Lignes directrices provisoires sur les soins aux résidents des établissements de soins de longue durée pendant la pandémie de COVID-19
Dernière modification : 17 juillet 2020
Table des matières
- Préambule
- 1.0 Contexte
- 2.0 Préparation du personnel des ESLD, des résidents et des familles et soignants
- 2.1 Prévention et contrôle des infections (PCI)
- 2.2 Information sur les résidents – état de santé de base et médicaments
- 2.3 Objectifs de soins et planification préalable des soins
- 2.4 Rôles, responsabilités et planification des ressources humaines
- 2.5 Établissement de réseaux et acquisition et maintien du matériel
- 2.6 Communications
- 3.0 Évaluation
- 4.0 Prise en charge médicale active
- 5.0 Soins palliatifs
- 6.0 Troubles de santé mentale, delirium et comportements réactifs
- 7.0 Aspects psychosociaux des soins
- 8.0 Remerciements
- 9.0 Appendice
- 10.0 Références
Préambule
Le présent document fournit des lignes directrices sur les soins qui concernent particulièrement la pandémie de COVID-19 dans les foyers et établissements canadiens où des personnes âgées ont besoin de soins supervisés continus, y compris des services de santé professionnels, des soins personnels et d’autres services (p. ex. repas, lessive et entretien ménager). Ces établissements portent différents noms : maisons ou établissements de soins, maisons ou établissements de soins continus, maisons ou établissements de soins personnels, maisons ou établissements de soins infirmiers, centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) ou maisons ou établissements de soins de longue durée, notamment. Tous ces établissements sont désignés ci-dessous par le terme « établissement de soins de longue durée » (ESLD). Le présent document peut être adapté partiellement à d’autres contextes, s’il y a lieu (p. ex. dans les maisons de retraite).
Ces lignes directrices sont destinées au personnel employé et contractuel des ESLD, y compris les médecins (le plus souvent des médecins de famille et des médecins spécialistes consultants), les infirmiers praticiens, les infirmiers autorisés, les infirmiers auxiliaires autorisés, les pharmaciens cliniciens, les aides-soignants, les auxilliaires/préposés aux soins continus et aux soins personnels, les préposés aux résidents et aux bénéficiaires et les travailleurs de soutien personnel (ci-dessous les « travailleurs de soutien »), ainsi qu’à toute autre personne fournissant des soins aux résidents des ESLD. Elles visent à leur fournir des lignes directrices provisoires sur les aspects importants des soins à tous les résidents des ESLD pendant la pandémie de COVID-19 et sur la prise en charge rapide et sûre des résidents chez qui la COVID-19 est soupçonnée ou confirmée. Les conseils contenus dans ce document sont également importants pour les administrateurs, directeurs des soins médicaux et infirmiers et leurs associés, qui peuvent jouer un rôle essentiel dans la mise en place des infrastructures nécessaire et dans la collaboration avec les fournisseurs de soins des ESLD en vue de mettre en œuvre les mesures recommandées.
On trouvera notamment dans ce document des recommandations sur la préparation du personnel des ESLD, des résidents, des familles et des soignants, sur l’évaluation des résidents, sur la prise en charge médicale active, sur les soins palliatifs, sur les troubles de santé mentale, le delirium et les comportements réactifs, ainsi que sur les aspects psychosociaux des soins.
Les directives essentielles de prévention et de contrôle des infections (PCI) ne sont pas décrites en détail dans le présent document. Cependant, les mesures visant à prévenir et à contrôler la transmission de la COVID-19 se répercuteront sur nombre d’aspects des soins aux résidents des ESLD. Des orientations nationales plus précises ont été publiées sur la prévention et le contrôle de la COVID-19 dans les ESLD.
Ces directives ne visent pas à remplacer le jugement clinique ou la consultation de spécialistes, mais plutôt à fournir un cadre pour renforcer les soins pour les résidents et le personnel des ESLD. Elles sont fondées sur les données scientifiques et les opinions d’experts actuellement disponibles; elles sont donc sujettes à changement à mesure que de nouveaux renseignements deviennent disponibles. Les lignes directrices nationales doivent être interprétées de concert avec les politiques, les lois et les règlements locaux, provinciaux et territoriaux pertinents.
1.0 Contexte
En décembre 2019, une grappe de cas de pneumonie d’origine inconnue a été signalée à Wuhan, dans la province du Hubei, en Chine. Ces cas ont été causés par l’infection à un nouveau coronavirus, qui provoque une maladie maintenant appelée COVID-19. Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la Santé annonçait que l’éclosion était désormais une pandémie. Pour obtenir de l’information à jour sur la pandémie, reportez-vous au document de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) intitulé Maladie à coronavirus (COVID-19) : Mise à jour sur l’éclosion et consultez vos autorités de santé publique locales, provinciales ou territoriales.
La COVID-19 se propage par les gouttelettes respiratoires générées par la toux ou les éternuements d’une personne infectée, ou lors d’un contact personnel étroit comme le fait de toucher ou de donner une poignée de main. Une personne peut aussi contracter la maladie en touchant un objet sur lequel se trouve le virus, puis en se touchant la bouche, le nez ou les yeux sans s’être lavé les mains au préalable. Le virus responsable de la COVID-19 peut également se répandre dans l’air lors d’interventions médicales générant des aérosols (IMGA).
La COVID-19 peut être transmise par un membre du personnel ou un résident infecté qui est asymptomatique, présymptomatique ou peu symptomatique.(Note de bas de page 1, Note de bas de page 2, Note de bas de page 3, Note de bas de page 4, Note de bas de page 5, Note de bas de page 6) Les résidents des ESLD sont vulnérables à l’infection en raison de leurs besoins importants en matière de soins personnels, qui nécessitent souvent des interactions et des touchers étroits et fréquents, de facteurs comportementaux et des limitations associées à une déficience cognitive (p. ex. errance et difficultés à pratiquer l’éloignement physique et l’hygiène des mains), du partage des espaces communs et des toilettes, de l’exposition au personnel et aux visiteurs et du déplacement entre différents établissements de soins.(Note de bas de page 7, Note de bas de page 8)
Les personnes âgées atteintes de la COVID-19 peuvent présenter des symptômes atypiques ou subtils.(Note de bas de page 2, Note de bas de page 7, Note de bas de page 9, Note de bas de page 10, Note de bas de page 11, Note de bas de page 12, Note de bas de page 13, Note de bas de page 14, Note de bas de page 15, Note de bas de page 16, Note de bas de page 17) Bien que la plupart des personnes atteintes de la COVID-19 développent une maladie légère ou sans complications, les personnes âgées et celles qui ont des problèmes médicaux préexistants (des facteurs de risque présents chez la plupart des résidents des ESLD) sont plus à risque de développer une maladie grave lorsqu’elles sont infectées.(Note de bas de page 7, Note de bas de page 13, Note de bas de page 14, Note de bas de page 18, Note de bas de page 19, Note de bas de page 20, Note de bas de page 21, Note de bas de page 22, Note de bas de page 23) En effet, les personnes âgées ont un taux de mortalité élevé des suites de la maladie.(Note de bas de page 13, Note de bas de page 19, Note de bas de page 22, Note de bas de page 24) En date du 22 mai 2020, le taux de mortalité des personnes atteintes de la COVID-19 au Canada était de moins de 1 % pour les moins de 60 ans, de 6 % chez les 60 à 69 ans, de 20 % chez les 70 à 79 ans et de 34 % chez les 80 ans et plus.(Note de bas de page 13) Quatre-vingt-deux pour cent des décès attribués à la COVID-19 au Canada étaient liés aux ESLD.(Note de bas de page 13)
Au 23 juin 2020, aucun vaccin et aucun traitement fondé sur des données probantes dont l’utilisation est répandue ne sont disponibles au Canada pour prévenir ou soigner la COVID-19. Les données probantes évoluent rapidement et plusieurs essais cliniques sont toutefois en cours,(Note de bas de page 25, Note de bas de page 26, Note de bas de page 27, Note de bas de page 28) par conséquent, l’information sur la prise en charge de la COVID-19 pourrait changer au fil du temps. Les personnes qui présentent des symptômes modérés reçoivent des soins de soutien, comme de l’oxygène et une hydratation d’appoint.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 23, Note de bas de page 29, Note de bas de page 30) Quant aux personnes gravement malades, il peut être nécessaire de les hospitaliser et de les admettre aux soins intensifs avec ventilation mécanique pour les maintenir en vie.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 29, Note de bas de page 30, Note de bas de page 31) Malgré ces interventions, la mortalité est élevée, avec une forte progression en fonction de l’âge, et il existe un potentiel de morbidité et de souffrance important chez les personnes âgées.(Note de bas de page 13, Note de bas de page 19, Note de bas de page 21, Note de bas de page 22, Note de bas de page 32, Note de bas de page 33, Note de bas de page 34, Note de bas de page 35, Note de bas de page 36)
De nombreuses directives ont été publiées sur les aspects de PCI au cours des soins aux résidents des ESLD, mais peu l’ont été sur d’autres aspects importants des soins à cette population.Note de bas de page 37 Les ESLD ne sont pas tous également préparés à prendre en charge un nombre croissant de résidents et d’employés malades. La COVID-19 peut précipiter l’apparition du delirium et de comportements réactifs, et ces symptômes peuvent aussi s’aggraver avec la réduction ou l’augmentation du personnel ou le changement de la routine attribuables aux mesures de prévention et de contrôle des éclosions. Le stress et l’anxiété associés à la peur de l’infection, à l’isolement et aux restrictions imposées aux visiteurs, ainsi qu’à la charge imposée à la famille et aux soignants peuvent provoquer un stress psychosocial important.
Le présent document fournit des conseils sur la préparation du personnel des ESLD, des résidents, des familles et des soignants, sur l’évaluation des résidents, sur la prise en charge médicale active, sur les soins palliatifs, sur les troubles de santé mentale, le delirium et les comportements réactifs, ainsi que sur les aspects psychosociaux des soins dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
2.0 Préparation du personnel des ESLD, des résidents et des familles et soignants
Le personnel des ESLD, les résidents et leur famille ou autres soignants peuvent apporter des changements et se préparer à soigner les résidents dans le contexte de la pandémie. Ces mesures s’appliquent à tous les résidents des ESLD, et ne sont pas spécifiques à ceux chez qui la COVID-19 est suspectée ou confirmée.
2.1 Prévention et contrôle des infections (PCI)
Il existe de nombreuses mesures importantes de PCI que le personnel des ESLD, les résidents ainsi que les familles et soignants doivent connaître afin de prévenir et de contrôler la transmission de la COVID‑19 dans ces établissements.
Le présent document n’est pas destiné à fournir des conseils exhaustifs de PCI. Des lignes directrices provisoires pour les établissements de soins de longue durée relatives à la prévention et au contrôle de la maladie COVID-19 ont été publiées. On y trouve des conseils sur la préparation des ESLD et du personnel à la PCI, le dépistage, les visiteurs, les soins aux résidents, les précautions de routine et supplémentaires, le placement et l’hébergement des résidents, l’activité des résidents, la gestion des éclosions, la manipulation du matériel utilisé pour prodiguer des soins aux résidents, ainsi que le nettoyage et la désinfection de l’environnement.
- Des protocoles de gestion des éclosions doivent être mis en place en tenant compte des éléments suivants :
- Les ESLD doivent consulter les autorités locales et provinciales ou territoriales pour obtenir des définitions précises et des directives sur la déclaration des cas et la gestion des éclosions.
- Un seul cas confirmé de COVID-19 chez un résident ou un membre du personnel justifie l’application de mesures de lutte contre l’éclosion dans une unité ou un ESLD (de même qu’un examen détaillé des voies de transmission potentielles entre les unités, p. ex. le travail du personnel dans plusieurs unités et les espaces communs partagés).
- Lorsqu’une éclosion se déclare, une équipe d’intervention d’urgence doit être mise en place pour l’établissement touché, et les administrateurs et directeurs de l’ESLD et l’administration et l’autorité de santé publique locales et régionales doivent y participer. L’équipe doit également obtenir du soutien en PCI et d’autres conseils et services de soutien externes, au besoin, relativement aux tests de dépistage chez les résidents et le personnel, à l’acquisition d’équipement de protection individuelle (EPI), aux ressources humaines et à la dotation et aux communications.
- Une fois que la maladie a été confirmée chez un résident ou un membre du personnel :
- Les contacts (selon la définition des orientations locales et provinciales ou territoriales en matière de santé publique et de PCI) d’un cas confirmé doivent être isolés et faire l’objet d’un test de dépistage.
- Il faut envisager de soumettre tous les résidents et tout le personnel de l’établissement à un test de dépistage dès que leur contact avec la personne infectée a été confirmé et en serié.(Note de bas de page 3, Note de bas de page 38)
- Dans la mesure du possible, et surtout lorsque des chambres individuelles ne sont pas disponibles, les résidents ayant un résultat positif et confirmé doivent être regroupés à l’écart des résidents dont le résultat du test est négatif ou chez qui la maladie est seulement soupçonnée. Le personnel de tous les services (p. ex. entretien ménager, services de restauration, travailleurs de soutien et aides-soignants, personnel professionnel) qui travaille avec ces résidents ne doit pas travailler avec les résidents non atteints.(Note de bas de page 3, Note de bas de page 14, Note de bas de page 39)
- Le personnel et les visiteurs des ESLD doivent recevoir de l’information et une formation sur les mesures de PCI, y compris sur l’hygiène des mains et les pratiques adéquates de l’enfilage et de retrait de l’EPI, et leur conformité à ces mesures doit être vérifiée. Il faut également mettre en place des politiques sur l’achat et l’utilisation de l’EPI et obtenir un soutien régional connexe.(Note de bas de page 8)
- Les ESLD doivent se reporter aux directives de santé publique de leur localité et de leur province ou territoire pour savoir quels types de visiteurs seront autorisés dans les ESLD. Un équilibre devra être trouvé entre la satisfaction des besoins physiques, psychologiques, émotionnels et spirituels des résidents avec le risque d’introduction et de transmission de la COVID-19. Les directives peuvent varier avec le temps en fonction de l’épidémiologie locale de la COVID-19.
- Par visiteurs essentiels, on peut entendre ceux qui fournissent :
- des soins de compassion, y compris pour les résidents atteints de maladies graves, des soins palliatifs, des soins de fin de vie et de l’assistance médicale à mourir;
- de l’aide, au besoin, pour les soins personnels, l’alimentation et l’hydratation, la mobilité, la gestion du comportement et la prise de décisions;
- de l’aide, au besoin, aux personnes atteintes de troubles de l’audition, de la vue, de la parole, des capacités cognitives, intellectuelles ou de la mémoire, ou à la traduction;
- de l’aide, au besoin, pour les personnes handicapées.
2.2 Information sur les résidents – état de santé de base et médicaments
Il faut passer en revue l’information et les dossiers sur l’état de santé physique et mentale de base des résidents et les médicaments qu’ils prennent afin de veiller à ce qu’ils soient à jour.
- Les renseignements suivants doivent être inclus :
- Paramètres de base des signes vitaux
- État cognitif de base
- Présence de troubles chroniques de la santé mentale
- Comportements de base
- Comorbidités
- État fonctionnel (p. ex. capacité à accomplir des activités de la vie quotidienne)
- Dans la plupart des sphères de compétence, l’instrument d’évaluation des résidents – Ensemble de données minimales (RAI-MDS) est utilisé à l’admission des résidents et chaque trimestre pour évaluer les besoins des résidents et élaborer des plans de soins. Certains des renseignements ci‑dessus peuvent être obtenus au moyen des échelles de résultats du RAI-MDS.(Note de bas de page 40)
- Les plans de soins des résidents doivent être passés en revue en cas de changement de la santé physique et mentale et de l’état fonctionnel d’un résident. Il faut notamment :
- examiner la manière dont les besoins sociaux, sanitaires et médicaux des résidents sont satisfaits et les répercussions sur ces besoins des mesures de PCI mises en place pour empêcher l’introduction de la COVID-19 dans les ESLD, ainsi que des cas d’éclosion ou de pénurie de personnel;
- déterminer quels résidents risquent plus de subir des répercussions graves de la COVID-19 (p. ex. âge avancé, comorbidités);
- déterminer les personnes atteintes de démence avancée ou de comportements réactifs qui peuvent nécessiter une attention particulière dans les plans de soins de PCI afin de les protéger, ainsi que les autres résidents et le personnel, contre la COVID-19.
- Les ESLD doivent noter clairement et tenir à jour le nom et les coordonnées des mandataires spéciaux.
- Les médicaments de tous les résidents devraient être examinés dans le but de maintenir la santé et le bien-être des résidents par la réduction de l’usage de médicaments non nécessaires.
- L’administration des médicaments devrait être regroupée et associée à d’autres tâches de soins lorsqu’il est sécuritaire de le faire, car cela pourrait donner au personnel plus de temps pour accomplir d’autres soins et préserver l’EPI.
- Les médecins traitants ou les infirmiers praticiens doivent envisager une approche par étapes pour hiérarchiser les recommandations de modification des médicaments :
- Changements essentiels à la PCI (p. ex. remplacer les nébuliseurs par des inhalateurs à main lorsque c’est possible);
- Changements qui présentent généralement de faibles risques et qui peuvent être faits immédiatement, s’ils conviennent pour un résident donné (p. ex. cesser la prescription des médicaments qui ne procurent pas de bienfaits, qui peuvent être arrêtés brusquement et qui ne nécessitent pas une surveillance après leur arrêt);
- Changements qui présentent généralement de faibles risques, mais dont la mise en œuvre peut exiger plus de temps et nécessiter une évaluation individuelle, des communications avec l’équipe soignante et le résident et un suivi (p. ex. abandonner l’ajustement par insuline à action courte, passer à l’insuline à action longue uniquement, réduire la fréquence de la surveillance de la glycémie).
- Le statut d’immunisation (p. ex. pneumocoque, grippe, herpès zoster) doit être examiné et, une fois le consentement obtenu, la vaccination doit être mise à jour conformément aux recommandations nationales et provinciales ou territoriales.(Note de bas de page 41, Note de bas de page 42, Note de bas de page 43)
- Des ressources supplémentaires se trouvent dans la section Appendice.
2.3 Objectifs de soins et planification préalable des soins
Les objectifs des soins et la planification préalable des soins doivent être revus et mis à jour pour tous les résidents(Note de bas de page 8).
- Il faut inclure les préférences de la personne sur :
- la réception des soins dans l’ESLD en cas de maladie :
- prise en charge médicale active des affections potentiellement réversibles, y compris une discussion sur les soins offerts dans l’ESLD, p. ex. l’oxygénothérapie et l’hydratation parentérale;
- soulagement actif des symptômes axé uniquement sur les soins de confort;
- le transfert vers un établissement de soins de courte durée pour l’examen de la possibilité d’admission à l’hôpital ou à l’unité de soins intensifs (USI) ou d’une ventilation mécanique;
- la réanimation cardiopulmonaire.
- la réception des soins dans l’ESLD en cas de maladie :
- La discussion sur les sujets ci-dessus doit tenir compte de la compréhension qu’a le résident de toute maladie sous-jacente et de la COVID-19, de ses valeurs et des souhaits exprimés précédemment et actuellement.
- La discussion et la consignation des directives préalables doivent se conformer aux lois provinciales ou territoriales.
- Les résidents et leur mandataire spécial doivent recevoir de l’information sur la COVID-19, sur les conséquences potentielles de l’infection, de même que sur les avantages potentiels et les risques et la morbidité associés à l’hospitalisation en soins de courte durée.
- Les adultes âgés, tant dans la population en général que chez les patients hospitalisés ou admis dans les USI, sont plus susceptibles de subir des conséquences graves (p. ex. admission dans une USI ou décès) que les jeunes adultes.(Note de bas de page 13, Note de bas de page 19, Note de bas de page 21, Note de bas de page 22, Note de bas de page 32, Note de bas de page 33, Note de bas de page 34, Note de bas de page 35, Note de bas de page 36)
- Des ressources supplémentaires se trouvent dans la section Appendice.
2.4 Rôles, responsabilités et planification des ressources humaines
- La chaîne de responsabilité et le rôle des administrateurs et directeurs médicaux et infirmiers doivent être clairs pour tout le personnel de l’ESLD.
- Toute situation dans laquelle des suppléants peuvent agir en qualité d’administrateurs ou de directeurs médicaux ou infirmiers doit être confirmée et dûment consignée.
- L’élaboration des protocoles de soins, l’obtention et la conservation des médicaments, de l’équipement médical et de l’EPI, l’éducation et la formation en matière de PCI et la mise en œuvre des mesures connexes ainsi que la gestion des éclosions doivent être confiés à une personne responsable.
- Il convient de déterminer la responsabilité des soins cliniques des résidents (p. ex. médecin, infirmier praticien, équipes de proximité dirigées par des infirmiers ou des professionnels paramédicaux), ainsi que la disponibilité des responsables et les mécanismes permettant de les joindre dans des circonstances habituelles et exceptionnelles.
- Les ESLD devraient collaborer avec un soutien régional pour élaborer un plan d’urgence en matière de main-d’œuvre visant à couvrir les besoins minimums en personnel en cas d’éclosion et de maladie du personnel qui réduit les effectifs.
- L’accès aux médecins ou aux infirmiers praticiens devrait être organisé virtuellement si cela est possible et acceptable pour répondre aux besoins des patients en matière de soins. Cela permet aussi de fournir rapidement des évaluations sur place au besoin (p. ex. situations qui nécessitent une évaluation en personne; planification d’urgence du personnel médical lorsqu’aucun membre du personnel n’est disponible pour animer les visites de soins virtuels ou lorsque l’établissement n’a pas les fournisseurs de soins nécessaires).
- Les médecins de famille et infirmiers praticiens devraient avoir accès à distance aux dossiers médicaux électroniques des résidents afin de pouvoir consulter l’information à leur sujet et en faire la mise à jour.
- Les ESLD doivent veiller à ce que le personnel infirmier suive une formation lui permettant de prélever des échantillons par écouvillonnage du nasopharynx, d’administrer et de titrer de l’oxygène d’appoint, d’administrer des médicaments par voie sous-cutanée, de commencer et de gérer l’hydratation parentérale (p. ex. perfusion sous-cutanée) et de fournir des soins palliatifs et de fin de vie sous la direction des médecins traitants ou des infirmiers praticiens.
- On peut également envisager de renseigner et de former le personnel pour renforcer sa capacité à utiliser les systèmes ambulatoires de distribution continue de médicaments.
2.5 Établissement de réseaux et acquisition et maintien du matériel
Les ESLD doivent :
- Former des partenariats et tisser des liens le plus tôt possible avec les entités suivantes (et faire l’évaluation des besoins et la vérification de la manière dont les accords de service, les politiques, les procédures et l’accès peuvent évoluer dans le contexte de la pandémie de COVID‑19) :
- les services d’urgence locaux afin d’obtenir un soutien virtuel et de l’information concernant le transfert de résidents (p. ex. services de triage centralisés);
- les professionnels paramédicaux et les autres services de proximité en vue d’envisager d’obtenir leur aide pour les soins (p. ex. l’insertion de cathéter intraveineux ou sous-cutané s’il est possible de le prendre en charge dans l’ESLD et que la capacité interne n’est pas encore établie);
- les équipes de proximité dirigées par des infirmiers d’urgence gériatrique, des professionnels paramédicaux ou des infirmiers, lorsqu’elles existent;
- les ressources spécialisées (p. ex. soins palliatifs, médecine gériatrique, psychiatrie gériatrique, expertise générale en médecine interne);
- les réseaux pour l’appui à la PCI;
- les pharmaciens consultants qui peuvent collaborer avec les médecins ou les infirmiers praticiens des ESLD pour mettre en œuvre des stratégies de conservation des médicaments afin de réduire le gaspillage, de surveiller les stocks et d’utiliser des solutions de rechange en cas de pénurie de médicaments;
- les laboratoires locaux pour accélérer les analyses sanguines;
- les fournisseurs d’imagerie diagnostique;
- les fournisseurs d’oxygène thérapeutique;
- les funérariums;
- Adopter des mécanismes d’acquisition et de suivi des fournitures nécessaires (avec l’appui des intervenants locaux, régionaux ou provinciaux et territoriaux, si nécessaire), y compris des personnes-ressources clés :
- EPI adéquat permettant au personnel et aux visiteurs de répondre en toute sécurité aux besoins de soins des résidents.(Note de bas de page 8, Note de bas de page 18)
- Médicaments : médicaments de routine (y compris ceux pour le traitement de base des troubles médicaux connus des résidents et les stocks des services) et médicaments d’urgence, y compris les analgésiques, qui pourraient être nécessaires en plus grande quantité pour les résidents atteints de la COVID-19.
- Voir la section Appendice pour un exemple de liste de médicaments d’urgence. Notons toutefois que la décision de conserver certains médicaments en stock pour les urgences doit être fondée sur une politique sur les médicaments d’urgence propre à l’établissement (et mise à jour dans le contexte de la pandémie de COVID-19), sur la sécurité et sur l’évaluation des besoins.
- Équipement permettant d’administrer de l’oxygène et de surveiller l’apport en oxygène (p. ex. systèmes d’administration, canules nasales jetables à usage unique, oxymètres de pouls) et équipement permettant d’administrer des médicaments ou des fluides et de faire la surveillance connexe, y compris les canules sous-cutanées et le matériel d’administration (p. ex. pompes à perfusion ou seringues à ressort).(Note de bas de page 18)
- Technologie permettant de repérer les résidents qui se déplacent (p. ex. des capteurs de porte).
- Dispositifs de communication (p. ex. tablettes, téléphones, accès à Internet, moniteurs pour bébé) pour répondre aux besoins des résidents en soins virtuels et les aider à rester en contact avec leurs proches.
- Vaccins pour les résidents et le personnel (p. ex. grippe, pneumocoque).
2.6 Communications
Les ESLD doivent se doter de politiques et de procédures pour assurer la communication continue avec les médecins traitants ou infirmiers praticiens, le personnel, les résidents et leur famille, les soignants et les mandataires spéciaux relativement aux dernières nouvelles sur la COVID-19 dans la localité ou l’établissement.
- Les communications doivent inclure des renseignements sur le nombre de résidents et de membres du personnel touchés, d’hospitalisations et de décès, et sur la manière dont ces données influent sur la charge de travail et les pratiques du personnel, sur les soins aux résidents, sur les restrictions concernant les visiteurs et sur le risque d’infection.
- Les ESLD doivent fournir au personnel, aux résidents et à leur famille, aux soignants et aux mandataires des renseignements relatifs à la COVID-19 (p. ex. sur le virus, la prévention et la prise en charge de la maladie).
- Des ressources supplémentaires se trouvent dans la section Appendice.
3.0 Évaluation
3.1 Détection des signes et symptômes
Les résidents des ESLD devraient subir une évaluation régulière et approfondie visant à détecter les signes et symptômes de la COVID-19.
- La fréquence de l’évaluation peut varier selon les régions et au fil du temps en fonction de l’épidémiologie locale de la COVID-19, mais, dans les zones où il y a une transmission communautaire, l’évaluation doit avoir lieu au moins tous les jours.
- Voici quelques-uns des signes et symptômes possibles de la COVID-19 :
- Fièvre (température de 37,8 °C ou plus. Certaines ressources indiquent qu’une personne âgée fait de la fièvre si sa température buccale ou rectale, prise à plus d’une reprise, est constamment supérieure à 37,2 °C ou à 37,5 °C, respectivement, ou si sa température est de plus de 1,1 °C que sa température normale de base).(Note de bas de page 17, Note de bas de page 44, Note de bas de page 45)
OU
- Tout symptôme respiratoire nouveau ou aggravé (toux, essoufflement, hypoxie, écoulement nasal ou éternuement, congestion nasale, voix rauque, mal de gorge ou difficulté à avaler).
OU
- Autres symptômes nouveaux et inexpliqués (p. ex. frissons, douleurs musculaires, douleurs thoraciques, diarrhée, maux de tête, vertiges, perte d’appétit, fatigue ou malaise, léthargie, modification des fonctions cognitives, augmentation de la fréquence des chutes, delirium et perte de l’odorat ou du goût).
- Fièvre (température de 37,8 °C ou plus. Certaines ressources indiquent qu’une personne âgée fait de la fièvre si sa température buccale ou rectale, prise à plus d’une reprise, est constamment supérieure à 37,2 °C ou à 37,5 °C, respectivement, ou si sa température est de plus de 1,1 °C que sa température normale de base).(Note de bas de page 17, Note de bas de page 44, Note de bas de page 45)
- Remarque sur la PCI relativement à la prise de la température : Chaque thermomètre doit être utilisé pour un seul résident. Si ce n’est pas possible, il faut nettoyer et désinfecter le thermomètre de manière appropriée, à l’aide d’un désinfectant pour usage hospitalier et pendant une durée suffisante, avant de l’utiliser pour un autre résident – se reporter aux directives en matière de PCI des établissements et des autorités compétentes pour connaître les méthodes acceptables de nettoyage et de désinfection d’articles précis. Pour les résidents ayant déjà reçu un diagnostic de COVID-19, la prise répétée de la température ne doit avoir lieu que si les résultats sont susceptibles de modifier la prise en charge.
- Les personnes âgées peuvent être plus susceptibles de présenter des symptômes atypiques, p. ex. delirium.(Note de bas de page 2, Note de bas de page 7, Note de bas de page 9, Note de bas de page 10, Note de bas de page 11, Note de bas de page 12, Note de bas de page 13, Note de bas de page 14, Note de bas de page 15, Note de bas de page 16, Note de bas de page 17)
- Chez les résidents atteints de troubles cognitifs qui ne peuvent pas décrire les symptômes de la COVID-19, les signes de l’infection peuvent inclure le refus de nourriture et de boisson ou un changement brusque de l’état mental, de l’état fonctionnel ou du comportement.(Note de bas de page 9, Note de bas de page 10, Note de bas de page 14)
- Les résultats des évaluations récentes et périodiques des résidents devraient être consignés et faciles à retrouver aux fins de comparaison et de repérage des changements dans leur état.(Note de bas de page 46)
- Les ESLD devraient envisager d’utiliser des outils d’aide à la décision, comme l’Outil d’alerte précoce « Stop and Watch » d’INTERACT (en anglais), créé pour aider les prestataires de soins à repérer rapidement les changements aigus de l’état de santé(Note de bas de page 47) ou d’autres outils conçus pour évaluer les résidents des ESLD chez qui la COVID-19 est suspectée ou confirmée.(Note de bas de page 48)
- Un facteur qui complique l’évaluation est le fait que les résidents non infectés qui sont soumis à un isolement préventif strict peuvent également présenter des signes de delirium, de déclin fonctionnel, de déshydratation, ou des problèmes d’humeur ou de comportement dus à une réduction de l’engagement social ou à la peur.
3.2 Investigations
- Tous les résidents suspectés d’être atteints de la COVID-19 doivent immédiatement faire l’objet de précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact et subir un test de dépistage de la COVID-19 conformément aux directives locales, provinciales ou territoriales.
- Remarque relative à la PCI : Les précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact comprennent le port de gants, d’une blouse de protection à manches longues et à poignets ajustés (couvrant l’avant du corps, du cou à la mi-cuisse), d’un masque et d’une protection du visage ou des yeux dès l’entrée dans la chambre du résident ou dès que l’on se trouve à moins de deux mètres de celui-ci. Tout le personnel et les visiteurs doivent être renseignés, formés et surveillés afin de veiller à ce qu’ils mettent et enlèvent correctement l’EPI.
- Selon les circonstances cliniques et le jugement du fournisseur de soins, les autres examens pouvant être utiles afin d’écarter d’autres diagnostics ou des diagnostics supplémentaires et d’orienter les décisions de prise en charge ultérieures lorsque cela est compatible avec les objectifs de soins et les souhaits du résident, incluent la numération globulaire complète avec calcul différentiel, la vérification des électrolytes, de la créatinine, des enzymes hépatiques, du lactate, les hémocultures, les radiographies du thorax et l’échographie Doppler des jambes.
- Si les examens exigent le transfert de la personne dans un autre établissement, il convient de comparer les avantages liés à la possibilité que les examens modifient la prise en charge du résident et soient bénéfiques pour ses soins aux risques que l’infection se transmette entre le résident et les personnes à l’établissement d’accueil.
- Si des examens sont jugés nécessaires, l’information sur le diagnostic éventuel de COVID-19 du résident doit être communiquée aux installations d’accueil ou aux nouveaux fournisseurs de soins, ainsi qu’au personnel de transport.(Note de bas de page 49, Note de bas de page 50)
3.3 Évaluation de la gravité
- Les éléments suivants doivent être évalués chez les résidents chez qui la COVID-19 est suspectée ou confirmée :
- Fréquence respiratoire (le résident est-il tachypnéique?)
- Saturation en oxygène (le résident a-t-il une faible saturation en oxygène – SpO2?)
- Signes de déshydratation (le résident présente-t-il une pression veineuse jugulaire basse, une hypotension artérielle, une sécheresse des muqueuses, un pli cutané, une diminution du débit urinaire, des signes correspondant à une déshydratation lors de l’analyse sanguine si celle-ci a été effectuée)?
- État mental (le résident est-il somnolent, délirant ou obnubilé?)
- Peau (le résident semble-t-il cyanosé ou présente-t-il des signes de faible perfusion périphérique?)
- D’après les résultats de l’évaluation initiale, il faut tenter de déterminer la gravité de la maladie.
- Maladie asymptomatique (p. ex. diagnostiquée par la recherche des contacts ou par des enquêtes sur la prévalence de cas asymptomatiques lors du dépistage).(Note de bas de page 3, Note de bas de page 29, Note de bas de page 51)
- Maladie bénigne
- Résidents présentant certains signes ou symptômes de la COVID-19, mais sans essoufflement ni dyspnée ou imagerie anormale.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 29, Note de bas de page 30, Note de bas de page 52)
- Maladie modérée
- Résidents présentant des signes de maladie des voies respiratoires inférieures, selon l’évaluation clinique ou l’imagerie, avec une SpO2 >90 % à l’air ambiant.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 29, Note de bas de page 30, Note de bas de page 52)
- Maladie grave
- Résidents présentant une SpO2 <90 % à l’air ambiant, une fréquence respiratoire >30 respirations par minute ou des infiltrats pulmonaires >50 % à l’imagerie.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 29, Note de bas de page 30, Note de bas de page 52, Note de bas de page 53, Note de bas de page 54)
- Maladie critique
- Résidents souffrant d’insuffisance respiratoire, de choc septique et/ou de dysfonctionnement de plusieurs organes (c’est-à-dire suffisamment malades pour nécessiter une assistance respiratoire et/ou circulatoire en cas de choc – interventions qui ne peuvent se faire dans les ESLD).(Note de bas de page 14, Note de bas de page 29, Note de bas de page 30, Note de bas de page 52,Note de bas de page 54)
- Les catégories de gravité ci-dessus sont adaptées de définitions différentes figurant dans d’autres directives et publications, et bien qu’elles puissent être utiles pour orienter les discussions initiales et la prise en charge, il est important de reconnaître qu’il s’agit de catégories artificielles couvrant tout un spectre de manifestation de la maladie.
- Remarque : La plupart des définitions relatives à la gravité de la COVID-19 sont axées sur les symptômes respiratoires, mais le personnel des ESLD doit savoir que la santé des personnes âgées fragiles peut se détériorer en raison d’une diminution de l’ingestion par voie orale, de la déshydratation, de l’hypotension ou du delirium.
- Il est important de surveiller les résidents qui sont asymptomatiques ou qui ont une maladie légère, car des symptômes peuvent apparaître ou leur état peut se détériorer quelques jours plus tard, tandis que d’autres peuvent rester asymptomatiques ou peu symptomatiques tout au long de l’infection.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 24, Note de bas de page 51, Note de bas de page 55, Note de bas de page 56, Note de bas de page 57)
- Il est important d’informer les résidents et leur mandataire spécial de la gravité de leur maladie, et de s’assurer que les objectifs de soins sont compris et que les volontés sont clairement consignées.
4.0 Prise en charge médicale active
La prise en charge médicale active des résidents qui ont ou pourraient avoir la COVID-19 peut souvent être assurée dans l’ESLD. Les compétences et les effectifs nécessaires à la mise en œuvre de certaines des mesures suivantes peuvent varier, mais les établissements devraient s’efforcer de renforcer les capacités à fournir des soins aux résidents qui souhaitent bénéficier d’une prise en charge médicale au sein même de leur ESLD. Les interventions doivent être conformes aux objectifs de soins, aux volontés exprimées par les résidents et aux plans préalables de soins, et les patients doivent avoir donné leur consentement éclairé.
Les soins habituellement dispensés peuvent être remis en question lors d’une éclosion en raison du manque de personnel, et les établissements devraient recevoir un soutien régional pour maintenir des soins sûrs et de qualité. Si la fréquence ou l’intensité des soins requis est supérieure à la capacité d’accueil de l’ESLD, en particulier en cas de pénurie de personnel, il convient d’examiner si le transfert d’un résident dans un autre établissement est compatible avec ses objectifs de soins et peut être organisé en toute sécurité.
Pour les résidents qui souhaitent rester en place pour une prise en charge médicale active et qui ne réagissent pas au traitement ou voient leur état s’aggraver, les soins devraient être axés sur le soulagement de la douleur et des autres symptômes pénibles. Après discussion avec le résident ou son mandataire spécial et l’obtention du consentement éclairé, il convient de passer à des soins de confort et de fin de vie (voir la section Soins palliatifs). Envisagez l’utilisation d’un outil de soutien à la prise de décision clinique, par exemple : BC Centre for Disease Control, COVID-19 in LTC Residents [en anglais seulement].
4.1 Oxygène d’appoint
- L’oxygène médical d’appoint à faible débit peut être administré à raison de 1-6 L/min par les canules nasales pour maintenir une SpO2 >90 % (l’administration d’oxygène à faible débit n’est pas considérée comme une intervention médicale générant des aérosols).
- La position verticale soutenue peut contribuer à améliorer l’oxygénation et à réduire l’essoufflement, si elle est tolérée.(Note de bas de page 14)
4.2 Hydratation et nutrition
- Les résidents qui semblent déshydratés doivent être réhydratés rapidement par voie entérale, si possible; la déshydratation peut entraîner une détérioration même en l’absence de difficultés respiratoires.
- Si l’hydratation par voie entérale n’est pas possible, il faut procéder à un essai de perfusion sous-cutanée (30-50 ml/h), tout en surveillant l’amélioration de l’état des résidents (le débit devra être converti de ml/h en gouttes/min selon les spécifications propres aux tubulures).
- Pour les résidents qui peuvent tolérer sans risque une nutrition entérale, mais qui ont une mauvaise alimentation, il faut faire appel à un nutritionniste.
4.3 Traitements spécifiques
- En date du 23 juin 2020, aucun traitement fondé sur des données probantes dont l’utilisation est répandue n’est disponible au Canada ou n’a fait l’objet d’une étude dans les ESLD pour soigner la COVID-19.
- Des rapports préliminaires démontrent que le remdesivir réduit le temps de rétablissement chez certains patients hospitalisés en raison de la COVID‑19 et qui ont besoin d’oxygène d’appoint et que la dexamétasone réduit le taux de mortalité chez les patients hospitalisés en raison de la COVID‑19 et qui besoin d’oxygène d’appoint ou de ventilation mécanique, même si les avantages par rapport aux méfaits chez les patients qui n’ont pas besoin d’oxygène ne sont pas bien établis.(Note de bas de page 58, Note de bas de page 59)
- La situation en ce qui concerne les des données probantes évolue rapidement et plusieurs essais cliniques d’autres agents thérapeutiques potentiels sont en cours.(Note de bas de page 25, Note de bas de page 26, Note de bas de page 27, Note de bas de page 28) Par conséquent, l’information sur la gestion de la COVID-19 pourrait changer au fil du temps.
- Le traitement expérimental ne doit être proposé que dans le cadre d’essais cliniques approuvés.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 23, Note de bas de page 50, Note de bas de page 60)
4.4 Autre gestion
- Les résidents qui ont ou qui sont susceptibles d’avoir la COVID-19 peuvent avoir besoin d’autres médicaments pour soulager leurs symptômes, y compris la fièvre ou la douleur (p. ex. acétaminophène 650 mg PO ou PR p.r.n.)
- Pour les patients souffrant d’asthme sous-jacent ou de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) qui présentent une respiration sifflante ou des signes d’inflammation des voies aériennes, un traitement par bronchodilatateur doit être mis en place.
- Il faut favoriser les aérosols-doseurs à dispositif d’espacement plutôt que les nébuliseurs afin de réduire le potentiel de production d’aérosols.
- Si la corticothérapie est prise par voie orale, par intraveineuse ou par inhalation pour d’autres conditions que la COVID‑19 (p. ex. exacerbation des symptômes de l’asthme ou de la BPCO ou dose supplémentaire administrée à une personne sous corticothérapie chronique ou souffrant d’une insuffisance surrénale connue), elle ne doit pas être évitée.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 29, Note de bas de page 61, Note de bas de page 62, Note de bas de page 63, Note de bas de page 64, Note de bas de page 65, Note de bas de page 66, Note de bas de page 67)
4.5 Examen des médicaments
- Un examen des médicaments actuels doit être effectué pour tout résident gravement malade :
- Examiner et surveiller toute interaction médicamenteuse.
- Interrompre l’administration de médicaments non essentiels.
- Veiller à ce que les médicaments nécessaires soient commandés, au besoin.
- Déterminer quels traitements chroniques doivent être suspendus temporairement (p. ex. les médicaments antihypertenseurs en cas d’hypotension relative ou les psychotropes en cas de léthargie ou de delirium hypoactif).
- Remarque : si des médicaments considérés comme non essentiels ou potentiellement nocifs en cas de maladie aiguë sont interrompus, il convient de signaler qu’il faut réexaminer les risques et les avantages potentiels lorsqu’un résident montre des signes d’amélioration clinique.
- Favoriser les aérosols-doseurs à dispositif d’espacement plutôt que les nébuliseurs afin de réduire le potentiel de production d’aérosols.
- Conformément à la pratique courante lors de l’admission d’un résident dans un ESLD, le bilan comparatif des médicaments devrait être effectué pour les résidents réadmis afin de réduire le risque de réactions indésirables liées aux incompatibilités médicamenteuses.(Note de bas de page 68, Note de bas de page 69)
4.6 Possibilités de surinfection ou de coinfection
Il n’y a pas de consensus sur les circonstances propices à l’administration d’antibiotiques pour une éventuelle infection bactérienne chez les personnes qui ont ou pourraient avoir la COVID‑19. Le taux réel de coinfection bactérienne associée à la COVID-19 est inconnu, et les données sur la population des ESLD sont pour l’instant très limitées.
Selon une étude, le taux de coinfection bactérienne dans neuf études portant sur des patients atteints de la COVID-19 pourrait être de 8 % (62/806), (intervalle de 2 à 17 %),(Note de bas de page 70) bien qu’une autre étude laisse croire que ce taux pourrait être plus élevé chez les personnes âgées.(Note de bas de page 71) Ces études comportent d’importantes limitations, dont la variation du taux et des méthodes d’échantillonnage diagnostique, le manque d’information sur les paramètres cliniques utilisés pour déterminer la pertinence des organismes détectés, le moment de l’échantillonnage par rapport à l’administration d’agents antimicrobiens, d’autres facteurs de risque (p. ex. des dispositifs invasifs), le lieu associé à la coinfection (p. ex. une USI) et le biais potentiel de publication.
- Si des antibiotiques sont prescrits dans ce contexte, il convient de tenir compte de la gravité de la maladie et des risques connexes, notamment l’allongement de l’intervalle QT, la diarrhée associée aux antibiotiques, l’infection à Clostridioides difficile, les réactions allergiques et la propagation de la résistance aux antimicrobiens.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 72)
- Les antibiotiques ne doivent pas être prescrits systématiquement aux résidents d’ESLD qui ont ou pourraient avoir la COVID-19, en particulier en cas de maladie bénigne.(Note de bas de page 14)
- Un traitement antibiotique empirique doit être envisagé pour les résidents d’ESLD qui ont ou pourraient avoir la COVID-19 et qui montrent des signes cliniques d’infection bactérienne.(Note de bas de page 14)
- Remarques :
- Les symptômes de la COVID-19 peuvent s’aggraver plusieurs jours après leur apparition en raison d’une hyperinflammation liée au virus, mais ce délai est similaire à celui de la détérioration observée dans le cas d’une surinfection bactérienne.
- Les analyses sanguines et l’imagerie peuvent être limitées dans les ESLD, et il est peu probable que des prélèvements des voies respiratoires soient effectués pour diagnostiquer une pneumonie.
- De nombreux résultats de laboratoire (p. ex. neutrophilie ou protéine C-réactive) et d’imagerie (p. ex. consolidation pulmonaire) ne se rapportent pas spécifiquement à une infection bactérienne.
- Le choix d’un traitement antibiotique empirique doit être fondé sur le diagnostic clinique présomptif (p. ex. pneumonie bactérienne, infection urinaire, septicémie), et sur les directives locales (p. ex. pour la pneumonie extrahospitalière) et les données sur la sensibilité aux antibiotiques (lorsqu’elles sont disponibles).(Note de bas de page 14, Note de bas de page 29)
- La thérapie antimicrobienne empirique devrait être réévaluée fréquemment et, si possible, être progressivement abandonnée en fonction du jugement clinique et de nouvelles informations.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 29, Note de bas de page 73)
- Si les antimicrobiens sont maintenus, privilégier la plus courte durée recommandée (pour la plupart des indications, de 5 à 7 jours).(Note de bas de page 72, Note de bas de page 73, Note de bas de page 74, Note de bas de page 75, Note de bas de page 76, Note de bas de page 77, Note de bas de page 78, Note de bas de page 79, Note de bas de page 80, Note de bas de page 81, Note de bas de page 82)
4.7 Thrombo-embolie
Les patients atteints de la COVID-19 sont à risque de coagulopathie, et l’incidence semble corrélée avec la gravité de la maladie.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 83)
- Les prestataires de soins dans les ESLD doivent être conscients de la nécessité de surveiller les résidents pour détecter tout signe ou symptôme d’accident vasculaire cérébral, de thrombose veineuse profonde, d’embolie pulmonaire ou de syndrome coronarien aigu, et doivent gérer ces cas en fonction des objectifs de soins des résidents, des volontés exprimées et des plans préalables de soins.(Note de bas de page 14)
- La prophylaxie mécanique ou médicale de la thrombo-embolie veineuse peut être envisagée au cas par cas pour les résidents bénéficiant d’une prise en charge médicale active, en tenant compte de la gravité de la maladie, des risques, des avantages, des objectifs de soins, des volontés exprimées et des plans préalables de soins.
4.8 Grippe
En cas de circulation locale de la grippe, les résidents qui contractent un syndrome grippal, une pneumonie ou une maladie respiratoire non spécifique, et qui sont à haut risque de complications découlant de la grippe, doivent être testés et traités dès que possible avec un inhibiteur de la neuraminidase (oseltamivir, zanamivir par inhalation ou peramivir par intraveineuse) jusqu’à ce que les résultats des tests soient connus.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 23, Note de bas de page 84, Note de bas de page 85)
5.0 Soins palliatifs
Les soins palliatifs visent à réduire la souffrance et à améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent avec une maladie limitant leur espérance de vie.(Note de bas de page 86) Ils peuvent être offerts parallèlement aux interventions essentielles au maintien de la vie et permettent, par des interventions actives, une prise en charge idéale des symptômes chez les personnes qui se rétabliront comme chez celles qui auront besoin de soins de fin de vie. Les soins palliatifs doivent être centrés sur la personne et sur la famille.
Il est important que les ESLD tentent de répondre aux besoins physiques, mentaux, émotionnels et spirituels de TOUS les résidents ayant besoin de soins palliatifs, qu'ils aient ou non la COVID-19. Les ESLD devraient aussi être en mesure de fournir des soins de confort et de fin de vie de qualité aux résidents qui présentent une forme sévère ou progressive de la COVID-19 et pour lesquels un transfert vers des soins spécialisés dans une unité de soins intensifs n'est pas approprié ni conforme aux volontés exprimées précédemment et actuellement.
Les soins habituellement dispensés peuvent être remis en question lors d'une éclosion en raison du manque de personnel, et les établissements devraient recevoir un soutien régional pour maintenir des soins sûrs et de qualité. Si la fréquence ou l'intensité des soins requis est supérieure à la capacité d'accueil de l'ESLD, en particulier en cas de pénurie de personnel, il convient d'examiner si le transfert d'un résident dans un autre établissement est compatible avec ses objectifs de soins et peut être organisé en toute sécurité.
Tous les ESLD devraient revoir les plans qui leur permettront de répondre aux besoins en soins palliatifs de leurs résidents pour mieux faire face à la COVID-19.(Note de bas de page 8, Note de bas de page 18, Note de bas de page 37, Note de bas de page 87) Les membres du personnel des ESLD qui ont de l’expérience en soins palliatifs doivent être identifiés.(Note de bas de page 18, Note de bas de page 87) Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, il faut prévoir que les besoins en soins de fin de vie augmenteront (en particulier en cas d’éclosion) et pourraient devenir plus complexes.(Note de bas de page 8, Note de bas de page 18, Note de bas de page 87) Les ESLD doivent s’assurer d’avoir accès à des services spécialisés de soins palliatifs pour obtenir des conseils sur la gestion des cas complexes, y compris une aide concernant l’élaboration de lignes directrices sur la gestion des symptômes et le soutien, ainsi que pour la formation de non‑spécialistes à leur utilisation.(Note de bas de page 8, Note de bas de page 87) Dans de nombreuses administrations, des réseaux de soins palliatifs peuvent être disponibles pour aider à trouver une expertise en soins palliatifs pour un ESLD donné.
5.1 Prise en charge des symptômes en contexte de soins palliatifs
La prise en charge des symptômes de la COVID-19 en contexte de soins palliatifs comprend des interventions actives visant à améliorer le confort de la personne, idéalement dans un environnement familier, et peut nécessiter le traitement de divers problèmes potentiels tels que la douleur, la dyspnée, la nausée, le delirium ou l’agitation.
Les directives en matière de prise en charge des symptômes reposent généralement sur une réévaluation fréquente – toutes les quelques heures au début – pour permettre un ajustement minutieux de la dose. Dans certains ESLD, en particulier ceux aux prises avec une éclosion, une réévaluation fréquente peut ne pas être possible. Dans ce contexte, il faut envisager une dose de départ raisonnable et un intervalle posologique établi en fonction de l’âge, du degré de détresse, des comorbidités, de la prise antérieure de médicaments et de la clairance rénale.
Si le personnel possède la formation et l’expertise nécessaires, de nombreux médicaments de confort peuvent être administrés par voie sous-cutanée, et des efforts doivent être déployés pour améliorer la compétence du personnel relativement à l’utilisation des médicaments sous-cutanés. Un cathéter sous‑cutané peut être inséré pour permettre un accès répété. Il est possible d’installer plusieurs cathéters qui serviront à l’injection d’un seul médicament dans chacun d’entre eux, ou de n’installer qu’un seul cathéter pour plusieurs médicaments, à condition de le purger avec un volume approprié de solution saline après chaque injection, si ce volume peut être toléré. L’utilisation de systèmes de perfusion sous-cutanée continue peut être envisagée si des administrateurs expérimentés sont présents. Si le personnel n’est pas en mesure d’administrer des médicaments par voie sous-cutanée, l’administration par voie buccale ou sublinguale (SL) peut être envisagée.
Le tableau 1 présente des exemples de médicaments qui peuvent être administrés pour soulager les symptômes des résidents qui semblent en fin de vie. Si les médicaments doivent être administrés souvent, il convient de communiquer avec le médecin traitant ou l’infirmier praticien pour obtenir des indications supplémentaires et envisager la possibilité d’une dose régulière plutôt qu’une dose au besoin. Si un résident ayant choisi d’être soigné dans l’établissement et de ne pas être transféré à l’hôpital éprouve une détresse respiratoire grave qui est réfractaire aux médicaments habituellement employés pour soulager les symptômes (tableau 1), il s’agit d’une urgence de soins palliatifs. Si une sédation palliative continue s’impose pour atténuer les symptômes réfractaires chez un patient dont la mort est imminente, la consultation d’un spécialiste des soins palliatifs est recommandée.(Note de bas de page 18,Note de bas de page 88) Il convient alors de respecter les directives approuvées sur la sédation palliative continue (des exemples de directives se trouvent dans la déclaration sur la sédation palliative continue de la Société canadienne des médecins de soins palliatifs) [en anglais seulement].(Note de bas de page 88) La consultation d’un spécialiste des soins palliatifs devrait se faire à distance (p. ex. par téléphone ou vidéoconférence) si aucune consultation en personne n’est possible.(Note de bas de page 88) Le consentement éclairé du résident ou de son mandataire spécial doit être obtenu relativement à la sédation palliative continue.(Note de bas de page 88)
Des ressources supplémentaires se trouvent dans la section Appendice. Les provinces et les territoires peuvent disposer de réseaux ou de sociétés de soins palliatifs en mesure de transmettre des directives supplémentaires.
Symptômes | Médicaments | Dose/voie | Fréquence | Remarques |
---|---|---|---|---|
Fièvre | Acétaminophène | Acétaminophène 650 mg P.O. ou I/R | Toutes les 4 h p.r.n. | 1) Max 4 000 mg/jour; chez les adultes plus âgés souffrant d’insuffisance hépatique ou ayant des antécédents d’alcoolisme, le maximum suggéré est de 3 000 mg/jour, tout en tenant compte de l’éventuel ratio risque-bénéfice chez les résidents proches de la fin de vie |
Douleur | Acétaminophène | Acétaminophène 650 mg P.O. ou I/R | Toutes les 4 h p.r.n. | 1) Même remarque que ci-dessus pour l’acétaminophène |
Hydromorphone OU Morphine |
Hydromorphone dose de départ type : 0,5 à 1 mg P.O. OU 0,2 à 0,4 mg sous-cutanée | Toutes les 2 h p.r.n. | 1) Conversion en dose de base toutes les 4 heures (toutes les 6 heures dans le cas des adultes fragiles ou âgés) et au besoin après 1 à 2 jours lorsque la dose-réponse et la fréquence d’utilisation sont connues 2) Des doses plus élevées peuvent être nécessaires chez les résidents ayant des antécédents de consommation chronique d’opioïdes; on peut envisager d’augmenter la dose chronique de 25 à 50 % 3) La mise à disposition d’une gamme de doses aidera les prestataires de soins à augmenter ou à diminuer les doses selon les besoins 4) Les doses devront être ajustées en cas de conversion de la voie orale à la voie sous-cutanée - le rapport varie entre 2:1 et 3:1 (p. ex. 2 mg d’hydromorphone P.O. doivent être convertis en 0,5 à 1 mg d’hydromorphone par voie sous-cutanée) |
|
Morphine dose de départ type : 2,5 à 5 mg P.O. OU 1 à 2 mg sous-cutanée | Toutes les 2 h p.r.n. | |||
Essoufflement | Hydromorphone OU Morphine |
Hydromorphone dose de départ type : 0,5 à 1 mg P.O. OU 0,2 à 0,4 mg sous-cutanée | Toutes les 2 h p.r.n. | 1) Mêmes remarques que ci-dessus pour l’hydromorphone et la morphine 2) L’essoufflement lié à la COVID-19 peut évoluer rapidement et nécessiter un ajustement rapide de la dose jusqu’à ce que les symptômes soient maîtrisés |
Morphine dose de départ type : 2,5 à 5 mg P.O. OU 1 à 2 mg sous-cutanée | Toutes les 2 h p.r.n. | |||
Anxiété | Lorazépam | Lorazépam 0,5 à 1 mg P.O. OU sous- cutanée OU S/L | Toutes les 2 h p.r.n. | |
Nausées | Halopéridol OU Méthotriméprazine OU Olanzapine |
Halopéridol 0,5 à 1 mg sous-cutanée | Toutes les 4 h p.r.n. | |
Méthotriméprazine 6,25 à 25 mg P.O. OU sous-cutanée | Toutes les 4 h p.r.n. | |||
Olanzapine 2,5 à 5 mg P.O. OU Comprimé à dissolution orale (CDO) de 5 mg |
Tous les jours +/- une dose supplémentaire de 2,5 à 5 mg P.O. OU une dose de CDO de 5 mg toutes les 24 h p.r.n. | |||
Délire hyperactif ou agitation | Méthotriméprazine OU Halopéridol |
Méthotriméprazine 6,25 à 25 mg P.O. OU sous-cutanée | Toutes les 4 h p.r.n. | 1) Si le résident est agité ou inquiet en fin de vie, des ordres doivent être rédigés pour une posologie à intervalles fixes ou p.r.n. 2) Si la voie orale ou sous-cutanée n’est pas une option pour l’administration de médicaments, le lorazépam par voie sublinguale et les comprimés à dissolution orale d’olanzapine peuvent être envisagés |
Halopéridol 0,5 à 2 mg sous-cutanée | Toutes les 2 h p.r.n. | |||
Sécrétions chez un patient comateux en fin de vie | Scopolamine OU Glycopyrrolate OU Atropine 1 % (gouttes ophtalmiques) |
Scopolamine 0,4 mg sous-cutanée OU |
Toutes les 4 h p.r.n. | 1) Il est important de sensibiliser de manière proactive le personnel, les familles et les soignants des centres de soins de longue durée au fait que les sécrétions des voies respiratoires supérieures sont souvent prévisibles et peuvent faire partie intégrante du processus de mort 2) Des données portent à croire que les médicaments utilisés pour les sécrétions peuvent être d’une utilité limitée 3) Dans une situation d’épidémie, il peut ne pas être approprié d’utiliser le temps du personnel pour administrer systématiquement des médicaments pour les sécrétions, mais il faut envisager de soulager la détresse de la famille/du soignant (le timbre transdermique peut être préférable s’il est disponible) 4) Pour les sécrétions plus importantes, envisager le glycopyrrolate ou l’atropine |
Scopolamine transdermique | Toutes les 72 h | |||
Glycopyrrolate 0,4 mg sous-cutanée | Toutes les 4 h p.r.n. | |||
Atropine 1 % 1 ou 2 S/L | Toutes les 4 h p.r.n. | |||
DLe tableau ci-dessus est un guide qui ne remplace pas le jugement clinique. Lors de la prescription de tout nouveau médicament, il faut examiner les comorbidités des résidents et la nécessité d’ajuster la dose, les médicaments actuels, les interactions médicamenteuses potentielles, les événements indésirables et les allergies médicamenteuses connues. Si vous devez administrer un médicament 4 fois ou plus en 24 heures, réévaluez le patient et envisagez d’augmenter la dose et/ou la fréquence. P.O.=par voie orale, I/R=par voie rectale, S/L=par voie sublinguale |
5.2 Besoins sur le plan mental et émotionnel en fin de vie
Le personnel des ESLD peut être appelé à aider les résidents mourants et leurs familles ou soignants à faire face à la détresse mentale ou émotionnelle.
- Les services paramédicaux devraient s’engager à offrir un soutien émotionnel aux résidents, ainsi qu’un soutien ou des ressources aux familles et aux soignants en cas de deuil.(Note de bas de page 18)
- L’isolement et les restrictions imposées aux visiteurs peuvent limiter la capacité des familles, des soignants et des amis à répondre aux besoins des résidents en fin de vie sur le plan mental et émotionnel et exacerber leur sentiment de détresse (voir la section Aspects psychosociaux des soins).
- La famille et les soignants devraient être autorisés à apporter un soutien aux résidents en fin de vie, et il convient d’envisager soigneusement de limiter le nombre de visiteurs et les contacts avec les autres personnes présentes dans le foyer, tout en garantissant des soins de fin de vie humains et dignes.
- Lorsque cela n’est pas possible, il faut envisager de permettre à la famille d’un résident de le voir ou de lui dire au revoir à distance (derrière une fenêtre par exemple).
- Un soutien supplémentaire peut être fourni en permettant au résident d’appeler par vidéo la famille ou les soignants qui ne peuvent pas être présents en raison de restrictions de visites ou de voyages sur de longues distances.(Note de bas de page 18)
- Des ressources supplémentaires se trouvent dans la section Appendice.
5.3 Soins spirituels
Les personnes en fin de vie devraient avoir accès à un soutien spirituel et à un représentant de leur groupe confessionnel (p. ex. aumônier, rabbin ou autre chef religieux ou conseiller spirituel) si elles le souhaitent.
- Pour certaines personnes, les besoins spirituels en fin de vie peuvent être aussi importants que les besoins physiques.
6.0 Troubles de santé mentale, delirium et comportements réactifs
Les troubles chroniques de santé mentale sont fréquents chez les résidents des ESLD. Environ 10 à 20 % d’entre eux souffrent de dépression, de schizophrénie ou de troubles bipolaires.(Note de bas de page 89, Note de bas de page 90)
- Le clinicien responsable des soins de santé mentale du résident et des autres aides doit être informé lorsque survient un changement important de l’état mental d’un résident souffrant d’un trouble chronique connu de santé mentale.
Le delirium survient souvent chez les patients atteints de la COVID-19 et il peut être le premier signe de maladie.(Note de bas de page 14, Note de bas de page 91) Le delirium hypoactif, hyperactif ou mixte sont tous possibles, le delirium hypoactif étant plus fréquent et plus facile à déceler. Le delirium hypoactif lié à la COVID-19 peut se présenter sous forme de léthargie, de refus de participer aux soins et de refus de manger et de boire.
Le comportement réactif fait référence aux actions, aux mots ou aux gestes (p. ex. agression) manifestés par une personne atteinte de démence, souvent en réaction à un élément négatif ou frustrant dans son environnement personnel, social ou physique. Les comportements réactifs des résidents des ESLD, qu’ils souffrent ou non de déficience cognitive ou de troubles de santé mentale sous-jacents, pourraient être plus fréquents pendant la pandémie de COVID-19.(Note de bas de page 92, Note de bas de page 93, Note de bas de page 94)
Les changements (p. ex. les mesures de PCI et la restriction des visites) survenus dans les ESLD en raison de la COVID-19 peuvent précipiter ou aggraver le delirium et les comportements réactifs, ce qui complique la prise en charge des besoins des personnes atteintes de delirium et manifestant des comportements réactifs.
Les comportements réactifs peuvent également nuire à l’application des mesures de prévention et de contrôle des infections, et il est important de planifier et de préparer la manière de répondre aux besoins des résidents ayant des antécédents de ces comportements.(Note de bas de page 94, Note de bas de page 95) Les cliniciens en ESLD devraient, dans la mesure du possible, demander l’aide des gériatres et des gérontopsychiatres lorsqu’ils vivent des situations difficiles où les mesures non pharmacologiques ont échoué.
6.1 Delirium
- Il est important de considérer la COVID-19 comme la cause potentielle de tout nouvel épisode de delirium en ESLD, particulièrement en présence d’autres symptômes compatibles avec la COVID-19, d’une exposition connue à la COVID-19 ou lorsqu’il n’y a pas d’autre cause évidente du delirium.
- Pour prévenir l’apparition de delirium chez les résidents des ESLD :
- Orienter et mobiliser souvent le patient (même dans la pièce si la personne est isolée), le garder hydraté et lui permettre de communiquer virtuellement avec sa famille, des soignants ou d’autres personnes connues.(Note de bas de page 94, Note de bas de page 96, Note de bas de page 97, Note de bas de page 98)
- Veiller à ce que les résidents aient accès à leurs aides visuelles et auditives.
- Essayer de maintenir les routines quotidiennes et d’hygiène même lorsque la personne est isolée (tout en suivant les pratiques exemplaires en ce qui concerne les mesures de prévention et de contrôle des infections pour prévenir la transmission de la COVID-19).
- Fournir des indications sur le moment de la journée (jour ou nuit), par exemple en ouvrant les rideaux pour laisser entrer la lumière naturelle ou en allumant les lumières pendant la journée.
- Procéder à un examen des médicaments pour repérer les polypharmacies inappropriées et les médicaments ou les changements récents de médicaments qui pourraient contribuer au risque de delirium.(Note de bas de page 99)
- Pour gérer le delirium :
- Essayer de trouver et de traiter la cause du delirium, et ne pas supposer qu’il est lié ou uniquement dû à la COVID-19 (p. ex. il peut être causé par la douleur, la constipation ou la faim).(Note de bas de page 100)
- Évaluer les médicaments en tant que facteurs de risque modifiables.(Note de bas de page 97)
- Réduire ou arrêter les médicaments non essentiels connus pour contribuer au delirium.
- Remplacer par des produits moins toxiques.
- La prise en charge appropriée de la COVID-19 (c.-à-d. oxygénothérapie et hydratation, le cas échéant) est le principal traitement du delirium associé à la COVID-19.(Note de bas de page 14)
- Continuer d’orienter fréquemment le patient, veiller à ce qu’il ait accès à ses aides sensorielles, mobiliser le patient lorsqu’il se sent bien, communiquer virtuellement avec des personnes connues et suivre autant que possible la routine quotidienne.
- Utiliser des approches non pharmacologiques pour les troubles de sommeil et l’anxiété, y compris la musique ou des techniques de relaxation, si possible.(Note de bas de page 97)
- Réserver les approches pharmacologiques aux résidents très agités qui risquent d’interrompre un traitement essentiel, de causer un grave danger à eux-mêmes ou aux autres, ou à ceux qui présentent de graves symptômes psychotiques et de détresse (p. ex. hallucinations, délire).(Note de bas de page 97, Note de bas de page 98)
- Si des médicaments sont nécessaires pour gérer les symptômes de delirium, ils doivent être prescrits par un clinicien expérimenté et confiant en matière d’évaluation et de traitement du delirium; ils doivent toujours s’accompagner d’une gestion non pharmacologique, il faut fréquemment en réévaluer la nécessité et les interrompre dès qu’on le peut.(Note de bas de page 98)
- Des ressources supplémentaires se trouvent dans la section Appendice.
6.2 Comportements réactifs
- Les personnes atteintes de démence peuvent ne pas comprendre la raison des changements apportés à leurs habitudes et à leur environnement, si bien qu’elles peuvent exprimer leur anxiété et leur détresse en manifestant des comportements réactifs.
- Certains comportements réactifs présentent un risque important pour la personne ou pour son entourage (p. ex. avoir des comportements agressifs envers le personnel ou les corésidents ou, dans le contexte d’une éclosion, quitter sa chambre en période d’isolement et contribuer à la propagation de la COVID-19).(Note de bas de page 101)
- Les stratégies non pharmacologiques pour répondre à ces comportements consistent à réfléchir à ce que vous connaissez de la personne (p. ex. ses goûts, ses aversions, ses capacités), à essayer de comprendre ce que signifie son comportement et à formuler des stratégies pour répondre à ses besoins.
- Pour les résidents dont les comportements sont grandement considérés comme étant liés à la séparation de leur famille ou d’autres sources de soutien, il convient d’examiner si ces visites pourraient être classées comme essentielles pour éviter le recours inutile à des mesures pharmacologiques ou à d’autres mesures physiques de restriction.
- Une personne ayant reçu un résultat positif de COVID-19 et qui erre à proximité d’autres résidents en bonne santé provoque une situation urgente qui devrait déclencher une consultation auprès des services de santé mentale, de santé publique et de lutte contre les infections.
- Lorsque les mesures les moins restrictives ont échoué, les stratégies visant à isoler les résidents errants comprennent le rassemblement de ceux qui ont été déclarés positifs à la COVID-19, une étroite surveillance exercée par du personnel supplémentaire et des alarmes de porte.
- Au besoin, il faut recourir à un soutien extérieur pour les options de contention pharmacologique ou physique, étant entendu que ces interventions comportent des risques, et qu’il est donc nécessaire de mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de surveillance, de documentation et de soutien à la sécurité.
- Des ressources supplémentaires se trouvent dans la section Appendice.
7.0 Aspects psychosociaux des soins
Les besoins des résidents, des familles, des soignants et du personnel en fait de soutien psychosocial augmenteront pendant la pandémie de COVID-19. Cette augmentation peut être attribuable à la pression exercée sur les systèmes de soins et aux changements dans l’accès aux soins de santé, aux soins familiaux limités en raison de la maladie aiguë, aux soucis financiers liés aux bouleversements économiques, à l’arrivée de nouveaux membres du personnel qui ne connaissent pas les résidents, et au décès de résidents ou d’amis.(Note de bas de page 8, Note de bas de page 14, Note de bas de page 93)
Les mesures de PCI nécessaires pour prévenir et maîtriser la transmission de la COVID-19 dans les ESLD peuvent causer de la détresse chez les résidents, les familles et les soignants en raison de la limitation des visiteurs, de l’annulation des activités et des excursions communes, et des restrictions possibles pesant sur le retour des résidents qui sont en congé volontaire pendant une éclosion.(Note de bas de page 8, Note de bas de page 14)
Le personnel des ESLD peut souffrir d’anxiété et être inquiet pour sa sécurité personnelle et familiale en raison de son expérience directe ou de la couverture médiatique des éclosions, de ses inquiétudes pour l’approvisionnement en EPI, de ses préoccupations financières et de ses soucis pour la garde des enfants dans le contexte de la pandémie de COVID-19 (p. ex. fermeture d’écoles et de garderies), et parce qu’il est témoin de la maladie et du décès de résidents.(Note de bas de page 92) Les pénuries de personnel entraînent chez les employés qui restent une diminution de la capacité à fournir des soins de qualité et peuvent nuire à leur santé psychologique.
Les ESLD doivent prévoir les besoins accrus en matière de soutien et être en mesure de fournir les appuis ou les services appropriés aux résidents, aux familles, aux soignants et au personnel, ainsi que de les orienter vers ces soutiens ou ces services. Les professionnels de la santé mentale, les travailleurs sociaux, les directeurs et administrateurs des ESLD, tout comme leur personnel, devraient travailler en collaboration pour soutenir les résidents et leurs collègues.
7.1 Soutien aux résidents, aux familles et aux soignants
- L’interaction sociale et les activités de loisirs devraient se poursuivre, dans la mesure du possible et dans le respect des directives de santé publique émises par les établissements et les autorités en place :
- Cela peut changer selon le lieu et le moment, en fonction de l’épidémiologie locale de la COVID-19.
- Dans le cas d’éclosions ou de résidents infectés par la COVID-19, il peut être nécessaire de mener des activités sociales ou récréatives de façon individuelle ou virtuelle. Les ELSD devraient idéalement offrir aux résidents des téléphones intelligents ou des tablettes et, dans la mesure du possible, leur fournir des connexions Internet gratuites pendant la pandémie de COVID-19.(Note de bas de page 18)
- Note sur la PCI : Idéalement, tout appareil électronique devrait être dédié à un seul résident. Il faut absolument nettoyer et désinfecter entre chaque utilisation tous les articles que se partagent les résidents – se reporter aux directives en matière de PCI des établissements et des autorités compétentes pour connaître les méthodes acceptables de nettoyage et de désinfection d’articles précis.
- Il faut faire en sorte de transmettre des mises à jour régulières à un représentant de la famille.
- Il convient aussi d’explorer d’autres façons de fournir du soutien aux résidents et aux familles lorsque le contact direct en personne n’est pas possible (p. ex. par téléphone ou par vidéo).
- Lorsque les visites sont restreintes et que l’on peut respecter la distanciation physique et d’autres mesures de PCI, on peut envisager d’autoriser les familles à venir à la fenêtre de la chambre d’un résident et à lui faire des signes, à chanter ou à communiquer avec lui.(Note de bas de page 93)
- On peut encourager les familles à envoyer des cartes ou des lettres, des illustrations faites par les petits-enfants et des colis de réconfort, en veillant toutefois à ce que personne ne soit malade dans la maison d’où ils proviennent.(Note de bas de page 93, Note de bas de page 102)
- On peut organiser la visualisation d’offices religieux en ligne quand les résidents le désirent.(Note de bas de page 93)
- Des ressources supplémentaires se trouvent dans la section Appendice.
7.2 Soutien au personnel en ESLD
- Il est important pour le moral du personnel que les ESLD comprennent des administrateurs ou des directeurs principaux (et des associés) en soins médicaux et infirmiers qui s’impliquent, qui sont bien informés et qui sont connus du personnel.
- Des dispositions doivent être prises avec le soutien régional afin de s’assurer que les ESLD comptent un nombre suffisant d’employés pour répondre aux besoins fondamentaux quotidiens des résidents ainsi que pour prodiguer les soins et les traitements plus exigeants requis lors d’une éclosion.
- Les équipes de ressources humaines devraient envisager d’augmenter le nombre de postes à temps plein afin d’éviter les primes relatives au travail dans plusieurs installations. Ces primes pourraient rendre le personnel plus vulnérable aux pressions socioéconomiques et accroître le risque de transmission de la COVID-19 entre les installations.(Note de bas de page 8)
- Des politiques et des procédures doivent être mises en place pour que les personnes décédées soient retirées de façon respectueuse et rapide des espaces communs ou partagés.
- Des ressources supplémentaires se trouvent dans la section Appendice.
8.0 Remerciements
Ce document d’orientation a été préparé par : Dre Cheryl Volling, Dr Robert G. Stirling, Dr Peter Uhthoff, Dre Marina Salvadori, Dr James Brooks, Dre Michelle Acorn, Dr Barry Clarke, Mme Helen Eby, Dr Russell Goldman, Dre Andrea Iaboni, Dr Ralph Jones, Dr Fred J. Mather, Dre Andrea Moser, Dr Patrick Quail, Dr Benoît Robert, Dr Nathan Stall, Dre Camilla Wong, M. Chris Fan-Lun, Mme Yung-En Chung, Mme Althea House et Dre Marianna Ofner.
Ce document d’orientation a été approuvé par :
L’Académie canadienne de gérontopsychiatrie
La Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées
La Société canadienne de gériatrie
L’Association canadienne des infirmiers et infirmières en gérontologie
L’Association des infirmières et infirmiers du Canada
La Canadian Association for Long Term Care
La Société canadienne des médecins de soins palliatifs
La Canadian Support Workers Association
L’Association des infirmières et infirmiers praticiens du Canada
Ce document d’orientation est appuyé par :
Le Collège des médecins de famille du Canada
Les auteurs remercient les personnes suivantes pour leur révision ou leurs contributions : Dr Amit Arya, Dr Paul Bonnar, Dre Anne Boyle, Dr Nick Daneman, Dr Sidney Feldman, Dr Robert Fowler, Dr Allan Grill, Dre Leonie Herx, Dr Andrew Morris, Dr Shaqil Peermohamed, Dr Richard Rusk, Dr Samir Sinha, Dre Rebecca G. Stovel, Dre Anna Voeuk et Dr Roger Y.M Wong
9.0 Appendice
Exemple de liste de médicaments d’urgence* pour les établissements de soins de longue durée pendant la pandémie de COVID-19
Antibiotiques
Ces renseignements, qui doivent être fondés sur les directives locales en matière de traitement et sur les données relatives à la sensibilité aux antibiotiques (lorsqu’elles sont disponibles), peuvent porter sur n’importe lequel ou lesquels des médicaments ci‑dessous.
- Amoxicilline-acide clavulanique, comprimés oraux
- Céphalexine, comprimés oraux
- Lévofloxacine, comprimés oraux
- Nitrofurantoine, comprimés oraux
- Triméthoprime-sulfaméthoxazole, comprimés oraux
- Ceftriaxone, injection de 1 g
- Naloxone, trousse d’injection
- Épinéphrine, auto-injecteur
- Glucagon, injection de 1 mg/ml
- Dextrose, comprimés oraux
- Diphénhydramine, injection de 50 mg/ml
- Halopéridol, comprimés oraux et injections de 5 mg/ml
- Méthotriméprazine, comprimés oraux et injections de 25 mg/ml
- Olanzapine, comprimés à dissolution orale
- Quétiapine, comprimés oraux
- Rispéridone, comprimés oraux
Antipyrétiques
Acétaminophène, comprimés oraux et suppositoires
Médicaments anticonvulsivants
Phénobarbital, injection de 120 mg/ml
Anxiolytiques et sédatifs
- Lorazépam, comprimés oraux et injection de 4 mg/ml
- Midazolam, injection de 5 mg/ml
- Acide acétylsalicylique comprimés à croquer
- Apixaban, comprimés oraux
- Métoprolol, comprimés oraux
- Nitroglycérine, vaporisation sublinguale
- Warfarine, comprimés oraux
- Prednisone, comprimés
- Dexaméthasone, injection de 4 mg/ml
Diurétiques
Furosémide, comprimés oraux et injection de 40 mg/ml
Insuline
Insuline à action rapide, injection de 100 unités/ml
Opioïdes
- Hydromorphone, comprimés oraux, élixir de 1 mg/ml, et injection de 2 mg/ml et 10 mg/ml
- Morphine, comprimés par voie orale, élixir de 5 mg/ml, et injection de 2 mg/ml ou 10 mg/ml ou 15 mg/ml
- Salbutamol, inhalateur doseur
- Ipratropium, inhalateur doseur
- Atropine 1 %, gouttes ophtalmiques
- Glycopyrrolate, injection de 0,2 mg/ml
- Bromhydrate de scopolamine, injection de 0,4 mg/ml
*Les concentrations de médicaments admissibles sous forme d'élixir ou de préparation injectable et les restrictions figurant dans la liste peuvent varier d'une administration à l'autre. La prudence est de mise lorsqu'on entrepose plusieurs concentrations d'un même opioïde : un étiquetage clair et la séparation de produits préviendront les erreurs d'administration. Il est recommandé de consulter un pharmacien.
Liste des ressources
Remarque : la liste de ressources suivante a été compilée en collaboration avec des experts des soins de longue durée, de la gériatrie, des soins palliatifs et de la psychiatrie gériatrique. Ces ressources ne sont pas des sources de conseils médicaux, et il faut faire preuve de jugement clinique en utilisant une des ressources ou un des outils figurant dans la liste. L'Agence de la santé publique du Canada ne peut vérifier l'exactitude de tous les propos ou de toutes les recommandations contenus dans ces ressources.
Ressources liées à l’information sur les résidents
- « Meet My Loved One » – Outil pour aider l’équipe de soins à fournir des soins empreints de compassion et axés sur la personne durant la pandémie de COVID-19 [en anglais seulement]
Source : Center for Palliative and Supportive Care de l’Université de l’Alabama à Birmingham
Ressources liées aux objectifs des soins et à la planification préalable des soins
- Serious Illness Care Program: Reference Guide for Clinicians [en anglais seulement]
Source : Divisions de médecine familiale en Colombie-Britannique (source d’origine : Ariadne Labs, un centre conjoint pour l’innovation dans les systèmes de santé [www.ariadnelabs.org], et le Dana-Farber Cancer Institute. Licence : « Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International » de Creative Commons,
- Serious Illness Conversation Guide (pour les fournisseurs de soins de santé) [en anglais seulement]
Source : BC Centre for Palliative Care (source d’origine : Ariadne Labs, un centre conjoint pour l’innovation dans les systèmes de santé [www.ariadnelabs.org], et le Dana-Farber Cancer Institute. Licence : « Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International » de Creative Commons, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/);
- Approches pour les conversations sur les objectifs de soins : Ressources à l’intention des fournisseurs de soins de santé
Source : Réseau ontarien des soins palliatifs
- Ressources sur la COVID-19[en anglais seulement] (en date du 14 juin 2020, comprend des fiches d’information pour les patients, y compris les résidents des établissements de soins de longue durée, et pour les décideurs substituts relativement à la pandémie de COVID‑19 et la planification préalable des soins)
Source : Speak Up Ontario :
Ressources liées aux communications
- Fiches d’information sur la COVID-19 (en date du 14 juin 2020, comprend des fiches d’information à l’intention du public sur la COVID-19 ainsi que sur sa gestion, publiées en 35 langues)
Source : COVID-19 Health Literacy Project :
Ressources liées aux soins palliatifs
- Symptom management for adult patients with COVID-19 receiving end-of-life supportive care outside of the ICU [en anglais seulement]
Source : BC Centre for Palliative Care
- Gestion des symptômes respiratoires et de fin de vie chez les patients frêles âgés atteints de COVID-19 [adapté des lignes directrices du BC Centre for Palliative Care, avec autorisation] (guide en français sur la gestion des symptômes respiratoires et de fin de vie chez les patients frêles âgés atteints de la COVID-19)
Source : Regional Geriatric Program of Toronto
- Management of Respiratory Distress and End-of-Life Care in COVID-19 Residents in Long Term Care Homes [en anglais seulement]
Source : Hospice Palliative Care Ontario/ Speak Up Ontario
- Ressources de Pallium Canada en réaction à la COVID‑19 (en date du 14 juin 2020, comprend des modules en ligne et des webinaires à l’intention des professionnels de la santé du Canada sur la COVID‑19, y compris le webinaire « Palliative Approach to Care in Long-Term Care during COVID‑19 » [en anglais seulement])
Source : Pallium Canada
Ressources liées aux besoins mentaux et émotionnels en fin de vie
- Visites virtuelles :
- Trousses d’outils de visites virtuelles : Une méthode organisée pour la mise en place des appels vidéo entre les résidents et leurs proches pendant la crise de la COVID-19 (en date du 14 juin 2020, comprend un lien vers la trousse d’outils virtuels, et aussi des liens vers des tutoriels pour la configuration de Zoom, Skype et Facetime pour les communications)
Sources : Association de l’Ontario des Conseils des Résidents, Conseil de Famille Ontario et Tech Coaches Inc.
- Trousses d’outils de visites virtuelles : Une méthode organisée pour la mise en place des appels vidéo entre les résidents et leurs proches pendant la crise de la COVID-19 (en date du 14 juin 2020, comprend un lien vers la trousse d’outils virtuels, et aussi des liens vers des tutoriels pour la configuration de Zoom, Skype et Facetime pour les communications)
- Autres ressources :
- Mygrief.ca: Because losing someone is hard [en anglais seulement] (en date du 14 juin 2020, comprend des renseignements sur le deuil, du soutien pour composer avec un décès inattendu, et des renseignements sur la gestion des émotions et les soins auto-administrés)
Source : Portail canadien en soins palliatifs
- Mygrief.ca: Because losing someone is hard [en anglais seulement] (en date du 14 juin 2020, comprend des renseignements sur le deuil, du soutien pour composer avec un décès inattendu, et des renseignements sur la gestion des émotions et les soins auto-administrés)
Ressources liées au délirium
- Considerations for preventing and managing delirium in older adults during the COVID-19 pandemic, across the care continuum [en anglais seulement]
Source : Regional Geriatric Program of Toronto
- COVID-19 Resources: The Delirium Prevention Toolkit [en anglais seulement]
Source : Hospital Elder Life Program
- Stall, N. et C. L. Wong. Hospital-acquired delirium in older adults [en anglais seulement]. CMAJ. 2014;186(Note de bas de page 1):E61.
Ressources liées aux comportements réceptifs
- P.I.E.C.E.S™ Job Aids – A practical, effective approach to change and continuous improvement [en anglais seulement] (initiative d’apprentissage et de perfectionnement qui fournit une approche pour comprendre et améliorer les soins aux personnes avec des besoins physiques et cognitifs/mentaux complexes et des changements comportementaux)
Source : P.I.E.C.E.S™ Learning and Development Model: Supporting Relationships for Changing Health and Health Care
- Ethical guidance for people who work in long-term care: What is the right thing to do in a pandemic? [en anglais seulement] (Explique notamment pourquoi un résident pourrait ne pas rester isolé dans sa chambre, et comment il est possible d’aider une personne à poursuivre son isolement)
Source : The brainXchange
- Guidance for supporting clients who wander and require physical isolation [en anglais seulement]
Source : Regional Geriatric Program of Toronto
- Non-Pharmacological Approaches to Support Individuals Living with Dementia Maintain Isolation Precautions [en anglais seulement]
Source : Soutien en cas de troubles du comportement en Ontario/Behavioural Supports Ontario
- Use of Antipsychotics in Behavioural and Psychological Symptoms of Dementia (BPSD) Discussion Guide: Long-Term Care (LTC) 2nd Edition [en anglais seulement]
Source : Centre for Effective Practice
Ressources liées au soutien des résidents, de la famille et des aidants naturels
- Fiches d’information liées à la COVID-19 pour les aidants naturels (en date du 14 juin 2020, comprend des fiches d’information sur la santé mentale des aidants naturels, sur la manière dont la technologie peut appuyer les aidants naturels, et sur l’entretien d’une vie sociale active tout en maintenant une distance physique)
Source : Organisme de soutien aux aidants naturels de l’Ontario
- Mygrief.ca: Because losing someone is hard [en anglais seulement] (en date du 14 juin 2020, comprend des renseignements sur le deuil, la manière de composer avec un décès inattendu, la gestion des émotions et les soins auto-administrés)
Source : Portail canadien en soins palliatifs
Ressources liées au soutien du personnel
- Soutien aux travailleurs de la santé endeuillés [en anglais seulement] (en date du 14 juin 2020, comprend des liens vers une gamme de services de soutien, et des séances en ligne sur les soins émotionnels, spirituels et empreints de compassion)
Source : Hospice Palliative Care Ontario
- La santé mentale et la COVID-19 : Ressources destinées aux travailleurs de la santé durant la pandémie de COVID-19 (en date du 14 juin 2020, comprend des ressources en lien avec la santé mentale des travailleurs de la santé et les soins auto-administrés)
Source : CAMH
- Ressources de Pallium Canada en réaction à la COVID-19 (en date du 14 juin 2020, comprend des modules en ligne et des webinaires à l’intention des travailleurs de la santé du Canada sur la COVID-19, notamment les webinaires « Role of Grief and Bereavement in the Care of Health Care Providers and their Families during COVID-19 » et « The Psychological Impact of COVID-19 on Health Care Providers » [en anglais seulement])
Source : Pallium Canada
- Soutien aux membres de l’équipe de soins de longue durée pendant la pandémie de COVID-19 (en anglais et en français)
Source : Centres d’apprentissage, de recherche et d’innovation en soins de longue durée de l’Ontario
- Long-Term Care Staff: Honouring Grief and Increasing Resiliency (en anglais seulement)
Source : Centres d’apprentissage, de recherche et d’innovation en soins de longue durée de l’Ontario
- Les provinces et les territoires doivent avoir des ressources qui peuvent aider à renforcer la résilience des fournisseurs de soins de santé, y compris des services de soutien ou du counseling en ligne, des programmes de méditation axée sur la pleine conscience, de l’orientation sur l’hygiène du sommeil, du soutien en cas de deuil, de l’information sur la santé et la sécurité au travail, et de l’aide juridique au travail.
10.0 Références
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Dora A, Winnett A, Jatt LP, Davar K, Watanabe M, Sohn L, Kern HS, Graber CJ, Goetz MB. Universal and Serial Laboratory Testing for SARS-CoV-2 at a Long-Term Care Skilled Nursing Facility for Veterans - Los Angeles, California, 2020. MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2020.
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