence et de l’abondance dans le temps, l’abondance et la densité, ainsi que le ou les types d’habitats associés et la force des associations;
- de ne pas regrouper les communautés d’espèces par indicateurs de diversité, et de ne pas se limiter aux espèces indicatrices. L’identification des espèces, la répartition, l’abondance et, quand cela est possible, les estimations du statut de reproduction des espèces devraient être les principaux objectifs de quantification;
- Considérer les orientations suivantes concernant l’identification de zones de concentration d’oiseaux migrateurs :
- les concentrations d’oiseaux migrateurs peuvent varier au cours d’une année et d’une année à l’autre. Il est donc important, tant sur le plan temporel que sur le plan spatial, d’effectuer des relevés dans l’ensemble de la zone du projet, de la zone d’étude locale et de la zone d’étude régionale;
- les dénombrements des oiseaux migrateurs sont influencés par la présence des espèces ainsi que par la durée de leur séjour. Toute tentative d’estimation de l’abondance au cours d’une période migratoire doit inclure une estimation de la durée des séjours et des tendances annuelles ou intra-annuelles. Pour ce qui est de l’abondance, les espèces nuisibles peuvent agir de la même façon que les oiseaux en migration. Elles peuvent être absentes d’une zone jusqu’à ce que les conditions changent (comme dans le cas d’une année de grande production semencière des arbres); pendant ce temps, l’habitat devient essentiel à ces espèces;
- pour quantifier les liens trophiques dans la zone du projet et la zone d’étude locale, le promoteur devrait envisager d’utiliser des modèles d’équations structurelles;
- les conditions de référence pour l’habitat devraient inclure au minimum la description des conditions biophysiques des écorégions et des Régions de conservation des oiseaux, en tenant compte des conditions spécifiques rencontrées à proximité des frontières de ces régions :
- les inventaires de l’habitat doivent être suffisamment détaillés dans la zone d’étude locale et régionale pour fournir un contexte de disponibilité et de qualité des habitats locaux et régionaux;
- la couverture terrestre de forêts mixtes, de forêts anciennes et d’autres types de forêts peut être particulièrement importante pour de nombreux oiseaux forestiers, comme habitat pendant la migration, la reproduction et pendant l’hiver. Les tourbières et autres milieux humides sont des éléments écologiquement importants du paysage. Les couloirs riverains adjacents à la forêt mixte sont une autre caractéristique relativement rare qui doit être clairement définie;
- l’analyse des effets potentiels sur les oiseaux devrait :
- inclure des analyses distinctes pour chaque activité, composante et phase du projet;
- distinguer les oiseaux résidents des oiseaux migrateurs;
- tenir compte des sources d’erreur pour toutes les analyses afin de s’assurer que les prévisions finales des effets indiquent la meilleure estimation de la précision;
- dans la mesure du possible, explorer les réponses non linéaires, indirectes et synergiques au projet;
- produire des prévisions défendables des effets sur les espèces ou les groupes d’oiseaux et de l’efficacité des mesures d’atténuation;
- justifier toute hypothèse concernant le déplacement temporaire ou la relocalisation pendant les étapes d’aménagement et d’exploitation du projet à l’aide de références scientifiques. Les données de référence doivent fournir la preuve qu’il existe un nombre important d’habitats équivalents dans lesquels les oiseaux peuvent se déplacer et que la végétation enlevée n’est pas propre à la zone du projet.
Le promoteur devrait consulter :
- le Cadre pour l’évaluation scientifique des impacts potentiels des projets sur les oiseaux pour des exemples de types de projets et de techniques recommandées pour évaluer les effets sur les oiseaux migrateurs;
- les orientations du gouvernement du Canada sur le site Prévention des effets néfastes pour les oiseaux migrateurs pour caractériser les effets sur les oiseaux en termes de quantité, de durée, de fréquence et de moment des perturbations;
- les Lignes directrices de réduction du risque pour les oiseaux migrateurs et le site web d’ECCC sur les Périodes générales de nidification des oiseaux migrateurs pour éclairer l’élaboration et l’application des mesures d’atténuation.
- Il convient de noter que, bien que les dates de période de nidification indiquées sur le site Web d’ECCC couvrent les principales périodes de nidification des oiseaux migrateurs, afin de permettre de réduire le risque de prélèvement des nids ou des œufs, il n’autorise pas la perturbation, la destruction ou le prélèvement d’un oiseau migrateur, de son nid ou de ses œufs en dehors de ces périodes.
Cette description des espèces d’oiseaux et de leur habitat dans la zone d’étude peut être basée sur des sources existantes, mais des preuves sont nécessaires pour démontrer que les données utilisées sont représentatives de l’avifaune et des habitats présents dans la zone d’étude. Les données existantes doivent être complétées par des relevés, au besoin, pour produire un échantillon représentatif de l’avifaune et des habitats de la zone d’étude.
Faune et espèces en péril
Les orientations suivantes devraient être consultées en complément à la section 8.9. Faune terrestre et son habitat et à la section 8.10. Espèces en péril et leur habitat.
Afin d’établir de façon adéquate les conditions de référence le promoteur devrait tenir compte des recommandations techniques suivantes :
- pendant et entre les saisons (p. ex., migration printanière, reproduction, migration automnale, hivernage), et dans le cycle quotidien de 24 heures;
- considérer le fait que la détection des espèces rares nécessite davantage d’efforts, ce qui doit être pris en compte dans la conception des inventaires en augmentant le nombre et la durée des inventaires;
- planifier les protocoles d’inventaire en y intégrant la modélisation et les simulations afin d’estimer les besoins en matière d’échantillonnage, ainsi que l’analyse pour évaluer les options de conception qui en résultent. Il est recommandé de :
- recueillir des données sur le terrain pendant au moins deux ans afin de tenir compte de la variabilité naturelle des populations. Un minimum de deux années d’inventaire est recommandé. À mesure que le nombre d’années d’échantillonnage augmente, la compréhension de la variabilité naturelle augmente également;
- si des données existantes sont disponibles pour la zone d’étude, elles peuvent être utilisées pour compléter les données recueillies sur le terrain. Les données disponibles doivent être suffisamment robustes pour évaluer la variabilité des populations entre les années et une démonstration doit être présentée à cet effet;
- planifier la taille de l’échantillon afin d’assurer une évaluation suffisante de la zone du projet dans le contexte de la zone d’étude locale et la zone d’étude régionale. La conception des inventaires devra tenir compte d’un grand nombre d’emplacements pour représenter l’hétérogénéité de l’habitat de la zone d’étude régionale et pour planifier le nombre d’emplacements par couverture terrestre ou par classe d’habitat afin que l’agrégation des classes d’habitat a posteriori ne soit pas nécessaire;
- prévoir l’effort d’échantillonnage par unité de surface, de façon à ce que les inventaires sur le terrain soient plus intensifs au sein de la zone du projet. Le niveau d’effort par unité de surface peut être similaire ou légèrement inférieur dans le reste de la zone d’étude locale, mais il devrait être proportionnel à la probabilité que les effets du projet affectent les espèces dans cette zone. Les démarches effectuées à l’extérieur de la zone du projet doivent être conçues avec soin pour que les estimations comparatives entre la zone du projet, la zone d’étude locale et la zone d’étude régionale soient impartiales et suffisamment précises;
- utiliser la modélisation par simulation pour évaluer le biais et la précision entre la zone du projet, la zone d’étude locale et la zone d’étude régionale afin de vérifier si ces estimations ont une utilité pour la comparaison;
- utiliser de préférence un échantillonnage aléatoire stratifié de l’habitat. Les sites d’échantillonnage doivent être sélectionnés au moyen d’une procédure aléatoire comme une superposition de grilles SIG;
- planifier les inventaires de façon à inclure plusieurs stations d’échantillonnage et plusieurs visites à chaque station pour appuyer toutes les analyses d’évaluation requises. Veiller à ce que les inventaires et les analyses soient réalisés par des experts compétents;
- consulter les plans de rétablissement pour lesquels un calendrier de relevés aurait été créé afin de cerner les lacunes en matière d’information pour ces espèces, y compris pour la désignation de l’habitat essentiel.
Il est recommandé que le promoteur soit prêt à :
- présenter les ensembles de données complets pour tous les sites visés. Ces ensembles de données devraient être présentés sous forme de bases de données relationnelles complètes, dont la qualité est garantie, et contenir des informations géoréférencées avec précision sur le site, des données précises sur les observations et visites, ainsi que des observations et des mesures non résumées;
- joindre des documents et des fichiers numériques, pour tous les résultats des analyses, qui permettraient une compréhension claire des méthodes et une reproduction des résultats. La préférence est accordée aux procédures de traitement des données plutôt qu’à la documentation descriptive.
Le promoteur devrait contacter les autorités gouvernementales provinciales ou locales pour déterminer les sources de données et les méthodes d’enquête supplémentaires.
Un permis en vertu de la Loi sur les espèces en péril doit être obtenu au préalable pour les inventaires sur le territoire domanial qui sont susceptibles de nuire, de harceler, de capturer ou de tuer des espèces en péril, autres que les oiseaux migrateurs.
Annexe 2 – Ressources et documents d’orientation
Environnement atmosphérique, acoustique et visuel
Système de gestion de la qualité de l’air (SGQA) et les normes canadiennes de qualité de l’air ambiant (NCQAA). Le Conseil canadien des ministres de l’Environnement (CCME). Disponible à https://ccme.ca/fr/priorites-actuelles/lair
Convention on Long-range Transboundary Air Pollution. United Nations Economic Commission for Europe (UNECE). 1979. Disponible à (en anglais seulement) https://unece.org/convention-and-its-achievements
Code d’usage environnemental pour la mesure et la réduction des émissions fugitives de composés organiques volatils résultant de fuites provenant du matériel. Le Conseil canadien des ministres de l’Environnement (CCME). 1993. Disponible sur demande au CCME.
ISO 12913-1 :2014 Acoustique – Paysage sonore – Partie 1 : Définition et cadre conceptuel. Organisation internationale de normalisation. 2014. Disponible à https://www.iso.org/fr/standard/52161.html
Oiseaux, oiseaux migrateurs et leur habitat
Audubon Christmas Bird Count. Audubon. Disponible à http://netapp.audubon.org/CBCObservation/Historical/ResultsByCount.aspx
Prévention des effets néfastes pour les oiseaux migrateurs. Environnement et Changement climatique Canada. Disponible à https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/prevention-effets-nefastes-oiseaux-migrateurs.html
Barker, R. J., Schofield, M. R., Link, W. A., Sauer, J. R. 2018. On the reliability of N-mixture models for count data. Biometrics, 74(1), 369–377. Disponible à https://doi.org/10.1111/biom.12734
Régions de conservation des oiseaux et stratégies. Environnement et Changement climatique Canada. Disponible à https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/conservation-oiseaux-migrateurs/regions-strategies.html
Relevés des oiseaux. Environnement et Changement climatique Canada. Disponible à https://www.canada.ca/en/environment-climate-change/services/bird-surveys.html
Convention pour la protection des oiseaux migrateurs au Canada et aux États-Unis. Environnement et Changement climatique Canada. 1999. Disponible à https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/organisation/affaires-internationales/partenariats-pays-regions/amerique-nord/canada-etats-unis-protection-oiseaux-migrateurs.html
Le réseau canadien de surveillance des migrations (RCSM). Oiseaux Canada. 2019. Disponible à https://www.oiseauxcanada.org/etudier-les-oiseaux/le-reseau-canadien-de-surveillance-des-migrations-rcsm/
eBird Canada. Disponible à https://ebird.org/canada/home
Périodes générales de nidification des oiseaux migrateurs. Environnement et Changement climatique Canada. Disponible à https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/prevention-effets-nefastes-oiseaux-migrateurs/periodes-generales-nidification.html
Hanson, A., Goudie, I., Lang, A., Gjerdrum, C., Cotter, R., Donaldson, G. 2009. Cadre pour l’évaluation scientifique des impacts potentiels des projets sur les oiseaux. Série de Rapports techniques no 508. Service canadien de la faune. Disponible à http://publications.gc.ca/collections/collection_2010/ec/CW69-5-508-fra.pdf
Milko, R. 1998. Directive pour les évaluations environnementales relatives aux oiseaux migrateurs. Service canadien de la faune. Disponible à https://publications.gc.ca/site/fra/9.680668/publication.html
Résultats du Relevé des oiseaux nicheurs de l’Amérique du Nord. Disponible à https://faune-especes.canada.ca/resultats-releve-oiseaux-nicheurs/P001/A001/?lang=f
NatureCounts. Oiseaux Canada, Réseau de connaissances aviaires. Disponible à https://www.birdscanada.org/naturecounts/default/searchquery.jsp?switchlang=FR
Outil de requête des calendriers de nidification. Oiseaux Canada. Disponible à https://www.birdscanada.org/apps/rnest/index.jsp?lang=FR
Plan nord-américain de gestion de la sauvagine. PNAGS Canada. 2013. Disponible à https://nawmp.wetlandnetwork.ca/what-is-nawmp/
Yip, D. A., L. Leston, E. M. Bayne, P. Sólymos, et A. Grover. 2017. Dérivation expérimentale de distances de détection d’enregistrements audio et d’observateurs humains permettant l’analyse intégrée de points d’écoute. Avian Conservation and Ecology 12(1) :11. Disponible à https://www.ace-eco.org/vol12/iss1/art11
Poissons et leur habitat
Cadre scientifique pour évaluer la réponse de la productivité des pêches à l’état des espèces ou des habitats. Pêches et Océans Canada. 2013. Disponible à : https://publications.gc.ca/collections/collection_2014/mpo-dfo/Fs70-6-2013-067-fra.pdf
Bradford, M.J., R.G. Randall, K.S. Smokorowski, B.E. Keatley et K.D. Clarke. 2014. Cadre d’évaluation de la productivité des pêches destiné au Programme de protection des pêches correspondant. Pêches et Océans Canada, Secrétariat canadien de consultation scientifique. Disponible à https://publications.gc.ca/collections/collection_2014/mpo-dfo/Fs70-5-2013-067-fra.pdf
Bradford, M.J., Smokorowski, K.E. Clarke, K.D., Keatley, B.E. et Wong, M.C. 2016. Paramètres d’équivalence visant l’établissement d’exigences de compensation aux fins du Programme de protection des pêches. Pêches et Océans Canada, Secrétariat canadien de consultation scientifique. Disponible à https://waves-vagues.dfo-mpo.gc.ca/Library/40799128.pdf
Braun, D.C., Smokorowski, K.E., Bradford, M.J., et Glover, L. 2019. Examen de la surveillance fonctionnelle pour évaluer les activités d’atténuation, de restauration et de compensation au Canada. Pêches et Océans Canada, Secrétariat canadien de consultation scientifique. Disponible à https://publications.gc.ca/collections/collection_2020/mpo-dfo/fs70-5/Fs70-5-2019-057-fra.pdf
Cadre d’évaluation des exigences relatives au débit écologique nécessaire pour soutenir les pêches au Canada. Pêches et Océans Canada, Secrétariat canadien de consultation scientifique. 2013. Disponible à https://waves-vagues.dfo-mpo.gc.ca/Library/348882F.pdf
Séquences des effets. Pêches et Océans Canada. Disponible à https://www.dfo-mpo.gc.ca/pnw-ppe/pathways-sequences/index-eng.html
Guide pratique d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures sur les rives en milieu marin. Environnement et Changement climatique Canada. 2016. Disponible à https://publications.gc.ca/site/eng/9.677556/publication.html
Politique sur l’application de mesures visant à compenser les effets néfastes sur le poisson et son habitat en vertu de la Loi sur les pêches. Pêches et Océans Canada. 2019. Disponible à https://www.dfo-mpo.gc.ca/pnw-ppe/reviews-revues/policies-politiques-fra.html
Smokorowski, K.E., Bradford, M.J., Clarke, K.D., Clément, M., Gregory, R.S., Randall, R.G. 2015. Évaluation de l’efficacité des activités de compensation de l’habitat du poisson au Canada : conception et paramètres des programmes de surveillance. Canadian Technical Report of Fisheries and Aquatic Sciences 3132. Disponible à http://publications.gc.ca/collections/collection_2015/mpo-dfo/Fs97-6-3132-eng.pdf
Analyse comparative entre les sexes Plus
En chiffres : La mixité dans les industries des ressources naturelles du Canada et les domaines de la science, de la technologie, du génie et des mathématiques (STGM). Ressources naturelles Canada. Disponible à https://www.ourcommons.ca/Content/Committee/421/FEWO/Brief/BR8745320/br-external/NRC-f.pdf
Démystifier l’ACS Plus. Outil de travial. Femmes et Égalité des genres Canada. Disponible à https://women-gender-equality.canada.ca/gbaplus-course-cours-acsplus/assets/modules/Demystifying_GBA_job_aid_FR.pdf
L’analyse comparative entre les sexes plus dans le cadre de l’évaluation d’impact. Fiche de renseignements. Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2019. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/analyse-comparative-sexes-plus-evaluation-impact-fiche-renseignements.html
Diversité et inclusion des genres : un guide pour les explorateurs. Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs. 2020. Disponible à https://www.pdac.ca/priorities/responsible-exploration/gender/gender-diversity-and-inclusion-guidance-document
Statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion. Statistique Canada. Disponible à https://www.statcan.gc.ca/fr/themes-debut/genre_diversite_et_inclusion
Document d’orientation : Analyse comparative entre les sexes plus dans le cadre de l’évaluation d’impact Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2019. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/analyse-comparative-sexes-evaluation.html
Intersectionnalité : Outil de travail. Femmes et Égalité des genres Canada. 2018. Disponible à https://cfc-swc.gc.ca/gba-acs/course-cours/assets/modules/Intersectionality_tool_job_aid_FR.pdf
Gaz à effet de serre et changements climatiques
Contexte stratégique : Obligations environnementales et engagements en matière de changements climatiques en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact. Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/obligations-environnementales-engagements.html
Évaluation stratégique des changements climatiques. Environnement et Changement climatique Canada. 2020. Disponible à https://evaluationstrategiquedeschangementsclimatiques.ca
Santé humaine
Bhatia, R., Farhang, L., Heller, J., Lee, M., Orenstein, M., Richardson, M., Wernham, A. Minimum Elements and Practice Standards for Health Impact Assessment, Version 3. 2014. Disponible à https://pdfs.semanticscholar.org/040d/8ff2749f8ef2ec8b8233b7bffae9f7a38a12.pdf
Le portail canadien des pratiques exemplaires – Sécurité alimentaire. Agence de la santé publique du Canada. Disponible à https://cbpp-pcpe.phac-aspc.gc.ca/fr/sujets-de-sante/securite-alimentaire/
Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada. Santé Canada. Disponible à https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-environnement-milieu-travail/qualite-eau/eau-potable/recommandations-qualite-eau-potable-canada.html
Les caractéristiques de la collectivité et des systèmes de santé. Publication en ligne Indicateurs de santé. Institut canadien d’information sur la santé. Disponible à https://www.cihi.ca/fr/publication-en-ligne-indicateurs-de-sante
Bien manger avec le Guide alimentaire canadien – Premières Nations, Inuit et Métis. Santé Canada. 2007. Disponible à https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/rapports-publications/bien-manger-guide-alimentaire-canadien-premieres-nations-inuit-metis.html
Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : Qualité de l’air. Santé Canada. 2017. Disponible à https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/vie-saine/conseils-levaluation-impacts-sante-humaine-cadre-qualite-lair.html
Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : Les aliments traditionnels. Santé Canada. 2017. Disponible à https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/vie-saine/conseils-levaluation-impacts-sante-humaine-aliments-traditionnels.html
Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : Le bruit. Santé Canada. 2017. Disponible à https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/vie-saine/conseils-levaluation-impacts-sante-humaine-cadre-bruit.html
Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : Les effets radiologiques. Santé Canada. 2017. Disponible à https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/vie-saine/conseils-levaluation-impacts-sante-humaine-cadre-radiologiques.html
Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : La qualité de l’eau potable et de l’eau utilisée à des fins récréatives. Santé Canada. 2017. Disponible à https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/vie-saine/conseils-levaluation-impacts-sante-humaine-cadre-qualite-leau.html
Conseils pour l’évaluation des impacts sur la santé humaine dans le cadre des évaluations environnementales : Évaluation des risques pour la santé humaine. Santé Canada. 2019. Disponible à https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/vie-saine/conseils-evaluation-impacts-sante-humaine-evaluation-risques.html
Documents d’orientation de Santé Canada concernant l’évaluation des risques Parties I à VII. Santé Canada. 2017. Disponible à https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-environnement-milieu-travail/lieux-contamines/documents-orientation.html
Health impact assessment – A guide for the oil and gas industry. IPIECA & International Association of Oil & Gas Producers. 2016. Disponible à https://www.ipieca.org/resources/good-practice/health-impact-assessment-a-guide-for-the-oil-and-gas-industry/
Évaluations des effets sur la santé. Centre de collaboration nationale en santé environnementale. Disponible à https://www.ncceh.ca/environmental-health-in-canada/health-agency-projects/health-impact-assessments
Inégalités en matière de santé et déterminants sociaux de la santé des peuples autochtones. Centre de collaboration nationale de la santé autochtone. 2013. Disponible à https://www.ccnsa.ca/fr/publicationsview.aspx?sortcode=1.8.21.0&id=46
Outil de données sur les inégalités en santé – Infobase de la santé publique. Agence de la santé publique du Canada. Disponible à https://sante-infobase.canada.ca/inegalites-en-sante/Indicat
Les principales inégalités en santé au Canada. Un portrait national. Agence de la santé publique du Canada. 2018. Disponible à : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/science-recherche-et-donnees/rapport-principales-inegalites-sante-canada-sommaire-executif.html
Lewis, D., James, S. Thom, O., Doxtator, S., Nahmahbin-Hiltz, M., et Beacock, E. Intangible Impacts - More-than-mental health : Indigenous identity, culture, community and relationship with land are integral to Indigenous wellbeing (training manual). Western University. 2021. Disponible à : https://indigenousimpacts.uwo.ca/training_resources/indigenous_impacts_story_map.html
Cadre d’indicateurs de surveillance de la santé mentale positive. Agence de la santé publique du Canada, 2019. Disponible à https://sante-infobase.canada.ca/sante-mentale-positive/
Rotenberg, C. 2016. Les déterminants sociaux de la santé des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve, 2012. Statistique Canada. Disponible à https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/89-653-x/89-653-x2016010-fra.htm
Salerno, T., Tam, J., Page, J., Gosling, S., et Firelight Research Inc. Indigenous Mental Wellness and Major Project Development : Guidance for Impact Assessment Professionals and Indigenous Communities
Final Report. May 7, 2021. Disponible (en anglais) à https://www.canada.ca/content/dam/iaac-acei/documents/research/indigenous-mental-wellness-and-ia-en.pdf
Déterminants sociaux de la santé et inégalités en santé. Agence de la santé publique du Canada. 2019.
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En quoi consistent les déterminants sociaux de la santé? Centre de collaboration nationale de déterminants de la santé. 2012. Disponible à https://nccdh.ca/fr/resources/entry/SDH-factsheet
Participation et mobilisation des Autochtones
L’Agence s’attend à ce que les promoteurs se tiennent au courant des orientations ou des politiques actualisées ou nouvelles pour les praticiens publiées sur le site Web de l’Agence, comme cela peut être le cas au cours d’un processus d’évaluation d’impact pluriannuel. Dans la mesure du possible, les promoteurs devraient s’appuyer sur les meilleures pratiques et les orientations publiées actuelles pour élaborer leur étude d’impact, et la liste de ressources suivante peut être mise à jour de temps à autre.
Prise en compte du savoir autochtone en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact : Procédures concernant le travail avec les collectivités autochtones. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/prise-en-compte-des-connaissances-autochtones-en-vertu-de-la-loi-sur-levaluation-dimpact.html
Document d’orientation : Évaluation des répercussions potentielles sur les droits des peuples autochtones. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/document-orientation-evaluation-repercussions-potentielles-droits-peuples-autochtones.html
Orientation : Collaboration avec les peuples autochtones au cours des évaluations d’impact. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/collaboration-peuples-autochtones-ei.html
Guide : Participation des Autochtones à l’évaluation d’impact. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2019. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/guide-participation-autochtones-ei.html
Cadre de travail : Participation des Autochtones à l’évaluation d’impact. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/cadre-travail-participation-autochtones-ei.html
Contexte stratégique : Évaluation des répercussions possibles sur les droits des peuples autochtones. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/evaluation-repercussions-possibles-les-droits-des-peuples-autochtones.html
Document d’orientation : pratiques pour la protection du savoir autochtone confidentiel en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact – Complément au Document d’orientation : prise en compte du savoir autochtone en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact. Procédures concernant le travail avec les collectivités autochtones. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/pratiques-protection-connaissances-autochtones-confidentielles-loi-sur-levaluation-dimpact.html
Orientations techniques pour l’évaluation de l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles en vertu de la LCEE 2012. L’Agence canadienne d’évaluation environnementale. 2015. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/orientations-techniques-pour-evaluation-usage-courant-terres-et-ressources-fins-traditionnelles-vertu-lcee-2012.html
Déclaration des Nations Unies sur les droits des peoples autochtones. Nations Unies. 2007. Disponible à https://www.un.org/development/desa/indigenouspeoples/declaration-on-the-rights-of-indigenous-peoples.html
Participation du public
Cadre de travail : la participation du public en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2019. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/cadre-travail-participation-public.html
Document d’orientation : Participation du public à l’évaluation d’impact. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2019. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/participation-public-loi-evaluation-impact.html
Raison d’être et nécessité
Document d’orientation : « Nécessité », « raison d’être », « solutions de rechange » et « autres moyens ». L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/document-dorientation-necessite-raison-detre-solutions-de-rechange-et-autres-moyens.html
Contexte de la politique : « Nécessité », « raison d’être », « solutions de rechange » et « autres moyens ». L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/necessite-raison-detre-solutions-de-rechange-et-autres-moyens.html
Conditions socio-économiques
Document d’orientation : Analyse des effets sur la santé, la société et l’économie en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/analyse-effets-sante-societe-economie-vertu-loi-evaluation-impact.html
Orientations techniques pour l’évaluation du patrimoine naturel et culturel ou d’une construction, d’un emplacement ou d’une chose d’importance. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2015. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/orientations-techniques-pour-evaluation-patrimoine-naturel-et-culturel-ou-construction-emplacement-ou-chose-importance.html
Espèces en péril
Syndrome du museau blanc – Protocole de décontamination national à suivre avant d’entrer dans un hibernacle de chauves-souris au Canada. Réseau canadien pour la santé de la faune. 2016. Disponible à : http://www.cwhc-rcsf.ca/docs/WNS_Decontamination_Protocol_FR_Mar2017.pdf
Rapports de situation du COSEPAC. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Disponible à : https://cosewic.ca/index.php/fr/rapports-situation.html
Master, L. L., Faber-Langendoen, D., Bittman, R., Hammerson, G. A., Heidel, B., Ramsay, L., Snow, K., Teuche, A., Tomaino, A. 2012. NatureServe Conservation Status Assessments : Factors for Evaluating Species and Ecosystem Risk. Disponible (en anglais) à https://www.natureserve.org/publications/natureserve-conservation-status-assessments-factors-evaluating-species-and-ecosystem
Cadre opérationnel pour l’utilisation d’allocations de conservation. Environnement et Changement climatique Canada. 2012. Disponible à https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/developpement-durable/publications/cadre-operationnel-utilisation-allocations-conservation.html
Évaluation scientifique aux fins de la désignation de l’habitat essentiel de la population boréale du caribou des bois (Rangifer tarandus caribou) au Canada. Environnement Canada. 2011. Disponible à https://publications.gc.ca/collections/collection_2011/ec/CW66-296-2011-fra.pdf
Politique de délivrance de permis en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Gouvernement du Canada. 2016. Disponible à https://registre-especes.canada.ca/index-fr.html#/consultations/2983
Registre public des espèces en péril. Environnement et Changement climatique Canada. Disponible à https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/registre-public-especes-peril.html
Caribou des bois, population boréale (Rangifer tarandus caribou) : programme de rétablissement [proposition]. 2019. Disponible à : https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/registre-public-especes-peril/programmes-retablissement/boreal-caribou-des-bois-2019.html
Durabilité et obligations environnementales
Centre d’échange national sur la biodiversité. Groupe de travail fédéral, provincial et territorial sur la biodiversité. Disponible à https://biodivcanada.chm-cbd.net/fr
Document d’orientation : Prise en compte de la mesure dans laquelle un projet contribue à la durabilité. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2021. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/document-orientation-evaluation-mesure-laquelle-projet-contribue-durabilite.html
Contexte stratégique : Obligations environnementales et engagements en matière de changements climatiques en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/obligations-environnementales-engagements.html
Qualité de l’eau
Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada. Disponible à : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-environnement-milieu-travail/qualite-eau/eau-potable/recommandations-qualite-eau-potable-canada.html
Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique. Le Conseil canadien des ministres de l’Environnement. Disponible à https://ccme.ca/fr/resources/water-aquatic-life#
Guide sur l’évaluation des solutions de rechange pour l’entreposage des déchets miniers. Environnement et Changement climatique Canada. Disponible à https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/gestion-pollution/sources-industrie/effluent-minier/effluents-mines-metaux-diamants/depots-residus-miniers/guide-rechange-entreposage-dechets-miniers.html
Mine Environment Neutral Drainage (MEND) Report 1.20.1 Prediction Manual for Drainage Chemistry from Sulphidic Geologic Materials. William A. Price. Natural Resources Canada. 2009. Available at http://mend-nedem.org/mend-report/prediction-manual-for-drainage-chemistry-from-sulphidic-geologic-materials/
Mine Environment Neutral Drainage (MEND) Report 3.50.1 - Study to Identify BATEA for the Management and Control of Effluent Quality from Mines. 2014. Available at : http://mend-nedem.org/mend-report/study-to-identify-batea-for-the-management-and-control-of-effluent-quality-from-mines/
Milieux humides
Canada –Ramsar. Disponible à https://www.ramsar.org/fr/zone-humide/canada
Convention sur les zones humides d’importance internationale, en particulier en tant qu’habitat de la sauvagine (Ramsar). Environnement et Changement climatique Canada. 1983. Disponible à https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/organisation/affaires-internationales/partenariats-organisations/zones-humides-importantes-convention-ramsar.html
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La politique fédérale de la conservation des terres humides. Service canadien de la faune. Environnement Canada.1991. Disponible à : https://publications.gc.ca/site/eng/9.630631/publication.html
Hanson, A., L. Swanson, D. Ewing, G. Grabas, S. Meyer, L. Ross, M. Watmough, et J. Kirkby. 2008. Aperçu des méthodes d’évaluation des fonctions écologiques des terres humides. Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada. Série de Rapports techniques; nº 497 Disponible à : https://publications.gc.ca/site/eng/9.802589/publication.html
Autres références
Évaluation des effets environnementaux cumulatifs en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (2012). L’Agence canadienne d’évaluation environnementale. 2018. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/evaluation-effets-environnementaux-cumulatifs-vertu-loi-canadienne-evaluation-environnementale-2012.html
Déterminer la probabilité qu’un projet désigné entraîne des effets environnementaux négatifs importants en vertu de la LCEE (2012). L’Agence canadienne d’évaluation environnementale. 2015. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/determiner-probabilite-qu-projet-designe-entraine-effets-environnementaux-negatifs-importants-vertu-lcee-2012.html
Introduction à la Classification écologique des terres (CET) 2017. Statistique Canada. 2017. Disponible à : https://www.statcan.gc.ca/fr/sujets/norme/environnement/cet/2017-1
Une introduction aux Écozones. Le Conseil canadien des aires écologiques (CCAE). 2014. Disponible à : https://ccea-ccae.org/fr/ecozones-introduction/
Document d’orientation sur l’évaluation du risque écotoxicologique. Le Conseil canadien des ministres de l’Environnement. 2020. Disponible à https://ccme.ca/fr/res/era_f.pdf
Directives opérationnelles : Cadre permettant de déterminer si un comité de surveillance est justifié pour un projet désigné en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale 2012 et de la Loi sur l’évaluation d’impact. L’Agence d’évaluation d’impact du Canada. 2020. Disponible à https://www.canada.ca/fr/agence-evaluation-impact/services/politiques-et-orientation/guide-practitioner-evaluation-impact-federale/cadre-determiner-comite-surveillance.html
Les documents d’orientation de l’Agence sont disponibles dans le Guide du praticien sur les évaluations d’impact fédérales en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact.
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